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Název:
Table chronologique des chartes et diplômes relatifs a l'histoire de l'ancien comté de Luxembourg. Règne de Wenceslas II, roi des Romains et de Boheme, duc de Luxembourg et comte de Chiny 8 décembre 1383 - 16 aout 1419
Autor:
Würth-Paquet, François-Xavier
Rok vydání:
1870
Místo vydání:
Luxembourg
Počet stran celkem:
238
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238
Obsah:
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PUBLICATIONS DE LA SECTION HISTORIQUE DE L'INSTITUT (ci-devant SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIDUE DU GRAND-DUCHÉ, vol. XXV) CONSTITUÉ SOUS LE PROTECTORAT DE SA MAJESTÉ LE ROI GRAND-DUC par arrêté du 24 octobre 1868. ANNEE 1869 — 1870. XXV (III) LUXEMBOURG. IMPRIMERIE-LIBRAIRIE DE V. BUCK, RUE DU CURÉ. 1870.
PUBLICATIONS DE LA SECTION HISTORIQUE DE L'INSTITUT (ci-devant SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIDUE DU GRAND-DUCHÉ, vol. XXV) CONSTITUÉ SOUS LE PROTECTORAT DE SA MAJESTÉ LE ROI GRAND-DUC par arrêté du 24 octobre 1868. ANNEE 1869 — 1870. XXV (III) LUXEMBOURG. IMPRIMERIE-LIBRAIRIE DE V. BUCK, RUE DU CURÉ. 1870.
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TABLE CHRONOLOGIQUE DES CHARTES ET DIPLOMES RELATIFS A L'HISTOIRE DE L'ANCIEN PAYS DE LUXEMBOURG. REGNE DE WENCESLAS II, ROI DES ROMAINS ET DE BOHÉME, DUC DE LUXEMBOURG ET COMTE DE CHINY. 8 décembre 1383 — 16 août 1419. Licet componendis regestis continuam rerum gestarum offerre narrationem non fueril nobis propositum, principa- lium tamen ideoque verissimorum monumentorum præe- benda collectio erat, in quibus omnis disciplina historica radices agit firmissimas ac saluberrima nutrimenta reperit. JATTE, Regesta Pontificum Romanorum. Berolini 1851. Præeſatio. AVANT-PROPOS. Wenceslas I, duc de Luxembourg, mourut le 8 décembre 1383, sans laisser de postérité légitime. Par son testament daté de Luxembourg du 30 janvier 1378, il avait institué Charles IV, empereur des Romains, son frère consanguin , son héritier au duché de Luxembourg et au comté de Chiny ; au défaut de Charles IV, son neveu Wenceslas, roi des Romains, fils de Charles IV, devait lui succéder. Charles IV étant décédé le 29 novembre 1378, Wenceslas, son fils, fut reconnu comme duc de Luxembourg et comte de Chiny. Nous ne dirons rien du caractère de Wenceslas II et de ses faits et gestes comme roi des Romains et de Bohême. Pelzel, Geschichte von Böhmen, Prag 1817, t. 1, p. 274 —320, et PUBLICATIONS. — XXV° (UI*) ANNÉE.
TABLE CHRONOLOGIQUE DES CHARTES ET DIPLOMES RELATIFS A L'HISTOIRE DE L'ANCIEN PAYS DE LUXEMBOURG. REGNE DE WENCESLAS II, ROI DES ROMAINS ET DE BOHÉME, DUC DE LUXEMBOURG ET COMTE DE CHINY. 8 décembre 1383 — 16 août 1419. Licet componendis regestis continuam rerum gestarum offerre narrationem non fueril nobis propositum, principa- lium tamen ideoque verissimorum monumentorum præe- benda collectio erat, in quibus omnis disciplina historica radices agit firmissimas ac saluberrima nutrimenta reperit. JATTE, Regesta Pontificum Romanorum. Berolini 1851. Præeſatio. AVANT-PROPOS. Wenceslas I, duc de Luxembourg, mourut le 8 décembre 1383, sans laisser de postérité légitime. Par son testament daté de Luxembourg du 30 janvier 1378, il avait institué Charles IV, empereur des Romains, son frère consanguin , son héritier au duché de Luxembourg et au comté de Chiny ; au défaut de Charles IV, son neveu Wenceslas, roi des Romains, fils de Charles IV, devait lui succéder. Charles IV étant décédé le 29 novembre 1378, Wenceslas, son fils, fut reconnu comme duc de Luxembourg et comte de Chiny. Nous ne dirons rien du caractère de Wenceslas II et de ses faits et gestes comme roi des Romains et de Bohême. Pelzel, Geschichte von Böhmen, Prag 1817, t. 1, p. 274 —320, et PUBLICATIONS. — XXV° (UI*) ANNÉE.
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2 Lebensgeschichte des Römischen und Böhmischen Königs Wenceslas, 2 vol., Prag 1788, et antres, entrent à son sujet dans les détails les plus amples. Nous nous bornerons à quelques don- nées générales relatives à des faits qui se sont passés dans le Luxembourg pendant son règne de 1383 à 1419. Wenceslas fit deux fois le voyage de la Bohême dans le Luxembourg. La première fois en 1384 et la seconde fois en 1398. Lors de son premier séjour, pendant les mois d'août, de septembre, d'octobre et de novembre, il confirma les priviléges des villes et des monastères, accorda de nombreuses exemptions, fit des donations et régla quantité d'affaires d'État. En 1398 il passa les mois de février, mars, avril et mai à Luxembourg, à lvoix et à Reims, où il eut une entrevue avec Charles VI, roi de France. Son séjour fut encore marqué par de nombreux bienfaits. Jean, roi de Bohême, et Charles IV, son fils, empereur des Romains, avaient chargé le pays de Luxembourg de nombreuses dettes. Wenceslas I était parvenu à les éteindre. Mal- heureusement le roi Wenceslas suivit les traces de son père et de son aieul et fit des em- prunts considérables en donnant la plupart des dépendances du pays en engagère. Nous avons recueilli à ce sujet de nombreux documents; il ne sera pas inutile de les clas- ser ici par catégories. Engagère et vente de Schoneck, fief de Prüm, à l'archevêque de Trèves : 21, 22, 25, 26 no- vembre 1384; 6, 7, 8, 11, 31 décembre 1384; 1er, 13 janvier 1385; 1er mars 1383; 23 février 1402. — Le 28 octobre 1404 Louis, duc d'Orléans, rachète Schoneck ; ce rachat n'eut pas de suite, paraît-il, puisque le 12 août 1414 le roi Sigismond confirma l'archevêque de Trèves dans la possession de ce bien. Engagère de Mirwart à Jean de Namur par Josse de Moravie le 15 avril 1397. Le 29 mai 1400 Wenceslas donne Laroche en engagère à Huart d'Autel. Le 30 juin 1400 Wenceslas, au nom de Josse, engagea Durbuy, Bastogne et Marche à Fré- déric, comte de Moers; Antoine, duc de Bourgogne, en fit le dégagement le 15 juillet 1412. Le 15 janvier 1417 Sigismond confirma l'engagère de Durbuy à Jean de Schoonvorst Mais ces engagères partielles ne causèrent qu'un mal, auquel il était encore possible de remédier; il n'en fut pas de même de l'engagère du pays tout entier, mesure déplorable, qui pendant un demi siècle attira sur le Luxembourg des désastres incalculables. Nous allons ré- sumer ces faits en quelques lignes pour ce qui concerne le temps du règne de Wenceslas II. Après avoir le 15 août 1386 nommé son frère Jean, duc de Gorlitz, son lieutenant au gou- vernement du pays de Luxembourg, Wenceslas céda le duché le 26 février 1388 à Josse, marquis de Moravie, fils de Jean, duc de Moravie, frère de l'empereur Charles IV, et père d'Elisabeth de Gorlitz dont il sera question plus bas. Le 8 mars 1401 Josse confia le gouvernement du Luxembourg à Philippe-le-Bon, duc de Bourgogne; il paraît cependant que cette transmission n'eut pas de suite, car Josse continua à administrer le pays : le 6 août 1402 il scella une charte en faveur de l'abbaye d'Orval, et Wenceslas engagea entre ces deux dates le Luxembourg à Louis, duc d'Orléans, qui, après avoir le 17 août 1402 demandé aux États à être admis comme gouverneur, prit le 15 sep- tembre 1402 possession du pays. Le 23 novembre 1407 Louis, duc d'Orléans, fut assassiné à Paris et Josse reprit le gou- vernement du Luxembourg.
2 Lebensgeschichte des Römischen und Böhmischen Königs Wenceslas, 2 vol., Prag 1788, et antres, entrent à son sujet dans les détails les plus amples. Nous nous bornerons à quelques don- nées générales relatives à des faits qui se sont passés dans le Luxembourg pendant son règne de 1383 à 1419. Wenceslas fit deux fois le voyage de la Bohême dans le Luxembourg. La première fois en 1384 et la seconde fois en 1398. Lors de son premier séjour, pendant les mois d'août, de septembre, d'octobre et de novembre, il confirma les priviléges des villes et des monastères, accorda de nombreuses exemptions, fit des donations et régla quantité d'affaires d'État. En 1398 il passa les mois de février, mars, avril et mai à Luxembourg, à lvoix et à Reims, où il eut une entrevue avec Charles VI, roi de France. Son séjour fut encore marqué par de nombreux bienfaits. Jean, roi de Bohême, et Charles IV, son fils, empereur des Romains, avaient chargé le pays de Luxembourg de nombreuses dettes. Wenceslas I était parvenu à les éteindre. Mal- heureusement le roi Wenceslas suivit les traces de son père et de son aieul et fit des em- prunts considérables en donnant la plupart des dépendances du pays en engagère. Nous avons recueilli à ce sujet de nombreux documents; il ne sera pas inutile de les clas- ser ici par catégories. Engagère et vente de Schoneck, fief de Prüm, à l'archevêque de Trèves : 21, 22, 25, 26 no- vembre 1384; 6, 7, 8, 11, 31 décembre 1384; 1er, 13 janvier 1385; 1er mars 1383; 23 février 1402. — Le 28 octobre 1404 Louis, duc d'Orléans, rachète Schoneck ; ce rachat n'eut pas de suite, paraît-il, puisque le 12 août 1414 le roi Sigismond confirma l'archevêque de Trèves dans la possession de ce bien. Engagère de Mirwart à Jean de Namur par Josse de Moravie le 15 avril 1397. Le 29 mai 1400 Wenceslas donne Laroche en engagère à Huart d'Autel. Le 30 juin 1400 Wenceslas, au nom de Josse, engagea Durbuy, Bastogne et Marche à Fré- déric, comte de Moers; Antoine, duc de Bourgogne, en fit le dégagement le 15 juillet 1412. Le 15 janvier 1417 Sigismond confirma l'engagère de Durbuy à Jean de Schoonvorst Mais ces engagères partielles ne causèrent qu'un mal, auquel il était encore possible de remédier; il n'en fut pas de même de l'engagère du pays tout entier, mesure déplorable, qui pendant un demi siècle attira sur le Luxembourg des désastres incalculables. Nous allons ré- sumer ces faits en quelques lignes pour ce qui concerne le temps du règne de Wenceslas II. Après avoir le 15 août 1386 nommé son frère Jean, duc de Gorlitz, son lieutenant au gou- vernement du pays de Luxembourg, Wenceslas céda le duché le 26 février 1388 à Josse, marquis de Moravie, fils de Jean, duc de Moravie, frère de l'empereur Charles IV, et père d'Elisabeth de Gorlitz dont il sera question plus bas. Le 8 mars 1401 Josse confia le gouvernement du Luxembourg à Philippe-le-Bon, duc de Bourgogne; il paraît cependant que cette transmission n'eut pas de suite, car Josse continua à administrer le pays : le 6 août 1402 il scella une charte en faveur de l'abbaye d'Orval, et Wenceslas engagea entre ces deux dates le Luxembourg à Louis, duc d'Orléans, qui, après avoir le 17 août 1402 demandé aux États à être admis comme gouverneur, prit le 15 sep- tembre 1402 possession du pays. Le 23 novembre 1407 Louis, duc d'Orléans, fut assassiné à Paris et Josse reprit le gou- vernement du Luxembourg.
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3 — Antoine, duc de Brabant, ayant éponsé Elisabeth de Gorlitz, nièce de Wenceslas, celui-ci leur céda le Luxembourg en engagère, laquelle fut renouvelée le 13 août 1411 et le 18 oc- tobre 1412. Le contrat de mariage entre Antoine et Elisabeth est du 27 avril 1409 ; le ma- riage même fut célébré à Bruxelles le 16 juillet 1409. Les villes du pays de Luxembourg reconnurent Antoine et Elisabeth comme souverains engagistes dans l'assemblée des États tenue à Arlon le 15 décembre 1410; mais les nobles refusèrent cette reconnaissance. Au commencement de l'année 1412 Antoine et Elisabeth prirent possession du Luxem- bourg; à la suite d'une réunion des États tenue à Bastogne, ils furent admis et reçus dans toutes les villes du pays dont ils confirmèrent les priviléges. La noblesse persista en grande partie à se refuser à jurer obéissance à Antoine et à Elisa- beth ; à la tête des recalcitrants était Huart, seigneur d'Autel. Antoine mit le siège devant le château d'Autel, défit devant Montmédy les troupes du duc d'Orléans venues au secours du seigneur d'Autel qui se soumit à Antoine à la suite d'un traité conclu à Arion le 11 mars 1412. Mais ce traité ne fut pas observé. Sigismond, élu roi des Romains en remplacement de Wenceslas destitué par les électeurs de l'Empire, soutenait que l'engagère concédée par Wenceslas à Antoine et à Elisabeth était contraire aux droits de la maison de Luxembourg et défendit par acte du 8 avril 1412 aux Luxembourgeois de prêter foi et hommage à Antoine et à la duchesse sa femme. De là une deuxième expédition d'Antoine dans le Luxembourg fin juin et commencement de juillet 1412. Par un accord fait devant Dampvillers entre Antoine et Huart d'Autel, les forteresses de Dampvillers et de Montmédy furent placées en des mains tierces. Huart d'Autel, invoquant les lettres de Sigismond, persista dans son opposition les armes à la main, ce qui fut la cause d'une troisième expédition qui eut lieu aux mois de juin, juillet et août 1413, contre le seigneur d'Autel et ses adhérents. Les châteaux d'Autel et de Linster furent pris par Antoine et le siège mis devant Clervaux, où intervint un traité le 24 août 1413, d'après lequel les parties déclarèrent s'en référer à la décision du roi Wenceslas. Godefroid, seigneur de Brandenbourg, qui suivait le parti du seigneur d'Autel, continua cependant à mettre le pays à sac; Antoine dut mettre le siège devant le château de Bran- denbourg; ce n'est qu'alors que Godefroid fit sa soumission. Le seigneur d'Autel et son parti n'observèrent pas plus le traité de Clervaux que les ar- rangements précédents, soutenus qu'ils étaient par le roi Sigismond qui invita formelle- ment les habitants du pays à prêter assistance à Huart d'Autel. On conçoit les désordres qui durent régner dans le pays où existaient deux partis; — l'un d'Antoine et d'Elisabeth, soutenu par Wenceslas qui, le 26 novembre 1413, ordonna de- rechef aux nobles de prêter foi et hommage à Antoine et à sa femme; — l'autre, celui d'Huart d'Autel et des nobles qui suivaient sa fortune, soutenus par le roi Sigismond. Aussi les villes ne manquèrent-elles pas de s'adresser à celui-ci pour lui exposer les malheurs dont le pays était accablé ; février 1414. Les conférences tenues à Coblence du 15 au 20 août 1414 entre les députés du Luxem- bourg et Sigismond, et celles de Constance en août 1415 entre les ambassadeurs du duc Antoine et Sigismond ne terminèrent rien.
3 — Antoine, duc de Brabant, ayant éponsé Elisabeth de Gorlitz, nièce de Wenceslas, celui-ci leur céda le Luxembourg en engagère, laquelle fut renouvelée le 13 août 1411 et le 18 oc- tobre 1412. Le contrat de mariage entre Antoine et Elisabeth est du 27 avril 1409 ; le ma- riage même fut célébré à Bruxelles le 16 juillet 1409. Les villes du pays de Luxembourg reconnurent Antoine et Elisabeth comme souverains engagistes dans l'assemblée des États tenue à Arlon le 15 décembre 1410; mais les nobles refusèrent cette reconnaissance. Au commencement de l'année 1412 Antoine et Elisabeth prirent possession du Luxem- bourg; à la suite d'une réunion des États tenue à Bastogne, ils furent admis et reçus dans toutes les villes du pays dont ils confirmèrent les priviléges. La noblesse persista en grande partie à se refuser à jurer obéissance à Antoine et à Elisa- beth ; à la tête des recalcitrants était Huart, seigneur d'Autel. Antoine mit le siège devant le château d'Autel, défit devant Montmédy les troupes du duc d'Orléans venues au secours du seigneur d'Autel qui se soumit à Antoine à la suite d'un traité conclu à Arion le 11 mars 1412. Mais ce traité ne fut pas observé. Sigismond, élu roi des Romains en remplacement de Wenceslas destitué par les électeurs de l'Empire, soutenait que l'engagère concédée par Wenceslas à Antoine et à Elisabeth était contraire aux droits de la maison de Luxembourg et défendit par acte du 8 avril 1412 aux Luxembourgeois de prêter foi et hommage à Antoine et à la duchesse sa femme. De là une deuxième expédition d'Antoine dans le Luxembourg fin juin et commencement de juillet 1412. Par un accord fait devant Dampvillers entre Antoine et Huart d'Autel, les forteresses de Dampvillers et de Montmédy furent placées en des mains tierces. Huart d'Autel, invoquant les lettres de Sigismond, persista dans son opposition les armes à la main, ce qui fut la cause d'une troisième expédition qui eut lieu aux mois de juin, juillet et août 1413, contre le seigneur d'Autel et ses adhérents. Les châteaux d'Autel et de Linster furent pris par Antoine et le siège mis devant Clervaux, où intervint un traité le 24 août 1413, d'après lequel les parties déclarèrent s'en référer à la décision du roi Wenceslas. Godefroid, seigneur de Brandenbourg, qui suivait le parti du seigneur d'Autel, continua cependant à mettre le pays à sac; Antoine dut mettre le siège devant le château de Bran- denbourg; ce n'est qu'alors que Godefroid fit sa soumission. Le seigneur d'Autel et son parti n'observèrent pas plus le traité de Clervaux que les ar- rangements précédents, soutenus qu'ils étaient par le roi Sigismond qui invita formelle- ment les habitants du pays à prêter assistance à Huart d'Autel. On conçoit les désordres qui durent régner dans le pays où existaient deux partis; — l'un d'Antoine et d'Elisabeth, soutenu par Wenceslas qui, le 26 novembre 1413, ordonna de- rechef aux nobles de prêter foi et hommage à Antoine et à sa femme; — l'autre, celui d'Huart d'Autel et des nobles qui suivaient sa fortune, soutenus par le roi Sigismond. Aussi les villes ne manquèrent-elles pas de s'adresser à celui-ci pour lui exposer les malheurs dont le pays était accablé ; février 1414. Les conférences tenues à Coblence du 15 au 20 août 1414 entre les députés du Luxem- bourg et Sigismond, et celles de Constance en août 1415 entre les ambassadeurs du duc Antoine et Sigismond ne terminèrent rien.
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4 — Le 25 octobre 1415 le duc Antoine de Bourgogne fut tué à la bataille d'Azincourt et Elisa- beth prit seule les rênes du gouvernement. Elle continua à résider à Bruxelles jusqu'en juillet 1416; ne pouvant s'entendre avec le duc de Brabant et les États, elle quitta furtive- ment Bruxelles le 16 juillet 1416, pour se rendre à Halle et de là à Luxembourg. Enfin, le 2 janvier 1417 le roi Sigismond arriva dans le Luxembourg où il parvint à éta- blir la paix, troublée toujours par des révoltes partielles. Sigismond consentit à un nouveau mariage d'Elisabeth avec Jean de Bavière ; le douaire d'Elisabeth fut fixé à Yvoix le 9 février 1418, et les États firent hommage aux nouveaux époux le 9 juin 1419. Tous ces faits résultent des documents dont les analyses suivent ; faute de les avoir con- sultés tous, les auteurs qui ont écrit l'histoire du pays, sont tombés dans de nombreuses erreurs et n'ont fait qu'exposer les événements d'une manière incomplète et souvent inexacte. Nonobstant les malheurs du temps et les ravages exercés dans le pays, les couvents et les hospices etc. recurent de nombreuses donations. En voici l'énumération à peu près complète : Bonnevoie. 12 septembre 1384, 20 juin 1392. Clairefontaine. 24 novembre 1384, 22 octobre 1386, 8 juillet 1408. Differdange. 14 décembre 1389, 12 décembre 1397, 26 mai 1403, 24 juillet 1409. Echternach. Abbaie de St.-Willibrord : 8 août 1384, 19 août 1414. Ste.-Claire : 19 octobre 1384, 22 novembre 1418. Hospice : 16 novemb. 1387, 16 décemb. 1389, 30 juin 1400, 28 octobre 1413, 1419. Hosingen. 6 avril 1419. Houffalize. Val des écoliers : 8 avril 1399. Luxembourg. Munster : 28 mai, 13 août, 13 septemb., 16 septemb., 3 octobre, 6 decemb. 1384; 6 juillet 1388; 4 mai, 20 décembre 1389; 20 janvier 1390; 10 avril 1392; 26 janvier 1393; 1394; 19 avril 1396; 2 janv., 3 et 11 févr., 10 mars, 23 octobre 1397; 26 avril, 8, 12, 21, 24, 25 mai, 6 octobre 1398; 24 mai 1399; 19 juillet 1400 ; 31 mars, 24 mai, 9 octobre 1402; 24 avril 1405; 18 juin 1407; 23 mai 1409; 1er et 12 septemb. 1411; 16 mai 1415. Ces nombreux actes marquent assez l'importance du couvent de Munster. Dominicains ou Frères prêcheurs : 8, 9 septembre, 3 octobre 1384; 22 octobre 1396; 8 mai 1398; 15 juillet 1412. Église St.-Michel : 25 mars 1409. Chapelle de St. Josse : 1401, 1415. Ordre teutonique : 6 octobce 1389, 29 juin 1403, 6 avril 1419. Couvent du St.-Esprit : 24 octobre et 22 novembre 1384; 13 juillet 1387; 22 octobre 1396; 4 et 21 mai 1398; 6 avril 1401 ; 8 octobre, 8 décembre 1404; 26 janvier 1406; 14 août 1408; 28 mai 1409; 23 juillet 1413; 2 juin 1413; 22 janvier, 20 décemb. 1417; 22 janvier 1408; 29 février 1419. Hospices : 30 juin 1389, 1396, 20 octobre 1409. Marienthal. 23 mai, 9, 18 et 20 septembre, 23 octobre 1384; 11 novembre 1387 ; 1er mars, 6 août 1390; 12 février 1392; 10 mars et 15 avril 1398. Larochette. Eglise : 1er mai 1393, 1er octobre 1399.
4 — Le 25 octobre 1415 le duc Antoine de Bourgogne fut tué à la bataille d'Azincourt et Elisa- beth prit seule les rênes du gouvernement. Elle continua à résider à Bruxelles jusqu'en juillet 1416; ne pouvant s'entendre avec le duc de Brabant et les États, elle quitta furtive- ment Bruxelles le 16 juillet 1416, pour se rendre à Halle et de là à Luxembourg. Enfin, le 2 janvier 1417 le roi Sigismond arriva dans le Luxembourg où il parvint à éta- blir la paix, troublée toujours par des révoltes partielles. Sigismond consentit à un nouveau mariage d'Elisabeth avec Jean de Bavière ; le douaire d'Elisabeth fut fixé à Yvoix le 9 février 1418, et les États firent hommage aux nouveaux époux le 9 juin 1419. Tous ces faits résultent des documents dont les analyses suivent ; faute de les avoir con- sultés tous, les auteurs qui ont écrit l'histoire du pays, sont tombés dans de nombreuses erreurs et n'ont fait qu'exposer les événements d'une manière incomplète et souvent inexacte. Nonobstant les malheurs du temps et les ravages exercés dans le pays, les couvents et les hospices etc. recurent de nombreuses donations. En voici l'énumération à peu près complète : Bonnevoie. 12 septembre 1384, 20 juin 1392. Clairefontaine. 24 novembre 1384, 22 octobre 1386, 8 juillet 1408. Differdange. 14 décembre 1389, 12 décembre 1397, 26 mai 1403, 24 juillet 1409. Echternach. Abbaie de St.-Willibrord : 8 août 1384, 19 août 1414. Ste.-Claire : 19 octobre 1384, 22 novembre 1418. Hospice : 16 novemb. 1387, 16 décemb. 1389, 30 juin 1400, 28 octobre 1413, 1419. Hosingen. 6 avril 1419. Houffalize. Val des écoliers : 8 avril 1399. Luxembourg. Munster : 28 mai, 13 août, 13 septemb., 16 septemb., 3 octobre, 6 decemb. 1384; 6 juillet 1388; 4 mai, 20 décembre 1389; 20 janvier 1390; 10 avril 1392; 26 janvier 1393; 1394; 19 avril 1396; 2 janv., 3 et 11 févr., 10 mars, 23 octobre 1397; 26 avril, 8, 12, 21, 24, 25 mai, 6 octobre 1398; 24 mai 1399; 19 juillet 1400 ; 31 mars, 24 mai, 9 octobre 1402; 24 avril 1405; 18 juin 1407; 23 mai 1409; 1er et 12 septemb. 1411; 16 mai 1415. Ces nombreux actes marquent assez l'importance du couvent de Munster. Dominicains ou Frères prêcheurs : 8, 9 septembre, 3 octobre 1384; 22 octobre 1396; 8 mai 1398; 15 juillet 1412. Église St.-Michel : 25 mars 1409. Chapelle de St. Josse : 1401, 1415. Ordre teutonique : 6 octobce 1389, 29 juin 1403, 6 avril 1419. Couvent du St.-Esprit : 24 octobre et 22 novembre 1384; 13 juillet 1387; 22 octobre 1396; 4 et 21 mai 1398; 6 avril 1401 ; 8 octobre, 8 décembre 1404; 26 janvier 1406; 14 août 1408; 28 mai 1409; 23 juillet 1413; 2 juin 1413; 22 janvier, 20 décemb. 1417; 22 janvier 1408; 29 février 1419. Hospices : 30 juin 1389, 1396, 20 octobre 1409. Marienthal. 23 mai, 9, 18 et 20 septembre, 23 octobre 1384; 11 novembre 1387 ; 1er mars, 6 août 1390; 12 février 1392; 10 mars et 15 avril 1398. Larochette. Eglise : 1er mai 1393, 1er octobre 1399.
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3 — St.-Maximin. 8 août, 19 novembre 1384; etc. Stavelot. 15 septembre 1384, 20 octobre 1402, etc. Orval. 3 novembre 1384; 10 janvier, 13 avril 1383; 25 septembre 1893 ; 31 mars 1397; 6 avril, 16 décembre 1402; 11 janvier 1417. Vianden. Trinitaires : 20 décembre 1403. Nous avons dit plus haut que Wenceslas et les princes qui tenaient le pays par engagère, confirmèrent les priviléges etc. des villes et communautés du pays. En voici l'énumération qui ne manque pas d'intérêt. 1400; 4 mars 1405; 24 août 1407; 25 Arlon (Métier des drapiers). 13 février 1413. Bastogne. 6 janvier 1412. janvier, 1er février 1411 ; 10 janvier, Chiny (comté). 24 janvier 1412. 23 mars 1412; 1er février 1413; 18 Dampvillers. 28 sept. 1384, 15 sept. 1402. septembre 1416; 9 juin 1419. Marville. 29 septembre 1384, 6 mai 1391, 15 Diekirch. 21 septembre 1390. septembre 1402, 21 janvier 1412. Differdange. 3 juin 1392. Dudeldorf. 29 août 1384. Montmédy. 8 septembre 1384, 6 mai 1391. Orchimont. 29 novembre 1402. Grevenmacher. 7 sept. 1384, 29 juin 1388, 10 janvier 1412, 24 octobre 1418. Rachamps (cour). 12 octobre 1384. Thionville. 7 avril 1384. Harnoncourt. 9 octobre 1416. Vianden. 30 août 1392; 24 novembre 1414; Lafferté et Villy. 10 janvier 1394. 29 sept. 1415; 18 et 23 août 1417, Laroche et Durbug. 30 août, 23 sept. 1384; par les comtes de Vianden. 29 mars 1404. Luxembourg. 7 août 1384; 23 octobre 1386; Virton. 28 sept. 1384, 6 mai 1391, 13 janv. 1393, 13 juillet 1395, 15 sept. 1402. 1390; 14 décembre 1398; 21 octobre Un fait remarquable signale le règne de Wenceslas II, c'est l'agrandissement de la ville de Luxembourg qui reçut à la fin du XIV siècle sa troisième enceinte, laquelle subsista jus- qu'au démantèlement de la forteresse commencé en 1867. Les actes relatifs à la construction de cette troisième enceinte portent la date des 23 octobre 1386, 1393, 1393, 1397. A cette occasion nous devons faire mention des archives de la ville de Luxembourg qui contiennent des documents historiques très-précieux pour cette époque. Ce sont entr'autres les Comptes de la ville, malheureusement fort incomplets. Ces comptes sont de 1388 à 1398, puis 1413, 1414, 1418—1420, 1426, 1427, 1430, 1443 —1499, à l'exception des années 1474 et 1494, etc. Nous joignons sous chaque année un extrait de ces comptes; on pourra juger de l'intérêt qu'ils présentent. Outre cette source fort riche nous avons mis à profit les archives du Gouvernement à Lu- xembourg et les mémoires d'Edmond de Dinter, secrétaire du duc Antoine qui, comme témoin oculaire d'événements importants, donne des renseignements très-amples sur les faits les plus remarquables. Nous avons lieu de croire que la présente table chronologique fournira aux futurs histo- riens des données assez complètes pour faire le récit circonstancié des événements de cette malheureuse époque. Grâce à la complaisance de MM. Hardt et Ruppert, archivistes du Gouvernement à Lu- xembourg, de M. Schotter, professeur d'histoire, secrétaire-conservateur de la Société his- torique à Luxembourg, de M. Pinchart, archiviste à Bruxelles, de M. Bormans, archi viste
3 — St.-Maximin. 8 août, 19 novembre 1384; etc. Stavelot. 15 septembre 1384, 20 octobre 1402, etc. Orval. 3 novembre 1384; 10 janvier, 13 avril 1383; 25 septembre 1893 ; 31 mars 1397; 6 avril, 16 décembre 1402; 11 janvier 1417. Vianden. Trinitaires : 20 décembre 1403. Nous avons dit plus haut que Wenceslas et les princes qui tenaient le pays par engagère, confirmèrent les priviléges etc. des villes et communautés du pays. En voici l'énumération qui ne manque pas d'intérêt. 1400; 4 mars 1405; 24 août 1407; 25 Arlon (Métier des drapiers). 13 février 1413. Bastogne. 6 janvier 1412. janvier, 1er février 1411 ; 10 janvier, Chiny (comté). 24 janvier 1412. 23 mars 1412; 1er février 1413; 18 Dampvillers. 28 sept. 1384, 15 sept. 1402. septembre 1416; 9 juin 1419. Marville. 29 septembre 1384, 6 mai 1391, 15 Diekirch. 21 septembre 1390. septembre 1402, 21 janvier 1412. Differdange. 3 juin 1392. Dudeldorf. 29 août 1384. Montmédy. 8 septembre 1384, 6 mai 1391. Orchimont. 29 novembre 1402. Grevenmacher. 7 sept. 1384, 29 juin 1388, 10 janvier 1412, 24 octobre 1418. Rachamps (cour). 12 octobre 1384. Thionville. 7 avril 1384. Harnoncourt. 9 octobre 1416. Vianden. 30 août 1392; 24 novembre 1414; Lafferté et Villy. 10 janvier 1394. 29 sept. 1415; 18 et 23 août 1417, Laroche et Durbug. 30 août, 23 sept. 1384; par les comtes de Vianden. 29 mars 1404. Luxembourg. 7 août 1384; 23 octobre 1386; Virton. 28 sept. 1384, 6 mai 1391, 13 janv. 1393, 13 juillet 1395, 15 sept. 1402. 1390; 14 décembre 1398; 21 octobre Un fait remarquable signale le règne de Wenceslas II, c'est l'agrandissement de la ville de Luxembourg qui reçut à la fin du XIV siècle sa troisième enceinte, laquelle subsista jus- qu'au démantèlement de la forteresse commencé en 1867. Les actes relatifs à la construction de cette troisième enceinte portent la date des 23 octobre 1386, 1393, 1393, 1397. A cette occasion nous devons faire mention des archives de la ville de Luxembourg qui contiennent des documents historiques très-précieux pour cette époque. Ce sont entr'autres les Comptes de la ville, malheureusement fort incomplets. Ces comptes sont de 1388 à 1398, puis 1413, 1414, 1418—1420, 1426, 1427, 1430, 1443 —1499, à l'exception des années 1474 et 1494, etc. Nous joignons sous chaque année un extrait de ces comptes; on pourra juger de l'intérêt qu'ils présentent. Outre cette source fort riche nous avons mis à profit les archives du Gouvernement à Lu- xembourg et les mémoires d'Edmond de Dinter, secrétaire du duc Antoine qui, comme témoin oculaire d'événements importants, donne des renseignements très-amples sur les faits les plus remarquables. Nous avons lieu de croire que la présente table chronologique fournira aux futurs histo- riens des données assez complètes pour faire le récit circonstancié des événements de cette malheureuse époque. Grâce à la complaisance de MM. Hardt et Ruppert, archivistes du Gouvernement à Lu- xembourg, de M. Schotter, professeur d'histoire, secrétaire-conservateur de la Société his- torique à Luxembourg, de M. Pinchart, archiviste à Bruxelles, de M. Bormans, archi viste
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6 — à Liège, de M. Desplanque, archiviste à Lille, de M. Siméon Luce, attaché aux archives de l'Empire à Paris, etc., nous avons pu réunir un grand nombre d'utiles matériaux. Il en reste sans doute d'autres qui pourront être produits ultérieurement. Les archives Luxembour- geoises se trouvent malheureusement dispersées; les dépôts de Paris, Lille, Bruxelles, Liège, Coblence, Berlin, Vienne, etc., en renferment un grand nombre. Ce ne sera qu'à force de patience et d'un labeur incessant qu'on parviendra à les recueillir. Je ne puis finir cet avant-propos sans transcrire une des plus belles pages de Guizot, Mémoires, t. III, p. 170 : « Plus j'y ai pensé, plus je suis demeuré convaincu, que je ne »m'exagère point l'intérêt que doit avoir pour une nation, sa propre histoire, ni ce qu'elle »gagne, en intelligence politique comme en dignité morale, à la connaître et à l'aimer. Dans »ce long cours de générations successives, qu'on appelle un peuple, chacun passe si vite ! »Et dans notre passage si court, notre horizon est si borné ! Nous tenons si peu de place et »nous voyons, de nos propres yeux, si peu de choses ! Nous avons besoin de grandir dans »notre pensée pour prendre au sérieux notre vie. La religion nous ouvre l'avenir et nous »met en présence de l'éternité. L'histoire nous rend le passé et ajoute à notre existence celle »de nos pères. En se portant sur eux, notre vue s'étend et s'élève. Quand nous les connais- »sons bien, nous nous connaissons et nous nous comprenons mieux nous-mêmes; notre »propre destinée, notre situation présente, les circonstances qui nous entourent et les né- »cessités qui pèsent sur nous, deviennent plus claires et plus naturelles à nos yeux. Ce »n'est pas seulement un plaisir de science et d'imagination que nous éprouvons à rentrer »ainsi en société avec les événements et les hommes qui nous ont précédés sur le même »sol, sous le même ciel; les idées et les passions du jour en deviennent moins étroites et »moins âpres. Chez un peuple curieux et instruit de son histoire, on est presque assuré de »trouver un jugement plus sain et plus équitable sur les affaires présentes, ses conditions »de progrès et ses chances d'avenir.» Guizot en écrivant ces lignes s'adresse à sa nation; mais chaque peuple, quelque petit qu'il soit, peut les faire siennes. On ne saurait assez les méditer. Le Luxembourg avait autrefois une très-grande étendue; les guerres et les révolutions l'ont réduit à de bien minces proportions. Quelqu'il soit, il importe que les Luxembourgeois qui, après tant de vicissitudes, sont cependant restés eux-mêmes, sachent ce qu'ont été leurs ancêtres et les destinées si diverses de leur pays.... Notre présent travail, ceux qui l'ont précédé, et ceux qui le suivront peut-être, ne font que tendre à ce but. Nous ajoutons à ce présent avant-propos la table généalogique des descendants de Charles IV, roi des Romains, donnée par Faber, Familia Augusta Luxemburgensis, Altdorfi 1732, pour que le lecteur puisse d'autant mieux comprendre les liens qui unissaient Josse de Moravie et Elisabeth de Gorlitz à Wenceslas, roi des Romains, et les descendants d'Eli- sabeth, fille de Sigismond, dont il est si souvent question dans les chartes.
6 — à Liège, de M. Desplanque, archiviste à Lille, de M. Siméon Luce, attaché aux archives de l'Empire à Paris, etc., nous avons pu réunir un grand nombre d'utiles matériaux. Il en reste sans doute d'autres qui pourront être produits ultérieurement. Les archives Luxembour- geoises se trouvent malheureusement dispersées; les dépôts de Paris, Lille, Bruxelles, Liège, Coblence, Berlin, Vienne, etc., en renferment un grand nombre. Ce ne sera qu'à force de patience et d'un labeur incessant qu'on parviendra à les recueillir. Je ne puis finir cet avant-propos sans transcrire une des plus belles pages de Guizot, Mémoires, t. III, p. 170 : « Plus j'y ai pensé, plus je suis demeuré convaincu, que je ne »m'exagère point l'intérêt que doit avoir pour une nation, sa propre histoire, ni ce qu'elle »gagne, en intelligence politique comme en dignité morale, à la connaître et à l'aimer. Dans »ce long cours de générations successives, qu'on appelle un peuple, chacun passe si vite ! »Et dans notre passage si court, notre horizon est si borné ! Nous tenons si peu de place et »nous voyons, de nos propres yeux, si peu de choses ! Nous avons besoin de grandir dans »notre pensée pour prendre au sérieux notre vie. La religion nous ouvre l'avenir et nous »met en présence de l'éternité. L'histoire nous rend le passé et ajoute à notre existence celle »de nos pères. En se portant sur eux, notre vue s'étend et s'élève. Quand nous les connais- »sons bien, nous nous connaissons et nous nous comprenons mieux nous-mêmes; notre »propre destinée, notre situation présente, les circonstances qui nous entourent et les né- »cessités qui pèsent sur nous, deviennent plus claires et plus naturelles à nos yeux. Ce »n'est pas seulement un plaisir de science et d'imagination que nous éprouvons à rentrer »ainsi en société avec les événements et les hommes qui nous ont précédés sur le même »sol, sous le même ciel; les idées et les passions du jour en deviennent moins étroites et »moins âpres. Chez un peuple curieux et instruit de son histoire, on est presque assuré de »trouver un jugement plus sain et plus équitable sur les affaires présentes, ses conditions »de progrès et ses chances d'avenir.» Guizot en écrivant ces lignes s'adresse à sa nation; mais chaque peuple, quelque petit qu'il soit, peut les faire siennes. On ne saurait assez les méditer. Le Luxembourg avait autrefois une très-grande étendue; les guerres et les révolutions l'ont réduit à de bien minces proportions. Quelqu'il soit, il importe que les Luxembourgeois qui, après tant de vicissitudes, sont cependant restés eux-mêmes, sachent ce qu'ont été leurs ancêtres et les destinées si diverses de leur pays.... Notre présent travail, ceux qui l'ont précédé, et ceux qui le suivront peut-être, ne font que tendre à ce but. Nous ajoutons à ce présent avant-propos la table généalogique des descendants de Charles IV, roi des Romains, donnée par Faber, Familia Augusta Luxemburgensis, Altdorfi 1732, pour que le lecteur puisse d'autant mieux comprendre les liens qui unissaient Josse de Moravie et Elisabeth de Gorlitz à Wenceslas, roi des Romains, et les descendants d'Eli- sabeth, fille de Sigismond, dont il est si souvent question dans les chartes.
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WENCESLAUS, postea el quidem a. 1323 CAROLUS dictus, F. Johannis, R. Bohemia et Polonic, et C. Lucemburgensis, ex Elisabetha Bohemica, n. d. 14 mail a. 1316. Marchio Moravia a. 1330. Imperator electus hujus nominis IV d. 19 jul. a. 1346, coronatus Aquisgrani d. 9 febr. 1354. Mediolani d. 4 jan a. 1355. Roma d. 5 apr. cj. anni. Arelate a. 1365. † 29 nov. a. 1378, sep. in templo D. Vili Praga. Uxores: I. Margaretha, quœ et Blanca, F. Caroli C. Valesii, et Malhildis de Chatillon, desponsata a. 1324. † d. 1 aug. a. 1347. 11. Anna, F. Rudolfi II. C. Palat. Rhen. el Electoris, ex Anna Carinthica, ducta a. 1349. † d. 1 Febr. a. 1352. III. Anna, F. et hœres Henrici II. D. Jaroviensis, et Agnetis Austriaca, ducta a. 1353. † d. 11 julii a. 1362. IV. Elisabetha, F. Bugislai V. D. Pomeraniœ ulterior. ex Elisabetha Polona, ducta a. 1363. † a. 1393. T 3 4 4 Margarelha, n. a. 1335. † a. 1349. Maritus Ludovicus, I Hungaria el Polonia, † 11 sept. a 1382. sep. in Aula Regali. Calharina, nupta a. 1353. Maritus Rudolfus IV, Duæ Austriœ. a. 1365. Joannes, Marchio Moravia hand vitalis. WENCESLAUS, Rex Bohemia, n. 17 martii a. 1361, Norimberga. Rer. Rom. electus d. 20 jan. a. 1376. depositus d. 20 aug. a. 1400. † d. 16 aug. a. 1419: sep. in Aula regali. Uxores : I. Johanna, F. Alberti, D. Bavaria Straubingensis, er Mar- garelha Bregensi, ducta a. 1370. † 1 januarii a. 1387, sep. in Aula Regali. HI. Sophia, F. Johannis, D. Bararia Monacensis, ex Catha- rina Goericiensi et Tirol. ducta 15 martii a. 1400. † in ine sept. a. 1425. sep. in templo St. Martini Presburgi. Carolus, n. 13 mart a. 1372. † bimulus. Wenceslaus, † 28 julii a. 1353. SIGISMUNDUS, n a. 1368. Marckio Brandenb. el Elector a. 1373. Rex Hungaria a 1386. Imp. Rom. d. 20 sept. a 1410. coronatus Aquisgrani d 8 nov. a. 1414. Roma a. 1434. Rex Bohem. a. 1420. † 8 decemb. a. 1337. repultus Waradini. Uzores : I. Maria. F. ef hœres Ludo- vici, R. Hung. et Polon. ☞x Elisabetha Boaniensi, +† 1382. sp. Waradini. I. Barbara, F. Hermanni, C. Cilia, † 11 ful. 1451. sep. Praga ad S. Viti. Anna, Juhannes. Marchio Maritus outo Brandenb. D. Bav. ac Lusatia, el * D. Gorlic a 1376. Marchio Branden- n. č. 1370. burgensis. d. 22 junii. † 1379. † 1395. Uxores: I. Richardis, F. Alberti II. D. Mecklenburgici. H. Margaretha, F. Leopoldi II. Ducis Austr. 2 Elisabetha, D. Lucomburgantis. Mariti: I. Antonius Burgundus, D. Bra- bantia, † d. 25 oct. a. 1415, scp. in Wusren. II. Johannes; Dux Bavaria et C. Hollandia, slectnt jem spás copus Loodiousis. † d. Sjan. a. 1424. Wilhelmus jucený obiit. ELISAEETHA, nupta a. 1422. † 20 dec. c. 1442. sep. in Aula Regali. Maritus: ALBERTUS V. D. Austr. March. Morav. a. 1423. R. Hung: d. 1 jan. Bohem. d. 29 junii el Imperator Aujus nominis II. d. 20 mart. a. 1438. † 27 octob. a. 1439 sep. in Aula Regali. Georgius, † d. 16. ſebr. a. 1436. tep. in St. Stephaní Viennæ. Anna, nupta a. 1446. Maritus: Wilhelmus, D. Sax. March. Misn. et Landgr. Thuring. † 17 sept. a. 1482. Elisabetha, nupta d. 10 ſebr. a. 1454. † d. 1. sept. a. 1505. Maritus : Casimirus III, R. Polon. † a. 1492. Ladislaus Posthum., Rer Hung. et Bokem. et Dux Austr. n 22 febr. a. 1440. † d. 23 nov. 1457. sep. in templo D. Viti Praga.
WENCESLAUS, postea el quidem a. 1323 CAROLUS dictus, F. Johannis, R. Bohemia et Polonic, et C. Lucemburgensis, ex Elisabetha Bohemica, n. d. 14 mail a. 1316. Marchio Moravia a. 1330. Imperator electus hujus nominis IV d. 19 jul. a. 1346, coronatus Aquisgrani d. 9 febr. 1354. Mediolani d. 4 jan a. 1355. Roma d. 5 apr. cj. anni. Arelate a. 1365. † 29 nov. a. 1378, sep. in templo D. Vili Praga. Uxores: I. Margaretha, quœ et Blanca, F. Caroli C. Valesii, et Malhildis de Chatillon, desponsata a. 1324. † d. 1 aug. a. 1347. 11. Anna, F. Rudolfi II. C. Palat. Rhen. el Electoris, ex Anna Carinthica, ducta a. 1349. † d. 1 Febr. a. 1352. III. Anna, F. et hœres Henrici II. D. Jaroviensis, et Agnetis Austriaca, ducta a. 1353. † d. 11 julii a. 1362. IV. Elisabetha, F. Bugislai V. D. Pomeraniœ ulterior. ex Elisabetha Polona, ducta a. 1363. † a. 1393. T 3 4 4 Margarelha, n. a. 1335. † a. 1349. Maritus Ludovicus, I Hungaria el Polonia, † 11 sept. a 1382. sep. in Aula Regali. Calharina, nupta a. 1353. Maritus Rudolfus IV, Duæ Austriœ. a. 1365. Joannes, Marchio Moravia hand vitalis. WENCESLAUS, Rex Bohemia, n. 17 martii a. 1361, Norimberga. Rer. Rom. electus d. 20 jan. a. 1376. depositus d. 20 aug. a. 1400. † d. 16 aug. a. 1419: sep. in Aula regali. Uxores : I. Johanna, F. Alberti, D. Bavaria Straubingensis, er Mar- garelha Bregensi, ducta a. 1370. † 1 januarii a. 1387, sep. in Aula Regali. HI. Sophia, F. Johannis, D. Bararia Monacensis, ex Catha- rina Goericiensi et Tirol. ducta 15 martii a. 1400. † in ine sept. a. 1425. sep. in templo St. Martini Presburgi. Carolus, n. 13 mart a. 1372. † bimulus. Wenceslaus, † 28 julii a. 1353. SIGISMUNDUS, n a. 1368. Marckio Brandenb. el Elector a. 1373. Rex Hungaria a 1386. Imp. Rom. d. 20 sept. a 1410. coronatus Aquisgrani d 8 nov. a. 1414. Roma a. 1434. Rex Bohem. a. 1420. † 8 decemb. a. 1337. repultus Waradini. Uzores : I. Maria. F. ef hœres Ludo- vici, R. Hung. et Polon. ☞x Elisabetha Boaniensi, +† 1382. sp. Waradini. I. Barbara, F. Hermanni, C. Cilia, † 11 ful. 1451. sep. Praga ad S. Viti. Anna, Juhannes. Marchio Maritus outo Brandenb. D. Bav. ac Lusatia, el * D. Gorlic a 1376. Marchio Branden- n. č. 1370. burgensis. d. 22 junii. † 1379. † 1395. Uxores: I. Richardis, F. Alberti II. D. Mecklenburgici. H. Margaretha, F. Leopoldi II. Ducis Austr. 2 Elisabetha, D. Lucomburgantis. Mariti: I. Antonius Burgundus, D. Bra- bantia, † d. 25 oct. a. 1415, scp. in Wusren. II. Johannes; Dux Bavaria et C. Hollandia, slectnt jem spás copus Loodiousis. † d. Sjan. a. 1424. Wilhelmus jucený obiit. ELISAEETHA, nupta a. 1422. † 20 dec. c. 1442. sep. in Aula Regali. Maritus: ALBERTUS V. D. Austr. March. Morav. a. 1423. R. Hung: d. 1 jan. Bohem. d. 29 junii el Imperator Aujus nominis II. d. 20 mart. a. 1438. † 27 octob. a. 1439 sep. in Aula Regali. Georgius, † d. 16. ſebr. a. 1436. tep. in St. Stephaní Viennæ. Anna, nupta a. 1446. Maritus: Wilhelmus, D. Sax. March. Misn. et Landgr. Thuring. † 17 sept. a. 1482. Elisabetha, nupta d. 10 ſebr. a. 1454. † d. 1. sept. a. 1505. Maritus : Casimirus III, R. Polon. † a. 1492. Ladislaus Posthum., Rer Hung. et Bokem. et Dux Austr. n 22 febr. a. 1440. † d. 23 nov. 1457. sep. in templo D. Viti Praga.
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8 — 4. 1383. (10 décembre.) Jeudi après la conception. Cologne. — Guillaume de Juliers, duc de Berg, comte de Ramensbergh et seigneur de Blankenberg, déclare qu'il a fait une al- liance avec Wenceslas, roi des Romains et de Bohême ; il s'oblige de lui venir en aide contre tous, de la même manière que se sont obligés ses oncle et tante, Guillaume, duc, et Marie, duchesse de Juliers, de Gueldre, et comte et comtesse de Zutphen — « und were auch sachge »dat sich emant tgaen yn wulde opwerpen, und yn wulde hinderen an dem Rychge und auch »an allen sinen landen und luden, wae he de hait , dae sol ich eme helpen und raeden.....» Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 285 vo. 2. 1383. 25 décembre. — Décès de Béatrix de Bourbon, veuve de Jean , roi de Bohême, comte de Luxembourg, mère de Wenceslas, duc de Luxembourg. Faber, Familia augusta Luxemb. p. 57 : Inscriptio sepulchralis in æde fratrum Jacobinorum Parisiis ita se habet : Cy gist très noble et tres puissante dame, madame Biatrix de Bourbon, et contesse de Luccenbourc, laquelle fut fille du duc Loys de Bourbon et de madame Marie de Hainaut, et femme de feu Jehan, roy de Boesme, qui trespassa le 25. jour du mois de décembre Mil CCCXX et trois (pour M.CCC.LXXX et trois). Priez pour son âme. — Vide Pouilion in not. ad Vignier Hist. de Luxembourg, p. 120. Relation du monastère du St.-Esprit, p. 270. Msct. Gouvt. Luxemb. .... en la même a. 1383 mourut aussi à Dampvillers, Béatrix de Bourbon, seconde femme de feu Jean-l'Aveugle, roi de Bohême, mère du duc Wenceslas, étant parvenue à un grand âge ..... 3. 1384. 2 janvier. — Johan von Enen, justicier à Macheren, fait savoir que dame Jutte, proistinne, au nom de ses enfants ; Cone von Vurne, pour lui et sa femme; Michel von Bier- scheit ou Vierscheit, pour sa femme; Heintz von Waltrach, pour ses enfants; Clesgin, scholtis de Roispurt, pour sa femme, ont procédé au partage des biens leur échus par le décès de Yden, femme de Pierre de Hirburen (Herborn), leur tante. Johan von Enen, justicier, Gobil l'aîné, centenier, Gobil le jeune, centenier, tous échevins à Macheren, ont apposé le sceau de la franchise (frieyde) de Macheren. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. grand parch. Allemand. Sceau manque. Fonds Fahne. 4. (1384 n. st.) 1383. 12 janvier. — Traité d'alliance et d'amitié entre Wenceslas, roi des Romains, et Richard II, roi d'Angleterre. — OBSERV. Formules vagues et redondantes ; nulle clause explicite. Les commissaires du roi des Romains sont ainsi désignés : duce Thes- sinensi, Conrado Kryer, magistro curie, Chymone de Kalditz et Henrico de Duba. Ceux du roi d'Angleterre : Richardo Ronhale, legum doctorem, Nicolao de Sarnesvelt et Bernardo Credelicz. Arch. Lille. Latin. Copie du temps en papier. Analyse due à la complaisance de M. Desplanque, ar- chivisle à Lille. 5. (1384, 23 janvier n. st.) 1383 des X dags vur unser frauwen dage lichmessen more Trev. — Tylman Voys de Bettinberch, prévôt de la cathédrale de Metz, fait savoir que son oncle Pierre, seigneur de Cronenberg et de Neuerbourg, et son beau-frère Guillaume d'Urley, ainsi que Jean d'Urley, prévôt à Luxembourg, se sont alliés avec lui au sujet de l'évèché de Metz. Si ledit Thylman devient évêque, et s'il parvient à se mettre en possession d'un ou de plusieurs châteaux, il les remettra aux prédits, qui pourront les donner en engagère pour une somme de 4300 fl.
8 — 4. 1383. (10 décembre.) Jeudi après la conception. Cologne. — Guillaume de Juliers, duc de Berg, comte de Ramensbergh et seigneur de Blankenberg, déclare qu'il a fait une al- liance avec Wenceslas, roi des Romains et de Bohême ; il s'oblige de lui venir en aide contre tous, de la même manière que se sont obligés ses oncle et tante, Guillaume, duc, et Marie, duchesse de Juliers, de Gueldre, et comte et comtesse de Zutphen — « und were auch sachge »dat sich emant tgaen yn wulde opwerpen, und yn wulde hinderen an dem Rychge und auch »an allen sinen landen und luden, wae he de hait , dae sol ich eme helpen und raeden.....» Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 285 vo. 2. 1383. 25 décembre. — Décès de Béatrix de Bourbon, veuve de Jean , roi de Bohême, comte de Luxembourg, mère de Wenceslas, duc de Luxembourg. Faber, Familia augusta Luxemb. p. 57 : Inscriptio sepulchralis in æde fratrum Jacobinorum Parisiis ita se habet : Cy gist très noble et tres puissante dame, madame Biatrix de Bourbon, et contesse de Luccenbourc, laquelle fut fille du duc Loys de Bourbon et de madame Marie de Hainaut, et femme de feu Jehan, roy de Boesme, qui trespassa le 25. jour du mois de décembre Mil CCCXX et trois (pour M.CCC.LXXX et trois). Priez pour son âme. — Vide Pouilion in not. ad Vignier Hist. de Luxembourg, p. 120. Relation du monastère du St.-Esprit, p. 270. Msct. Gouvt. Luxemb. .... en la même a. 1383 mourut aussi à Dampvillers, Béatrix de Bourbon, seconde femme de feu Jean-l'Aveugle, roi de Bohême, mère du duc Wenceslas, étant parvenue à un grand âge ..... 3. 1384. 2 janvier. — Johan von Enen, justicier à Macheren, fait savoir que dame Jutte, proistinne, au nom de ses enfants ; Cone von Vurne, pour lui et sa femme; Michel von Bier- scheit ou Vierscheit, pour sa femme; Heintz von Waltrach, pour ses enfants; Clesgin, scholtis de Roispurt, pour sa femme, ont procédé au partage des biens leur échus par le décès de Yden, femme de Pierre de Hirburen (Herborn), leur tante. Johan von Enen, justicier, Gobil l'aîné, centenier, Gobil le jeune, centenier, tous échevins à Macheren, ont apposé le sceau de la franchise (frieyde) de Macheren. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. grand parch. Allemand. Sceau manque. Fonds Fahne. 4. (1384 n. st.) 1383. 12 janvier. — Traité d'alliance et d'amitié entre Wenceslas, roi des Romains, et Richard II, roi d'Angleterre. — OBSERV. Formules vagues et redondantes ; nulle clause explicite. Les commissaires du roi des Romains sont ainsi désignés : duce Thes- sinensi, Conrado Kryer, magistro curie, Chymone de Kalditz et Henrico de Duba. Ceux du roi d'Angleterre : Richardo Ronhale, legum doctorem, Nicolao de Sarnesvelt et Bernardo Credelicz. Arch. Lille. Latin. Copie du temps en papier. Analyse due à la complaisance de M. Desplanque, ar- chivisle à Lille. 5. (1384, 23 janvier n. st.) 1383 des X dags vur unser frauwen dage lichmessen more Trev. — Tylman Voys de Bettinberch, prévôt de la cathédrale de Metz, fait savoir que son oncle Pierre, seigneur de Cronenberg et de Neuerbourg, et son beau-frère Guillaume d'Urley, ainsi que Jean d'Urley, prévôt à Luxembourg, se sont alliés avec lui au sujet de l'évèché de Metz. Si ledit Thylman devient évêque, et s'il parvient à se mettre en possession d'un ou de plusieurs châteaux, il les remettra aux prédits, qui pourront les donner en engagère pour une somme de 4300 fl.
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— 9 Ich Tylman Voys von Bettinberch pryntzer zu deme doeme zu Metzen dun kunt allen luden und erkennen, das myn lyve ome, her Peter herre zu Cronenberg und zu der Nuwerburg, und myne lieve swagere, her Wilhelm von Urley und Johan von Urley proestz zu Lutzlinburg nu zu ziden, hant gereit von mynen wegen umb dez besten wilne von dez bysdumps wegen zu Metzen. Also oder iz geschege, daz ich an daz vurg. bysdump queme zu Metzen und derre sloszer eyn , zwen , dru oder me an myne hant quemen , die sloszer, vesten oder steyde sal ich zu stunt unverzoglichen stellen in hant und macht der vurg. myns omen und swagere oder yre erven, und mügen die sloszer yn selve behalden oder verpenden oder versetzen na allen irem eygenen willen, als vur 4500 guder Menscher gulden, die ich han geloist, gesichert und zu den hieligen geschwoyren darna ich an daz bysdump zu Metzen komme bynnent eyme maende an alle die ende und stede, dar mich die vurschrieven dry hin heyschent, geven sunder argelist und verzog. Und were sache oder ich Tilman vurs. dez vurs. geltz nyt en geve noch bezailde alz vurs. steit, so sal ich die sloszer und vesten oder stede setzen und stellen in hant und macht der vurschr. dryer alz vurschr. steyt, unde en sal mir keyne macht noch mugde an den sloszern behalden alz lange bis die summen gulden gentzlichen und zu maele sint bezailt an allen den enden und steyden, da die dry mich hin wyssent und heischen. Und han dis zu me gezuge und stedigeit mit mir dun sprechen myne lieve bro- dere Johan und Bartholomeys Voyse von Bettinberg, oder iz sache wurde, daz ich Tilman vurs. an eynchen desen egeschrieven stucken sumich wurde , dez got nyt en wille, alz dan so verwilkoren wir alle 3 gebrudere vurs. alz vurheustlude und schuldener, und yderman von uns alz vur all, yn gyselwyse ygelicher mit sins selven Lyfve und mit 3 perden zu Treyire oder zu Lutzlinburg unverzoglichen yn zu ryden na manunge unsers omen hern Peters und unserer swagere hern Wilhelms und Johans vurs. oder ire erven. Und sullen nummer uz der gyselschaft komen dach noch naicht, ure noch stunde , und mugent darzu grifen an alle unsere gulde , lude und gude, daz wir han oder gewynnen mugen, nyt uzgeschieden, und mugen daz dune mit gerichte oder an gerychte, und mit demeselve gude, gulde und lude zu leeven und zu dune alz mit irme eygenen gude alz dycke und alz lange daz zu dun und zu beherden bis daz wir die sloszer han gelevert oder die vurs. summe gulden han bezalt alz vurs. steyt, und darzu von alre coste und schaden han gedaen und dez zu geleuffen iren sleichten worden an eyde oder me gezug darzu zu dune. Alle dese vurs. sachen, artycele und ygelich punte besunder han wir Tylman, Johan und Barth. gebrudere alle dry vurs. sementligen und ygelich vur sich besunder gesichert gelych alz were hie in deme velde ge- fancgen, und han darzu mit uffgereckten vyngeren offentlichen zu den heiligen geswoyren gantz veste und stede zu halden alle vurs. sachen und nummer herweder deser vurschr. sachen eyn oder me zu sprechen noch zu dune, noch zu schaffen, das her weder gedan werde mit worden oder mit werken , hiemligen oder offenbair. Und were oder daz geschege, so erkennen wir uns alle dry sicherlois, irloys, truwelois und meyneydich zu sin und nummer guder lude genügs me zu sin , und darzu yn dez pays banne und yn dez keysers aichten zu sin und alle unser leene intfallen in alle unser herren hende. Alle argelist und geverde, die man oder wyff mugent erdenken, sin gentzlichen zu maele uzgescheiden. Dis zu urkunde han wir Tilman, Joh. und Barth. gebrudere unser alre dryer ingesigel mit eyn an desen brieff gehancgen uns zu besagen und zu eyner zugen alre vurschr. sachen , punte und arty- PUBLICATIONS. — XXV° (1I°) ANNÉE. 2 —
— 9 Ich Tylman Voys von Bettinberch pryntzer zu deme doeme zu Metzen dun kunt allen luden und erkennen, das myn lyve ome, her Peter herre zu Cronenberg und zu der Nuwerburg, und myne lieve swagere, her Wilhelm von Urley und Johan von Urley proestz zu Lutzlinburg nu zu ziden, hant gereit von mynen wegen umb dez besten wilne von dez bysdumps wegen zu Metzen. Also oder iz geschege, daz ich an daz vurg. bysdump queme zu Metzen und derre sloszer eyn , zwen , dru oder me an myne hant quemen , die sloszer, vesten oder steyde sal ich zu stunt unverzoglichen stellen in hant und macht der vurg. myns omen und swagere oder yre erven, und mügen die sloszer yn selve behalden oder verpenden oder versetzen na allen irem eygenen willen, als vur 4500 guder Menscher gulden, die ich han geloist, gesichert und zu den hieligen geschwoyren darna ich an daz bysdump zu Metzen komme bynnent eyme maende an alle die ende und stede, dar mich die vurschrieven dry hin heyschent, geven sunder argelist und verzog. Und were sache oder ich Tilman vurs. dez vurs. geltz nyt en geve noch bezailde alz vurs. steit, so sal ich die sloszer und vesten oder stede setzen und stellen in hant und macht der vurschr. dryer alz vurschr. steyt, unde en sal mir keyne macht noch mugde an den sloszern behalden alz lange bis die summen gulden gentzlichen und zu maele sint bezailt an allen den enden und steyden, da die dry mich hin wyssent und heischen. Und han dis zu me gezuge und stedigeit mit mir dun sprechen myne lieve bro- dere Johan und Bartholomeys Voyse von Bettinberg, oder iz sache wurde, daz ich Tilman vurs. an eynchen desen egeschrieven stucken sumich wurde , dez got nyt en wille, alz dan so verwilkoren wir alle 3 gebrudere vurs. alz vurheustlude und schuldener, und yderman von uns alz vur all, yn gyselwyse ygelicher mit sins selven Lyfve und mit 3 perden zu Treyire oder zu Lutzlinburg unverzoglichen yn zu ryden na manunge unsers omen hern Peters und unserer swagere hern Wilhelms und Johans vurs. oder ire erven. Und sullen nummer uz der gyselschaft komen dach noch naicht, ure noch stunde , und mugent darzu grifen an alle unsere gulde , lude und gude, daz wir han oder gewynnen mugen, nyt uzgeschieden, und mugen daz dune mit gerichte oder an gerychte, und mit demeselve gude, gulde und lude zu leeven und zu dune alz mit irme eygenen gude alz dycke und alz lange daz zu dun und zu beherden bis daz wir die sloszer han gelevert oder die vurs. summe gulden han bezalt alz vurs. steyt, und darzu von alre coste und schaden han gedaen und dez zu geleuffen iren sleichten worden an eyde oder me gezug darzu zu dune. Alle dese vurs. sachen, artycele und ygelich punte besunder han wir Tylman, Johan und Barth. gebrudere alle dry vurs. sementligen und ygelich vur sich besunder gesichert gelych alz were hie in deme velde ge- fancgen, und han darzu mit uffgereckten vyngeren offentlichen zu den heiligen geswoyren gantz veste und stede zu halden alle vurs. sachen und nummer herweder deser vurschr. sachen eyn oder me zu sprechen noch zu dune, noch zu schaffen, das her weder gedan werde mit worden oder mit werken , hiemligen oder offenbair. Und were oder daz geschege, so erkennen wir uns alle dry sicherlois, irloys, truwelois und meyneydich zu sin und nummer guder lude genügs me zu sin , und darzu yn dez pays banne und yn dez keysers aichten zu sin und alle unser leene intfallen in alle unser herren hende. Alle argelist und geverde, die man oder wyff mugent erdenken, sin gentzlichen zu maele uzgescheiden. Dis zu urkunde han wir Tilman, Joh. und Barth. gebrudere unser alre dryer ingesigel mit eyn an desen brieff gehancgen uns zu besagen und zu eyner zugen alre vurschr. sachen , punte und arty- PUBLICATIONS. — XXV° (1I°) ANNÉE. 2 —
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10 — cele. Gegeven in dem jaire unsers hern 1383 jair dez 10. dags vur unser frauwen dage lycht- missen, genant zu latine purificatio, und na gewoenheid geschr. dez styltz zu Treyr. Arch. Coblence. Orig. 6. (1384, 11 mars.) 1383. Des fritags vor half fasten. — Frédéric de Brandenburg fait savoir qu'il y a eu arrangement entre lui et son oncle Marsilis de Burschyt au sujet des constructions à élever au château de Burscheyt; Frédéric peut exercer la pêche au ban de Burscheyt, usgenomen dry waghe, zu wissen, Breydewerderwaigh, Schlinderwaigh und Miche- lauwerwaigh, auxquels ils n'a aucun droit. Témoins : Diederich de Meysenburg, seigneur de Clervaux ; Arnoltz de Gymenich, seigneur de Murstorf; Herman de Brandenburg, son oncle, seigneur d'Esch ; Jean de Wampach, écuyer. Linster, Copybuch, t. I, f. 47. RWP. 7. (1384 n. st.) 1383. 23 mars. — Constitution d'une rente viagère de seize reizes de froment et de seize francharts de froment, livrables annuellement au jour de Noël, au profit de Poncette, femme de Collin dit St.-Ignon, et de Marie, leur fille, citains de Verdun, à la charge des mayeur, justicier, babitants et communauté de Buzei d'entre Ru et d'Aucourt, diocèse de Verdun, sous grâce de rachat, parmi la somme de cent florins, dits francs de France, sous le scel de la cour de Verdun. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parchemin. 8. 1384. 23 mai. — Johan, seigneur de Cronendonck, à Hops et à Sevenborne, déclare avoir donné au couvent de Marienthal un cens annuel et perpétuel d'un foudre de vin et de cinq maldres de seigle à lever de ses rentes à Roesport, à charge d'anniversaires. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parchemin. Restes d'un sceau. Cartul. Marienthal, f. 186. 9. 1384. (29 mai.) Jour de la Pentecôte. — Pierre de Luxembourg est reçu évêque de Metz. Histoire de Metz par des Religieux Bénédictins, 1.II, 394, Metz 1775. in-4° : Le pape Clé- ment VII nomma à l'évêché de Metz Pierre de Luxembourg, qui fut reçu par le chapitre de Metz le jour de la Pentecôte 1384. Pierre naquit au château de Ligny en Barrois le 20 juillet 1369. Il était fils de Guy de Luxembourg, comte de Ligny et de Roussy, et avait pour frères et soeurs : Valeran de Luxembourg, connetable de France ; Jean de Luxembourg, seigneur de Beaurevoir et de Richebourg; André de Luxembourg, évêque de Cambrai; Marguerite, Marie et Jeanne de Luxembourg. — Mahaut de Chatillon, sa mère, avait pour lui une ten- dresse si particulière, qu'elle voulut l'alaiter elle-même et suivre son éducation, afin de lui former l'esprit et le coeur à la vertu; mais Dieu ne lui permit pas d'exécuter entièrement ses saintes résolutions. Pierre la perdit à l'âge de trois ans, et fut mis entre les mains de Jeanne, comtesse d'Orgières, sa tante, qui lui donna d'excellents maîtres. — A l'àge de dix ans, on l'envoya à Paris étudièr l'écriture sainte et le droit canonique. Il y fit de très-grands progrès pour son âge et fut pourvu d'un canonicat dans l'église cathédrale de cette ville. A douze ans il fut nommé archidiacre de Dreux, dans celle de Chartres, dignité qu'il résigna dans la suite à son frère André de Luxembourg, depuis évêque de Cambrai. Enfin l'anti-pape Clément VII lui donna l'évêché de Metz au commencement de l'année 1384, quoiqu'il n'eût pas encore atteint la seizième année. Le jeune prélat ne tarda pas à venir prendre la conduite de son
10 — cele. Gegeven in dem jaire unsers hern 1383 jair dez 10. dags vur unser frauwen dage lycht- missen, genant zu latine purificatio, und na gewoenheid geschr. dez styltz zu Treyr. Arch. Coblence. Orig. 6. (1384, 11 mars.) 1383. Des fritags vor half fasten. — Frédéric de Brandenburg fait savoir qu'il y a eu arrangement entre lui et son oncle Marsilis de Burschyt au sujet des constructions à élever au château de Burscheyt; Frédéric peut exercer la pêche au ban de Burscheyt, usgenomen dry waghe, zu wissen, Breydewerderwaigh, Schlinderwaigh und Miche- lauwerwaigh, auxquels ils n'a aucun droit. Témoins : Diederich de Meysenburg, seigneur de Clervaux ; Arnoltz de Gymenich, seigneur de Murstorf; Herman de Brandenburg, son oncle, seigneur d'Esch ; Jean de Wampach, écuyer. Linster, Copybuch, t. I, f. 47. RWP. 7. (1384 n. st.) 1383. 23 mars. — Constitution d'une rente viagère de seize reizes de froment et de seize francharts de froment, livrables annuellement au jour de Noël, au profit de Poncette, femme de Collin dit St.-Ignon, et de Marie, leur fille, citains de Verdun, à la charge des mayeur, justicier, babitants et communauté de Buzei d'entre Ru et d'Aucourt, diocèse de Verdun, sous grâce de rachat, parmi la somme de cent florins, dits francs de France, sous le scel de la cour de Verdun. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parchemin. 8. 1384. 23 mai. — Johan, seigneur de Cronendonck, à Hops et à Sevenborne, déclare avoir donné au couvent de Marienthal un cens annuel et perpétuel d'un foudre de vin et de cinq maldres de seigle à lever de ses rentes à Roesport, à charge d'anniversaires. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parchemin. Restes d'un sceau. Cartul. Marienthal, f. 186. 9. 1384. (29 mai.) Jour de la Pentecôte. — Pierre de Luxembourg est reçu évêque de Metz. Histoire de Metz par des Religieux Bénédictins, 1.II, 394, Metz 1775. in-4° : Le pape Clé- ment VII nomma à l'évêché de Metz Pierre de Luxembourg, qui fut reçu par le chapitre de Metz le jour de la Pentecôte 1384. Pierre naquit au château de Ligny en Barrois le 20 juillet 1369. Il était fils de Guy de Luxembourg, comte de Ligny et de Roussy, et avait pour frères et soeurs : Valeran de Luxembourg, connetable de France ; Jean de Luxembourg, seigneur de Beaurevoir et de Richebourg; André de Luxembourg, évêque de Cambrai; Marguerite, Marie et Jeanne de Luxembourg. — Mahaut de Chatillon, sa mère, avait pour lui une ten- dresse si particulière, qu'elle voulut l'alaiter elle-même et suivre son éducation, afin de lui former l'esprit et le coeur à la vertu; mais Dieu ne lui permit pas d'exécuter entièrement ses saintes résolutions. Pierre la perdit à l'âge de trois ans, et fut mis entre les mains de Jeanne, comtesse d'Orgières, sa tante, qui lui donna d'excellents maîtres. — A l'àge de dix ans, on l'envoya à Paris étudièr l'écriture sainte et le droit canonique. Il y fit de très-grands progrès pour son âge et fut pourvu d'un canonicat dans l'église cathédrale de cette ville. A douze ans il fut nommé archidiacre de Dreux, dans celle de Chartres, dignité qu'il résigna dans la suite à son frère André de Luxembourg, depuis évêque de Cambrai. Enfin l'anti-pape Clément VII lui donna l'évêché de Metz au commencement de l'année 1384, quoiqu'il n'eût pas encore atteint la seizième année. Le jeune prélat ne tarda pas à venir prendre la conduite de son
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— 11 troupeau. Il fit son entrée à Metz, accompagné du comte de Saint-Pol, son frère; et pour témoigner combien il avait d'éloignement des pompes et des grandeurs du siècle, il voulut, dit-on, entrer dans la ville, monté sur un âne et nuds pieds. — Dès qu'il eut pris possession de son évêché, il s'appliqua à en remplir les devoirs avec un zèle extraordinaire. Il en fit la visite avec André de Porte-Muzelle, son suffragant; il dressa avec lui de nouveaux statuts pour l'observance de la discipline ecclésiastique, et se conduisit en tout avec une sagesse au-dessus de son âge. Il partagea les revenus de son évêché en trois parts : la première fut destinée à l'entretien et à l'ornement des églises; la seconde, à la nourriture et au soulage- ment des pauvres, des orphelins et des veuves; la troisième, à l'entretien de sa maison ..... Vers le même temps (1386), le pape Clément VII, informé des excellentes qualités de Pierre de Luxembourg, le fit cardinal du titre de Saint-George au ciel d'or...... † à Ville-Neuve lez Avignon, le 2 juillet 1387, âgé de 18 ans moins 18 jours. — 10. 1384. 14 juin. — Ein brieff gegeben von Jehanne von Arle, hern Jacobs son, des scheffen , seligen , vermitz wellichen er alles daz Jhen er in dem hobe von Cuchendorff ligen hatte, zu leen gemacht, und von herrn Robin, here zu Vispach und zu Everlingen und sinen erben zu ewigen dagen entfangen hait. Derselve brief mit syme und auch der proistien sigel von Arle versigelt. Arch. Gouvt. Luxemb. Registre du siége des nobles. Sentence du 16 mars 1469. st. Trev. Analyse. p. 784. RWP. 11. 1884. (24 juin.) Ahn sant Joannistag. — Emund de Endelsdorff, chambellan du duché de Luxembourg, déclare que Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, l'a élevé à ladite dignité de chambellan (Kämmerer) et lui a donné à cet effet à lui et à ses héritiers le château de Rulant avec dépendances; en conséquence il lui jure fidélité pour ce fief (1). Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 102. Aussi Registre du siége des nobles, f. 23. RWP. (1) Bertholet, t. VI, 135 : En 1384 Wenceslas confère l'office de grand chambellan du duché de Luxembourg à Edmond d'Engelstorff, avec la terre de Reuland, à laquelle il attache cet office en fief lige, et t. VII, 252 : lorsque le roi Wenceslas se fit inaugurer duc de Luxembourg en 1384, il créa Edmond d'Indelstorf chambellan hérédi- taire de son duché et lui donna et à ses héritiers la seigneurie de Reuland, ajoutant à cetle grâce une partie des villages de Haut- et Bas-Bellain pour les tenir de lui en fief masculin. Il y avait dit Pierret, Hist. Luxemb. t. I, f. xlviij, dans le duché de Luxembourg et comté de Chiny cinq an- ciennes charges héréditaires : 1° la charge de Chancelier du pays, comme appert par la vente d'Ivoix, dont le transport a été fait pardevant Wauthier de Clervaux, comme chancelier du pays l’an 1337 ; 2° la charge de Ma- réchal du pays ; le fief en dépendant était Autel et Densborn. Cette charge fut possédée d'abord par l'ancienne famille d'Autel, depuis par les seigneurs de Raville, ses successeurs, ensuite par Antoine d'Eilz l'an 1550, après par le comte de Créhange, successeur des seigneurs de Raville, à présent (1730) les barons de Metternich en sont en possession. 3° La charge de Banneret, Bannerherr ; le fief en dépendant est Mœrstorf sur la Sûre et la ceuse de Cessingen, à présent (1730) au baron de Bongart, mais engagée aux PP. Jésuiles de Luxembourg. 4° La charge d'Echanson qui a la seigneurie de Berbourg pour apanage de fief en dépendant. Cette seigneurie a appar- tenu aux ducs d'Arschot et au comte de Metternich-Winneburg et Beilstein, à présent à M. le baron d'Arnoult. 5° La charge d'Erbkammerling ; le fief en dépendant est Bubange, château et seigneurie institués et inféodés par Jean, roi de Bohême etc., le 6 janvier 1342 (Preuves I, 956); cette seigneurie appartient maintenant à diffé- rents. 6° La charge de Chambellan héréditaire, Erbkammermeisterambt, qui a pour fief en dépendant les cha-
— 11 troupeau. Il fit son entrée à Metz, accompagné du comte de Saint-Pol, son frère; et pour témoigner combien il avait d'éloignement des pompes et des grandeurs du siècle, il voulut, dit-on, entrer dans la ville, monté sur un âne et nuds pieds. — Dès qu'il eut pris possession de son évêché, il s'appliqua à en remplir les devoirs avec un zèle extraordinaire. Il en fit la visite avec André de Porte-Muzelle, son suffragant; il dressa avec lui de nouveaux statuts pour l'observance de la discipline ecclésiastique, et se conduisit en tout avec une sagesse au-dessus de son âge. Il partagea les revenus de son évêché en trois parts : la première fut destinée à l'entretien et à l'ornement des églises; la seconde, à la nourriture et au soulage- ment des pauvres, des orphelins et des veuves; la troisième, à l'entretien de sa maison ..... Vers le même temps (1386), le pape Clément VII, informé des excellentes qualités de Pierre de Luxembourg, le fit cardinal du titre de Saint-George au ciel d'or...... † à Ville-Neuve lez Avignon, le 2 juillet 1387, âgé de 18 ans moins 18 jours. — 10. 1384. 14 juin. — Ein brieff gegeben von Jehanne von Arle, hern Jacobs son, des scheffen , seligen , vermitz wellichen er alles daz Jhen er in dem hobe von Cuchendorff ligen hatte, zu leen gemacht, und von herrn Robin, here zu Vispach und zu Everlingen und sinen erben zu ewigen dagen entfangen hait. Derselve brief mit syme und auch der proistien sigel von Arle versigelt. Arch. Gouvt. Luxemb. Registre du siége des nobles. Sentence du 16 mars 1469. st. Trev. Analyse. p. 784. RWP. 11. 1884. (24 juin.) Ahn sant Joannistag. — Emund de Endelsdorff, chambellan du duché de Luxembourg, déclare que Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, l'a élevé à ladite dignité de chambellan (Kämmerer) et lui a donné à cet effet à lui et à ses héritiers le château de Rulant avec dépendances; en conséquence il lui jure fidélité pour ce fief (1). Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 102. Aussi Registre du siége des nobles, f. 23. RWP. (1) Bertholet, t. VI, 135 : En 1384 Wenceslas confère l'office de grand chambellan du duché de Luxembourg à Edmond d'Engelstorff, avec la terre de Reuland, à laquelle il attache cet office en fief lige, et t. VII, 252 : lorsque le roi Wenceslas se fit inaugurer duc de Luxembourg en 1384, il créa Edmond d'Indelstorf chambellan hérédi- taire de son duché et lui donna et à ses héritiers la seigneurie de Reuland, ajoutant à cetle grâce une partie des villages de Haut- et Bas-Bellain pour les tenir de lui en fief masculin. Il y avait dit Pierret, Hist. Luxemb. t. I, f. xlviij, dans le duché de Luxembourg et comté de Chiny cinq an- ciennes charges héréditaires : 1° la charge de Chancelier du pays, comme appert par la vente d'Ivoix, dont le transport a été fait pardevant Wauthier de Clervaux, comme chancelier du pays l’an 1337 ; 2° la charge de Ma- réchal du pays ; le fief en dépendant était Autel et Densborn. Cette charge fut possédée d'abord par l'ancienne famille d'Autel, depuis par les seigneurs de Raville, ses successeurs, ensuite par Antoine d'Eilz l'an 1550, après par le comte de Créhange, successeur des seigneurs de Raville, à présent (1730) les barons de Metternich en sont en possession. 3° La charge de Banneret, Bannerherr ; le fief en dépendant est Mœrstorf sur la Sûre et la ceuse de Cessingen, à présent (1730) au baron de Bongart, mais engagée aux PP. Jésuiles de Luxembourg. 4° La charge d'Echanson qui a la seigneurie de Berbourg pour apanage de fief en dépendant. Cette seigneurie a appar- tenu aux ducs d'Arschot et au comte de Metternich-Winneburg et Beilstein, à présent à M. le baron d'Arnoult. 5° La charge d'Erbkammerling ; le fief en dépendant est Bubange, château et seigneurie institués et inféodés par Jean, roi de Bohême etc., le 6 janvier 1342 (Preuves I, 956); cette seigneurie appartient maintenant à diffé- rents. 6° La charge de Chambellan héréditaire, Erbkammermeisterambt, qui a pour fief en dépendant les cha-
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12 — 12. 1384. 6 juillet. — Jean Zyck, écoutète. et Henri Zyck, son fils, échevins à Echter- nach, autestent que Henkyn Myninck, agissant au nom de ses enfants, a loné de l'hospice d'Echternach une maison contre une rente annuelle de 25 escalins. Müller, das Bürgerhospital zu Echternach. Luxemb. 1864. 2. éd. f. 333. 13. 1984. (28 juillet.) Des ersten donnerstags nach St. Jacobs Tag des h. Apostels.— Arnold, comte de Hombourg et seigneur de Larochette, Arnold, seigneur de Pfilzingen (Pit- tingen?) et Dagstul, et Jean , seigneur de Larochette, prononcent comme arbritres dans une difficulté entre Jacob de Larochette, curé à Nomern, et son église, d'une part, et Jean de Bastnach et ses enfants, d'autre part, au sujet de la dîme des foins à Larochette, à Meisen- burg, à Gudefelt et à Weidert. Engling, die Pfarre von Nomern, § 4. Public. Soc. hist. Luxemb. 1863. Texte. 14. 1384. 7 août. Lutzemburg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, duc de Luxembourg, confirme à la ville de Luxembourg les privilèges qu'elle avait obtenus de la comtesse Ermesinde. Les nobles vassaux et chevaliers présents étaient: Arnoux, comte de Hoemberg, seigneur de Larochelte; Jean de Rodemacheren ; Arnoux de Pittingen et de Dag- stul; Pierre de Cronenburg et de Neuerburg; Huard d'Autel, dapifer pro tunc Luccemburgen- sis ; Guillaume de Mailberg ; Théodoric de Clerve ; Wymar de Gymenich, de Dudelingen et de Berperch; Marsilius de Burscheit; Rupert de Florchingen; Jean de Mersch; Jean de Brandenbourg; Guillaume d'Orley; Robin de Vischbach; Joffridus de Sassenheim et An- semburg. Pierret, Histoire Luxemb. t. 1, p. 404. Preuves t. 11, p. 206. Bertholet t. VII, p. 146. P. just. p. 50, Arch. Ville de Luxemb. Cartul. n° 11. Latin. 15. 1384. Août. — Le roi Wenceslas ordonne la levée d'un droit sur le vin à Luxem- bourg pour subvenir aux dépenses de la nouvelle enceinte de la ville. Pierret, Hist. Luxemb. I, 403 : L'an 1384, comme la bourgeoisie de Luxembourg augmen- tait considérablement de jour à autre, le roi Wenceslas se trouvant à Luxembourg, vit la nécessité d'en augmenter le circuit, et pour subvenir à ceute dépense sans fouler ni la ville, ni la province, après avoir confirmé les privilèges de cette ville 7 août 1384), ordonna à la réquisition de ses bourgeois, qu'on levât à la suite, à perpétuité, le dixième pot de vin qui se débiterait dans cette ville, comme se voit par lettres patentes données par ce prince à Prague l'an 1386, le mardi avant la St.-Simon et St.-Jude..... L'an 1388 et l'an 1393 l'on commença à travailler aux ouvrages de la porte des Juifs, et l'on continua à la suite ce circuit jusques au Limperweg aujourd’hui (1732) la Porte-Neuve. 46. 1384. 7 août. — Wenceslas, roi des Romains, duc de Luxembourg, en présence de quinze seigneurs, ses nobles vassaux du duché de Luxembourg, confirme la liberté et les droits (libertatem et jura) accordés à la ville de Thionville et à ses habitants (opido nostro Dydenhoven et burgensibus ipsius opidi) par le comte Henri, son bis-aïeul, et par ses pré- décesseurs comtes de Luxembourg; il jure l'observation de cette promesse pour lui et ses teau et seigneurie de Reuland et Haut- et Bas-Beslain (Preuves I, 93) possédés par les seigneurs de Jodoigne à Zoetern, à présent par les comtes de Berghes. Cette charge fut érigée l'an 1384 le 24 juin. L'an 1384 le jour de S4.—Jean, l'empereur Wenceslas conféra cetle dignité el ee fief à Edmond d'Engelsdorf.
12 — 12. 1384. 6 juillet. — Jean Zyck, écoutète. et Henri Zyck, son fils, échevins à Echter- nach, autestent que Henkyn Myninck, agissant au nom de ses enfants, a loné de l'hospice d'Echternach une maison contre une rente annuelle de 25 escalins. Müller, das Bürgerhospital zu Echternach. Luxemb. 1864. 2. éd. f. 333. 13. 1984. (28 juillet.) Des ersten donnerstags nach St. Jacobs Tag des h. Apostels.— Arnold, comte de Hombourg et seigneur de Larochette, Arnold, seigneur de Pfilzingen (Pit- tingen?) et Dagstul, et Jean , seigneur de Larochette, prononcent comme arbritres dans une difficulté entre Jacob de Larochette, curé à Nomern, et son église, d'une part, et Jean de Bastnach et ses enfants, d'autre part, au sujet de la dîme des foins à Larochette, à Meisen- burg, à Gudefelt et à Weidert. Engling, die Pfarre von Nomern, § 4. Public. Soc. hist. Luxemb. 1863. Texte. 14. 1384. 7 août. Lutzemburg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, duc de Luxembourg, confirme à la ville de Luxembourg les privilèges qu'elle avait obtenus de la comtesse Ermesinde. Les nobles vassaux et chevaliers présents étaient: Arnoux, comte de Hoemberg, seigneur de Larochelte; Jean de Rodemacheren ; Arnoux de Pittingen et de Dag- stul; Pierre de Cronenburg et de Neuerburg; Huard d'Autel, dapifer pro tunc Luccemburgen- sis ; Guillaume de Mailberg ; Théodoric de Clerve ; Wymar de Gymenich, de Dudelingen et de Berperch; Marsilius de Burscheit; Rupert de Florchingen; Jean de Mersch; Jean de Brandenbourg; Guillaume d'Orley; Robin de Vischbach; Joffridus de Sassenheim et An- semburg. Pierret, Histoire Luxemb. t. 1, p. 404. Preuves t. 11, p. 206. Bertholet t. VII, p. 146. P. just. p. 50, Arch. Ville de Luxemb. Cartul. n° 11. Latin. 15. 1384. Août. — Le roi Wenceslas ordonne la levée d'un droit sur le vin à Luxem- bourg pour subvenir aux dépenses de la nouvelle enceinte de la ville. Pierret, Hist. Luxemb. I, 403 : L'an 1384, comme la bourgeoisie de Luxembourg augmen- tait considérablement de jour à autre, le roi Wenceslas se trouvant à Luxembourg, vit la nécessité d'en augmenter le circuit, et pour subvenir à ceute dépense sans fouler ni la ville, ni la province, après avoir confirmé les privilèges de cette ville 7 août 1384), ordonna à la réquisition de ses bourgeois, qu'on levât à la suite, à perpétuité, le dixième pot de vin qui se débiterait dans cette ville, comme se voit par lettres patentes données par ce prince à Prague l'an 1386, le mardi avant la St.-Simon et St.-Jude..... L'an 1388 et l'an 1393 l'on commença à travailler aux ouvrages de la porte des Juifs, et l'on continua à la suite ce circuit jusques au Limperweg aujourd’hui (1732) la Porte-Neuve. 46. 1384. 7 août. — Wenceslas, roi des Romains, duc de Luxembourg, en présence de quinze seigneurs, ses nobles vassaux du duché de Luxembourg, confirme la liberté et les droits (libertatem et jura) accordés à la ville de Thionville et à ses habitants (opido nostro Dydenhoven et burgensibus ipsius opidi) par le comte Henri, son bis-aïeul, et par ses pré- décesseurs comtes de Luxembourg; il jure l'observation de cette promesse pour lui et ses teau et seigneurie de Reuland et Haut- et Bas-Beslain (Preuves I, 93) possédés par les seigneurs de Jodoigne à Zoetern, à présent par les comtes de Berghes. Cette charge fut érigée l'an 1384 le 24 juin. L'an 1384 le jour de S4.—Jean, l'empereur Wenceslas conféra cetle dignité el ee fief à Edmond d'Engelsdorf.
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— 43 — successeurs bona fide et sub jnramento. Cet acte en latin est signé : ad mandatum regis. Il est accompagné de quinze sceaux des familles ci-après : Hohenberg, Rodemacher, Pittingen et Dagstul, Cronehourg et Neuerbourg, Autel, Meilbourg, Clervaux, Gimenich et Dudelange, Bourscheit, Florange, Mersch, Brandenbourg, Ourley, Fischbach et Sassenheim. Teissier, Hist. de Thionville, Metz 1828, p. 374, qui renvoie aux arch. municipales de Thionville. 17, 1384. 8 août. Datum Luczemburg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, approuve et ratifie les privilèges donnés par ses prédécesseurs à l'ab- baye d'Echternach et notamment la charte contenant la ratification de ces priviléges donnée à Bingen les 14 kal. novembre (20 octobre) 1095 par Henri, roi des Romains. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau tombé. Bertholet t. VII, 148. P. just. f. 53. RWP. 18. 1384. Die octava augusti. Regnorum nostrorum anno Boemie 22. Romanorum vero nono. Datum Lucemburg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, accorde les régales à Wiricus, abbé d'Echternach. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. d'Echternach in-fol. p. 65 v°. Rapport Kreglinger sur les archives de Trèves. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. V, 260. 19. 1384. (8 août.) VI idus augusti. Datum Luxemburgi. — Wenceslas, roi des Ro- mains et de Bohême, confirme les priviléges de St.-Maximin. Zyllesius III, 65, n° 41. RWP. 20. 1384. (8 août.) VI idus augusti. Luccemburg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, confirme la charte du VI. kal. mars 1334 donnée à Trèves, par laquelle Charles IV, roi des Romains et de Bohême, avait confirmé les priviléges et immunités de l'abbaye de St.-Maximin. Est transcrite en entier la dite charte, de même que celle donnée à Trèves en 1065 par laquelle Henri IV, roi des Romains, confirme les priviléges de l'abbaye de St.-Ma- ximin ; aussi celle des VI kal. 1354, par laquelle Charles, roi des Romains et de Bohême, confirme les immunités données audit couvent par Henri III, roi des Romains, V jdus au- gusti 1005, dat. Aquisgrani. Coll. Soc. hist. Luxemb. Simple copie. Lunig, Spec. Eccl. t. I. Continuatio p. 286. Zyllesius III, 65, n° 42. RWP. 21. 1384. (10 août.) Geben zu Lutzenburg am nechsten Mitwoch vor Unsser Frauen- tag Auffart. Unsers Reichs des Bohmischen im XXII und des Romischen im IX Jahre. — Wenceslas, roi des Romains, mande au magistrat de Trèves de ne pas troubler l'abbaye de St.-Maximin dans ses immunités et ses priviléges. Georgisch Regesta. Lunig. Spec. Eccl. t. 1, Cont. p. 288. Bertholet t. VII, 148. P. just. f. 53. Zylle- sius III, 67, n° 43. 22. 1384. (13 août.) Idus augusti. Datum Lutzemburg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, confirme tous les priviléges de l'abbaye de Munster à Luxembourg et notam- ment ceux donnés par Charles IV, son père, et Wenceslas, duc de Luxembourg, son oncle, et lui en accorde de nouveaux ..... superaddentes jurisdictionem plenariam super incolas et inhabitatores vicinos.... ab extremà turri castri nostri usque ad rupem Moronis.... Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 21 v°. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie certifiée. RWP.
— 43 — successeurs bona fide et sub jnramento. Cet acte en latin est signé : ad mandatum regis. Il est accompagné de quinze sceaux des familles ci-après : Hohenberg, Rodemacher, Pittingen et Dagstul, Cronehourg et Neuerbourg, Autel, Meilbourg, Clervaux, Gimenich et Dudelange, Bourscheit, Florange, Mersch, Brandenbourg, Ourley, Fischbach et Sassenheim. Teissier, Hist. de Thionville, Metz 1828, p. 374, qui renvoie aux arch. municipales de Thionville. 17, 1384. 8 août. Datum Luczemburg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, approuve et ratifie les privilèges donnés par ses prédécesseurs à l'ab- baye d'Echternach et notamment la charte contenant la ratification de ces priviléges donnée à Bingen les 14 kal. novembre (20 octobre) 1095 par Henri, roi des Romains. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau tombé. Bertholet t. VII, 148. P. just. f. 53. RWP. 18. 1384. Die octava augusti. Regnorum nostrorum anno Boemie 22. Romanorum vero nono. Datum Lucemburg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, accorde les régales à Wiricus, abbé d'Echternach. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. d'Echternach in-fol. p. 65 v°. Rapport Kreglinger sur les archives de Trèves. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. V, 260. 19. 1384. (8 août.) VI idus augusti. Datum Luxemburgi. — Wenceslas, roi des Ro- mains et de Bohême, confirme les priviléges de St.-Maximin. Zyllesius III, 65, n° 41. RWP. 20. 1384. (8 août.) VI idus augusti. Luccemburg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, confirme la charte du VI. kal. mars 1334 donnée à Trèves, par laquelle Charles IV, roi des Romains et de Bohême, avait confirmé les priviléges et immunités de l'abbaye de St.-Maximin. Est transcrite en entier la dite charte, de même que celle donnée à Trèves en 1065 par laquelle Henri IV, roi des Romains, confirme les priviléges de l'abbaye de St.-Ma- ximin ; aussi celle des VI kal. 1354, par laquelle Charles, roi des Romains et de Bohême, confirme les immunités données audit couvent par Henri III, roi des Romains, V jdus au- gusti 1005, dat. Aquisgrani. Coll. Soc. hist. Luxemb. Simple copie. Lunig, Spec. Eccl. t. I. Continuatio p. 286. Zyllesius III, 65, n° 42. RWP. 21. 1384. (10 août.) Geben zu Lutzenburg am nechsten Mitwoch vor Unsser Frauen- tag Auffart. Unsers Reichs des Bohmischen im XXII und des Romischen im IX Jahre. — Wenceslas, roi des Romains, mande au magistrat de Trèves de ne pas troubler l'abbaye de St.-Maximin dans ses immunités et ses priviléges. Georgisch Regesta. Lunig. Spec. Eccl. t. 1, Cont. p. 288. Bertholet t. VII, 148. P. just. f. 53. Zylle- sius III, 67, n° 43. 22. 1384. (13 août.) Idus augusti. Datum Lutzemburg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, confirme tous les priviléges de l'abbaye de Munster à Luxembourg et notam- ment ceux donnés par Charles IV, son père, et Wenceslas, duc de Luxembourg, son oncle, et lui en accorde de nouveaux ..... superaddentes jurisdictionem plenariam super incolas et inhabitatores vicinos.... ab extremà turri castri nostri usque ad rupem Moronis.... Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 21 v°. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie certifiée. RWP.
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14 — 23. 1384. (20 ou 30 août?) Le tiresime des calendes de septembre. Donné à la Roche. — Charte de Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, duc de Luxembourg, qui confirme aux habitants de la Roche en Ardenne les franchises et libertés qu'ils avaient obtenues de ses prédécesseurs « et comme par relacion de notre consilie soyons planement enformeiz »que nostre dicte ville et bourgeois de la Roiche soient dummiez et annichileez par pleu- »seurs apprissions faictes a eus; nous desiderans lour augmentacion pour tant que noz vo- »lons que ys soyent plus pour le temps à venir tenus à servir, volons expressément, com- »mandons a tous nous officiers queconquez de nostre dicte duchiez de Luxembors et comté »de la Roche que lez mantiengne es franchisez et liberteiz deseur ditez que tous bourgeois »que sont et ont esteit priveit de la bourgosie de la dicte ville jusques à jour de huis, que »point ne sont hommez bâtis ou exactionnablez a nos et a nos hoirez duc de Luxemboir soyent »planement restitueis et reformeis a la dicte bourgesie par l'ensengnement dez eschevins »de nostre dicte ville que de tez cas doient jugier et nul aultrez four eaus et dour en avant »volons que nous dis eschevins goyssent paisiblement de toutes coustumez et jurisdictions, »ainsi que iz-meymez savent et wardent saveez en ze cas et refermez les drois de nous, nos »hoirs successeurs et de tous autres. » Arch. Bruxelles. Registre de la Chambre des comptes, n° 703, f. 115 v°. Analyse due à la complai- sance de M. Pinchart, archiviste. 24. 1384. (29 août.) IV kal. septembris. Datum in Bastoniâ. — Wenceslas, roi des Ro- mains et de Bohême et duc de Luxembourg, confirme les priviléges de la ville de Dudeldorf et notamment ceux leur concédés par son grand-père Jean, roi de Bohême et comte de Lu- xembourg, et par son oncle Wenceslas, duc de Luxembourg. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie certiflée. Voir charte de la veille de St.-Thomas 1345 et celle du 20 avril 1354. Voir aussi 12 octobre 1431. RWP. 25. 1384. (7 septembre). VII idus septembris. Datum Luczemburg. — Le roi Wen- ceslas confirme la ville de Grevenmacher dans ses priviléges. Bertholet VII, p. 147. P. just. p. 51. Knaf, Hist. de Grevenmacher, p. 201. 26. 1384. 8 septembre. Arlon. — Lettres par lesquelles Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et comte de Luxembourg, accorde à tous les habitants et bourgeois de Montmédy toutes les chartes, libertés et franchises que ses prédécesseurs, seigneurs de Montmédy, leur ont octroyé. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. Série III, t. X, p. 133. Brux. 1868. 27. 1384. 9 septembre. Datum Luczemburg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bo- hême et duc de Luxembourg, confirme aux Frères prêcheurs à Luxembourg le droit leur conféré le 13 août 1320 par le roi Jean de prendre du bois mort dans les forêts autour de Luxembourg. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Dominic. p. 7. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie authentique. RWP. 28. 1384. 9 septembre. Datum Lucemburg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bo- hême et comte de Luxembourg, approuve les donations et aumônes faites ci-devant au cou- vent de Marienthal. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. Marienthal, f. 203 v°. RWP.
14 — 23. 1384. (20 ou 30 août?) Le tiresime des calendes de septembre. Donné à la Roche. — Charte de Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, duc de Luxembourg, qui confirme aux habitants de la Roche en Ardenne les franchises et libertés qu'ils avaient obtenues de ses prédécesseurs « et comme par relacion de notre consilie soyons planement enformeiz »que nostre dicte ville et bourgeois de la Roiche soient dummiez et annichileez par pleu- »seurs apprissions faictes a eus; nous desiderans lour augmentacion pour tant que noz vo- »lons que ys soyent plus pour le temps à venir tenus à servir, volons expressément, com- »mandons a tous nous officiers queconquez de nostre dicte duchiez de Luxembors et comté »de la Roche que lez mantiengne es franchisez et liberteiz deseur ditez que tous bourgeois »que sont et ont esteit priveit de la bourgosie de la dicte ville jusques à jour de huis, que »point ne sont hommez bâtis ou exactionnablez a nos et a nos hoirez duc de Luxemboir soyent »planement restitueis et reformeis a la dicte bourgesie par l'ensengnement dez eschevins »de nostre dicte ville que de tez cas doient jugier et nul aultrez four eaus et dour en avant »volons que nous dis eschevins goyssent paisiblement de toutes coustumez et jurisdictions, »ainsi que iz-meymez savent et wardent saveez en ze cas et refermez les drois de nous, nos »hoirs successeurs et de tous autres. » Arch. Bruxelles. Registre de la Chambre des comptes, n° 703, f. 115 v°. Analyse due à la complai- sance de M. Pinchart, archiviste. 24. 1384. (29 août.) IV kal. septembris. Datum in Bastoniâ. — Wenceslas, roi des Ro- mains et de Bohême et duc de Luxembourg, confirme les priviléges de la ville de Dudeldorf et notamment ceux leur concédés par son grand-père Jean, roi de Bohême et comte de Lu- xembourg, et par son oncle Wenceslas, duc de Luxembourg. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie certiflée. Voir charte de la veille de St.-Thomas 1345 et celle du 20 avril 1354. Voir aussi 12 octobre 1431. RWP. 25. 1384. (7 septembre). VII idus septembris. Datum Luczemburg. — Le roi Wen- ceslas confirme la ville de Grevenmacher dans ses priviléges. Bertholet VII, p. 147. P. just. p. 51. Knaf, Hist. de Grevenmacher, p. 201. 26. 1384. 8 septembre. Arlon. — Lettres par lesquelles Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et comte de Luxembourg, accorde à tous les habitants et bourgeois de Montmédy toutes les chartes, libertés et franchises que ses prédécesseurs, seigneurs de Montmédy, leur ont octroyé. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. Série III, t. X, p. 133. Brux. 1868. 27. 1384. 9 septembre. Datum Luczemburg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bo- hême et duc de Luxembourg, confirme aux Frères prêcheurs à Luxembourg le droit leur conféré le 13 août 1320 par le roi Jean de prendre du bois mort dans les forêts autour de Luxembourg. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Dominic. p. 7. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie authentique. RWP. 28. 1384. 9 septembre. Datum Lucemburg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bo- hême et comte de Luxembourg, approuve les donations et aumônes faites ci-devant au cou- vent de Marienthal. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. Marienthal, f. 203 v°. RWP.
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— 29. 1384. 12 septembre. Datum Lutzemburg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bo- hême et duc de Luxembourg, confirme les priviléges accordés au couvent de Bonnevoie près Luxembourg et spécialement ceux octroyés par Wenceslas, duc de Luxembourg, son oncle, le 12 mai 1370, charte transcrite en entier. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Grand sceau. RWP. 15 — 30. 1384. 13 septembre. Datum in Lutzemburgo. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, fait donation à l'abbaye de Munster de la dîme grosse et menue de Hollerich et ce parce que son grand-père Jean, roi de Bohême et comte de Luxembourg, est enterré dans l'église de l'abbaye ..... Notum facimus quod cum monasterium B. M. Virginis Lutzembur- gensis .... divorum quondam predecessorum nostrorum comitum et ducum Lutzemburgen- sium, honorabilis sicut et insignis fundator, serenissimus quoque Johannes rex Bohemie et Lutzemb. comes, avus noster carissimus in eodem monasterio corporalem elegerit sepul- turam.... nos.... altare in ipso monasterio..... in choro ante sepulchrum dicti avi nostri Jo- hannis regis Boemie erectum et fundatum, dotantes fratribus et conventui monasterii dicti et eodem monasterio pro usu eorumdem decimam nostram magnam et parvam cum suis attinentiis singulis in Holderchingen.... incorporamus..... Orig. parch. Sceau. Écriture pâle et effacée en plusieurs endroits. Coll. de M. Boch de Metlach. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 47 v°. Vidimus de cette charte par Jean d'Orley, prévôt à Lu- bourg. Et dans un autre Cartul, de Munster, f. 195, de Jean de Mammeren, doyen de la chrétienté de Mersch du 2 octobre 1404. 31. 1384. 15 septembre. Luxembourg. — Lettres de Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, duc de Luxembourg, marquis d'Arlon et comte de la Roche, par lesquelles il re- connaît avoir relevé de l'abbé et du monastère de Stavelot, la ville de Marche et d'autres biens qu'il tient de l'abbé, comme comte de la Roche, déclarant que, à ce titre, il défendra l'abbaye, les religieux qui en font partie, et ses biens contre tous ceux qui pourront les attaquer. Martene et Durand ampl. Coll. t. II, 137. Gachard, Arch. Stavelot. Mémoire Acad. Belg. 1848. n° 50. Orig. arch. de Dusseldorf. Liste chron. des ord. de Stavelot. Brux. 1852, p. 15. Pierret, Hist. Luxemb. t. 11, f. 365, renvoie à un autre titre de l'an 1402 du recueil des preuves f. 873. Voyage littéraire de deux religieux Bénédictins, vol. II, p. 168. Paris 1724. RWP. 32. 1384. 16 septembre. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, ordonne au pré- vôt de Luxembourg de faire jouir le couvent de Munster de la dîme de Hollerich, dont il a doté l'autel érigé devant la tombe du roi Jean. Coll. Soc. hist. Luxemb. Registre Munster. Ehlingen ad vocem Merll. 33. 1384. 18 septembre. Datum Lutzemburg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bo- hême, duc de Luxembourg, fait savoir qu'il a pris le monastère de Marienthal et tous ses biens (omnia bona ipsorum et massarias) sous sa sauvegarde. Il mande spécialement à son sénéchal, le noble Huard d'Autel de les protéger. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. Marienthal in fine. Aussi Orig. parchem. RWP. 34. 1384. 20 septembre. Datum in Luzenburch. — Frère Raymundus, maitre de l'ordre des Prédicateurs, approuve la concession faite le jour de St.-Calixte (14 octobre) 1373 par
— 29. 1384. 12 septembre. Datum Lutzemburg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bo- hême et duc de Luxembourg, confirme les priviléges accordés au couvent de Bonnevoie près Luxembourg et spécialement ceux octroyés par Wenceslas, duc de Luxembourg, son oncle, le 12 mai 1370, charte transcrite en entier. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Grand sceau. RWP. 15 — 30. 1384. 13 septembre. Datum in Lutzemburgo. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, fait donation à l'abbaye de Munster de la dîme grosse et menue de Hollerich et ce parce que son grand-père Jean, roi de Bohême et comte de Luxembourg, est enterré dans l'église de l'abbaye ..... Notum facimus quod cum monasterium B. M. Virginis Lutzembur- gensis .... divorum quondam predecessorum nostrorum comitum et ducum Lutzemburgen- sium, honorabilis sicut et insignis fundator, serenissimus quoque Johannes rex Bohemie et Lutzemb. comes, avus noster carissimus in eodem monasterio corporalem elegerit sepul- turam.... nos.... altare in ipso monasterio..... in choro ante sepulchrum dicti avi nostri Jo- hannis regis Boemie erectum et fundatum, dotantes fratribus et conventui monasterii dicti et eodem monasterio pro usu eorumdem decimam nostram magnam et parvam cum suis attinentiis singulis in Holderchingen.... incorporamus..... Orig. parch. Sceau. Écriture pâle et effacée en plusieurs endroits. Coll. de M. Boch de Metlach. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 47 v°. Vidimus de cette charte par Jean d'Orley, prévôt à Lu- bourg. Et dans un autre Cartul, de Munster, f. 195, de Jean de Mammeren, doyen de la chrétienté de Mersch du 2 octobre 1404. 31. 1384. 15 septembre. Luxembourg. — Lettres de Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, duc de Luxembourg, marquis d'Arlon et comte de la Roche, par lesquelles il re- connaît avoir relevé de l'abbé et du monastère de Stavelot, la ville de Marche et d'autres biens qu'il tient de l'abbé, comme comte de la Roche, déclarant que, à ce titre, il défendra l'abbaye, les religieux qui en font partie, et ses biens contre tous ceux qui pourront les attaquer. Martene et Durand ampl. Coll. t. II, 137. Gachard, Arch. Stavelot. Mémoire Acad. Belg. 1848. n° 50. Orig. arch. de Dusseldorf. Liste chron. des ord. de Stavelot. Brux. 1852, p. 15. Pierret, Hist. Luxemb. t. 11, f. 365, renvoie à un autre titre de l'an 1402 du recueil des preuves f. 873. Voyage littéraire de deux religieux Bénédictins, vol. II, p. 168. Paris 1724. RWP. 32. 1384. 16 septembre. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, ordonne au pré- vôt de Luxembourg de faire jouir le couvent de Munster de la dîme de Hollerich, dont il a doté l'autel érigé devant la tombe du roi Jean. Coll. Soc. hist. Luxemb. Registre Munster. Ehlingen ad vocem Merll. 33. 1384. 18 septembre. Datum Lutzemburg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bo- hême, duc de Luxembourg, fait savoir qu'il a pris le monastère de Marienthal et tous ses biens (omnia bona ipsorum et massarias) sous sa sauvegarde. Il mande spécialement à son sénéchal, le noble Huard d'Autel de les protéger. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. Marienthal in fine. Aussi Orig. parchem. RWP. 34. 1384. 20 septembre. Datum in Luzenburch. — Frère Raymundus, maitre de l'ordre des Prédicateurs, approuve la concession faite le jour de St.-Calixte (14 octobre) 1373 par
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16 — la prieure et le couvent de Marienthal à Marguerite de Sassenheym, religieuse audit couvent et à ses proches parents, de pouvoir habiter une chambre particulière. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Restes d'un cachet. 35. 1384. 23 septembre. Ivoy. — Promesse en latin sur parchemin , sceau perdu, faite par Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, par laquelle il s'engage à ce qui suit: lors- que le comté de la Roche et la seigneurie de Durbuy, qui sont des biens appartenants aux ducs de Luxembourg, lui seront échus par la mort de Jeanne, duchesse de Brabant, sa cou- sine, qui en jouissait pour son douaire, il fera au comte de Hainaut ce que ses prédéces- seurs, ducs de Luxembourg, ont fait à l'égard des autres comtes de Hainaut. St.-Génois, Mon. anc. t. 1, 281. 36. 1384. 23 septembre. Datum in Ivodio. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, confère à Thierri Gehel (Gellé), son prévôt d'Ivoix, sa part du vil- lage de Willy. Bertholet t. VII, p. 149. P. just. f. 54 des archives d'Orval. 37. 1384. 24 septembre. IXe année depuis qu'il était roi des Romains et la XXII- de- puis qu'il était roi de Bohême. Datées d'Arlon. — Le roi Wenceslas ordonne au chapitre de Verdun de recevoir Roland de Rodemach pour évêque, et de lui remettre les places et forteresses de l'évêché. Voir 1399. Dom Calmet, Hist. de Lorr. t. III, 603, d'après Vassebourg, 1. VI, f. 455 ve et suiv. Bertholet, t. VII, p. 338. 38. 1384. (27 septembre.) Dinstags vor St. Michaelistag. Geben zu Luzelburg.— Wen- ceslas, roi des Romains, accorde des priviléges à la ville d'Uberlingen; aussi le droit de juger à mort les coupables. Georgisch Regesta. Lunig, P. spec. Cont. IV, P. II, p. 541. RWP. 39. 1384. 28 septembre. Erlon. — Lettres de Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, par lesquelles il confirme aux mayeur, échevins, bourgeois, bour- geoises, manants et habitants de la ville de Virton, toutes les libertés, droits et franchises que leur avaient octroyés ses prédécesseurs les seigneurs de Virton. Arch. de Virton. Orig. Voir p. 141, Procès-verbaux de la Comm. pour la publication des ordonnances de Belg. Leclercq, coutumes de Luxemb. Brux. 1867, p. 41. 40. 1384. 28 septembre. Erlon. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, fait savoir que les habitants de Damvillers et dépendances seront maintenus à la loi de Beaumont, comme cela a eu lieu sous ses prédécesseurs; on ne lèvera aucun droit de tonlieu sur les personnes qui viendront aux foires et marchés. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. IV, f. 93. RWP. 41. 1884. 29 septembre. Donné à Erlon. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, promet de tenir les bourgeois de Marville à la loi de Beaumont. Arch. Gouvt. Luxemb. Plusieurs copies certiflées. RWP. 42. 1384. Octobre. Lucemburg. — Wenceslas, roi des Romains, roi de Bohême et duc de Lucemburch, fait savoir que le couvent du St.-Esprit à Luxembourg peut prendre et
16 — la prieure et le couvent de Marienthal à Marguerite de Sassenheym, religieuse audit couvent et à ses proches parents, de pouvoir habiter une chambre particulière. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Restes d'un cachet. 35. 1384. 23 septembre. Ivoy. — Promesse en latin sur parchemin , sceau perdu, faite par Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, par laquelle il s'engage à ce qui suit: lors- que le comté de la Roche et la seigneurie de Durbuy, qui sont des biens appartenants aux ducs de Luxembourg, lui seront échus par la mort de Jeanne, duchesse de Brabant, sa cou- sine, qui en jouissait pour son douaire, il fera au comte de Hainaut ce que ses prédéces- seurs, ducs de Luxembourg, ont fait à l'égard des autres comtes de Hainaut. St.-Génois, Mon. anc. t. 1, 281. 36. 1384. 23 septembre. Datum in Ivodio. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, confère à Thierri Gehel (Gellé), son prévôt d'Ivoix, sa part du vil- lage de Willy. Bertholet t. VII, p. 149. P. just. f. 54 des archives d'Orval. 37. 1384. 24 septembre. IXe année depuis qu'il était roi des Romains et la XXII- de- puis qu'il était roi de Bohême. Datées d'Arlon. — Le roi Wenceslas ordonne au chapitre de Verdun de recevoir Roland de Rodemach pour évêque, et de lui remettre les places et forteresses de l'évêché. Voir 1399. Dom Calmet, Hist. de Lorr. t. III, 603, d'après Vassebourg, 1. VI, f. 455 ve et suiv. Bertholet, t. VII, p. 338. 38. 1384. (27 septembre.) Dinstags vor St. Michaelistag. Geben zu Luzelburg.— Wen- ceslas, roi des Romains, accorde des priviléges à la ville d'Uberlingen; aussi le droit de juger à mort les coupables. Georgisch Regesta. Lunig, P. spec. Cont. IV, P. II, p. 541. RWP. 39. 1384. 28 septembre. Erlon. — Lettres de Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, par lesquelles il confirme aux mayeur, échevins, bourgeois, bour- geoises, manants et habitants de la ville de Virton, toutes les libertés, droits et franchises que leur avaient octroyés ses prédécesseurs les seigneurs de Virton. Arch. de Virton. Orig. Voir p. 141, Procès-verbaux de la Comm. pour la publication des ordonnances de Belg. Leclercq, coutumes de Luxemb. Brux. 1867, p. 41. 40. 1384. 28 septembre. Erlon. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, fait savoir que les habitants de Damvillers et dépendances seront maintenus à la loi de Beaumont, comme cela a eu lieu sous ses prédécesseurs; on ne lèvera aucun droit de tonlieu sur les personnes qui viendront aux foires et marchés. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. IV, f. 93. RWP. 41. 1884. 29 septembre. Donné à Erlon. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, promet de tenir les bourgeois de Marville à la loi de Beaumont. Arch. Gouvt. Luxemb. Plusieurs copies certiflées. RWP. 42. 1384. Octobre. Lucemburg. — Wenceslas, roi des Romains, roi de Bohême et duc de Lucemburch, fait savoir que le couvent du St.-Esprit à Luxembourg peut prendre et
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27 — mener de la forêt d'Anwen avec une charrue ou chaviot et avec deux chevaux du bois sec autant de fois qu'il lui plaira. Latin. Grand sceau de Wanceslas. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 271. 318. Mact. Archives Gouvt. Luxemb. Dans la charte du 24 octobre 1384 il n'est pas question de ce privilége. 43. 1384. 2 octobre. — Robert, duc de Bar et marquis du Pont, déclare que nombre de difficultés existant entre lui et Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, il se soumet à la décision de Waleran, comte de Liney et de St.-Paul, qui s'est adjoint Primislas, duc de Te- schen, et Poto, chevalier. Les difficultés sur lesquelles il y aura à statuer sont : Négligence de la part du duc de Bar de relever des fiefs qui meuvent de l'Empire; attentats commis a Marville par le duc de Bar; négligence de la part du duc de Bar de relever des fiefs qui meu- vent du duché de Luxembourg; sur l'advocatie de Verdun appartenant au duc de Luxem- bourg. — Les griefs du duc de Bar étaient : droits qui lui appartiennent dans le comté de Chiny; dommages lui faits par des officiers du duché de Luxembourg. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 204 ve. Latin. RWP. Chron. de St.-Thiebault de Metz apud Dom Calmet, Hist. Lorr. t. V, Pr. p. 28 : En celle année (1384) vint en Lucembourg Vinsselin, roy de Beheine, qui s'appelait roy des Romains et ammoinat avecq lui le duc Taxin (le duc de Teschen) et l'evesque de Hombaires (Bamberg) et ung coin appellait sire Poince et plusieurs autres seigneurs, et quand il fut venu, ceux de la comté de Lucembourg firent chevauchiée sur le duc de Bar pardevers Longwy et en plusieurs autres lieux, et firent bien domaiges de xI. milz fforins, si comme on dict, et quand le duc de Bar le sut, il envoyat pardevers le roy des Romains le comte de Ligney en Barrois pour faire traictier qu'il puisse avoir accord. Et le comte de Ligney feit tant en poe de temps, que le duc de Bar vint en Lucembourg, avec lui plusieurs gentilshommes de son pays, et reprint dou roy des Romains les armes. — Note de Dom Calmet : Le duc de Bar fit hommage au roi des Romains, duc de Luxembourg, pour quelques unes de ses terres situées aux environs de Luxembourg, et peut-être pour le Pont-à-Mousson. Mais j'aime mieux dire, qu'il reprit ses armes du roi des Romains. Il avait été fait prisonnier devant Ligny en 1368. Il sortit de prison en 1370. Il n'osa reprendre les armes qu'après que le roi des Romains les lui eût rendues. Chiffiet, Commentarius Lothariensis. Antwerpiæ 1649. f. 13. Franciscus Thouveninus in apologia hanc de Barro memoriam reliquit : Ab initio fuit feudum imperiale, de quo cæsa- ribus comites hominium faciebant. Deinde in Roberti comitis favorem a Carolo IV impera- tore erectum fuit in ducatum ; cujus causa dux Robertus a Wenceslao Romanorum rege novam investituram accepit Luxemburgi anno 1384. — Hoec nova Roberti ducis investitura memoratur in chronica Ms. Decani s. Theobaldi metensis, istis verbis : En l'an 1384 Was- selin roy des Romains vint à Luxembourg où le duc de Bar reprint de luy par, le moyen du comte de Ligny. Voir Dom Calmet, Hist. Lorr. t. Ill, p. 363, qui cite Ann. Metenses. Pari- siis a. 1689. 44. 1384. (3 ectobre.) Des mendages na sent Remeise dage.— Eyn brief sprechent von Jehanne von Arle, here Jacob sone, scheffen zu Arle, vermits wellichen er bekent schuldich sin Johanne von Vispach, dem Jongen, heren Robins, heren zu Vispach und zu Everlingen sone, sinen erben oder helder des hrieffz, ayne somme von drienhondert guder mentscher PUBLICATIONS. — IXV‘ (11I*) ANNÉE. 3
27 — mener de la forêt d'Anwen avec une charrue ou chaviot et avec deux chevaux du bois sec autant de fois qu'il lui plaira. Latin. Grand sceau de Wanceslas. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 271. 318. Mact. Archives Gouvt. Luxemb. Dans la charte du 24 octobre 1384 il n'est pas question de ce privilége. 43. 1384. 2 octobre. — Robert, duc de Bar et marquis du Pont, déclare que nombre de difficultés existant entre lui et Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, il se soumet à la décision de Waleran, comte de Liney et de St.-Paul, qui s'est adjoint Primislas, duc de Te- schen, et Poto, chevalier. Les difficultés sur lesquelles il y aura à statuer sont : Négligence de la part du duc de Bar de relever des fiefs qui meuvent de l'Empire; attentats commis a Marville par le duc de Bar; négligence de la part du duc de Bar de relever des fiefs qui meu- vent du duché de Luxembourg; sur l'advocatie de Verdun appartenant au duc de Luxem- bourg. — Les griefs du duc de Bar étaient : droits qui lui appartiennent dans le comté de Chiny; dommages lui faits par des officiers du duché de Luxembourg. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 204 ve. Latin. RWP. Chron. de St.-Thiebault de Metz apud Dom Calmet, Hist. Lorr. t. V, Pr. p. 28 : En celle année (1384) vint en Lucembourg Vinsselin, roy de Beheine, qui s'appelait roy des Romains et ammoinat avecq lui le duc Taxin (le duc de Teschen) et l'evesque de Hombaires (Bamberg) et ung coin appellait sire Poince et plusieurs autres seigneurs, et quand il fut venu, ceux de la comté de Lucembourg firent chevauchiée sur le duc de Bar pardevers Longwy et en plusieurs autres lieux, et firent bien domaiges de xI. milz fforins, si comme on dict, et quand le duc de Bar le sut, il envoyat pardevers le roy des Romains le comte de Ligney en Barrois pour faire traictier qu'il puisse avoir accord. Et le comte de Ligney feit tant en poe de temps, que le duc de Bar vint en Lucembourg, avec lui plusieurs gentilshommes de son pays, et reprint dou roy des Romains les armes. — Note de Dom Calmet : Le duc de Bar fit hommage au roi des Romains, duc de Luxembourg, pour quelques unes de ses terres situées aux environs de Luxembourg, et peut-être pour le Pont-à-Mousson. Mais j'aime mieux dire, qu'il reprit ses armes du roi des Romains. Il avait été fait prisonnier devant Ligny en 1368. Il sortit de prison en 1370. Il n'osa reprendre les armes qu'après que le roi des Romains les lui eût rendues. Chiffiet, Commentarius Lothariensis. Antwerpiæ 1649. f. 13. Franciscus Thouveninus in apologia hanc de Barro memoriam reliquit : Ab initio fuit feudum imperiale, de quo cæsa- ribus comites hominium faciebant. Deinde in Roberti comitis favorem a Carolo IV impera- tore erectum fuit in ducatum ; cujus causa dux Robertus a Wenceslao Romanorum rege novam investituram accepit Luxemburgi anno 1384. — Hoec nova Roberti ducis investitura memoratur in chronica Ms. Decani s. Theobaldi metensis, istis verbis : En l'an 1384 Was- selin roy des Romains vint à Luxembourg où le duc de Bar reprint de luy par, le moyen du comte de Ligny. Voir Dom Calmet, Hist. Lorr. t. Ill, p. 363, qui cite Ann. Metenses. Pari- siis a. 1689. 44. 1384. (3 ectobre.) Des mendages na sent Remeise dage.— Eyn brief sprechent von Jehanne von Arle, here Jacob sone, scheffen zu Arle, vermits wellichen er bekent schuldich sin Johanne von Vispach, dem Jongen, heren Robins, heren zu Vispach und zu Everlingen sone, sinen erben oder helder des hrieffz, ayne somme von drienhondert guder mentscher PUBLICATIONS. — IXV‘ (11I*) ANNÉE. 3
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— 18 — gulden , vur welche somme er ime verpant hait allez das er hat oder haben moicht in dem hobe, banne und begriff zu Cuchendorff und alle syme zubehore; und ist derselve brieff versigelt mit des vurgen. Jehans sigel und des obgen. heren Robins sigel, der ein leenheere derselver guter ist, und sin wille und verhencknisse zu sulcher vors. verschreibonge und verpendonge gegeben hait. Arch. Gouvt. Luxemb. Registre du siège des nobles. Sentence du siège du 16 mars 1469. St. Trèves. Analyse, p. 784. RWP. 45. 1384. 3 octobre. Datum in Luczemburg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bo- hême et duc de Luxembourg, concède au couvent des Prêcheurs à Luxembourg le droit de lever une mesure de vin, unum plaustrum vini, in et super nonis nostris in Diekirchen. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Dominic. f. 9. RWP. 46. 1384. 3 octobre. Datum in Lutzemburg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bo- hême et duc de Luxembourg, mande à son sénéchal, aux prévôts, justiciers, échevins, re- ceveurs, forestiers et autres officiers de son duché de Luxembourg, de maintenir l'abbaye de Munster à Luxembourg dans ses franchises et libertés. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 47. Arch. Gouvt. Luxemb. Simple copie. RWP. 47. (1384 ou 1390?) 1303 (sic). 10 octobre. — Henri de Glabay déclare avoir reçu de Wenceslas, duc de Luxembourg et de Brabant, comme fief castral (burglehn) tous ses biens à Line (Linger) près Petingen, prévôté de Luxembourg; il a aussi reçu au même titre lesdits biens de Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, comme fief mouvant du château d'Arlon. Huwart, seigneur d'Autel et de Sterpenich , sénéchal (droich- satze), et Henri de Bastogne, chanoine à Metz, receveur-général du pays de Luxembourg, ont été témoins. Claes de Kuntzich et Gils de Metzich (Messancy), écuyers, ont apposé leurs sceaux. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 164 v°. Allemand. La date de 1303 est évidemment fau- tive. Hue d'Autel a été sénéchal en 1384 et en 1390. 48. 1384. 12 octobre. Donné à Aix. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, ratifie et approuve les franchises et priviléges que ses devanciers, comtes et ducs de Luxembourg, ont accordés au prieur et aux sujets de la cour de Rachamps en la prévôté d'Ardenne, et dépendances. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. des Jésuites de Luxemb. f. 336 vo. Français. Mémoires des contraven- tions faites par la France etc. 1682, p. 173. Bibl. Soc. hist. Luxemb. RWP. 49. 1384. (19 octobre.) xiiij kal. novembris. Ind. vii. Datum Luccemb. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, confirme les privilèges du couvent de Ste.-Claire à Echternach, lui accordés par son père le roi Charles IV et tous autres. Arch. Gouvt. Luxemb. parch. Copie vidimée. Paraît une traduction abrégée. Allemand. RWP. 50. 1384. 19 octobre. — Outry, seigneur de Fenestrange, déclare qu'il y a eu une diffi- culté entre feu le duc de Luxembourg d'une part et Jehan Marrons, citain de Metz, d'autre part, au sujet de la hauteur et advenus de la ville de Marenges, et aussi de plusieurs héri- tages, cens, rentes, terres arables, bois, etc., que le duc de Luxembourg prétendait lui ap- partenir, tandis que J. Marrons soutenait avoir droit à la moitié de ces biens à cause des
— 18 — gulden , vur welche somme er ime verpant hait allez das er hat oder haben moicht in dem hobe, banne und begriff zu Cuchendorff und alle syme zubehore; und ist derselve brieff versigelt mit des vurgen. Jehans sigel und des obgen. heren Robins sigel, der ein leenheere derselver guter ist, und sin wille und verhencknisse zu sulcher vors. verschreibonge und verpendonge gegeben hait. Arch. Gouvt. Luxemb. Registre du siège des nobles. Sentence du siège du 16 mars 1469. St. Trèves. Analyse, p. 784. RWP. 45. 1384. 3 octobre. Datum in Luczemburg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bo- hême et duc de Luxembourg, concède au couvent des Prêcheurs à Luxembourg le droit de lever une mesure de vin, unum plaustrum vini, in et super nonis nostris in Diekirchen. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Dominic. f. 9. RWP. 46. 1384. 3 octobre. Datum in Lutzemburg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bo- hême et duc de Luxembourg, mande à son sénéchal, aux prévôts, justiciers, échevins, re- ceveurs, forestiers et autres officiers de son duché de Luxembourg, de maintenir l'abbaye de Munster à Luxembourg dans ses franchises et libertés. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 47. Arch. Gouvt. Luxemb. Simple copie. RWP. 47. (1384 ou 1390?) 1303 (sic). 10 octobre. — Henri de Glabay déclare avoir reçu de Wenceslas, duc de Luxembourg et de Brabant, comme fief castral (burglehn) tous ses biens à Line (Linger) près Petingen, prévôté de Luxembourg; il a aussi reçu au même titre lesdits biens de Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, comme fief mouvant du château d'Arlon. Huwart, seigneur d'Autel et de Sterpenich , sénéchal (droich- satze), et Henri de Bastogne, chanoine à Metz, receveur-général du pays de Luxembourg, ont été témoins. Claes de Kuntzich et Gils de Metzich (Messancy), écuyers, ont apposé leurs sceaux. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 164 v°. Allemand. La date de 1303 est évidemment fau- tive. Hue d'Autel a été sénéchal en 1384 et en 1390. 48. 1384. 12 octobre. Donné à Aix. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, ratifie et approuve les franchises et priviléges que ses devanciers, comtes et ducs de Luxembourg, ont accordés au prieur et aux sujets de la cour de Rachamps en la prévôté d'Ardenne, et dépendances. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. des Jésuites de Luxemb. f. 336 vo. Français. Mémoires des contraven- tions faites par la France etc. 1682, p. 173. Bibl. Soc. hist. Luxemb. RWP. 49. 1384. (19 octobre.) xiiij kal. novembris. Ind. vii. Datum Luccemb. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, confirme les privilèges du couvent de Ste.-Claire à Echternach, lui accordés par son père le roi Charles IV et tous autres. Arch. Gouvt. Luxemb. parch. Copie vidimée. Paraît une traduction abrégée. Allemand. RWP. 50. 1384. 19 octobre. — Outry, seigneur de Fenestrange, déclare qu'il y a eu une diffi- culté entre feu le duc de Luxembourg d'une part et Jehan Marrons, citain de Metz, d'autre part, au sujet de la hauteur et advenus de la ville de Marenges, et aussi de plusieurs héri- tages, cens, rentes, terres arables, bois, etc., que le duc de Luxembourg prétendait lui ap- partenir, tandis que J. Marrons soutenait avoir droit à la moitié de ces biens à cause des
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— 19 — dames religieuses de l'abbaye de Hayes, plus un quart à cause de l'abbaye de Fristorff; Oulry, seigneur de Fenestranges, ayant été nommé arbitre, arbitrateur et amiable apaisan- teur, décide entr'autres que la hauteur et advenus de la ville de Marenges demeureraient au duc de Luxembourg; mais cette hauteur ne comprend en rien les serfs du dit J. Marrons. Le duc aura contre eux seulement prise de corps pour crime. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 233 v°. Français. 51. 1384. 24 octobre. Datum in Lutzemburgh. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, déclare que Wenceslas, duc de Luxembourg, son oncle, a affranchi le couvent du St.-Esprit à Luxembourg de toutes impositions pour les biens du couvent à Kettenhem, Sentzig et autres et qu'il les libère de même pour tous leurs biens présents et à venir. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Grand sceau du roi Wenceslas en cire blanche assez bien con- servé. Cart. du St.-Esprit f. 3 v°. Relation du monastère du St.-Esprit. Msct. f. 270. RWP. 52. 1384. 23 octobre. — Traité entre Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, d'une part, et les citains et habitants de Verdun d'autre part, au sujet de la garde de la ville de Verdun et de ses habitants en tous lieux. Le roi Wenceslas jure d'ob- server le traité, comme aussi Huart d'Autel, sénéchal du duché de Luxembourg, Wimar de Gimenich, Jean de Maretz et Marsil de Bredenis, chevaliers, conseillers du roi. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. IV, f. 121 v° — 135. RWP. 53. 1384. 25 octobre. Luxembourg. — Wenceslas, empereur des Romains, confirme au couvent de Marienthal toutes les libéralités faites à cet établissement par ses ancêtres et particulièrement la seigneurie foncière à Oetrange lez Thionville, avec les droits y attachés. Arch. Gouvt. Luxemb. Reg. Marienthal. Bordereau général. f. 64. 54. 1384. 1er novembre. Datum Lucemburg. — Lettres de Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, par lesquelles il donne à Huvard d'Autel, sénéchal du duché de Luxembourg, la garde de la ville de Verdun, avec 300 florins de gage et un droit sur chaque feu, que les citoyens et habitants de Verdun doivent payer tous les ans au roi pour la dite garde. Latin. Copie sur parch. sous le scel de la cour de Verdun du 15 février 1411 en cire jaune à double queue. St.-Génois, Mon. anc. t. 1I, 8. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. IV, f. 141 vs. RWP. 55. 1384. (3 novembre.) Tertio nonas novembris. Luxembourg. — Wenceslas, roi des Romains et duc de Luxembourg, en exécution de la volonté de son prédécesseur, enterré à Orval, fait donation à cette abbaye d'une rente annuelle de 200 florins et d'autres biens. — Cette donation fut confirmée par Jeanne de Brabant, veuve de Wenceslas, duchesse de Lu- xembourg, par lettres datées de Dynieriez 1384 selon la coutume de la court de Cambray au mois de janvier. Bertholet, t. VII, 113 suiv. P. just. 42. Jeantin, Orval, f. 432. Arch. Gouvt. Arlon. Cartul, Orval, t. II, 14. RWP. 56. 1384. 13 novembre. — Après avoir reçu une ambassade des bourgeois de Metz, le roi Wenceslas se rend dans cette ville, qui lui fait des présents; il confirme les privilèges de la cité qui le reconnaît comme roi des Romains; il les engage à tenir le parti du pape Urbain VI, et à reconnaître Thileman Voisse pour leur évêque.
— 19 — dames religieuses de l'abbaye de Hayes, plus un quart à cause de l'abbaye de Fristorff; Oulry, seigneur de Fenestranges, ayant été nommé arbitre, arbitrateur et amiable apaisan- teur, décide entr'autres que la hauteur et advenus de la ville de Marenges demeureraient au duc de Luxembourg; mais cette hauteur ne comprend en rien les serfs du dit J. Marrons. Le duc aura contre eux seulement prise de corps pour crime. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 233 v°. Français. 51. 1384. 24 octobre. Datum in Lutzemburgh. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, déclare que Wenceslas, duc de Luxembourg, son oncle, a affranchi le couvent du St.-Esprit à Luxembourg de toutes impositions pour les biens du couvent à Kettenhem, Sentzig et autres et qu'il les libère de même pour tous leurs biens présents et à venir. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Grand sceau du roi Wenceslas en cire blanche assez bien con- servé. Cart. du St.-Esprit f. 3 v°. Relation du monastère du St.-Esprit. Msct. f. 270. RWP. 52. 1384. 23 octobre. — Traité entre Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, d'une part, et les citains et habitants de Verdun d'autre part, au sujet de la garde de la ville de Verdun et de ses habitants en tous lieux. Le roi Wenceslas jure d'ob- server le traité, comme aussi Huart d'Autel, sénéchal du duché de Luxembourg, Wimar de Gimenich, Jean de Maretz et Marsil de Bredenis, chevaliers, conseillers du roi. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. IV, f. 121 v° — 135. RWP. 53. 1384. 25 octobre. Luxembourg. — Wenceslas, empereur des Romains, confirme au couvent de Marienthal toutes les libéralités faites à cet établissement par ses ancêtres et particulièrement la seigneurie foncière à Oetrange lez Thionville, avec les droits y attachés. Arch. Gouvt. Luxemb. Reg. Marienthal. Bordereau général. f. 64. 54. 1384. 1er novembre. Datum Lucemburg. — Lettres de Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, par lesquelles il donne à Huvard d'Autel, sénéchal du duché de Luxembourg, la garde de la ville de Verdun, avec 300 florins de gage et un droit sur chaque feu, que les citoyens et habitants de Verdun doivent payer tous les ans au roi pour la dite garde. Latin. Copie sur parch. sous le scel de la cour de Verdun du 15 février 1411 en cire jaune à double queue. St.-Génois, Mon. anc. t. 1I, 8. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. IV, f. 141 vs. RWP. 55. 1384. (3 novembre.) Tertio nonas novembris. Luxembourg. — Wenceslas, roi des Romains et duc de Luxembourg, en exécution de la volonté de son prédécesseur, enterré à Orval, fait donation à cette abbaye d'une rente annuelle de 200 florins et d'autres biens. — Cette donation fut confirmée par Jeanne de Brabant, veuve de Wenceslas, duchesse de Lu- xembourg, par lettres datées de Dynieriez 1384 selon la coutume de la court de Cambray au mois de janvier. Bertholet, t. VII, 113 suiv. P. just. 42. Jeantin, Orval, f. 432. Arch. Gouvt. Arlon. Cartul, Orval, t. II, 14. RWP. 56. 1384. 13 novembre. — Après avoir reçu une ambassade des bourgeois de Metz, le roi Wenceslas se rend dans cette ville, qui lui fait des présents; il confirme les privilèges de la cité qui le reconnaît comme roi des Romains; il les engage à tenir le parti du pape Urbain VI, et à reconnaître Thileman Voisse pour leur évêque.
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— 20 Chron. de St.-Thiebaudt de Metz apud Dom Calmel, Hist. Lorr. f. V. Pr. 18 : a. 1384. Item encore en celle année orent en conseil ceux de Meiz qu'ils envoyeraient pardevers le roy des Romains, aucun de lor borgeois. Si fut commis d'y aller sire Nicole François, sire Jean de Gournay, sire Arnoult Baudoche, sire Jehan Quenetil, et lour chargeant que tous ceu de bien et d'honnour qu'il pourraient faire pour la ville, qu'il de feissent. Ces quatre bourgeois allant à Luxembourg, et menant avecq eux seignour Oulry de Fenestranges et sire Henry de Morhenge, pour eux conseiller, et feirent tant que de toutes entrefaictes de la ville de Metz et de la duchië de Lucembourg orent bonne paix. Ibid. p. 29 : Item en la dite année (1384) le diemange apres feste s. Martin vint en Metz Vinsselin, roy des Romains, et ammoinat avecque lui le duc Taxin (Teschen) et sire Bosse et l'evesque de Homberg (Hambourg) et plusieurs autres chevaliers et escuyers, et n'y demorait que deux jours. Se li fit la ville present de plusiours belz vaissellemens en la somme de xj libvres de Metz. Et le chancelier eut cent francs pour saieller une lettre que ceux de Metz ont de lui qu'il ne payait ne ne debvait jamais demander sur lour franchises, et il en at une de la ville, con le tenait pour roy des Romains. — Item entrant qu'il fut à Metz, il requerit que le clergi volxit croire au pape Urbain, pape de Rome, et volxissent tenir pour evesque de Metz sire Thiellement Voisse. — Note de Dom Calmet: Thiellement Visse, autrement Til- leman Louisfoit ou Woix de Bettembourg, fut nommé par le pape, et il prend le titre d'évêque de Metz en 1380 et en 1402, mais il ne jouit jamais paisiblement de l'évêché. Hist. gén. de Metz par des religieux Bénédictins. Metz 1775. t. II, p. 393 et suiv.: Sur la fin de 1'an 1384, Venceslas, roi de Bohême, élu roi des Romains, étant venu à Luxembourg, les bourgeois de Metz lui députèrent quatre des principaux de la ville, tant pour lui faire hon- neur, que pour terminer quelques différends qu'ils avaient avec les Luxembourgeois. L'am- bassade eut tant de succès, qu'on pouvait en attendre; tous les différends furent terminés moyennant ane pension de 300 florins que l'on fit au roi des Romains. — Le dimanche après la St.-Martin, Wenceslas se rendit à Metz avec plusieurs seigneurs de sa cour. A son arrivée, la ville lui fit présent d'un coupe de vermeil, pleine de florins d'or, au coin de Metz, et de quelque vaisselle d'argent. Elle donna cent francs à son chancelier, pour avoir scellé un di- plôme expédié en sa faveur, et 46 florins aux gens de sa maison.... Wenceslas ne resta que deux jours à Metz, et fit donner à son départ, 20 francs aux sergeants des Treize. Il fut ac- compagné à son retour par les principaux de la ville, entr'autres par Renaud de Roncels, abbé de St.-Arnoul, à qui il accorda un diplôme daté de Luxembourg le 19 novembre 1384, par lequel il confirme ceux que Charles IV, son père, avait accordés à cette abbaye. — Les Messins donnèrent au seigneur Olri de Fenestrange, quand il revint de Luxembourg, pour ses peines, six cents florins du roi. Dom Calmet, t. V. Pr. p. 118. Bertholet, t. VII, p. 149. 57. 1384. (17 novembre.) Des nesten donnerstagh nach sent Mertens dag. Dydenho- ven. — Gerard, seigneur de Boulay et d'Useldingen, déclare, qu'ayant encouru la disgrâce de Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, pour certains faits, etlicher sachen und geschicht, et le dit roi lui ayant pardonné et recu en grâce, il lui promet de tenir ouvert, jour et nuit, pour lui et ses officiers, son château et sa ville de Boutay, où ils pourront mettre garnison. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. bV, f. 67 v°. Cartulaire 1343, f. 183. Cartulaire A, f. 126. Pierret, t. 1, p. 404. Bertholet t. VII, p. 254. RWP.
— 20 Chron. de St.-Thiebaudt de Metz apud Dom Calmel, Hist. Lorr. f. V. Pr. 18 : a. 1384. Item encore en celle année orent en conseil ceux de Meiz qu'ils envoyeraient pardevers le roy des Romains, aucun de lor borgeois. Si fut commis d'y aller sire Nicole François, sire Jean de Gournay, sire Arnoult Baudoche, sire Jehan Quenetil, et lour chargeant que tous ceu de bien et d'honnour qu'il pourraient faire pour la ville, qu'il de feissent. Ces quatre bourgeois allant à Luxembourg, et menant avecq eux seignour Oulry de Fenestranges et sire Henry de Morhenge, pour eux conseiller, et feirent tant que de toutes entrefaictes de la ville de Metz et de la duchië de Lucembourg orent bonne paix. Ibid. p. 29 : Item en la dite année (1384) le diemange apres feste s. Martin vint en Metz Vinsselin, roy des Romains, et ammoinat avecque lui le duc Taxin (Teschen) et sire Bosse et l'evesque de Homberg (Hambourg) et plusieurs autres chevaliers et escuyers, et n'y demorait que deux jours. Se li fit la ville present de plusiours belz vaissellemens en la somme de xj libvres de Metz. Et le chancelier eut cent francs pour saieller une lettre que ceux de Metz ont de lui qu'il ne payait ne ne debvait jamais demander sur lour franchises, et il en at une de la ville, con le tenait pour roy des Romains. — Item entrant qu'il fut à Metz, il requerit que le clergi volxit croire au pape Urbain, pape de Rome, et volxissent tenir pour evesque de Metz sire Thiellement Voisse. — Note de Dom Calmet: Thiellement Visse, autrement Til- leman Louisfoit ou Woix de Bettembourg, fut nommé par le pape, et il prend le titre d'évêque de Metz en 1380 et en 1402, mais il ne jouit jamais paisiblement de l'évêché. Hist. gén. de Metz par des religieux Bénédictins. Metz 1775. t. II, p. 393 et suiv.: Sur la fin de 1'an 1384, Venceslas, roi de Bohême, élu roi des Romains, étant venu à Luxembourg, les bourgeois de Metz lui députèrent quatre des principaux de la ville, tant pour lui faire hon- neur, que pour terminer quelques différends qu'ils avaient avec les Luxembourgeois. L'am- bassade eut tant de succès, qu'on pouvait en attendre; tous les différends furent terminés moyennant ane pension de 300 florins que l'on fit au roi des Romains. — Le dimanche après la St.-Martin, Wenceslas se rendit à Metz avec plusieurs seigneurs de sa cour. A son arrivée, la ville lui fit présent d'un coupe de vermeil, pleine de florins d'or, au coin de Metz, et de quelque vaisselle d'argent. Elle donna cent francs à son chancelier, pour avoir scellé un di- plôme expédié en sa faveur, et 46 florins aux gens de sa maison.... Wenceslas ne resta que deux jours à Metz, et fit donner à son départ, 20 francs aux sergeants des Treize. Il fut ac- compagné à son retour par les principaux de la ville, entr'autres par Renaud de Roncels, abbé de St.-Arnoul, à qui il accorda un diplôme daté de Luxembourg le 19 novembre 1384, par lequel il confirme ceux que Charles IV, son père, avait accordés à cette abbaye. — Les Messins donnèrent au seigneur Olri de Fenestrange, quand il revint de Luxembourg, pour ses peines, six cents florins du roi. Dom Calmet, t. V. Pr. p. 118. Bertholet, t. VII, p. 149. 57. 1384. (17 novembre.) Des nesten donnerstagh nach sent Mertens dag. Dydenho- ven. — Gerard, seigneur de Boulay et d'Useldingen, déclare, qu'ayant encouru la disgrâce de Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, pour certains faits, etlicher sachen und geschicht, et le dit roi lui ayant pardonné et recu en grâce, il lui promet de tenir ouvert, jour et nuit, pour lui et ses officiers, son château et sa ville de Boutay, où ils pourront mettre garnison. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. bV, f. 67 v°. Cartulaire 1343, f. 183. Cartulaire A, f. 126. Pierret, t. 1, p. 404. Bertholet t. VII, p. 254. RWP.
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— 24 B8. 1384. (18 movembre.) Dhionisvilla. Indict. VII. XIV kal. decembris.— Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, confirme les chartes de ses prédé- cesseurs accordant à l'abbaye de St.-Maximin lez Trèves la coupe des bois nécessaires à son usage dans la forêt de Hemsheim. Rapport Kreglinger sur les archives de Trèves. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. V, 272. 39. 1384. (19 novembre.) Au jour de ste. Elizabeth. Donné à Luxembourg. — Wen- ceslas, roi des Romains, investit l'évêque Frédéric de Strasbourg et son chapitre du land- graviat de la Basse-Alsace. Georgisch Regesta. Laguille, Hist. d'Alsace. Pr. p. 64. 60. 1384. (19 novembre.) Ind. septima. XIII kal. decemb. Datum Luczemburg. L'empereur Wenceslas confirme les biens et priviléges de l'abbaye de St.-Arnoul à Metz. Hist. gén. de Metz par des religiaux Bénédictins, t. IV. Pr. p. 339. — 61. 1984. (22 novembre.) Luxembourg. Premier mardi après la feste de ste. Elisa- beth. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, vend à grâce de rachat à Cuno, archevêque de Trèves, et au chapitre, son château et sa seigneurie de Schoneck dans l'Eifel avec les vitlages de Schoneck et Merinck, pour la somme de 30 mille florins de Mayence; il ordonne à ses vassaux etc. d'obéir à l'archevêque comme à leur sei- gneur. Thépdore, abbé de Prum , seigneur suzerain de Schoneck, y donne son assentiment. Témoins : Jean, seigneur de Rodemacher ; Arnould, seigneur de Bettange et de Dagstul ; Pierre, seigneur de Crenenburg et de Neuerburg; Hubert, seigneur d'Autel ; Wynnemar de Gymnich , seigneur de Dudelange ; Jean, seigneur de Mersch, tous seigneurs et vassaux du duché de Luxembourg; de plus Jean de Brandscheit, chevalier, Frédéric de Weiler et Fré- déric de Dunckerod, arrière-vassal de Schoneck. Arch. Coblence. Extrait. Eltister, Regest. des Herz. Luxemb. Msct. 1861. Rapport Kreglinger Arch. de Coblence. Compte-rendu des séances Comm. R. d'hist. de Belg. t. IV, p. 248. Bertholet t. VII, p. 145. Châlon, les seigneurs de Schoneck, à propos d’une monnaie. Revue num. Belg. t. III, série 3. 1859. 62. 1384. (22 novembre.) Mardi après ste. Elisabeth. — Cuno, archevêque de Trèves, déciare reconnaître aux ducs de Luxembourg le droit de rachat de la seigneurie de Schoneck. Original avec deux sceaux à Berlin. Rapport Kreglinger sur les arch. de Coblence. Comple-rendu des séances Comm. R. d'hist. de Delg. t. 1V, 249. Eltister, Regest. des Herz. Luxemb. Mset. 1861. Bertholet t. VII, 146. 63. 1384. 22 novembre. Datum in Latzemburg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, accorde au couvent du St.-Esprit à Luxembourg le droit de prendre du bois mort pour son usage dans sa forêt d'Andevanne. Arch. Couvt. Lnxerab. Orig, parch. Scean du rei Wenceslas brisé. Cartul. St.-Esprit i. 4. Relation du mon. du St.-Esprit f. 544. Msct. Bertholet t. VII, 148. P. jnst. f. 52. RWP. 64. 1384. (23 novembre.) An sent Glementen dag. Gleven zu Lnccemburg. — Wonces- las, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, confirme au couvent de Claire- forttaine tons ses priviléges et lui accorde en outre différents droits d'usage dans les bois de Kettenhoven pour sa ferme de Sentzich; il affranckit de toutes contributions deux journaux
— 24 B8. 1384. (18 movembre.) Dhionisvilla. Indict. VII. XIV kal. decembris.— Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, confirme les chartes de ses prédé- cesseurs accordant à l'abbaye de St.-Maximin lez Trèves la coupe des bois nécessaires à son usage dans la forêt de Hemsheim. Rapport Kreglinger sur les archives de Trèves. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. V, 272. 39. 1384. (19 novembre.) Au jour de ste. Elizabeth. Donné à Luxembourg. — Wen- ceslas, roi des Romains, investit l'évêque Frédéric de Strasbourg et son chapitre du land- graviat de la Basse-Alsace. Georgisch Regesta. Laguille, Hist. d'Alsace. Pr. p. 64. 60. 1384. (19 novembre.) Ind. septima. XIII kal. decemb. Datum Luczemburg. L'empereur Wenceslas confirme les biens et priviléges de l'abbaye de St.-Arnoul à Metz. Hist. gén. de Metz par des religiaux Bénédictins, t. IV. Pr. p. 339. — 61. 1984. (22 novembre.) Luxembourg. Premier mardi après la feste de ste. Elisa- beth. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, vend à grâce de rachat à Cuno, archevêque de Trèves, et au chapitre, son château et sa seigneurie de Schoneck dans l'Eifel avec les vitlages de Schoneck et Merinck, pour la somme de 30 mille florins de Mayence; il ordonne à ses vassaux etc. d'obéir à l'archevêque comme à leur sei- gneur. Thépdore, abbé de Prum , seigneur suzerain de Schoneck, y donne son assentiment. Témoins : Jean, seigneur de Rodemacher ; Arnould, seigneur de Bettange et de Dagstul ; Pierre, seigneur de Crenenburg et de Neuerburg; Hubert, seigneur d'Autel ; Wynnemar de Gymnich , seigneur de Dudelange ; Jean, seigneur de Mersch, tous seigneurs et vassaux du duché de Luxembourg; de plus Jean de Brandscheit, chevalier, Frédéric de Weiler et Fré- déric de Dunckerod, arrière-vassal de Schoneck. Arch. Coblence. Extrait. Eltister, Regest. des Herz. Luxemb. Msct. 1861. Rapport Kreglinger Arch. de Coblence. Compte-rendu des séances Comm. R. d'hist. de Belg. t. IV, p. 248. Bertholet t. VII, p. 145. Châlon, les seigneurs de Schoneck, à propos d’une monnaie. Revue num. Belg. t. III, série 3. 1859. 62. 1384. (22 novembre.) Mardi après ste. Elisabeth. — Cuno, archevêque de Trèves, déciare reconnaître aux ducs de Luxembourg le droit de rachat de la seigneurie de Schoneck. Original avec deux sceaux à Berlin. Rapport Kreglinger sur les arch. de Coblence. Comple-rendu des séances Comm. R. d'hist. de Delg. t. 1V, 249. Eltister, Regest. des Herz. Luxemb. Mset. 1861. Bertholet t. VII, 146. 63. 1384. 22 novembre. Datum in Latzemburg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, accorde au couvent du St.-Esprit à Luxembourg le droit de prendre du bois mort pour son usage dans sa forêt d'Andevanne. Arch. Couvt. Lnxerab. Orig, parch. Scean du rei Wenceslas brisé. Cartul. St.-Esprit i. 4. Relation du mon. du St.-Esprit f. 544. Msct. Bertholet t. VII, 148. P. jnst. f. 52. RWP. 64. 1384. (23 novembre.) An sent Glementen dag. Gleven zu Lnccemburg. — Wonces- las, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, confirme au couvent de Claire- forttaine tons ses priviléges et lui accorde en outre différents droits d'usage dans les bois de Kettenhoven pour sa ferme de Sentzich; il affranckit de toutes contributions deux journaux
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22 de vigne de la même ferme, lui accorde le droit de pâturage etc. Enfin il affranchit de tous- impôts la ferme du couvent à Lappingen près Arency. Arch. Gouvt. Arlon. Cartul. de Clairefontaine f. 15 vr. RWP. — 65. 1384. 24 novembre. Donné à Luccembourg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, confirme la charte du 21 avril 1270, par laquelle Henri II, comte de Luxembourg, avait fait donation de la dîme de Hollerich au couvent de Claire- fontaine. Arch. Gouvt. Arlon. Cartul. de Clairefontaine f. 19. RWP. 66. 1384. (25 novembre.) An sent Catherinen dag. Lutzillenburg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, déclare que le château de Schoneck est un fief de Prum, et qu'en sa qualité d'empereur, il ne peut conformément à sa dignité prêter hommage pour ce fief; il a pris un arrangement avec l'abbé de Prum pour que le châtelain de Schoneck fasse le relief. Ce défaut d'hommage et de reprise ne préjudiciera pas à l'ab- baye de Prum; ses successeurs seront obligés de recevoir ce château de l'abbé, comme le faisaient les anciens seigneurs. Orig. Grand et petit sceau du roi. Berlin. Beyer, Catal. I1, 53. Rapport Kreglinger sur les archives de Trèves. Compte-rendu des séances Comm. R. d'hist. de Belg. t. V, 303. Coll. Soc. hist. Luxemb. Registre Schœnecken, f. 30. RWP. 67. 1384. 25 novembre. Luxembourg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, ordonne à tous ceux qui appartiennent à la seigneurie de Schœneck, ainsi qu'aux mayeurs, écoutètes et justiciers de Schweich et Mernke de prêter serment de fidélité à l'archevêque de Trèves. Liber copialis de Coblence, f. 51 v°. 68. 1384. (25 novembre.) Jour de ste. Catherine. Luxembourg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, ordonne à ses vassaux et au châtelain de Schoneck de prêter foi et hommage à l'archevêque de Trèves. Liber copialis de Coblence, f. 52. 69. 1384. 25 novembre. Ecrites à Lutzembourg. — Lambert, évêque de Bamberg, chan- celier de l'Empire, écrit au magistrat de Metz. Hist. gén. de Metz par des religieux Bénédictins, t. IV. Pr. p. 361. 70. 1384. 1er décembre. — Emund de Godelstorf, chevalier, déclare qu'il n'a aucun droit sur le château et la seigneurie de Schœnecken et qu'il renonce à toutes prétentions qu'il pourrait y avoir. Témoins : Wynemar de Gymnich, chevalier, seigneur de Dudelange, et Guillaume d'Urley. Orig. à Berlin. Sceaux des trois chevaliers. Beyer Catal. II. 54. Rapport Kreglinger sur les archives de Coblence. Compte-rendu etc. t. IV, 250. 71. 1384. (6 décembre.) Jour de st. Nicolas. Coblence. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, déclare et reconnaît avoir reçu de l'archevêque Cuno de Trèves la somme de 17,600 florins de Mayence sur le capital de 30 000 florins, prix de vente du château de Schoneck. — A cet acte se trouve jointun autre original par lequel le
22 de vigne de la même ferme, lui accorde le droit de pâturage etc. Enfin il affranchit de tous- impôts la ferme du couvent à Lappingen près Arency. Arch. Gouvt. Arlon. Cartul. de Clairefontaine f. 15 vr. RWP. — 65. 1384. 24 novembre. Donné à Luccembourg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, confirme la charte du 21 avril 1270, par laquelle Henri II, comte de Luxembourg, avait fait donation de la dîme de Hollerich au couvent de Claire- fontaine. Arch. Gouvt. Arlon. Cartul. de Clairefontaine f. 19. RWP. 66. 1384. (25 novembre.) An sent Catherinen dag. Lutzillenburg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, déclare que le château de Schoneck est un fief de Prum, et qu'en sa qualité d'empereur, il ne peut conformément à sa dignité prêter hommage pour ce fief; il a pris un arrangement avec l'abbé de Prum pour que le châtelain de Schoneck fasse le relief. Ce défaut d'hommage et de reprise ne préjudiciera pas à l'ab- baye de Prum; ses successeurs seront obligés de recevoir ce château de l'abbé, comme le faisaient les anciens seigneurs. Orig. Grand et petit sceau du roi. Berlin. Beyer, Catal. I1, 53. Rapport Kreglinger sur les archives de Trèves. Compte-rendu des séances Comm. R. d'hist. de Belg. t. V, 303. Coll. Soc. hist. Luxemb. Registre Schœnecken, f. 30. RWP. 67. 1384. 25 novembre. Luxembourg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, ordonne à tous ceux qui appartiennent à la seigneurie de Schœneck, ainsi qu'aux mayeurs, écoutètes et justiciers de Schweich et Mernke de prêter serment de fidélité à l'archevêque de Trèves. Liber copialis de Coblence, f. 51 v°. 68. 1384. (25 novembre.) Jour de ste. Catherine. Luxembourg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, ordonne à ses vassaux et au châtelain de Schoneck de prêter foi et hommage à l'archevêque de Trèves. Liber copialis de Coblence, f. 52. 69. 1384. 25 novembre. Ecrites à Lutzembourg. — Lambert, évêque de Bamberg, chan- celier de l'Empire, écrit au magistrat de Metz. Hist. gén. de Metz par des religieux Bénédictins, t. IV. Pr. p. 361. 70. 1384. 1er décembre. — Emund de Godelstorf, chevalier, déclare qu'il n'a aucun droit sur le château et la seigneurie de Schœnecken et qu'il renonce à toutes prétentions qu'il pourrait y avoir. Témoins : Wynemar de Gymnich, chevalier, seigneur de Dudelange, et Guillaume d'Urley. Orig. à Berlin. Sceaux des trois chevaliers. Beyer Catal. II. 54. Rapport Kreglinger sur les archives de Coblence. Compte-rendu etc. t. IV, 250. 71. 1384. (6 décembre.) Jour de st. Nicolas. Coblence. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, déclare et reconnaît avoir reçu de l'archevêque Cuno de Trèves la somme de 17,600 florins de Mayence sur le capital de 30 000 florins, prix de vente du château de Schoneck. — A cet acte se trouve jointun autre original par lequel le
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23 — chevalier Huwart d'Autel, Winemar de Gymnich , seigneur de Dudelange, et Jean d'Urley, prévôt à Luxembourg, reconnaissent avoir reçu 10,600 autres florins. Orig, à Berlin. Sceau du roi. Beyer Catal. II, 57. Rapport Kreglinger. Compte-rendu etc. t. IV, 251. Liber copialis de Coblence, f. 52 v°. 72. 1384. (6 décembre.) An sant Nicolaustage. Geben zu Coblentz. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, mande à noble homme Potheim de Gastolauwz, son lieutenant du pays de Luxembourg, de maintenir l'abbé et le couvent de Munster à Luxembourg dans la possession et libre jouissance de la dîme de Holdrich, donnée en dotation de l'autel de- vant le tombeau de son grand-père Jean , roi de Bohême. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 30 v°. RWP. 73. 1384. 7 décembre. — Diederich, abbé de Prum, déclare que Cuno, archevêque de Trèves, a acheté le château et la seigneurie de Schoneck pour lui et ses successeurs, et que lui et ses successeurs, abbés de Prum, maintiendront l'archevêque dans ses droits. Sem- blable déclaration de l'archevêque Cuno pour l'abbé de Prum. Orig. à Berlin. Sceau de l'abbé endommagé. Beyer Catal. II, 35. Rapport Kreglinger etc. t. IV, 230. Gorz, Regesten der Erzbischöfe von Trier. 74. 1384. (8 décembre.) Jour de la conception de Notre-Dame. Koblentz. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, comte de Luxembourg, donne une quittance de 12,400 flo- rins, payés par l'archevêque de Trèves en à-compte des 20,000 florins que celui-ci doit pour l'acquisition de Schoneck. Orig. sans sceau à Coblence. Rapport Kreglinger sur les archives de Coblence. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. V, 78. 75. 1384. (11 décembre.) Dimanche après la conception de la ste. Vierge. Coblence. — Wenceslas, roi des Romains etc., reconnaît que l'archevêque de Trèves lui a payé 4,000 florins, outre le prix d'acquisition de Schoneck fixé à 30,000 florins. Il consent en retour à ce que l'archevêque y fasse pour 2,000 florins de constructions au lieu de 1,000 florins, comme on en était d'abord convenu. Toutes ces sommes devront être payées lors du rachat. Orig. avec trois sceaux à Berlin. Rapport Kreglinger sur les archives de Coblence. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. IV, 251. 76. 1384. (11 décembre.) Geben zu Cobelenze am nehesten sontage vor Lucie, unsir reiche des Behemischen in dem XXII. und des Romischen in dem IX. Jahren. — Wen- ceslas, roi des Romains et de Bohéme, mande à Poten de Schastolowitz, son capitaine et au drossart du duché de Luxembourg, qu'il a ordonné à noble homme Hanman (Herman?) de Bitschen de comparaître devant le siège des nobles à Luxembourg à la première journée après Noël pour y répondre au sujet du différend existant entre lui et le baillage de l'Ordre teutonique relativement au village de Temmels; il veut que le dit baillage soit mis en pos- session de ce village et que si le dit Hanman de Bitsche fait défaut, on procède par saisie de ses biens. Wir Wentziaw von gots gnaden Romischer kunig zu allen zeiten merer des reichs und kunig zu Beheim embieten dem edlen Poten von Schastolowitz, unserem hauptmanne und dem truchsessen des herzogtums zu Lutzlemburg, unsern heben getrewen, unsir gnade und
23 — chevalier Huwart d'Autel, Winemar de Gymnich , seigneur de Dudelange, et Jean d'Urley, prévôt à Luxembourg, reconnaissent avoir reçu 10,600 autres florins. Orig, à Berlin. Sceau du roi. Beyer Catal. II, 57. Rapport Kreglinger. Compte-rendu etc. t. IV, 251. Liber copialis de Coblence, f. 52 v°. 72. 1384. (6 décembre.) An sant Nicolaustage. Geben zu Coblentz. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, mande à noble homme Potheim de Gastolauwz, son lieutenant du pays de Luxembourg, de maintenir l'abbé et le couvent de Munster à Luxembourg dans la possession et libre jouissance de la dîme de Holdrich, donnée en dotation de l'autel de- vant le tombeau de son grand-père Jean , roi de Bohême. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 30 v°. RWP. 73. 1384. 7 décembre. — Diederich, abbé de Prum, déclare que Cuno, archevêque de Trèves, a acheté le château et la seigneurie de Schoneck pour lui et ses successeurs, et que lui et ses successeurs, abbés de Prum, maintiendront l'archevêque dans ses droits. Sem- blable déclaration de l'archevêque Cuno pour l'abbé de Prum. Orig. à Berlin. Sceau de l'abbé endommagé. Beyer Catal. II, 35. Rapport Kreglinger etc. t. IV, 230. Gorz, Regesten der Erzbischöfe von Trier. 74. 1384. (8 décembre.) Jour de la conception de Notre-Dame. Koblentz. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, comte de Luxembourg, donne une quittance de 12,400 flo- rins, payés par l'archevêque de Trèves en à-compte des 20,000 florins que celui-ci doit pour l'acquisition de Schoneck. Orig. sans sceau à Coblence. Rapport Kreglinger sur les archives de Coblence. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. V, 78. 75. 1384. (11 décembre.) Dimanche après la conception de la ste. Vierge. Coblence. — Wenceslas, roi des Romains etc., reconnaît que l'archevêque de Trèves lui a payé 4,000 florins, outre le prix d'acquisition de Schoneck fixé à 30,000 florins. Il consent en retour à ce que l'archevêque y fasse pour 2,000 florins de constructions au lieu de 1,000 florins, comme on en était d'abord convenu. Toutes ces sommes devront être payées lors du rachat. Orig. avec trois sceaux à Berlin. Rapport Kreglinger sur les archives de Coblence. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. IV, 251. 76. 1384. (11 décembre.) Geben zu Cobelenze am nehesten sontage vor Lucie, unsir reiche des Behemischen in dem XXII. und des Romischen in dem IX. Jahren. — Wen- ceslas, roi des Romains et de Bohéme, mande à Poten de Schastolowitz, son capitaine et au drossart du duché de Luxembourg, qu'il a ordonné à noble homme Hanman (Herman?) de Bitschen de comparaître devant le siège des nobles à Luxembourg à la première journée après Noël pour y répondre au sujet du différend existant entre lui et le baillage de l'Ordre teutonique relativement au village de Temmels; il veut que le dit baillage soit mis en pos- session de ce village et que si le dit Hanman de Bitsche fait défaut, on procède par saisie de ses biens. Wir Wentziaw von gots gnaden Romischer kunig zu allen zeiten merer des reichs und kunig zu Beheim embieten dem edlen Poten von Schastolowitz, unserem hauptmanne und dem truchsessen des herzogtums zu Lutzlemburg, unsern heben getrewen, unsir gnade und
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24 — alles gut. Lieben getrewen. Wir haben dem edelen Hanman von Bitschen , unserr lieben getrewen vor euch und das ritterrecht zukomen bescheiden gen Lutzelemburg uff den nehe- sten rittertag, der nach weynachten kompt, recht zu tunde von wegen des dorfes Themels dem ersamen lantkumpter des deutschen Ordens zu Lothringen oder den seynen, die er darzu schickende wirdet, nach laute solicher brieve, die derselbe orden oder Themels das dorff her bracht hat. Und darumb entpfehlen und gebieten wir euch und allen unseren amptluden ernstlichen bey unseren hulden, das ir zu stund dem vorgen. orden und land- kumpter von unseren wegen widir in das dorf Themels setzent. Were es denne sache, das der egen. Hanman von Bitschen den vorgen. orden und lantkumpter nach usweisunge soli- cher brieve, die sie, oder das egen. dorff Themels redelichen herbracht hant, usginge oder nicht en queme uff den vorgen. ritterdag, so entpfehlen und gebieten wir euch anderweite ernstlichen bei unseren bulden, das ir denegen. Hanman von Bitschen mit pfandunge uff solichen güttern die er in unserm lande legende hat, so lange und so ferre darzu halden sullent, bis das er den egen. orden und landkumpter an dem vorgen. dorfe zu Themels nach laute der brieve, die der orden daruber hat, unrecht, schaden und hindernisse gentz- lichen abegetan und widerkeret habe, und lassent des nicht in dheynenweis. Geben zu Co- belentze am nehesten sontage vor Lucie, unsir reiche des Behemischen in dem XXII. und des romischen in dem IX. jaren. per domin. ducem Teschin. Martinus scotus. Arch. Coblence. Orig. parch. Rapport Kreglinger sur les archives de Coblence. Compte-rendu de la Comm. R. d’hist. de Belg. 1842, t. V, p. 78, avec la date erronée de 1376. RWP. 77. 1384. Dernier décembre. Paltzel. — Cuno, archevêque de Trèves, déclare qu'il est convenu avec Wenceslas, roi des Romains, que toutes les lettres concernant Schoneck seront déposées entre les mains de l'abbé de St.-Maximin pour les garder jusqo'au dégagement. Il déclare que l'abbé ne sera pas responsable des dommages que ces lettres pourraient éprouver. Temporale Boemundi et Cunonis à Coblence. Rapport Kreglinger sur les arch. de Coblence. Compte- rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. IV, 160. 78. (1385, n. st.) 1384. 1er janvier. — Hermann d'Eych, nommé par l'archevêque de Trèves, bailli du château et de la seigneurie de Schonecken, promet et jure d'exécuter fidè- lement les ordres qu'il a reçues. Orig. à Berlin. Trois sceaux. Beyer, Catal. II, 36. 79. (1385, 10 janvier n. st.) 1384. Selon la eoustume de la court de Cambray, dix jours ou mois de janvier. Données à Eymeiuz. — Jeanne, duchesse de Luxembourg, de Lothier, de Brabant, de Limbourg, marquise du st. Empire, fait savoir que feu son mari, le duc Wenceslas, a choisi sa sépulture dans l'église de l'abbaye d'Orval, à laquelle il a fait donation d'une rente de 200 florins en or sur la prévôté d'Ivoix ; le roi Wenceslas a décidé que cette rente serait payée des revenus de la ville, du ban et du finage de Sachey, sis en la dite prévôté, ce à quoi elle donne son assentiment, comme ayant son douaire sur la pré- vôté d'Ivoix. Arch. Gouvt. Arlon. Cartul. Orval, t. 11, 16. RWP. 80. (1385 n. st.) 1384. 13 janvier. — Diederich, abbé de Prum, déclare que Wenceslus, roi des Romains et de Bohême, duc de Luxembourg, a vendu le château et la seigneurie de Schœnecken dans l'Eifel, flef de l'abbaye de Prum, à l'archevêque de Trèves pour 30,000
24 — alles gut. Lieben getrewen. Wir haben dem edelen Hanman von Bitschen , unserr lieben getrewen vor euch und das ritterrecht zukomen bescheiden gen Lutzelemburg uff den nehe- sten rittertag, der nach weynachten kompt, recht zu tunde von wegen des dorfes Themels dem ersamen lantkumpter des deutschen Ordens zu Lothringen oder den seynen, die er darzu schickende wirdet, nach laute solicher brieve, die derselbe orden oder Themels das dorff her bracht hat. Und darumb entpfehlen und gebieten wir euch und allen unseren amptluden ernstlichen bey unseren hulden, das ir zu stund dem vorgen. orden und land- kumpter von unseren wegen widir in das dorf Themels setzent. Were es denne sache, das der egen. Hanman von Bitschen den vorgen. orden und lantkumpter nach usweisunge soli- cher brieve, die sie, oder das egen. dorff Themels redelichen herbracht hant, usginge oder nicht en queme uff den vorgen. ritterdag, so entpfehlen und gebieten wir euch anderweite ernstlichen bei unseren bulden, das ir denegen. Hanman von Bitschen mit pfandunge uff solichen güttern die er in unserm lande legende hat, so lange und so ferre darzu halden sullent, bis das er den egen. orden und landkumpter an dem vorgen. dorfe zu Themels nach laute der brieve, die der orden daruber hat, unrecht, schaden und hindernisse gentz- lichen abegetan und widerkeret habe, und lassent des nicht in dheynenweis. Geben zu Co- belentze am nehesten sontage vor Lucie, unsir reiche des Behemischen in dem XXII. und des romischen in dem IX. jaren. per domin. ducem Teschin. Martinus scotus. Arch. Coblence. Orig. parch. Rapport Kreglinger sur les archives de Coblence. Compte-rendu de la Comm. R. d’hist. de Belg. 1842, t. V, p. 78, avec la date erronée de 1376. RWP. 77. 1384. Dernier décembre. Paltzel. — Cuno, archevêque de Trèves, déclare qu'il est convenu avec Wenceslas, roi des Romains, que toutes les lettres concernant Schoneck seront déposées entre les mains de l'abbé de St.-Maximin pour les garder jusqo'au dégagement. Il déclare que l'abbé ne sera pas responsable des dommages que ces lettres pourraient éprouver. Temporale Boemundi et Cunonis à Coblence. Rapport Kreglinger sur les arch. de Coblence. Compte- rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. IV, 160. 78. (1385, n. st.) 1384. 1er janvier. — Hermann d'Eych, nommé par l'archevêque de Trèves, bailli du château et de la seigneurie de Schonecken, promet et jure d'exécuter fidè- lement les ordres qu'il a reçues. Orig. à Berlin. Trois sceaux. Beyer, Catal. II, 36. 79. (1385, 10 janvier n. st.) 1384. Selon la eoustume de la court de Cambray, dix jours ou mois de janvier. Données à Eymeiuz. — Jeanne, duchesse de Luxembourg, de Lothier, de Brabant, de Limbourg, marquise du st. Empire, fait savoir que feu son mari, le duc Wenceslas, a choisi sa sépulture dans l'église de l'abbaye d'Orval, à laquelle il a fait donation d'une rente de 200 florins en or sur la prévôté d'Ivoix ; le roi Wenceslas a décidé que cette rente serait payée des revenus de la ville, du ban et du finage de Sachey, sis en la dite prévôté, ce à quoi elle donne son assentiment, comme ayant son douaire sur la pré- vôté d'Ivoix. Arch. Gouvt. Arlon. Cartul. Orval, t. 11, 16. RWP. 80. (1385 n. st.) 1384. 13 janvier. — Diederich, abbé de Prum, déclare que Wenceslus, roi des Romains et de Bohême, duc de Luxembourg, a vendu le château et la seigneurie de Schœnecken dans l'Eifel, flef de l'abbaye de Prum, à l'archevêque de Trèves pour 30,000
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23 florins, sous grâce de rachat; que lui abbé a donné son consentement; que cependant le roi a demandé encore 4,000 florins, plus 1000 florins pour bâtises, choses auxquelles l'abbé consent également. Orig. Sceau de l'évêque à Berlin. Beyer, Catal. II, 52. Rapport Kreglinger sur les arch. de Coblence. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. IV. 249. — 81. 1385. Février. — Grâce et remission accordées par Charles VI, roi de France, à Giles, bâtard de Luxembourg, pour avoir commis plusieurs hostilités sur les vassaux de l'évêque de Toul. Paris. Collection Decamps, 48, p. 38. Extrait d'un catalogue de La Haye. Bibl. Athén. Luxemh. Arch. Lille B. 1045. 82. (1385, 1“ mars n. st.) 1884. Mitwoch nach St. Mathis. — Poyte de Carlowitz, chambelian en chef de Wenceslas , roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, avoué d'Aisace, Huwart d'Autel, seigneur de Stirpenich, sénéchal du duché de Luxembourg, Wynemar, de Gymnich, seigneur de Berbourg, et Jean d'Orley, prévôt à Laxembourg, pro- mettent à Rorich, abbé de St.-Maximin, au nom de leur seigneur, de le tenir indemne à cause du dépôt des titres relatifs au château et à la seigneurie de Schoneck ; ils lui permet- tent de les communiquer tant au roi des Romains qu'à l'archevêque Cunon de Trèves pour en prendre inspection et copie. Arch. Coblence. Copie. Eltister, Regest. des Herz. Luxemb. Msct. 1861. 83. (1885 n. st.) 1384. 20 mars. — Décision rendue en pleine assemblée des nobles du duché de Luxembourg présidée par Huart, seigneur de Sterpenich, Autel et Bourscheid, dans un différend entre les seigneurs de la Rochette et Guillaume d'Orley, seigneur de Beau- fort, au sujet de leurs droits respectifs dans la forêt d'Eselborn. Coll. Soc. hist. Luxemb. III. div. 84. 1385. 13 avril. — Thomassin Ravadail, écuyer, et Katherine, sa femme, reconnais- sent avoir donné, cédé et transporté, pour Dieu et en aumône, à l'abbé et au couvent de l'église de Notre-Dame d'Orval, leur part dans différentes terres à Blengney. Ils se soumet- tent à la juridiction et contrainte du roy des Romains, roy de Boeme et duc de Luxem- bourg, et de dame Jehenne, duchesse de Luxembourg (sic). Arch. Gouvt. Arlon. Cartul. Orval. t. I, 555. 85. 1385. 11 mai. — Pothe de Ozastalowitze, chambellan et capitaine du pays de Luxem- bourg et gouverneur d'Alsace, fait savoir que dans une contestation entre l'abbé de Mun- ster et l'abbesse de Clairefontaine, relative à la dîme de Hollerich, le conseil et la noblesse du pays ont décidé que les titres les plus anciens devaient prévaloir. Arch. Gouvt. Arlon. Cartul. de Clairefontaine f. 22 vr. RWP. 86. 1385. (8 juin.) Des donderstags nahe unseres hern lefchambs taghe. — Thielman Vouz de Bettenberch, évêque de Metz, et Bartholomé Vouz, frères, reconnaissent que Wyric, abbé, et le couvent d'Echternach sont collateurs de la cure de Bettenberch. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Reste un scean. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul, d'Echternach in-fol. p. 223. RWP. PUBLICATIONS. — XXV‘ (1I*) ANNÉE. 4
23 florins, sous grâce de rachat; que lui abbé a donné son consentement; que cependant le roi a demandé encore 4,000 florins, plus 1000 florins pour bâtises, choses auxquelles l'abbé consent également. Orig. Sceau de l'évêque à Berlin. Beyer, Catal. II, 52. Rapport Kreglinger sur les arch. de Coblence. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. IV. 249. — 81. 1385. Février. — Grâce et remission accordées par Charles VI, roi de France, à Giles, bâtard de Luxembourg, pour avoir commis plusieurs hostilités sur les vassaux de l'évêque de Toul. Paris. Collection Decamps, 48, p. 38. Extrait d'un catalogue de La Haye. Bibl. Athén. Luxemh. Arch. Lille B. 1045. 82. (1385, 1“ mars n. st.) 1884. Mitwoch nach St. Mathis. — Poyte de Carlowitz, chambelian en chef de Wenceslas , roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, avoué d'Aisace, Huwart d'Autel, seigneur de Stirpenich, sénéchal du duché de Luxembourg, Wynemar, de Gymnich, seigneur de Berbourg, et Jean d'Orley, prévôt à Laxembourg, pro- mettent à Rorich, abbé de St.-Maximin, au nom de leur seigneur, de le tenir indemne à cause du dépôt des titres relatifs au château et à la seigneurie de Schoneck ; ils lui permet- tent de les communiquer tant au roi des Romains qu'à l'archevêque Cunon de Trèves pour en prendre inspection et copie. Arch. Coblence. Copie. Eltister, Regest. des Herz. Luxemb. Msct. 1861. 83. (1885 n. st.) 1384. 20 mars. — Décision rendue en pleine assemblée des nobles du duché de Luxembourg présidée par Huart, seigneur de Sterpenich, Autel et Bourscheid, dans un différend entre les seigneurs de la Rochette et Guillaume d'Orley, seigneur de Beau- fort, au sujet de leurs droits respectifs dans la forêt d'Eselborn. Coll. Soc. hist. Luxemb. III. div. 84. 1385. 13 avril. — Thomassin Ravadail, écuyer, et Katherine, sa femme, reconnais- sent avoir donné, cédé et transporté, pour Dieu et en aumône, à l'abbé et au couvent de l'église de Notre-Dame d'Orval, leur part dans différentes terres à Blengney. Ils se soumet- tent à la juridiction et contrainte du roy des Romains, roy de Boeme et duc de Luxem- bourg, et de dame Jehenne, duchesse de Luxembourg (sic). Arch. Gouvt. Arlon. Cartul. Orval. t. I, 555. 85. 1385. 11 mai. — Pothe de Ozastalowitze, chambellan et capitaine du pays de Luxem- bourg et gouverneur d'Alsace, fait savoir que dans une contestation entre l'abbé de Mun- ster et l'abbesse de Clairefontaine, relative à la dîme de Hollerich, le conseil et la noblesse du pays ont décidé que les titres les plus anciens devaient prévaloir. Arch. Gouvt. Arlon. Cartul. de Clairefontaine f. 22 vr. RWP. 86. 1385. (8 juin.) Des donderstags nahe unseres hern lefchambs taghe. — Thielman Vouz de Bettenberch, évêque de Metz, et Bartholomé Vouz, frères, reconnaissent que Wyric, abbé, et le couvent d'Echternach sont collateurs de la cure de Bettenberch. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Reste un scean. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul, d'Echternach in-fol. p. 223. RWP. PUBLICATIONS. — XXV‘ (1I*) ANNÉE. 4
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26 87. 1385. (13 juin.) Des xiij dages bramands. — Adem in dem Mart, échevin à Luxem- bourg, et Marguerite, sa femme, déclarent qu'ils ont acheté de noble (Juncker) Walter de Ruserin une vouerie sise à Ruserin, dite Welter geuseman, avec femme et enfants, ap- partenances et autres biens, un bruel à Ruserin, un autre à Ventingen, pour cent petits flo- rins de Mayence. Ils déclarent que le vendeur ou ses héritiers auront la faculté de rachat. Témoins : Ludewig, seigneur de Pittingen ; Jean , seigneur de la Rochette; Johan von Heif- thingen, le vieux ; Jean, seigneur de Hondelingen ; sire Nyclas de Menstorf et sire Barthel- mes de Strassen, ces deux échevins à Luxembourg. Sceau de Mersilhes, seigneur de Bur- scheit, justicier des nobles du duché de Luxembourg. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Sceau manque. Fonds Fahne. 88. 1385. Des lesten dages in dem augustus. — Niclays von Menstorf und Claes von Lissingen, échevins à Luxembourg, constatent que Henkin Koch, bourgeois de Luxembourg, et Gertrude, sa femme, ont reconnu avoir vendu à sire Clais, curé à Keil, deux pièces de jar- din : ligen, ain der beginen raiche, pour la somme de quinze francs en or. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux. 89. 1385. 4 septembre. — Thierry de Meysenburg, seigneur de Clervaux, fait connaître que pour la somme de 600 florins de Mayence, il a engagé à Gotschalck de Montabour, juif, demeurant à Trèves, tous ses biens à Cantzem, relevant de Jean , seigneur de Rodemacher, qui donne son assentiment à cette engagère, le tout à grâce de rachat par le dit Thierry de Meysembourg ou ses héritiers, et à leur défaut par Jean de Rodemacher ou ses successeurs. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau tombé. RWP. — 90. 1385. 11 octobre. Ryfferscheit. — Jean, seigneur de Ryfferscheit, déclare que Wen- ceslas, roi des Romains et de Bohême, Frédéric, archevêque de Cologne, Arnolt, évêque de Liège, Jeanne, duchesse de Brabant, Guillaume, duc de Juliers et de Gueldre, Reynart, sei- gneur de Schoenvorst, et les villes de Cologne et d'Aix-la-Chapelle l'ont bloqué dans son château de Reiferscheidt, parce que lui et les siens avaient troublé la paix du pays (Land- frieden) entre le Rhin et la Meuse; il déclare que le château de Reiferscheidt a été occupé par le roi des Romains et qu'il est reconcilié avec les seigneurs et villes susdits aux condi- tions qu'il énonce. Témoins sont : Arnold, comte de Blankenheim, Gerard de Blankenheim, seigneur de Castelbg et Gerartsstein, Conrad et Frédéric, frères, seigneurs de Thoenburgh. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 62. Allemand. Lacomblet, Urkundenbuch, t. III, n° 893. 91. 1385. (12 octobre.) Jeudi après st. Deny. — Paix et accord entre Regnard et Jean, seigneurs de Reiferscheid, et le duc de Luxembourg. — Il résulte de cet accord que les sei- gneurs de Reiferscheid avaient été en guerre avec le pays du Luxembourg et que le séné- chal du pays, Pothe de Chiastolowitz, s'est porté devant le château de Reiferscheid avec la force armée. Ont scellé l'acte : Arnould, comte de Blankenheim , seigneur de Castelberch et Gerolstein, et Frédéric, seigneur de Tomburch. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie authentique. Extraits Wiltheim. RWP. 92. 1385. (12 octobre.) Des neesten donestaigs na sent Dionis dage. — Reinart et Jean, seigneurs de Riverscheit, déclarent s'être reconciliés avec leur seigneur le roi de Bohême, par l'entremise de Pothe de Chastolowitz , chambellan et capitaine du pays de Luxembourg,
26 87. 1385. (13 juin.) Des xiij dages bramands. — Adem in dem Mart, échevin à Luxem- bourg, et Marguerite, sa femme, déclarent qu'ils ont acheté de noble (Juncker) Walter de Ruserin une vouerie sise à Ruserin, dite Welter geuseman, avec femme et enfants, ap- partenances et autres biens, un bruel à Ruserin, un autre à Ventingen, pour cent petits flo- rins de Mayence. Ils déclarent que le vendeur ou ses héritiers auront la faculté de rachat. Témoins : Ludewig, seigneur de Pittingen ; Jean , seigneur de la Rochette; Johan von Heif- thingen, le vieux ; Jean, seigneur de Hondelingen ; sire Nyclas de Menstorf et sire Barthel- mes de Strassen, ces deux échevins à Luxembourg. Sceau de Mersilhes, seigneur de Bur- scheit, justicier des nobles du duché de Luxembourg. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Sceau manque. Fonds Fahne. 88. 1385. Des lesten dages in dem augustus. — Niclays von Menstorf und Claes von Lissingen, échevins à Luxembourg, constatent que Henkin Koch, bourgeois de Luxembourg, et Gertrude, sa femme, ont reconnu avoir vendu à sire Clais, curé à Keil, deux pièces de jar- din : ligen, ain der beginen raiche, pour la somme de quinze francs en or. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux. 89. 1385. 4 septembre. — Thierry de Meysenburg, seigneur de Clervaux, fait connaître que pour la somme de 600 florins de Mayence, il a engagé à Gotschalck de Montabour, juif, demeurant à Trèves, tous ses biens à Cantzem, relevant de Jean , seigneur de Rodemacher, qui donne son assentiment à cette engagère, le tout à grâce de rachat par le dit Thierry de Meysembourg ou ses héritiers, et à leur défaut par Jean de Rodemacher ou ses successeurs. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau tombé. RWP. — 90. 1385. 11 octobre. Ryfferscheit. — Jean, seigneur de Ryfferscheit, déclare que Wen- ceslas, roi des Romains et de Bohême, Frédéric, archevêque de Cologne, Arnolt, évêque de Liège, Jeanne, duchesse de Brabant, Guillaume, duc de Juliers et de Gueldre, Reynart, sei- gneur de Schoenvorst, et les villes de Cologne et d'Aix-la-Chapelle l'ont bloqué dans son château de Reiferscheidt, parce que lui et les siens avaient troublé la paix du pays (Land- frieden) entre le Rhin et la Meuse; il déclare que le château de Reiferscheidt a été occupé par le roi des Romains et qu'il est reconcilié avec les seigneurs et villes susdits aux condi- tions qu'il énonce. Témoins sont : Arnold, comte de Blankenheim, Gerard de Blankenheim, seigneur de Castelbg et Gerartsstein, Conrad et Frédéric, frères, seigneurs de Thoenburgh. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 62. Allemand. Lacomblet, Urkundenbuch, t. III, n° 893. 91. 1385. (12 octobre.) Jeudi après st. Deny. — Paix et accord entre Regnard et Jean, seigneurs de Reiferscheid, et le duc de Luxembourg. — Il résulte de cet accord que les sei- gneurs de Reiferscheid avaient été en guerre avec le pays du Luxembourg et que le séné- chal du pays, Pothe de Chiastolowitz, s'est porté devant le château de Reiferscheid avec la force armée. Ont scellé l'acte : Arnould, comte de Blankenheim , seigneur de Castelberch et Gerolstein, et Frédéric, seigneur de Tomburch. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie authentique. Extraits Wiltheim. RWP. 92. 1385. (12 octobre.) Des neesten donestaigs na sent Dionis dage. — Reinart et Jean, seigneurs de Riverscheit, déclarent s'être reconciliés avec leur seigneur le roi de Bohême, par l'entremise de Pothe de Chastolowitz , chambellan et capitaine du pays de Luxembourg,
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27 au sujet des entreprises qu'ils ont faites contre le pays de Luxembourg de leurs château et ville de Riverscheit. Ils remettront les dits château et ville audit lieutenant du roi pendant deux mois, pendant lesquels ils se rendront à Luxembourg où ils resteront pendant huit jours. Au bout de ces deux mois, les dits château et ville leur seront restitués. Jean, sei- gneur de Riverscheit, s'engage à se rendre endéans les dits deux mois auprès du roi pour lui demander pardon. Ils ne feront plus d'entreprises contre le pays de Luxembourg. En cas de désaccord avec qui ce soit et entr'autres avec Pierre, seigneur de Cronenberg, ils se ren- dront à Luxembourg et se soumettront au jugement des chevaliers, selon le droit et l'usage du pays. Les alliances qu'ils peuvent avoir faites, ne pourront porter aucun préjudice au pays de Luxembourg, auquel ils resteront soumis conformément aux engagements pris par leurs ancêtres vis-à-vis des ancêtres du roi de Bohême. Ils n'useront d'aucune voie de fait envers ceux qui ont été devant Riverscheit avec le prédit Pothe. Ont scellé cet acte comme témoins Arnolt , baron de Blankenheim, Gerart de Blankenheim , seigneur de Castelberg et de Gerolstein, Conrart et Fryderich, seigneurs de Tomburch. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 106 v°. Allemand. Aussi copie authentique. RWP. — 93. 1385. (15 novembre.) Mercredi après st. Martin. Sentzich sur Moselle. — Com- promis entre Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, d'une part, et Jean, duc de Lorraine et marquis, d'autre part, au sujet du château de Marchenville et dépendances, fief mouvant en partie du duché de Luxembourg. Arbitres nommés par le roi Wenceslas : Huart, seigneur d'Autel, Jean d'Ourley, prévôt à Luxembourg. Arbitres du duc de Lorraine : Henri d'Ogevillers, Pierre de Rapwilre, chevaliers. Surarbitre : Jean de Chri- chingen. Ont assisté au compromis : Jacques von Assinentz, Frédéric de Sirck, Gerart de Harnoncourt, Oulrich de Rosiers, Jean de Parroie, Siebaut de Chastelet, Juiffrit d'Esch, Pierre de Rapwilre. Pothe de Czastolowitz, chambellan et capitaine du pays de Luxembourg, a apposé son sceau. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. 1546, f. 194. Allemand. 94. 1385. 18 novembre. — Arnolt de Horne, évêque de Liège et comte de Loen, recon- naît qu'il est intervenu entre lui et Giles de Rodemacher une trève de six ans, qui ne cessera ultérieurement qu'après être dénoncée quatre semaines à l'avance, soit par le seigneur de Rodemacher au château de Bouillon, soit par l'évêque de Liège au château de Rodemacher. Entretemps son droit des Marches (Marchenrecht) entre lui et le dit Giles restera comme auparavant. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parchem. Sceau tombé. RWP. 95. 1386. — Le duc de Juliers et ses partisans font la guerre aux Messins; ceux-ci pren- nent et détruisent le nouveau château devant Thionville; la cause de la guerre est que les Messins ne veulent reconnaître Tilleman Voisse pour leur évêque. Chron. de st. Thiebault apud Dom Calmet, Hist. Lorr. t. V. Pr. XXX : Item en la dite année (1386) vint devant Metz seignour Guerant de Blanquenehem (Gerard de Blanckenheim), sire de Chastiwer et desfia la ville de Metz, et desfiait par lui le duc de Julley, et vint avecq lui grant foison de gens et desfiat le sire de Boullay et le comte de Nansaw (Nassau) et plusieurs autres seignours, et ardont grand partie du pays de Metz, et quand ilz se furent retraict,
27 au sujet des entreprises qu'ils ont faites contre le pays de Luxembourg de leurs château et ville de Riverscheit. Ils remettront les dits château et ville audit lieutenant du roi pendant deux mois, pendant lesquels ils se rendront à Luxembourg où ils resteront pendant huit jours. Au bout de ces deux mois, les dits château et ville leur seront restitués. Jean, sei- gneur de Riverscheit, s'engage à se rendre endéans les dits deux mois auprès du roi pour lui demander pardon. Ils ne feront plus d'entreprises contre le pays de Luxembourg. En cas de désaccord avec qui ce soit et entr'autres avec Pierre, seigneur de Cronenberg, ils se ren- dront à Luxembourg et se soumettront au jugement des chevaliers, selon le droit et l'usage du pays. Les alliances qu'ils peuvent avoir faites, ne pourront porter aucun préjudice au pays de Luxembourg, auquel ils resteront soumis conformément aux engagements pris par leurs ancêtres vis-à-vis des ancêtres du roi de Bohême. Ils n'useront d'aucune voie de fait envers ceux qui ont été devant Riverscheit avec le prédit Pothe. Ont scellé cet acte comme témoins Arnolt , baron de Blankenheim, Gerart de Blankenheim , seigneur de Castelberg et de Gerolstein, Conrart et Fryderich, seigneurs de Tomburch. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 106 v°. Allemand. Aussi copie authentique. RWP. — 93. 1385. (15 novembre.) Mercredi après st. Martin. Sentzich sur Moselle. — Com- promis entre Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, d'une part, et Jean, duc de Lorraine et marquis, d'autre part, au sujet du château de Marchenville et dépendances, fief mouvant en partie du duché de Luxembourg. Arbitres nommés par le roi Wenceslas : Huart, seigneur d'Autel, Jean d'Ourley, prévôt à Luxembourg. Arbitres du duc de Lorraine : Henri d'Ogevillers, Pierre de Rapwilre, chevaliers. Surarbitre : Jean de Chri- chingen. Ont assisté au compromis : Jacques von Assinentz, Frédéric de Sirck, Gerart de Harnoncourt, Oulrich de Rosiers, Jean de Parroie, Siebaut de Chastelet, Juiffrit d'Esch, Pierre de Rapwilre. Pothe de Czastolowitz, chambellan et capitaine du pays de Luxembourg, a apposé son sceau. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. 1546, f. 194. Allemand. 94. 1385. 18 novembre. — Arnolt de Horne, évêque de Liège et comte de Loen, recon- naît qu'il est intervenu entre lui et Giles de Rodemacher une trève de six ans, qui ne cessera ultérieurement qu'après être dénoncée quatre semaines à l'avance, soit par le seigneur de Rodemacher au château de Bouillon, soit par l'évêque de Liège au château de Rodemacher. Entretemps son droit des Marches (Marchenrecht) entre lui et le dit Giles restera comme auparavant. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parchem. Sceau tombé. RWP. 95. 1386. — Le duc de Juliers et ses partisans font la guerre aux Messins; ceux-ci pren- nent et détruisent le nouveau château devant Thionville; la cause de la guerre est que les Messins ne veulent reconnaître Tilleman Voisse pour leur évêque. Chron. de st. Thiebault apud Dom Calmet, Hist. Lorr. t. V. Pr. XXX : Item en la dite année (1386) vint devant Metz seignour Guerant de Blanquenehem (Gerard de Blanckenheim), sire de Chastiwer et desfia la ville de Metz, et desfiait par lui le duc de Julley, et vint avecq lui grant foison de gens et desfiat le sire de Boullay et le comte de Nansaw (Nassau) et plusieurs autres seignours, et ardont grand partie du pays de Metz, et quand ilz se furent retraict,
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28 — ceux de Metz allant ung mardy au matin devant le Neur-Chastel devant Thionville qui tenait pour le temps a la mere seigneur Pierre de Coenembourg, si le prindrent et l'ardont, et ar- dont plusieurs villes entour de Boulay.... En celle année furent bien dcc. lances d'Allemans avec le seigneur de Julley et Thielleman Voisse, et les seigneurs de Boulay, et ardont La- concourt et Siey et Longeville, et Clairelle, et Molins et Chacté, et Roseliure , et s'en rallont et laiont bien cc. lances a Boulay pour maintenir la guerre, laquelle guerre ne se faisait pour altre chose, fors que pourtant que cialz de Metz ne volient mie recevoir le dit Tilleman Voisse pour leur evesque. Chronique de la uille de Metz apud Dom Calmet Hist. Lorr. t. IlI. Pr. p. 295 : 5. Ils feirent beaucoup mal et domeage, 1. Treize cens quatrevingt et six Sur les poures gens du village, Du gouffre guerroyal issit De tout destruire corps et biens Un conseil a tout mal avysable, Pitié navaient non plus que chiens. Et a Metz très fort nuysable. 6. Et quand ils eurent faict retraicte, 2. Premier le duc de Jullet Que pas estait petit varlet, Pour ce ne fut point la paix faicte, Estait et un aultre avou, A ceulx de Metz pour abreger, Convint jouer au revenger. (1) Qu'estoit un comte de Nassaw. 6. Le chatel devant Thionville 3. Et un grand seigneur d'Allemaigne Fut gagné; tant furent habiles, De Bollay tenait la montaigne, Et tant de mal feirent au pays, Avec plusieurs chevalliers, Que maints en furent fort esbahis. Qui estoient leurs alliés. 8. Le chastel fut ars et bruslé 4. Alors qui pouvait plus de mal faire Sar le poure menu populaire, Gens tués et patibulés Brusler, violer et enforcer Sils ont bruslé, tué, couppé, On leur refeit tel pain soupper. Celuy estoit le plus prisé ! 96. 1386. — Wenceslas, roi des Romains, duc de Luxemburg, fait donation à Hue d'Au- tel, maréchal héréditaire du duché de Luxembourg, de la chastellerie d'Apremont. Dom Calmet, Hist. de Lorr., t. HI, Origine et décadence de la maison d'Apremont, p. IV et suiv., donne des renseignements détaillés sur ce point : Gobert VI, sire d'Apremont, s'engagea fort imprudemment à faire la guerre contre Ro- bert, duc de Bar, son souverain seigneur. Gobert fut battu et fait prisonnier avec tous ses adhérens. Par suite d'un traité intervenu entre les parties, il fut convenu que Gobert et ses hoirs ne pourroient vendre ni aliéner en manière quelconque Apremont, ni aucune de ses dépendances, si ce n'est par congé et licence du duc de Bar. Ceux qui ont connu les maximes politiques de ce temps là, sont bien persuadés que les princes de la maison de Luxembourg ne contribuèrent pas peu à engager Gobert dans cette guerre, sur l'espérance d'en profiter, quelque événement qui en pût arriver. Robert, duc de Bar, soutenu d'une alliance avec la France, faisait ombrage à la maison (1) Ceux de Metz eurent leur revanche contre le duc de Juliers et le comte de Nassau et le seigneur de Boulay. Les Messins prirent et brûlèrent Thionville.
28 — ceux de Metz allant ung mardy au matin devant le Neur-Chastel devant Thionville qui tenait pour le temps a la mere seigneur Pierre de Coenembourg, si le prindrent et l'ardont, et ar- dont plusieurs villes entour de Boulay.... En celle année furent bien dcc. lances d'Allemans avec le seigneur de Julley et Thielleman Voisse, et les seigneurs de Boulay, et ardont La- concourt et Siey et Longeville, et Clairelle, et Molins et Chacté, et Roseliure , et s'en rallont et laiont bien cc. lances a Boulay pour maintenir la guerre, laquelle guerre ne se faisait pour altre chose, fors que pourtant que cialz de Metz ne volient mie recevoir le dit Tilleman Voisse pour leur evesque. Chronique de la uille de Metz apud Dom Calmet Hist. Lorr. t. IlI. Pr. p. 295 : 5. Ils feirent beaucoup mal et domeage, 1. Treize cens quatrevingt et six Sur les poures gens du village, Du gouffre guerroyal issit De tout destruire corps et biens Un conseil a tout mal avysable, Pitié navaient non plus que chiens. Et a Metz très fort nuysable. 6. Et quand ils eurent faict retraicte, 2. Premier le duc de Jullet Que pas estait petit varlet, Pour ce ne fut point la paix faicte, Estait et un aultre avou, A ceulx de Metz pour abreger, Convint jouer au revenger. (1) Qu'estoit un comte de Nassaw. 6. Le chatel devant Thionville 3. Et un grand seigneur d'Allemaigne Fut gagné; tant furent habiles, De Bollay tenait la montaigne, Et tant de mal feirent au pays, Avec plusieurs chevalliers, Que maints en furent fort esbahis. Qui estoient leurs alliés. 8. Le chastel fut ars et bruslé 4. Alors qui pouvait plus de mal faire Sar le poure menu populaire, Gens tués et patibulés Brusler, violer et enforcer Sils ont bruslé, tué, couppé, On leur refeit tel pain soupper. Celuy estoit le plus prisé ! 96. 1386. — Wenceslas, roi des Romains, duc de Luxemburg, fait donation à Hue d'Au- tel, maréchal héréditaire du duché de Luxembourg, de la chastellerie d'Apremont. Dom Calmet, Hist. de Lorr., t. HI, Origine et décadence de la maison d'Apremont, p. IV et suiv., donne des renseignements détaillés sur ce point : Gobert VI, sire d'Apremont, s'engagea fort imprudemment à faire la guerre contre Ro- bert, duc de Bar, son souverain seigneur. Gobert fut battu et fait prisonnier avec tous ses adhérens. Par suite d'un traité intervenu entre les parties, il fut convenu que Gobert et ses hoirs ne pourroient vendre ni aliéner en manière quelconque Apremont, ni aucune de ses dépendances, si ce n'est par congé et licence du duc de Bar. Ceux qui ont connu les maximes politiques de ce temps là, sont bien persuadés que les princes de la maison de Luxembourg ne contribuèrent pas peu à engager Gobert dans cette guerre, sur l'espérance d'en profiter, quelque événement qui en pût arriver. Robert, duc de Bar, soutenu d'une alliance avec la France, faisait ombrage à la maison (1) Ceux de Metz eurent leur revanche contre le duc de Juliers et le comte de Nassau et le seigneur de Boulay. Les Messins prirent et brûlèrent Thionville.
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29 — de Luxembourg, qui tenait l'Empire, notamment à cause d'un concordat entre les comtes de Bar et de Luxembourg, qu'ils ne pourraient s'agrandir ni acquérir entre les deux comtés, qu'au profit commun des deux comtes, et ce fut là la cause de la stipulation de ne pouvoir aliéner Apremont sans la permission des ducs de Bar. Pour engager Gobert à cette guerre, ceux de Luxembourg lui firent un prêt de 96 mille florins d'or ; et aussitôt qu'il fut battu et fait prisonnier, Wenceslas, roi des Romains, fils aîné de f'empereur Charles IV, se pourvut pardevant les pairs de l'évéché de Metz, obtint immission en la possession de la chastellenie, terre et seigneurie d'Apremont, faute de paie- ment des 96 mille florins; et cependant il se saisit de toutes les autres seigneuries et terres de Gobert, non dépendantes d'Apremont. Depuis l'immission, faute d'avoir payé dans le temps ordonné, la chatellenie et seigneurie d'Apremont en propriété fut adjugée à Wenceslas, et ensuite il y fut investi par Thierry Bayer de Boppart, évêque de Metz, auquel il donna les lettres de reprises, foi et hommage le 17 février 1377. Wenceslas, roi des Romains et duc de Luxembourg, fit donation à Hue d'Autel, maréchal néréditaire du duché de Luxembourg, de la chatellenie d'Apremont et autres terres qu'il avait acquises sur Gobert, faute de paiement des dits 96 mille florins, lequel en fut aussitôt mis en possession. Mais Hue d'Autel, personnage de grande prudence, fit proposer à Geoffroi et à Gobert, son père, des accommodements pour assoupir toutes leurs prétentions sur Apremont. Ce qui fut fait par un célèbre contrat de mariage du 17 octobre 1387 entre Jean d'Autel, fils de Hue d'Autel, et Jeanne d'Apremont, fille de Geoffroi. Jean était âgé d'environ cinq ans, et Jeanne de trois. Ce fut une transaction faite entre leurs pères, lesquels donnent respectivement aux enfants futurs mariés tous les droits qu'ils avaient ou pourraient avoir; et Hue d'Autel le droit de propriété, possession et jouissance, qu'il en avait comme donataire de Wenceslas, roi des Romains ; il était dit que les futurs mariés seraient mis et demeureraient en la puis- sance de Hue d'Autel, pour les élever jusqu'à ce que Jean aurait atteint l'âge de quatorze ans et Jeanne l'âge de douze; qu'alors ils consommeraient leur mariage. Mais que si l'un ou l'autre des futurs mariés décédait auparavant, le survivant épouserait le frère ou la soeur du prédécédé. Toutes ces précautions furent inutiles, parce que le mariage de Jean d'Autel et de Jeanne d'Apremont fut consommé, et leur postérité dure en la personne des comtes de Linange et de Hertembourg. 97. (1386, 27 janvier n. st.) 1385. Des nesten samstage na sant Paulis dage dem man sprichet zu latine Conversio sti. Pauli. — Johan Vranck von Epternach et Heinrich von Bettingen, échevins à Luxembourg, constatent qu'Arnolt Sugelinck, bourgeois à Luxem- bourg, et Gertrud, sa femme, ont reconnu devoir à Henkin, bourgeois de Luxembourg, un cens annuel de quatre escalins et six penninghe, sur une maison à bistergass. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux. 98. (1386. 28 mars.) Geben zu Heydingsfelt des mitwochen nach dem sondach Oculi in den vasten. Unser reiche des Beheimischen in den 24, und des Romischen in 11 jaren. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, mande à noble homme Hubart d'Autel, séné-
29 — de Luxembourg, qui tenait l'Empire, notamment à cause d'un concordat entre les comtes de Bar et de Luxembourg, qu'ils ne pourraient s'agrandir ni acquérir entre les deux comtés, qu'au profit commun des deux comtes, et ce fut là la cause de la stipulation de ne pouvoir aliéner Apremont sans la permission des ducs de Bar. Pour engager Gobert à cette guerre, ceux de Luxembourg lui firent un prêt de 96 mille florins d'or ; et aussitôt qu'il fut battu et fait prisonnier, Wenceslas, roi des Romains, fils aîné de f'empereur Charles IV, se pourvut pardevant les pairs de l'évéché de Metz, obtint immission en la possession de la chastellenie, terre et seigneurie d'Apremont, faute de paie- ment des 96 mille florins; et cependant il se saisit de toutes les autres seigneuries et terres de Gobert, non dépendantes d'Apremont. Depuis l'immission, faute d'avoir payé dans le temps ordonné, la chatellenie et seigneurie d'Apremont en propriété fut adjugée à Wenceslas, et ensuite il y fut investi par Thierry Bayer de Boppart, évêque de Metz, auquel il donna les lettres de reprises, foi et hommage le 17 février 1377. Wenceslas, roi des Romains et duc de Luxembourg, fit donation à Hue d'Autel, maréchal néréditaire du duché de Luxembourg, de la chatellenie d'Apremont et autres terres qu'il avait acquises sur Gobert, faute de paiement des dits 96 mille florins, lequel en fut aussitôt mis en possession. Mais Hue d'Autel, personnage de grande prudence, fit proposer à Geoffroi et à Gobert, son père, des accommodements pour assoupir toutes leurs prétentions sur Apremont. Ce qui fut fait par un célèbre contrat de mariage du 17 octobre 1387 entre Jean d'Autel, fils de Hue d'Autel, et Jeanne d'Apremont, fille de Geoffroi. Jean était âgé d'environ cinq ans, et Jeanne de trois. Ce fut une transaction faite entre leurs pères, lesquels donnent respectivement aux enfants futurs mariés tous les droits qu'ils avaient ou pourraient avoir; et Hue d'Autel le droit de propriété, possession et jouissance, qu'il en avait comme donataire de Wenceslas, roi des Romains ; il était dit que les futurs mariés seraient mis et demeureraient en la puis- sance de Hue d'Autel, pour les élever jusqu'à ce que Jean aurait atteint l'âge de quatorze ans et Jeanne l'âge de douze; qu'alors ils consommeraient leur mariage. Mais que si l'un ou l'autre des futurs mariés décédait auparavant, le survivant épouserait le frère ou la soeur du prédécédé. Toutes ces précautions furent inutiles, parce que le mariage de Jean d'Autel et de Jeanne d'Apremont fut consommé, et leur postérité dure en la personne des comtes de Linange et de Hertembourg. 97. (1386, 27 janvier n. st.) 1385. Des nesten samstage na sant Paulis dage dem man sprichet zu latine Conversio sti. Pauli. — Johan Vranck von Epternach et Heinrich von Bettingen, échevins à Luxembourg, constatent qu'Arnolt Sugelinck, bourgeois à Luxem- bourg, et Gertrud, sa femme, ont reconnu devoir à Henkin, bourgeois de Luxembourg, un cens annuel de quatre escalins et six penninghe, sur une maison à bistergass. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux. 98. (1386. 28 mars.) Geben zu Heydingsfelt des mitwochen nach dem sondach Oculi in den vasten. Unser reiche des Beheimischen in den 24, und des Romischen in 11 jaren. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, mande à noble homme Hubart d'Autel, séné-
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— 30 — chal du duché de Luxembourg, que, assisté de son conseil, il doit examiner les titres pro- duits par le couvent de Munster et celui de Clairefontaine qui, l'un et l'autre, prétendent avoir des droits sur la dîme de Hollerich, et de porter sa décision, conformément à la jus- tice, sans avoir égard à des actes qu'il aurait fait émaner depuis son départ de Luxembourg. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 31 ve. Conf. 6 septembre 1384. RWP. 99. 1386. (1er avril.) Uff den sondag halffasten. — Jean, seigneur de Vinstingen et de Falkenstein , déclare avoir recu Guillaume Poisgin de Neuerbourg pour son homme féodal, moyennant la somme de cent florins de Mayence ; il lui payera annuellement dix des mêmes florins sur les revenus de la mairie de Geichlingen et Borscheit. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parchemin. Sceau. 100. 1386. 15 avril. Datum in Pozonio. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, nomme son frère Jean, duc de Gorlitz, son lieutenant pour le gouvernement du pays de Luxembourg. Wenceslaus Dei gratia Romanorum rex semper augustus et Boemie rex, illustri Johanni duci Gorlicensi principi et fratri suo carissimo, gratiam suam et omne bonum. Princeps et frater carissime. Quamvis cunctorum nostrorum fidelium et multiplicium agendorum nos ingens cura sollicitet, hereditarias tamen terras nostras et signanter ducatum Lutzembur- gensem cum annexis suis, tanto precordialius, tantoque diligentius intuemur, quanto inde illustres quondam progenitores nostros et nos originaliter cognoscimus descendisse. Cum itaque ipsius ducatus gubernatio, quam libentissime personaliter ageremus, nisi diversarum occupationuro pro quibus ad utilitatem fidelium per provintias varias frequenter distrahimur, multiplicitas obviaret, totis cupimus affectibus salubriter providere et talem constituere ibi- dem vice nostra, qui absentie nostre defectum suppleat, et personam nostram ibidem vera- citer representent. De tue itaque fidelitatis et legalitatis industria indubitanter confisi et in partem nostrarum sollicitudinum te vocantes, ducatum nostrum cum suis territoriis atque dominiis, omniumque civitatum, districtuum et locorum ipsius curam et gubernationem et regimen tibi committimus per presentes, leque in eo et in eis ac in eorum quolibet ponimus loco nostri, dantes et concedentes tibi in eis posse plenissimum, cum omnimoda et plenis- sima jurisdictione, mero et mixto imperio et gladii potestate ad animadvertendum in facino- rosos et malos quoslibet alios juxta ipsorum excessuum qualitatem, etiam quotiens id ipsum fuerit oportunum. Capitaneos quoque, prepositos, villicos, rectores, castellanos et burggiones castrorum, judices, juratos, consules seu scabinos civitatum, ceterosque officiales ponendi, ordinandi, eligendi, instituendi, destituendi, removendi et cassandi, semel et plures depu- tandi et revocandi prout et sicut tibi placuerit, plenam tibi tenore presentium concedimus facultatem, proventus et redditus omnes ducatûs predicti et omnium predictorum, necnon omnia et singula ad nostram cameram quocunque modo pertinentia, ad tuam ordinationem et dispositionem volumus pertinere, ita quod illos et illa convertere, expendere, distribuere et erogare possis prout de tua processerit voluntate, fidelitates preterea et omagia, jura- menta et obedientias a quibuscunque personis, nostro nomine recipere possis, et antiqua feoda confirmare, concedere, et ecclesiastica beneficia et dignitates quorum electio, nomi- natio, seu presentatio ad nos velut ad ducem Lutzemburgensem pertinet, quoquo modo con- ferre, denique quod pro bono pacis et concordie, nec non pro utilitate et commodo ducatûs
— 30 — chal du duché de Luxembourg, que, assisté de son conseil, il doit examiner les titres pro- duits par le couvent de Munster et celui de Clairefontaine qui, l'un et l'autre, prétendent avoir des droits sur la dîme de Hollerich, et de porter sa décision, conformément à la jus- tice, sans avoir égard à des actes qu'il aurait fait émaner depuis son départ de Luxembourg. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 31 ve. Conf. 6 septembre 1384. RWP. 99. 1386. (1er avril.) Uff den sondag halffasten. — Jean, seigneur de Vinstingen et de Falkenstein , déclare avoir recu Guillaume Poisgin de Neuerbourg pour son homme féodal, moyennant la somme de cent florins de Mayence ; il lui payera annuellement dix des mêmes florins sur les revenus de la mairie de Geichlingen et Borscheit. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parchemin. Sceau. 100. 1386. 15 avril. Datum in Pozonio. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, nomme son frère Jean, duc de Gorlitz, son lieutenant pour le gouvernement du pays de Luxembourg. Wenceslaus Dei gratia Romanorum rex semper augustus et Boemie rex, illustri Johanni duci Gorlicensi principi et fratri suo carissimo, gratiam suam et omne bonum. Princeps et frater carissime. Quamvis cunctorum nostrorum fidelium et multiplicium agendorum nos ingens cura sollicitet, hereditarias tamen terras nostras et signanter ducatum Lutzembur- gensem cum annexis suis, tanto precordialius, tantoque diligentius intuemur, quanto inde illustres quondam progenitores nostros et nos originaliter cognoscimus descendisse. Cum itaque ipsius ducatus gubernatio, quam libentissime personaliter ageremus, nisi diversarum occupationuro pro quibus ad utilitatem fidelium per provintias varias frequenter distrahimur, multiplicitas obviaret, totis cupimus affectibus salubriter providere et talem constituere ibi- dem vice nostra, qui absentie nostre defectum suppleat, et personam nostram ibidem vera- citer representent. De tue itaque fidelitatis et legalitatis industria indubitanter confisi et in partem nostrarum sollicitudinum te vocantes, ducatum nostrum cum suis territoriis atque dominiis, omniumque civitatum, districtuum et locorum ipsius curam et gubernationem et regimen tibi committimus per presentes, leque in eo et in eis ac in eorum quolibet ponimus loco nostri, dantes et concedentes tibi in eis posse plenissimum, cum omnimoda et plenis- sima jurisdictione, mero et mixto imperio et gladii potestate ad animadvertendum in facino- rosos et malos quoslibet alios juxta ipsorum excessuum qualitatem, etiam quotiens id ipsum fuerit oportunum. Capitaneos quoque, prepositos, villicos, rectores, castellanos et burggiones castrorum, judices, juratos, consules seu scabinos civitatum, ceterosque officiales ponendi, ordinandi, eligendi, instituendi, destituendi, removendi et cassandi, semel et plures depu- tandi et revocandi prout et sicut tibi placuerit, plenam tibi tenore presentium concedimus facultatem, proventus et redditus omnes ducatûs predicti et omnium predictorum, necnon omnia et singula ad nostram cameram quocunque modo pertinentia, ad tuam ordinationem et dispositionem volumus pertinere, ita quod illos et illa convertere, expendere, distribuere et erogare possis prout de tua processerit voluntate, fidelitates preterea et omagia, jura- menta et obedientias a quibuscunque personis, nostro nomine recipere possis, et antiqua feoda confirmare, concedere, et ecclesiastica beneficia et dignitates quorum electio, nomi- natio, seu presentatio ad nos velut ad ducem Lutzemburgensem pertinet, quoquo modo con- ferre, denique quod pro bono pacis et concordie, nec non pro utilitate et commodo ducatûs
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— predicti et incolarum ipsius cum quibuscumque principibus, regibus, ducibus, marchio- nibus, prelatis, dominis, baronibus, comitibus, terris, locis ac aliis quibuscumque personis conventiones, pactiones, federa, ligas, concordias, treugas et paces, promissiones et obli- gationes facere, inire, contrahere et firmare et quelibet juramenta prestare, ac etiam si opus fuerit, bellum indicere, exercitum et guerram movere et facere ; plenariam etiam concedi- mus potestatem, et generaliter omnia et singula, que nos ipsi facere possemus, per te volu- mus et decernimus posse fieri et te in omnibus et per omnia in illis partibus tenere plenarie locum nostrum. Novas tamen infeodationes et alienationes perpetuas tibi esse et intelligi volumus auctoritate presentium interdictas. Et nichilominus ea que per nos al. in dicto du- catu facta disposita et ordinata noscuntur, in eo statu quo ipsa dimisimus, manere, nec eadem per te innovari seu confirmari volumus quoquomodo. Mandamus igitur universis et singulis capitaneis, baronibus, prepositis, villicis, rectoribus, castellanis et burggraviis cas- trorum, judicibus, juratis, consulibus, scabinis civitatum, ceterisque officialibus nostris et ejusdem ducatus fidelibus cujuscunque proeminentie, status, gradus seu conditionis exis- tant, quatenus tibi in omnibus et per omnia tamquam nobis parere, obedire et intendere de- beant fideliter et devote, tibique in procurandis predicti ducatus commoditatibus et honoribus assistant pro viribus atque posse, ratum, gratum et firmum habituri perpetuo quidquid in premissis per te gestum factum seu quomodolibet fuerit ordinatum, presentie sub regie nostre majestatis sigillo testimonio litterarum. Datum in Pozonio anno Domini millesimo trecentesimo octuagesimo sexto die xv. mensis aprilis, regnorum nostrorum anno Boemie vicesimo tercio, Romanorum vero decimo. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. 1546, f. 170 v°. Bertholet, t. VII, p. 231 : Soit que le roi Wenceslas n'aimât pas de sortir de la Bohême, soit qu'il voulût avantager son frère Jean, duc de Gorlitz, il prit le dessein en 1386 (13 avril) de se déporter en sa faveur du gouvernement du duché de Luxembourg, et il l'exécuta. Les pouvoirs qu'il lui en donna, furent les plus amples, puisqu'il lui en remettait toute la juris- diction , avec le droit de glaive, lui conférait la collation de tous les emplois, et même des bénéfices qui pouvaient lui appartenir en qualité de duc de Luxembourg; l'autorisait à faire des alliances et des confédérations; lui donnait la permission de déclarer la guerre et de faire la paix; enfin il l'établissait comme un autre lui-même dans l'administration de tout ce qui concernait la souveraineté, à la réserve des inféodations et des aliénations. Mais cette disposition n'a pas eu lieu, par la mort du duc Jean, qui fut enlevé de ce monde, lorsqu'on s'y attendait le moins. De là vient qu'il favorisa autant qu'il pût Elisabeth de Gorlitz, fille unique de son frère. 31 — 101. 1386. (29 avril.) Dimanche après Pâques. Lutzenburg. — Conrad et Henri Beyer, frères, de Boppart, font connaître, qu'ils ont assigné en fief à Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, et à ses hoirs, ducs de Luxembourg, 3000 florins sur la moitié de la ville et du château de Howinburg, qu'ils tiennent en gage de l'évêché de Metz pour 6000 florins. Le duc Wenceslas leur a, de son côté, assigné 300 florins sur la moitié de la ville de Alben, qu'il tient en gage de Jean, comte de Salm, pour 600 florins. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 270 v°. Allemand. 102. 1386. (10 juin.) Le jour de la Pentecôte. Geben zu Veils in Oisling (Laroche en Ardenne). — Conrad et Henri Beyer de Bopard , frères, chevaliers, font connaître que si le
— predicti et incolarum ipsius cum quibuscumque principibus, regibus, ducibus, marchio- nibus, prelatis, dominis, baronibus, comitibus, terris, locis ac aliis quibuscumque personis conventiones, pactiones, federa, ligas, concordias, treugas et paces, promissiones et obli- gationes facere, inire, contrahere et firmare et quelibet juramenta prestare, ac etiam si opus fuerit, bellum indicere, exercitum et guerram movere et facere ; plenariam etiam concedi- mus potestatem, et generaliter omnia et singula, que nos ipsi facere possemus, per te volu- mus et decernimus posse fieri et te in omnibus et per omnia in illis partibus tenere plenarie locum nostrum. Novas tamen infeodationes et alienationes perpetuas tibi esse et intelligi volumus auctoritate presentium interdictas. Et nichilominus ea que per nos al. in dicto du- catu facta disposita et ordinata noscuntur, in eo statu quo ipsa dimisimus, manere, nec eadem per te innovari seu confirmari volumus quoquomodo. Mandamus igitur universis et singulis capitaneis, baronibus, prepositis, villicis, rectoribus, castellanis et burggraviis cas- trorum, judicibus, juratis, consulibus, scabinis civitatum, ceterisque officialibus nostris et ejusdem ducatus fidelibus cujuscunque proeminentie, status, gradus seu conditionis exis- tant, quatenus tibi in omnibus et per omnia tamquam nobis parere, obedire et intendere de- beant fideliter et devote, tibique in procurandis predicti ducatus commoditatibus et honoribus assistant pro viribus atque posse, ratum, gratum et firmum habituri perpetuo quidquid in premissis per te gestum factum seu quomodolibet fuerit ordinatum, presentie sub regie nostre majestatis sigillo testimonio litterarum. Datum in Pozonio anno Domini millesimo trecentesimo octuagesimo sexto die xv. mensis aprilis, regnorum nostrorum anno Boemie vicesimo tercio, Romanorum vero decimo. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. 1546, f. 170 v°. Bertholet, t. VII, p. 231 : Soit que le roi Wenceslas n'aimât pas de sortir de la Bohême, soit qu'il voulût avantager son frère Jean, duc de Gorlitz, il prit le dessein en 1386 (13 avril) de se déporter en sa faveur du gouvernement du duché de Luxembourg, et il l'exécuta. Les pouvoirs qu'il lui en donna, furent les plus amples, puisqu'il lui en remettait toute la juris- diction , avec le droit de glaive, lui conférait la collation de tous les emplois, et même des bénéfices qui pouvaient lui appartenir en qualité de duc de Luxembourg; l'autorisait à faire des alliances et des confédérations; lui donnait la permission de déclarer la guerre et de faire la paix; enfin il l'établissait comme un autre lui-même dans l'administration de tout ce qui concernait la souveraineté, à la réserve des inféodations et des aliénations. Mais cette disposition n'a pas eu lieu, par la mort du duc Jean, qui fut enlevé de ce monde, lorsqu'on s'y attendait le moins. De là vient qu'il favorisa autant qu'il pût Elisabeth de Gorlitz, fille unique de son frère. 31 — 101. 1386. (29 avril.) Dimanche après Pâques. Lutzenburg. — Conrad et Henri Beyer, frères, de Boppart, font connaître, qu'ils ont assigné en fief à Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, et à ses hoirs, ducs de Luxembourg, 3000 florins sur la moitié de la ville et du château de Howinburg, qu'ils tiennent en gage de l'évêché de Metz pour 6000 florins. Le duc Wenceslas leur a, de son côté, assigné 300 florins sur la moitié de la ville de Alben, qu'il tient en gage de Jean, comte de Salm, pour 600 florins. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 270 v°. Allemand. 102. 1386. (10 juin.) Le jour de la Pentecôte. Geben zu Veils in Oisling (Laroche en Ardenne). — Conrad et Henri Beyer de Bopard , frères, chevaliers, font connaître que si le
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— 32 roi des Romains, ou son frère, le duc Jean, croyaient être lésés par l'obligation qu'ils ont contractée relativement à Hoimbourg et Albe, ils le contenteront en personne, ou en celle de leurs lieutenants du pays de Luxembourg, ainsi que le déciderait le conseil dudit pays. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 271 v'. Allemand. 103. 1386. (9 juillet.) Lunse post Kiliani. — Wenceslaus rex, audita presentatione abba- tissæ et sanctimonialium in Bardenburg in decima de Holdringen, declarat expresse quod ex quo dicta decima ad se a suis prædecessoribus fuerit devoluta, potuerit ipse libere et efficaciter tradere monasterio Munsteriensi prout fecit; vult itaque donationem suam omnino effectum sortiri nisi eam injustam fuisse in judicio ducis competenter demonstraretur, ad quod etiam vult partes audiri. — Voir actes du 6 septembre 1384 et 1386. Coll. Soc. hist. Luxemb. Registre Munster. Analyse renvoie à t. II, f. 233b. Aussi Registre Munster. Ehlingen ad vocem Merll. 104. 1386. 10 juillet. Luccemburg. — Jean, duc de Luxembourg et de Gorlitz et mar- quis de Lusace, reconnaît que c'est de son consentement que Jean de Rodemacher, agissant au nom de Waleran, comte de Ligny et de St.-Paul, a satisfait Claes Spedel de Piermont, conformément à l'arrangement fait devant la justice de Runache; il déclare en son nom et en celui du roi des Romains et de Bohême renoncer à toutes prétentions ultérieures de ce chef. Signé Wolff cancell. per dom. H. senescallus. Arch. Gouvl. Luxemb. Orig. parch. Sceau tombe. Alfemand. RWP. 105. 1386. (17 octobre). Uf sent Lux avent. — Eyn brieff gegeben von Johanne und Heinrich , beide von Wampach, damit sy erkennent übercomen zu sin, mit Heinrich von Wickeringen, alz von dem gude irs oemen hern Wilhems von Feullen waz zu Burscheit, zu Feulle und zu Warken, oder woe daz gelegen sy, desselven sy sich mit monde und hande enterbt, und den benanten Heinrich und sine erben damit geerbt, und in besesse gesatzt hant. und ist derselve brieff versigelt mit der beider obgenanter Johan und Heinrich von Wampach sigelen, und darzu mit Jehans von Colpach des Jongen, marfoit zu Dickirgen. Arch. Gouvt. Luxemb. Registre du siége des nobles. Année 1470, f. 760. Analyse d'un acte produit en justice. 106. 1386. (22 octobre.) Des maendachs nach der Ellef duesent megede. Prag. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, fait donation au couvent de Clairefontaine de tous ses droits sur la dîme de Hollerich. Arch. Gouvt. Arlon. Cartul. de Clairefontaine f. 20 vr. RWP. 107. 1386. (23 octobre.) Le mardi avant st. Simon et st. Jude. Prague. — Le roi Jean avait accordé à la ville de Luxembourg le droit d'assise sur le vin ; ce même droit fut confirmé à la ville par le duc Wenceslas le 14 mai 1362. Le roi Wenceslas, successeur de son oncle au duché de Luxembourg le leur abandonne derechef par l'acte daté comme ci- dessus, pour subvenir aux besoins de la ville, pour en réparer les murailles, veiller à sa garde et construire de nouveaux bâtiments, s'il était nécessaire. Ce droit se payait par les bour- geois et les cabaretiers. Les ecclésiastiques, les chevaliers, écuyers, nobles et autres gens qui achetaient leurs provisions de vin pour eux-mêmés, en étaient exempts. Bertholet, t. VII, p. 230: Wenceslas ordonna d'agrandir la ville de Luxembourg, et cet
— 32 roi des Romains, ou son frère, le duc Jean, croyaient être lésés par l'obligation qu'ils ont contractée relativement à Hoimbourg et Albe, ils le contenteront en personne, ou en celle de leurs lieutenants du pays de Luxembourg, ainsi que le déciderait le conseil dudit pays. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 271 v'. Allemand. 103. 1386. (9 juillet.) Lunse post Kiliani. — Wenceslaus rex, audita presentatione abba- tissæ et sanctimonialium in Bardenburg in decima de Holdringen, declarat expresse quod ex quo dicta decima ad se a suis prædecessoribus fuerit devoluta, potuerit ipse libere et efficaciter tradere monasterio Munsteriensi prout fecit; vult itaque donationem suam omnino effectum sortiri nisi eam injustam fuisse in judicio ducis competenter demonstraretur, ad quod etiam vult partes audiri. — Voir actes du 6 septembre 1384 et 1386. Coll. Soc. hist. Luxemb. Registre Munster. Analyse renvoie à t. II, f. 233b. Aussi Registre Munster. Ehlingen ad vocem Merll. 104. 1386. 10 juillet. Luccemburg. — Jean, duc de Luxembourg et de Gorlitz et mar- quis de Lusace, reconnaît que c'est de son consentement que Jean de Rodemacher, agissant au nom de Waleran, comte de Ligny et de St.-Paul, a satisfait Claes Spedel de Piermont, conformément à l'arrangement fait devant la justice de Runache; il déclare en son nom et en celui du roi des Romains et de Bohême renoncer à toutes prétentions ultérieures de ce chef. Signé Wolff cancell. per dom. H. senescallus. Arch. Gouvl. Luxemb. Orig. parch. Sceau tombe. Alfemand. RWP. 105. 1386. (17 octobre). Uf sent Lux avent. — Eyn brieff gegeben von Johanne und Heinrich , beide von Wampach, damit sy erkennent übercomen zu sin, mit Heinrich von Wickeringen, alz von dem gude irs oemen hern Wilhems von Feullen waz zu Burscheit, zu Feulle und zu Warken, oder woe daz gelegen sy, desselven sy sich mit monde und hande enterbt, und den benanten Heinrich und sine erben damit geerbt, und in besesse gesatzt hant. und ist derselve brieff versigelt mit der beider obgenanter Johan und Heinrich von Wampach sigelen, und darzu mit Jehans von Colpach des Jongen, marfoit zu Dickirgen. Arch. Gouvt. Luxemb. Registre du siége des nobles. Année 1470, f. 760. Analyse d'un acte produit en justice. 106. 1386. (22 octobre.) Des maendachs nach der Ellef duesent megede. Prag. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, fait donation au couvent de Clairefontaine de tous ses droits sur la dîme de Hollerich. Arch. Gouvt. Arlon. Cartul. de Clairefontaine f. 20 vr. RWP. 107. 1386. (23 octobre.) Le mardi avant st. Simon et st. Jude. Prague. — Le roi Jean avait accordé à la ville de Luxembourg le droit d'assise sur le vin ; ce même droit fut confirmé à la ville par le duc Wenceslas le 14 mai 1362. Le roi Wenceslas, successeur de son oncle au duché de Luxembourg le leur abandonne derechef par l'acte daté comme ci- dessus, pour subvenir aux besoins de la ville, pour en réparer les murailles, veiller à sa garde et construire de nouveaux bâtiments, s'il était nécessaire. Ce droit se payait par les bour- geois et les cabaretiers. Les ecclésiastiques, les chevaliers, écuyers, nobles et autres gens qui achetaient leurs provisions de vin pour eux-mêmés, en étaient exempts. Bertholet, t. VII, p. 230: Wenceslas ordonna d'agrandir la ville de Luxembourg, et cet
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33 — agrandissement fut occasionné par la multitude des habitants, qui se trouvaient trop resserrés dans leurs anciennes bornes. Afin que cette dépense ne surchargeât ni les bourgeois ni la province, il permit de lever à perpétuité le dixième pot de vin qu'on débite en détail dans les cabarets, avec ordre d'en employer le produit aux réparations et entretiens qu'on juge- rait dans la suite nécessaires. Il en fit expédier ses lettres patentes, datées de Prague le mardi avant la st. Simon et st. Jude (23 octobre) 1386, et l'an 1393 on commença l'ouvrage. J'ai marqué ailleurs le premier circuit de la ville de Luxembourg, au temps que le comte Sigefroi la bâtit. Wenceslas en renversa les murailles et combla les fossés, puis il fit con- struire de nouvelles maisons et y pratiqua des rues; il renferma dans cette enceinte le cou- vent des Cordeliers, avec celui des Urbanistes ; il étendit les remparts jusqu'au Limperweg, aujourd'hui (1740) la Porte-Neuve. Arch. ville de Luxemb. Orig. parch. Aussi copie certifiée. Bertholet t. VII. P. just. f. 35. Pierret, t. I, p 405, et t. 11, 219. Pr. t. II, p. 162. Cartul. de 1631. Le décrel de Marie-Thérèse du 28 janvier 1771 concernant la police des poids et mesures de la ville de Luxembourg cile l'octroy accorde à la ville en 1383. Enreg. Cons. Prov. EE. 22. 108. 1386. (30 novembre.) Op sent Andryes dagh. More Coloniensi. — Rumel de He- tzingen reconnait avoir reçu de son seigneur Simon, comte de Spanheym et de Vianden, la somme de dix florins pour un fief de la cour de Pronsfelt. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Sceau manque. Fonds Erasmy. RWP. 109. 1386. (6 décembre.) Op st. Nycholaesdage. — Wilhem von Eydelingen et Claes von Lossingen, échevins à Luxembourg, constatent qu'Agnès, veuve de Jacob du St.-Esprit, Hennekin et Clesgin, ses fils, ont reconnu devoir au commandeur et aux frères de l'Ordre teutonique à Luxembourg et à leurs successeurs, une rente annuelle et perpétuelle de cinq chapons et de trois poules, de leurs biens sis à Merne (Merl) près Luxembourg, et ce à raison d'une somme de vingt florins de Mayence qu'ils en ont reçue. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parchem. Deux sceaux. 110. 1386. 16 décembre. - Eyn brieff gegeben von Johanne herrn Jacobs sone, scheffen zu Arle, da inne er bekent, so wie er guder gewisser scholt schuldich sy herrn Robin, herrn zu Vispach und zu Everlingen, und frauwe Katrynen, siner ewibe, iren erben und helder des brieffs, eyne somme von drien hondert cleyner gulden, dar vur er in ihre hant verlaicht und versetzt hait, allez daz er hatte oder haben moichte in dem dorff, banne und begryff zu Cuchendorff mit syme zubehore. Und ist derselve brief versigelt mit syme und auch der prostien von Arle sigel. Arch. Gouvt. Luxemb. Registre du siège des nobles. Sentence du 16 mars 1469. st. Trev. Analyse p. 783. RWP. 111. 1386. 31 décembre. — Décès de Jeanne, première femme du roi Wenceslas. Pelzel, Geschichte von Böhmen, t. II, p. 283. 112. 1387. — Guerre de Luttange, Hettange et Champion. Chronique de la ville de Metz apud Dom Calmet, Hist. Lorr. t. III. Pr. p. 295: Treize cens quatre vingt et sept, De Metz, abbatirent Hettange Champion et aussi Luttange. Les gens d'armes de par les sept PUBLICATIONS. — XXV‘ (1I°) ANNÉE. 5
33 — agrandissement fut occasionné par la multitude des habitants, qui se trouvaient trop resserrés dans leurs anciennes bornes. Afin que cette dépense ne surchargeât ni les bourgeois ni la province, il permit de lever à perpétuité le dixième pot de vin qu'on débite en détail dans les cabarets, avec ordre d'en employer le produit aux réparations et entretiens qu'on juge- rait dans la suite nécessaires. Il en fit expédier ses lettres patentes, datées de Prague le mardi avant la st. Simon et st. Jude (23 octobre) 1386, et l'an 1393 on commença l'ouvrage. J'ai marqué ailleurs le premier circuit de la ville de Luxembourg, au temps que le comte Sigefroi la bâtit. Wenceslas en renversa les murailles et combla les fossés, puis il fit con- struire de nouvelles maisons et y pratiqua des rues; il renferma dans cette enceinte le cou- vent des Cordeliers, avec celui des Urbanistes ; il étendit les remparts jusqu'au Limperweg, aujourd'hui (1740) la Porte-Neuve. Arch. ville de Luxemb. Orig. parch. Aussi copie certifiée. Bertholet t. VII. P. just. f. 35. Pierret, t. I, p 405, et t. 11, 219. Pr. t. II, p. 162. Cartul. de 1631. Le décrel de Marie-Thérèse du 28 janvier 1771 concernant la police des poids et mesures de la ville de Luxembourg cile l'octroy accorde à la ville en 1383. Enreg. Cons. Prov. EE. 22. 108. 1386. (30 novembre.) Op sent Andryes dagh. More Coloniensi. — Rumel de He- tzingen reconnait avoir reçu de son seigneur Simon, comte de Spanheym et de Vianden, la somme de dix florins pour un fief de la cour de Pronsfelt. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Sceau manque. Fonds Erasmy. RWP. 109. 1386. (6 décembre.) Op st. Nycholaesdage. — Wilhem von Eydelingen et Claes von Lossingen, échevins à Luxembourg, constatent qu'Agnès, veuve de Jacob du St.-Esprit, Hennekin et Clesgin, ses fils, ont reconnu devoir au commandeur et aux frères de l'Ordre teutonique à Luxembourg et à leurs successeurs, une rente annuelle et perpétuelle de cinq chapons et de trois poules, de leurs biens sis à Merne (Merl) près Luxembourg, et ce à raison d'une somme de vingt florins de Mayence qu'ils en ont reçue. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parchem. Deux sceaux. 110. 1386. 16 décembre. - Eyn brieff gegeben von Johanne herrn Jacobs sone, scheffen zu Arle, da inne er bekent, so wie er guder gewisser scholt schuldich sy herrn Robin, herrn zu Vispach und zu Everlingen, und frauwe Katrynen, siner ewibe, iren erben und helder des brieffs, eyne somme von drien hondert cleyner gulden, dar vur er in ihre hant verlaicht und versetzt hait, allez daz er hatte oder haben moichte in dem dorff, banne und begryff zu Cuchendorff mit syme zubehore. Und ist derselve brief versigelt mit syme und auch der prostien von Arle sigel. Arch. Gouvt. Luxemb. Registre du siège des nobles. Sentence du 16 mars 1469. st. Trev. Analyse p. 783. RWP. 111. 1386. 31 décembre. — Décès de Jeanne, première femme du roi Wenceslas. Pelzel, Geschichte von Böhmen, t. II, p. 283. 112. 1387. — Guerre de Luttange, Hettange et Champion. Chronique de la ville de Metz apud Dom Calmet, Hist. Lorr. t. III. Pr. p. 295: Treize cens quatre vingt et sept, De Metz, abbatirent Hettange Champion et aussi Luttange. Les gens d'armes de par les sept PUBLICATIONS. — XXV‘ (1I°) ANNÉE. 5
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34 — 113. 1387. Pouzet vor Buzin. — Wenceslas, roi des Romains, mande au capitaine, gou- verneur (truchsess) du duché de Luxembourg, de laisser suivre le bien de Temmels à l'ordre teutonique. Arch. Coblence. 114. 1387. (18 mars.) Des mondags na den sondage alz man singet Letare in den fa- sten. Norenberg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, dispense Emond de Rudellstorf auquel il avait donné en fief le château de Ruland, de com- paraître à raison de ce bien devant le siège des nobles ou ailleurs. Arch. Gouvt. Luxemb. Registre du siége des nobles, f. 23. (1) 115. 1387. 2 juillet. — Décès du bienheureux Pierre de Luxembourg, à l'âge de 18 ans, moins 18 jours, né au château de Ligny en Barois le 20 juillet 1369, fils de Guy et frère de Waleran , comte de St.-Paul , descendu de la seconde branche des comtes de Luxembourg, à savoir du seigneur de Ligny, frère de Henri II, comte de Luxembourg, morts l'un et l'autre à la bataille de Woeringen le 5 juin 1288 ; il était évêque de Metz et cardinal. Dom Calmet, Hist. de Lorr. t. III, 455 et 459. Chron. du doyen de St.-Thiebault de Metz ibid. t. V. Pr. p. 30. 116. 1387. (13 juillet.) Jour de ste. Marguerite. — Marguerite, abbesse du monastère de Ste.-Claire à Echternach, déclare donner au couvent du St.-Esprit à Luxembourg tout le droit qu'elle a de cense de vin à Wintringen, en la montagne qu'on appelle le Kremer. Arch. Gouvt. Luxemb. Relation du monastère du St.-Esprit. f. 275. Msct. Allemand. 117. 1387. (7 octobre.) Lundi après st. Remy. — Bayre de Lutingen déclare avoir reçu de Velter de Ruserin (Roeser) xiij florins, ye x buschoff vur den gulden. Henri de Bereldingen, beau-frère de Bayre, a mis son sceau. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch, Sceau. 118. 1387, 9 octobre. Donné à Dun. — Robert, duc de Bar, marquis du Pont, approuve la convention faite le 1“ mai 1374 entre le couvent d'Orval d'une part et les seigneurs de la forteresse de Cons (la grand-ville) d'autre part, au sujet de la fourniture d'un chariot par la grange d'Eugny pour le service de la dite forteresse. — Voir approbation de la part du duc Wenceslas de Luxembourg du 26 juin 1374. Arch. Gouvt. Arlon. Cartul. Orval, t. II, 130. 119. 1387. 10 octobre. — Geoffroi V, baron d'Apremont, conclut avec Hue, seigneur d'Autel, chevalier, le traité suivant : Les parties convinrent du mariage de Jeanne d'Apre- (1) Voici le passage qui a trait à cette charte : Darna hat Anthonis von Pallant vurbraicht ein vidimus eins ander brieffs gegeben vou kunig Wenceslaus inhaldend so wie er alz ein herzoch zu Lucc. dem obg. Emonde sulche gnade gedaen habe daz er, sine erben und nacomen von wegen des slosses landez und herlicheit Rulant mit alle syme zubehore vur keyner Ritterrichtesgericht oder sust vur nyemande wer die sin, zu antwert staen, noch zu dage riden sullen noch durffen, me dan alleyne vur dem obgen. kunig, sinen erben, hertzogen zu Luc- cemburg, darumb er in denselven brieve ernstlichen und vestenclich gebudet allen und yclichen amptluden, .... den hern Emont , sine erven und nacomen bie sulchen vors. gnaden zu halden und zu beschirmen. .... Voir acte du 24 juin 1384.
34 — 113. 1387. Pouzet vor Buzin. — Wenceslas, roi des Romains, mande au capitaine, gou- verneur (truchsess) du duché de Luxembourg, de laisser suivre le bien de Temmels à l'ordre teutonique. Arch. Coblence. 114. 1387. (18 mars.) Des mondags na den sondage alz man singet Letare in den fa- sten. Norenberg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, dispense Emond de Rudellstorf auquel il avait donné en fief le château de Ruland, de com- paraître à raison de ce bien devant le siège des nobles ou ailleurs. Arch. Gouvt. Luxemb. Registre du siége des nobles, f. 23. (1) 115. 1387. 2 juillet. — Décès du bienheureux Pierre de Luxembourg, à l'âge de 18 ans, moins 18 jours, né au château de Ligny en Barois le 20 juillet 1369, fils de Guy et frère de Waleran , comte de St.-Paul , descendu de la seconde branche des comtes de Luxembourg, à savoir du seigneur de Ligny, frère de Henri II, comte de Luxembourg, morts l'un et l'autre à la bataille de Woeringen le 5 juin 1288 ; il était évêque de Metz et cardinal. Dom Calmet, Hist. de Lorr. t. III, 455 et 459. Chron. du doyen de St.-Thiebault de Metz ibid. t. V. Pr. p. 30. 116. 1387. (13 juillet.) Jour de ste. Marguerite. — Marguerite, abbesse du monastère de Ste.-Claire à Echternach, déclare donner au couvent du St.-Esprit à Luxembourg tout le droit qu'elle a de cense de vin à Wintringen, en la montagne qu'on appelle le Kremer. Arch. Gouvt. Luxemb. Relation du monastère du St.-Esprit. f. 275. Msct. Allemand. 117. 1387. (7 octobre.) Lundi après st. Remy. — Bayre de Lutingen déclare avoir reçu de Velter de Ruserin (Roeser) xiij florins, ye x buschoff vur den gulden. Henri de Bereldingen, beau-frère de Bayre, a mis son sceau. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch, Sceau. 118. 1387, 9 octobre. Donné à Dun. — Robert, duc de Bar, marquis du Pont, approuve la convention faite le 1“ mai 1374 entre le couvent d'Orval d'une part et les seigneurs de la forteresse de Cons (la grand-ville) d'autre part, au sujet de la fourniture d'un chariot par la grange d'Eugny pour le service de la dite forteresse. — Voir approbation de la part du duc Wenceslas de Luxembourg du 26 juin 1374. Arch. Gouvt. Arlon. Cartul. Orval, t. II, 130. 119. 1387. 10 octobre. — Geoffroi V, baron d'Apremont, conclut avec Hue, seigneur d'Autel, chevalier, le traité suivant : Les parties convinrent du mariage de Jeanne d'Apre- (1) Voici le passage qui a trait à cette charte : Darna hat Anthonis von Pallant vurbraicht ein vidimus eins ander brieffs gegeben vou kunig Wenceslaus inhaldend so wie er alz ein herzoch zu Lucc. dem obg. Emonde sulche gnade gedaen habe daz er, sine erben und nacomen von wegen des slosses landez und herlicheit Rulant mit alle syme zubehore vur keyner Ritterrichtesgericht oder sust vur nyemande wer die sin, zu antwert staen, noch zu dage riden sullen noch durffen, me dan alleyne vur dem obgen. kunig, sinen erben, hertzogen zu Luc- cemburg, darumb er in denselven brieve ernstlichen und vestenclich gebudet allen und yclichen amptluden, .... den hern Emont , sine erven und nacomen bie sulchen vors. gnaden zu halden und zu beschirmen. .... Voir acte du 24 juin 1384.
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33 mont et de Jean d'Autel, leurs enfants, mariage qui devait s'accomplir quand le futur aurait 14 ans, et Jeanne d'Aspremont 11 ans. La baronnie d'Aspremont fut assurée à Jeanne, au préjudice de Gobert, son frère, enfant en minorité. Il fut stipulé que dans le cas où l'un des conjoints viendrait à mourir sans postérité, si Geoffroi d'Apremont et Hue d'Autel n'avaient plus d'enfants dont le mariage pût renouer l'ailiance entre les deux familles, les château, terres et seigneurie d'Aspremont appartiendraient entièrement et héréditairement à Hue d'Autel, père du futur, aux conditions suivantes: 1° de payer toutes les obligations dont cette terre était grevée envers l'empereur, le duc de Luxembourg et la duchesse de Brabant; 2° de payer dans trois ans à partir du jour du décès de l'un des conjoints, soit en la ville de Ste.-Menehould, soit à Buzancy, la somme de 6,000 florins d'or au coin du roi. A défaut de ce paiement, Geoffroi V ou ses hoirs pourraient faire le rachat de ce fief, sans prescription d'époque, moyennant une somme de 6,000 francs payable à Metz. Par une clause expresse de ce traité (il fut fait sous le dedit de 200 marcs d'or, environ 125,000 frs. valeur actuelle) Jean d'Autel, ou à son défaut, Hue, son père, et ses descendants devaient tenir le château et toute la terre d'Aspremont à foi et hommage de Geoffroi V d'Aspremont et de ses hoirs, de manière que ceux-ci fussent toujours vassaux de l'évêché de Metz. Lainé, généalogie des comtes de Briey en Lorraine et en Belgique. Paris 1843, p. 40, qui cite Inven- taire des titres de Lorraine, layette Aspremont, 2, n° 59. Voir 2 décembre 1560. 120. 1387. (27 octobre.) Dess nehesten sontags vur aller heiligen daige. — Diederich, seigneur de Dollendorff, déclare qu'à la demande de Louis de Pilch, il ne portera aucun dommage aux habitants de Crevenich et à leurs biens, durant la présente guerre. Linster, Copybuch, f. 44 v°, appartenant à M. le Dr Neyen de Wiltz. RWP. 121. 1387. 11 novembre. — Johan von Velchperch, abbé de Munster à Luxembourg, et Claus, doyen de la chrétienté de Luxembourg, constatent qu'ils ont vu et lu un acte par le- quel Johan, seigneur de Cranendonck, à Hops et à Sibenborne, a déclaré avoir donné au cou- vent de Mariendal à charge d'anniversaires un cens annuel et perpétuel d'un foudre de vin et de cinq maldres de seigle, à percevoir de ses cens et rentes à Rosport. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Partie d'un sceau. La date de l'acte vidimé n'est pas indiquée. 122. 1387. 12 novembre.—Peter von Contrin, Henkin nu peteih (!) von Lievingen et Hen- kin Bonte, mayeur à Geirlingen, échevins du couvent de Bonnevoie, constatent que Henkin, fils de Diederich dit greve, et Yde, sa femme, ont reconnu avoir vendu à Adam de Girnich et consorts leurs héritages à Girnich pour cent petits florins en or. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux. 123. 1387. 16 novembre. — Symont Yrhel et Pierre bruder, échevins à Echternach, font savoir que Jean de Bydeburch, aussi échevin à Echternach, et Gele, sa femme, ont fait do- nation à l'hospice d'Echternach de divers immeubles. Müller, das Bürgerhospital zu Echternach. Luxemb. 1864. 2e éd. p. 335. 124. (1387. 13 décembre.) 1386. An st. Lucientag. Datum Prag. Des Böhmischen im XXIV° und des Römischen Reiches im XI jahr. — Le roi Wenceslas donne à Cuno, ar- chevêque de Trèves, le traité de paix (Landfrieden) de Westphalie conclu en 1371 le jour de ste. Catherine par le roi Charles IV. Arch. Coblence. Orig. L'acte porte 1386; mais cette date ne cadre pas avec les années des règnes qui indiquent 1387.
33 mont et de Jean d'Autel, leurs enfants, mariage qui devait s'accomplir quand le futur aurait 14 ans, et Jeanne d'Aspremont 11 ans. La baronnie d'Aspremont fut assurée à Jeanne, au préjudice de Gobert, son frère, enfant en minorité. Il fut stipulé que dans le cas où l'un des conjoints viendrait à mourir sans postérité, si Geoffroi d'Apremont et Hue d'Autel n'avaient plus d'enfants dont le mariage pût renouer l'ailiance entre les deux familles, les château, terres et seigneurie d'Aspremont appartiendraient entièrement et héréditairement à Hue d'Autel, père du futur, aux conditions suivantes: 1° de payer toutes les obligations dont cette terre était grevée envers l'empereur, le duc de Luxembourg et la duchesse de Brabant; 2° de payer dans trois ans à partir du jour du décès de l'un des conjoints, soit en la ville de Ste.-Menehould, soit à Buzancy, la somme de 6,000 florins d'or au coin du roi. A défaut de ce paiement, Geoffroi V ou ses hoirs pourraient faire le rachat de ce fief, sans prescription d'époque, moyennant une somme de 6,000 francs payable à Metz. Par une clause expresse de ce traité (il fut fait sous le dedit de 200 marcs d'or, environ 125,000 frs. valeur actuelle) Jean d'Autel, ou à son défaut, Hue, son père, et ses descendants devaient tenir le château et toute la terre d'Aspremont à foi et hommage de Geoffroi V d'Aspremont et de ses hoirs, de manière que ceux-ci fussent toujours vassaux de l'évêché de Metz. Lainé, généalogie des comtes de Briey en Lorraine et en Belgique. Paris 1843, p. 40, qui cite Inven- taire des titres de Lorraine, layette Aspremont, 2, n° 59. Voir 2 décembre 1560. 120. 1387. (27 octobre.) Dess nehesten sontags vur aller heiligen daige. — Diederich, seigneur de Dollendorff, déclare qu'à la demande de Louis de Pilch, il ne portera aucun dommage aux habitants de Crevenich et à leurs biens, durant la présente guerre. Linster, Copybuch, f. 44 v°, appartenant à M. le Dr Neyen de Wiltz. RWP. 121. 1387. 11 novembre. — Johan von Velchperch, abbé de Munster à Luxembourg, et Claus, doyen de la chrétienté de Luxembourg, constatent qu'ils ont vu et lu un acte par le- quel Johan, seigneur de Cranendonck, à Hops et à Sibenborne, a déclaré avoir donné au cou- vent de Mariendal à charge d'anniversaires un cens annuel et perpétuel d'un foudre de vin et de cinq maldres de seigle, à percevoir de ses cens et rentes à Rosport. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Partie d'un sceau. La date de l'acte vidimé n'est pas indiquée. 122. 1387. 12 novembre.—Peter von Contrin, Henkin nu peteih (!) von Lievingen et Hen- kin Bonte, mayeur à Geirlingen, échevins du couvent de Bonnevoie, constatent que Henkin, fils de Diederich dit greve, et Yde, sa femme, ont reconnu avoir vendu à Adam de Girnich et consorts leurs héritages à Girnich pour cent petits florins en or. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux. 123. 1387. 16 novembre. — Symont Yrhel et Pierre bruder, échevins à Echternach, font savoir que Jean de Bydeburch, aussi échevin à Echternach, et Gele, sa femme, ont fait do- nation à l'hospice d'Echternach de divers immeubles. Müller, das Bürgerhospital zu Echternach. Luxemb. 1864. 2e éd. p. 335. 124. (1387. 13 décembre.) 1386. An st. Lucientag. Datum Prag. Des Böhmischen im XXIV° und des Römischen Reiches im XI jahr. — Le roi Wenceslas donne à Cuno, ar- chevêque de Trèves, le traité de paix (Landfrieden) de Westphalie conclu en 1371 le jour de ste. Catherine par le roi Charles IV. Arch. Coblence. Orig. L'acte porte 1386; mais cette date ne cadre pas avec les années des règnes qui indiquent 1387.
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36 — 123. 1387. 16 décembre. Marville. — Les gouvernements du duché de Luxembourg et de Bar font ensemble alliance, pour maintenir la paix et le bon ordre et pour empêcher les voies de faits qui troublent le pays, chacun voulant se faire justice à soi-même par la voie des armes. Il fut donc ordonné que s'il survenait quelque différend entre les hommes et les sujets des deux duchés, ils s'adresseraient aux baillis ou prévôts des lieux, pour en demander justice; et si les différends naissaient entre les seigneurs du pays ou leurs officiers, ils contes- teraient devant des commissaires nommés de la part du duc de Luxembourg et de la part du duc de Bar; que si l'une des parties refusait de comparaître devant les commissaires et de se soumettre à leur jugement, les autres seigneurs prendraient la défense du plaignant et l'aideraient à réduire l'autre au devoir. Les commissaires nommés de la part du duc de Lu- xembourg furent : le sire Hue d'Autel et Marsille, justicier des chevaliers, Thierry Gelé, prévôt d'Yvoix, et Raimond de Colombe, prévôt de Chiny ; et de la part du duc de Bar furent nommés : Messires Simon de Bassompierre, Bastien de Sarcy, Richard des Armoises et George de Serriere, bailli de Si.-Mihiel ; lesquels devaient tenir leurs journées quand il leur plairait, une fois au pays de Luxembourg et une autre fois dans les terres du duc de Bar, situées en deçà de la Meuse. Ce traité fut passé entre les conseillers des deux ducs, au lieu de Marville le 16 décembre 1387, et le tout devait être ratifié par les ducs de Luxembourg et de Bar, dans l'octave de la prochaine Chandeleur, dans une assemblée qu'ils devaient tenir au même lieu de Marville. Dom Calmet, Hist. Lorr. t. III, p. 401. t. II. Pr. p. 768. Lunig, Cod. germ. dipl. t. II, p. 1634. Voir Jeantin, Manuel de la Meuse, p. 1277. Bertholet, 1 VII, p. 150. P. just. 36. 126. 1387. 16 décembre. Donné à Marville..— Lettres de Henri Pflug, gouverneur du comté (sic) de Luxembourg, contenant que, suivant le traité et accord naguère fait entre monseigneur le duc de Bar, d'une part, et le roi des Romains et de Bohême, d'autre part, par lequel le duc de Bar, en mettant son sceau aux lettres d'acquisition faite par le feu duc de Luxembourg, du comté de Chiny, a été convenu que ledit roi des Romains donnerait ses lettres au duc de Bar, faisant mention qu'il reconnaît tenir le comté de Chiny du duc de Bar en la manière qu'il appartient et le fief le désire. Scellé d'un petit sceau qui est cassé. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. Série III, t. X, p. 132. Brux. 1868. 127. 1388. — Les Luxembourgeois font des prisonniers à Gorse. Ces prisonniers sont conduits à Thionville et à Luxembourg. Exécution de Michel Ardenois devant l'église St.- Michel à Luxembourg. Comptes ville de Luxembourg : a. 1388. 1t. do der joncker von Blaemont und dy ander ge- vangin von Gors zu Luccemb. inquamen und tzille gewonnen. do bat der richter herrn von Florchingen vmb j. knecht zu ligen, der dye gevangen geleyte bis zu Brustorff. do schenckt der rychter dem knechte xxxiij gr. — It. geven Thilgen von Mondorff der dem gevangen von Gors zessin (zu essen) haet geven von j. gantzin jair, vij wochin , und iiij dage, ye des dages j. gros, macht xlj. guld. vij gros. — It. is ze wissen das wir den gevangen von Gors, der im groissen tourn gevangin lach an hueffin (anfingen) zessin zu geben off st. Johans avent baptisten. der vertzeert hat bintz im off duse tzyt urkontz Thisgins des budels der hime alle dage tzessin hait gedragen von c. und lx. dagen buitz uff ste. Endersdach, yedes dages j. gr. machte xvj. guld. — It. geven dem rychter zu paffenfassennaicht (dominica Esto
36 — 123. 1387. 16 décembre. Marville. — Les gouvernements du duché de Luxembourg et de Bar font ensemble alliance, pour maintenir la paix et le bon ordre et pour empêcher les voies de faits qui troublent le pays, chacun voulant se faire justice à soi-même par la voie des armes. Il fut donc ordonné que s'il survenait quelque différend entre les hommes et les sujets des deux duchés, ils s'adresseraient aux baillis ou prévôts des lieux, pour en demander justice; et si les différends naissaient entre les seigneurs du pays ou leurs officiers, ils contes- teraient devant des commissaires nommés de la part du duc de Luxembourg et de la part du duc de Bar; que si l'une des parties refusait de comparaître devant les commissaires et de se soumettre à leur jugement, les autres seigneurs prendraient la défense du plaignant et l'aideraient à réduire l'autre au devoir. Les commissaires nommés de la part du duc de Lu- xembourg furent : le sire Hue d'Autel et Marsille, justicier des chevaliers, Thierry Gelé, prévôt d'Yvoix, et Raimond de Colombe, prévôt de Chiny ; et de la part du duc de Bar furent nommés : Messires Simon de Bassompierre, Bastien de Sarcy, Richard des Armoises et George de Serriere, bailli de Si.-Mihiel ; lesquels devaient tenir leurs journées quand il leur plairait, une fois au pays de Luxembourg et une autre fois dans les terres du duc de Bar, situées en deçà de la Meuse. Ce traité fut passé entre les conseillers des deux ducs, au lieu de Marville le 16 décembre 1387, et le tout devait être ratifié par les ducs de Luxembourg et de Bar, dans l'octave de la prochaine Chandeleur, dans une assemblée qu'ils devaient tenir au même lieu de Marville. Dom Calmet, Hist. Lorr. t. III, p. 401. t. II. Pr. p. 768. Lunig, Cod. germ. dipl. t. II, p. 1634. Voir Jeantin, Manuel de la Meuse, p. 1277. Bertholet, 1 VII, p. 150. P. just. 36. 126. 1387. 16 décembre. Donné à Marville..— Lettres de Henri Pflug, gouverneur du comté (sic) de Luxembourg, contenant que, suivant le traité et accord naguère fait entre monseigneur le duc de Bar, d'une part, et le roi des Romains et de Bohême, d'autre part, par lequel le duc de Bar, en mettant son sceau aux lettres d'acquisition faite par le feu duc de Luxembourg, du comté de Chiny, a été convenu que ledit roi des Romains donnerait ses lettres au duc de Bar, faisant mention qu'il reconnaît tenir le comté de Chiny du duc de Bar en la manière qu'il appartient et le fief le désire. Scellé d'un petit sceau qui est cassé. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. Série III, t. X, p. 132. Brux. 1868. 127. 1388. — Les Luxembourgeois font des prisonniers à Gorse. Ces prisonniers sont conduits à Thionville et à Luxembourg. Exécution de Michel Ardenois devant l'église St.- Michel à Luxembourg. Comptes ville de Luxembourg : a. 1388. 1t. do der joncker von Blaemont und dy ander ge- vangin von Gors zu Luccemb. inquamen und tzille gewonnen. do bat der richter herrn von Florchingen vmb j. knecht zu ligen, der dye gevangen geleyte bis zu Brustorff. do schenckt der rychter dem knechte xxxiij gr. — It. geven Thilgen von Mondorff der dem gevangen von Gors zessin (zu essen) haet geven von j. gantzin jair, vij wochin , und iiij dage, ye des dages j. gros, macht xlj. guld. vij gros. — It. is ze wissen das wir den gevangen von Gors, der im groissen tourn gevangin lach an hueffin (anfingen) zessin zu geben off st. Johans avent baptisten. der vertzeert hat bintz im off duse tzyt urkontz Thisgins des budels der hime alle dage tzessin hait gedragen von c. und lx. dagen buitz uff ste. Endersdach, yedes dages j. gr. machte xvj. guld. — It. geven dem rychter zu paffenfassennaicht (dominica Esto
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37 — mihi ou dimanche du carnaval ; Haltaus cal.), do er zu Dydenhoven gerydden was, nae den gevangen die zu Gors gevangen wurden xj guld. iiij gros. — It. geven Arnolt dem schriver van briven an die stade zu schriven , als von der reisigen gesellen wegin dy op den liff ge- vangen lagen xxxiij. gr. — It. geven dem schulepper (savetier) der dieselve brieve droech an dye weltsche stedde von geheisse des rychters. — It. geven eyme andern boddin der der- selver brieve droech zu Echternachin, zu Dyckirchin und zu Bydeburch, xvj gr. — It. geven umb grun was die vurs. brieve mydde zu besigelen, ij gr. — It. geven von geheisse des rychters, do men Johanne Ardennois sin heufft afsloech vur ste Michelskirche des dinsdags na Invocavit, den geselle die up den muren an ste Joists velde stoenden und hueten x gr. — It. betzaelt van geheisse des rychters dy die scheffen vertzeerdin da der aldeprost van Behem komen was in der pelmenwochin, vij gulden. — Il. geven her Barthelmes von Stssin vur ij swe. guldin dy er Thoingin (Anton) des drossatzen diener gaff, von der botschafft dat ryders soen gevangen was, vi g. ix gr. — 1t. geven do der rychter die gevangen zu Florchingen liverde, die zu Gors gevangen warin, da bat er gesellen zu Dydenhoven mit hime zu ryden, und bezalde vur sich und sine gesellen vj gulden v gr. — It. geven eyme knechte den der rychter von Dydenhoven sante zu buse zu vernemen, wanne die gevangen von Luccemb. in gevencknisse sulden komen, want der drossard nyt uytlendich was, xvj gr. — Il est a re- gretter qu'on ne sache pas l'occasion de cette expédition vers Gorse et d'autres détails. 128. 1388. (26 février.) Mercredi après st. Mathias. Prague. — Wenceslas, roi des Ro- mains et de Bohême, mande aux prélats, comtes, seigneurs, chevaliers, écuyers, châtelains, échevins, bourgeois et à tous ses sujets ecclésiastiques et civils, tant des pays roman que allemand de son duché de Luxembourg, qu'il a cédé celui-ci à Josse, marquis de Moravie, son neveu (Josse était fils de Jean, marquis de Moravie, frère de l'empereur Charles IV), et qu'ils devront prêter obéissance à Huart d'Autel, sénéchal du pays de Luxembourg, pour lui et pour Josse. Wyr Wentzlaw, von Gottes gnaden romischer kunig zu allen zeiten merer des reichs und kunig zu Behem, entbieten allen prelaten, graven, herrn, freyen rittern, knechten, ampt- luthen, mannen, burgmannen, seelen, schepfen, burgeren und allen unseren getrewen und undertanen geistlichen unnd weltlichen in welischen und deutschen landen unseres hert- zogtumbs zu Lutzemburg, in welchen adel weren undt wirden die sein, vnsse gnade unnd alles gutlichen getrewen, wan wir dem hochgebornen Josten, margraven zu Meherren und unserem lieben vetteren und fürsten die lande und hertzogthumb zu Lutzemburg verschrie- ben unnd eingegeben haben, als das usswiesen andere unsere majestät brieve die wir im darüber gegeben haben, darumb so gebietten wir ewren trewen ernstlichen unnd vestiglichen mit diesem brieve unnd wollen dass ir dem edlen Hubarten von Eltern, trucksessen des hertzogtumbs zu Lutzemburg, unserem lieben getrewen von desselben unseres vetters wegen unnd in seinem namen gehorsam , underthenien unnd getrewen sein sollent, unnd auch an in unnd nymanden anders haldet, also lange bis dass der egenanten unsers vetters selber zu lande kommet etsetzen euch dawieder nicht in deyneweiss. Mit urkund des brieves ver- sigelt mit unsern kuniglichen majestät insigel, geben zu Prage nach Christi geburt dreyzehen hondert jare unnd darnach in dem acht unnd achtzigisten jare des mitwoches nach sanct Mathiastage, unser reiche des romischen in dem funff unnd zwentzigsten unnd des Bömischen in dem zwelften jare. — Pierret. Hist. de Luxemb. t. I, p. 396. 406. Preuves 11, 220.
37 — mihi ou dimanche du carnaval ; Haltaus cal.), do er zu Dydenhoven gerydden was, nae den gevangen die zu Gors gevangen wurden xj guld. iiij gros. — It. geven Arnolt dem schriver van briven an die stade zu schriven , als von der reisigen gesellen wegin dy op den liff ge- vangen lagen xxxiij. gr. — It. geven dem schulepper (savetier) der dieselve brieve droech an dye weltsche stedde von geheisse des rychters. — It. geven eyme andern boddin der der- selver brieve droech zu Echternachin, zu Dyckirchin und zu Bydeburch, xvj gr. — It. geven umb grun was die vurs. brieve mydde zu besigelen, ij gr. — It. geven von geheisse des rychters, do men Johanne Ardennois sin heufft afsloech vur ste Michelskirche des dinsdags na Invocavit, den geselle die up den muren an ste Joists velde stoenden und hueten x gr. — It. betzaelt van geheisse des rychters dy die scheffen vertzeerdin da der aldeprost van Behem komen was in der pelmenwochin, vij gulden. — Il. geven her Barthelmes von Stssin vur ij swe. guldin dy er Thoingin (Anton) des drossatzen diener gaff, von der botschafft dat ryders soen gevangen was, vi g. ix gr. — 1t. geven do der rychter die gevangen zu Florchingen liverde, die zu Gors gevangen warin, da bat er gesellen zu Dydenhoven mit hime zu ryden, und bezalde vur sich und sine gesellen vj gulden v gr. — It. geven eyme knechte den der rychter von Dydenhoven sante zu buse zu vernemen, wanne die gevangen von Luccemb. in gevencknisse sulden komen, want der drossard nyt uytlendich was, xvj gr. — Il est a re- gretter qu'on ne sache pas l'occasion de cette expédition vers Gorse et d'autres détails. 128. 1388. (26 février.) Mercredi après st. Mathias. Prague. — Wenceslas, roi des Ro- mains et de Bohême, mande aux prélats, comtes, seigneurs, chevaliers, écuyers, châtelains, échevins, bourgeois et à tous ses sujets ecclésiastiques et civils, tant des pays roman que allemand de son duché de Luxembourg, qu'il a cédé celui-ci à Josse, marquis de Moravie, son neveu (Josse était fils de Jean, marquis de Moravie, frère de l'empereur Charles IV), et qu'ils devront prêter obéissance à Huart d'Autel, sénéchal du pays de Luxembourg, pour lui et pour Josse. Wyr Wentzlaw, von Gottes gnaden romischer kunig zu allen zeiten merer des reichs und kunig zu Behem, entbieten allen prelaten, graven, herrn, freyen rittern, knechten, ampt- luthen, mannen, burgmannen, seelen, schepfen, burgeren und allen unseren getrewen und undertanen geistlichen unnd weltlichen in welischen und deutschen landen unseres hert- zogtumbs zu Lutzemburg, in welchen adel weren undt wirden die sein, vnsse gnade unnd alles gutlichen getrewen, wan wir dem hochgebornen Josten, margraven zu Meherren und unserem lieben vetteren und fürsten die lande und hertzogthumb zu Lutzemburg verschrie- ben unnd eingegeben haben, als das usswiesen andere unsere majestät brieve die wir im darüber gegeben haben, darumb so gebietten wir ewren trewen ernstlichen unnd vestiglichen mit diesem brieve unnd wollen dass ir dem edlen Hubarten von Eltern, trucksessen des hertzogtumbs zu Lutzemburg, unserem lieben getrewen von desselben unseres vetters wegen unnd in seinem namen gehorsam , underthenien unnd getrewen sein sollent, unnd auch an in unnd nymanden anders haldet, also lange bis dass der egenanten unsers vetters selber zu lande kommet etsetzen euch dawieder nicht in deyneweiss. Mit urkund des brieves ver- sigelt mit unsern kuniglichen majestät insigel, geben zu Prage nach Christi geburt dreyzehen hondert jare unnd darnach in dem acht unnd achtzigisten jare des mitwoches nach sanct Mathiastage, unser reiche des romischen in dem funff unnd zwentzigsten unnd des Bömischen in dem zwelften jare. — Pierret. Hist. de Luxemb. t. I, p. 396. 406. Preuves 11, 220.
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38 — Bertholet, t. VII, p. 160 : Le roi Wenceslas se trouvant apparemment en besoin d'argent, transporta en 1388 le duché de Luxembourg et le comté de Chiny avec l'advocatie d'Alsace à Josse de Luxembourg, marquis de Moravie et fils de Jean de Luxembourg, son oncle. Ce transport fut fait à titre d'engagère et à grâce de rachat, pour une somme que je ne saurais déterminer, puisque je n'en ai point vu l'acte... En conséquence de ce transport, il adressa une lettre circulaire à ses nobles vassaux et aux magistrats des villes du duché de Luxembourg et du comté de Chiny pour le leur notifier, leur ordonnant de lui obéir comme à lui-même. Cependant ce transport ne fut pas un obstacle à ce que ce prince ne conservât toujours une certaine part au gouvernement, sans doute en vertu de la réserve qu'il s'en était faite par le contrat d'engagère. Ce fait est si avéré, que nous lisons qu'il conféra les unes et les autres des charges principales et qu'en 1393 il confirma les priviléges des Luxembourgeois. Art de vérifier les dates, t. III, 124 : L'an 1388 le besoin d'argent détermina le roi Wen- ceslas à transporter le duché de Luxembourg avec le comté de Chiny et l'avouerie d'Alsace, par forme d'engagement, à Josse de Luxembourg, son cousin, marquis de Moravie. Mais il parait qu'en faisant ce transport, il se réserva quelque part au gouvernement. Josse prit la même année possession des dits pays. 129. 1388. (8 mars n. st.) Dominica qua cantatur in ecclesia Dei Letare Jherusalem. — Huwart, seigneur d'Autel, drossatz du duché de Luxembourg, déclare qu'une maison sise à Echternach et appartenant à Henkin schaffraitzson, convaincu de meurtre, est échue à Wenceslas , roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, par droit de confisca- tion ; il abandonne cet immeuble pour Dieu et en aumône aux enfants du dit Henkin pour en disposer à leur gré. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau bien conservé. RWP. 130. 1388. 15 avril. — Otte, seigneur d'Arkel , et Jean d'Arkel, seigneur de Haghestein, de Pierrepont et de la terre de Malisnes, font connaître que Richiers de Lus, prévôt de Mar- ville et de St.-Mard, a arrêté Sigher, fils de Florens Zwindrecht, jadis prévôt et châtelain de Pierrepont pour avoir porté un coup de lance sur la tête, à Arency, à un sergeant du roi des Romains et qu'il l'a livré entre les mains de Huwars, seigneur d'Auteil, sénéchal de la du- chié de Luccembourg. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1346, f. 30. St.-Génois, Mon. anc. t. II, p. 5. 131. 1388. 4 mai. — Godefrins d'Atrin et Jean Pirot, son frère, demeurant à Okire, dé- clarent avoir fait leur paix avec Symon, comte de Spanheim et de Vianden, à cause et occoison del chevauchie et mefact de prisonnaige et de toutes autres travers faits par le dit Godefrins au comté. Il promet de ne lui porter aucun dommage à l'avenir, ni à lui, ni à ses successeurs. Il promet de plus de faire pèlerinage à St.-lacques à Galis (Galicie) pour expier ses torts et d'apporter certaines lettres ainsi que accoustumeit est que Jay le dit pelerinage accomplit. Sceau de petit Jehan de Hodier, homme de son lignage. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau tombé. 132. 1388. 20 mai. — Traité de paix de Gerard de Blankenheim, seigneur de Castel et de Geroltzheim, et de Pierre, seigneur de Cronenberg et de Nuwebourg, avec les Messins
38 — Bertholet, t. VII, p. 160 : Le roi Wenceslas se trouvant apparemment en besoin d'argent, transporta en 1388 le duché de Luxembourg et le comté de Chiny avec l'advocatie d'Alsace à Josse de Luxembourg, marquis de Moravie et fils de Jean de Luxembourg, son oncle. Ce transport fut fait à titre d'engagère et à grâce de rachat, pour une somme que je ne saurais déterminer, puisque je n'en ai point vu l'acte... En conséquence de ce transport, il adressa une lettre circulaire à ses nobles vassaux et aux magistrats des villes du duché de Luxembourg et du comté de Chiny pour le leur notifier, leur ordonnant de lui obéir comme à lui-même. Cependant ce transport ne fut pas un obstacle à ce que ce prince ne conservât toujours une certaine part au gouvernement, sans doute en vertu de la réserve qu'il s'en était faite par le contrat d'engagère. Ce fait est si avéré, que nous lisons qu'il conféra les unes et les autres des charges principales et qu'en 1393 il confirma les priviléges des Luxembourgeois. Art de vérifier les dates, t. III, 124 : L'an 1388 le besoin d'argent détermina le roi Wen- ceslas à transporter le duché de Luxembourg avec le comté de Chiny et l'avouerie d'Alsace, par forme d'engagement, à Josse de Luxembourg, son cousin, marquis de Moravie. Mais il parait qu'en faisant ce transport, il se réserva quelque part au gouvernement. Josse prit la même année possession des dits pays. 129. 1388. (8 mars n. st.) Dominica qua cantatur in ecclesia Dei Letare Jherusalem. — Huwart, seigneur d'Autel, drossatz du duché de Luxembourg, déclare qu'une maison sise à Echternach et appartenant à Henkin schaffraitzson, convaincu de meurtre, est échue à Wenceslas , roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, par droit de confisca- tion ; il abandonne cet immeuble pour Dieu et en aumône aux enfants du dit Henkin pour en disposer à leur gré. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau bien conservé. RWP. 130. 1388. 15 avril. — Otte, seigneur d'Arkel , et Jean d'Arkel, seigneur de Haghestein, de Pierrepont et de la terre de Malisnes, font connaître que Richiers de Lus, prévôt de Mar- ville et de St.-Mard, a arrêté Sigher, fils de Florens Zwindrecht, jadis prévôt et châtelain de Pierrepont pour avoir porté un coup de lance sur la tête, à Arency, à un sergeant du roi des Romains et qu'il l'a livré entre les mains de Huwars, seigneur d'Auteil, sénéchal de la du- chié de Luccembourg. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1346, f. 30. St.-Génois, Mon. anc. t. II, p. 5. 131. 1388. 4 mai. — Godefrins d'Atrin et Jean Pirot, son frère, demeurant à Okire, dé- clarent avoir fait leur paix avec Symon, comte de Spanheim et de Vianden, à cause et occoison del chevauchie et mefact de prisonnaige et de toutes autres travers faits par le dit Godefrins au comté. Il promet de ne lui porter aucun dommage à l'avenir, ni à lui, ni à ses successeurs. Il promet de plus de faire pèlerinage à St.-lacques à Galis (Galicie) pour expier ses torts et d'apporter certaines lettres ainsi que accoustumeit est que Jay le dit pelerinage accomplit. Sceau de petit Jehan de Hodier, homme de son lignage. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau tombé. 132. 1388. 20 mai. — Traité de paix de Gerard de Blankenheim, seigneur de Castel et de Geroltzheim, et de Pierre, seigneur de Cronenberg et de Nuwebourg, avec les Messins
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39 — à qui ils avaient déciaré la guerre; le premier au sujet de quelques dommages qu'ils lui avaient faits à Fleury et dans quelques autres villages; le second, parce qu'ils avaient sou- levé contre lui et protégé les chanoines et tout le clergé, à qui il répêtait une somme à lui due par l'évêché. Hist. gén. de Metz par des religieux Bénédictins, t. IV. Pr. p. 374. Analyse. 133. (1388? 22 mai). a. 1380 auf sant Helena. Wenceslas, roi des Romains et de Bo� hême, duc de Luxembourg, décide par l'organe de son conseil à Luxembourg, dans un pro- cès entre le prévôt, homme féodal et ses officiers d'Arlon, d'une part, et le couvent de Clairefontaine, d'autre part, que celui-ci a droit, en vertu de ses priviléges, de prendre du bois dans la forêt domaniale de Hassel, près de Bekerich, et ordonne aux premiers de laisser suivre au couvent le bois qu'il y avait coupé. Wir Wenceslaus, von Gotz gnaden romscher konig zu allen zeiten merer des Reiches, konig zu Behem und herzog zu Luzemburg, bekennen und thun kont und offenbar mit diesem brive allen die in sehen oder horen lessen wie das sich schpan und missel erhoben vor uns und unserem rathe zu Luzemburg, zu einem deill zuwischent unserem probstman und unseren ambtluthen von Arle und die erwerdigen une geistliche frauwen von Zinsberg (?) abtissen zu Bartenberg by Arle gelegen, des anderen deils , wegent gewisse hobe zu Heiche- longen gelegen, so genantem closter zo gehorich, weliger hove wille jaren werfallen gelegen, und keine wegen gehandthabet worden. Da aber nun egenantes closter selben hobe wolte gebouwen, hat egenante abtissin bauw holtz in unserem hogwalde zu Hassel duhn abhauwen und ihre leude von Beckerich gebote mit ihren wage egenantes hols auf die bauw platze zu furen, welige wagen unser probstman und amptleude von Arle ahn duhn griffen als het egenantes closter selbes hols ohne recht dhun hauwen. Angesehen das genantes closter in inerdinglichen jahren kein holtz in unserem egesagten wald genossen und das auch egenantes closter seine eigene buschen hate, auch ihren brand und bauw holtz in unserem buchen zu Eissen vor ihr closter und ihre hove hatten. Worauf dan auch fur stende abtissen ihre rede gedahn und gesagt das si einge dag land buschen hetten mit dis eligen unsere furfaren ihres closter begnadet hetten nicht vor ihre brand und bauholtz, sondern om dan und wan einige feunig (?) zu losen zom underhalt ihres closter und ihrer kirchen diser landen und abdrag andren notdurften ; auch hat sy gezeigt kraftige brieffe, hantvesten und privilegia so von unseren vorfaren gesiggelet waren, durch welige sy egenantes closter mit villen gnaden und privilegia begabet haben, zu welligen gaben der genos des bauw und brend holtz egen. closter gantzlich ge..t und zu ewigen dagen versprochen und erffelig uverdragen worden. Auch hat die heilige eirw. durch unterschiden pressulen (?) vor zeitten aber solliche gaben ihre anspruch gedahn und selbe als geistliche erbschafften egn. closter zo geschrieben und verloft, ursach diesem alles wolbetragt und mit gudem rat uberlegt, duhn wir in obstender sagen recht sprechen vor uns und unsere nachkommen dund kunt jedermanniglich das for genantes closter mit recht holtz in unserem wald zu Hassel gehauwen und befelen unserem probstman und amptleuden zu Arle durch unsere konigele magt das sie das abgehauwene holtz in Eil mussen folgen lassen, liben und gefallen egenantes closter. Auch verbiten wir in selber unserer magt in den hernachkommenden zeitten jeder menniglig egen. closter auf keine wege zu turbiren noch auf keinige wege zu verhinderen, sonderen ihre nissung in unseren walderen lassen lingen (?) und folgen nach inhalt ihrer uns aufgelegten briffen. Auch
39 — à qui ils avaient déciaré la guerre; le premier au sujet de quelques dommages qu'ils lui avaient faits à Fleury et dans quelques autres villages; le second, parce qu'ils avaient sou- levé contre lui et protégé les chanoines et tout le clergé, à qui il répêtait une somme à lui due par l'évêché. Hist. gén. de Metz par des religieux Bénédictins, t. IV. Pr. p. 374. Analyse. 133. (1388? 22 mai). a. 1380 auf sant Helena. Wenceslas, roi des Romains et de Bo� hême, duc de Luxembourg, décide par l'organe de son conseil à Luxembourg, dans un pro- cès entre le prévôt, homme féodal et ses officiers d'Arlon, d'une part, et le couvent de Clairefontaine, d'autre part, que celui-ci a droit, en vertu de ses priviléges, de prendre du bois dans la forêt domaniale de Hassel, près de Bekerich, et ordonne aux premiers de laisser suivre au couvent le bois qu'il y avait coupé. Wir Wenceslaus, von Gotz gnaden romscher konig zu allen zeiten merer des Reiches, konig zu Behem und herzog zu Luzemburg, bekennen und thun kont und offenbar mit diesem brive allen die in sehen oder horen lessen wie das sich schpan und missel erhoben vor uns und unserem rathe zu Luzemburg, zu einem deill zuwischent unserem probstman und unseren ambtluthen von Arle und die erwerdigen une geistliche frauwen von Zinsberg (?) abtissen zu Bartenberg by Arle gelegen, des anderen deils , wegent gewisse hobe zu Heiche- longen gelegen, so genantem closter zo gehorich, weliger hove wille jaren werfallen gelegen, und keine wegen gehandthabet worden. Da aber nun egenantes closter selben hobe wolte gebouwen, hat egenante abtissin bauw holtz in unserem hogwalde zu Hassel duhn abhauwen und ihre leude von Beckerich gebote mit ihren wage egenantes hols auf die bauw platze zu furen, welige wagen unser probstman und amptleude von Arle ahn duhn griffen als het egenantes closter selbes hols ohne recht dhun hauwen. Angesehen das genantes closter in inerdinglichen jahren kein holtz in unserem egesagten wald genossen und das auch egenantes closter seine eigene buschen hate, auch ihren brand und bauw holtz in unserem buchen zu Eissen vor ihr closter und ihre hove hatten. Worauf dan auch fur stende abtissen ihre rede gedahn und gesagt das si einge dag land buschen hetten mit dis eligen unsere furfaren ihres closter begnadet hetten nicht vor ihre brand und bauholtz, sondern om dan und wan einige feunig (?) zu losen zom underhalt ihres closter und ihrer kirchen diser landen und abdrag andren notdurften ; auch hat sy gezeigt kraftige brieffe, hantvesten und privilegia so von unseren vorfaren gesiggelet waren, durch welige sy egenantes closter mit villen gnaden und privilegia begabet haben, zu welligen gaben der genos des bauw und brend holtz egen. closter gantzlich ge..t und zu ewigen dagen versprochen und erffelig uverdragen worden. Auch hat die heilige eirw. durch unterschiden pressulen (?) vor zeitten aber solliche gaben ihre anspruch gedahn und selbe als geistliche erbschafften egn. closter zo geschrieben und verloft, ursach diesem alles wolbetragt und mit gudem rat uberlegt, duhn wir in obstender sagen recht sprechen vor uns und unsere nachkommen dund kunt jedermanniglich das for genantes closter mit recht holtz in unserem wald zu Hassel gehauwen und befelen unserem probstman und amptleuden zu Arle durch unsere konigele magt das sie das abgehauwene holtz in Eil mussen folgen lassen, liben und gefallen egenantes closter. Auch verbiten wir in selber unserer magt in den hernachkommenden zeitten jeder menniglig egen. closter auf keine wege zu turbiren noch auf keinige wege zu verhinderen, sonderen ihre nissung in unseren walderen lassen lingen (?) und folgen nach inhalt ihrer uns aufgelegten briffen. Auch
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40 — befelen wir unseren stattheltren, unseren probsten, unseren kelneren fuerten und anderen treuen vorgen. abtissin und closter in ihren vorstenden rechten und nutzen in unseren wæl- deren zu hant haben und zu beschutzen, und nicht gestatten einige widerrede noch verhin- dernus. disen unseren konigeligen befellen zu bekraeftigen han wir unseren konigelichen sigel auf diesen brief gehangt, im jar nach Christus geburt dreitzehnhundert und achtzg jar auf sant Helena. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau. Mauvaise écriture quoiqu'assez lisible. — OBSERV. La date est écrite en toutes lettres : drutzen hundert und achtzg jar. Mais cette date est évidemment erronée. Wenceslas, roi des Romains n'est devenu duc de Luxembourg que par le décès de Wenceslas, époux de Jeanne de Brabant, † à Luxembourg le 8 décembre 1383. L'acte serait donc à placer entre le commen- cement de l'année 1384 jusqu'à la fin de l'année 1389. Il est à remarquer qu'au dos est aussi écrit 1380, mais le dernier chiffre a été placé en surcharge sur un 3, ce qui ne peut pas être non plus la date. 134. 1388. (24 juin.) Ipso S. Johannis Baptistæ. — Joannes dominus in Hondelingen, Elsaque, conjuges, vendunt pro summa 100 flor. antiquorum et 80 alborum denariorum Domino Nicolao Decano et pastori apud S. Nicolaum Luxemburgi censum annuum quinque veterum florenorum et 12 caponum et 1. gallinæ super diversis domibus Luxemburgi et aliis bonis specificatis in litteris sub sigillis dominorum scabinorum Luxemburgen. Vel tres florenos pro altari S. Mariæ Magdalenæ et reliqua pro altari omnium sanctorum in monas- terio Munsteriensi. Coil. Soc. hist. Luxemb. Registre Munster n° 6. Analyse renvoie à t. II, f. 20b. 135. 1388. 29 juin.—Le roi Wenceslas concède à Juta, veuve de Louis de Machern, le droit de construire un moulin à Grevenmacher et de prendre l'eau nécessaire à cet effet. Knaf, Hist. de Grevenmacher, p. 54. Note. 136. (1388? 13 juillet.) Montag an S. Kilianstag unser Reiche des behemschen in dem fünfzehnten (lisez: 25) und des römischen in dem zwölften jaren. geben zu Nuremberg.— Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, mande à Huart d'Autel, sénéchal de Luxem- bourg, de maintenir les couvents de Munster et de Clairefontaine dans leurs droits de pré- lever chacun la moitié de la dime de Hollerich. — OBSERV. Huart d'Autel a été sénéchal de 1384 à 1390. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 233 v°. 137. 1388. (25 juillet.) Au jour de S. Jacques. Datum burgleins. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, ordonne à Conrad von der Sleyden de prêter obéissance à Josse, marquis de Moravie, son cousin et gouverneur (fürsten) de son duché et pays de Luxembourg, qu'il détient à titre d'engagère. — Bertholet, t. VII, p. 160, dit que le roi Wesceslas a adressé des lettres circulaires à ses nobles vassaux et aux magistrats des villes du duché de Luxembourg et comté de Chiny pour leur notifier le transport d'une partie de ses droits à Josse de Moravie, leur ordonnant de lui prêter obéissance. Bertholet ne donne pas ces lettres circulaires. L'acte ci-dessus est sans doute une de ces lettres. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Allemand. 138. 1388. 8 septembre. — Charles, roi de France, arrive à Bastogne à la tête d'une grande armée pour faire la guerre au duc de Juliers. Graves offenses faites par les Hutois
40 — befelen wir unseren stattheltren, unseren probsten, unseren kelneren fuerten und anderen treuen vorgen. abtissin und closter in ihren vorstenden rechten und nutzen in unseren wæl- deren zu hant haben und zu beschutzen, und nicht gestatten einige widerrede noch verhin- dernus. disen unseren konigeligen befellen zu bekraeftigen han wir unseren konigelichen sigel auf diesen brief gehangt, im jar nach Christus geburt dreitzehnhundert und achtzg jar auf sant Helena. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau. Mauvaise écriture quoiqu'assez lisible. — OBSERV. La date est écrite en toutes lettres : drutzen hundert und achtzg jar. Mais cette date est évidemment erronée. Wenceslas, roi des Romains n'est devenu duc de Luxembourg que par le décès de Wenceslas, époux de Jeanne de Brabant, † à Luxembourg le 8 décembre 1383. L'acte serait donc à placer entre le commen- cement de l'année 1384 jusqu'à la fin de l'année 1389. Il est à remarquer qu'au dos est aussi écrit 1380, mais le dernier chiffre a été placé en surcharge sur un 3, ce qui ne peut pas être non plus la date. 134. 1388. (24 juin.) Ipso S. Johannis Baptistæ. — Joannes dominus in Hondelingen, Elsaque, conjuges, vendunt pro summa 100 flor. antiquorum et 80 alborum denariorum Domino Nicolao Decano et pastori apud S. Nicolaum Luxemburgi censum annuum quinque veterum florenorum et 12 caponum et 1. gallinæ super diversis domibus Luxemburgi et aliis bonis specificatis in litteris sub sigillis dominorum scabinorum Luxemburgen. Vel tres florenos pro altari S. Mariæ Magdalenæ et reliqua pro altari omnium sanctorum in monas- terio Munsteriensi. Coil. Soc. hist. Luxemb. Registre Munster n° 6. Analyse renvoie à t. II, f. 20b. 135. 1388. 29 juin.—Le roi Wenceslas concède à Juta, veuve de Louis de Machern, le droit de construire un moulin à Grevenmacher et de prendre l'eau nécessaire à cet effet. Knaf, Hist. de Grevenmacher, p. 54. Note. 136. (1388? 13 juillet.) Montag an S. Kilianstag unser Reiche des behemschen in dem fünfzehnten (lisez: 25) und des römischen in dem zwölften jaren. geben zu Nuremberg.— Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, mande à Huart d'Autel, sénéchal de Luxem- bourg, de maintenir les couvents de Munster et de Clairefontaine dans leurs droits de pré- lever chacun la moitié de la dime de Hollerich. — OBSERV. Huart d'Autel a été sénéchal de 1384 à 1390. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 233 v°. 137. 1388. (25 juillet.) Au jour de S. Jacques. Datum burgleins. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, ordonne à Conrad von der Sleyden de prêter obéissance à Josse, marquis de Moravie, son cousin et gouverneur (fürsten) de son duché et pays de Luxembourg, qu'il détient à titre d'engagère. — Bertholet, t. VII, p. 160, dit que le roi Wesceslas a adressé des lettres circulaires à ses nobles vassaux et aux magistrats des villes du duché de Luxembourg et comté de Chiny pour leur notifier le transport d'une partie de ses droits à Josse de Moravie, leur ordonnant de lui prêter obéissance. Bertholet ne donne pas ces lettres circulaires. L'acte ci-dessus est sans doute une de ces lettres. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Allemand. 138. 1388. 8 septembre. — Charles, roi de France, arrive à Bastogne à la tête d'une grande armée pour faire la guerre au duc de Juliers. Graves offenses faites par les Hutois
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41 à la duchesse Jeanne de Brabant et horribles repressailles. Dommages causés dans la sei- gneurie de Wiltz lors du passage des troupes de France. Chron. Cornelii Zantfliet, apud Martene et Durand, ampl. coll. t. V, p. 333 : Eodem anno (1388), octavà die septembris, Francorum rex Carolus cum innumerabili exercitu et duobus patruis suis ducatus Burgundiæ et Bituricensi venit Bastoniam, quæ est oppidum ducatus Lutzemburgensis, pro tunc spectantis ad ducissam Brabantiæ Johannam, relictam ducis Wenceslai. Quo audito, ducissa descendit ad salutandum eum cum curribus et equitibus numerosis. Cum autem ipsa pervenisset ad oppidum Hoyense, et descendisset de curru, aliquanti tumulenti potatores obtulerunt ducissæ scyphum vel potum suum dicentes: Biba- tis, domina, de potu nostro. Illa respondit non curare potum eorum. Unde illi indignati, præe ebrietate subverterunt currum suum, et pulsabant ad ostium hospitii. Quibus milites et generosi viri, comites ducissæ, fecerunt poni mensam cum ferculis exquisitis. Illis tamen epulantibus, ducissa mandavit primares et consules oppidi, gravem querellam faciens de illatis sibi contumeliis. At consules, ut de scitu vel consensu eorum hujusmodi non proces- sisse testarentur, tres ex illis ebriosis comprehenderunt et linguas eorum præeciderunt, nec his contenti, super bigam ligatos, ad castrum dictum Durbuy, ubi ducissa moram trahebat, transmiserunt, duobusque capita sunt abscissa; tertio quia juvenis erat, ducissa pepercit. — Igitur rex Francorum profectus e terra Lutzemburgensi, intravit terram Juliacensem, quam igne ferroque vastabat. Cartulaire de Wiltz, appartenant à M. le Dr Neyen, f. 87 v° : Dys yst die ainsprache dye ich Johann, here zu Wyltz, rytter, hain ain den hoechgeboren fursten, here von Baer, etc.— Item zu dem eyrsten so wart myr myn sloss und bourch zu Wyltz aingewonnen, und der fleck oder dye fryeheit daer voor gelegen, zu sampt noch vyell dorfferen myr zogehorich, und in myne hocheit Wyltz verbrandt, dessmaels da der koninck von Franckreich über den hyrtzogh von Geldern übertzouch, dat myr und mynen undersassen zu Wyltz schaede über die sechtzehen dausent goltgulden , mehe oder minder, als sich das vynden soll, zor tzyt, da myns obge- genanten gnedigen herren seligen soene von Baer, myr selbst ain und bye waren, und ge- schah mir sulchs aine fede, noch aine eyniche feyndschaft ; anderwerb, so ward myr myn sloss zu Meysenburg aingewonnen von mynen herrn von Baer und den synen in eynen frye- den und eyner sounen , und wart myr das sloss und die fryeheit daselbst onverschult abegebro- chen, und gewisse verderblichen schaden gethain, dat myr auch schade woll ain die xiij dusent golt gulden, mehe oder minder, als sich solches glaublichen zor zytt fynden soll; die obgenante beyde verderbliche schade ich Johan obgen. gesynne aen obgen. herren von Baer myr gekeyrt.... Comptes ville de Luxembourg : a. 1388. It. do der kunig von Frankreich durch das lant von Luccemb. tzouch uff den heirtzogen von Gelre, wart kaufft widder herre Bartholmes von Strassin j. tzentner sweffels , polffer daruz zu machen. Want men des kunigs vurs. besorget was auch vur Luccemburg zu tziehen ; der koste vij. swere guld. dy machent xxiij guld. viij gr. — It. do der kunig von Frankreich tzouch durch das lant von Luccemb. und op den hertzogen von Gelre, wart geven v. mannen dye in herrn Adams Plegin tzynen zu gemurt hant, von v. dagen xxv. gr. — Puis sont indiquées différentes réparations faites aux fortifi- cations de la ville au lymperchstouren, den tourn up judenporte zu versyintzen.... op den ron- PUBLICATIONS. — XXV° (11°) ANNÉE. 6
41 à la duchesse Jeanne de Brabant et horribles repressailles. Dommages causés dans la sei- gneurie de Wiltz lors du passage des troupes de France. Chron. Cornelii Zantfliet, apud Martene et Durand, ampl. coll. t. V, p. 333 : Eodem anno (1388), octavà die septembris, Francorum rex Carolus cum innumerabili exercitu et duobus patruis suis ducatus Burgundiæ et Bituricensi venit Bastoniam, quæ est oppidum ducatus Lutzemburgensis, pro tunc spectantis ad ducissam Brabantiæ Johannam, relictam ducis Wenceslai. Quo audito, ducissa descendit ad salutandum eum cum curribus et equitibus numerosis. Cum autem ipsa pervenisset ad oppidum Hoyense, et descendisset de curru, aliquanti tumulenti potatores obtulerunt ducissæ scyphum vel potum suum dicentes: Biba- tis, domina, de potu nostro. Illa respondit non curare potum eorum. Unde illi indignati, præe ebrietate subverterunt currum suum, et pulsabant ad ostium hospitii. Quibus milites et generosi viri, comites ducissæ, fecerunt poni mensam cum ferculis exquisitis. Illis tamen epulantibus, ducissa mandavit primares et consules oppidi, gravem querellam faciens de illatis sibi contumeliis. At consules, ut de scitu vel consensu eorum hujusmodi non proces- sisse testarentur, tres ex illis ebriosis comprehenderunt et linguas eorum præeciderunt, nec his contenti, super bigam ligatos, ad castrum dictum Durbuy, ubi ducissa moram trahebat, transmiserunt, duobusque capita sunt abscissa; tertio quia juvenis erat, ducissa pepercit. — Igitur rex Francorum profectus e terra Lutzemburgensi, intravit terram Juliacensem, quam igne ferroque vastabat. Cartulaire de Wiltz, appartenant à M. le Dr Neyen, f. 87 v° : Dys yst die ainsprache dye ich Johann, here zu Wyltz, rytter, hain ain den hoechgeboren fursten, here von Baer, etc.— Item zu dem eyrsten so wart myr myn sloss und bourch zu Wyltz aingewonnen, und der fleck oder dye fryeheit daer voor gelegen, zu sampt noch vyell dorfferen myr zogehorich, und in myne hocheit Wyltz verbrandt, dessmaels da der koninck von Franckreich über den hyrtzogh von Geldern übertzouch, dat myr und mynen undersassen zu Wyltz schaede über die sechtzehen dausent goltgulden , mehe oder minder, als sich das vynden soll, zor tzyt, da myns obge- genanten gnedigen herren seligen soene von Baer, myr selbst ain und bye waren, und ge- schah mir sulchs aine fede, noch aine eyniche feyndschaft ; anderwerb, so ward myr myn sloss zu Meysenburg aingewonnen von mynen herrn von Baer und den synen in eynen frye- den und eyner sounen , und wart myr das sloss und die fryeheit daselbst onverschult abegebro- chen, und gewisse verderblichen schaden gethain, dat myr auch schade woll ain die xiij dusent golt gulden, mehe oder minder, als sich solches glaublichen zor zytt fynden soll; die obgenante beyde verderbliche schade ich Johan obgen. gesynne aen obgen. herren von Baer myr gekeyrt.... Comptes ville de Luxembourg : a. 1388. It. do der kunig von Frankreich durch das lant von Luccemb. tzouch uff den heirtzogen von Gelre, wart kaufft widder herre Bartholmes von Strassin j. tzentner sweffels , polffer daruz zu machen. Want men des kunigs vurs. besorget was auch vur Luccemburg zu tziehen ; der koste vij. swere guld. dy machent xxiij guld. viij gr. — It. do der kunig von Frankreich tzouch durch das lant von Luccemb. und op den hertzogen von Gelre, wart geven v. mannen dye in herrn Adams Plegin tzynen zu gemurt hant, von v. dagen xxv. gr. — Puis sont indiquées différentes réparations faites aux fortifi- cations de la ville au lymperchstouren, den tourn up judenporte zu versyintzen.... op den ron- PUBLICATIONS. — XXV° (11°) ANNÉE. 6
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42 den tourn...... von ij tourn in judenporte und St.-Joistporte (déblayée en 1868 et démolie fin 1869). Enfin on fit des provisions d'armes et des préparatifs de défense considérables. — It. do der kunig von Frankreich widder umb von Gelrelant durch das lant von Luccemb. tzouch, wart Welter der vourster (förster) zu Diekirchen gesant zu verstaen so wi der heirt- zoch von Bourgonien mit sime volke hyn wulde tzyhen. do vertzeerde der vurs. Welter mit xij. gr. — It. geven Nyclaes schelknecht von botschaff das er zu Putlingen gangen was, do dy burger von Luccemb. da lagin und suldin lantweronge han helve doen vj. gr. Gesta Trevirorum, ed. Wyttenbach et Müller, t. II, 296 : Insuper in septembri dominus Karolus, rex Franciæ, venit cum magno exercitu et inæstimabili contra ducem Gelriæ, quem proponebat expugnare. De quo exercitu quidam contra dominum Wernherum (archiepisco- pum Trev.) se erigere proposuerunt. Statim dominus Wernherus se eis opponere disposuit, munitiones et castra sui archiepiscopatus munivit cum exercitu militari...... et ita usque ad recessum regis contra suos adversarios viriliter se tenebat. Fasti Limp. § 180 : a. 1389 (lege 1388) zog der König von Frankreich in Teutschland über einen Hertzogen von Jülich, und über den Hertzogen von Geldern.... Auch so hatte der Kö- nig mehr dan tausend hundert reisiger Pferde, also dass man sein Volk achtete an sechs tausend Ritter und Knechte, ausgenommen die Schützen , die er hatte. Und lag der König mit seinem selbst Leib zu Feld mit grosser Gewalt, mit solcher Herrlichkeit und Herrschaft, als bisher an diesem heutigen Tag nie mehr gesehen ward in teutschen Landen, und führte mit ihm Müntzer, die ihm alle Tage Gülden schlugen. L'art de vérifier les dates : L'an 1388 aux mois de septembre et d'octobre, Charles fait une expédition dans le pays de Gueldre. Le roi de France avait l'intention de passer par le Bra- bant; mais les bonnes villes et les chevaliers de ce pays s'y refusèrent absolument. Le duc de Bourgogne engagea le roi à prendre la route des Ardennes. On fut obligé de faire mar- cher en avant 2,300 ouvriers pour faire abattre les arbres, les haies et les taillis dans le pays des Ardennes afin de frayer un passage à cette grande armée et à tous les équipages, où l'on comptait douze mille chariots, sans parler des bêtes de somme. — Barante, Hist. des ducs de Bourgogne, t. III, p. 58. 139. 1388. 11 octobre. Ind. XI. Pontif. Urbani. pape VI. Treviris. — lda de Brücke, veuve de Gobelin de Bubingen, prévôt à Luxembourg, dame de Bubingen et de Dubinfelt, diocèse de Trèves, du consentement de son fils unique, Gobelin de Bubingen et de Nese de Manderscheit, sa femme, vend à la chartreuse de St. Alban près Trèves, une rente an- nuelle de vingt maldres de grains, quod vulgariter weys appellatur, boni, duri et legalis, quod vulgariter dicitur pistergeve, sur ses cens et rentes dans le village de Emmelde, sur la Moselle, pour un prix de 500 florins de Mayence, dont six au marc d'argent. Arch. Coblence. Orig. parch. — 140. 1388. (4 novembre.) Des nesten mitwechens vur sant Martinsdage. — Ein brieff gegeben von here Antelman von Grasswee, ritter, bourchgrave zu Bickenhem , und frauwe Katherine von Homborch, siner ewibe und von Wuber (Wynnemar) von Gymnich, here zu Dudelingen und zu Berpergh, inhalden sowie ir nebe Arnolt, grave zu Homburgh und here zur Veltz und Gennette sine ewyff, hin ein haltscheit irs slosse und herlickeit zu Veltz mit etzlichen renten und gulde dazu gehorende uff gedragen und verkaufft hette, zu Maissen der
42 den tourn...... von ij tourn in judenporte und St.-Joistporte (déblayée en 1868 et démolie fin 1869). Enfin on fit des provisions d'armes et des préparatifs de défense considérables. — It. do der kunig von Frankreich widder umb von Gelrelant durch das lant von Luccemb. tzouch, wart Welter der vourster (förster) zu Diekirchen gesant zu verstaen so wi der heirt- zoch von Bourgonien mit sime volke hyn wulde tzyhen. do vertzeerde der vurs. Welter mit xij. gr. — It. geven Nyclaes schelknecht von botschaff das er zu Putlingen gangen was, do dy burger von Luccemb. da lagin und suldin lantweronge han helve doen vj. gr. Gesta Trevirorum, ed. Wyttenbach et Müller, t. II, 296 : Insuper in septembri dominus Karolus, rex Franciæ, venit cum magno exercitu et inæstimabili contra ducem Gelriæ, quem proponebat expugnare. De quo exercitu quidam contra dominum Wernherum (archiepisco- pum Trev.) se erigere proposuerunt. Statim dominus Wernherus se eis opponere disposuit, munitiones et castra sui archiepiscopatus munivit cum exercitu militari...... et ita usque ad recessum regis contra suos adversarios viriliter se tenebat. Fasti Limp. § 180 : a. 1389 (lege 1388) zog der König von Frankreich in Teutschland über einen Hertzogen von Jülich, und über den Hertzogen von Geldern.... Auch so hatte der Kö- nig mehr dan tausend hundert reisiger Pferde, also dass man sein Volk achtete an sechs tausend Ritter und Knechte, ausgenommen die Schützen , die er hatte. Und lag der König mit seinem selbst Leib zu Feld mit grosser Gewalt, mit solcher Herrlichkeit und Herrschaft, als bisher an diesem heutigen Tag nie mehr gesehen ward in teutschen Landen, und führte mit ihm Müntzer, die ihm alle Tage Gülden schlugen. L'art de vérifier les dates : L'an 1388 aux mois de septembre et d'octobre, Charles fait une expédition dans le pays de Gueldre. Le roi de France avait l'intention de passer par le Bra- bant; mais les bonnes villes et les chevaliers de ce pays s'y refusèrent absolument. Le duc de Bourgogne engagea le roi à prendre la route des Ardennes. On fut obligé de faire mar- cher en avant 2,300 ouvriers pour faire abattre les arbres, les haies et les taillis dans le pays des Ardennes afin de frayer un passage à cette grande armée et à tous les équipages, où l'on comptait douze mille chariots, sans parler des bêtes de somme. — Barante, Hist. des ducs de Bourgogne, t. III, p. 58. 139. 1388. 11 octobre. Ind. XI. Pontif. Urbani. pape VI. Treviris. — lda de Brücke, veuve de Gobelin de Bubingen, prévôt à Luxembourg, dame de Bubingen et de Dubinfelt, diocèse de Trèves, du consentement de son fils unique, Gobelin de Bubingen et de Nese de Manderscheit, sa femme, vend à la chartreuse de St. Alban près Trèves, une rente an- nuelle de vingt maldres de grains, quod vulgariter weys appellatur, boni, duri et legalis, quod vulgariter dicitur pistergeve, sur ses cens et rentes dans le village de Emmelde, sur la Moselle, pour un prix de 500 florins de Mayence, dont six au marc d'argent. Arch. Coblence. Orig. parch. — 140. 1388. (4 novembre.) Des nesten mitwechens vur sant Martinsdage. — Ein brieff gegeben von here Antelman von Grasswee, ritter, bourchgrave zu Bickenhem , und frauwe Katherine von Homborch, siner ewibe und von Wuber (Wynnemar) von Gymnich, here zu Dudelingen und zu Berpergh, inhalden sowie ir nebe Arnolt, grave zu Homburgh und here zur Veltz und Gennette sine ewyff, hin ein haltscheit irs slosse und herlickeit zu Veltz mit etzlichen renten und gulde dazu gehorende uff gedragen und verkaufft hette, zu Maissen der
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43 — kauffbrieff daruber gemaicht, daz in halden und uswissen ist, desselven kauffs sy den vurgen. grave Arnolt vom Homborch und Gennetten elude, eyne genade und frientschafft gedain hant, abe sache were, daz sy oder ire erben abgingen aen lyfz erben, so mach und sol der vurs. grave Arnolt und sine ewiff, sy und ire erben und nacommen oder helder des brieffz, daz vurs. sloss und herlicheit mit allesyme zubehore, wie sie das verkaufft und offgedragen haint, wieder keuffen und ledigen mit sesse hundert guder mentscher gulden, und abe sache were, daz die selben verkeuffer elude, lyfz erben von hin geboren liessen, ire eyns oder das ander, so mogent sys auch widerkeuffen und ledigen aen der vurs. keuffer erben vur sulche somme der kauff brieff daz inhalden ist, und daz allzyt echtage vur sent Remeissdage oder echtage darna, sonder indrach ; und ist derselve brieff mit dez vurs. Antelmans, siner vurs. frauwe Katherine und heren Wymar sigeln versigelt. Arch. Gouvt. Luxemb. Registre du siège des nobles. Sentence du 16 juillet 1466, f. 424. Simple ana- lyse. RWP. 141. 1388. (11 novembre.) Of sente Meyrtynsdage.—Jean, abbé du couvent de Munster, vidime un acte du 1er mai 1356, par lequel Hennekin, dit Wenigman, a pris à bail hérédi- taire du couvent du St.-Esprit près Luxembourg, un pressoir sis à Guntringen et deux journaux et demi de vignobles, à côté des vignobles du couvent de Differdange, pour un cens annuel de quatre mesures (vier mutte wynes). Acte passé devant les échevins de Thionville qui étaient Meyer Peter, sire Jean, fils de l'avoué, et sire Hennekin de Hayanges. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. du vidimus. Sceau tombé. RWP. 142. 1388. 28 décembre. Ehrenbreitstein. — Wernher, archevêque de Trèves, déclare que Guillaume, seigneur de Malberg, lui a vendu ses droits de justice, ses villages, bois etc. à Merenfelt et à Bettenfell, ainsi que sa part de la forêt de Hoynscheid, mais qu'il s'est ré- servé le rachat. Orig. avec sceau à Berlin. Rapport Kreglinger sur les arch. de Coblence. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. IV. 252. Beyer, Catal. 1, 108. 143. 1389.—Transport de la forteresse de Dinant par M. de Locre au duc de Luxembourg. Lefort, 2e série, t. XII. p. 5. M. Bormans, Liege. 144. (a. 1389. n. st.) 1388. st. de Trèves. —Mathis de Helmeding, beau-fils de Huwen, et Gilkin, sa femme, font savoir qu'ils doivent au couvent du St.-Esprit à Luxembourg, un cens annuel de: deux maldres de seigle, un maldre d'orge, un vieil florin de bon or et de juste poids et un seytier de semence de navette, le tout sur l'héritage du vieil Huwe, au ban de Helmedingen. Jean de Heistingen, prévôt de Luxembourg, a appendu le sceau de la prévôté. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 279. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb. 145. (1389 n. st.) 1388. 15 janvier. st. Trèves. — Otto, comte forestier (wildgrave), à Kirberg, déclare tenir en fief de Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Lu- xembourg, le château de Droneck et la marche de Taelfang et dépendances, qui sont un fief mouvant du duché de Luxembourg. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 153 v°. Allemand. 146. (1389. 24 janvier n. st.) 1388. Off st. Paulusabent des heiligen apostelen. — Ein brieff gegeben von Wymar here zu Dudelingen und zu Berperch, da inne er bekent wie
43 — kauffbrieff daruber gemaicht, daz in halden und uswissen ist, desselven kauffs sy den vurgen. grave Arnolt vom Homborch und Gennetten elude, eyne genade und frientschafft gedain hant, abe sache were, daz sy oder ire erben abgingen aen lyfz erben, so mach und sol der vurs. grave Arnolt und sine ewiff, sy und ire erben und nacommen oder helder des brieffz, daz vurs. sloss und herlicheit mit allesyme zubehore, wie sie das verkaufft und offgedragen haint, wieder keuffen und ledigen mit sesse hundert guder mentscher gulden, und abe sache were, daz die selben verkeuffer elude, lyfz erben von hin geboren liessen, ire eyns oder das ander, so mogent sys auch widerkeuffen und ledigen aen der vurs. keuffer erben vur sulche somme der kauff brieff daz inhalden ist, und daz allzyt echtage vur sent Remeissdage oder echtage darna, sonder indrach ; und ist derselve brieff mit dez vurs. Antelmans, siner vurs. frauwe Katherine und heren Wymar sigeln versigelt. Arch. Gouvt. Luxemb. Registre du siège des nobles. Sentence du 16 juillet 1466, f. 424. Simple ana- lyse. RWP. 141. 1388. (11 novembre.) Of sente Meyrtynsdage.—Jean, abbé du couvent de Munster, vidime un acte du 1er mai 1356, par lequel Hennekin, dit Wenigman, a pris à bail hérédi- taire du couvent du St.-Esprit près Luxembourg, un pressoir sis à Guntringen et deux journaux et demi de vignobles, à côté des vignobles du couvent de Differdange, pour un cens annuel de quatre mesures (vier mutte wynes). Acte passé devant les échevins de Thionville qui étaient Meyer Peter, sire Jean, fils de l'avoué, et sire Hennekin de Hayanges. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. du vidimus. Sceau tombé. RWP. 142. 1388. 28 décembre. Ehrenbreitstein. — Wernher, archevêque de Trèves, déclare que Guillaume, seigneur de Malberg, lui a vendu ses droits de justice, ses villages, bois etc. à Merenfelt et à Bettenfell, ainsi que sa part de la forêt de Hoynscheid, mais qu'il s'est ré- servé le rachat. Orig. avec sceau à Berlin. Rapport Kreglinger sur les arch. de Coblence. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. IV. 252. Beyer, Catal. 1, 108. 143. 1389.—Transport de la forteresse de Dinant par M. de Locre au duc de Luxembourg. Lefort, 2e série, t. XII. p. 5. M. Bormans, Liege. 144. (a. 1389. n. st.) 1388. st. de Trèves. —Mathis de Helmeding, beau-fils de Huwen, et Gilkin, sa femme, font savoir qu'ils doivent au couvent du St.-Esprit à Luxembourg, un cens annuel de: deux maldres de seigle, un maldre d'orge, un vieil florin de bon or et de juste poids et un seytier de semence de navette, le tout sur l'héritage du vieil Huwe, au ban de Helmedingen. Jean de Heistingen, prévôt de Luxembourg, a appendu le sceau de la prévôté. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 279. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb. 145. (1389 n. st.) 1388. 15 janvier. st. Trèves. — Otto, comte forestier (wildgrave), à Kirberg, déclare tenir en fief de Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Lu- xembourg, le château de Droneck et la marche de Taelfang et dépendances, qui sont un fief mouvant du duché de Luxembourg. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 153 v°. Allemand. 146. (1389. 24 janvier n. st.) 1388. Off st. Paulusabent des heiligen apostelen. — Ein brieff gegeben von Wymar here zu Dudelingen und zu Berperch, da inne er bekent wie
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44 — Arnolt, grave zu Homborch und here zur Veltz, und Gennette sin ewiff, ime verkaufft haben, alle ire lude, gulde und renten in den dorfferen Crussenach (Christnach) Kesselingen (village disparu) und Waltpillich und das vur eyne somme von viere hondert und funfftzich guder menscher gulden, dieselve die benanter verkeuffer elude, ire erben oder helder des brieffz mit iren willen, vermitz die vors. somme gulden usser iren henden wiederkeuffen mugen, alt zyt echtage vur sent Johans dage Baptisten, oder echtage darnah ongeuerlichen. Und ist der selve brieff versiegelt mit des vors. Wymars sigel. Arch. Gouvt. Luxemb. Reg. du siege des nobles. Sentence du 16 juillet 1466, f. 425. Analyse. RWP. 147. (1389 n. st.) 1388. 21 février. Donné à Luxembourg. — Relief, investiture et con- firmation fait par Guillaume, comte de Namur et par Wenceslas, roi des Romains et de Bo- hême, scellés de son grand scel. Inventaire des chartes du comté de Namur. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. II, 330. Bruxelles 1838. 148. 1389. 13 avril. — Instrumentum super decima de Holdrich, ex quo patet quod pro illa diu altercatum fuit et quod aliquando abbas Munsteriensis habuit suos redditus separa- tim ab aliis fratribus. In Dei nomine amen. Per hoc presens publicum instrumentum cunctis pateat evidenter, quod anno ab incarnatione ejusdem millesimo trecentesimo octuagesimo (nono?), indictione xij, pontificatus sanctissimi in Christo patris et domini D. Urbani sexti divina providentia anno ipsius xj die vero xiij mensis aprilis hora 4. In mei notarii publici subscripti et testimonium infrascriptorum presentia, personaliter constituti venerabilis et religiosi viri domini Joannes de Veltzperch miseratione divina abbas monasterii beate Marie Luccemb. ordinis sancti Benedicti Treverensis diocesis parte ex una et prior ac totus conventus ejusdem monasterii parte ex altera exposuerunt retulerunt et dixerunt qualiter nuper duobus aut tribus vel cir- citer jam annis elapsis, illustrissimus princeps Wenceslaus Romanorum et Bohemie rex semper augustus duxque Luccemb. ad promotionem ac frequentem sollicitationem domini Mathei de Epternaco abbatis eorum monasterii bone memorie contulerit et pie elargitus fuerit decimam suam de Holdrichingen magnam et parvam ipsis et eorum monasterio ad altare unum dotandum erectum noviter in eorum monasterio et ante sepulchrum inclite memorie Johannis regis Bohemie illustris ejus avi pro missa perpetua singulis diebus ibidem habenda. Retulerunt etiam et dixerunt qualiter statim postea ex aliquorum inductione im- portuna et assidua precum instantia, prefatus dominus rex prefatam decimam de Holderchin- gen, immemor forte donationis prime ipsis facte, contulit religiosis dominabus abbatisse et conventui monialium de Bardenburch, dicti vero domini abbas et conventus comuniter pre- habitis factis et passis prius magnis et gravibus expensis per ipsorum dominum abbatem defunctum, volentes adhuc prosequi donationem ipsis per prefatum dominum regem factam, miserunt nuntios suos ad ipsum, cum magnis expensis et laboribus, qui quidem nuntii parte adversa ipsos impediente eorum intentum minime sunt assecuti. Postmodum congregati iterum prefati dominus abbas et conventus me notario publico similiter presente, maturo prehabito consilio, dixerunt ipsi domini de conventu ad eorum dominum et abbatem, do- mine in tantum gravati sumus expensis et laboribus in prosequendo istam decimam quod amodo et plus pro eadem exponere et laborare non possumus nec volumus, sed si vobis
44 — Arnolt, grave zu Homborch und here zur Veltz, und Gennette sin ewiff, ime verkaufft haben, alle ire lude, gulde und renten in den dorfferen Crussenach (Christnach) Kesselingen (village disparu) und Waltpillich und das vur eyne somme von viere hondert und funfftzich guder menscher gulden, dieselve die benanter verkeuffer elude, ire erben oder helder des brieffz mit iren willen, vermitz die vors. somme gulden usser iren henden wiederkeuffen mugen, alt zyt echtage vur sent Johans dage Baptisten, oder echtage darnah ongeuerlichen. Und ist der selve brieff versiegelt mit des vors. Wymars sigel. Arch. Gouvt. Luxemb. Reg. du siege des nobles. Sentence du 16 juillet 1466, f. 425. Analyse. RWP. 147. (1389 n. st.) 1388. 21 février. Donné à Luxembourg. — Relief, investiture et con- firmation fait par Guillaume, comte de Namur et par Wenceslas, roi des Romains et de Bo- hême, scellés de son grand scel. Inventaire des chartes du comté de Namur. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. II, 330. Bruxelles 1838. 148. 1389. 13 avril. — Instrumentum super decima de Holdrich, ex quo patet quod pro illa diu altercatum fuit et quod aliquando abbas Munsteriensis habuit suos redditus separa- tim ab aliis fratribus. In Dei nomine amen. Per hoc presens publicum instrumentum cunctis pateat evidenter, quod anno ab incarnatione ejusdem millesimo trecentesimo octuagesimo (nono?), indictione xij, pontificatus sanctissimi in Christo patris et domini D. Urbani sexti divina providentia anno ipsius xj die vero xiij mensis aprilis hora 4. In mei notarii publici subscripti et testimonium infrascriptorum presentia, personaliter constituti venerabilis et religiosi viri domini Joannes de Veltzperch miseratione divina abbas monasterii beate Marie Luccemb. ordinis sancti Benedicti Treverensis diocesis parte ex una et prior ac totus conventus ejusdem monasterii parte ex altera exposuerunt retulerunt et dixerunt qualiter nuper duobus aut tribus vel cir- citer jam annis elapsis, illustrissimus princeps Wenceslaus Romanorum et Bohemie rex semper augustus duxque Luccemb. ad promotionem ac frequentem sollicitationem domini Mathei de Epternaco abbatis eorum monasterii bone memorie contulerit et pie elargitus fuerit decimam suam de Holdrichingen magnam et parvam ipsis et eorum monasterio ad altare unum dotandum erectum noviter in eorum monasterio et ante sepulchrum inclite memorie Johannis regis Bohemie illustris ejus avi pro missa perpetua singulis diebus ibidem habenda. Retulerunt etiam et dixerunt qualiter statim postea ex aliquorum inductione im- portuna et assidua precum instantia, prefatus dominus rex prefatam decimam de Holderchin- gen, immemor forte donationis prime ipsis facte, contulit religiosis dominabus abbatisse et conventui monialium de Bardenburch, dicti vero domini abbas et conventus comuniter pre- habitis factis et passis prius magnis et gravibus expensis per ipsorum dominum abbatem defunctum, volentes adhuc prosequi donationem ipsis per prefatum dominum regem factam, miserunt nuntios suos ad ipsum, cum magnis expensis et laboribus, qui quidem nuntii parte adversa ipsos impediente eorum intentum minime sunt assecuti. Postmodum congregati iterum prefati dominus abbas et conventus me notario publico similiter presente, maturo prehabito consilio, dixerunt ipsi domini de conventu ad eorum dominum et abbatem, do- mine in tantum gravati sumus expensis et laboribus in prosequendo istam decimam quod amodo et plus pro eadem exponere et laborare non possumus nec volumus, sed si vobis
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45 — placuerit pro eadem ulterius laborare et expensus inire, placet vobis et si eam obtinere po- teritis, habeatis eam pro vobis, ad que dominus abbas modico intervallo prehabito, respon- dit et dixit : Judicio meo, meliori semper salvo, verecundum esse videtur mihi et talis re- prehensibile tale factum hucusque gravibus expensis et laboribus elaboratum tam ex parte vestri quam ex parte predecessoris nostri, et etiam ex parte nostri ita formidolose et leviter dimittere, et sic hoc facto onus et labores iterato ipsius decime assequendo acceptavit et immediate amicorum suorum consilio invocato, cum magnis expensis et laboribus misit priorem suum ad ipsum dominum regem, qui tandem cum magna sollicitudine et labore adjutorio etiam consiliariorum ipsins domini et maxime domini ducis Thelchenen. procu- ravit et obtinuit litteras regias bonas et efficaces pro eadem decima ipsi monasterio assi- gnanda. Sed sicut ipse prior laboravit ipsas litteras impetrando, sic pars adversa laboravit eas revocando, et sic finaliter prefatum factum fuit devolutum, atque ad terminandum com- missum locum tenendi regis pro tempore ac consilio domini regis coram quibus multis et diversis dictis cum magnis sumptibus habitis, tentis et factis, ac ipsis dominis abbati et conventui longa disputatione ac fatigatione confractis, concordatum fuit per ipsos dominos et ordinatum, quod ipsa decima de Holdrichingen sepe dicta dividi deberet in duas partes equaliter, quarum quodlibet monasterium Luccemb. ac de Bardenburch deberent habere partem suam ad quam mediam partem, adhuc longa mora interveniente et expensis magnis exigente vix ipsi domini abbas et conventus se possessionem ipsius sue partis, dixerunt se fuisse consecutos, quam tamen nunc ut asseruerunt consecuti sunt; et sic absque expensis magnis, quas conventus per se sustinuit repertum est, bonis et legalibus computationibus prehabitis, quod ipse dominus abbas inclusis expensis sui predecessoris habuit et sustinuit large et copiose expensas extendentes se ad sex centum florenos fortis ponderis, ad quas cum ipse conventus consideraret, ipsum eorum dominum et abbatem sufficere bono modo non posse, et sibi importabiles fore ad compatiendum sibi et ad comportandum secum onus predictum juxta dictum apli — alter alterius onera portate etc. amicabilem me presente no- tario predicto et ad hoc cooperante cum ipso suo domino et abbate voluntarie, non coacti nec compulsi, et ipse cum ipsis eodem animo ac eadem voluntate inierunt, componere ami- cabilem, videlicet quod ipse dominus abbas eorum dominus in sue somme predicte releva- men debet habere, percipere et possidere et sui successores post ipsum perpetue et heredi- tarie predictam decimam de Holdrichingen integraliter magnam et parvam, et debet dicto suo conventui dare singulis annis pro servitio super altari ubi inclite memorie rex Bohemie tumulatus est, faciendo, quod etiam per dictam decimam dotatum est decem florenos parvos fortis bonique auri annuatim in die sancti Stephani prothomartiris aut infra ejus octavam semper una septimana cum quatuor missis, et alia cum tribus missis, hoc adjecto videlicet quod si frater asscriptus ad celebrationem hujusmodi misse legitimo cessante impedimento de quo domino priori pro tempore constaret negligens seu defectuosus esset, debet pro qua- libet vice ipsius negligentie prout in missis aliis carere prebenda sua panis et vini, qui qui- dem panis et vinum distribui debet pauperibus. Si vero gratia Dei cooperante dictus dominus rex aut sui heredes de quo adhuc speramus reliquam mediam predicte decimæ quam prius integraliter prefato monasterio dederat imposterum ipsam ab aliis detentoribus revocando et alios redditus ipsis assignando restituerit, tunc abbas pro tempore existens deberet et teneretur dare ipsi conventui suo, iterato alios decem florenos fortes et ipsi tunc tenentur
45 — placuerit pro eadem ulterius laborare et expensus inire, placet vobis et si eam obtinere po- teritis, habeatis eam pro vobis, ad que dominus abbas modico intervallo prehabito, respon- dit et dixit : Judicio meo, meliori semper salvo, verecundum esse videtur mihi et talis re- prehensibile tale factum hucusque gravibus expensis et laboribus elaboratum tam ex parte vestri quam ex parte predecessoris nostri, et etiam ex parte nostri ita formidolose et leviter dimittere, et sic hoc facto onus et labores iterato ipsius decime assequendo acceptavit et immediate amicorum suorum consilio invocato, cum magnis expensis et laboribus misit priorem suum ad ipsum dominum regem, qui tandem cum magna sollicitudine et labore adjutorio etiam consiliariorum ipsins domini et maxime domini ducis Thelchenen. procu- ravit et obtinuit litteras regias bonas et efficaces pro eadem decima ipsi monasterio assi- gnanda. Sed sicut ipse prior laboravit ipsas litteras impetrando, sic pars adversa laboravit eas revocando, et sic finaliter prefatum factum fuit devolutum, atque ad terminandum com- missum locum tenendi regis pro tempore ac consilio domini regis coram quibus multis et diversis dictis cum magnis sumptibus habitis, tentis et factis, ac ipsis dominis abbati et conventui longa disputatione ac fatigatione confractis, concordatum fuit per ipsos dominos et ordinatum, quod ipsa decima de Holdrichingen sepe dicta dividi deberet in duas partes equaliter, quarum quodlibet monasterium Luccemb. ac de Bardenburch deberent habere partem suam ad quam mediam partem, adhuc longa mora interveniente et expensis magnis exigente vix ipsi domini abbas et conventus se possessionem ipsius sue partis, dixerunt se fuisse consecutos, quam tamen nunc ut asseruerunt consecuti sunt; et sic absque expensis magnis, quas conventus per se sustinuit repertum est, bonis et legalibus computationibus prehabitis, quod ipse dominus abbas inclusis expensis sui predecessoris habuit et sustinuit large et copiose expensas extendentes se ad sex centum florenos fortis ponderis, ad quas cum ipse conventus consideraret, ipsum eorum dominum et abbatem sufficere bono modo non posse, et sibi importabiles fore ad compatiendum sibi et ad comportandum secum onus predictum juxta dictum apli — alter alterius onera portate etc. amicabilem me presente no- tario predicto et ad hoc cooperante cum ipso suo domino et abbate voluntarie, non coacti nec compulsi, et ipse cum ipsis eodem animo ac eadem voluntate inierunt, componere ami- cabilem, videlicet quod ipse dominus abbas eorum dominus in sue somme predicte releva- men debet habere, percipere et possidere et sui successores post ipsum perpetue et heredi- tarie predictam decimam de Holdrichingen integraliter magnam et parvam, et debet dicto suo conventui dare singulis annis pro servitio super altari ubi inclite memorie rex Bohemie tumulatus est, faciendo, quod etiam per dictam decimam dotatum est decem florenos parvos fortis bonique auri annuatim in die sancti Stephani prothomartiris aut infra ejus octavam semper una septimana cum quatuor missis, et alia cum tribus missis, hoc adjecto videlicet quod si frater asscriptus ad celebrationem hujusmodi misse legitimo cessante impedimento de quo domino priori pro tempore constaret negligens seu defectuosus esset, debet pro qua- libet vice ipsius negligentie prout in missis aliis carere prebenda sua panis et vini, qui qui- dem panis et vinum distribui debet pauperibus. Si vero gratia Dei cooperante dictus dominus rex aut sui heredes de quo adhuc speramus reliquam mediam predicte decimæ quam prius integraliter prefato monasterio dederat imposterum ipsam ab aliis detentoribus revocando et alios redditus ipsis assignando restituerit, tunc abbas pro tempore existens deberet et teneretur dare ipsi conventui suo, iterato alios decem florenos fortes et ipsi tunc tenentur
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46 — duplicare servitium missarum predictarum in altari predicto, hoc est qualibet die missam unam, super qua quidem unione et concordia, inter ipsos dominos amicabiliter et gratiose factis, et eorum sigillis sigillatis rogaverunt per me notarium publicum subscriptum sibi fieri publicum instrumentum, quod similiter et ad majorem securitatero instanter rogave- runt per me decanum Luccemb. sigillo mei decanatus communiri. Acta sunt Luccemb. hec in capella sancte Marie Magdalene monasterii predicti presentibus ibidem honorabilibus et discretis viro domino Mathia rectore parochialis ecclesie de Conteren presbytero, Nicolao cellerario, Joanne de Kausme et Nicolao dicto mansus servitoribus domini abbatis predicti, laicis, dicte Treverensis diocesis testibus ad premissa vocatis, sub anno, mense, die, hora et loco predictis.—Sic subscriptum : Et ego Nicolaus Arnoldi de Luccemb. clericus Treverensis diocesis, publicus apostolica et imperiali auctoritate ac curie Treverensis notarius, deca- nusque christianitatis Luccemb. predictis omnibus expositionibus, narrationibus processuum decime predicte de Holdrichingen, amicabilique compositione dominorum, videlicet domini abbatis ab una parte et sui conventus ex altera de decima predicta inita et facta, omnibusque aliis et singulis superius per me enarratis dum sic agerentur et fierent presens interfui omniaque et singula vidi et audivi et in hanc formam publicam redegi signoque meo solito et nomine et sigillo mei decanatus predicti signavi et roboravi cum instantia ambarum par- tium rogatus et requisitus. — Sigillatum est autem istud instrumentum sigillis dictorum abbatis, conventus et decani Luxemb. ut hic videtur (suit le dessin de trois sceaux). — Col- latione facta concordat presens copia de verbo ad verbum cum suo vero originali instru- mento signato et sigillato ut supra quod attestor ego infrascriptus notarius publicus et appro- batus. (sig.) Joannes Reyniers nots. — Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. de Munster, f. 32 vo. 149. 1389. 4 mai. — Jean de Veeltzperch, abbé, et tout le couvent de Munster, déclarent permettre à Weyrich, seigneur de Berge, et à Aleyde de Bubbingen, sa femme, de racheter un cens annuel de dix maldres de seigle, à livrer à Garscheyt et à Moenhem, pour la somme de 120 florins d'or. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cod. dipl. Munster de Jonghe, f. 67 v°. Allemand. 150. 1389. 7 juin. Palacioli. — Werner, archevêque de Trèves, confirme la fondation de la chapelle de ste. Catherine à Vertonno, paroisse de Jamoigne. Arch. Coblence. Temporale. Gorz Reg. 151. 1389. (20 juin.) XXn Dacgs in dem Brachmond. — Jean de Veeltzperch, abbé de l'église Notre-Dame à Luxembourg et Nicolas, doyen, tous deux préposés du nouvel hôpital de Luxembourg, déclarent qu'ils ont consenti à Didier et à Guillaume, frères, seigneurs d'Esch, le rachat d'une redevance annuelle de quarante setiers de seigle qu'ils ont vendus à l'hôpital pour 200 florins forts. Orig. avec deux sceaux à Berlin. Rapport Kreglinger sur les archives de Coblence. Compte-rendu des séances Comm. R. d'hist. de Belg. t. IV, 252. Beyer, Catal. 1, 109. 152. 1389. (3 juillet.) V. non julii. Datum Erfordie Moguntin. dioc. — Philippe de Alemanio, cardinal, légat du st. Siège, mande à noble homme Simon, comte de Spanheim et de Vianden, et à noble dame Marie, sa femme : ut confessor, quemquilibet vestrum duxe- rit eligendum, omnium peccatorum vestrorum, de quibus corde contriti et ore confessi
46 — duplicare servitium missarum predictarum in altari predicto, hoc est qualibet die missam unam, super qua quidem unione et concordia, inter ipsos dominos amicabiliter et gratiose factis, et eorum sigillis sigillatis rogaverunt per me notarium publicum subscriptum sibi fieri publicum instrumentum, quod similiter et ad majorem securitatero instanter rogave- runt per me decanum Luccemb. sigillo mei decanatus communiri. Acta sunt Luccemb. hec in capella sancte Marie Magdalene monasterii predicti presentibus ibidem honorabilibus et discretis viro domino Mathia rectore parochialis ecclesie de Conteren presbytero, Nicolao cellerario, Joanne de Kausme et Nicolao dicto mansus servitoribus domini abbatis predicti, laicis, dicte Treverensis diocesis testibus ad premissa vocatis, sub anno, mense, die, hora et loco predictis.—Sic subscriptum : Et ego Nicolaus Arnoldi de Luccemb. clericus Treverensis diocesis, publicus apostolica et imperiali auctoritate ac curie Treverensis notarius, deca- nusque christianitatis Luccemb. predictis omnibus expositionibus, narrationibus processuum decime predicte de Holdrichingen, amicabilique compositione dominorum, videlicet domini abbatis ab una parte et sui conventus ex altera de decima predicta inita et facta, omnibusque aliis et singulis superius per me enarratis dum sic agerentur et fierent presens interfui omniaque et singula vidi et audivi et in hanc formam publicam redegi signoque meo solito et nomine et sigillo mei decanatus predicti signavi et roboravi cum instantia ambarum par- tium rogatus et requisitus. — Sigillatum est autem istud instrumentum sigillis dictorum abbatis, conventus et decani Luxemb. ut hic videtur (suit le dessin de trois sceaux). — Col- latione facta concordat presens copia de verbo ad verbum cum suo vero originali instru- mento signato et sigillato ut supra quod attestor ego infrascriptus notarius publicus et appro- batus. (sig.) Joannes Reyniers nots. — Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. de Munster, f. 32 vo. 149. 1389. 4 mai. — Jean de Veeltzperch, abbé, et tout le couvent de Munster, déclarent permettre à Weyrich, seigneur de Berge, et à Aleyde de Bubbingen, sa femme, de racheter un cens annuel de dix maldres de seigle, à livrer à Garscheyt et à Moenhem, pour la somme de 120 florins d'or. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cod. dipl. Munster de Jonghe, f. 67 v°. Allemand. 150. 1389. 7 juin. Palacioli. — Werner, archevêque de Trèves, confirme la fondation de la chapelle de ste. Catherine à Vertonno, paroisse de Jamoigne. Arch. Coblence. Temporale. Gorz Reg. 151. 1389. (20 juin.) XXn Dacgs in dem Brachmond. — Jean de Veeltzperch, abbé de l'église Notre-Dame à Luxembourg et Nicolas, doyen, tous deux préposés du nouvel hôpital de Luxembourg, déclarent qu'ils ont consenti à Didier et à Guillaume, frères, seigneurs d'Esch, le rachat d'une redevance annuelle de quarante setiers de seigle qu'ils ont vendus à l'hôpital pour 200 florins forts. Orig. avec deux sceaux à Berlin. Rapport Kreglinger sur les archives de Coblence. Compte-rendu des séances Comm. R. d'hist. de Belg. t. IV, 252. Beyer, Catal. 1, 109. 152. 1389. (3 juillet.) V. non julii. Datum Erfordie Moguntin. dioc. — Philippe de Alemanio, cardinal, légat du st. Siège, mande à noble homme Simon, comte de Spanheim et de Vianden, et à noble dame Marie, sa femme : ut confessor, quemquilibet vestrum duxe- rit eligendum, omnium peccatorum vestrorum, de quibus corde contriti et ore confessi
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47 — fueritis semel tantum in mortis articulo plenam remissionem vobis.... concedere valeat. Il leur donne cette concession en vertu de la bulle du pape Urbain, datée de Lucques vij id. maii, pontif. nostri anno decimo, qui est insérée tout au long, où on lit: Cum te ad Francie, Boemie, Navarre, Dacie, Swevie et Norwegie regna, nec non ad Alamannie, Flandrie, Leodii, Hannonie et Lotharingie partes ac ducatum Barensem commisso tibi in plene legationis officio pro magnis et arduis sacro sancte romane ecclesie negotiis ac pro salute et pace regum, principum, magnatum et justitia populorum... destinemur. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau manque. RWP. 153. 1389. (3 juillet.) V. non Julii. Datum Erfordie Moguntin. dioc. — Philippe de Alemanio, cardinal, légat du st. Siége, mande à Marie, comtesse de Spanheim et de Vianden, qu'en vertu des pouvoirs lui donnés par le pape Urbain, par bulle donnée à Lucques, le 7 id. de mai, X° année de son pontificat il lui permet: cum sex honestis matronis monasteria monialium religiosarum inclusarum ... quater duntaxat in anno ingredi libere valeat, dum- modo eorum qui monasteriis ipsis præfuerint ad id accedat consensus ac tu et matrone pre- dicte ibidem non commendatis neque pernoctatis... La bulle du pape est transcrite. Arch. Gouvl. Luxemb. Orig. parch. RWP. 154. 1389. 10 juillet.—Henri, châtelain (burggreve) à Reinecke, fait connaître que dans le temps Wenceslas, duc de Luxembourg et de Brabant, a fait de Jean, châtelain de Rynecke, feu son frère, son homme-lige, pour le duché de Luxembourg, pour une somme de 300 bons florins qu'il devait lui payer, à condition d'assigner dans le duché de Luxembourg des alleux d'un revenu de 30 florins. Henri susdit, comme successeur de son frère Jean, a fait une convention avec Huart, seigneur d'Autel, sénéchal du duché de Luxembourg, en vertu de laquelle lui est devenu homme-lige de Josse, marquis de Moravie et du pays de Luxem- bourg, moyennant la somme de 300 florins qu'il a reçue ; il lui assigne des biens alleux dans les Lutzingermarken, du revenu de 30 fl. qu'il relève du pays de Luxembourg. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1346, f. 262 v°. Allemand. 155. 1389. (23 septembre.) Des echten dags vur sant Remeisdag.—Gobell de Holueltz et Greth, sa femme, déclarent qu'ils ont relaissé un champ dit Sennyngerbergh, et dont la moitié est détenue par Thomas de Bitingen et Giltz de Ham, à Peterman Gerrynts de Sennyngen, pour une demie aime de vin d'abord et les années suivantes pour une aime entière, à livrer à leur bailli. N. B. Ceci indiquerait l'existence de vignes à Senningen. Lynster Copybuch, t. 1, f. 78 vo. 156. 1389. 6 octobre. — Jean Vranck d'Echternach et Henri de Bettingen, échevins à Luxembourg, constatent que Clesche, fils de Nicolas, bourgeois de Luxembourg, et Margue- rite, sa femme, ont fait donation à Henri de Prum, commandeur de l'ordre teutonique à Luxembourg, de leurs prairies sises au ban de Meren (Merl). Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux bien conservés. RWP. 157. 1389. (7 novembre.) Des sondags na alre heilgen dags. — Gertrut von Klushart et Jean Wentze, son fils, déclarent avoir engagé tous leurs bois sis à Dickscheit et environs, à Clais von Rumerschen, pour 60 florins de Mayence. Wirich, abbé d'Echternach, a apposé son sceau et a donné son assentiment à cet engagement. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau tombé. Fonds Fahne. RWP.
47 — fueritis semel tantum in mortis articulo plenam remissionem vobis.... concedere valeat. Il leur donne cette concession en vertu de la bulle du pape Urbain, datée de Lucques vij id. maii, pontif. nostri anno decimo, qui est insérée tout au long, où on lit: Cum te ad Francie, Boemie, Navarre, Dacie, Swevie et Norwegie regna, nec non ad Alamannie, Flandrie, Leodii, Hannonie et Lotharingie partes ac ducatum Barensem commisso tibi in plene legationis officio pro magnis et arduis sacro sancte romane ecclesie negotiis ac pro salute et pace regum, principum, magnatum et justitia populorum... destinemur. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau manque. RWP. 153. 1389. (3 juillet.) V. non Julii. Datum Erfordie Moguntin. dioc. — Philippe de Alemanio, cardinal, légat du st. Siége, mande à Marie, comtesse de Spanheim et de Vianden, qu'en vertu des pouvoirs lui donnés par le pape Urbain, par bulle donnée à Lucques, le 7 id. de mai, X° année de son pontificat il lui permet: cum sex honestis matronis monasteria monialium religiosarum inclusarum ... quater duntaxat in anno ingredi libere valeat, dum- modo eorum qui monasteriis ipsis præfuerint ad id accedat consensus ac tu et matrone pre- dicte ibidem non commendatis neque pernoctatis... La bulle du pape est transcrite. Arch. Gouvl. Luxemb. Orig. parch. RWP. 154. 1389. 10 juillet.—Henri, châtelain (burggreve) à Reinecke, fait connaître que dans le temps Wenceslas, duc de Luxembourg et de Brabant, a fait de Jean, châtelain de Rynecke, feu son frère, son homme-lige, pour le duché de Luxembourg, pour une somme de 300 bons florins qu'il devait lui payer, à condition d'assigner dans le duché de Luxembourg des alleux d'un revenu de 30 florins. Henri susdit, comme successeur de son frère Jean, a fait une convention avec Huart, seigneur d'Autel, sénéchal du duché de Luxembourg, en vertu de laquelle lui est devenu homme-lige de Josse, marquis de Moravie et du pays de Luxem- bourg, moyennant la somme de 300 florins qu'il a reçue ; il lui assigne des biens alleux dans les Lutzingermarken, du revenu de 30 fl. qu'il relève du pays de Luxembourg. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1346, f. 262 v°. Allemand. 155. 1389. (23 septembre.) Des echten dags vur sant Remeisdag.—Gobell de Holueltz et Greth, sa femme, déclarent qu'ils ont relaissé un champ dit Sennyngerbergh, et dont la moitié est détenue par Thomas de Bitingen et Giltz de Ham, à Peterman Gerrynts de Sennyngen, pour une demie aime de vin d'abord et les années suivantes pour une aime entière, à livrer à leur bailli. N. B. Ceci indiquerait l'existence de vignes à Senningen. Lynster Copybuch, t. 1, f. 78 vo. 156. 1389. 6 octobre. — Jean Vranck d'Echternach et Henri de Bettingen, échevins à Luxembourg, constatent que Clesche, fils de Nicolas, bourgeois de Luxembourg, et Margue- rite, sa femme, ont fait donation à Henri de Prum, commandeur de l'ordre teutonique à Luxembourg, de leurs prairies sises au ban de Meren (Merl). Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux bien conservés. RWP. 157. 1389. (7 novembre.) Des sondags na alre heilgen dags. — Gertrut von Klushart et Jean Wentze, son fils, déclarent avoir engagé tous leurs bois sis à Dickscheit et environs, à Clais von Rumerschen, pour 60 florins de Mayence. Wirich, abbé d'Echternach, a apposé son sceau et a donné son assentiment à cet engagement. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau tombé. Fonds Fahne. RWP.
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— 48 — 158. 1389. 18 novembre. Ehrenbreitstein. — Wernher, archevêque de Trèves, donne en fief à Jean et à Henri, seigneurs de la Rochette, le château de Somerauwe. Arch. Coblence. Temporale. Goerz Reg. 159. 1389. (4 décembre.) Samedi avant st. Nicolas. — Jean von dem Berge déclare avoir cédé en toute propriété à Koneman de Wilre pour rançon : 1° un titre qu'il avait de Wyrich, seigneur de Berge, son frère, du montant de 31 florins de Mayence, cette rente payable chaque année, la moitié le jour de st. Remy et l'autre moitié à la mi-mai, rente à perce- voir sur les revenus des biens de Moynheim et de Garscheid ; Wyrich a donné en garantie la cense de Rulfingen. La somme de 31 florins est rachetable par 300 fl. de Mayence. Le titre est scellé par le dit Wyrich, par Aleyde de Buebingen, sa femme et par Marseliz, seigneur de Bourscheid, justicier des nobles du duché de Luxembourg. 2° une créance due par Jean de Puttelingen sur le village et le ban de Heylfelt, et montant à 20 florins de Mayence. Sont cautions solidaires pour cette somme, Guillaume d'Orley, chevalier, Jean Foisz de Bettem- bergh et Jean d'Orley. La dette est rachetable par 200 fl. de Mayence. Juncker Frédéric de Monclin a apposé son sceau. Orig. parch. Sceau. Appartenant à M. de la Fontaine, ancien gouverneur. RWP. 160. 1389. 5 décembre. Prague. — Lettres patentes par lesquelles l'empereur Wences- las révoque les droits et priviléges accordés aux évêques de Verdun: Dom Calmet, Hist. Lorr., t. III, 606 : En 1388, Charles VI, roi de France, s'étant mis en chemin pour réduire le duc de Gueldres, qui l'avait envoyé défier, Liébaut de Cusance, évêque de Verdun, lui porta ses plaintes contre les bourgeois de cette ville, qui ne cessaient d'empiéter sur ses droits et de faire de nouvelles entreprises contre lui. Le roi écouta ses plaintes et s'avança vers Verdun. Les bourgeois lui députèrent quelques-uns des principaux d'entre eux, se soumirent à sa volonté, et le reçurent dans leur ville avec les honneurs con- venables. — Ils ne sçavaient pas certainement, mais il se doutaient bien, et ils le publiaient partout, que l'évèque avait associé le roi en la moitié de sa comté et de tous droits dans la ville de Verdun. La chose était véritable et on a le traité qui en fut passé en 1389 (Séguier, vol. 27, intitulé Verdun, par M. Husson), par lequel l'évêque abandonne au roi la moitié de tous ses droits temporels, pour être possédés par eux par indivis. Le roi, de son côté, promet de ne transporter ce qui lui est cédé, en autre main, mais de le conserver et dé- fendre en son entier envers et contre tous, par guerre ou autrement. De plus, l'évêque s'en- gage de remettre au roi les châteaux et forteresses, et Sa Majesté s'oblige d'aider et de pro- téger l'évêque et ceux qui lui appartiennent. Les officiers de la justice seront établis par main commune. Les sergents porteront en leurs masses les armes du roi et de l'évêque, et les cris et exploits seront faits au nom des deux. Aucun des deux ne pourra faire château ou forteresse dans la cité, sans le consentement de l'autre, et si aucune y était faite, elle appar- tiendra à tous les deux par indivis. L'évêque promet de faire agréer cette association et ac- compagnement par le chapitre, et le faire autoriser par le pape, à ses frais et dépens. — Les bourgeois eux-mêmes furent dans la suite (Nic. Gilles, Hist. de France, a. 1396) obligés de recourir à la même puissance, pour les défendre contre les seigneurs voisins, qui les molestaient, et le roi ne les prit sous sa protection qu'à la charge qu'ils lui donneraient par an une pension de cinq cents livres, à payer à sa recette ordinaire de Vitry. — Les cha-
— 48 — 158. 1389. 18 novembre. Ehrenbreitstein. — Wernher, archevêque de Trèves, donne en fief à Jean et à Henri, seigneurs de la Rochette, le château de Somerauwe. Arch. Coblence. Temporale. Goerz Reg. 159. 1389. (4 décembre.) Samedi avant st. Nicolas. — Jean von dem Berge déclare avoir cédé en toute propriété à Koneman de Wilre pour rançon : 1° un titre qu'il avait de Wyrich, seigneur de Berge, son frère, du montant de 31 florins de Mayence, cette rente payable chaque année, la moitié le jour de st. Remy et l'autre moitié à la mi-mai, rente à perce- voir sur les revenus des biens de Moynheim et de Garscheid ; Wyrich a donné en garantie la cense de Rulfingen. La somme de 31 florins est rachetable par 300 fl. de Mayence. Le titre est scellé par le dit Wyrich, par Aleyde de Buebingen, sa femme et par Marseliz, seigneur de Bourscheid, justicier des nobles du duché de Luxembourg. 2° une créance due par Jean de Puttelingen sur le village et le ban de Heylfelt, et montant à 20 florins de Mayence. Sont cautions solidaires pour cette somme, Guillaume d'Orley, chevalier, Jean Foisz de Bettem- bergh et Jean d'Orley. La dette est rachetable par 200 fl. de Mayence. Juncker Frédéric de Monclin a apposé son sceau. Orig. parch. Sceau. Appartenant à M. de la Fontaine, ancien gouverneur. RWP. 160. 1389. 5 décembre. Prague. — Lettres patentes par lesquelles l'empereur Wences- las révoque les droits et priviléges accordés aux évêques de Verdun: Dom Calmet, Hist. Lorr., t. III, 606 : En 1388, Charles VI, roi de France, s'étant mis en chemin pour réduire le duc de Gueldres, qui l'avait envoyé défier, Liébaut de Cusance, évêque de Verdun, lui porta ses plaintes contre les bourgeois de cette ville, qui ne cessaient d'empiéter sur ses droits et de faire de nouvelles entreprises contre lui. Le roi écouta ses plaintes et s'avança vers Verdun. Les bourgeois lui députèrent quelques-uns des principaux d'entre eux, se soumirent à sa volonté, et le reçurent dans leur ville avec les honneurs con- venables. — Ils ne sçavaient pas certainement, mais il se doutaient bien, et ils le publiaient partout, que l'évèque avait associé le roi en la moitié de sa comté et de tous droits dans la ville de Verdun. La chose était véritable et on a le traité qui en fut passé en 1389 (Séguier, vol. 27, intitulé Verdun, par M. Husson), par lequel l'évêque abandonne au roi la moitié de tous ses droits temporels, pour être possédés par eux par indivis. Le roi, de son côté, promet de ne transporter ce qui lui est cédé, en autre main, mais de le conserver et dé- fendre en son entier envers et contre tous, par guerre ou autrement. De plus, l'évêque s'en- gage de remettre au roi les châteaux et forteresses, et Sa Majesté s'oblige d'aider et de pro- téger l'évêque et ceux qui lui appartiennent. Les officiers de la justice seront établis par main commune. Les sergents porteront en leurs masses les armes du roi et de l'évêque, et les cris et exploits seront faits au nom des deux. Aucun des deux ne pourra faire château ou forteresse dans la cité, sans le consentement de l'autre, et si aucune y était faite, elle appar- tiendra à tous les deux par indivis. L'évêque promet de faire agréer cette association et ac- compagnement par le chapitre, et le faire autoriser par le pape, à ses frais et dépens. — Les bourgeois eux-mêmes furent dans la suite (Nic. Gilles, Hist. de France, a. 1396) obligés de recourir à la même puissance, pour les défendre contre les seigneurs voisins, qui les molestaient, et le roi ne les prit sous sa protection qu'à la charge qu'ils lui donneraient par an une pension de cinq cents livres, à payer à sa recette ordinaire de Vitry. — Les cha-
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49 — noines, de leur côté, profitant de la présence du roi, lui présentèrent leur requête contenant une longue énumération des maux et des vexations que Béatrix, reine de Bohême, veuve en secondes nôces de feu roi de Bohême, ayeul de l'empereur Wenceslas, faisait depuis plu- sieurs années à leur église, en retirant dans son château de Damvillers tous leurs sujets re- belles et les plus mauvais ecclésiastiques, en faisant de temps à autre diverses courses dans leurs terres, d'où les gens enlevaient le bétail et même les hommes, sous différents pré- textes, et en accordant la protection à des scélérats, condamnés pour leurs crimes. De plus, ils représentèrent l'extrême pauvreté où leur église était réduite, tant par la ruine de leurs villages et de leurs terres, que par les dettes excessives qu'ils avaient été obligés de con- tracter dans ces temps fâcheux, pour subvenir aux besoins de leur chapitre. — Le roi recut très-volontiers les chanoines, leurs hommes et leurs biens sous sa protection spéciale, fit signifier à la reine Béatrix l'accord qu'il venait de faire avec le chapitre et suspendit aussi pendant quelque temps les entreprises de cette princesse. — Mais à peine Charles était-il retourné en France, que les bourgeois de Verdun, à l'instigation de Béatrix, envoyèrent se- crètement vers l'empereur Wenceslas, pour lui demander avis de tout ce que l'évêque et les chanoines avaient fait avec le roi de France ; insistant principalement sur l'accompagnement fait par l'évêque, de tous les droits et seigneuries sur la ville de Verdun; ce qu'ils soute- naient être entièrement contraire aux droits de l'empire sur la ville de Verdun. — Outre l'intérêt temporel, qui est d'ordinaire le plus puissant motif dans les affaires de ce monde, l'empereur et Béatrix étaient encore indisposés contre l'évêque et le chapitre de Verdun par le motif de religion, puisqu'ils les regardaient comme schismatiques, attachés au parti de l'antipape Clement VII. Wenceslas envoya donc à l'évêque de Verdun les lettres patentes (Vassebourg, 1. 6, f. 452) sous le sceau impérial, par lesquelles il rappelle à lui et au corps de l'empire, tous les droits de prééminence et juridiction temporelle, données autrefois par les empereurs aux évêques de Verdun, abroge et annulle les derniers traités d'accord faits entre l'évêque et les bourgeois de cette ville; faisant défense aux magistrats et citoyens de Verdun d'obéir à l'évêque en choses qui seraient contraires au droit de l'empire. Ces lettres sont datées de Prague du 5e jour de décembre 1389.—En conséquence de ces lettres, les bour- geois prétendirent que les évêques étaient déchus de tous les droits dont ils jouissaient auparavant, quant à la création de la justice; mais les empereurs suivants ont reconnu le droit des évêques, en les laissant jouir de tous leurs anciens priviléges. L'empereur cassa de plus le traité d'accompagnement que l'évêque avait fait avec le roi de France; écrivit aux chanoines de ne pas consentir à ce traité et de révoquer leur consentement, s'ils l'avaient donné; envoya les lettres de cassation à Verdun par Hue d'Autel, sénéchal du duché de Lu- xembourg, qui saisit et mit sous la main de l'empereur toute la seigneurie et juridiction temporelle de l'évêque de Verdun, et fit défense aux magistrats et citoyens d'avoir égard à ce traité. Il leur écrivit encore en 1390 sur ce sujet, louant leur fidélité et leur soumission à l'empire. — (A observer que Béatrix était décédée depuis le 25 décembre 1383.) — 161. 1389. (9 décembre.) Crastino conceptionis beate virginis.—Wyricus, abbé, et tout le couvent du monastère de st. Willibrord à Echternach, prennent des dispositions pour que la messe à célébrer journellement sur l'autel de la ste. Vierge dans la crypte de l'église abbatiale le soit effectivement. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Echternach in-fol, p. 139 v°. PUBLICATIONS. — XXV° (11I") ANNÉE.
49 — noines, de leur côté, profitant de la présence du roi, lui présentèrent leur requête contenant une longue énumération des maux et des vexations que Béatrix, reine de Bohême, veuve en secondes nôces de feu roi de Bohême, ayeul de l'empereur Wenceslas, faisait depuis plu- sieurs années à leur église, en retirant dans son château de Damvillers tous leurs sujets re- belles et les plus mauvais ecclésiastiques, en faisant de temps à autre diverses courses dans leurs terres, d'où les gens enlevaient le bétail et même les hommes, sous différents pré- textes, et en accordant la protection à des scélérats, condamnés pour leurs crimes. De plus, ils représentèrent l'extrême pauvreté où leur église était réduite, tant par la ruine de leurs villages et de leurs terres, que par les dettes excessives qu'ils avaient été obligés de con- tracter dans ces temps fâcheux, pour subvenir aux besoins de leur chapitre. — Le roi recut très-volontiers les chanoines, leurs hommes et leurs biens sous sa protection spéciale, fit signifier à la reine Béatrix l'accord qu'il venait de faire avec le chapitre et suspendit aussi pendant quelque temps les entreprises de cette princesse. — Mais à peine Charles était-il retourné en France, que les bourgeois de Verdun, à l'instigation de Béatrix, envoyèrent se- crètement vers l'empereur Wenceslas, pour lui demander avis de tout ce que l'évêque et les chanoines avaient fait avec le roi de France ; insistant principalement sur l'accompagnement fait par l'évêque, de tous les droits et seigneuries sur la ville de Verdun; ce qu'ils soute- naient être entièrement contraire aux droits de l'empire sur la ville de Verdun. — Outre l'intérêt temporel, qui est d'ordinaire le plus puissant motif dans les affaires de ce monde, l'empereur et Béatrix étaient encore indisposés contre l'évêque et le chapitre de Verdun par le motif de religion, puisqu'ils les regardaient comme schismatiques, attachés au parti de l'antipape Clement VII. Wenceslas envoya donc à l'évêque de Verdun les lettres patentes (Vassebourg, 1. 6, f. 452) sous le sceau impérial, par lesquelles il rappelle à lui et au corps de l'empire, tous les droits de prééminence et juridiction temporelle, données autrefois par les empereurs aux évêques de Verdun, abroge et annulle les derniers traités d'accord faits entre l'évêque et les bourgeois de cette ville; faisant défense aux magistrats et citoyens de Verdun d'obéir à l'évêque en choses qui seraient contraires au droit de l'empire. Ces lettres sont datées de Prague du 5e jour de décembre 1389.—En conséquence de ces lettres, les bour- geois prétendirent que les évêques étaient déchus de tous les droits dont ils jouissaient auparavant, quant à la création de la justice; mais les empereurs suivants ont reconnu le droit des évêques, en les laissant jouir de tous leurs anciens priviléges. L'empereur cassa de plus le traité d'accompagnement que l'évêque avait fait avec le roi de France; écrivit aux chanoines de ne pas consentir à ce traité et de révoquer leur consentement, s'ils l'avaient donné; envoya les lettres de cassation à Verdun par Hue d'Autel, sénéchal du duché de Lu- xembourg, qui saisit et mit sous la main de l'empereur toute la seigneurie et juridiction temporelle de l'évêque de Verdun, et fit défense aux magistrats et citoyens d'avoir égard à ce traité. Il leur écrivit encore en 1390 sur ce sujet, louant leur fidélité et leur soumission à l'empire. — (A observer que Béatrix était décédée depuis le 25 décembre 1383.) — 161. 1389. (9 décembre.) Crastino conceptionis beate virginis.—Wyricus, abbé, et tout le couvent du monastère de st. Willibrord à Echternach, prennent des dispositions pour que la messe à célébrer journellement sur l'autel de la ste. Vierge dans la crypte de l'église abbatiale le soit effectivement. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Echternach in-fol, p. 139 v°. PUBLICATIONS. — XXV° (11I") ANNÉE.
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30 162. 1880. 14 décembre.—Jehan, le jeune, de Ste.-Geneviève, prévôt de Lonwy, Abrions Baldroin, ctere juré d'Illec, et Jehan Peternom, bourgeois de Lonwy, gardeurs du scel du takellionage de ce lieu, attestent que Husson de Lavalz, écuyer, fils de feu Jehan de Lavalz, a reconnu avoir vendu à l'abbesse et au couvent de Thieferdange, douze arpents de bois, franc alieu, séant au ban de Sone, au lieu dit liu rebux, pour la somme de 50 vieux petits florins de bon er. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceaux tombés. Cartul. de Differdange appartenant à M. de Pré- morel de Differdange, p. 83 v°. — 163. 1989. 16 décembre. — Jean de Bideburch, justicier et Claes de Lellich, Écoutète, échevins à Echternach, font savoir que Thileman, tisserand, et Else, sa femme, ont fait donation à l'hospice d'Echternach de deux vignes, l'une sise à Rosport. Müller, das Bürgerhospital zu Echternach. Luxemb. 1864. 2e éd. p. 337. 164. 1389. Nuit du 24 au 25 décembre.— Chronique du doyen de St-Thiebault de Metz apud d. Calmet, Hist. Lorr. t. V. Preuves II. 32 : La nuictié de Noel fut par le sire de Ligny prinse la ville de Verton, et la print par ceu que il axuret (assurait) les meilleurs de la ville pour aller parler au roi d'Allemaigne; mais quand ilz furent fuer la ville, il les fist panre et amener devant la ville, et fist semblant qu'il lor vouloit copper les testes, et quant ceux de la ville virent ceu, ilz li ouvrirent les portes : car ilz orent plus cher perdre tous lors biens, que veoir ensi tuer lors amys. 163. 1890. — Lettres du Roi de France à Huart d'Autel. Comptes ville de Luxemb.: a. 1390. It geven dem richter do er geryden was zu Elter zu dem drossart, mit den brieven die von dem kunige von Franckrich waren komen. vj. gr. 166. 1390. — Josse, marquis de Moravie, charge Huart d'Autel, sénéchal du duché de Luxembourg, de terminer par arrangement une difficulté entre l'abbé d'Echternach et le magistrat de la même ville. Coll. Soc. hist. Luxemb. donationes etc. abb. Eptern. Msct. in-8°, p. 477 : a. 1390. Jodocus marchio Moraviæ Huardum ab Altario constituit drossardum patriæ Luxemburgensis commis- sarium ad componendum difficultates inter abbatem Epternacensem, Clasonem Lellich sculte- tum et scabinos ex una, et Henricum Zick, juniorem, Petrum bruder et Henricum... scabinos, qui ordinet casu quo prædicti scabini rebelles essent domino prælato, ipse alios illis substi- tuat. a. 1394 hæc difficultas sopita fuit per Theodoricum Katzenellenbogi comitem, 1° quod prædicti scabini scabinatum obtinere debeant ut prius principi tamquam supremo advocato obedient et prælato tamquam domino feodali sicut antiquiter salvo jure cujus.... et casu quo prædicti quatuor scabini incurrissent aliquam mulctam, hæc cessare debeat. Sigillum Virici abbatis est appositum. 167. 1390. Josse, marquis de Moravie, confirme fes priviléges de la ville de Luxembourg. Pierret, t. I, p. 397. Simple indication. Bertholet, t. VII p. 161. 168. (1390. 20 janvier. n. st.) 1389. XXp dage in deme Losmaende.—Jean et Diederich, frères, de Putlingen, et Else de Manderscheit, fensme du prédit Fean, déclarent avoir vendu à leur neveu, Jean de Veeltzperch, abbé du couvent de Munster à Luxembourg, un terrain sis près des étangs du couvent et dépendants de la grange dite up dem Welt (Hohenhof),
30 162. 1880. 14 décembre.—Jehan, le jeune, de Ste.-Geneviève, prévôt de Lonwy, Abrions Baldroin, ctere juré d'Illec, et Jehan Peternom, bourgeois de Lonwy, gardeurs du scel du takellionage de ce lieu, attestent que Husson de Lavalz, écuyer, fils de feu Jehan de Lavalz, a reconnu avoir vendu à l'abbesse et au couvent de Thieferdange, douze arpents de bois, franc alieu, séant au ban de Sone, au lieu dit liu rebux, pour la somme de 50 vieux petits florins de bon er. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceaux tombés. Cartul. de Differdange appartenant à M. de Pré- morel de Differdange, p. 83 v°. — 163. 1989. 16 décembre. — Jean de Bideburch, justicier et Claes de Lellich, Écoutète, échevins à Echternach, font savoir que Thileman, tisserand, et Else, sa femme, ont fait donation à l'hospice d'Echternach de deux vignes, l'une sise à Rosport. Müller, das Bürgerhospital zu Echternach. Luxemb. 1864. 2e éd. p. 337. 164. 1389. Nuit du 24 au 25 décembre.— Chronique du doyen de St-Thiebault de Metz apud d. Calmet, Hist. Lorr. t. V. Preuves II. 32 : La nuictié de Noel fut par le sire de Ligny prinse la ville de Verton, et la print par ceu que il axuret (assurait) les meilleurs de la ville pour aller parler au roi d'Allemaigne; mais quand ilz furent fuer la ville, il les fist panre et amener devant la ville, et fist semblant qu'il lor vouloit copper les testes, et quant ceux de la ville virent ceu, ilz li ouvrirent les portes : car ilz orent plus cher perdre tous lors biens, que veoir ensi tuer lors amys. 163. 1890. — Lettres du Roi de France à Huart d'Autel. Comptes ville de Luxemb.: a. 1390. It geven dem richter do er geryden was zu Elter zu dem drossart, mit den brieven die von dem kunige von Franckrich waren komen. vj. gr. 166. 1390. — Josse, marquis de Moravie, charge Huart d'Autel, sénéchal du duché de Luxembourg, de terminer par arrangement une difficulté entre l'abbé d'Echternach et le magistrat de la même ville. Coll. Soc. hist. Luxemb. donationes etc. abb. Eptern. Msct. in-8°, p. 477 : a. 1390. Jodocus marchio Moraviæ Huardum ab Altario constituit drossardum patriæ Luxemburgensis commis- sarium ad componendum difficultates inter abbatem Epternacensem, Clasonem Lellich sculte- tum et scabinos ex una, et Henricum Zick, juniorem, Petrum bruder et Henricum... scabinos, qui ordinet casu quo prædicti scabini rebelles essent domino prælato, ipse alios illis substi- tuat. a. 1394 hæc difficultas sopita fuit per Theodoricum Katzenellenbogi comitem, 1° quod prædicti scabini scabinatum obtinere debeant ut prius principi tamquam supremo advocato obedient et prælato tamquam domino feodali sicut antiquiter salvo jure cujus.... et casu quo prædicti quatuor scabini incurrissent aliquam mulctam, hæc cessare debeat. Sigillum Virici abbatis est appositum. 167. 1390. Josse, marquis de Moravie, confirme fes priviléges de la ville de Luxembourg. Pierret, t. I, p. 397. Simple indication. Bertholet, t. VII p. 161. 168. (1390. 20 janvier. n. st.) 1389. XXp dage in deme Losmaende.—Jean et Diederich, frères, de Putlingen, et Else de Manderscheit, fensme du prédit Fean, déclarent avoir vendu à leur neveu, Jean de Veeltzperch, abbé du couvent de Munster à Luxembourg, un terrain sis près des étangs du couvent et dépendants de la grange dite up dem Welt (Hohenhof),
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81 — pour le convertir en étangs, contre une rente d'un chapon, à livrer annuellement à leur cense à Andvanen le jour de st. Etienne. Témoin : Jean d'Orley, prévôt à Luxembourg, l'oncle des vendeurs. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 78. 169. (1390. 23 janvier n. st.) 1889. Lendemain de st. Vincent. st. de Trèves. — Hen- nekin rolen peltzer et Phiele, sa femme, bourgeois de Trèves, déclarent avoir vendu à Claes dem portener à Ouren et à Catherine, sa femme, leur maison, rue Diederich à Trèves, pour 30 livres de deniers trev. Coll. Soc. hist. Luxemb. Codex dipl. Munst. de Jonghe. f. 32. Allemand. 170. (1390 n. st.) 1389. 16 février. — Devant Gerard de Thonneletil, prévôt de Virton et les gardiens du scel, comparaissent Jehan, dit Rennoisiet de Harnoncourt, et Isabelle, sa femme, qui déclarent avoir vendu audit Gerard de Thonneletil, écuyer, et à Marguerite d'Ot- tenge, sa femme, divers bois sis à Harnoncourt et Rouveroy. Arch. de Harnoncourt appartenant à M. de la Fontaine, ancien gouverneur. Orig. parch. 171. (1390. 26 février n. st.) 1389. Le samedi devant le dimanche qu'on chante en ste. Église Reminiscere. — Lettre de Huwart, sire d'Auteil, sénéchal du duché de Luxem- bourg, constatant l'hommage fait au duc de Luxembourg par noble dame Marie de Lone, de la forteresse de Château-Thierry, près de Dinant. Pierlot de Thines, châtelain de Longpré et de Villance, ayant prêté à la dame de Lone une somme de 2800 florins, pour et au nom du duc, est constitué châtelain et gardien de la forteresse jusqu'à l'entier remboursement de la somme avancée. Arch. Liége, Msct. Lefort. 25 série. vol. XII, f. 3. 172. (1390 n. st.) 1389. 1e mars st. de Trèves. — Catherine de Wysel, abbesse et tout le couvent du St.-Esprit à Luxembourg, reconnaissent que le couvent de Mariendal a droit à une rente de cinq schellings, cours de Luxembourg, sur un pré vur Murrenberg, ban de Dalem, leur fief, détenu par Hentkin buntle; faute par celui-ci de payer la rente, le couvent de Mariendal pourra saisir le pré. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de Marienthal, f. 36. Aussi Orig. parch. Sceau tombé. 173. 1390. Des 20. dages im Apprille. — Eyne hantvestige brieff gegeben von Heinrich von Orley, here zu Beffort, Ellenen von Brandenburg, siner ewibe, vermitz welchen sy herrn Huwart von Elter, drossatz des lantz Luccemburg und frauwe Irmegarten von Holveltz, siner ewibe, iren erben und helder des hrieffs, erfflichen zu ewigen dagen verkaufft und uffgedragen haint allez daz sy halten oder halden muchten in den dorfferen, hoiben und gewanden von Heltzingen, Burtzich (Bourey) und Alhumont, mit allem irem begriff und zubehore in aller gulde und renten, in bruchen, boissen, in allen gerichten, hoch und nider, und in aller ander herlicheide, kirchengifft und anderen nutzen und gevellen, nit da van usgescheitten noch abegesondert, und daz vur eine somme von zwey dusent cleyner gulden von Mentz, gut von golde und swere von gewicht, und hant die vurs. verkeuffer sich der henanten gutter enteirfft, der usgangen und uffgedragen na lantrecht, vur herrn Marsilis von Bourscheit, richter der edeler dez hirtztomps von Luccemb. und daz in urkund und biewesen sesse edeler leenmannen desselven lantz in dem brieve benant. Arch. Gouvt. Luxemb. Registre du siége des nobles, Année 1466. f. 444.
81 — pour le convertir en étangs, contre une rente d'un chapon, à livrer annuellement à leur cense à Andvanen le jour de st. Etienne. Témoin : Jean d'Orley, prévôt à Luxembourg, l'oncle des vendeurs. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 78. 169. (1390. 23 janvier n. st.) 1889. Lendemain de st. Vincent. st. de Trèves. — Hen- nekin rolen peltzer et Phiele, sa femme, bourgeois de Trèves, déclarent avoir vendu à Claes dem portener à Ouren et à Catherine, sa femme, leur maison, rue Diederich à Trèves, pour 30 livres de deniers trev. Coll. Soc. hist. Luxemb. Codex dipl. Munst. de Jonghe. f. 32. Allemand. 170. (1390 n. st.) 1389. 16 février. — Devant Gerard de Thonneletil, prévôt de Virton et les gardiens du scel, comparaissent Jehan, dit Rennoisiet de Harnoncourt, et Isabelle, sa femme, qui déclarent avoir vendu audit Gerard de Thonneletil, écuyer, et à Marguerite d'Ot- tenge, sa femme, divers bois sis à Harnoncourt et Rouveroy. Arch. de Harnoncourt appartenant à M. de la Fontaine, ancien gouverneur. Orig. parch. 171. (1390. 26 février n. st.) 1389. Le samedi devant le dimanche qu'on chante en ste. Église Reminiscere. — Lettre de Huwart, sire d'Auteil, sénéchal du duché de Luxem- bourg, constatant l'hommage fait au duc de Luxembourg par noble dame Marie de Lone, de la forteresse de Château-Thierry, près de Dinant. Pierlot de Thines, châtelain de Longpré et de Villance, ayant prêté à la dame de Lone une somme de 2800 florins, pour et au nom du duc, est constitué châtelain et gardien de la forteresse jusqu'à l'entier remboursement de la somme avancée. Arch. Liége, Msct. Lefort. 25 série. vol. XII, f. 3. 172. (1390 n. st.) 1389. 1e mars st. de Trèves. — Catherine de Wysel, abbesse et tout le couvent du St.-Esprit à Luxembourg, reconnaissent que le couvent de Mariendal a droit à une rente de cinq schellings, cours de Luxembourg, sur un pré vur Murrenberg, ban de Dalem, leur fief, détenu par Hentkin buntle; faute par celui-ci de payer la rente, le couvent de Mariendal pourra saisir le pré. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de Marienthal, f. 36. Aussi Orig. parch. Sceau tombé. 173. 1390. Des 20. dages im Apprille. — Eyne hantvestige brieff gegeben von Heinrich von Orley, here zu Beffort, Ellenen von Brandenburg, siner ewibe, vermitz welchen sy herrn Huwart von Elter, drossatz des lantz Luccemburg und frauwe Irmegarten von Holveltz, siner ewibe, iren erben und helder des hrieffs, erfflichen zu ewigen dagen verkaufft und uffgedragen haint allez daz sy halten oder halden muchten in den dorfferen, hoiben und gewanden von Heltzingen, Burtzich (Bourey) und Alhumont, mit allem irem begriff und zubehore in aller gulde und renten, in bruchen, boissen, in allen gerichten, hoch und nider, und in aller ander herlicheide, kirchengifft und anderen nutzen und gevellen, nit da van usgescheitten noch abegesondert, und daz vur eine somme von zwey dusent cleyner gulden von Mentz, gut von golde und swere von gewicht, und hant die vurs. verkeuffer sich der henanten gutter enteirfft, der usgangen und uffgedragen na lantrecht, vur herrn Marsilis von Bourscheit, richter der edeler dez hirtztomps von Luccemb. und daz in urkund und biewesen sesse edeler leenmannen desselven lantz in dem brieve benant. Arch. Gouvt. Luxemb. Registre du siége des nobles, Année 1466. f. 444.
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52 174. 1890. (27 avril.) Aff mitwochen nest an sent Marxdage. — ... (Brieff vermitz wellichen Heinrich von Orley, herre zu Beffort und Alena von Brandenburg, elude, herrn Huwarde von Luccemb. uffgedragen haen alles das ihen sy halten in den dorfferen, banne und gewanden von Alhumont, und besonder mit eigentlichen worten und anderen vil stucken off den vurs. enden die gerichte hoe und nyder, in bruchen, boissen und allen herlicheide), den wellichen verkauff here Reyner von Erkentele here zu Huffalise, auch darnah belofft, bewilligt und bestediget hat, als sich das Clerlichen uf Wailstat in gericht erschein durch einen handvestigen versigelden brieff... In dem jare 1390 jaire uff mitwochen nest na sent Marxdage, da inne der here Reyner bekennt so wie Heinrich von Orley, here zu Beffort und Alena von Brandenburg, syne ewif, hern Huwarde von Elter under anderen me stucken erfflichen verkaufft und uffgedragen haben alle daz ihen sy hatten in den banne und ge- wanden von Alhumont, mit alle irem ainhange und zubehore, in aller herlicheit, gerichten hoe und nyder, sonder yet davon abegescheit noch usgesondert, in maissen die heufftbriewe des heren Huwart daruber sprechen hait. Arch. Gouvt. Luxemb. Registre du siége des nobles. Année 1467. f. 480. — 175. 1390. (2 juillet.) Up den andern dag in julio.—Contrat de mariage entre Gilys von dem Weyer, chevalier, et Letta de Lessingen. Témoins: Emont de Endistorphe (in sigillo Quelsdorp) seigneur de Gripichove et de Rulant, garselis de Palant, seigneur de Breyden� bent et Werner de Mérode, chevaliers. Guden. Cod. dipl. t. II. 1191. 176. 1390. 8 juillet. Prague. — Jost, marquis et seigneur de Moravie, donne plein pou- voir à Huart d'Autel, à Winemar de Gymnich et à Jean d'Orley, prévôt à Luxembourg, de plaider avec Jeanne, duchesse de Luxembourg et de Brabant, au sujet de son douaire au duché de Luxembourg et de transiger avec elle sur la contestation née à ce sujet. Wir Jost von Gottes gnaden marggraff und herr zu Merhern, thun kund allen den die diesen brif sehen oder hören lesen, dass wir den edelen Hebbarden von Elter, drotzetzen unseres Landes von Luzemburg, venneren von Ghymnigh und Johan von Orley, probst zu Luzemburg, unsern lieben getreuen volmacht ende ganze gewald gebben han, und mit diesem brieve geben zue dedingen mit der hochgebornen fürstinnen und frawen, frauwe Johannen, herzoginne zue Lüzemburg und zu Brabant, unser lieber momen, und mit ihre zu übercommen von alsullichen morgengaben unnd widdumb sie heldet, unnd helden mag in dem Lande von Luzemburg unnd andersswo darzu gehoerend, und was die vorgenennten dri Hewart, Wynemaer und Johan samentlichen und eindrechtiglichen mit der egenannten unser momen übercommet unnd sich dess von unseren wegen verheischen oder verbrieven werden, das willen und sullen wir ganze feste stete und unverbrechlichen halden und thun halden sonnder allen argelist und geuerde. Mit urkunde diess briefes versiegelt mit unserem anhangenden ingesiegele. Geben zu Prage dess echten tages in julio und darnach in dem jahre dreizehenhundert und nunzigh. — Arch. Gouv. Luxemb. Copie de titres, t. II. f. 129. 177. 1390. (18 juillet.) Des maendages vur sant Marien-Madallenendage. — Gerhart, seigneur de Wiltze, déclare avoir été satisfait par le comte Jean de Spanheim, au sujet des secours donnés et des dommages éprouvés à l'occasion de la guerre avec feu Nicolas, avoué et seigneur de Hunolstein. Töpfer, Urkundenbuch der Vögte von Hunolstein, t. II, 53. Nurenberg 1867.
52 174. 1890. (27 avril.) Aff mitwochen nest an sent Marxdage. — ... (Brieff vermitz wellichen Heinrich von Orley, herre zu Beffort und Alena von Brandenburg, elude, herrn Huwarde von Luccemb. uffgedragen haen alles das ihen sy halten in den dorfferen, banne und gewanden von Alhumont, und besonder mit eigentlichen worten und anderen vil stucken off den vurs. enden die gerichte hoe und nyder, in bruchen, boissen und allen herlicheide), den wellichen verkauff here Reyner von Erkentele here zu Huffalise, auch darnah belofft, bewilligt und bestediget hat, als sich das Clerlichen uf Wailstat in gericht erschein durch einen handvestigen versigelden brieff... In dem jare 1390 jaire uff mitwochen nest na sent Marxdage, da inne der here Reyner bekennt so wie Heinrich von Orley, here zu Beffort und Alena von Brandenburg, syne ewif, hern Huwarde von Elter under anderen me stucken erfflichen verkaufft und uffgedragen haben alle daz ihen sy hatten in den banne und ge- wanden von Alhumont, mit alle irem ainhange und zubehore, in aller herlicheit, gerichten hoe und nyder, sonder yet davon abegescheit noch usgesondert, in maissen die heufftbriewe des heren Huwart daruber sprechen hait. Arch. Gouvt. Luxemb. Registre du siége des nobles. Année 1467. f. 480. — 175. 1390. (2 juillet.) Up den andern dag in julio.—Contrat de mariage entre Gilys von dem Weyer, chevalier, et Letta de Lessingen. Témoins: Emont de Endistorphe (in sigillo Quelsdorp) seigneur de Gripichove et de Rulant, garselis de Palant, seigneur de Breyden� bent et Werner de Mérode, chevaliers. Guden. Cod. dipl. t. II. 1191. 176. 1390. 8 juillet. Prague. — Jost, marquis et seigneur de Moravie, donne plein pou- voir à Huart d'Autel, à Winemar de Gymnich et à Jean d'Orley, prévôt à Luxembourg, de plaider avec Jeanne, duchesse de Luxembourg et de Brabant, au sujet de son douaire au duché de Luxembourg et de transiger avec elle sur la contestation née à ce sujet. Wir Jost von Gottes gnaden marggraff und herr zu Merhern, thun kund allen den die diesen brif sehen oder hören lesen, dass wir den edelen Hebbarden von Elter, drotzetzen unseres Landes von Luzemburg, venneren von Ghymnigh und Johan von Orley, probst zu Luzemburg, unsern lieben getreuen volmacht ende ganze gewald gebben han, und mit diesem brieve geben zue dedingen mit der hochgebornen fürstinnen und frawen, frauwe Johannen, herzoginne zue Lüzemburg und zu Brabant, unser lieber momen, und mit ihre zu übercommen von alsullichen morgengaben unnd widdumb sie heldet, unnd helden mag in dem Lande von Luzemburg unnd andersswo darzu gehoerend, und was die vorgenennten dri Hewart, Wynemaer und Johan samentlichen und eindrechtiglichen mit der egenannten unser momen übercommet unnd sich dess von unseren wegen verheischen oder verbrieven werden, das willen und sullen wir ganze feste stete und unverbrechlichen halden und thun halden sonnder allen argelist und geuerde. Mit urkunde diess briefes versiegelt mit unserem anhangenden ingesiegele. Geben zu Prage dess echten tages in julio und darnach in dem jahre dreizehenhundert und nunzigh. — Arch. Gouv. Luxemb. Copie de titres, t. II. f. 129. 177. 1390. (18 juillet.) Des maendages vur sant Marien-Madallenendage. — Gerhart, seigneur de Wiltze, déclare avoir été satisfait par le comte Jean de Spanheim, au sujet des secours donnés et des dommages éprouvés à l'occasion de la guerre avec feu Nicolas, avoué et seigneur de Hunolstein. Töpfer, Urkundenbuch der Vögte von Hunolstein, t. II, 53. Nurenberg 1867.
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— 178. 1890. 6 août.—Yrmisson von Tonburgh, dame de Holweltz, Huwart, seigneur d'Au- tel, droitsatz du duché de Luxembourg, et Yrmisson de Holweltz, dame d'Autel, sa femme, font savoir qu'ils ont fondé dans l'église de Mariendal un autel dit de Holweltz et que, vou- lant le doter de façon à ce qu'un prêtre puisse le desservir, ils lui donnent les revenus en grains qu'ils ont à Schufflingen, c'est-à-dire quatre maldres de seigle, à charge de faire dire chaque semaine trois messes sur le dit autel. Arch. Gouv. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux. Cartul. Mariendal, f. 133. 33 — 179. 1390. 3 septembre. Bruxelles. — Jeanne, duchesse de Luxembourg, de Lothier, de Brabant et de Limbourg, déclare qu'un arrangement est intervenu entre elle et les fondés de pouvoir de Jost, marquis de Moravie, en vertu duquel elle renonce à la possession des comtés de Chiny et de la Roche et de la terre de Durbuy dont elle jouit en vertu de son contrat de mariage, qui les lui a constitués en douaire, moyennant payement, sa vie durant, d'une somme annuelle de 3500 francs, payables chaque année en deux termes en la ville de Louvain. Arch. Gouv. Luxemb. Cop. de titres, v. 1I, f. 134 v°. Inséré dans l'acte du jour de ste. Elisabeth. 1390. 180. 1390. 3 septembre. Bruxelles. — Hubbart, seigneur d'Autel et de Sterpenich, sé- néchal du pays de Luxembourg, Winnemar de Gymnich, seigneur de Dudelange et de Ber- bourg, et Jean d'Orley, prévôt de Luxembourg, fondés de pouvoirs de Jost, marquis de Mo- ravie, s'engagent à payer à Jeanne, duchesse de Luxembourg et de Brabant, à titre de son douaire, chaque année, sa vie durant, une somme de 3,500 fr. moyennant renonciation de la dite Jeanne aux revenus du comté de Chiny, de celui de la Roche et du pays de Durbuy. Wir Hubbart her zu Elter und zue Stirpenich drotsatze des landes von Lutzemburg, Wen- mar von Gymnich herr zu Dudelingen und zu Berperg und Johan von Ourley, probst zue Lutzemburg, thun kund allen lüden, und bekennen , das wir von machte al solcher gewald brieve, die hiernach von worde zu worde gescrieven seint, des wir den heuptbrieff versigelt, mit den anhangenden insigel des irluchtigsten fürsten und herren herren Jost marggrafen und herrn zue Merhen, unsers genedigen herrn ubergeben han, der hochgebornen fürstinnen und frauen, unser genetiger frauwen frauen Johannen von Gottes gnaden herzoginnen zue Lutzemburg zue Braband und zu Lymburg, welche briefe luten , sowie hiernach volget und beschrieben steit. (Suit la procuration datée de Prague, 8 juillet 1390.) mit derselber unser genetiger frauwen der herzoginnen übercommen sein eyndrechtiglichen als dass sie dem eegenannten unserm gnetigen herren dem marggrafen Jost ubergeben hait, genzlichen und zuemale übergeben soll, alle jahre widendom und morgengabe, das sie hatte, und haben solde in dem lande von Luczemburg zu wissen, die graffschafft von Chiny, die graffschafft von der Felz, das land von Durbuy, mit allen stetten, vesten und dörffern , renten , zynsen, allen andern nutzen und herrlicheiten, darzu gehoerende, geistliche und weltliche, wellicher- leyen die seint, oder syn mügent nuzeit ussgescheiden, gelich und in alle dermassen sie die eegenannte herzoginne unsere genetige frawe bisher gehalden hait, und halden sulde, umb eine somme von driendausent und funfhundert gueter francoichscher francken oder dwirt darfur in andern gueden golde die onn allen komer noch hindernüsse den oder die man darüber dun möchte von eynicher hande saichen wegen die vor ziden geschiet synt, oder geschien moichten, welcherley die weren oder werden möchten genzlichen, und weil zue
— 178. 1890. 6 août.—Yrmisson von Tonburgh, dame de Holweltz, Huwart, seigneur d'Au- tel, droitsatz du duché de Luxembourg, et Yrmisson de Holweltz, dame d'Autel, sa femme, font savoir qu'ils ont fondé dans l'église de Mariendal un autel dit de Holweltz et que, vou- lant le doter de façon à ce qu'un prêtre puisse le desservir, ils lui donnent les revenus en grains qu'ils ont à Schufflingen, c'est-à-dire quatre maldres de seigle, à charge de faire dire chaque semaine trois messes sur le dit autel. Arch. Gouv. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux. Cartul. Mariendal, f. 133. 33 — 179. 1390. 3 septembre. Bruxelles. — Jeanne, duchesse de Luxembourg, de Lothier, de Brabant et de Limbourg, déclare qu'un arrangement est intervenu entre elle et les fondés de pouvoir de Jost, marquis de Moravie, en vertu duquel elle renonce à la possession des comtés de Chiny et de la Roche et de la terre de Durbuy dont elle jouit en vertu de son contrat de mariage, qui les lui a constitués en douaire, moyennant payement, sa vie durant, d'une somme annuelle de 3500 francs, payables chaque année en deux termes en la ville de Louvain. Arch. Gouv. Luxemb. Cop. de titres, v. 1I, f. 134 v°. Inséré dans l'acte du jour de ste. Elisabeth. 1390. 180. 1390. 3 septembre. Bruxelles. — Hubbart, seigneur d'Autel et de Sterpenich, sé- néchal du pays de Luxembourg, Winnemar de Gymnich, seigneur de Dudelange et de Ber- bourg, et Jean d'Orley, prévôt de Luxembourg, fondés de pouvoirs de Jost, marquis de Mo- ravie, s'engagent à payer à Jeanne, duchesse de Luxembourg et de Brabant, à titre de son douaire, chaque année, sa vie durant, une somme de 3,500 fr. moyennant renonciation de la dite Jeanne aux revenus du comté de Chiny, de celui de la Roche et du pays de Durbuy. Wir Hubbart her zu Elter und zue Stirpenich drotsatze des landes von Lutzemburg, Wen- mar von Gymnich herr zu Dudelingen und zu Berperg und Johan von Ourley, probst zue Lutzemburg, thun kund allen lüden, und bekennen , das wir von machte al solcher gewald brieve, die hiernach von worde zu worde gescrieven seint, des wir den heuptbrieff versigelt, mit den anhangenden insigel des irluchtigsten fürsten und herren herren Jost marggrafen und herrn zue Merhen, unsers genedigen herrn ubergeben han, der hochgebornen fürstinnen und frauen, unser genetiger frauwen frauen Johannen von Gottes gnaden herzoginnen zue Lutzemburg zue Braband und zu Lymburg, welche briefe luten , sowie hiernach volget und beschrieben steit. (Suit la procuration datée de Prague, 8 juillet 1390.) mit derselber unser genetiger frauwen der herzoginnen übercommen sein eyndrechtiglichen als dass sie dem eegenannten unserm gnetigen herren dem marggrafen Jost ubergeben hait, genzlichen und zuemale übergeben soll, alle jahre widendom und morgengabe, das sie hatte, und haben solde in dem lande von Luczemburg zu wissen, die graffschafft von Chiny, die graffschafft von der Felz, das land von Durbuy, mit allen stetten, vesten und dörffern , renten , zynsen, allen andern nutzen und herrlicheiten, darzu gehoerende, geistliche und weltliche, wellicher- leyen die seint, oder syn mügent nuzeit ussgescheiden, gelich und in alle dermassen sie die eegenannte herzoginne unsere genetige frawe bisher gehalden hait, und halden sulde, umb eine somme von driendausent und funfhundert gueter francoichscher francken oder dwirt darfur in andern gueden golde die onn allen komer noch hindernüsse den oder die man darüber dun möchte von eynicher hande saichen wegen die vor ziden geschiet synt, oder geschien moichten, welcherley die weren oder werden möchten genzlichen, und weil zue
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34 — bezalen in der statt zu Loewen, uff der burg in eins mannes hant, den die eegenante herzo- ginne unser gnetige frau darzue bestellen werde, der auch ihre quiubrieve darüber geben soll, zue zween stecken, zue wissen, ein halfscheid uf den heyligen christag, und das andes uff sent Johanstag Baptisten das die erste bezahlinge angen würd uf den heiligen christag neest komende, und die ander sent Johanstag Baptiste, neest darnach volgende, unnd all zyt alss voort von einem jahr zue den anderen von stecke zu stecke also lange die vurge- nante herzoginne unnsere genetige vrauwe von Gottes gnaden leben wirt, mit solchen uor- warten, dass die eegenante herzoginne unsere genetige vrauwe behalten soll, alle die brieve die sie über ihre vorgenante widentum und morgengaben hait, und darzue welcherley ampt- mann desselben widentum und morgengaben inhaben wirt, der soll der eegenanten herzo- ginnen unser genetiger vrauwen in goden treuwen gelouen , und zue den heiligen schweren den vorgenanten cyns von drundusent und funffhondert franken genzlichen, und weil zue bezalen uff die zyt also vurg. steit, des gelychens auch dunn sullen alle ander ambtleute ge- sessen in den vorgenanten landen, stetten und festen, das sie auch mit ihren brieven beste- den und versichern sollen , und darüber yeclicher seinen brieff der herzoginnen unser gne- tigen frauwen vurgen. geben soll , also duck als sie gesat oder ersat sullen werden und ob vorgenante bezalinge nit geschee, gelych sie bereit ist, und einech verhinderniss darin viele, da Gott vor sy, wannee und weliche zyt dan derselben obristen ambtmann , und andere die mit ihne schweren und geloben werden, von vorgenanten unser gnetiger frauwen, der her- zoginne oder von irenwegen des gemant, und ersoecht worden , se sollen sie zue stund ab- tretten, und der herzoginne unser genetigen vrauwen vurgen. weder in yre handt stellen und geben das vurgenant widendom und morgengabe, mit slossen, stetten , dörfferen und allen yren zuegehörungen vorgen. in alle der massen sy das zuevoirenin gehabt hat, und daezu sollent die obriste amptman und alle andere amptlude vurschrieben die hierzue verbonden sint und werden, gelowen und schweren alss vur, mit ires selfs lieve zue Loewen die statt zu riden in eyns erbaren wirdes huess, dar sie in geergst sullen werden, von unser genedi- ger vrauwen voir. der herzoginne wegen, und ire keiner soll nit von dan scheiden, bis die eegenante herzoginne unsere genetige vrauwe gentzlichen und zumale betailt wurde von aichter stelle, und von allen costen und schaden, die sie redelichen herumb geladen mochte han, und wanne das geschiet were, und also dickh das not gebürt noeh der bezalingen und gemecheren geschiet soll alzyt das vorgen. widentum und morgengabe in des marggrafen unsers genetigen herren hand und gewald believen, alss vür, also das alle man, borchmanne, vurgen. und untersessen desselben widendumbe sollent in hulden believen der herzoginnen vurgen. unser genetiger frauwen , und ihr alzyt gehorsamb syn, also verre ihr uyt gehalten werde, als furser. steit, und aberniedt diese beredunge soll unser genetiger herr der marg- graff dasselbe land und widendomb in seinen eusten schützen , schirmen und verantworten an eynicherleye vorderunge darumb zu dun an die egen. unsere genedige frauw die herzo- ginne, das er auch hierüber sine bestedunge und geloeue brieve alle sachen vurgen. zue halten und zu volfüren under syne anhangenden Ingesiegel geben soll. Alle deser vorge- schrieben dingen zu urkhundt han wir Hubbart, Wennair und Johan vurgen. unsere inge- siegele an diesen brief dun hangen. Geben zu Brüssel dess dirden tages von september im jahr unseres herren drutzienhondert und nunzig. — Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, t. II, f. 130 v° — 134.
34 — bezalen in der statt zu Loewen, uff der burg in eins mannes hant, den die eegenante herzo- ginne unser gnetige frau darzue bestellen werde, der auch ihre quiubrieve darüber geben soll, zue zween stecken, zue wissen, ein halfscheid uf den heyligen christag, und das andes uff sent Johanstag Baptisten das die erste bezahlinge angen würd uf den heiligen christag neest komende, und die ander sent Johanstag Baptiste, neest darnach volgende, unnd all zyt alss voort von einem jahr zue den anderen von stecke zu stecke also lange die vurge- nante herzoginne unnsere genetige vrauwe von Gottes gnaden leben wirt, mit solchen uor- warten, dass die eegenante herzoginne unsere genetige vrauwe behalten soll, alle die brieve die sie über ihre vorgenante widentum und morgengaben hait, und darzue welcherley ampt- mann desselben widentum und morgengaben inhaben wirt, der soll der eegenanten herzo- ginnen unser genetiger vrauwen in goden treuwen gelouen , und zue den heiligen schweren den vorgenanten cyns von drundusent und funffhondert franken genzlichen, und weil zue bezalen uff die zyt also vurg. steit, des gelychens auch dunn sullen alle ander ambtleute ge- sessen in den vorgenanten landen, stetten und festen, das sie auch mit ihren brieven beste- den und versichern sollen , und darüber yeclicher seinen brieff der herzoginnen unser gne- tigen frauwen vurgen. geben soll , also duck als sie gesat oder ersat sullen werden und ob vorgenante bezalinge nit geschee, gelych sie bereit ist, und einech verhinderniss darin viele, da Gott vor sy, wannee und weliche zyt dan derselben obristen ambtmann , und andere die mit ihne schweren und geloben werden, von vorgenanten unser gnetiger frauwen, der her- zoginne oder von irenwegen des gemant, und ersoecht worden , se sollen sie zue stund ab- tretten, und der herzoginne unser genetigen vrauwen vurgen. weder in yre handt stellen und geben das vurgenant widendom und morgengabe, mit slossen, stetten , dörfferen und allen yren zuegehörungen vorgen. in alle der massen sy das zuevoirenin gehabt hat, und daezu sollent die obriste amptman und alle andere amptlude vurschrieben die hierzue verbonden sint und werden, gelowen und schweren alss vur, mit ires selfs lieve zue Loewen die statt zu riden in eyns erbaren wirdes huess, dar sie in geergst sullen werden, von unser genedi- ger vrauwen voir. der herzoginne wegen, und ire keiner soll nit von dan scheiden, bis die eegenante herzoginne unsere genetige vrauwe gentzlichen und zumale betailt wurde von aichter stelle, und von allen costen und schaden, die sie redelichen herumb geladen mochte han, und wanne das geschiet were, und also dickh das not gebürt noeh der bezalingen und gemecheren geschiet soll alzyt das vorgen. widentum und morgengabe in des marggrafen unsers genetigen herren hand und gewald believen, alss vür, also das alle man, borchmanne, vurgen. und untersessen desselben widendumbe sollent in hulden believen der herzoginnen vurgen. unser genetiger frauwen , und ihr alzyt gehorsamb syn, also verre ihr uyt gehalten werde, als furser. steit, und aberniedt diese beredunge soll unser genetiger herr der marg- graff dasselbe land und widendomb in seinen eusten schützen , schirmen und verantworten an eynicherleye vorderunge darumb zu dun an die egen. unsere genedige frauw die herzo- ginne, das er auch hierüber sine bestedunge und geloeue brieve alle sachen vurgen. zue halten und zu volfüren under syne anhangenden Ingesiegel geben soll. Alle deser vorge- schrieben dingen zu urkhundt han wir Hubbart, Wennair und Johan vurgen. unsere inge- siegele an diesen brief dun hangen. Geben zu Brüssel dess dirden tages von september im jahr unseres herren drutzienhondert und nunzig. — Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, t. II, f. 130 v° — 134.
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— 181. 1390. (21 septembre.) Premier mercredi après la Ste.-Croix. Brunne. — Josse, marquis de Moravie, accorde aux bourgeois de Diekirch les mêmes libertés dont jouissent les autres villes du pays. — Pierret, t. I, p. 397. Simple analyse. Bertholet. t. VII, p. 161 : Josse, marquis de Moravie, qui tenait le pays par engagère, af- franchit l'an 1390 les bourgeois de Diekirch et leur accorda les mêmes exemptions dont les autres villes du pays jouissaient. — Le texte de la charte d'affranchissement de Diekirch est inconnu. 55 — 182. 1390. (19 novembre.) Jour de ste. Elisabeth. Tangermunde sur l'Elbe. — Josse, marquis de Moravie, fait savoir qu'il ratifie l'arrangement conclu par ses mandataires et Jeanne de Brabant et constaté par lettres du 3 septembre 1390 emanées de la dite Jeanne relatif à la cession des comtés de Chiny, de la Roche et de la terre de Durbuy, moyennant un cens annuel de 3,500 francs à payer à la dite Jeanne. Wir Jost von Gottes gnaden marggraff und herr zu Mehren etc. dun kun allen den, die diesen brieff sehen oder horen lesen, dass alsuliche brieve do inne auch andere unser ge- waltbrieve begriffen sint also hernach geschrieben stet: — « Johanne von Gottes gnaden »herzoginne von Lucemburg zn Lothr. zu Braband und zue Lymburg, marggraffinne dess »heiligen reiches. Thun kund allen luden und erkhennen , das unse lieve freunde und ge- »treue herr Huwart herr zue Elter und zue Stirpenich, drotsetze dess landes von Luccem- »burg, herr Wymmar von Gymenich herr zu Dedelingen und zue Berperg, und Johan von »Ourley, probst zu Luzemburg, von machte alle sulcher gewaldbrieve die hernach von worde »zue worde geschrieben steint, das sie den haubtbrief versigelt mit dem anhangenden inge- »sigele, des irrluchtigsten fursten herren Joste marggrafe und her zu Mehren unsers lieben »neven unss ubergeben hant, welche brieve luten so wie hernach folget : (suit la procura- »tion datée de Prague 8 juillet 1890) mit uns uberkommen sint eindrechticlichen, also das »wir dem eegenannten unserm lieben neven dem marggraffen Joste ubergeben han, gentz- »lichen und zemal ubergeben sullen allen unseren widentumb und morgengabe, dass wir »hutten und haben solden in dem lande von Lucemburg, zue wissen die graffschaffte von »Chiny, die graffschaffte von der Veils, und das land von Durbuy, mit allen steten, vesten »und dörfferen , renten , zinsen und allen anderen nuzen und herlichheyden darzu gehörende, »geistlichen und weritlichen wellicherleige die seind, oder werden moechten, nutzigt ussge- »scheidën gelych und in allen massen wie die bishero gehalten han und halten sollen, umb »eine somme von druntusent und fünffhondert gueter frankerischer franckhen oder wert »davvor in anderm gueten gelde, die on allen kommer und hindernisse den oder die man »darüber thun mochte von einigerley sachen wegen , die ver zeiten geschiet sein, oder ge- »schien mochten, welcherlei die weren, oder werden möchten, genzlichen und wole zu »bezalen in die statt zu Loewen uff die bourg in eines mannes hand, den wit darzue stellen »werden , der anch unsere quittbrieve darüber geben soll , zu zwen steghen , zu wissen ein »halfscheidt off den heiligen christag und das andere uff sant Johanstag Baptistæ, dass die »erste bezahlunge angan wird off den heiligen christag nechst kommende und die ander uff »sent Johanstag Baptiste nehest darnach folgende, und alzyt also von eine jare zue den an- »dern von steghe zue steghe, also lange alss wir herzoginne vorgen. von Gottes gnaden leben »sollen, mit sullichen vorworten, dass wir herzoginne vorgen. behalten sullen alle die brieve,
— 181. 1390. (21 septembre.) Premier mercredi après la Ste.-Croix. Brunne. — Josse, marquis de Moravie, accorde aux bourgeois de Diekirch les mêmes libertés dont jouissent les autres villes du pays. — Pierret, t. I, p. 397. Simple analyse. Bertholet. t. VII, p. 161 : Josse, marquis de Moravie, qui tenait le pays par engagère, af- franchit l'an 1390 les bourgeois de Diekirch et leur accorda les mêmes exemptions dont les autres villes du pays jouissaient. — Le texte de la charte d'affranchissement de Diekirch est inconnu. 55 — 182. 1390. (19 novembre.) Jour de ste. Elisabeth. Tangermunde sur l'Elbe. — Josse, marquis de Moravie, fait savoir qu'il ratifie l'arrangement conclu par ses mandataires et Jeanne de Brabant et constaté par lettres du 3 septembre 1390 emanées de la dite Jeanne relatif à la cession des comtés de Chiny, de la Roche et de la terre de Durbuy, moyennant un cens annuel de 3,500 francs à payer à la dite Jeanne. Wir Jost von Gottes gnaden marggraff und herr zu Mehren etc. dun kun allen den, die diesen brieff sehen oder horen lesen, dass alsuliche brieve do inne auch andere unser ge- waltbrieve begriffen sint also hernach geschrieben stet: — « Johanne von Gottes gnaden »herzoginne von Lucemburg zn Lothr. zu Braband und zue Lymburg, marggraffinne dess »heiligen reiches. Thun kund allen luden und erkhennen , das unse lieve freunde und ge- »treue herr Huwart herr zue Elter und zue Stirpenich, drotsetze dess landes von Luccem- »burg, herr Wymmar von Gymenich herr zu Dedelingen und zue Berperg, und Johan von »Ourley, probst zu Luzemburg, von machte alle sulcher gewaldbrieve die hernach von worde »zue worde geschrieben steint, das sie den haubtbrief versigelt mit dem anhangenden inge- »sigele, des irrluchtigsten fursten herren Joste marggrafe und her zu Mehren unsers lieben »neven unss ubergeben hant, welche brieve luten so wie hernach folget : (suit la procura- »tion datée de Prague 8 juillet 1890) mit uns uberkommen sint eindrechticlichen, also das »wir dem eegenannten unserm lieben neven dem marggraffen Joste ubergeben han, gentz- »lichen und zemal ubergeben sullen allen unseren widentumb und morgengabe, dass wir »hutten und haben solden in dem lande von Lucemburg, zue wissen die graffschaffte von »Chiny, die graffschaffte von der Veils, und das land von Durbuy, mit allen steten, vesten »und dörfferen , renten , zinsen und allen anderen nuzen und herlichheyden darzu gehörende, »geistlichen und weritlichen wellicherleige die seind, oder werden moechten, nutzigt ussge- »scheidën gelych und in allen massen wie die bishero gehalten han und halten sollen, umb »eine somme von druntusent und fünffhondert gueter frankerischer franckhen oder wert »davvor in anderm gueten gelde, die on allen kommer und hindernisse den oder die man »darüber thun mochte von einigerley sachen wegen , die ver zeiten geschiet sein, oder ge- »schien mochten, welcherlei die weren, oder werden möchten, genzlichen und wole zu »bezalen in die statt zu Loewen uff die bourg in eines mannes hand, den wit darzue stellen »werden , der anch unsere quittbrieve darüber geben soll , zu zwen steghen , zu wissen ein »halfscheidt off den heiligen christag und das andere uff sant Johanstag Baptistæ, dass die »erste bezahlunge angan wird off den heiligen christag nechst kommende und die ander uff »sent Johanstag Baptiste nehest darnach folgende, und alzyt also von eine jare zue den an- »dern von steghe zue steghe, also lange alss wir herzoginne vorgen. von Gottes gnaden leben »sollen, mit sullichen vorworten, dass wir herzoginne vorgen. behalten sullen alle die brieve,
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36 »die wir uber unsern egen. widentum und morgengabe haben, und darzue welcher amptman »dasselbe widentum und morgengabe innehaben würdet, der soll unss in gueten treuen gelo- »ben, und zue den heyligen schweren, den vorgenanten zins von driendusent und fünffhundert »frankhen genzlichen und wolle zue bezahlen, uff die zyt alss vorgen. stet. dessgleichnisse »auch thun sollent alle andere ambtlude gesessen in den vorgen. stetten, landen und vesten, »das sie auch mit ihren brieffen besteden und versichern sullen, daruber yre icklicher sinen »brieff unss geben soll, alss dicke sie gesat oder ersat sullen werden. Und ob die vorgen. beza- »lunge nicht geschehe, geleiche sie beret ist, und einich hindernisse darin viele, da gott vor sy, »wanne und welche zyt dan derselben obristen amptman und andere die mit ihme schweren »und geloben werden, von unss, oder von unseren wegen dess gemant oder ersucht werden, »so sullent sie ze stont abtreffen, und uns wider in onse hand und gewald stellen, und geben »das vorgen. widentumb und morgengabe, mit stetten, slossen, dorfferen und allen ihren »zugehören vorg. in allermassen wir das zuvorn inne gehabt han, und darzu sullent der »obrister ambtman und alle ambtlude vorgesch. die hierzu verbonden sind, und verbonden »werden, globen und schweren , als vor mit irs selbes libe zu Loeven in die statt riden in »erberen wirdes huss, dar sie ingewyst werden, von unsern wegen, und ire keiner soll »nicht von dannen scheiden, biss unss genzlichen und zemal bezalt würdet, von achterstelle, »und von allen costen und schaden, die wir redelicher herumb geliden mochten han , und »wan das geschiet were, und so dickhe, das not gebürde, nach der bezalunge und genuge- »licheiden geschiet soll allzyt der vorgen. widentumb und morgengabe in des marggrafen »unsers lieven neven handen und gewald blieben, alss vor, also das alle man, burghmannen, »bürger und undersessen desselben widentumb sullen in hulden blieben, und unss allzyt »gehorsamb sein , also verre unss nit gehalten wurde, alss vorgeschrieben steit, und uber- »mitz diese aberedunge, soll der marggraf unser lieben neve, dasselbe land und widendumb »schützen, schirmen und verantworden, an einige vorderunge darumb zu thun an unss, das »er auch herüber sine bettedunge und gelobe brieve alle sachen vorgen. zuehalden und zu »vollführen und sine angehangenden ingesiegele unss geben soll. Alle diese vorgen. dinge »zue urkunden, han wir herzoginne vorgen. unseren ingesigele an disen brieff dun hangen. »Geben zu Brüxel des dritten dages in september im jar unseres herren xiij° und nunzig. » — Dieselbe brieve in alremassen sie dauor geschrieben steent, und sie von der obgenanten herzoginnen unser lieber momen von unserm drotsatzen, Wynmar und Johan vorgen. bered und uff beide site, verbrivet sint, globen und sullen wir in allen iren puncten und articeln cleinen und grossen samentliche und ytlichen besunder, veste, stete, und unverbrüchlichen su halten und thun halten, alle die das antreffen mag, und darfur mit munde oder mit briewen gelobet hant, und auch geloben mögen nymer darwider zu tun, noch von unsern wegen lassen in kheinerweiss. Und was die obg. Huwart, Wynmar und Johan in diesen sachen beret, verbrievet und versigelt hant, bekhennen wir das das unser wille und wort ist, und wir darbey bliben sullen, und sie auch darbey behalten sunder allen arglist und geuerde. Mit urkhund diess briwes versigelt mit unserm anhangenden ingesigele. Geben zu Tangermunde an der Elben an sante Elisabeth tage, und darnach in dem jahre druzienhun- dert und nunzig. Per dominum marchionem Nicolaus de Lucemburg. — Arch. Gouv. Lux. Copie de titres, vol. II, 134—139.
36 »die wir uber unsern egen. widentum und morgengabe haben, und darzue welcher amptman »dasselbe widentum und morgengabe innehaben würdet, der soll unss in gueten treuen gelo- »ben, und zue den heyligen schweren, den vorgenanten zins von driendusent und fünffhundert »frankhen genzlichen und wolle zue bezahlen, uff die zyt alss vorgen. stet. dessgleichnisse »auch thun sollent alle andere ambtlude gesessen in den vorgen. stetten, landen und vesten, »das sie auch mit ihren brieffen besteden und versichern sullen, daruber yre icklicher sinen »brieff unss geben soll, alss dicke sie gesat oder ersat sullen werden. Und ob die vorgen. beza- »lunge nicht geschehe, geleiche sie beret ist, und einich hindernisse darin viele, da gott vor sy, »wanne und welche zyt dan derselben obristen amptman und andere die mit ihme schweren »und geloben werden, von unss, oder von unseren wegen dess gemant oder ersucht werden, »so sullent sie ze stont abtreffen, und uns wider in onse hand und gewald stellen, und geben »das vorgen. widentumb und morgengabe, mit stetten, slossen, dorfferen und allen ihren »zugehören vorg. in allermassen wir das zuvorn inne gehabt han, und darzu sullent der »obrister ambtman und alle ambtlude vorgesch. die hierzu verbonden sind, und verbonden »werden, globen und schweren , als vor mit irs selbes libe zu Loeven in die statt riden in »erberen wirdes huss, dar sie ingewyst werden, von unsern wegen, und ire keiner soll »nicht von dannen scheiden, biss unss genzlichen und zemal bezalt würdet, von achterstelle, »und von allen costen und schaden, die wir redelicher herumb geliden mochten han , und »wan das geschiet were, und so dickhe, das not gebürde, nach der bezalunge und genuge- »licheiden geschiet soll allzyt der vorgen. widentumb und morgengabe in des marggrafen »unsers lieven neven handen und gewald blieben, alss vor, also das alle man, burghmannen, »bürger und undersessen desselben widentumb sullen in hulden blieben, und unss allzyt »gehorsamb sein , also verre unss nit gehalten wurde, alss vorgeschrieben steit, und uber- »mitz diese aberedunge, soll der marggraf unser lieben neve, dasselbe land und widendumb »schützen, schirmen und verantworden, an einige vorderunge darumb zu thun an unss, das »er auch herüber sine bettedunge und gelobe brieve alle sachen vorgen. zuehalden und zu »vollführen und sine angehangenden ingesiegele unss geben soll. Alle diese vorgen. dinge »zue urkunden, han wir herzoginne vorgen. unseren ingesigele an disen brieff dun hangen. »Geben zu Brüxel des dritten dages in september im jar unseres herren xiij° und nunzig. » — Dieselbe brieve in alremassen sie dauor geschrieben steent, und sie von der obgenanten herzoginnen unser lieber momen von unserm drotsatzen, Wynmar und Johan vorgen. bered und uff beide site, verbrivet sint, globen und sullen wir in allen iren puncten und articeln cleinen und grossen samentliche und ytlichen besunder, veste, stete, und unverbrüchlichen su halten und thun halten, alle die das antreffen mag, und darfur mit munde oder mit briewen gelobet hant, und auch geloben mögen nymer darwider zu tun, noch von unsern wegen lassen in kheinerweiss. Und was die obg. Huwart, Wynmar und Johan in diesen sachen beret, verbrievet und versigelt hant, bekhennen wir das das unser wille und wort ist, und wir darbey bliben sullen, und sie auch darbey behalten sunder allen arglist und geuerde. Mit urkhund diess briwes versigelt mit unserm anhangenden ingesigele. Geben zu Tangermunde an der Elben an sante Elisabeth tage, und darnach in dem jahre druzienhun- dert und nunzig. Per dominum marchionem Nicolaus de Lucemburg. — Arch. Gouv. Lux. Copie de titres, vol. II, 134—139.
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— 37 — 183. (Fin 1390 ) Acte sans date. — Josse, marquis de Moravie, fait savoir qu'il doit à Jean de Namur, son parent, une somme de 10,500 francs lui cédée par la duchesse de Bra- bant et que lui Josse devait à celle-ci. Wir Jost von Gottes gnaden margraff etc. thun khund allen den, die diesen brieff sehen oder horen lesen, dass wir dem hochgebornen herren Johan von Namen, unserm lieben neven, schuldig sein, eine somme von xy� und v€ franckhen (soll heissen x� und v°), die unss mome, die hertzoginne von Brabant, yme bewist hat an uns zue nehmen von achter stelle, das wir ihre schuldig waren, von gebrechen bezalunge ihres widemptoms, dass sie in dem Lande von Lucemb. hat und haben soll, welche schuld wir an uns genommen han, und auch gelobt han, und globen dem ehegen. herren Johanne die vorgen. somme xvm ve franckhen wole und genzlichen zue bezalen, tuschen hie und ostern nest khommende, und ob wir das nit en deden, so han wir bewist und mit diesem briefe bewisen, dem egen. herren Johanne uff unsern gantzen deutschen Lande von Luzcemb. alle jare zu nehmen dusent franckhen alsolange wir die obgen. somme xym und ve francken schuldig sein, und sollen unser ambtleuthe desselben Landes von Lucc. die bezahlen zu zween tagen, dass ist zu wissen ve franckhen sint Remegs messen, und die andere ve franckhen zue ostern darnach, davon die erste bezahlunge angan würd vf sent Remeys tag nestkommende nach datum diess brieves, und die andere darnach zue ostern nehest volgende, und soll die vorgen. bezah- lunge also alzyt gethan werden, von unss und unsern ambtleuthen des Landes Luccemburg von jare zu jare, und von tagen zu tagen, bis off die zyt, das wir oder unser erben her- zoghen zu Lucemburg dem egen. herren Johanne, sinen erben, oder den, der von sinen wegen, und mit sinen willen, diesen brief haben würde, die vorgen. somma von xV- v- franckhen genzlichen bezahlt han, sondern allen argeliste und geuerde. Auch han wir ge- lobt und geloben dem egen. herren Johanne von Namen, wanne unser obgen. mome von Brabant ablibig würde, und ihre widenthumb, das sie in dem Lande von Lucemburg hat, wider an unss queme, so sullen wir yn bewisen an eyn gelyt unseres Landes, von Lucemb. in wellischen Landen gelegen , in demselben widendum als alle jahr dusent franckhen wert sy, und also viel dienen möge, und sullen ihme das alle sullichen unsern gewalt und vol- machte geben, dass er darüber selber ambtlude setzen möge, die ihme dass intueing (!) an dass ander gebet von unss noch von nymanes anderen von unseren wegen zu han. Nicolaus de Luccembourg. — Arch. Gouv. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 139 v°. 184. 1390. Le VIII décembre. Au château de Huy. — Ferry de Brandenberg fait relief à Jean de Bavière, élu de Liège, pour la seigneurie, hauteur et justice, château, maison, ville et terre de Hubines, avec toutes rentes, revenus, cens, etc. Msct. Univ. Liége. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. IX, 71. 183. 1391. — Expulsion des juifs du pays de Luxembourg. Alex. Wiltheim, Chronique msct. Coll. Soc. hist. Luxemb.: a. 1391 werden die juden gefangen und verdrieben. Comptes ville de Luxemb.: a. 1391. It. verizeerde der richter do er geryden was zu dem drossart hin zu fragen wo hin die scheffen vinden muchten dat sy hin sprechen von den juden wegin. xij gr. — It. do dy scheffen und ein deyl der burger geryden waren zu Arle zu dem drossart sich und die burger zu entschuldigen von dem das die huede in den juden PUBLICATIONS. — XXV° (1I°) ANNÉE. 8
— 37 — 183. (Fin 1390 ) Acte sans date. — Josse, marquis de Moravie, fait savoir qu'il doit à Jean de Namur, son parent, une somme de 10,500 francs lui cédée par la duchesse de Bra- bant et que lui Josse devait à celle-ci. Wir Jost von Gottes gnaden margraff etc. thun khund allen den, die diesen brieff sehen oder horen lesen, dass wir dem hochgebornen herren Johan von Namen, unserm lieben neven, schuldig sein, eine somme von xy� und v€ franckhen (soll heissen x� und v°), die unss mome, die hertzoginne von Brabant, yme bewist hat an uns zue nehmen von achter stelle, das wir ihre schuldig waren, von gebrechen bezalunge ihres widemptoms, dass sie in dem Lande von Lucemb. hat und haben soll, welche schuld wir an uns genommen han, und auch gelobt han, und globen dem ehegen. herren Johanne die vorgen. somme xvm ve franckhen wole und genzlichen zue bezalen, tuschen hie und ostern nest khommende, und ob wir das nit en deden, so han wir bewist und mit diesem briefe bewisen, dem egen. herren Johanne uff unsern gantzen deutschen Lande von Luzcemb. alle jare zu nehmen dusent franckhen alsolange wir die obgen. somme xym und ve francken schuldig sein, und sollen unser ambtleuthe desselben Landes von Lucc. die bezahlen zu zween tagen, dass ist zu wissen ve franckhen sint Remegs messen, und die andere ve franckhen zue ostern darnach, davon die erste bezahlunge angan würd vf sent Remeys tag nestkommende nach datum diess brieves, und die andere darnach zue ostern nehest volgende, und soll die vorgen. bezah- lunge also alzyt gethan werden, von unss und unsern ambtleuthen des Landes Luccemburg von jare zu jare, und von tagen zu tagen, bis off die zyt, das wir oder unser erben her- zoghen zu Lucemburg dem egen. herren Johanne, sinen erben, oder den, der von sinen wegen, und mit sinen willen, diesen brief haben würde, die vorgen. somma von xV- v- franckhen genzlichen bezahlt han, sondern allen argeliste und geuerde. Auch han wir ge- lobt und geloben dem egen. herren Johanne von Namen, wanne unser obgen. mome von Brabant ablibig würde, und ihre widenthumb, das sie in dem Lande von Lucemburg hat, wider an unss queme, so sullen wir yn bewisen an eyn gelyt unseres Landes, von Lucemb. in wellischen Landen gelegen , in demselben widendum als alle jahr dusent franckhen wert sy, und also viel dienen möge, und sullen ihme das alle sullichen unsern gewalt und vol- machte geben, dass er darüber selber ambtlude setzen möge, die ihme dass intueing (!) an dass ander gebet von unss noch von nymanes anderen von unseren wegen zu han. Nicolaus de Luccembourg. — Arch. Gouv. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 139 v°. 184. 1390. Le VIII décembre. Au château de Huy. — Ferry de Brandenberg fait relief à Jean de Bavière, élu de Liège, pour la seigneurie, hauteur et justice, château, maison, ville et terre de Hubines, avec toutes rentes, revenus, cens, etc. Msct. Univ. Liége. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. IX, 71. 183. 1391. — Expulsion des juifs du pays de Luxembourg. Alex. Wiltheim, Chronique msct. Coll. Soc. hist. Luxemb.: a. 1391 werden die juden gefangen und verdrieben. Comptes ville de Luxemb.: a. 1391. It. verizeerde der richter do er geryden was zu dem drossart hin zu fragen wo hin die scheffen vinden muchten dat sy hin sprechen von den juden wegin. xij gr. — It. do dy scheffen und ein deyl der burger geryden waren zu Arle zu dem drossart sich und die burger zu entschuldigen von dem das die huede in den juden PUBLICATIONS. — XXV° (1I°) ANNÉE. 8
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58 — husse was ; do vertzeerden sy xxij guld. iiij gr.— It. do der richter h. Heinrich und vj burger geryden waren zu dem Joncker von Rodemacher die antwort zu geven dat er die judin wolde fahin bynnent die stat zu Lucc. do vertzeerden sy lvj gr. .... die juden werden das jahr ver- drieben. 186. 1391. — Henri de Bettingen, justicier à Luxembourg, se rend avec une députation des autres villes du pays auprès du roi Wenceslas à Prague. Comptes de la ville de Luxemb.: a. 1391. Hern Heinrich von Bettingen zeugt mit andern abgeordneten der staett in Behem zu Wenceslav, konig der Bohen und graff zu Lutzem- burg. — It. geven hern Heinrich von Bettingen do er von der stede wegen in Behem wart gesant mit anderen stedin von dem lande von Luccemb. vur sin tzergelt ciij sware gulden, der welcher Ixxx gulden gekaufft wurdin ye der guldin umb xl gr. und die ander xxiij gul- den zu xlj gr. som iiij° xij gulden iij gr. 187. 1391.—Lettres de défi envoyées au pays de Luxembourg par Arnold de Deynsberch. Brigandages de Herman de Brandenbourg. Comptes ville de Luxemb. : a. 1391. Geven eyme knechte der einen widdersatz brieff droech zu Arle zu dem drossaert, do Arnolt von Deynsberch dem lande widdersaget hatte vj gr. — Geven eyme knechte der einen brieff droeg zu Rodenmachern, do Heinrich nachthuffe die stat hatte ersucht von des drossarts wegin. iiij gr. — It. geven Henekin .... Kelie der eyme brieff droech zu dem graven von Vyanden hin zu hersuchin von herrn Wilhelms wegin, do hin h. Herman son von Brandenburch beraufft hatte. x gr.—It. do der richter und Welter der budel geryden waren zu Macheren zu dem drossart hime zu sagen zu tzeunen (sic) so wy h. Hermans son von Brandenburch hern Wilhelm von Eydelingen sin gut genomen hatte zu Mertzich, do vertzierden sy xxvj gr. 188. 1391.—Lettre de convenance ou traité par lequel Petre, sire de Cronemberch et de Neuf-Chastel (Neuerbourg) s'engage au service des Messins, sa vie durant. Hist. gén. de Metz par des religieux Bénédictins, t. IV. Pr. p. 403. 189. (1391. 15 février n. st.) 1390. Des nesten mitwochen na der alden vasenacht (di- manche Invocavit).—Jean Franck d'Echternach et Henri Burchart, échevins de Luxembourg, font savoir que Henkin Leyendecker de Bubingen et Gele, sa femme, ont reconnu devoir à Gelche de Rodenmacheren, veuve de Louys sur le Marché, un demi franc de bon or et de juste poids, de cens annuel sur un jardin sis en bas de la porte des Juifs: vor Judenpforte binnent der nuwen muren. Sceau des échevins. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Relation du monastère du St.-Esprit. f. 282. RWP. 190. (1391. n. st.) 1390. 17 mars st. Trèves. Actum in Capitulo eccles. Trever. — A la demande de Gertrude de Echternach, prieure du couvent de ste. Barbe près Trèves, Her- man de Nuwenburg, sigillifer de la Cour de Trèves, vidime un acte de 1390, 3 mars st. de Trèves, par lequel Wernher, archevêque de Trèves incorpore l'église de st. Pierre à Dal- heim, diocèse de Trèves, au couvent de ste. Barbe, et ce à la demande entr'autres de Wen- ceslas, roi des Romains et de Bohême, le droit de présentation réservé à l'abbé de st. Maxi- min. — OBSER. Il s'agit de Dalheim près Filstorf. Arch. Gouvl. Luxemb. Copie authentique. Papier. Arch. Trèves. Cartul. Gorz Reg. RWP. —
58 — husse was ; do vertzeerden sy xxij guld. iiij gr.— It. do der richter h. Heinrich und vj burger geryden waren zu dem Joncker von Rodemacher die antwort zu geven dat er die judin wolde fahin bynnent die stat zu Lucc. do vertzeerden sy lvj gr. .... die juden werden das jahr ver- drieben. 186. 1391. — Henri de Bettingen, justicier à Luxembourg, se rend avec une députation des autres villes du pays auprès du roi Wenceslas à Prague. Comptes de la ville de Luxemb.: a. 1391. Hern Heinrich von Bettingen zeugt mit andern abgeordneten der staett in Behem zu Wenceslav, konig der Bohen und graff zu Lutzem- burg. — It. geven hern Heinrich von Bettingen do er von der stede wegen in Behem wart gesant mit anderen stedin von dem lande von Luccemb. vur sin tzergelt ciij sware gulden, der welcher Ixxx gulden gekaufft wurdin ye der guldin umb xl gr. und die ander xxiij gul- den zu xlj gr. som iiij° xij gulden iij gr. 187. 1391.—Lettres de défi envoyées au pays de Luxembourg par Arnold de Deynsberch. Brigandages de Herman de Brandenbourg. Comptes ville de Luxemb. : a. 1391. Geven eyme knechte der einen widdersatz brieff droech zu Arle zu dem drossaert, do Arnolt von Deynsberch dem lande widdersaget hatte vj gr. — Geven eyme knechte der einen brieff droeg zu Rodenmachern, do Heinrich nachthuffe die stat hatte ersucht von des drossarts wegin. iiij gr. — It. geven Henekin .... Kelie der eyme brieff droech zu dem graven von Vyanden hin zu hersuchin von herrn Wilhelms wegin, do hin h. Herman son von Brandenburch beraufft hatte. x gr.—It. do der richter und Welter der budel geryden waren zu Macheren zu dem drossart hime zu sagen zu tzeunen (sic) so wy h. Hermans son von Brandenburch hern Wilhelm von Eydelingen sin gut genomen hatte zu Mertzich, do vertzierden sy xxvj gr. 188. 1391.—Lettre de convenance ou traité par lequel Petre, sire de Cronemberch et de Neuf-Chastel (Neuerbourg) s'engage au service des Messins, sa vie durant. Hist. gén. de Metz par des religieux Bénédictins, t. IV. Pr. p. 403. 189. (1391. 15 février n. st.) 1390. Des nesten mitwochen na der alden vasenacht (di- manche Invocavit).—Jean Franck d'Echternach et Henri Burchart, échevins de Luxembourg, font savoir que Henkin Leyendecker de Bubingen et Gele, sa femme, ont reconnu devoir à Gelche de Rodenmacheren, veuve de Louys sur le Marché, un demi franc de bon or et de juste poids, de cens annuel sur un jardin sis en bas de la porte des Juifs: vor Judenpforte binnent der nuwen muren. Sceau des échevins. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Relation du monastère du St.-Esprit. f. 282. RWP. 190. (1391. n. st.) 1390. 17 mars st. Trèves. Actum in Capitulo eccles. Trever. — A la demande de Gertrude de Echternach, prieure du couvent de ste. Barbe près Trèves, Her- man de Nuwenburg, sigillifer de la Cour de Trèves, vidime un acte de 1390, 3 mars st. de Trèves, par lequel Wernher, archevêque de Trèves incorpore l'église de st. Pierre à Dal- heim, diocèse de Trèves, au couvent de ste. Barbe, et ce à la demande entr'autres de Wen- ceslas, roi des Romains et de Bohême, le droit de présentation réservé à l'abbé de st. Maxi- min. — OBSER. Il s'agit de Dalheim près Filstorf. Arch. Gouvl. Luxemb. Copie authentique. Papier. Arch. Trèves. Cartul. Gorz Reg. RWP. —
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39 — 191. 1391. 4 mai. — Émissaires envoyés dans le quartier wallon pour se renseigner sur les incursions de bandes ennemies. Comptes ville de Luxemb.. a. 1391 It. uf unserem heren uffartz dag (4 mai) wurden ij knechte mit ij pardin geloent zu ryden in dat welsche lant dy strassin zu verslaen, want men horte dat resich volk int lant von Luecemb. tzichen wulde. xxj gr. — It. zu der selwer tzyl geven Welter dem budel dat er ryt zu dem heren von Mersch und zu joncker Schiltz von Elter, dat sy zu Lucc. quemen, umb das sich die scheffin mit hin beryeden, von noede wegen die stat aentreffende. xij gr. 192. 1391. 6 mai.—Josse, marquis de Moravie, duc de Luxembourg, en présence de dix- sept seigneurs, ses nobles vassaux du duché de Luxembourg, confirme la liberté et les droits accordés à la ville de Thionville et à ses habitants par le comte Henri et ses prédécesseurs. Teissier, Hist. de Thionville, Metz 1828. Orig. Arch. municip. La plupart des 17 sceaux manquent. Analyse p. 373. 193. 1391. Die 6° mensis maij. Datum Brunne. — Josse, marquis de Moravie, duc de Luxembourg, confirme les habitants de Marville dans leurs priviléges et bonnes coutumes. Jodocus Dei gratia marchio et dominus Moravie duxque Luxemburgensis notum facimus tenore presentium universis, quod pro parte opidanorum nostrorum fidelium opidi nostri de Marvilla serenitati nostre extitit humiliter supplicatum, quatenus ipsis universa et singula privilegia, litteras, jura, libertates, gratias et consuetudines bonas et laudabiles de benigni- tate nostra solita innovare, approbare, ratificare et confirmare dignaremur ; nos igitur fide- lium nostrorum predictorum supplicationibus rationabilibus inclinati, attendentes etiam quod justa petentibus non sit denegandus assensus, universa et singula privilegia, litteras, jura, libertates, gratias et consuetudines bonas et laudabiles in omnibus suis tenoribus, sententiis, articulis, punctis et clausulis ipsis ac si hic de verbo ad verbum exprimerentur animo deliberato innovavimus, approbavimus, ratificavimus et confirmavimus, innovamus, approbamus, ratificamus ac de certa nostra scientia tenore presentium si et in quantum rite et rationabiliter processerunt, graciosius confirmamus promittimusque omnia et singula predicta per juramentum nostrum ad sancta Dei evangelia corporaliter prestitum firmiter observare, nostro tamen et aliorum quorumcumque jure semper salvo, presentium sub nostro impenso sigillo testimonio litterarum. Datum Branne anno domini millesimo trecentesime nonagesimo primo, die sexta mensis maij. — Et in replicatione litterarum ipsarum erat scriptum : ad mandatum domini marchionis Henricus de Spilner cum sigillo in cera alba insigniis vero cera rubea uni duplici pendente cauda. — Arch. Gouvt. Luxemb. Simple copie. 194. 1391. 6 mai. Brune. — Confirmation des chartes et priviléges de Virton par Josse, marquis de Moravie, duc de Luxembourg. Leclercq, Coutumes de Luxemb. Brux. 1867, p. 41. Arch. Virton. Orig. Latin. Voir p. 141. Procès- verbal Comm. pour la publication des anciennes ordounances de Belgique. 193. 1391. 6 mai. Brune. — Lettres originales en parchemin et en latin de Josse, mar- quis de Moravie, duc de Luxembourg, par lesquelles il confirme tous les priviléges, fran- chises, libertés accordés à ceux de Montmédy, par les comtes de Chiny, les renouvelle,
39 — 191. 1391. 4 mai. — Émissaires envoyés dans le quartier wallon pour se renseigner sur les incursions de bandes ennemies. Comptes ville de Luxemb.. a. 1391 It. uf unserem heren uffartz dag (4 mai) wurden ij knechte mit ij pardin geloent zu ryden in dat welsche lant dy strassin zu verslaen, want men horte dat resich volk int lant von Luecemb. tzichen wulde. xxj gr. — It. zu der selwer tzyl geven Welter dem budel dat er ryt zu dem heren von Mersch und zu joncker Schiltz von Elter, dat sy zu Lucc. quemen, umb das sich die scheffin mit hin beryeden, von noede wegen die stat aentreffende. xij gr. 192. 1391. 6 mai.—Josse, marquis de Moravie, duc de Luxembourg, en présence de dix- sept seigneurs, ses nobles vassaux du duché de Luxembourg, confirme la liberté et les droits accordés à la ville de Thionville et à ses habitants par le comte Henri et ses prédécesseurs. Teissier, Hist. de Thionville, Metz 1828. Orig. Arch. municip. La plupart des 17 sceaux manquent. Analyse p. 373. 193. 1391. Die 6° mensis maij. Datum Brunne. — Josse, marquis de Moravie, duc de Luxembourg, confirme les habitants de Marville dans leurs priviléges et bonnes coutumes. Jodocus Dei gratia marchio et dominus Moravie duxque Luxemburgensis notum facimus tenore presentium universis, quod pro parte opidanorum nostrorum fidelium opidi nostri de Marvilla serenitati nostre extitit humiliter supplicatum, quatenus ipsis universa et singula privilegia, litteras, jura, libertates, gratias et consuetudines bonas et laudabiles de benigni- tate nostra solita innovare, approbare, ratificare et confirmare dignaremur ; nos igitur fide- lium nostrorum predictorum supplicationibus rationabilibus inclinati, attendentes etiam quod justa petentibus non sit denegandus assensus, universa et singula privilegia, litteras, jura, libertates, gratias et consuetudines bonas et laudabiles in omnibus suis tenoribus, sententiis, articulis, punctis et clausulis ipsis ac si hic de verbo ad verbum exprimerentur animo deliberato innovavimus, approbavimus, ratificavimus et confirmavimus, innovamus, approbamus, ratificamus ac de certa nostra scientia tenore presentium si et in quantum rite et rationabiliter processerunt, graciosius confirmamus promittimusque omnia et singula predicta per juramentum nostrum ad sancta Dei evangelia corporaliter prestitum firmiter observare, nostro tamen et aliorum quorumcumque jure semper salvo, presentium sub nostro impenso sigillo testimonio litterarum. Datum Branne anno domini millesimo trecentesime nonagesimo primo, die sexta mensis maij. — Et in replicatione litterarum ipsarum erat scriptum : ad mandatum domini marchionis Henricus de Spilner cum sigillo in cera alba insigniis vero cera rubea uni duplici pendente cauda. — Arch. Gouvt. Luxemb. Simple copie. 194. 1391. 6 mai. Brune. — Confirmation des chartes et priviléges de Virton par Josse, marquis de Moravie, duc de Luxembourg. Leclercq, Coutumes de Luxemb. Brux. 1867, p. 41. Arch. Virton. Orig. Latin. Voir p. 141. Procès- verbal Comm. pour la publication des anciennes ordounances de Belgique. 193. 1391. 6 mai. Brune. — Lettres originales en parchemin et en latin de Josse, mar- quis de Moravie, duc de Luxembourg, par lesquelles il confirme tous les priviléges, fran- chises, libertés accordés à ceux de Montmédy, par les comtes de Chiny, les renouvelle,
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— 60 approuve et ratifie. Signé sur le repli: ad mandatum domini marchionis Henricus de Spilner. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. série III, t. X, p. 130, 133 et 142. Bruxelles 1868. 196. 1391. (25 mai.) Uf unsers herrn lychamsdag. Wittlich. — Wernher, archevêque de Trèves, consent à ce que Henri de la Rochette, chevalier, vende sa part à la moitié du château de Sommerauve à Jean et à Pierre de la Rochette, les fils de son frère. Arch. Coblence. Gorz Reg. 197. 1391. 22 septembre. — Huart, seigneur d'Autel, sénéchal du duché de Luxembourg, fait savoir qu'au nom de Josse, marquis de Moravie, il a établi Godevart de Steinbach comme prévôt de Chiny et d'Etalle avec dépendances. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau tombé. RWP. 198. 1391. 29 septembre. — Traité de paix entre Henri d'Orley, écuyer, et la ville de Metz. Hist. gén. de Metz par des religieux Bénédictins, t. IV. Pr. p. 398. 199. 1391. (10 novembre). Vigile st. Martin en hyver à lusage de la courte de Treves. — Jehan de Septfontaines, prévôt d'Arlon, fait savoir que Heincke, fils de feu Hennequin delle maire, et Alix, sa femme, ont vendu à Aussel de Bastogne, prévôt de Neufchastel en Ardenne, et à Catherine, sa femme, tout ce qu'ils ont acquis en la ville, ban, finage et ter- ritoire de Chocwilre, prévôté d'Arlon, pour 44 florins de Mayence. Arch. de Marches de Guirsch. Orig. parch. 200. 1391. (13 décembre.) Ipso die Lucie virginis. — Le roi Wenceslas mande à Lam- bert, évêque de Bamberg, qu'il confirme la paix (lant-friede) conclue pour la Westphalie, dans laquelle est compris le Luxembourg....... Wer auch zu unsers bruders herzog Hans zu Gorloz landen , und diner des herzogthums zu Luzemburg ichs zu sprechen hette, der sol das tun und sucken vor dem edlen Symon graven zu Spanheim genant von Viant (Vianden), denselben wir doselbe schon zu einem richter gesatzt und geben han.... Schannat, Sammlung alter historischer Schriften. I. Theil. Francfort 1727. p. 35. 201. 1392.—Invasion du pays de Luxembourg par le comte de St-Paul. Il prend plusieurs forteresses et fait brûler cent trente-deux villages à clocher. Il en est bientôt expulsé. Chronique de Boudouin d'Avesnes, dans Compte-rendu des séances de la Comm. r. d'hist. de Belg., t. VI, 288 : a. 1392. Apries que le roy fu ainsy retourné du pays de Bretaigne, le comte de Saint-Pol recueilli gens d'armes et s'en ala droict en la conté de Lussembourg, et là prit plusieurs forteresches et si fist ardoir six vingt et douze villes a cloquier (clocher) et aux dites forteresches laissa Loys du Quesnoy et Thiery de Dixmude, pour icelles garder. Puis repaira icellui conte en Flandre et tantost apriés les Allemans et gens du pays reconquies- tèrent tout le dit pays et cachièrent hors tous les dits seigneurs que le conte avait laissés ou dit pays. Chronicon Corn. Zantfliet, apud Martene et Durand ampl. coll. t. V, 341 : a 1392. per idem tempus comes S. Pauli, filius illius qui interierat in bello de Baesweiler contra ducem Gelriæ, cum multis equitibus graviter duccatum Lutzeburgensem vastavit, expugnans verton
— 60 approuve et ratifie. Signé sur le repli: ad mandatum domini marchionis Henricus de Spilner. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. série III, t. X, p. 130, 133 et 142. Bruxelles 1868. 196. 1391. (25 mai.) Uf unsers herrn lychamsdag. Wittlich. — Wernher, archevêque de Trèves, consent à ce que Henri de la Rochette, chevalier, vende sa part à la moitié du château de Sommerauve à Jean et à Pierre de la Rochette, les fils de son frère. Arch. Coblence. Gorz Reg. 197. 1391. 22 septembre. — Huart, seigneur d'Autel, sénéchal du duché de Luxembourg, fait savoir qu'au nom de Josse, marquis de Moravie, il a établi Godevart de Steinbach comme prévôt de Chiny et d'Etalle avec dépendances. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau tombé. RWP. 198. 1391. 29 septembre. — Traité de paix entre Henri d'Orley, écuyer, et la ville de Metz. Hist. gén. de Metz par des religieux Bénédictins, t. IV. Pr. p. 398. 199. 1391. (10 novembre). Vigile st. Martin en hyver à lusage de la courte de Treves. — Jehan de Septfontaines, prévôt d'Arlon, fait savoir que Heincke, fils de feu Hennequin delle maire, et Alix, sa femme, ont vendu à Aussel de Bastogne, prévôt de Neufchastel en Ardenne, et à Catherine, sa femme, tout ce qu'ils ont acquis en la ville, ban, finage et ter- ritoire de Chocwilre, prévôté d'Arlon, pour 44 florins de Mayence. Arch. de Marches de Guirsch. Orig. parch. 200. 1391. (13 décembre.) Ipso die Lucie virginis. — Le roi Wenceslas mande à Lam- bert, évêque de Bamberg, qu'il confirme la paix (lant-friede) conclue pour la Westphalie, dans laquelle est compris le Luxembourg....... Wer auch zu unsers bruders herzog Hans zu Gorloz landen , und diner des herzogthums zu Luzemburg ichs zu sprechen hette, der sol das tun und sucken vor dem edlen Symon graven zu Spanheim genant von Viant (Vianden), denselben wir doselbe schon zu einem richter gesatzt und geben han.... Schannat, Sammlung alter historischer Schriften. I. Theil. Francfort 1727. p. 35. 201. 1392.—Invasion du pays de Luxembourg par le comte de St-Paul. Il prend plusieurs forteresses et fait brûler cent trente-deux villages à clocher. Il en est bientôt expulsé. Chronique de Boudouin d'Avesnes, dans Compte-rendu des séances de la Comm. r. d'hist. de Belg., t. VI, 288 : a. 1392. Apries que le roy fu ainsy retourné du pays de Bretaigne, le comte de Saint-Pol recueilli gens d'armes et s'en ala droict en la conté de Lussembourg, et là prit plusieurs forteresches et si fist ardoir six vingt et douze villes a cloquier (clocher) et aux dites forteresches laissa Loys du Quesnoy et Thiery de Dixmude, pour icelles garder. Puis repaira icellui conte en Flandre et tantost apriés les Allemans et gens du pays reconquies- tèrent tout le dit pays et cachièrent hors tous les dits seigneurs que le conte avait laissés ou dit pays. Chronicon Corn. Zantfliet, apud Martene et Durand ampl. coll. t. V, 341 : a 1392. per idem tempus comes S. Pauli, filius illius qui interierat in bello de Baesweiler contra ducem Gelriæ, cum multis equitibus graviter duccatum Lutzeburgensem vastavit, expugnans verton
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61 et alia non nulla, asserens patri suo multa promissa per dominum Wenceslaum, quæ nondum fuerat assecutus. Comptes de la ville de Luxembourg : a. 1393. It. zu jair (c'est-à-dire ze joor, l'année précé- dente) do der graffe von sent Poul in dat lant von Luccemb. tzoech, do hatte Clein Johan iij knechte in syme husse, viij dage lanck, dye salpeter holffen stoessin. und kallen und rechent derselve Clein Johan yedem knechte des dages vur koste und vur loen iij gen. macht xiiij guld. iiij g. die zu jair nit gerechnet wurde. Chron. Alex. Wiltheim. Coll. soc. hist. Luxemb. : a. 1392. Graff von st. Pol zeugt ins landt und kompt zwey mahl vor Lutzemburg und werden (viele) von den schlusser und umbliegen- den steeten gefangen. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. Belg., t. IX, 72 : (a. 1392) sans date. Lettres de noble homme Walerand de Luxembourg, comte de St.-Pol, envoyées aux frères prê- cheurs de Liège, pour les informer des dommages que lui et son armée avaient causés aux dits frères dans le pays de Luxembourg dans la guerre (Hist. chron. des comtes de St.-Paul, par Ferry de Locres, f. 52) que le dit comte de St.-Pol faisait au duc de Luxembourg, Wen- celas de Bohême. Le comte de St.-Pol paya en argent aux frères prêcheurs les dommages qu'il leur avait causés. — Simple copie. Msct. Université. Liége. Le comte de St.-Pol avait suivi le roi de France, Charles VI, en Bretagne pour l'assister à faire la guerre au duc; le roi étant tombé en démence dès le commencement de l'expédition, le comte de St.-Pol prit une partie de l'armée pour aller faire la guerre à Wenceslas, roi de Bohême, duc de Luxembourg.—Voir Barante, Histoire des ducs de Bourgogne, t. III, p. 166. 202. 1392. — Pèlerinage de Charles VI, roi de France, à St.-Hubert. Chron. Cornelii Zantfliet apud Martene et Durand ampl. coll. t. V, 340 : Eodem anno (1392) rex Francorum Carolus, cum equitaret in campis ad ulciscendam injuriam sibi factam per quemdam armigerum Brittanniæ, qui lethaliter intra civitatem Parisiensem vulneravit se- nescallum regni, et civitatem impunis exivit, una manu tenens frenum equi sui, versus est in amentiam vel furiam, et statim occidit duos juvenes penes eum equitantes. Quamobrem per suos gubernatores ductus est ad limina et ecclesias variorum sanctorum pro valetudine recuperanda, prœsertim ad s. Hubertum in Ardenna, ubi per virtutem gloriosi Huberti multi furiosi curantur et sensus recuperant amissos. 203. (1392. 11 février n. st.) 1391. Des sondags nach sant Appoloniendag nach ge- wonheit zu schriben des styfftz zu Trier. — Testament de Niclais de Dailhem, dit Gebur- chin ; il lègue au couvent de Mariendal une rente annuelle de un demi maldre de pois à per- cevoir sur son bien à Gerlingen près Gyrnich, à charge d'un anniversaire. Sceau de la pré- vôté de Luxembourg, apposé par Jehan von Ourley, prévôt. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. Marienthal, f. 45 v°. 204. 1392. 10 avril. — Noble dame Aleydis de Bubbingen, femme de Wyricus, seigneur de Berghe, écuyer (armiger) ratifie l'engagement pris par son mari envers le couvent de Munster, de lui livrer annuellement 24 maldres de seigle de leurs revenus des villages de Garscheit et de Moenhem. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cod. dipl. Munster de Jonghe, f. 72. Latin.
61 et alia non nulla, asserens patri suo multa promissa per dominum Wenceslaum, quæ nondum fuerat assecutus. Comptes de la ville de Luxembourg : a. 1393. It. zu jair (c'est-à-dire ze joor, l'année précé- dente) do der graffe von sent Poul in dat lant von Luccemb. tzoech, do hatte Clein Johan iij knechte in syme husse, viij dage lanck, dye salpeter holffen stoessin. und kallen und rechent derselve Clein Johan yedem knechte des dages vur koste und vur loen iij gen. macht xiiij guld. iiij g. die zu jair nit gerechnet wurde. Chron. Alex. Wiltheim. Coll. soc. hist. Luxemb. : a. 1392. Graff von st. Pol zeugt ins landt und kompt zwey mahl vor Lutzemburg und werden (viele) von den schlusser und umbliegen- den steeten gefangen. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. Belg., t. IX, 72 : (a. 1392) sans date. Lettres de noble homme Walerand de Luxembourg, comte de St.-Pol, envoyées aux frères prê- cheurs de Liège, pour les informer des dommages que lui et son armée avaient causés aux dits frères dans le pays de Luxembourg dans la guerre (Hist. chron. des comtes de St.-Paul, par Ferry de Locres, f. 52) que le dit comte de St.-Pol faisait au duc de Luxembourg, Wen- celas de Bohême. Le comte de St.-Pol paya en argent aux frères prêcheurs les dommages qu'il leur avait causés. — Simple copie. Msct. Université. Liége. Le comte de St.-Pol avait suivi le roi de France, Charles VI, en Bretagne pour l'assister à faire la guerre au duc; le roi étant tombé en démence dès le commencement de l'expédition, le comte de St.-Pol prit une partie de l'armée pour aller faire la guerre à Wenceslas, roi de Bohême, duc de Luxembourg.—Voir Barante, Histoire des ducs de Bourgogne, t. III, p. 166. 202. 1392. — Pèlerinage de Charles VI, roi de France, à St.-Hubert. Chron. Cornelii Zantfliet apud Martene et Durand ampl. coll. t. V, 340 : Eodem anno (1392) rex Francorum Carolus, cum equitaret in campis ad ulciscendam injuriam sibi factam per quemdam armigerum Brittanniæ, qui lethaliter intra civitatem Parisiensem vulneravit se- nescallum regni, et civitatem impunis exivit, una manu tenens frenum equi sui, versus est in amentiam vel furiam, et statim occidit duos juvenes penes eum equitantes. Quamobrem per suos gubernatores ductus est ad limina et ecclesias variorum sanctorum pro valetudine recuperanda, prœsertim ad s. Hubertum in Ardenna, ubi per virtutem gloriosi Huberti multi furiosi curantur et sensus recuperant amissos. 203. (1392. 11 février n. st.) 1391. Des sondags nach sant Appoloniendag nach ge- wonheit zu schriben des styfftz zu Trier. — Testament de Niclais de Dailhem, dit Gebur- chin ; il lègue au couvent de Mariendal une rente annuelle de un demi maldre de pois à per- cevoir sur son bien à Gerlingen près Gyrnich, à charge d'un anniversaire. Sceau de la pré- vôté de Luxembourg, apposé par Jehan von Ourley, prévôt. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. Marienthal, f. 45 v°. 204. 1392. 10 avril. — Noble dame Aleydis de Bubbingen, femme de Wyricus, seigneur de Berghe, écuyer (armiger) ratifie l'engagement pris par son mari envers le couvent de Munster, de lui livrer annuellement 24 maldres de seigle de leurs revenus des villages de Garscheit et de Moenhem. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cod. dipl. Munster de Jonghe, f. 72. Latin.
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62 — 203. 1392. Environ le mois de mai. — Document donnant des renseignements sur la prise à Maizières de marchands du pays de Liège, qui ont été conduits dans la maison de Ferry de Brandenbergh.—Sont joints deux lettres de Henri de Vousiers, seigneurs de Sorcy et gouverneur du Rethelois, écrites le 7 et le 8 août 1390 et adressées au chevalier Huart d'Autel, sénéchal du duché de Luxembourg, et deux réponses du dit Huart, seigneur d'Autel, l'une du 9 août et l'autre du dimanche avant la décollation de st. Jean-Baptiste. Schoonbroodt, Inventaire des chartes de St.-Lambert de Liege, 1863, n° 901. 206. 1392. 6 mai. Brunn. — Lettres patentes données par Josse, marquis de Moravie, en faveur des habitants de Montmédy; il se sert de ces termes : Jodocus, Dei gratia marchio et dominus Moraviæ, duxque Luxemburgensis, notum facimus quod pro parte oppidanorum fidelium dilectorum nostrorum opidi nostri de Montmédy serenitati nostræ extitit humiliter supplicatum etc. — Pièrret, t. 1, p. 397. Bertholet, t. VII, p. 161 : Josse, marquis de Moravie, répandit l'an 1392 sur les habitants de Montmédy des grâces particulières et s'en déclara le protecteur. — Aucun de ces deux auteurs ne donne le texte de la charte, qui est sans doute celle du 6 mai 1391. 207. 1392. 3 juin. — Charte d'affranchissement de Differdange à la loi de Beaumont par Guillaume, seigneur de Differdange. Leclercq, Coutumes de Luxembourg. Brux. 1867. p. 49. Texte allemand et traduction française. Orig. Arch. ville de Luxemb. RWP. Hardt, Weisthümer, p. 164. 208. 1392. (24 juin.) Jour de la nativité de st. Jean-Baptiste. — Goedhart, seigneur de Drachenveltz et Ailheyt, sa femme, font connaître que Josse, margrave de Mehren et duc de Luxembourg, a reçu lui Goedhart et ses successeurs comme hommes-liges du duché de Luxembourg, pour deux mille florins du Rhin reçus des mains de Huwart, seigneur d'Autel, sénéchal (droestzte) du duché de Luxembourg, et qu'il reprend en fief du duc de Luxem- bourg les terres de Ermeisdorf, Simengouen, Beirsheim, Pissenheim et Hullengouen. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1346, f. 100 vo. Allemand. Bertholet, t. VII, p. 252. 209. 1392. (30 juin.) Crastino festi bb. Petri et Pauli apostolorum. — L'official de la cour de Trèves mande au doyen de la chrétienté de Luxembourg, plebanis ecclesiarum pa- rochialium st. Nicolai, Michaelis et Ulrici in Lutzillinbarg, Holderchingen ac alys nobis sub- ditis... que feu Philippe de Luxembourg, chanoine de l'église de Metz, a fait donation à l'autel de st. Jean l'Evangéliste, au monastère de Bonnevoie, de certains biens; il déclare confirmer cette donation. Arch. Gouvl. Luxemb. Orig. parch. Écriture en grande partie devenue illisible. 210. 1392. (30 août 1392 ou 3 janvier 1393?) Vendredi après la décollation st. Jehan, après la nativité de notre Seigneur. Donné à Altzey. — Robert le jeune, comte palatin du Rhin et duc de Bavière, et Elisabeth de Spanheim, sa femme, reconnaissent que les écoutète, bourguemestre et échevins, ainsi que toute la communauté de Vianden, leur ont remis leurs lettres patentes (d'affranchissement) ; ils déclarent qu'au cas où Simon, comte de Spanheim et de Vianden, et Marie, sa femme, leur père et beau-père, mère et belle-mère respectifs, venaient à décéder sans hoirs féodaux, les mêmes écoutète, bourguemestre, échevins et communauté de Vianden devront leur faire hommage et serment, comme ils ont fait à leurs
62 — 203. 1392. Environ le mois de mai. — Document donnant des renseignements sur la prise à Maizières de marchands du pays de Liège, qui ont été conduits dans la maison de Ferry de Brandenbergh.—Sont joints deux lettres de Henri de Vousiers, seigneurs de Sorcy et gouverneur du Rethelois, écrites le 7 et le 8 août 1390 et adressées au chevalier Huart d'Autel, sénéchal du duché de Luxembourg, et deux réponses du dit Huart, seigneur d'Autel, l'une du 9 août et l'autre du dimanche avant la décollation de st. Jean-Baptiste. Schoonbroodt, Inventaire des chartes de St.-Lambert de Liege, 1863, n° 901. 206. 1392. 6 mai. Brunn. — Lettres patentes données par Josse, marquis de Moravie, en faveur des habitants de Montmédy; il se sert de ces termes : Jodocus, Dei gratia marchio et dominus Moraviæ, duxque Luxemburgensis, notum facimus quod pro parte oppidanorum fidelium dilectorum nostrorum opidi nostri de Montmédy serenitati nostræ extitit humiliter supplicatum etc. — Pièrret, t. 1, p. 397. Bertholet, t. VII, p. 161 : Josse, marquis de Moravie, répandit l'an 1392 sur les habitants de Montmédy des grâces particulières et s'en déclara le protecteur. — Aucun de ces deux auteurs ne donne le texte de la charte, qui est sans doute celle du 6 mai 1391. 207. 1392. 3 juin. — Charte d'affranchissement de Differdange à la loi de Beaumont par Guillaume, seigneur de Differdange. Leclercq, Coutumes de Luxembourg. Brux. 1867. p. 49. Texte allemand et traduction française. Orig. Arch. ville de Luxemb. RWP. Hardt, Weisthümer, p. 164. 208. 1392. (24 juin.) Jour de la nativité de st. Jean-Baptiste. — Goedhart, seigneur de Drachenveltz et Ailheyt, sa femme, font connaître que Josse, margrave de Mehren et duc de Luxembourg, a reçu lui Goedhart et ses successeurs comme hommes-liges du duché de Luxembourg, pour deux mille florins du Rhin reçus des mains de Huwart, seigneur d'Autel, sénéchal (droestzte) du duché de Luxembourg, et qu'il reprend en fief du duc de Luxem- bourg les terres de Ermeisdorf, Simengouen, Beirsheim, Pissenheim et Hullengouen. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1346, f. 100 vo. Allemand. Bertholet, t. VII, p. 252. 209. 1392. (30 juin.) Crastino festi bb. Petri et Pauli apostolorum. — L'official de la cour de Trèves mande au doyen de la chrétienté de Luxembourg, plebanis ecclesiarum pa- rochialium st. Nicolai, Michaelis et Ulrici in Lutzillinbarg, Holderchingen ac alys nobis sub- ditis... que feu Philippe de Luxembourg, chanoine de l'église de Metz, a fait donation à l'autel de st. Jean l'Evangéliste, au monastère de Bonnevoie, de certains biens; il déclare confirmer cette donation. Arch. Gouvl. Luxemb. Orig. parch. Écriture en grande partie devenue illisible. 210. 1392. (30 août 1392 ou 3 janvier 1393?) Vendredi après la décollation st. Jehan, après la nativité de notre Seigneur. Donné à Altzey. — Robert le jeune, comte palatin du Rhin et duc de Bavière, et Elisabeth de Spanheim, sa femme, reconnaissent que les écoutète, bourguemestre et échevins, ainsi que toute la communauté de Vianden, leur ont remis leurs lettres patentes (d'affranchissement) ; ils déclarent qu'au cas où Simon, comte de Spanheim et de Vianden, et Marie, sa femme, leur père et beau-père, mère et belle-mère respectifs, venaient à décéder sans hoirs féodaux, les mêmes écoutète, bourguemestre, échevins et communauté de Vianden devront leur faire hommage et serment, comme ils ont fait à leurs
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63 — dits père et beau-père, mère et belle-mère; ils déclarent en outre confirmer les priviléges et libertés de la ville de Vianden. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie certiffée. Allemand et français. RWP. — La décollation de St.-Jean semble être une erreur qu'il faudrait corriger en St.-Jean l'évangeliste aprés la nativité de N. S. et alors la date serait celle du 3 janvier 1393. 211. 1392. Septembre ou octobre. — Décès de Nicolas, originaire d'Arlon, évêque d'Azot et suffragant de l'archevêché de Trèves. Masenius, Epit. p. 361 : Amisit hoc anno virum doctrinæ virtutumque fama percelebrem Treviris Nicolaum de Arluno, Acconensem episcopum, Cunoni et Wernero in sacrorum mi- nisterio suffragatum, ex ordine B. Mariæe Virginis de Monte Carmelo ad hoc munus assump- tum, quem Treviris præclara jam laude et basilica florentem, non paucis ipse beneficiis ornavit, eruditionique existimatione illustravit....... Mortis illius tempus adeo notabili steri- litate vini signatum est, ut præter acerbissimum exilemque succum uvæ malleis conterenda, nihil relinquerent. Hontheim, Hist. Trev. dipl. II, 11 : Jam ante Cuno archiepiscopus Nicolao episcopo Acho- nensi, Carmeli Trevirensis etiam monacho et priori, theologo Parisiensi, id temporis cele- berrimo, suum in pontificalibus vicariatum commiserat. Commissionis litteras exhibemus ad annum 1334. Is, uti privatim ad Carmelitani monasterii instaurationem in ædificiis multa contulit, ita publice ad sacram totius diocesis disciplinam piæ eruditionis studia, egregiâ laudes convertit, exemplar ipse vivendi cæteris atque incitamentum. Vitam et episcopale munus protraxit in annum 1392. Hanc apud Carmelitas Treviris, ubi sepultus est, nactus inscriptionem : Reverendissimo ordinis patri Nicolao de Arluno, hujus conventus assumpto in episcopum Acconensem suffraganeum et vicarium Trevirensem sub duobus archiepiscopis Cunone et Wernero. Dans le cartulaire de Marienthal, Arch. Gouvt. Luxemb., p. 76, se trouve un acte de 1331, dans lequel figure comme témoin Nicolaus episcopus Achoniensis. — Voir aussi Bertholet, t. V, 292. 212. 1392. Ind. XV. pontif. Bonifacii IX pape anno III. Mensis decembris die X. hora nona sou quasi, infra emunitatem monasterii sti. Maximini extra muros. Trev. in domo habitationis dom. Rorici abbatis in stupa inferiori. — Acte notorié contenant une sentence arbitrale rendue par Joh. de Lintz, official, et Jean de Bastogne, prévôt de St.-Siméon à Trèves, entre Borich, abbé de St.-Maximin, et Jean Rune de Munstermaifeld, curé de l'église paroissiale de Wasserpillich, au sujet du droit de présentation au vicariat perpétuel de cette église après le décès du vicaire George de Cochem; la présentation sera faite par le curé du consentement et sur le conseil dudit abbé. Arch. Coblence. Orig. parch. 213. 1393. — On continue à travailler à la troisième enceinte de la ville de Luxembourg. Comptes de la ville de Luxemb.: Le magistrat de la ville avait construit de grands fours à chuux devant le Limperwegport pour pourvoir à la construction des fortifications. Ces fours avaient été comblés à l'arrivée du comte de St.-Pol comme ennemi du pays en 1392: Item geven Cleschin Hannen sone, von dem gerys uss dem kalkoven zu vouren, want er gevolt
63 — dits père et beau-père, mère et belle-mère; ils déclarent en outre confirmer les priviléges et libertés de la ville de Vianden. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie certiffée. Allemand et français. RWP. — La décollation de St.-Jean semble être une erreur qu'il faudrait corriger en St.-Jean l'évangeliste aprés la nativité de N. S. et alors la date serait celle du 3 janvier 1393. 211. 1392. Septembre ou octobre. — Décès de Nicolas, originaire d'Arlon, évêque d'Azot et suffragant de l'archevêché de Trèves. Masenius, Epit. p. 361 : Amisit hoc anno virum doctrinæ virtutumque fama percelebrem Treviris Nicolaum de Arluno, Acconensem episcopum, Cunoni et Wernero in sacrorum mi- nisterio suffragatum, ex ordine B. Mariæe Virginis de Monte Carmelo ad hoc munus assump- tum, quem Treviris præclara jam laude et basilica florentem, non paucis ipse beneficiis ornavit, eruditionique existimatione illustravit....... Mortis illius tempus adeo notabili steri- litate vini signatum est, ut præter acerbissimum exilemque succum uvæ malleis conterenda, nihil relinquerent. Hontheim, Hist. Trev. dipl. II, 11 : Jam ante Cuno archiepiscopus Nicolao episcopo Acho- nensi, Carmeli Trevirensis etiam monacho et priori, theologo Parisiensi, id temporis cele- berrimo, suum in pontificalibus vicariatum commiserat. Commissionis litteras exhibemus ad annum 1334. Is, uti privatim ad Carmelitani monasterii instaurationem in ædificiis multa contulit, ita publice ad sacram totius diocesis disciplinam piæ eruditionis studia, egregiâ laudes convertit, exemplar ipse vivendi cæteris atque incitamentum. Vitam et episcopale munus protraxit in annum 1392. Hanc apud Carmelitas Treviris, ubi sepultus est, nactus inscriptionem : Reverendissimo ordinis patri Nicolao de Arluno, hujus conventus assumpto in episcopum Acconensem suffraganeum et vicarium Trevirensem sub duobus archiepiscopis Cunone et Wernero. Dans le cartulaire de Marienthal, Arch. Gouvt. Luxemb., p. 76, se trouve un acte de 1331, dans lequel figure comme témoin Nicolaus episcopus Achoniensis. — Voir aussi Bertholet, t. V, 292. 212. 1392. Ind. XV. pontif. Bonifacii IX pape anno III. Mensis decembris die X. hora nona sou quasi, infra emunitatem monasterii sti. Maximini extra muros. Trev. in domo habitationis dom. Rorici abbatis in stupa inferiori. — Acte notorié contenant une sentence arbitrale rendue par Joh. de Lintz, official, et Jean de Bastogne, prévôt de St.-Siméon à Trèves, entre Borich, abbé de St.-Maximin, et Jean Rune de Munstermaifeld, curé de l'église paroissiale de Wasserpillich, au sujet du droit de présentation au vicariat perpétuel de cette église après le décès du vicaire George de Cochem; la présentation sera faite par le curé du consentement et sur le conseil dudit abbé. Arch. Coblence. Orig. parch. 213. 1393. — On continue à travailler à la troisième enceinte de la ville de Luxembourg. Comptes de la ville de Luxemb.: Le magistrat de la ville avait construit de grands fours à chuux devant le Limperwegport pour pourvoir à la construction des fortifications. Ces fours avaient été comblés à l'arrivée du comte de St.-Pol comme ennemi du pays en 1392: Item geven Cleschin Hannen sone, von dem gerys uss dem kalkoven zu vouren, want er gevolt
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64 — wart do der graffe von sent Pol in dat lant von Lucc. tzoech. iiiij guld. ye xxiij gen. vur den gulden, macht xx guld. vij. gr. — It. geven dem Cleschin von Steynnen die do quamen an eyne dur an den tourn de in mitten steit intuschent dem ronden tourn und Judenporte. xl. gr. — Es wird ein gros stuck maur bey Judenpfortt gemacht. 214. 1393. — Bourgeois de Luxembourg faits prisonniers par le seigneur de Boulay — d'autres par Pierre de Cronenburch et Jean dit der Grusse. a. 1393. Comptes ville de Luxembourg : ltem des samzdages nae bissermarte, vertzeerden Joncker Schaffert von Sassenheim mit etzlichen burgeren in dyder huss... do er zu Luccemb. was von den burgeren wegen die der here von Bollich gevangen hatte. xxvij gr. — It. den xvj juni eyme knechte der eyme brieff droech zu Usseldingen zu dem hern von Bollich von der gevangen wegin. viij gr.—It. geven Welter dem budel die er vertzeerde, do er geryden was zu dem drossart zu Arle, hin zu sprechin von der burgeren wegin, die h. Peter von Cronen- burch uff dem wege von Arle gevangin hatte. vj gr. — It. uff ste brittysavent geven j. knechte der zu Arle lieff die burger warnen die do waren uff dem marte. viij gr. — It. geven des andern dages Symonis und Jude einem knechte der ij brieffe droech an die stat von Steinsse (sic) von den burgeren wegin in Paffennagel, die Johan die Grusse gevangin hatte, und was der knecht uss xi dage. x gulden.—OBSERV. Ces simples notes indiquent bien les désordres qui régnaient alors dans le pays. 215. 1393. — Donation faite par Jean de Copin à Louis de Copin, son putné, avec agréa- tion de Jean de Copin, son frère aîné, de la seigneurie de Corrinne. Arch. de Copin. Appartenant à M. de la Fontaine, ancien gouverneur. 216. (1393. n. st.) 1392. 13 janvier. — Lettres de Huwart, seigneur d'Autel et de Ster- penich, sénéchal du duché de Luxembourg, par lesquelles, au nom du roi des Romains et de Bohême et du marquis de Moravie, duc de Luxembourg et comte de Chiny, il rend aux bourgeois de Virton leurs lois, franchises et libertés, dont ils avaient encouru la perte, à l'occasion de la prise de leur ville par le comte de Ligny et de St.-Pol. Arch. de la ville de Virton. Orig. d’un vidimus du 9 janvier 1449 st. de Trèves. RWP. Voir p. 142 Procès-verbaux de la Comm. R. pour la publication des anciennes ordonnances de Belgique. 217. (1393. 26 janvier n. st.) — En 1437, la veille de st. Luc, vidimus par Jean Freher, doyen à Luxembourg, d'un acte du 26 janvier 1392, par lequel Wyrichts, seigneur de Berghe, et Aleide de Bubingen, sa femme, s'engagent à livrer annuellement au couvent de Munster à Luxembourg 24 maldres de seigle de leurs villages de Garscheit et de Muynhem, contre une somme de 300 vieux florins d'or qu'ils en ont reçue, la dite rente livrable à Sentzig à la st. Martin d'hiver. Sceau de Marsillius, seigneur de Bourscheidt, justicier des nobles du duché de Luxembourg. Témoin : Jean, seigneur de Mylbergh, prévôt à Thionville. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cod. dipl. Munster. de Jonghe. f. 69. Allemand. 218. 1393. 20 mars. — Le roi Wenceslas fait noyer Jean de Nepomuck dans la Moldau. Abel, die Legende vom heiligen Johann von Nepomuck, Berlin 1855, cite p. 23 les auto- rités suivantes : Anno 1393 submersus est inclytus doctor Johannes, vicarius archiepiscopi Pragensis de ponte. Chron. Bohem. ap. (Pelzel et Dobrowsky) ss. rer. Bohemic. II, 455. — Eodem anno (1393) submersus est reverendus doctor magister Johanko pro tunc vicarius in
64 — wart do der graffe von sent Pol in dat lant von Lucc. tzoech. iiiij guld. ye xxiij gen. vur den gulden, macht xx guld. vij. gr. — It. geven dem Cleschin von Steynnen die do quamen an eyne dur an den tourn de in mitten steit intuschent dem ronden tourn und Judenporte. xl. gr. — Es wird ein gros stuck maur bey Judenpfortt gemacht. 214. 1393. — Bourgeois de Luxembourg faits prisonniers par le seigneur de Boulay — d'autres par Pierre de Cronenburch et Jean dit der Grusse. a. 1393. Comptes ville de Luxembourg : ltem des samzdages nae bissermarte, vertzeerden Joncker Schaffert von Sassenheim mit etzlichen burgeren in dyder huss... do er zu Luccemb. was von den burgeren wegen die der here von Bollich gevangen hatte. xxvij gr. — It. den xvj juni eyme knechte der eyme brieff droech zu Usseldingen zu dem hern von Bollich von der gevangen wegin. viij gr.—It. geven Welter dem budel die er vertzeerde, do er geryden was zu dem drossart zu Arle, hin zu sprechin von der burgeren wegin, die h. Peter von Cronen- burch uff dem wege von Arle gevangin hatte. vj gr. — It. uff ste brittysavent geven j. knechte der zu Arle lieff die burger warnen die do waren uff dem marte. viij gr. — It. geven des andern dages Symonis und Jude einem knechte der ij brieffe droech an die stat von Steinsse (sic) von den burgeren wegin in Paffennagel, die Johan die Grusse gevangin hatte, und was der knecht uss xi dage. x gulden.—OBSERV. Ces simples notes indiquent bien les désordres qui régnaient alors dans le pays. 215. 1393. — Donation faite par Jean de Copin à Louis de Copin, son putné, avec agréa- tion de Jean de Copin, son frère aîné, de la seigneurie de Corrinne. Arch. de Copin. Appartenant à M. de la Fontaine, ancien gouverneur. 216. (1393. n. st.) 1392. 13 janvier. — Lettres de Huwart, seigneur d'Autel et de Ster- penich, sénéchal du duché de Luxembourg, par lesquelles, au nom du roi des Romains et de Bohême et du marquis de Moravie, duc de Luxembourg et comte de Chiny, il rend aux bourgeois de Virton leurs lois, franchises et libertés, dont ils avaient encouru la perte, à l'occasion de la prise de leur ville par le comte de Ligny et de St.-Pol. Arch. de la ville de Virton. Orig. d’un vidimus du 9 janvier 1449 st. de Trèves. RWP. Voir p. 142 Procès-verbaux de la Comm. R. pour la publication des anciennes ordonnances de Belgique. 217. (1393. 26 janvier n. st.) — En 1437, la veille de st. Luc, vidimus par Jean Freher, doyen à Luxembourg, d'un acte du 26 janvier 1392, par lequel Wyrichts, seigneur de Berghe, et Aleide de Bubingen, sa femme, s'engagent à livrer annuellement au couvent de Munster à Luxembourg 24 maldres de seigle de leurs villages de Garscheit et de Muynhem, contre une somme de 300 vieux florins d'or qu'ils en ont reçue, la dite rente livrable à Sentzig à la st. Martin d'hiver. Sceau de Marsillius, seigneur de Bourscheidt, justicier des nobles du duché de Luxembourg. Témoin : Jean, seigneur de Mylbergh, prévôt à Thionville. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cod. dipl. Munster. de Jonghe. f. 69. Allemand. 218. 1393. 20 mars. — Le roi Wenceslas fait noyer Jean de Nepomuck dans la Moldau. Abel, die Legende vom heiligen Johann von Nepomuck, Berlin 1855, cite p. 23 les auto- rités suivantes : Anno 1393 submersus est inclytus doctor Johannes, vicarius archiepiscopi Pragensis de ponte. Chron. Bohem. ap. (Pelzel et Dobrowsky) ss. rer. Bohemic. II, 455. — Eodem anno (1393) submersus est reverendus doctor magister Johanko pro tunc vicarius in
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65 — spiritualibus sub ponte Pragensi. Chron. Annon. apud Dobner Monum. Boem. Ill, 38. — a. 1393. dominica Judica submersus fuit magister Johanko doctor Pragensis per regem Wen- czeslaum et prelati violentati fuerunt. Chron. Benessii ibid. IV, 64. — a. 1393 submersus fuit venerabilis doctor Joannes vicarius archiepiscopalis Pragensis sub ponte Pragensi ad mandatum regis Wenceslai ex causa, quia contra voluntatem ejus confirmavit abbatem Cla- drubiensem. Contin. pulk. ibid. p. 141. — Ob hujus Alberti confirmationem Johannes seu Johannek suffraganeus Pragensis jussu regis in Moldavam dejectus et submersus fuit. Series abbat. Cladrub. Ms. apud Dobner vindicia Joh. Nepom. p. 17. Acta in curia Romana Joan- nis a Genzenstein, archiepiscopi Pragensis, apud Pelzel, Gesch. Wenzels, Urkund. t. 1, p. 145 —164. — Abel, p. 25, cite encore : Johannem doctorem egregium theologiæ submersit (Wenceslaus) eo quod dixerat, esse indignum nomine regis, qui bene regna regere nesciret. Andr. Ratisp. apud Eccard ss. 1, 221, circt. v. 1425. 219. 1393. 8 avril. — Henri de la Rochette, seigneur de Scheihingen et Catherine de Aichtzpach, sa femme, d'une part ; Thomas, seigneur de Uttingen et Jutte, sa femme, soeur du dit Henri de la Rochette, d'autre part; Jean et Pierre, frères, seigneurs de la Rochette, de troisième part, font savoir que Henri et Catherine, conjoints, Thomas et Jutte, conjoints et feu Jean, seigneur de la Rochette et Grete de Wiltz, conjoints, père et mère de Jean et de Pierre prénommés, ont eu par succession les biens de Johan Walraven. Par acte du 25 no- vembre 1391, Grete de Wiltz, dame de Larochette, veuve de Jean, seigneur de Larochette, avait fait donation à ses fils Jean et Pierre de tous les biens susdits, appartenant exclusive- ment à Jean Walraven, échevin à Trèves. Ils déclarent avoir aliéné partie de ces biens en faveur de l'hospice d'Echternach. Arch. Hospice d'Echternach. Parch. Belle écriture. Sceaux manquent. Müller, das Bürgerhospital zu Echternach. Luxemb. 1864. 2e éd. p. 339. 220. 1393. (13 avril.) Dominica quâ cantatur Quasimodo geniti. — Gerart, seigneur de Wiltz et de Hartratsteyn, et Grete, sa soeur, dame de Vielz (Larochette), reconnaissent avoir transigé avec Godefroid de Wiltz, leur frère, au sujet de diverses prétentions. Ils lui payeront annuellement et leur vie durant, 20 florins du Rhin, à Wiltz. Témoins : Jean de Wampach ; Pierre de Eschwyler, manrichter à Wiltz; Ghilz, curé à Pyntsch ; Nicolas, curé à Eschwyler ; Ger. de Schonecken et Jean, son frère; Arnolt, seigneur de Pittingen et Dagstul, ainsi que Jean, seigneur de Larochette, fils aîné de Marguerite susdite, ont apposé leurs sceaux. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Sont appendus quatre sceaux presque intacts. RWP. 221. 1393. 23 avril. — Guillaume et Colson de Sapogne, seigneurs de Bellevaux et des Hayons, font une transaction avec les habitants d'Assenois. Cette transaction fut ratifiée le 3 février 1419 par devant les prévôt et échevins de Bouillon, par Jean Sapogne, seigneur des mêmes terres. Châlon, la seigneurie de Hayons. Revue num. Bruxelles. RWP. 222. 1393. (29 avril.) Des dinstages vor sanct Walburgentage der heiligen jung- frauwen. — Jean III, comte de Spanheim, est caution envers Jean, seigneur de Roden- macheren. Lehman, die Grafen zu Spanheim, II, 85 : Johann III Graf zu Spanheim wurde wiederholt PUBLICATIONS. — XXV° (iIe) ANNÉE. 9
65 — spiritualibus sub ponte Pragensi. Chron. Annon. apud Dobner Monum. Boem. Ill, 38. — a. 1393. dominica Judica submersus fuit magister Johanko doctor Pragensis per regem Wen- czeslaum et prelati violentati fuerunt. Chron. Benessii ibid. IV, 64. — a. 1393 submersus fuit venerabilis doctor Joannes vicarius archiepiscopalis Pragensis sub ponte Pragensi ad mandatum regis Wenceslai ex causa, quia contra voluntatem ejus confirmavit abbatem Cla- drubiensem. Contin. pulk. ibid. p. 141. — Ob hujus Alberti confirmationem Johannes seu Johannek suffraganeus Pragensis jussu regis in Moldavam dejectus et submersus fuit. Series abbat. Cladrub. Ms. apud Dobner vindicia Joh. Nepom. p. 17. Acta in curia Romana Joan- nis a Genzenstein, archiepiscopi Pragensis, apud Pelzel, Gesch. Wenzels, Urkund. t. 1, p. 145 —164. — Abel, p. 25, cite encore : Johannem doctorem egregium theologiæ submersit (Wenceslaus) eo quod dixerat, esse indignum nomine regis, qui bene regna regere nesciret. Andr. Ratisp. apud Eccard ss. 1, 221, circt. v. 1425. 219. 1393. 8 avril. — Henri de la Rochette, seigneur de Scheihingen et Catherine de Aichtzpach, sa femme, d'une part ; Thomas, seigneur de Uttingen et Jutte, sa femme, soeur du dit Henri de la Rochette, d'autre part; Jean et Pierre, frères, seigneurs de la Rochette, de troisième part, font savoir que Henri et Catherine, conjoints, Thomas et Jutte, conjoints et feu Jean, seigneur de la Rochette et Grete de Wiltz, conjoints, père et mère de Jean et de Pierre prénommés, ont eu par succession les biens de Johan Walraven. Par acte du 25 no- vembre 1391, Grete de Wiltz, dame de Larochette, veuve de Jean, seigneur de Larochette, avait fait donation à ses fils Jean et Pierre de tous les biens susdits, appartenant exclusive- ment à Jean Walraven, échevin à Trèves. Ils déclarent avoir aliéné partie de ces biens en faveur de l'hospice d'Echternach. Arch. Hospice d'Echternach. Parch. Belle écriture. Sceaux manquent. Müller, das Bürgerhospital zu Echternach. Luxemb. 1864. 2e éd. p. 339. 220. 1393. (13 avril.) Dominica quâ cantatur Quasimodo geniti. — Gerart, seigneur de Wiltz et de Hartratsteyn, et Grete, sa soeur, dame de Vielz (Larochette), reconnaissent avoir transigé avec Godefroid de Wiltz, leur frère, au sujet de diverses prétentions. Ils lui payeront annuellement et leur vie durant, 20 florins du Rhin, à Wiltz. Témoins : Jean de Wampach ; Pierre de Eschwyler, manrichter à Wiltz; Ghilz, curé à Pyntsch ; Nicolas, curé à Eschwyler ; Ger. de Schonecken et Jean, son frère; Arnolt, seigneur de Pittingen et Dagstul, ainsi que Jean, seigneur de Larochette, fils aîné de Marguerite susdite, ont apposé leurs sceaux. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Sont appendus quatre sceaux presque intacts. RWP. 221. 1393. 23 avril. — Guillaume et Colson de Sapogne, seigneurs de Bellevaux et des Hayons, font une transaction avec les habitants d'Assenois. Cette transaction fut ratifiée le 3 février 1419 par devant les prévôt et échevins de Bouillon, par Jean Sapogne, seigneur des mêmes terres. Châlon, la seigneurie de Hayons. Revue num. Bruxelles. RWP. 222. 1393. (29 avril.) Des dinstages vor sanct Walburgentage der heiligen jung- frauwen. — Jean III, comte de Spanheim, est caution envers Jean, seigneur de Roden- macheren. Lehman, die Grafen zu Spanheim, II, 85 : Johann III Graf zu Spanheim wurde wiederholt PUBLICATIONS. — XXV° (iIe) ANNÉE. 9
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66 durch eine Bürgschaft in Anspruch genommen von seiten des Herrn Johan's von Rodenmachern, für die ansehnlichen Summen von 1000, 700 und 660 mainzer Goldgulden, die derselbe an die Herren Richart von Schonecken, Wilhelm Beisel und Dietrich von Gymnich, Ritter, sowie an Heinrich von Eich, Herrn zu Olbrücken und Cocnhin von Branscheid, von Gefängniss und von Schatzung wegen, zu bezahlen schuldig war.—Manh. Copialb. in Karlsruhe, n° IV, f. 562. 223. 1393. (1er mai.) Des donnerstages vur des heyligen Crutzesdages. — Reyner de Berncastel, chevalier, déclare qu'il a acquis d'Eberhart de Dullingen sa part dans le château de Heringen et dépendances; ce château et ce qui en dépend est fief de Jean, seigneur de Rodenmacher, qui a donné son assentiment à cette acquisition; il promet de lui payer cha- que année la somme de 40 florins de Mayence en or, et ce à Trèves an dem Wessel; le sei- gneur de Rodenmacher aura toujours le droit d'ouverture des portes du château (1). Ich Reyner von Berncastel , ritter, dun kunt allen luden, und erkennen uffentlich, wand mir der edel yuncher Johan here zu Rodemacher gegonnen hait alsulche mart, alz ich ange- gangen bin mit Eberhart von Dullingen, umb syne deyle die er zu Heryngen hait, an slos, an lant, an luden und alle sin zu behoirende alz die heufftbrieve, die ich daruber han, besigelt mit des vurgen. Erberhartz sigel und yuncher Johans sigel , herrn zu Rodemacher vurge- nant, umb das das vurgen. sloss mit syme zubehoirende sin lehen und ufgeyvich hus ist, zu allen sinen noeden, des vurgen. martes innehaldent, und ubermits dess, so han ich ge- lobt und geloben in gueten truwen vur mich myne geerben und-nakomen , den edelen jun- cher Johan hern zu Rodemacher, syne geerben und nacomen hern zu Rodemacher, alle yare also lange ich oder myne geerben das vourgen. sloss Heringen innehan, zu richten und zu betzalen zu Trier an den Wessel , oder anderswo war er wilt, up sent Mertesdach, veertzig guder mentscher gulden, gude an golde und swar von gewichte, oder dat wert darvan ; ouch ist tzu wissen das wanne es geburde oder noit were, dem vourgen. edelen yuncher Johan hern zu Rodemacher, syne geerben und nakomen, hern zu Rodemacher, oder yman von yren wegen, so sal yn das vurgen. sloss Heryngen uff gedain sein, sich darus und drin zu behelffen, zu allen yeren noiden an wiedersprache noch hynderunge myn noch nyemans van mynenwege, also aff mir in demselben sloss yt geschait wurde, das soll man mir wiederkeren, alle vourgen. sachen und punte , geloben ich mit ufgerekten vyngeren lyflich zu den heyli- gen gesworen, veste, stede und unverbruchlich zu halden, vur mich myne geerben und nako- mende mit verwilkoms alles mins erbes mublez und gudes , wo ich und myne geerben das han oder gewynnen mughen oder gefunden mach werden, usgescheit alle argelist und ge- verde. Des zu urkund so han ich Reyner von Berencastel, ritter, vurgen. vur mich und myne geerben , min ingesigel an diesen brieff gehencket. Der geben wart des donrstages vur des heyligen Crutzesdage , in dem yar unseres heren drutzenhundert und dru und nuntzich. — Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau tombé. (1) Les chartes relatives à Heringen sont très-rares ; vu l'intérêt de celle-ci on en donne le texte même. Voir Engling, die vormalige Burg und Herrschaft Heringen. Luxemb. 1865. — Obermüller, deutsch-keltisches Wörterbuch, dit verbo Heringen: Es giebt in Thüringen mehrere Heringen, eines an der Werra, ein anderes an der Helme, Gross- und Klein-Heringen an der Saale. Heringen soll Hœring bedeuten , Bergwall, fester Platz, in welchem die Thüringer sich versammelten, oder wohin sie sich zurückzogen. Aber Heringen wird keltisch sein ; es bedeutet Feldort, von er, ire, heri — Land. — La première élymologie est plutôt applicable au Heringen Luxembourgeois que la dernière.
66 durch eine Bürgschaft in Anspruch genommen von seiten des Herrn Johan's von Rodenmachern, für die ansehnlichen Summen von 1000, 700 und 660 mainzer Goldgulden, die derselbe an die Herren Richart von Schonecken, Wilhelm Beisel und Dietrich von Gymnich, Ritter, sowie an Heinrich von Eich, Herrn zu Olbrücken und Cocnhin von Branscheid, von Gefängniss und von Schatzung wegen, zu bezahlen schuldig war.—Manh. Copialb. in Karlsruhe, n° IV, f. 562. 223. 1393. (1er mai.) Des donnerstages vur des heyligen Crutzesdages. — Reyner de Berncastel, chevalier, déclare qu'il a acquis d'Eberhart de Dullingen sa part dans le château de Heringen et dépendances; ce château et ce qui en dépend est fief de Jean, seigneur de Rodenmacher, qui a donné son assentiment à cette acquisition; il promet de lui payer cha- que année la somme de 40 florins de Mayence en or, et ce à Trèves an dem Wessel; le sei- gneur de Rodenmacher aura toujours le droit d'ouverture des portes du château (1). Ich Reyner von Berncastel , ritter, dun kunt allen luden, und erkennen uffentlich, wand mir der edel yuncher Johan here zu Rodemacher gegonnen hait alsulche mart, alz ich ange- gangen bin mit Eberhart von Dullingen, umb syne deyle die er zu Heryngen hait, an slos, an lant, an luden und alle sin zu behoirende alz die heufftbrieve, die ich daruber han, besigelt mit des vurgen. Erberhartz sigel und yuncher Johans sigel , herrn zu Rodemacher vurge- nant, umb das das vurgen. sloss mit syme zubehoirende sin lehen und ufgeyvich hus ist, zu allen sinen noeden, des vurgen. martes innehaldent, und ubermits dess, so han ich ge- lobt und geloben in gueten truwen vur mich myne geerben und-nakomen , den edelen jun- cher Johan hern zu Rodemacher, syne geerben und nacomen hern zu Rodemacher, alle yare also lange ich oder myne geerben das vourgen. sloss Heringen innehan, zu richten und zu betzalen zu Trier an den Wessel , oder anderswo war er wilt, up sent Mertesdach, veertzig guder mentscher gulden, gude an golde und swar von gewichte, oder dat wert darvan ; ouch ist tzu wissen das wanne es geburde oder noit were, dem vourgen. edelen yuncher Johan hern zu Rodemacher, syne geerben und nakomen, hern zu Rodemacher, oder yman von yren wegen, so sal yn das vurgen. sloss Heryngen uff gedain sein, sich darus und drin zu behelffen, zu allen yeren noiden an wiedersprache noch hynderunge myn noch nyemans van mynenwege, also aff mir in demselben sloss yt geschait wurde, das soll man mir wiederkeren, alle vourgen. sachen und punte , geloben ich mit ufgerekten vyngeren lyflich zu den heyli- gen gesworen, veste, stede und unverbruchlich zu halden, vur mich myne geerben und nako- mende mit verwilkoms alles mins erbes mublez und gudes , wo ich und myne geerben das han oder gewynnen mughen oder gefunden mach werden, usgescheit alle argelist und ge- verde. Des zu urkund so han ich Reyner von Berencastel, ritter, vurgen. vur mich und myne geerben , min ingesigel an diesen brieff gehencket. Der geben wart des donrstages vur des heyligen Crutzesdage , in dem yar unseres heren drutzenhundert und dru und nuntzich. — Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau tombé. (1) Les chartes relatives à Heringen sont très-rares ; vu l'intérêt de celle-ci on en donne le texte même. Voir Engling, die vormalige Burg und Herrschaft Heringen. Luxemb. 1865. — Obermüller, deutsch-keltisches Wörterbuch, dit verbo Heringen: Es giebt in Thüringen mehrere Heringen, eines an der Werra, ein anderes an der Helme, Gross- und Klein-Heringen an der Saale. Heringen soll Hœring bedeuten , Bergwall, fester Platz, in welchem die Thüringer sich versammelten, oder wohin sie sich zurückzogen. Aber Heringen wird keltisch sein ; es bedeutet Feldort, von er, ire, heri — Land. — La première élymologie est plutôt applicable au Heringen Luxembourgeois que la dernière.
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— 224. 1393. (1er mai.) Up sent Waldburgentag. — Arnold, seigneur de Pfilzingen (Pit- tingen) et Dagstul et Marguerite de Byschine (Bissen), sa femme, fondent une messe dans l'église de st. Nicolas à Larochette in dem Thal et affectent à cette fondation un revenu an- nuel de dix maldres de seigle de leur grosse dime de Huderscheit. Engling, die Pfarre von Nomern, § 4. Public. Soc. hist. Luxemb. 1863. Texte. 225. 1393. 10 mai.—Henri d'Orley, seigneur de Beffort et Helene de Brandenburch, con- joints, reconnaissent tenir en engagère de Jean, seigneur de Wiltz, leur neveu et de ses soeurs, une part de la seigneurie de Putlingen, château et terres avec dépendances, c'est-à- dire des fermes de Ober- et Nieder-Anfen, de Erentze, biens échus aux dits de Wiltz par le décès de leur ayeule, femme de Thomas de Ottingen. Témoins : Jean d'Orley, prévôt à Luxembourg et Dietherich de Putlingen, leurs oncle et neveu. Lynster Copybuch, t. 1, f. 103. 226. 1393. 7 juillet. — Apointement sur le départ de la journée tenue à Metz, pour les entreprises de la duchié de Luxembourg et de la ville de Metz. Les négociateurs luxem- bourgeois étaient mess. Jehan, seigneur de Melleberch, mess. Robert, seigneur de Florehan- ges et plusieurs autres (sic). Hist. gén. de Metz par des religieux Bénédictins, t. IV. Pr. p. 428. 67 227. 1393. 23 août. — Quittance en parchemin, scellée du sceau de Hues, sire d'Aultey, sénéchal de Luxembourg, par lui donnée de la somme de 5,700 livres de France, en acquit de pareille somme qui lui était due par Jean de Namur, seigneur de Winendale et de Renaix. St.-Génois, Mon. anc. t. 1, 973. 228. 1393. Fin septembre. — Députation envoyée à Prague pour représenter au roi Wen- ceslas et à Josse, marquis de Moravie, la détresse du pays. Comptes ville de Luxemb.: a. 1393. It. geven Hennekin van Kelre der ander werffe des donnerstages vur st. Michelsdage, brieve droech in Behem zu unserem gnedigen herren dem kunige und dem marggraffen, hin zu verkundigen und sy wissen laessen des lants und der stete noet. 1. gulden. — It. geven van geheische des richters uff allerheiligendage des dros- sarts schriver von j. brieve zu schriven an herrn Bursyw, der zu unserem gnedigen hern dem kunige ryt. xl. gr. — Johann von Echternach zeugt wegen der statt gescheften mit an- deren zum könig Wenceslao und marggrafen Josten. — It. Intfangen von h. Niclaes von Menstorff, dem richter, dy her behalden hatte von der somme gulden dye unse herren, here Johan von Echternachen, Heinr. Wusch und Thisgen von der Veltz mit hin zu Behem vourten ; ye xxiiij gen. vur den gulden macht xlviij guld.—It. Intfangen von Thisgen von der Veltz, dy er von Behem widder umb braechte und hin an de tzeronge verliven waren. lxxxiij guld. — It. geven hern Nathis von Contern, als von eyme perde das her Johan von Echter- nachin widder (von) him kauffte und do uff in Behem ryt mit Heinrich Wusch und Tischin von der Veltz umb botschaff zu doen zu unseren gnedigen hern dem kunige und marggraffen als von der stede wegin xxx guldin, ye xxv. gen. vur den gulden macht ijc. guld. — It. des avents do dye von Ywoux (Yvois) zu Luccemb. komen waren umb mit herrn Johanne von Echternachin, Heinr. Wusch und Tischin von der Veltz vort in Behem zu ryden, do schenkte hin der richter in der stede wegin ij sester wins. xvj. gr. — It. uff ste Margareten avent
— 224. 1393. (1er mai.) Up sent Waldburgentag. — Arnold, seigneur de Pfilzingen (Pit- tingen) et Dagstul et Marguerite de Byschine (Bissen), sa femme, fondent une messe dans l'église de st. Nicolas à Larochette in dem Thal et affectent à cette fondation un revenu an- nuel de dix maldres de seigle de leur grosse dime de Huderscheit. Engling, die Pfarre von Nomern, § 4. Public. Soc. hist. Luxemb. 1863. Texte. 225. 1393. 10 mai.—Henri d'Orley, seigneur de Beffort et Helene de Brandenburch, con- joints, reconnaissent tenir en engagère de Jean, seigneur de Wiltz, leur neveu et de ses soeurs, une part de la seigneurie de Putlingen, château et terres avec dépendances, c'est-à- dire des fermes de Ober- et Nieder-Anfen, de Erentze, biens échus aux dits de Wiltz par le décès de leur ayeule, femme de Thomas de Ottingen. Témoins : Jean d'Orley, prévôt à Luxembourg et Dietherich de Putlingen, leurs oncle et neveu. Lynster Copybuch, t. 1, f. 103. 226. 1393. 7 juillet. — Apointement sur le départ de la journée tenue à Metz, pour les entreprises de la duchié de Luxembourg et de la ville de Metz. Les négociateurs luxem- bourgeois étaient mess. Jehan, seigneur de Melleberch, mess. Robert, seigneur de Florehan- ges et plusieurs autres (sic). Hist. gén. de Metz par des religieux Bénédictins, t. IV. Pr. p. 428. 67 227. 1393. 23 août. — Quittance en parchemin, scellée du sceau de Hues, sire d'Aultey, sénéchal de Luxembourg, par lui donnée de la somme de 5,700 livres de France, en acquit de pareille somme qui lui était due par Jean de Namur, seigneur de Winendale et de Renaix. St.-Génois, Mon. anc. t. 1, 973. 228. 1393. Fin septembre. — Députation envoyée à Prague pour représenter au roi Wen- ceslas et à Josse, marquis de Moravie, la détresse du pays. Comptes ville de Luxemb.: a. 1393. It. geven Hennekin van Kelre der ander werffe des donnerstages vur st. Michelsdage, brieve droech in Behem zu unserem gnedigen herren dem kunige und dem marggraffen, hin zu verkundigen und sy wissen laessen des lants und der stete noet. 1. gulden. — It. geven van geheische des richters uff allerheiligendage des dros- sarts schriver von j. brieve zu schriven an herrn Bursyw, der zu unserem gnedigen hern dem kunige ryt. xl. gr. — Johann von Echternach zeugt wegen der statt gescheften mit an- deren zum könig Wenceslao und marggrafen Josten. — It. Intfangen von h. Niclaes von Menstorff, dem richter, dy her behalden hatte von der somme gulden dye unse herren, here Johan von Echternachen, Heinr. Wusch und Thisgen von der Veltz mit hin zu Behem vourten ; ye xxiiij gen. vur den gulden macht xlviij guld.—It. Intfangen von Thisgen von der Veltz, dy er von Behem widder umb braechte und hin an de tzeronge verliven waren. lxxxiij guld. — It. geven hern Nathis von Contern, als von eyme perde das her Johan von Echter- nachin widder (von) him kauffte und do uff in Behem ryt mit Heinrich Wusch und Tischin von der Veltz umb botschaff zu doen zu unseren gnedigen hern dem kunige und marggraffen als von der stede wegin xxx guldin, ye xxv. gen. vur den gulden macht ijc. guld. — It. des avents do dye von Ywoux (Yvois) zu Luccemb. komen waren umb mit herrn Johanne von Echternachin, Heinr. Wusch und Tischin von der Veltz vort in Behem zu ryden, do schenkte hin der richter in der stede wegin ij sester wins. xvj. gr. — It. uff ste Margareten avent
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68 — vertzeerden dieselve von Yvoux, der richter, die scheffen und eyns deylles die burger in hern Bertholmes huse, do sy zu stont nae essen... xiij guld. iiij gr. — It. geven Hennekin von Kelre des dinsdages vur ad vincula sti Petri, dass er zu Behem lieff, zu hern Johanne von Echternachin, Heinr. Wusch und Tischin von der Veltz, umb zu vernemen wy es hin ginge. xxxviij gul. iiij gr. — Il paraît que cette députation ne revint qu'après les fêtes des Rois de l'année 1394. 229. 1393. 16 novembre.—Trêve entre la ville de Metz et Thiellemant Voisse et ses frères. En cas de guerre entre le pays du duché de Luxembourg ou les gouverneurs de ce pays et la cité de Metz, celle-ci ne s'en prendra pas aux Voisse. Hist. gén. de Metz par des religieux Bénédictins, t. IV. Pr. p. 438. 230. 1394. — Chron. Limpurgense apud Hontheim Prod. p. 1109 : Ware in diesen landen ein herb und saur jar. Es kame zeitlich kelt und frost, das verderbet den wein, das er sauer wardt. Da kaufte her Wernerus erzbischof hundert fudter wein, vor 400 gulden, mit den fassen. 231. 1394. — Wenceslaus rex Bohemiæ dat monasterio Munsteriensi bona confiscata Walerani de Ligny. Arch. Gouvt. Luxemb. Sommaire des titres de l'abbaye de Munster. 232. (1394. 10 janvier n. st.) Le samedi prochain après la pawison le dixiesme jour en moix de janvier. 1393. — Hubart d'Autel, sénéchal de Luxembourg, confirme les localités de Lafferté et de Villy dans l'usage de la loi de Beaumont. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie collationnée. Leclereq, Coutumes de Luxemb. Brux. 1867. p. 27. RWP. 233. 1394. 29 janvier. — Testament conjonctif de Collard, dit le moine, bourgeois de Marville, fils de feu Jacomus Collard, écuyer, et de Jehennette, sa femme; ce testament reçu par le maire et les gardiens du scel de Marville. Arch. de Harnoncourt appartenant à M. de la Fontaine, ancien gouverneur. Orig. parch. 234. 1394. Mars. — Paix entre Gérard de Blankenheim, Diederich, seigneur de Dune, Nicolas de Hunolstein , d'une part, et Jean, comte de Spanheim , et le comte Jean de Salm, d'autre part. Lehman, die Grafen von Spanheim, 11, 85 : ..... am schlusse des Jahres 1393 aufgestelltes Gelöbniss Gerharts von Blankenheim, er wolle den Waffenstillstand, welchen Diederich, Herr zu Dune, zwischen seinem Neffen, dem Vogte Nicolaus von Hunolstein einerseits und zwischen Johannes, Grasen zu Spanheim , dessen Sohne Johannes und dem Grafen Johann von Salm andererseits beredtet habe, treu und redlich halten (21 décembre 1393. Orig. Coblence), welche Waffenruhe sich auch im folgenden Jahre mit einem Frieden und einer allgemeinen Sühne endigte, denn im März 1394 entliess unser Graf den Gerhart von Blan- kenheim und dessen Helfer, mit Ausnahme Gerharts von Viltz, Johann’s von der Veltz und Conchen von Ulmen, aus der bisherigen Feindschaft wegen des hunolsteinischen Krieges, und nahm sie wieder in seine Gnade und Gewogenheit auf, und in Monatsfrist ward dann die förmliche Aussöhnung mit dem Vogte Niclas, über alle seitherigen Streitigkeiten mit Spanheim der Herrschaft Hunolstein halber, abgeschlossen. (25 juin 1394. Orig. Coblence.)
68 — vertzeerden dieselve von Yvoux, der richter, die scheffen und eyns deylles die burger in hern Bertholmes huse, do sy zu stont nae essen... xiij guld. iiij gr. — It. geven Hennekin von Kelre des dinsdages vur ad vincula sti Petri, dass er zu Behem lieff, zu hern Johanne von Echternachin, Heinr. Wusch und Tischin von der Veltz, umb zu vernemen wy es hin ginge. xxxviij gul. iiij gr. — Il paraît que cette députation ne revint qu'après les fêtes des Rois de l'année 1394. 229. 1393. 16 novembre.—Trêve entre la ville de Metz et Thiellemant Voisse et ses frères. En cas de guerre entre le pays du duché de Luxembourg ou les gouverneurs de ce pays et la cité de Metz, celle-ci ne s'en prendra pas aux Voisse. Hist. gén. de Metz par des religieux Bénédictins, t. IV. Pr. p. 438. 230. 1394. — Chron. Limpurgense apud Hontheim Prod. p. 1109 : Ware in diesen landen ein herb und saur jar. Es kame zeitlich kelt und frost, das verderbet den wein, das er sauer wardt. Da kaufte her Wernerus erzbischof hundert fudter wein, vor 400 gulden, mit den fassen. 231. 1394. — Wenceslaus rex Bohemiæ dat monasterio Munsteriensi bona confiscata Walerani de Ligny. Arch. Gouvt. Luxemb. Sommaire des titres de l'abbaye de Munster. 232. (1394. 10 janvier n. st.) Le samedi prochain après la pawison le dixiesme jour en moix de janvier. 1393. — Hubart d'Autel, sénéchal de Luxembourg, confirme les localités de Lafferté et de Villy dans l'usage de la loi de Beaumont. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie collationnée. Leclereq, Coutumes de Luxemb. Brux. 1867. p. 27. RWP. 233. 1394. 29 janvier. — Testament conjonctif de Collard, dit le moine, bourgeois de Marville, fils de feu Jacomus Collard, écuyer, et de Jehennette, sa femme; ce testament reçu par le maire et les gardiens du scel de Marville. Arch. de Harnoncourt appartenant à M. de la Fontaine, ancien gouverneur. Orig. parch. 234. 1394. Mars. — Paix entre Gérard de Blankenheim, Diederich, seigneur de Dune, Nicolas de Hunolstein , d'une part, et Jean, comte de Spanheim , et le comte Jean de Salm, d'autre part. Lehman, die Grafen von Spanheim, 11, 85 : ..... am schlusse des Jahres 1393 aufgestelltes Gelöbniss Gerharts von Blankenheim, er wolle den Waffenstillstand, welchen Diederich, Herr zu Dune, zwischen seinem Neffen, dem Vogte Nicolaus von Hunolstein einerseits und zwischen Johannes, Grasen zu Spanheim , dessen Sohne Johannes und dem Grafen Johann von Salm andererseits beredtet habe, treu und redlich halten (21 décembre 1393. Orig. Coblence), welche Waffenruhe sich auch im folgenden Jahre mit einem Frieden und einer allgemeinen Sühne endigte, denn im März 1394 entliess unser Graf den Gerhart von Blan- kenheim und dessen Helfer, mit Ausnahme Gerharts von Viltz, Johann’s von der Veltz und Conchen von Ulmen, aus der bisherigen Feindschaft wegen des hunolsteinischen Krieges, und nahm sie wieder in seine Gnade und Gewogenheit auf, und in Monatsfrist ward dann die förmliche Aussöhnung mit dem Vogte Niclas, über alle seitherigen Streitigkeiten mit Spanheim der Herrschaft Hunolstein halber, abgeschlossen. (25 juin 1394. Orig. Coblence.)
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69 - 233. 1394. (21 avril.) Des dynstags in der paisch heiligen dagen. — Conrad, seigneur de Schleyden, déclare la guerre au pays de Luxembourg. Wist herr Huwart van Elter droiss des landts von Luxenburg, also asz ir in der stait van Luxemburg, mir Coynrade, herren zu der Schleyden ind zo Newenstein, eynen gelove brieff gesandt hait, mit urme segele besegelt, mit deme edlen greven Heinrige, graven zu Salmen, myne lieven heren ind neven , ind hie mir den geloven um uren wegen ind des raitz gesait hait, dat ich myne sachen , umb uren wille in guten stücken bestain wulde lassen, biss des sontags zu half fasten neistleden, da entuschen soelt ihr mir einen daich beschieden, eicht dage zu voerentz, dat auch geschach, und op deme dage soelt ihr mit mir reychen ind uch gutlich von mir intslain ; wilch dag mir sere kunt wart wederodten, ind neit gehalten, dat der vursz. greve Heynrich , greve zu Salmen, von uren wegen ind des Raitz von Luxemburg, mir in Gelouen zo gesait hait, ind daen bynnen is mir dat myn genommen van mynen ge- sellen, dy mit mir deme lande von Luxemburg zo dienste gereden wahren , ind geschait me dan fünff hundert rynscher gulden. Ind darumb so wille ich vürsten, herren, ritteren, knechten, steden ind guden luden, schrieven, ind sy warnen dat sey sich etc. Ind wille auch darumb ur vyant syn, ind alle derjene dey ich up uch veden mach , ind wille mich des nit geennen uch gequit ind bewart hain , mit desem offen breve, vur mich ind alle die ghene, dey ich up uch ind up uren schaden brengen mach. Gegeven under myne ingesegele unden in desen brieff gedruckt, in deme jahre uns herren den man schreiff drutzein hundert ind vier ind nuntzigh jair, des dynstags in der paisch heiligen dagen. — N° 12 du recueil imp. des documents touchant Schleiden. — Il n'est pas dit où se trouve l’original de cet acte, qui n'est pas imprimé en son entier. 236. 1394. 1er mai.—Englebert de la Marche, chevalier, seigneur de Lomerval, fait savoir que Jean de Namur, seigneur de Winendale et de Ronay, en Flandres, lui a cédé à lui et à Marie de Seraing, sa femme, tous ses droits sur les forteresse et terres de Mirwart, Lompres et de Villanche, que ledit Jean de Namur tenait en engagère du duc de Luxembourg. Aussi- tôt que le roi des Romains et de Bohême et Josse, seigneur et marquis de Moravie, voudront en faire le rachat, il fera ravoir du dit Jean de Namur les lettres obligatoires. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. IV, f. 280 vo. RWP. 237. 1394. 8 mai. — Wenceslas est fait prisonnier dans son palais à Prague par ses sujets. Chron. Borassii apud Dobner, t. 1, 213 : a. 1394. Rex Wenceslaus captus est in festo sti. Stanislai a dominis terrestribus et dimissus post quindecim septimanas. — Feria VI. ipso die st. Stanislai, captivatus est rex Wenceslaus Bohemiæ in Verona per dominum Jodocum marchionem Moraviæ et dominos terrestres, et ductus in castrum Pragense et deinde in Austriam, et dimissus per amicabiles tractatus. Chron. Cornelii Zantfliet apud Martene et Durand ampl. coll. t. V, 343 : a. 1395. Per idem tempus cum Wenceslaus Romanorum et Bohemorum rex nihil laudabile, aut memoria di- gnum ageret, immo verius Neronianæ crudelitatis sectator esse studeret, multos etiam præe- cipuos viros sine culpa peremisset, plures quoque cruciatibus exquisitis afflixisset, non- nullos etiam propria manu ludibrii causa interfecisset, sed et contra sibi subjectos in regno Bohemiæ nimia sævitia et tyrannide exarsisset, tandem anno XV regni sui insurrexit in eum
69 - 233. 1394. (21 avril.) Des dynstags in der paisch heiligen dagen. — Conrad, seigneur de Schleyden, déclare la guerre au pays de Luxembourg. Wist herr Huwart van Elter droiss des landts von Luxenburg, also asz ir in der stait van Luxemburg, mir Coynrade, herren zu der Schleyden ind zo Newenstein, eynen gelove brieff gesandt hait, mit urme segele besegelt, mit deme edlen greven Heinrige, graven zu Salmen, myne lieven heren ind neven , ind hie mir den geloven um uren wegen ind des raitz gesait hait, dat ich myne sachen , umb uren wille in guten stücken bestain wulde lassen, biss des sontags zu half fasten neistleden, da entuschen soelt ihr mir einen daich beschieden, eicht dage zu voerentz, dat auch geschach, und op deme dage soelt ihr mit mir reychen ind uch gutlich von mir intslain ; wilch dag mir sere kunt wart wederodten, ind neit gehalten, dat der vursz. greve Heynrich , greve zu Salmen, von uren wegen ind des Raitz von Luxemburg, mir in Gelouen zo gesait hait, ind daen bynnen is mir dat myn genommen van mynen ge- sellen, dy mit mir deme lande von Luxemburg zo dienste gereden wahren , ind geschait me dan fünff hundert rynscher gulden. Ind darumb so wille ich vürsten, herren, ritteren, knechten, steden ind guden luden, schrieven, ind sy warnen dat sey sich etc. Ind wille auch darumb ur vyant syn, ind alle derjene dey ich up uch veden mach , ind wille mich des nit geennen uch gequit ind bewart hain , mit desem offen breve, vur mich ind alle die ghene, dey ich up uch ind up uren schaden brengen mach. Gegeven under myne ingesegele unden in desen brieff gedruckt, in deme jahre uns herren den man schreiff drutzein hundert ind vier ind nuntzigh jair, des dynstags in der paisch heiligen dagen. — N° 12 du recueil imp. des documents touchant Schleiden. — Il n'est pas dit où se trouve l’original de cet acte, qui n'est pas imprimé en son entier. 236. 1394. 1er mai.—Englebert de la Marche, chevalier, seigneur de Lomerval, fait savoir que Jean de Namur, seigneur de Winendale et de Ronay, en Flandres, lui a cédé à lui et à Marie de Seraing, sa femme, tous ses droits sur les forteresse et terres de Mirwart, Lompres et de Villanche, que ledit Jean de Namur tenait en engagère du duc de Luxembourg. Aussi- tôt que le roi des Romains et de Bohême et Josse, seigneur et marquis de Moravie, voudront en faire le rachat, il fera ravoir du dit Jean de Namur les lettres obligatoires. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. IV, f. 280 vo. RWP. 237. 1394. 8 mai. — Wenceslas est fait prisonnier dans son palais à Prague par ses sujets. Chron. Borassii apud Dobner, t. 1, 213 : a. 1394. Rex Wenceslaus captus est in festo sti. Stanislai a dominis terrestribus et dimissus post quindecim septimanas. — Feria VI. ipso die st. Stanislai, captivatus est rex Wenceslaus Bohemiæ in Verona per dominum Jodocum marchionem Moraviæ et dominos terrestres, et ductus in castrum Pragense et deinde in Austriam, et dimissus per amicabiles tractatus. Chron. Cornelii Zantfliet apud Martene et Durand ampl. coll. t. V, 343 : a. 1395. Per idem tempus cum Wenceslaus Romanorum et Bohemorum rex nihil laudabile, aut memoria di- gnum ageret, immo verius Neronianæ crudelitatis sectator esse studeret, multos etiam præe- cipuos viros sine culpa peremisset, plures quoque cruciatibus exquisitis afflixisset, non- nullos etiam propria manu ludibrii causa interfecisset, sed et contra sibi subjectos in regno Bohemiæ nimia sævitia et tyrannide exarsisset, tandem anno XV regni sui insurrexit in eum
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70 — marchio Moraviæ patruelis ejus cum multis optimatibus regni et cepit eum: at Johannes, marchio Brandeburgensis frater suus, eo liberato, pacem inter eos post multa resarcivit. Neque tamen emendatus est. Pelzel, Geschichte der Bœhmen. Prag 1817, t. I, p. 280 : die Böhmen sannen auf Mittel, sich von einem Könige, der sie mit so viel Schärfe behandelte, los zu machen. Sie verschwuren sich wider ihn, und riefen den Markgrafen, Jodok von Mähren, des Königs Vetter, ins Land. Dieser und die bömischen Herren von Rosenberg, von Michelsberg, von Neuhaus, und an- dere mehr, bemächtigten sich des Königs Wenzel zu Beraun, führten ihn nach Prag auf das Schloss, und liessen ihn daselbst wie einen Gefangenen bewahren. Nun traten die böh- mischen Herren, und die drey prager Städte zusammen, erwählten den Markgrafen Jodok zum Starosten, oder Hauptman über das Koenigreich Böhmen, welches der König bestätigen musste. Der Böhmen Absicht dabey war, ihr König Wenzel sollte seine Gelegenheit brauchen, und sich mit der Jagd, die sein einziges Vergnügen war, belustigen, Jodok aber in dessen Namen regieren... Conduit en Autriche au château de Starkenberg, il ne fut relâché que le 4 août 1394. 238. 1394. 8 mai. — Josse, marquis de Brandenbourg, etc., ordonne à tous ses officiers de défendre St.-Maximin et ses biens. Rapport Kreglinger sur les archives de Trèves. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. V. 275. 239. 1394. (20 mai.) Des goydesdachs vur sente Helenen daige.—Johan von Royde, dit Reymbach, déclare qu'il ne fera plus la guerre à Simon, comte de Spanheim et de Vianden. Témoins : Lambrecht von Beppenhoven, oncle, et Raboden von Beppenhoven, frère dudit Jean. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Reste un sceau. RWP. 240. 1394. (8 septembre.) In festo nativitatis V. M. Lovanii. — Sentence arbitrale dans laquelle sont indiquées les limites endéans lesquelles peuvent quêter les dominicains de Trèves dans le pays de Trèves. Coll. Soc. hist. Luxemb. Fasti Fratrum prædic. f. 110. Msct. 241. 1395. — Continuation de la construction de la troisième enceinte de la ville de Luxembourg. Comptes ville de Luxemb. p. 1 : a. 1395. Der bauwe der stadtthurn und mauren wird con- tinuirt. — It. Chron. Alex. Wiltheim. 242. 1395. (7 janvier.) Des nechsten donnerstags nach dem obristen (Epiphania do- mini. Voir Brinkmeyer, Handbuch der historischen Chronologie. Leipzig 1842). Prague. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, déclare que conformément à leurs anciennes franchises, les villes et autres localités du pays de Luxembourg ne peuvent être aliénées ou engagées contre leur gré, et qu'elles peuvent opposer de la résistance à tous ceux qui leur apporteront un dommage, sans avoir à en répondre. Wir Wenzeslaus von Gotes gnaden Römischer kunig zu allen zeiten merer des reichs undt kunig zu Behmen bekennen und tun kunt offentlich mit diesen brieffe allen den die in sehen oder hören lesen. Da wir von wegen der bürgermeister, rete und burger gemeinlich der stat zu Lutzemburg und aller ander stete, merkt und dörffer, die in dem herzogtomp undt lande
70 — marchio Moraviæ patruelis ejus cum multis optimatibus regni et cepit eum: at Johannes, marchio Brandeburgensis frater suus, eo liberato, pacem inter eos post multa resarcivit. Neque tamen emendatus est. Pelzel, Geschichte der Bœhmen. Prag 1817, t. I, p. 280 : die Böhmen sannen auf Mittel, sich von einem Könige, der sie mit so viel Schärfe behandelte, los zu machen. Sie verschwuren sich wider ihn, und riefen den Markgrafen, Jodok von Mähren, des Königs Vetter, ins Land. Dieser und die bömischen Herren von Rosenberg, von Michelsberg, von Neuhaus, und an- dere mehr, bemächtigten sich des Königs Wenzel zu Beraun, führten ihn nach Prag auf das Schloss, und liessen ihn daselbst wie einen Gefangenen bewahren. Nun traten die böh- mischen Herren, und die drey prager Städte zusammen, erwählten den Markgrafen Jodok zum Starosten, oder Hauptman über das Koenigreich Böhmen, welches der König bestätigen musste. Der Böhmen Absicht dabey war, ihr König Wenzel sollte seine Gelegenheit brauchen, und sich mit der Jagd, die sein einziges Vergnügen war, belustigen, Jodok aber in dessen Namen regieren... Conduit en Autriche au château de Starkenberg, il ne fut relâché que le 4 août 1394. 238. 1394. 8 mai. — Josse, marquis de Brandenbourg, etc., ordonne à tous ses officiers de défendre St.-Maximin et ses biens. Rapport Kreglinger sur les archives de Trèves. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. V. 275. 239. 1394. (20 mai.) Des goydesdachs vur sente Helenen daige.—Johan von Royde, dit Reymbach, déclare qu'il ne fera plus la guerre à Simon, comte de Spanheim et de Vianden. Témoins : Lambrecht von Beppenhoven, oncle, et Raboden von Beppenhoven, frère dudit Jean. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Reste un sceau. RWP. 240. 1394. (8 septembre.) In festo nativitatis V. M. Lovanii. — Sentence arbitrale dans laquelle sont indiquées les limites endéans lesquelles peuvent quêter les dominicains de Trèves dans le pays de Trèves. Coll. Soc. hist. Luxemb. Fasti Fratrum prædic. f. 110. Msct. 241. 1395. — Continuation de la construction de la troisième enceinte de la ville de Luxembourg. Comptes ville de Luxemb. p. 1 : a. 1395. Der bauwe der stadtthurn und mauren wird con- tinuirt. — It. Chron. Alex. Wiltheim. 242. 1395. (7 janvier.) Des nechsten donnerstags nach dem obristen (Epiphania do- mini. Voir Brinkmeyer, Handbuch der historischen Chronologie. Leipzig 1842). Prague. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, déclare que conformément à leurs anciennes franchises, les villes et autres localités du pays de Luxembourg ne peuvent être aliénées ou engagées contre leur gré, et qu'elles peuvent opposer de la résistance à tous ceux qui leur apporteront un dommage, sans avoir à en répondre. Wir Wenzeslaus von Gotes gnaden Römischer kunig zu allen zeiten merer des reichs undt kunig zu Behmen bekennen und tun kunt offentlich mit diesen brieffe allen den die in sehen oder hören lesen. Da wir von wegen der bürgermeister, rete und burger gemeinlich der stat zu Lutzemburg und aller ander stete, merkt und dörffer, die in dem herzogtomp undt lande
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— 71 zu Lutzemburg gelegen sein unser lieben getrewen mit clag vernommen haben, wie wohl dass sey von seeligen gedechtnuss keyser Karle unsern lieben herren und vatter, undt uns vormahls also begnatet und befreyt sein, dass sy nymandt für keinen dess eegemelten landes fürsten oder ander wie die genant sein, angriffen oder pfenden solle, dem sy dafür mit handt und mit munde nicht gelobet haben, also dass in solichen brieffen die in darüber gegeben sein , eygentlichen begriffen ist; ydoch so werden sie wider soliche gnade und freyheit zu zyten angegriffen, gepfendet und geraubet, und werden in auch die mannigveltiklich über- fahren und gebrochen; dess haben wir, angesehen solich angeneme und getruwe dienste, als uns undt dem reich die eegemelten bürger offt und dicke nüsslich und willichlich getan haben, teglichen thun, und furbass thun sollen, undt moegen in künftigen zeiten, undt ha- ben in darumb mit wolbetagtem mute, rate unser fürsten und lieben getruwen, diese besondere gnade getan und ganze macht gegeben, tun und geben in die, in krafft diss brieffs, undt Römischer königlicher mechte vollkommenheit, ob dass were, dass sey, oder ire güttern besampt oder besunder ymant, wie der genannt were, zu unrechte undt wider solich obgemelten gnade pfendet, angriffe oder roubet, den oder die sy darüber zu tagen oder zu recht nicht bringen mochte, dass sie sich des oder der erweren, undt ihn widerstehn undt ouch zu in, undt zu iren guten, in steten, merkten, dorfferen, und an allen steten, wo sey dess bekommen mögen, griffen, undt die uffhalden und rechtfertigen mögen, als soliche freunliche leute , die zu dem rechten mit gesten noch dem gehorsam sein wollen, und wie sy sich also des unrechten erweren mogen, darumb und auch umb solich erwonrunge undt zugriffe sollen sy unss undt unseren amptleuden nicht verwallen noch verbrochen sein in keine weis , doch unschedlich uns und unseren nachkommen hertzogen zu Lutzemburg an unseren rechten, herrschaften und fryheiten, an geuerde. Darumb gebieten wir allen fürsten, graven, freyen herren, dinstluten, rittern, knechten, amptluden, bürgermeistern, reten, ge- meinscheften der stete, merkte und dörfer ernstlich und unstetlich mit diesem brieffe, dass sie die egemelten bürger besampt noch besonders an des vorgeschrieben gnaden nicht hindern oder irren , sunder sy daby getreuwelichen handthaben , schützen und beschirmen undt gerulich beliben lassen, mit urkundt diss brieffs versiegelt mit unser kuniglicher maiestät insigeln ; geben zu Prag nach Christi geburt druzenhundert jar und darnach in dem fünf und newnzigsten jar, des nechsten donnerstags nach dem obristen. Unser reich des Bohemischen in dem zwey und dreissigsten und des Römischen in dem newnzehnden jare. Auf dem Umschlag wahre : per dominum Henricum mgrmen Joannes de Kirchen. — Arch. ville de Luxemb. Cartul. n° 12. Authentiqué en 1764 par le notaire Thomas. Pierret, t. I, 407, donne à cet acte la date de 1393, jeudi après l'ascension ou 25 mai. — 243. (1395. n. st.) 1394. 10 janvier. — Nicolas de Menstorff et Nicolas de Lessignon, échevins de Lucembourgh, font savoir que Aleyde, femme de Nicolas, serviteur jadis de Mons’ Adam, a reconnu avoir reçu en louage du couvent du St.-Esprit à Lucemburg une maison située en Breidenwege avec dépendances, entre celle de Bussenburch d'un côté, et de l'autre la ruelle de Copostmans, moyennant un cens de vingt eschellings, monnaie avec laquelle on a coutume d'acheter pain et vin, à payer au dit couvent; item 12 deniers au cou- vent de N.-D. à Munster et une poule; item 22 bons deniers à la confrérie des prêtres et 10 eschellins aux héritiers de Scholtes Thoulman d'Eydel. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 284. Msct. Arch. Gouvi. Luxemb.
— 71 zu Lutzemburg gelegen sein unser lieben getrewen mit clag vernommen haben, wie wohl dass sey von seeligen gedechtnuss keyser Karle unsern lieben herren und vatter, undt uns vormahls also begnatet und befreyt sein, dass sy nymandt für keinen dess eegemelten landes fürsten oder ander wie die genant sein, angriffen oder pfenden solle, dem sy dafür mit handt und mit munde nicht gelobet haben, also dass in solichen brieffen die in darüber gegeben sein , eygentlichen begriffen ist; ydoch so werden sie wider soliche gnade und freyheit zu zyten angegriffen, gepfendet und geraubet, und werden in auch die mannigveltiklich über- fahren und gebrochen; dess haben wir, angesehen solich angeneme und getruwe dienste, als uns undt dem reich die eegemelten bürger offt und dicke nüsslich und willichlich getan haben, teglichen thun, und furbass thun sollen, undt moegen in künftigen zeiten, undt ha- ben in darumb mit wolbetagtem mute, rate unser fürsten und lieben getruwen, diese besondere gnade getan und ganze macht gegeben, tun und geben in die, in krafft diss brieffs, undt Römischer königlicher mechte vollkommenheit, ob dass were, dass sey, oder ire güttern besampt oder besunder ymant, wie der genannt were, zu unrechte undt wider solich obgemelten gnade pfendet, angriffe oder roubet, den oder die sy darüber zu tagen oder zu recht nicht bringen mochte, dass sie sich des oder der erweren, undt ihn widerstehn undt ouch zu in, undt zu iren guten, in steten, merkten, dorfferen, und an allen steten, wo sey dess bekommen mögen, griffen, undt die uffhalden und rechtfertigen mögen, als soliche freunliche leute , die zu dem rechten mit gesten noch dem gehorsam sein wollen, und wie sy sich also des unrechten erweren mogen, darumb und auch umb solich erwonrunge undt zugriffe sollen sy unss undt unseren amptleuden nicht verwallen noch verbrochen sein in keine weis , doch unschedlich uns und unseren nachkommen hertzogen zu Lutzemburg an unseren rechten, herrschaften und fryheiten, an geuerde. Darumb gebieten wir allen fürsten, graven, freyen herren, dinstluten, rittern, knechten, amptluden, bürgermeistern, reten, ge- meinscheften der stete, merkte und dörfer ernstlich und unstetlich mit diesem brieffe, dass sie die egemelten bürger besampt noch besonders an des vorgeschrieben gnaden nicht hindern oder irren , sunder sy daby getreuwelichen handthaben , schützen und beschirmen undt gerulich beliben lassen, mit urkundt diss brieffs versiegelt mit unser kuniglicher maiestät insigeln ; geben zu Prag nach Christi geburt druzenhundert jar und darnach in dem fünf und newnzigsten jar, des nechsten donnerstags nach dem obristen. Unser reich des Bohemischen in dem zwey und dreissigsten und des Römischen in dem newnzehnden jare. Auf dem Umschlag wahre : per dominum Henricum mgrmen Joannes de Kirchen. — Arch. ville de Luxemb. Cartul. n° 12. Authentiqué en 1764 par le notaire Thomas. Pierret, t. I, 407, donne à cet acte la date de 1393, jeudi après l'ascension ou 25 mai. — 243. (1395. n. st.) 1394. 10 janvier. — Nicolas de Menstorff et Nicolas de Lessignon, échevins de Lucembourgh, font savoir que Aleyde, femme de Nicolas, serviteur jadis de Mons’ Adam, a reconnu avoir reçu en louage du couvent du St.-Esprit à Lucemburg une maison située en Breidenwege avec dépendances, entre celle de Bussenburch d'un côté, et de l'autre la ruelle de Copostmans, moyennant un cens de vingt eschellings, monnaie avec laquelle on a coutume d'acheter pain et vin, à payer au dit couvent; item 12 deniers au cou- vent de N.-D. à Munster et une poule; item 22 bons deniers à la confrérie des prêtres et 10 eschellins aux héritiers de Scholtes Thoulman d'Eydel. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 284. Msct. Arch. Gouvi. Luxemb.
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— 244. (1395. 12 mars n. st.) 1394. Up sent Gregorius dach des heiligen pais. — Meyer Watrin et Herbrant in dem Bruch, échevins, constatent que sire Niclais, curé à Kayl et Ar- nolt Hentschatz, fils, de Rumelingen, ont fait un échange ; le premier cède un champ ap- partenant à l'église contre un bois, qui devient vry wydemhoven und gut der keyler Kirchen. Jacques, seigneur de Limpach, propriétaire direct du dit bois, y donne son assentiment. Arch: paroissiales de Kayl. Orig. parch. Sceau tombé. RWP. 72 — 245. 1395. Commencement d'avril.—Nouvelle invasion du duché de Luxembourg par le comte de St.-Pol. Dom Calmet, Hist. Lorr., t. III, 377: En 1395, le comte de Saint-Pol, frère du duc Pierre de Luxembourg, marcha avec beaucoup de noblesse de France et quelques princes du sang, pour s'emparer du duché de Luxembourg, qu'il prétendait lui appartenir. Mais les princes allemands, informés de son dessein, assemblèrent promptement un bon corps de troupes, qui obligèrent le comte de Saint-Pol de se retirer avec ses gens à Richemont-sur-Orne, entre Metz et Thionville; disant qu'il y altendait quiconque voudrait le combattre. Les Allemands s'avancèrent jusqu'auprès de cette ville, et les deux armées convinrent de donner le combat le jour du Vendredi-saint suivant. Mais le comte et ses gens décampèrent la nuit du Jeudi- saint, ne jugeant pas à propos de hazarder la bataille. — (Chronique msct. des Célestins de Metz en 1394 ou 1395 avant Pâques.) Chronique des Célestins apud dom Calmet, Hist. Lorr., t. V. Pr. p. 32: a. 1393. En cette année fut le comte de Saint-Pol en ceu pays pour gagner la duchief de Lucsambourg, et avoit en sa compagnie plusiours jounes seigneurs de France et dou sang royal; mais ils furent recessiet (repoussés) des Allemans à lour grand perte et deshonneur; car il s'en avant fuiat le grand jeudi (8 avril) absolu à houre de menuit, partant que les Allemans les volient combattre a landemain le jour de grand Vanredy. Chronique de la ville de Metz apud dom Calmet, Hist. Lorr., t. III, p. 295 : Treize cent quatre-vingt et quinze, Le comte de Saint-Paul d'entreprinse, Les bleds aux champs prests a siller, Feit brusler, ardre et sciller. a. 1393. Theodericus Catimelibensis, administrator Luxemburgi. Chron. Limpurgense apud Hontheim Prod. f. 1109 : Dieterich der ander grave von Catzen- ellenbogen der was von der mutter wegen ein Lympurger kindt, dan seine mutter was von Lympurg burtig. Er war ein gar strenger ritter gegen seine feindt, die er allezeitt mit gros- sen volck von rittern und knechten ubermannet, und das was allezeit sein uffsatz. Er wardt geheischen Birbe. Es wardt dieser ritter Diederich darnach auch ein vormunder oder admi- nistrator des landts und stadt zu Lutzelburg von geheisch und befelch des romischen königs Wentzelai , königs in Beheim keyserlicher geburt. — Graue von St.-Paul ware aber des landts zu Lutzelburg feindt und kame im jar 1393 gantz feindlich mehr dan mit 1200 gleh- nen, rittern und knechten in das landt, und hatte darzu noch hundert schutzen. Indessen so bewarbe sich obg. g. Dieterich von Catzenelebogen in diesen landen, und hatte mehr dan 2000 gelehenen, ritter und knecht zusammengebracht. Aber der grave von St.-Paull hatte
— 244. (1395. 12 mars n. st.) 1394. Up sent Gregorius dach des heiligen pais. — Meyer Watrin et Herbrant in dem Bruch, échevins, constatent que sire Niclais, curé à Kayl et Ar- nolt Hentschatz, fils, de Rumelingen, ont fait un échange ; le premier cède un champ ap- partenant à l'église contre un bois, qui devient vry wydemhoven und gut der keyler Kirchen. Jacques, seigneur de Limpach, propriétaire direct du dit bois, y donne son assentiment. Arch: paroissiales de Kayl. Orig. parch. Sceau tombé. RWP. 72 — 245. 1395. Commencement d'avril.—Nouvelle invasion du duché de Luxembourg par le comte de St.-Pol. Dom Calmet, Hist. Lorr., t. III, 377: En 1395, le comte de Saint-Pol, frère du duc Pierre de Luxembourg, marcha avec beaucoup de noblesse de France et quelques princes du sang, pour s'emparer du duché de Luxembourg, qu'il prétendait lui appartenir. Mais les princes allemands, informés de son dessein, assemblèrent promptement un bon corps de troupes, qui obligèrent le comte de Saint-Pol de se retirer avec ses gens à Richemont-sur-Orne, entre Metz et Thionville; disant qu'il y altendait quiconque voudrait le combattre. Les Allemands s'avancèrent jusqu'auprès de cette ville, et les deux armées convinrent de donner le combat le jour du Vendredi-saint suivant. Mais le comte et ses gens décampèrent la nuit du Jeudi- saint, ne jugeant pas à propos de hazarder la bataille. — (Chronique msct. des Célestins de Metz en 1394 ou 1395 avant Pâques.) Chronique des Célestins apud dom Calmet, Hist. Lorr., t. V. Pr. p. 32: a. 1393. En cette année fut le comte de Saint-Pol en ceu pays pour gagner la duchief de Lucsambourg, et avoit en sa compagnie plusiours jounes seigneurs de France et dou sang royal; mais ils furent recessiet (repoussés) des Allemans à lour grand perte et deshonneur; car il s'en avant fuiat le grand jeudi (8 avril) absolu à houre de menuit, partant que les Allemans les volient combattre a landemain le jour de grand Vanredy. Chronique de la ville de Metz apud dom Calmet, Hist. Lorr., t. III, p. 295 : Treize cent quatre-vingt et quinze, Le comte de Saint-Paul d'entreprinse, Les bleds aux champs prests a siller, Feit brusler, ardre et sciller. a. 1393. Theodericus Catimelibensis, administrator Luxemburgi. Chron. Limpurgense apud Hontheim Prod. f. 1109 : Dieterich der ander grave von Catzen- ellenbogen der was von der mutter wegen ein Lympurger kindt, dan seine mutter was von Lympurg burtig. Er war ein gar strenger ritter gegen seine feindt, die er allezeitt mit gros- sen volck von rittern und knechten ubermannet, und das was allezeit sein uffsatz. Er wardt geheischen Birbe. Es wardt dieser ritter Diederich darnach auch ein vormunder oder admi- nistrator des landts und stadt zu Lutzelburg von geheisch und befelch des romischen königs Wentzelai , königs in Beheim keyserlicher geburt. — Graue von St.-Paul ware aber des landts zu Lutzelburg feindt und kame im jar 1393 gantz feindlich mehr dan mit 1200 gleh- nen, rittern und knechten in das landt, und hatte darzu noch hundert schutzen. Indessen so bewarbe sich obg. g. Dieterich von Catzenelebogen in diesen landen, und hatte mehr dan 2000 gelehenen, ritter und knecht zusammengebracht. Aber der grave von St.-Paull hatte
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73 — sich midt den seinigen umbgriffen und.verschanzet, also da obg. g. Dieterich uff einen mor- gen mit innen wollte streiten , da waren die walen des nachts hinweg geritten und liessen ire pfeiffer die gantze nacht pfeiffen uff den wallen, dass man wähnet es weren sey noch da. Also wardt grave Dieterich auch einmal betrogen, und die walen kamen davon. Comptes de la ville de Luxembourg : a. 1395. ltem geven Hennekin Betzellin von xij dielen und von c nagellen uff den rondin tourn... nae do dat grave von sent Paul zu Kettenhem lach.... iiij gulden.— Item do der drossart, der prost und die scheffin rydin umb die stat zu bestellen, die plegen do der grave von sent Paul zu Kettenhem lach, do vertzeerden sy in Heinrich Schroders huss vij gulden vj gr.—Item geven Sporleden des mittwochin in der kar- wochin von j. brieve zu Diedenhoven zu dragin, zu vernemen, wy is unseren herren gienge, und wo die grave von sent Paul lege. xij gr. — Deux autres exprès furent expédiés l'un le même jour, l'autre le lendemain, le premier vers Thionville, l'autre vers Richemont, dans le même but. Bertholet, t. VII, p. 251 : II semble que vers ce temps il y eut dans le Luxembourg de grands ravages, qu'y causa Waleran, comte de Saint-Pol, à cause des sommes considérables qu'il avait prêtées à Wenceslas, et qu'il répétait. Nous lisons, entre autres choses, qu'il y brûla cent vingt villages et qu'il y fit d'autres dégâts. Mais le comte Dithiers, ou selon d'autres, Théodore, comte de Castiniac, ayant réprimé les hostilités l'an 1395, le battit et le chassa du Luxembourg avec une si grande perte, que Waleran perdit l'envie de plus y retourner.—OBSERV. On voit que le récit de Bertholet, qui ne cite pas ses sources, ne cadre pas avec ce que rapportent la chronique des Célestins et celle de Limbourg. 246. 1395. (26 avril.) Montag nach Marcus. Bopard.—Wernher, archevêque de Trèves, reçoit le comte Simon de Spanheim et de Vianden au nombre de ses gens et lui assure une rente annuelle de cent florins sur le tonlieu de Bopard, plus une somme de 3000 florins. Arch. Coblence. Temporale. Goerz Reg. 247. 1395. 21 mai. — Ferry, sire de Chamblay et de Cons (la Grandville), chevalier, con- firme l'arrangement intervenu le 1er mai 1374 entre le couvent d'Orval d'une part et Jehenne d'Anoncourt, dame de Cons, d'autre part, au sujet de la prétention de celle-ci sur la grange d'Eugny, laquelle a été dispensée de fournir un chariot pour le service de la forteresse de Cons. Arch. Gouvt. Arlon. Cartul. Orval, t. II, 130. 248. 1395. (23 juin.) Veille de la nativité de st. Jean-Baptiste. — Welter de Beril- dingen, Margreth, sa femme, Henri et Jean, leurs fils, déclarent avoir vendu à Jean de Si- venbornn, prévôt à Arion, la part de leurs biens dans les villages et bans de Helmsingen, Dumeldingen, Heystorff, Walferdingen, Blantscheit, Wyer et Altlinster, avec dépendances, en hommes, femmes, maisons, granges, jardins, prés, champs, bois, etc., pour 160 florins de Mayence en or. Jean de Orley, prévôt à Luxembourg, a apposé son sceau. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartulaire St.-Esprit, f. 34. Allemand. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 285 et suiv. 249. 1395. (24 juin.) Dye Johannis Baptiste.— Heynrich von Eych, seigneur de Olbruch, PUBLICATIONS. — XXV° (II°) ANNÉE. 10
73 — sich midt den seinigen umbgriffen und.verschanzet, also da obg. g. Dieterich uff einen mor- gen mit innen wollte streiten , da waren die walen des nachts hinweg geritten und liessen ire pfeiffer die gantze nacht pfeiffen uff den wallen, dass man wähnet es weren sey noch da. Also wardt grave Dieterich auch einmal betrogen, und die walen kamen davon. Comptes de la ville de Luxembourg : a. 1395. ltem geven Hennekin Betzellin von xij dielen und von c nagellen uff den rondin tourn... nae do dat grave von sent Paul zu Kettenhem lach.... iiij gulden.— Item do der drossart, der prost und die scheffin rydin umb die stat zu bestellen, die plegen do der grave von sent Paul zu Kettenhem lach, do vertzeerden sy in Heinrich Schroders huss vij gulden vj gr.—Item geven Sporleden des mittwochin in der kar- wochin von j. brieve zu Diedenhoven zu dragin, zu vernemen, wy is unseren herren gienge, und wo die grave von sent Paul lege. xij gr. — Deux autres exprès furent expédiés l'un le même jour, l'autre le lendemain, le premier vers Thionville, l'autre vers Richemont, dans le même but. Bertholet, t. VII, p. 251 : II semble que vers ce temps il y eut dans le Luxembourg de grands ravages, qu'y causa Waleran, comte de Saint-Pol, à cause des sommes considérables qu'il avait prêtées à Wenceslas, et qu'il répétait. Nous lisons, entre autres choses, qu'il y brûla cent vingt villages et qu'il y fit d'autres dégâts. Mais le comte Dithiers, ou selon d'autres, Théodore, comte de Castiniac, ayant réprimé les hostilités l'an 1395, le battit et le chassa du Luxembourg avec une si grande perte, que Waleran perdit l'envie de plus y retourner.—OBSERV. On voit que le récit de Bertholet, qui ne cite pas ses sources, ne cadre pas avec ce que rapportent la chronique des Célestins et celle de Limbourg. 246. 1395. (26 avril.) Montag nach Marcus. Bopard.—Wernher, archevêque de Trèves, reçoit le comte Simon de Spanheim et de Vianden au nombre de ses gens et lui assure une rente annuelle de cent florins sur le tonlieu de Bopard, plus une somme de 3000 florins. Arch. Coblence. Temporale. Goerz Reg. 247. 1395. 21 mai. — Ferry, sire de Chamblay et de Cons (la Grandville), chevalier, con- firme l'arrangement intervenu le 1er mai 1374 entre le couvent d'Orval d'une part et Jehenne d'Anoncourt, dame de Cons, d'autre part, au sujet de la prétention de celle-ci sur la grange d'Eugny, laquelle a été dispensée de fournir un chariot pour le service de la forteresse de Cons. Arch. Gouvt. Arlon. Cartul. Orval, t. II, 130. 248. 1395. (23 juin.) Veille de la nativité de st. Jean-Baptiste. — Welter de Beril- dingen, Margreth, sa femme, Henri et Jean, leurs fils, déclarent avoir vendu à Jean de Si- venbornn, prévôt à Arion, la part de leurs biens dans les villages et bans de Helmsingen, Dumeldingen, Heystorff, Walferdingen, Blantscheit, Wyer et Altlinster, avec dépendances, en hommes, femmes, maisons, granges, jardins, prés, champs, bois, etc., pour 160 florins de Mayence en or. Jean de Orley, prévôt à Luxembourg, a apposé son sceau. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartulaire St.-Esprit, f. 34. Allemand. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 285 et suiv. 249. 1395. (24 juin.) Dye Johannis Baptiste.— Heynrich von Eych, seigneur de Olbruch, PUBLICATIONS. — XXV° (II°) ANNÉE. 10
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74 — reconnaît avoir reçu de Welter, seigneur de Rœser, drithalf der hundert gulden an afslage sins heuftbriefs ind schadens. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau tombé. Fonds Fahne. 250. 1395. 17 juillet. — Devant Jehans Rollet, prévôt de Virton et les gardeurs du sce du tabellionage, comparaissent Jeannette, veuve d'Evrard de St-Léger et de ses enfants, lesquels vendent à Huwe, sire de Marcey et de Villey et à Monon, sa femme, leur cinquième du thonlieu des marchés de Virton des vendredi, à prendre ce 1/3 sur le tiers qu'on dit tiers de St-Léger, pour prix de 80 francs de France de bon or et juste poids. Arch. de Harnoncourt, appart. à M. de la Fontaine, ancien gouverneur. Copie authentique. RWP. 251. 1395. 25 septembre. — Henri de la Bellefontaine, écuyer et Marguerite, sa femme, font donation au R. P. Jacques, abbé, et à l'église d'Orval, de leur part en la grosse et menue dîme de Valz deleiz Mouson. En garantie de cette donation, ils se soumettent à la juridic- tion du seigneur duc de Luxembourg. Arch. Gouvt. Arlon. Cartul. Orval. t. V. 11. 252. 1395. (6 novembre.) Des nechsten samstag vor st. Martinstag. — Bourgfried d'Esch sur la Süre. Wir Peter here zu Cronenburg und zu Neuerburg, Johan her zu Vinstingen und Valken- stein, Godfried von Cronenburg und Johan von Brandenburg herr zu Esch, bekennen und thun kund allen luden, dass wir unss unsere erben und nachkommen mit rechter sicherheit und mit uffgelegten fingern zu den heiligen geschworen han, einen gutten stethen festen alten burgfrieden zu halten und zu haben uff unser burg zu Esch uff der Sauren gelegen, in dem thal darunter gelegen und in dem bezirck und begriff darum , als hernach geschrieben steth, zu wissen an dem rockenburn an und alle das floss in gleich uber die Sauer und den berg jenseit der Sauer gleich uff bis in den weeg den man nennet den umweeg, denselben weeg dain begriffen, und den weeg bis in die weyerbach, und von dannen vort über die ley gleich bis an die schenckbach, und vort die wagenschleide in, alle das gebürg uff jenseit der Sauer langst bis aln die fort des vogt aul, und da uber die Sauer wieder ahn den weyer, und vort den berg auss biss uff den hagendorn der in dem hintersten feld stehet, und von dan an den berg uff gleich uber biss wider ahn den rockenburn, und nachfolgens in ende dieses brieffs stehet also geschrieben : und diss zur urkund und ganzer stätigkeit aller dieser vorgeschriebener sachen hain wir unser insiegel an diesen brieff gehangen und han darzu gebetten die edelen unseren lieben neuen eydem und schwagern herrn Gerard herr zu Bol- lig, Useldingen, herr Didrich von Meisemburg herr zu Clerff, und herr Johan von Orley, probst zu Lutzemburg, dass sie ihre insiegel bei die unsere anhangen ahn diesen brieff, uns unsere erben und nachkomen unser sachen zu besagen, das wir Didrich, Gerard und Johan von Orley vorgeschrieben uns bekennen und um ihre beide willen unser insiegel bey die ihre han gehangen bey diesen brieff wie vorstehet, der geben wart des nechsten samstag vor st. Martinstag des jahrs als man schreifft nach Christus geburth 1395 jahr. — Coll. Soc. hist. Luxemb. Copie volante. Extrait. Voir acte 1417, 24 février more Trev. 253. 1395. 12 novembre. — Emery de Muttri, écuyer, chatelain de Mouzon, déclare tenir en fief et hommage de noble demoiselle Ysabel de Falley, à cause de la maison de
74 — reconnaît avoir reçu de Welter, seigneur de Rœser, drithalf der hundert gulden an afslage sins heuftbriefs ind schadens. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau tombé. Fonds Fahne. 250. 1395. 17 juillet. — Devant Jehans Rollet, prévôt de Virton et les gardeurs du sce du tabellionage, comparaissent Jeannette, veuve d'Evrard de St-Léger et de ses enfants, lesquels vendent à Huwe, sire de Marcey et de Villey et à Monon, sa femme, leur cinquième du thonlieu des marchés de Virton des vendredi, à prendre ce 1/3 sur le tiers qu'on dit tiers de St-Léger, pour prix de 80 francs de France de bon or et juste poids. Arch. de Harnoncourt, appart. à M. de la Fontaine, ancien gouverneur. Copie authentique. RWP. 251. 1395. 25 septembre. — Henri de la Bellefontaine, écuyer et Marguerite, sa femme, font donation au R. P. Jacques, abbé, et à l'église d'Orval, de leur part en la grosse et menue dîme de Valz deleiz Mouson. En garantie de cette donation, ils se soumettent à la juridic- tion du seigneur duc de Luxembourg. Arch. Gouvt. Arlon. Cartul. Orval. t. V. 11. 252. 1395. (6 novembre.) Des nechsten samstag vor st. Martinstag. — Bourgfried d'Esch sur la Süre. Wir Peter here zu Cronenburg und zu Neuerburg, Johan her zu Vinstingen und Valken- stein, Godfried von Cronenburg und Johan von Brandenburg herr zu Esch, bekennen und thun kund allen luden, dass wir unss unsere erben und nachkommen mit rechter sicherheit und mit uffgelegten fingern zu den heiligen geschworen han, einen gutten stethen festen alten burgfrieden zu halten und zu haben uff unser burg zu Esch uff der Sauren gelegen, in dem thal darunter gelegen und in dem bezirck und begriff darum , als hernach geschrieben steth, zu wissen an dem rockenburn an und alle das floss in gleich uber die Sauer und den berg jenseit der Sauer gleich uff bis in den weeg den man nennet den umweeg, denselben weeg dain begriffen, und den weeg bis in die weyerbach, und von dannen vort über die ley gleich bis an die schenckbach, und vort die wagenschleide in, alle das gebürg uff jenseit der Sauer langst bis aln die fort des vogt aul, und da uber die Sauer wieder ahn den weyer, und vort den berg auss biss uff den hagendorn der in dem hintersten feld stehet, und von dan an den berg uff gleich uber biss wider ahn den rockenburn, und nachfolgens in ende dieses brieffs stehet also geschrieben : und diss zur urkund und ganzer stätigkeit aller dieser vorgeschriebener sachen hain wir unser insiegel an diesen brieff gehangen und han darzu gebetten die edelen unseren lieben neuen eydem und schwagern herrn Gerard herr zu Bol- lig, Useldingen, herr Didrich von Meisemburg herr zu Clerff, und herr Johan von Orley, probst zu Lutzemburg, dass sie ihre insiegel bei die unsere anhangen ahn diesen brieff, uns unsere erben und nachkomen unser sachen zu besagen, das wir Didrich, Gerard und Johan von Orley vorgeschrieben uns bekennen und um ihre beide willen unser insiegel bey die ihre han gehangen bey diesen brieff wie vorstehet, der geben wart des nechsten samstag vor st. Martinstag des jahrs als man schreifft nach Christus geburth 1395 jahr. — Coll. Soc. hist. Luxemb. Copie volante. Extrait. Voir acte 1417, 24 février more Trev. 253. 1395. 12 novembre. — Emery de Muttri, écuyer, chatelain de Mouzon, déclare tenir en fief et hommage de noble demoiselle Ysabel de Falley, à cause de la maison de
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75 — petit Falley, le quart de toutes les grosses dimes du petit Falley, montant à quatre muids de bled, mesure de Virton, et les petites dîmes du même lieu pouvant valoir 15 gros et deux livres de cire. Arch. de Harnoncourt. Appartenant à M. de la Fontaine, ancien gouverneur. Orig. parch. 254. 1395. 18 novembre. Acta Theonisvillæ. — Thilmannus, élu de Metz, pour Thilman, abbé de Munster, déclare par un instrument public notarié, que l'église paroissiale de Ket- tenhem ayant été profanée par le comte de Saint-Paul et ses complices... « ipsa parochia- »lis ecclesia in Kettenhem alias per raptores satellites et sequaces domini comitis de sancto »Paulo et eorum in hac parte complices... extiterit violata », puis rétablie dans son état an- térieur par Conrad, évêque d'Azot, suffragant de Werner, archevêque de Trèves, il a payé, pietatis causa seulement de ses biens propres, la somme de six florins d'or. Coil. Soc. hist. Luxemb. Cod. dipl. Munster. de Jonghe. f. 63 vo. RWP. 255. 1396.—Jeanne de Roussy, veuve de Jean de Girsch et Collette, sa fille, font donation à l'hôpital de Luxembourg de la cense de Klingelscheuer. Les témoins qui souscrivirent à la donation étaient Jean de Mersch, justicier des nobles, Jean de Clemency, Théodore de Sassenheim, Joffroi de Sassenheim sire d'Ansembourg, Henri de Stein, George de Fisch- bach et Guillaume de Geltz, fils, de Weiler-la-Tour. Bertholet, t. VII, 253. 256. 1396. — Accommodements entre le roi Wenceslas et divers seigneurs. Bertholet, t. VII, p. 253 : Nos annales font mention sous les années 1396 et 1405 de divers accommodements conclus entre le roi Wenceslas ou ses gouverneurs, d'une part, et Conrad et Henry Beyer, Conrad et Jean de Schleyden , Thierry, seigneur de Dhun et de Bruch, de l'autre, au sujet de quelques prétentions que ceux-ci formaient à la charge de duc de Luxembourg. 257. 1396.—Henri VI, comte de Salm, épousa Adelaide, dame de Schonvorst, de Sichem et de Montjoye ; en 1396 Henri de Wastberg et Henri de Bereldange le firent prisonnier; on ignore à quel sujet. Le 14 juillet 1396, il paya sa rançon de 600 livres, pour laquelle Simon de Bassompierre et Pierre von dem Stelle s'étaient rendus cautions. Bertholet, t. VII, p. 209. 238. 1396. — Prise de la ville de Dampvillers par les Français. Chronique du doyen de St-Thiébault de Metz, dom Calmet, t. V, Pr. p. 32 : L'an 1396 fot prinse la ville de Danvillers par les Français et fut dit que Jaccomin Bellecourt, qui estoit capitaine pour le senechal d'Allemaigne, en fut consentant. 259. (1396. 10 janvier n. st.) Dez nesten mondages na den druzehenden dage na Wi- henahten des jars als man schreif in Trier bistum na Cristus geburte 1395. — Friderich von Brandenbourg et Kunigunt von Bolant, sa femme, reconnaissent devoir à Hanse, genant Oheige, von Hagenow, la somme de 32 florins de Mayence en or ; ils lui payeront un intérêt annuel de trois florins sur leur village de Bettestorf, qu'ils lui donnent en hypothèque avec hommes, voueries, champs, prés et appartenances. Les intérêts susdits seront payés dans sa
75 — petit Falley, le quart de toutes les grosses dimes du petit Falley, montant à quatre muids de bled, mesure de Virton, et les petites dîmes du même lieu pouvant valoir 15 gros et deux livres de cire. Arch. de Harnoncourt. Appartenant à M. de la Fontaine, ancien gouverneur. Orig. parch. 254. 1395. 18 novembre. Acta Theonisvillæ. — Thilmannus, élu de Metz, pour Thilman, abbé de Munster, déclare par un instrument public notarié, que l'église paroissiale de Ket- tenhem ayant été profanée par le comte de Saint-Paul et ses complices... « ipsa parochia- »lis ecclesia in Kettenhem alias per raptores satellites et sequaces domini comitis de sancto »Paulo et eorum in hac parte complices... extiterit violata », puis rétablie dans son état an- térieur par Conrad, évêque d'Azot, suffragant de Werner, archevêque de Trèves, il a payé, pietatis causa seulement de ses biens propres, la somme de six florins d'or. Coil. Soc. hist. Luxemb. Cod. dipl. Munster. de Jonghe. f. 63 vo. RWP. 255. 1396.—Jeanne de Roussy, veuve de Jean de Girsch et Collette, sa fille, font donation à l'hôpital de Luxembourg de la cense de Klingelscheuer. Les témoins qui souscrivirent à la donation étaient Jean de Mersch, justicier des nobles, Jean de Clemency, Théodore de Sassenheim, Joffroi de Sassenheim sire d'Ansembourg, Henri de Stein, George de Fisch- bach et Guillaume de Geltz, fils, de Weiler-la-Tour. Bertholet, t. VII, 253. 256. 1396. — Accommodements entre le roi Wenceslas et divers seigneurs. Bertholet, t. VII, p. 253 : Nos annales font mention sous les années 1396 et 1405 de divers accommodements conclus entre le roi Wenceslas ou ses gouverneurs, d'une part, et Conrad et Henry Beyer, Conrad et Jean de Schleyden , Thierry, seigneur de Dhun et de Bruch, de l'autre, au sujet de quelques prétentions que ceux-ci formaient à la charge de duc de Luxembourg. 257. 1396.—Henri VI, comte de Salm, épousa Adelaide, dame de Schonvorst, de Sichem et de Montjoye ; en 1396 Henri de Wastberg et Henri de Bereldange le firent prisonnier; on ignore à quel sujet. Le 14 juillet 1396, il paya sa rançon de 600 livres, pour laquelle Simon de Bassompierre et Pierre von dem Stelle s'étaient rendus cautions. Bertholet, t. VII, p. 209. 238. 1396. — Prise de la ville de Dampvillers par les Français. Chronique du doyen de St-Thiébault de Metz, dom Calmet, t. V, Pr. p. 32 : L'an 1396 fot prinse la ville de Danvillers par les Français et fut dit que Jaccomin Bellecourt, qui estoit capitaine pour le senechal d'Allemaigne, en fut consentant. 259. (1396. 10 janvier n. st.) Dez nesten mondages na den druzehenden dage na Wi- henahten des jars als man schreif in Trier bistum na Cristus geburte 1395. — Friderich von Brandenbourg et Kunigunt von Bolant, sa femme, reconnaissent devoir à Hanse, genant Oheige, von Hagenow, la somme de 32 florins de Mayence en or ; ils lui payeront un intérêt annuel de trois florins sur leur village de Bettestorf, qu'ils lui donnent en hypothèque avec hommes, voueries, champs, prés et appartenances. Les intérêts susdits seront payés dans sa
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76 maison à Bettingen. Sceau de Bernhart, seigneur de Bourscheit, de qui les emprunteurs tiennent le village de Bettestorf en fief. Coll Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Allemand. Belle écriture. Restes de trois sceaux. Fonds Fahne. 260. (1396. 31 janvier n. st.) 1395. Die s. Valerii episcopi.—Le juif Gotschalk de Mon- tabur donne quittance à Arnold, seigneur de Puttingen (près Mersch) et Dagstul, au sujet de la caution donnée par feu Hugel, damoiseau de Hunolstein. Töpfer, Urkundenbuch der Vögte von Hunolstein, t. II, 68. Nurenberg 1867. 261. 1396. 17 mars. Berncastel. — Wernher, archevêque de Trèves, déclare que les re- venus féodaux de son vassal Pierre, seigneur de Cronenberg et de Neuerbourg, seront augmentés d'une rente annuelle de cent florins et de deux foudres de vin. Arch. Coblence. Orig. Gorz. Reg. 262. 1396. 19 avril.—Johannetta von Rutsche, defuncti Joannis de Girsch quondam uxor, et horum filia Coletta vendunt hereditarie omnia sua bona in pagis de Reckingen s. M. et ouerutthe (Roedgen), Cleschen von Omeringen, sculteto in Hesperingen pro summa 250 floren. Mogunt. boni auri et gravis ponderis quæ bona consistunt in viris, feminis, domibus, horreis, hortis, pomeriis, pratis, campis, aquis, salicibus, sylvis, censibus, decimis parvis et magnis etc. — Sigilla Joannis domini in Mersch, equitis, justiciarii nobilium ducatus Luxemb., et præposituræ per Joannem ab Ourley, equitem, præpositum. Coll. Soc. bist. Luxemb. Reg. Munst. n° 6. Analyse renvoie à t. 1, f. 121 b. 263. 1396. (23 juin.) Vigile de la nativiteit sent Jehan Baptist en mois de junet. — Beatris, dite de Burle, bourgeoise Derlons, déclare que du consentement de tous ses enfants et specialement de celui de Nicolas, son fils, et de Katerine, sa fille, elle a vendu à Beccelin dit Wynant, bourgeois de Luxembourg, son gendre, et à Beatris, sa femme, la moitié de sa grange de Burle, lez Arlon, pour six vingt livres de bons deniers treveriens. Sceau de la ville d'Arlon. Arch. Gouvt. Arlon. Cartul. de Clairefontaine f. 69. 264. 1396. (9 juillet.) Des sundags vur sent Margareten daghe der heylichen Junc- frauwen. — Arnolt, comte de Blankenheim, déclare avoir reçu de son seigneur, le comte Symon de Spanheim et de Vianden, la somme de 40 florins, de son fief... von myme man leyn dat mir zu mer Schmede was. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig, parch. Sceau brisé. Fonds Erasmy. RWP. 265. 1396. (1e octobre.) Die Beati Remigii episcopi. — Wilham, seigneur d'Esch, dé- clare, que du consentement de Wilham, son fils aîné, il a relaissé à Heinrich de Mander- scheit et à Else, sa femme, ses rentes en grains à Luxingen pour 50 florins de Mayence. Diederich, seigneur d'Esch, frère du dit Wilham, a apposé son sceau. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parchem. Sceaux tombés. Fonds Fahne. 266. 1396. 2 octobre. Prague. — Hubart (sic), comte d'Autel, sénéchal (truchsess) du duché de Luxembourg, s'engage à retrocéder, après cinq ans, le château de la Roche (Wel- schenfels) et ses dépendances, dont l'usufruit lui a été accordé pour ce temps par le roi Wenceslas. Arch. de Bohême à Prague. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. série III, t. v, 218, el t. VI, 224. Lunig, Cod. germ. dipl. t. I1, p. 1655.
76 maison à Bettingen. Sceau de Bernhart, seigneur de Bourscheit, de qui les emprunteurs tiennent le village de Bettestorf en fief. Coll Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Allemand. Belle écriture. Restes de trois sceaux. Fonds Fahne. 260. (1396. 31 janvier n. st.) 1395. Die s. Valerii episcopi.—Le juif Gotschalk de Mon- tabur donne quittance à Arnold, seigneur de Puttingen (près Mersch) et Dagstul, au sujet de la caution donnée par feu Hugel, damoiseau de Hunolstein. Töpfer, Urkundenbuch der Vögte von Hunolstein, t. II, 68. Nurenberg 1867. 261. 1396. 17 mars. Berncastel. — Wernher, archevêque de Trèves, déclare que les re- venus féodaux de son vassal Pierre, seigneur de Cronenberg et de Neuerbourg, seront augmentés d'une rente annuelle de cent florins et de deux foudres de vin. Arch. Coblence. Orig. Gorz. Reg. 262. 1396. 19 avril.—Johannetta von Rutsche, defuncti Joannis de Girsch quondam uxor, et horum filia Coletta vendunt hereditarie omnia sua bona in pagis de Reckingen s. M. et ouerutthe (Roedgen), Cleschen von Omeringen, sculteto in Hesperingen pro summa 250 floren. Mogunt. boni auri et gravis ponderis quæ bona consistunt in viris, feminis, domibus, horreis, hortis, pomeriis, pratis, campis, aquis, salicibus, sylvis, censibus, decimis parvis et magnis etc. — Sigilla Joannis domini in Mersch, equitis, justiciarii nobilium ducatus Luxemb., et præposituræ per Joannem ab Ourley, equitem, præpositum. Coll. Soc. bist. Luxemb. Reg. Munst. n° 6. Analyse renvoie à t. 1, f. 121 b. 263. 1396. (23 juin.) Vigile de la nativiteit sent Jehan Baptist en mois de junet. — Beatris, dite de Burle, bourgeoise Derlons, déclare que du consentement de tous ses enfants et specialement de celui de Nicolas, son fils, et de Katerine, sa fille, elle a vendu à Beccelin dit Wynant, bourgeois de Luxembourg, son gendre, et à Beatris, sa femme, la moitié de sa grange de Burle, lez Arlon, pour six vingt livres de bons deniers treveriens. Sceau de la ville d'Arlon. Arch. Gouvt. Arlon. Cartul. de Clairefontaine f. 69. 264. 1396. (9 juillet.) Des sundags vur sent Margareten daghe der heylichen Junc- frauwen. — Arnolt, comte de Blankenheim, déclare avoir reçu de son seigneur, le comte Symon de Spanheim et de Vianden, la somme de 40 florins, de son fief... von myme man leyn dat mir zu mer Schmede was. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig, parch. Sceau brisé. Fonds Erasmy. RWP. 265. 1396. (1e octobre.) Die Beati Remigii episcopi. — Wilham, seigneur d'Esch, dé- clare, que du consentement de Wilham, son fils aîné, il a relaissé à Heinrich de Mander- scheit et à Else, sa femme, ses rentes en grains à Luxingen pour 50 florins de Mayence. Diederich, seigneur d'Esch, frère du dit Wilham, a apposé son sceau. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parchem. Sceaux tombés. Fonds Fahne. 266. 1396. 2 octobre. Prague. — Hubart (sic), comte d'Autel, sénéchal (truchsess) du duché de Luxembourg, s'engage à retrocéder, après cinq ans, le château de la Roche (Wel- schenfels) et ses dépendances, dont l'usufruit lui a été accordé pour ce temps par le roi Wenceslas. Arch. de Bohême à Prague. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. série III, t. v, 218, el t. VI, 224. Lunig, Cod. germ. dipl. t. I1, p. 1655.
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— 267. 1396. (9 octobre.) Des eychten daechs nae sent Remeys dage. — Statz von dem bungarde, chevalier, reconnait avoir reçu de la part de Symon, comte de Spanheim et de Vianden, la somme de cent florins du Rhin , lui garantie par Conrad, seigneur de Schleide et de Nuwensteyn. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Sceau endommagé. Fonds Erasmy, RWP. 77 268. 1396. XII octobris. — Testamentum Andreæ Luxemburgensis, episcopi Camera- censis. Georgisch Regesta. Lunig, Cod. germ. dipl. t. II, p. 1638. 269. 1396. (22 octobre.) Dimanche après la fête de st. Luc, évangeliste. — Nicolas de Menstorff et Nicolas de Lossignon, échevins de Lucemburgh, font savoir que frère Franskin, gardien des Frères mineurs de l'Ordre des Cordeliers, a reconnu pour lui et pour Nicolas, fils de feu Arnould, échevin de Thionville, devoir au couvent du St.-Esprit à Luxembourg en fonds et héritage un demi florin du Rhin du cens annuel d'une maison prise en louage et située vis-à-vis de leur couvent. Relation du monastère du St.-Esprit. f. 288. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb. 270. 1396. (19 décembre.) Datum dinstag vor st. Thomastag. Prague. — Edmond d'Endelsdorf déclare que Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, lui a accordé sa vie durant le château et la ville de Laroche en Ardenne, schloss und stadt Vels. Arch. de Bohême à Prague. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. série III, t. VI, p. 225. Lunig, Cod. germ. dipl. t. II, p. 1662. 271. 1396. (28 décembre.) Le jour des Innocents. Prague. — Wenceslas, roi des Ro- mains, sur le rapport d'Albert, archevêque de Magdebourg et chancelier du royaume, ré- cemment envoyé en mission ad partes Germaniœ et Franciœ, révoque l'investiture du comté de Cambresis qu'il avait conféré (par lettres données à Karlstein le 16 juillet 1393 et insé- rées dans les présentes) à André de Luxembourg, son cousin, convaincu de suivre le parti de l'Antipape Pierre de Lune, au lieu d'adhérer, à l'exemple de l'empereur, au pape Boni- face IX. Arch. Lille. Orig. parch. Scellé du sceau bien conservé du roi Wenceslas. Latin. Analyse due à la complaisance de M. Desplanques, archiviste à Lille. 272. 1396. 30 décembre. — Lettre du roi Charles VI pour l'appaisement du différend avec le duc de Luxembourg relativement à Damvillers qui avait été surpris par les Français, et autres dommages faits par ceux-ci sur les terres de Luxembourg. Paris. Arch. nat. Trésors des chartes. Carton J. 608. Pièce 8. 273. 1396. 30 décembre. — Compromis de Waleran, comte de St.-Paul et de Ligny, pour l'appaisement du différend avec le duc de Luxembourg. Paris. Arch. nat. Trésor des chartes. Carton J. 608. Pièce 9. 274. 1397. — On continue à travailler aux fortifications de la ville de Luxembourg. Comptes de la ville de Luxemb. : a. 1397, p. 1. Die statt muren by Limperweg werden ge- macht. Primo geven Grys und sinen gesellen von dem fulment zu machen aen der neuwer mure dem ronden tourn und lymperch porte, xly guld. — 1d. Chron. Alex. Wiltheim. Coll. Soc. hist. Luxemb.
— 267. 1396. (9 octobre.) Des eychten daechs nae sent Remeys dage. — Statz von dem bungarde, chevalier, reconnait avoir reçu de la part de Symon, comte de Spanheim et de Vianden, la somme de cent florins du Rhin , lui garantie par Conrad, seigneur de Schleide et de Nuwensteyn. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Sceau endommagé. Fonds Erasmy, RWP. 77 268. 1396. XII octobris. — Testamentum Andreæ Luxemburgensis, episcopi Camera- censis. Georgisch Regesta. Lunig, Cod. germ. dipl. t. II, p. 1638. 269. 1396. (22 octobre.) Dimanche après la fête de st. Luc, évangeliste. — Nicolas de Menstorff et Nicolas de Lossignon, échevins de Lucemburgh, font savoir que frère Franskin, gardien des Frères mineurs de l'Ordre des Cordeliers, a reconnu pour lui et pour Nicolas, fils de feu Arnould, échevin de Thionville, devoir au couvent du St.-Esprit à Luxembourg en fonds et héritage un demi florin du Rhin du cens annuel d'une maison prise en louage et située vis-à-vis de leur couvent. Relation du monastère du St.-Esprit. f. 288. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb. 270. 1396. (19 décembre.) Datum dinstag vor st. Thomastag. Prague. — Edmond d'Endelsdorf déclare que Wenceslas, roi des Romains et de Bohême et duc de Luxembourg, lui a accordé sa vie durant le château et la ville de Laroche en Ardenne, schloss und stadt Vels. Arch. de Bohême à Prague. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. série III, t. VI, p. 225. Lunig, Cod. germ. dipl. t. II, p. 1662. 271. 1396. (28 décembre.) Le jour des Innocents. Prague. — Wenceslas, roi des Ro- mains, sur le rapport d'Albert, archevêque de Magdebourg et chancelier du royaume, ré- cemment envoyé en mission ad partes Germaniœ et Franciœ, révoque l'investiture du comté de Cambresis qu'il avait conféré (par lettres données à Karlstein le 16 juillet 1393 et insé- rées dans les présentes) à André de Luxembourg, son cousin, convaincu de suivre le parti de l'Antipape Pierre de Lune, au lieu d'adhérer, à l'exemple de l'empereur, au pape Boni- face IX. Arch. Lille. Orig. parch. Scellé du sceau bien conservé du roi Wenceslas. Latin. Analyse due à la complaisance de M. Desplanques, archiviste à Lille. 272. 1396. 30 décembre. — Lettre du roi Charles VI pour l'appaisement du différend avec le duc de Luxembourg relativement à Damvillers qui avait été surpris par les Français, et autres dommages faits par ceux-ci sur les terres de Luxembourg. Paris. Arch. nat. Trésors des chartes. Carton J. 608. Pièce 8. 273. 1396. 30 décembre. — Compromis de Waleran, comte de St.-Paul et de Ligny, pour l'appaisement du différend avec le duc de Luxembourg. Paris. Arch. nat. Trésor des chartes. Carton J. 608. Pièce 9. 274. 1397. — On continue à travailler aux fortifications de la ville de Luxembourg. Comptes de la ville de Luxemb. : a. 1397, p. 1. Die statt muren by Limperweg werden ge- macht. Primo geven Grys und sinen gesellen von dem fulment zu machen aen der neuwer mure dem ronden tourn und lymperch porte, xly guld. — 1d. Chron. Alex. Wiltheim. Coll. Soc. hist. Luxemb.
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78 — 275. 1397. — Wenceslaus II, rex Romanorum et Bohemiæ, dux Luxemburgi, Jodoco, marchioni Moraviæ, patrueli suo, pro certa pecuniæ summà, Luxemburgensem ducatum et advocatiam Alsatiæ pignoris loco tradidit. Chiffet, Alsatia vindicata, f. 17, ex archivo Luxemburgi. 276. 1397. — Gerardus Henkin von Troys, Margareta de Hondelingen , Joannes et Fran- cken, filii ipsius Gerardi, Margareta et Ponceta, provigne Gerardi, filiæ vero Margaretæe præ- dictæ, vendunt censum 9 floren. perpetuum pro altari omnium sanctorum ex bonis Brulregut nuncupatis in pagis et bannis de Sassenhem et Kersen ex hereditaria parte domini Colini de Hondelingen, canonici in Munstermeifeld, pro summa 120 fl. bonorum antiquorum ponderoso- rum ab abbate et conventu Munsteriensi numerata, sub sigillis dictorum Gerardi, Margaretæ et Poncete, item Joannis domini in Meersch, equitis, justiciarii nobilium ducatus Luxemb. sub testimonio sex nobilium videlicet Arnoldi, domini in Berwart, præpositi ecclesiæ Trev., Ruperti. domini in Floerchingen, Robin, domini in Vyspach, Joannis von Bolchen, domini in Solvern, Theodorici de Mersch, et Joffridi de Bettstein. Coll. Soc. hist. Luxemb. Reg. Munster, n° 6 Analyse renvoie à t. II, f. 28. 277. (1397 n. st.) 1396. 2 janvier.— Heyntze von den Steyne, Jeannette von Mambern, sa femme, et Marguerite von den Steyne, soeur du prédit, font savoir qu'ils ont vendu à l'abbé et au couvent de Munster à Luxembourg, leurs biens, hauteur et juridiction sis sur les bans et hors les bans des villages de Reckingen uff der Messen et Ouerrotgin pour 500 florins de Mayence, de bon or et de bon poids. A apposé son sceau : Jean, seigneur de Mersch. Té- moins : Dietrich de Saessenhem, seigneur de Schindeltz , Giltz de Mersch, chevaliers, Bar- thelmes de Straissen, Niclas de Menstorff, Henri de Bettinghen, Jean d'Echternach, ces quatre derniers, échevins à Luxembourg. Cinq sceaux, dessins. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 215 v°. 278. 1397. 6 février.—Le margrave Josse de Moravie assigne au roi Wenceslas le pays de Luxembourg. Arch. de Cour et d'État à Vienne. Compte-rendu des séances Comm. R. d'hist. de Belgique, série III, t. VI, 224. — Cetle analyse esl-elle exacte? N'est-ce pas l'inverse ? 279. (1397. 9 février n. st.) 1396. Nona die mensis februarii juxta stylum scribendi in civitate et diocesi Treverensi. — Jean de Bastogne, official de la cour de Trèves, donne commission au notaire Tylman Pierre, de Lympach, de recevoir le serment de Jeannette de Mambren, femme de Heyntze von dem Steyne, écuyer, qu'elle renonce à tous droits qu'elle peut avoir sur les biens vendus par son mari au couvent de Munster sis in bannis et confiniis villarum Reckingen super Messeram et in Ouerroitgen. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul, Munster, f. 219 RWP. 280. (1397. n. st.) 1396. 11 février. st. de Trèves. — Tylmannus Petri de Limpurch, clericus Trever, dioecesis, notaire public, constate que Jeannette de Mambren, femme de Hentzen dite von dem Steyne, écuyer, a donné son assentiment à la vente dont s'agit en l'acte du 9 février 1397. Témoins : Joannes de Manbren, doyen de la chrétienté de Maresch et Frédéric de Brandenbergh. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 220. RWP.
78 — 275. 1397. — Wenceslaus II, rex Romanorum et Bohemiæ, dux Luxemburgi, Jodoco, marchioni Moraviæ, patrueli suo, pro certa pecuniæ summà, Luxemburgensem ducatum et advocatiam Alsatiæ pignoris loco tradidit. Chiffet, Alsatia vindicata, f. 17, ex archivo Luxemburgi. 276. 1397. — Gerardus Henkin von Troys, Margareta de Hondelingen , Joannes et Fran- cken, filii ipsius Gerardi, Margareta et Ponceta, provigne Gerardi, filiæ vero Margaretæe præ- dictæ, vendunt censum 9 floren. perpetuum pro altari omnium sanctorum ex bonis Brulregut nuncupatis in pagis et bannis de Sassenhem et Kersen ex hereditaria parte domini Colini de Hondelingen, canonici in Munstermeifeld, pro summa 120 fl. bonorum antiquorum ponderoso- rum ab abbate et conventu Munsteriensi numerata, sub sigillis dictorum Gerardi, Margaretæ et Poncete, item Joannis domini in Meersch, equitis, justiciarii nobilium ducatus Luxemb. sub testimonio sex nobilium videlicet Arnoldi, domini in Berwart, præpositi ecclesiæ Trev., Ruperti. domini in Floerchingen, Robin, domini in Vyspach, Joannis von Bolchen, domini in Solvern, Theodorici de Mersch, et Joffridi de Bettstein. Coll. Soc. hist. Luxemb. Reg. Munster, n° 6 Analyse renvoie à t. II, f. 28. 277. (1397 n. st.) 1396. 2 janvier.— Heyntze von den Steyne, Jeannette von Mambern, sa femme, et Marguerite von den Steyne, soeur du prédit, font savoir qu'ils ont vendu à l'abbé et au couvent de Munster à Luxembourg, leurs biens, hauteur et juridiction sis sur les bans et hors les bans des villages de Reckingen uff der Messen et Ouerrotgin pour 500 florins de Mayence, de bon or et de bon poids. A apposé son sceau : Jean, seigneur de Mersch. Té- moins : Dietrich de Saessenhem, seigneur de Schindeltz , Giltz de Mersch, chevaliers, Bar- thelmes de Straissen, Niclas de Menstorff, Henri de Bettinghen, Jean d'Echternach, ces quatre derniers, échevins à Luxembourg. Cinq sceaux, dessins. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 215 v°. 278. 1397. 6 février.—Le margrave Josse de Moravie assigne au roi Wenceslas le pays de Luxembourg. Arch. de Cour et d'État à Vienne. Compte-rendu des séances Comm. R. d'hist. de Belgique, série III, t. VI, 224. — Cetle analyse esl-elle exacte? N'est-ce pas l'inverse ? 279. (1397. 9 février n. st.) 1396. Nona die mensis februarii juxta stylum scribendi in civitate et diocesi Treverensi. — Jean de Bastogne, official de la cour de Trèves, donne commission au notaire Tylman Pierre, de Lympach, de recevoir le serment de Jeannette de Mambren, femme de Heyntze von dem Steyne, écuyer, qu'elle renonce à tous droits qu'elle peut avoir sur les biens vendus par son mari au couvent de Munster sis in bannis et confiniis villarum Reckingen super Messeram et in Ouerroitgen. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul, Munster, f. 219 RWP. 280. (1397. n. st.) 1396. 11 février. st. de Trèves. — Tylmannus Petri de Limpurch, clericus Trever, dioecesis, notaire public, constate que Jeannette de Mambren, femme de Hentzen dite von dem Steyne, écuyer, a donné son assentiment à la vente dont s'agit en l'acte du 9 février 1397. Témoins : Joannes de Manbren, doyen de la chrétienté de Maresch et Frédéric de Brandenbergh. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 220. RWP.
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79 — 281. (1397. n. st.) 1396. 10 mars.—Adam, abbé et tout le couvent de villario Betthenaco, font savoir qu'ils ont fait un échange avec Thielman, abbé et tout le couvent de Munster à Luxembourg, en lui cédant un moulin sis à Enscheringen, diocèse de Metz, avec dépen- dances, contre une rente annuelle de quatre maldres de seigle. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul, Munster, f. 257. 282. 1397. Le dernier jour du mois de mars.—Hannequin Toynnet de Blagney, écuyer, et Isabel, sa femme, reconnaissent avoir vendu au Rev. père monsigneur frère Jacques, abbé, et au couvent d'Orval, la 18° partie de la grosse dîme de Villers-devant-Orval et la 12e partie de la même dîme du même Villers pour la somme de quatorze florins francs, de bon or et de juste poids du coin du roi de France et deux francs d'or du dit poids et cinq et huit vieux gros tournois. Arch. Gouvt. Arlon. Cartul. Orval, t. V, 161. 283. 1397. 2 avril.—Pension de cent livres faite à Guerrart, seigneur de Boulay et Duzel- dange, par la ville de Metz. Hist. gén. de Metz par des religieux Bénédictins, t. IV. Pr. p. 473. 284. 1397. 3 avril. — Guerrardz, seigneur de Boulay et Duzeldange, s'engage au service des Messins, en conséquence du droit de bourgeoisie et de la pension que la ville lui avait accordés. Hist. gén. de Metz par des religieux Bénédictins, t. IV. Pr. p. 476. 285. (1407 ou 1397? probablement 1397. 15 avril.) 1377 (sic). Le jour des Rameaux, à Prague.— Josse, marquis de Brandebourg, confirme les lettres des obligations et engage- ments pris par noble Hubert d'Aubel (sic pour d'Autel), drossard du duché de Luxembourg, à Jean de Namur, seigneur de Wenedailles et Ronnais, relativement aux châteaux de Mire- wau, Lomprey et Villance, pour la somme de 9000 livres, pour racheter Berson et Fortey, que le comte de Saint-Paul possédait, à charge de pouvoir les racheter pour la dite somme, à la volonté des ducs et duchesses de Luxembourg. Bulletin de l'Inst. Liegeois, t. VII, p. 512. 286. 1397. 19 avril. — Combat entre Amé de Salbrugge et Colart de Mercy. Chron. de St.-Thiébault de Metz apud dom Calmet, Hist. Lorr. V, p. 33 : L'an 1397, le grand Jeudy, messire Amé de Salbrugge et Colart de Mercy, entrant en champ de bataille, et fut le dit messire Amé par le dit Colart desconfit en la ville d'Yvoix, et depuis fut audict messire Amé par le roy d'Allemaigne rendue ses armes et fist depuis maintes chevauchées. 287. 1397. 28 mai. — Bulla Bonifacii papæ IX, pro clero Trevirensi, qua hactenus ob- servatum jus spolii abrogatur, et archiepiscopo Trevirensi primi anni fructus conceditur. Blattau, Statuta synod. archid. Trev. t. I, 204. 288. 1397. 12 septembre. — Diederich de Meisenburg, seigneur de Clervaux, engage à Jean de Lantscheit une vouerie à Bourscheit. Arch. Gouvt. Luxemb. Registre du siége des nobles, a. 1470, f. 720 : Abschrift inhalden so wie etwan Diederich von Meisenburg here zu Clerve die vodien in dem dorf zu Burscheit gelegen in hogericht und herlicheit eyns hern von Burscheit ain Johan von Lantscheit vur
79 — 281. (1397. n. st.) 1396. 10 mars.—Adam, abbé et tout le couvent de villario Betthenaco, font savoir qu'ils ont fait un échange avec Thielman, abbé et tout le couvent de Munster à Luxembourg, en lui cédant un moulin sis à Enscheringen, diocèse de Metz, avec dépen- dances, contre une rente annuelle de quatre maldres de seigle. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul, Munster, f. 257. 282. 1397. Le dernier jour du mois de mars.—Hannequin Toynnet de Blagney, écuyer, et Isabel, sa femme, reconnaissent avoir vendu au Rev. père monsigneur frère Jacques, abbé, et au couvent d'Orval, la 18° partie de la grosse dîme de Villers-devant-Orval et la 12e partie de la même dîme du même Villers pour la somme de quatorze florins francs, de bon or et de juste poids du coin du roi de France et deux francs d'or du dit poids et cinq et huit vieux gros tournois. Arch. Gouvt. Arlon. Cartul. Orval, t. V, 161. 283. 1397. 2 avril.—Pension de cent livres faite à Guerrart, seigneur de Boulay et Duzel- dange, par la ville de Metz. Hist. gén. de Metz par des religieux Bénédictins, t. IV. Pr. p. 473. 284. 1397. 3 avril. — Guerrardz, seigneur de Boulay et Duzeldange, s'engage au service des Messins, en conséquence du droit de bourgeoisie et de la pension que la ville lui avait accordés. Hist. gén. de Metz par des religieux Bénédictins, t. IV. Pr. p. 476. 285. (1407 ou 1397? probablement 1397. 15 avril.) 1377 (sic). Le jour des Rameaux, à Prague.— Josse, marquis de Brandebourg, confirme les lettres des obligations et engage- ments pris par noble Hubert d'Aubel (sic pour d'Autel), drossard du duché de Luxembourg, à Jean de Namur, seigneur de Wenedailles et Ronnais, relativement aux châteaux de Mire- wau, Lomprey et Villance, pour la somme de 9000 livres, pour racheter Berson et Fortey, que le comte de Saint-Paul possédait, à charge de pouvoir les racheter pour la dite somme, à la volonté des ducs et duchesses de Luxembourg. Bulletin de l'Inst. Liegeois, t. VII, p. 512. 286. 1397. 19 avril. — Combat entre Amé de Salbrugge et Colart de Mercy. Chron. de St.-Thiébault de Metz apud dom Calmet, Hist. Lorr. V, p. 33 : L'an 1397, le grand Jeudy, messire Amé de Salbrugge et Colart de Mercy, entrant en champ de bataille, et fut le dit messire Amé par le dit Colart desconfit en la ville d'Yvoix, et depuis fut audict messire Amé par le roy d'Allemaigne rendue ses armes et fist depuis maintes chevauchées. 287. 1397. 28 mai. — Bulla Bonifacii papæ IX, pro clero Trevirensi, qua hactenus ob- servatum jus spolii abrogatur, et archiepiscopo Trevirensi primi anni fructus conceditur. Blattau, Statuta synod. archid. Trev. t. I, 204. 288. 1397. 12 septembre. — Diederich de Meisenburg, seigneur de Clervaux, engage à Jean de Lantscheit une vouerie à Bourscheit. Arch. Gouvt. Luxemb. Registre du siége des nobles, a. 1470, f. 720 : Abschrift inhalden so wie etwan Diederich von Meisenburg here zu Clerve die vodien in dem dorf zu Burscheit gelegen in hogericht und herlicheit eyns hern von Burscheit ain Johan von Lantscheit vur
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80 — 141 mentscher gulden versatzt hette und denselven brieff und pantschafft ein here von Bur- scheit mit bewilligt und besigelt hette. 289. 1397. (26 septembre.) Geben zu Brunne des nehesten mitwochs vor s. Michels- tage. — Josse, marquis de Moravie, mande à Bozyway de Sweynawn, avoué d'Alsace, de maintenir Jean IV, comte de Spanheim, dans ses droits relatifs à la levée du tonlieu à Seltz. Lehman, die Grafen zu Spanheim, II, 101 : Bezüglich des Selser Zolles ertheilte der Mark- graf Jost von Brandenburg und Mähren, weil er vernommen habe, unser Junggraf (Johan- nes IV, Graf zu Spanheim), sein lieber Neffe, würde an der Erhebung seiner Turnosen durch andere gehindert, dem Landvogte im Elsasse Bozyway von Sweynawn a. 1397 die ernstliche Weisung, dafür Sorge zu tragen, dass demselben, inhaltlich der Verschreibung des Böhmen- königs, sein Zoll ohne allen Anstand verabfolgt werde. — Mone's Zeitschrift für die Ge- schichte des Oberrheins, VIII, 173, n° 36. 290. 1397. 2 octobre. — Les wardeurs du scel de la prévôté d'Ivoix font savoir que Je- henot, sires de Messaincourt en partie, et Ide, sa femme, Lambers de Hugne, écuyer, Isa- belle, sa femme, Jehans, fils de Jehan Messaincourt, et Marie, soeur de celui-ci, ont reconnu avoir veudu à Richiert de Clemency, écuyer, et à Marie, sa femme, les rentes des bourgeois de la ville de Massaincourt et les cens des prés, ces choses mouvant de fief et hommage du duc de Luxembourg de la châtellerie d'Ivoix, pour le prix de 104 florins francs, de bon or et de juste poids du cours le roi de France et six francs au vin. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. IV, f. 304. 291. 1397. (23 octobre.) Martis post Lucwe. — Simon, dominus in Bassompierre fatetur se ab abbate Munsteriensi, Tylmanno ab Eydel, accepisse litteras contingentes bona dicta Bruelengutter in Kersen et Sassenheim sita, quos restiturus sit post sexennium ipsi abbati vel capellano altaris omnium sanctorum ad quos forte dicta bona spectant. Coll. Soc. hist. Luxemb. Reg. Munster, n° 6. Analyse. 292. 1397. Le 29 d'octembre. — Jehans, sire de Bousut, bailli de Florines, fait connaitre que devant lui et les hommes de fief de madame de Coucy et de Florines, comtesse de Soison, de la terre de Florines et Doncastial, sont comparus la dame Marie de Lussenbourck, dame de Apriameis et de Keurechenges, d'une part, et Englebert delle Marche, chevalier, sire de Louirnal et de Walhain, d'autre part, la première déclarant avoir vendu à messire Englebert tout ce qu'elle tenait mouvant du château de Florines, gisant en la ville et au territoire de Neufviles. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Cinq sceaux dont quatre endommagés. 293. 1397. 6 novembre. Bruessele. — Jeanne, duchesse de Luxembourg, de Lothier, de Brabant et de Limbourg, marquise du St.-Empire, donne en fief à Jean de Salm, seigneur de Born et Sittard, les terres de Ravenstein et de Herpen, à en jouir après le décès de son frère Simon. Lacomblet, Urkundenbuch, t. III, n° 1035. 294. 1397. (7 décembre.) In vigilia conceptionis B. M. Virg. — Cone Kornechin de St.- Vith, fait connaître qu'il a repris en fief et en hommage tous les biens qu'il a à Oinche
80 — 141 mentscher gulden versatzt hette und denselven brieff und pantschafft ein here von Bur- scheit mit bewilligt und besigelt hette. 289. 1397. (26 septembre.) Geben zu Brunne des nehesten mitwochs vor s. Michels- tage. — Josse, marquis de Moravie, mande à Bozyway de Sweynawn, avoué d'Alsace, de maintenir Jean IV, comte de Spanheim, dans ses droits relatifs à la levée du tonlieu à Seltz. Lehman, die Grafen zu Spanheim, II, 101 : Bezüglich des Selser Zolles ertheilte der Mark- graf Jost von Brandenburg und Mähren, weil er vernommen habe, unser Junggraf (Johan- nes IV, Graf zu Spanheim), sein lieber Neffe, würde an der Erhebung seiner Turnosen durch andere gehindert, dem Landvogte im Elsasse Bozyway von Sweynawn a. 1397 die ernstliche Weisung, dafür Sorge zu tragen, dass demselben, inhaltlich der Verschreibung des Böhmen- königs, sein Zoll ohne allen Anstand verabfolgt werde. — Mone's Zeitschrift für die Ge- schichte des Oberrheins, VIII, 173, n° 36. 290. 1397. 2 octobre. — Les wardeurs du scel de la prévôté d'Ivoix font savoir que Je- henot, sires de Messaincourt en partie, et Ide, sa femme, Lambers de Hugne, écuyer, Isa- belle, sa femme, Jehans, fils de Jehan Messaincourt, et Marie, soeur de celui-ci, ont reconnu avoir veudu à Richiert de Clemency, écuyer, et à Marie, sa femme, les rentes des bourgeois de la ville de Massaincourt et les cens des prés, ces choses mouvant de fief et hommage du duc de Luxembourg de la châtellerie d'Ivoix, pour le prix de 104 florins francs, de bon or et de juste poids du cours le roi de France et six francs au vin. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. IV, f. 304. 291. 1397. (23 octobre.) Martis post Lucwe. — Simon, dominus in Bassompierre fatetur se ab abbate Munsteriensi, Tylmanno ab Eydel, accepisse litteras contingentes bona dicta Bruelengutter in Kersen et Sassenheim sita, quos restiturus sit post sexennium ipsi abbati vel capellano altaris omnium sanctorum ad quos forte dicta bona spectant. Coll. Soc. hist. Luxemb. Reg. Munster, n° 6. Analyse. 292. 1397. Le 29 d'octembre. — Jehans, sire de Bousut, bailli de Florines, fait connaitre que devant lui et les hommes de fief de madame de Coucy et de Florines, comtesse de Soison, de la terre de Florines et Doncastial, sont comparus la dame Marie de Lussenbourck, dame de Apriameis et de Keurechenges, d'une part, et Englebert delle Marche, chevalier, sire de Louirnal et de Walhain, d'autre part, la première déclarant avoir vendu à messire Englebert tout ce qu'elle tenait mouvant du château de Florines, gisant en la ville et au territoire de Neufviles. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Cinq sceaux dont quatre endommagés. 293. 1397. 6 novembre. Bruessele. — Jeanne, duchesse de Luxembourg, de Lothier, de Brabant et de Limbourg, marquise du St.-Empire, donne en fief à Jean de Salm, seigneur de Born et Sittard, les terres de Ravenstein et de Herpen, à en jouir après le décès de son frère Simon. Lacomblet, Urkundenbuch, t. III, n° 1035. 294. 1397. (7 décembre.) In vigilia conceptionis B. M. Virg. — Cone Kornechin de St.- Vith, fait connaître qu'il a repris en fief et en hommage tous les biens qu'il a à Oinche
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81 - (Cinchedorf, selon Bertholet), village dans la prévôté de Bitbourg, de Josse, marquis de Moravie et duc de Luxembourg. Sceau de Werner de Korrich. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 161. Allemand. Bertholet, t. VII, p. 252. 293. 1397. 12 décembre. —Jean de Boulay, seigneur de Soleuvre, chevalier, et Irmegarde de Gymnich, sa femme, déclarent qu'ils ont fait donation au couvent de Differdange de la dime de Roleinger (Rollingen, Lamadelaine?), grosse et menue, à charge d'un anniversaire ; la dime dont s'agit étant un fief mouvant de Wymar de Gymnich, seigneur de Dudelange, beau-frère de Jean de Boulay et frère de Irmengarde, le dit Wymar a apposé son sceau pour ratifier la donation. Cartul. de Differdange appartenant à M. de Prémorel de Differdange. p. 114 v°. Allemand. 296. 1397. 20 décembre (?). — Gils von dem Weinhuss, coram sculteto et scabinis fori comitis renunciat pretenso juri in einer Kirmuden pro monasterio Munsteriensi. Coll. Soc. hist. Luxemb. Reg. Munster, n° 6. v° Foron-le-Comte. Analyse renvoie à t. 1, f. 74 et 81 b. 297. 1398. — Arnolt, seigneur de Blankenheim, vassal de Jean III, comte de Spanheim. Lehman, die Grafen zu Spanheim, II, 197 : Arnoult, Herr zu Blankenheim, wurde 1378 der Grafen von Spanheim Mann für jährlich 3 Fuder Wein von der Herbstleese zu Cröve im Reiche, abzulösen mit 300 fl. und dan 50 fl. als mannlehen zu tragen (31 juillet 1378). Und dasselbe Lehen erhielt auch 1398 von dem nämlichen Johannes III, Graf Arnolt zu Blan- kenheim. 298. 1398. 6 februarii. — Indultum et privilegium per archiepiscopum Wernerum clero dioecesis Trevirensis concessum, quod possint clerici libere disponere de suis bonis, etsi habeant ea de beneficiis ecclesiasticis, dummodo detur una marca argenti pro ecclesiæ fabrica. Blattau, Statuta synod. archid. Trev. t. 1, 206. Hontheim, II, 303. 299. 1398. Février? — Arrivée du roi Wenceslas à Luxembourg. Chron. Alex. Wiltheim. Coll. Soc. Hist. Luxemb. Msct. : a. 1398. Der konig auss Behem kompt in die stadt (Luxemburg) und werden ihm von der stadt proesentirt ahn fisch, wein und anders vur 55 guld. zu 23 gross. 300. (1398.) Datum Luzemburgæ die xxi februarii Regnorum nostrorum anno Boemise XXXV, Romani vero xxij. — Sauf-conduit accordé par Wenceslas, roi des Romains, à Thil- leman Voize, compétiteur du duc Pierre de Luxembourg, sur le siège épiscopal de Metz. L'acte est adressé à tous les fidèles de l'empire et particulièrement aux sujets et fidèles du duché de Luxembourg. Hist. gén. de Metz par des religieux Bénédictins, t. IV. Pr. p. 489. 301. 1398. 21 février. Datum Luzemburg.— Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, investit Guillaume, comte de Namur, de tous les droits et prérogatives dont jouissaient ses prédécesseurs. Arch. du royaume de Belg. Trésorerie des chartes des comtes de Namur. Orig. parch. Analyse due à la complaisance de M. Pinchart, archiviste. St.-Génois, Mon. anc. t. 1, 926. PUBLICATIONS. — XXV° (II*) ANNÉE. 11
81 - (Cinchedorf, selon Bertholet), village dans la prévôté de Bitbourg, de Josse, marquis de Moravie et duc de Luxembourg. Sceau de Werner de Korrich. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 161. Allemand. Bertholet, t. VII, p. 252. 293. 1397. 12 décembre. —Jean de Boulay, seigneur de Soleuvre, chevalier, et Irmegarde de Gymnich, sa femme, déclarent qu'ils ont fait donation au couvent de Differdange de la dime de Roleinger (Rollingen, Lamadelaine?), grosse et menue, à charge d'un anniversaire ; la dime dont s'agit étant un fief mouvant de Wymar de Gymnich, seigneur de Dudelange, beau-frère de Jean de Boulay et frère de Irmengarde, le dit Wymar a apposé son sceau pour ratifier la donation. Cartul. de Differdange appartenant à M. de Prémorel de Differdange. p. 114 v°. Allemand. 296. 1397. 20 décembre (?). — Gils von dem Weinhuss, coram sculteto et scabinis fori comitis renunciat pretenso juri in einer Kirmuden pro monasterio Munsteriensi. Coll. Soc. hist. Luxemb. Reg. Munster, n° 6. v° Foron-le-Comte. Analyse renvoie à t. 1, f. 74 et 81 b. 297. 1398. — Arnolt, seigneur de Blankenheim, vassal de Jean III, comte de Spanheim. Lehman, die Grafen zu Spanheim, II, 197 : Arnoult, Herr zu Blankenheim, wurde 1378 der Grafen von Spanheim Mann für jährlich 3 Fuder Wein von der Herbstleese zu Cröve im Reiche, abzulösen mit 300 fl. und dan 50 fl. als mannlehen zu tragen (31 juillet 1378). Und dasselbe Lehen erhielt auch 1398 von dem nämlichen Johannes III, Graf Arnolt zu Blan- kenheim. 298. 1398. 6 februarii. — Indultum et privilegium per archiepiscopum Wernerum clero dioecesis Trevirensis concessum, quod possint clerici libere disponere de suis bonis, etsi habeant ea de beneficiis ecclesiasticis, dummodo detur una marca argenti pro ecclesiæ fabrica. Blattau, Statuta synod. archid. Trev. t. 1, 206. Hontheim, II, 303. 299. 1398. Février? — Arrivée du roi Wenceslas à Luxembourg. Chron. Alex. Wiltheim. Coll. Soc. Hist. Luxemb. Msct. : a. 1398. Der konig auss Behem kompt in die stadt (Luxemburg) und werden ihm von der stadt proesentirt ahn fisch, wein und anders vur 55 guld. zu 23 gross. 300. (1398.) Datum Luzemburgæ die xxi februarii Regnorum nostrorum anno Boemise XXXV, Romani vero xxij. — Sauf-conduit accordé par Wenceslas, roi des Romains, à Thil- leman Voize, compétiteur du duc Pierre de Luxembourg, sur le siège épiscopal de Metz. L'acte est adressé à tous les fidèles de l'empire et particulièrement aux sujets et fidèles du duché de Luxembourg. Hist. gén. de Metz par des religieux Bénédictins, t. IV. Pr. p. 489. 301. 1398. 21 février. Datum Luzemburg.— Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, investit Guillaume, comte de Namur, de tous les droits et prérogatives dont jouissaient ses prédécesseurs. Arch. du royaume de Belg. Trésorerie des chartes des comtes de Namur. Orig. parch. Analyse due à la complaisance de M. Pinchart, archiviste. St.-Génois, Mon. anc. t. 1, 926. PUBLICATIONS. — XXV° (II*) ANNÉE. 11
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82 — 302. 1398. (23 tévrier.) An sant Mathias abende des heiligen Oswelfboten. Gehen su Lutzemburg. — Wencelas, roi des Romains, à raison des grands services rendus par Jean III, comte de Spanheim, à son père l'empereur Charles IV, à lui et à son parent le duc Wenceslas, lui accorde la faculté de se pourvoir, sans payer de droits, de seigle, avoine et autres choses dont il aura besoin pour son service et l'approvisionnement de ses châteaux et forteresses, non seulement dans le pays de Luxembourg, mais encore dans les pays voi- sins de la Moselle. Lehman, die Grafen von Spanheim, II, p. 91, qui cite Orig. in Strasb. Fascikel, II, n° 61. 303. 1398. Die xxiij februarii. Regnorum nostrorum anno Bohemie XXXV°, Romanorum vero xxij°. Datum Luxemburgi. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, mande à Jean, évêque de Liège, de réprimer les violences commises par Renald de Houffalise et con- sorts au préjudice du chapitre de l'église de Ste.-Croix, dans les terres de Bertogne. Wenceslaus Romanorum rex semper augustus et Bohemie rex, venerabili Johanni Leo- diensi electo, principi, consanguineo devoto, nostro dilecto, gratiam regiam et omne bonum. Princeps consanguinee devote dilecte : pervenit ad audientiam nostram, qualiter Renaldus de Huffalie miles, Hermannus de Horion armiger, Wilhelmus de Wyhongne et Gilkinus Simonis de Oley, ac eorum complices, terram de Berthoingne ad honorabiles decanum et capitulum ecclesie sancte Crucis Leodiensis spectantem, absque quacunque justa seu rationabili causa, nulla etiam diffidatione interveniente, violaverint et depredaverint, nec non pecudes et pe- cora, domorumque suppellectilia in predam et rapinam abinde deduxerint ad valorem duo- rum millium francorum auri, in ipsorum decani et capituli prejudicium non modicum et jacturam ; verum cum prefati Renaldi, Hermanni, Wilhelmi, Gilkini et complicum eorum inconsulta temeritas adeo sit notoria et manifesta, quod nulla penitus possit tergiversatione celari, prefata quoque ecclesia sancte Crucis Leodiensis sub nostra imperii sacri speciali protectione consistat, et ideo nobis nequaquam expediat ipsius dispendia tolerare et impune pertransire, idcirco tuam devotionem seriose requirimus et hortamur, quatenus prefatos Renaldum, Hermannum, Wilhelmum, Gilkinum ac complices, tam gladio temporali, quam etiam spirituali cohercere debeas, ut predictis decano et capitulo sancte Crucis, a tempore ablationis presentium infra quindecim dies, tam de ablatis, quam etiam interesse satisfaciant cum effectu, seu aliquo modo concordare studeant, ut nullum prorsus habeant de cetero materiam querulandi. Ceterum volumus etiam, quod omnes alii, qui in prefatis violentiis, depredatione, et bonorum abductione presentes seu auxiliatores fuerint, aut ipsis auxilium seu favorem dederunt, per te, modo pretacto, arceri debeant et compelli, nam in easu quo hoc non fieret, ex tunc non possumus dictorum raptorum temeritatem et cleri pre- dicti dispendium equanimiter sustinere. Datum Luxemburgi die xxiij februarii regnorum nostrorum anno Bohemie XxXV°, Romanorum vero vicesimo secundo.— Cart. de Ste.-Croix, t. III, f. 236, à Liége. Copie due à la complaisance de M. St. Bormans, archiviste. 304. (1398. 24 février. n. st. ?) 1397. Geben uff sant Mathysdach.—Peter de Basenheim, dit Gybel, déclare que Peter, seigneur de Cronenberg et de Neuerburg l'a satisfait des dé- penses qu'il a faites dans la guerre contre le comte de Saint-Paul. Ich Peter von Basenheim, dein man spricht Gybel, dun kunt und bekennen, dasz der edel myn lieve genedige herre, herre Peter, here zu Cronenberg und zu der Nuwerburg, mir ge-
82 — 302. 1398. (23 tévrier.) An sant Mathias abende des heiligen Oswelfboten. Gehen su Lutzemburg. — Wencelas, roi des Romains, à raison des grands services rendus par Jean III, comte de Spanheim, à son père l'empereur Charles IV, à lui et à son parent le duc Wenceslas, lui accorde la faculté de se pourvoir, sans payer de droits, de seigle, avoine et autres choses dont il aura besoin pour son service et l'approvisionnement de ses châteaux et forteresses, non seulement dans le pays de Luxembourg, mais encore dans les pays voi- sins de la Moselle. Lehman, die Grafen von Spanheim, II, p. 91, qui cite Orig. in Strasb. Fascikel, II, n° 61. 303. 1398. Die xxiij februarii. Regnorum nostrorum anno Bohemie XXXV°, Romanorum vero xxij°. Datum Luxemburgi. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, mande à Jean, évêque de Liège, de réprimer les violences commises par Renald de Houffalise et con- sorts au préjudice du chapitre de l'église de Ste.-Croix, dans les terres de Bertogne. Wenceslaus Romanorum rex semper augustus et Bohemie rex, venerabili Johanni Leo- diensi electo, principi, consanguineo devoto, nostro dilecto, gratiam regiam et omne bonum. Princeps consanguinee devote dilecte : pervenit ad audientiam nostram, qualiter Renaldus de Huffalie miles, Hermannus de Horion armiger, Wilhelmus de Wyhongne et Gilkinus Simonis de Oley, ac eorum complices, terram de Berthoingne ad honorabiles decanum et capitulum ecclesie sancte Crucis Leodiensis spectantem, absque quacunque justa seu rationabili causa, nulla etiam diffidatione interveniente, violaverint et depredaverint, nec non pecudes et pe- cora, domorumque suppellectilia in predam et rapinam abinde deduxerint ad valorem duo- rum millium francorum auri, in ipsorum decani et capituli prejudicium non modicum et jacturam ; verum cum prefati Renaldi, Hermanni, Wilhelmi, Gilkini et complicum eorum inconsulta temeritas adeo sit notoria et manifesta, quod nulla penitus possit tergiversatione celari, prefata quoque ecclesia sancte Crucis Leodiensis sub nostra imperii sacri speciali protectione consistat, et ideo nobis nequaquam expediat ipsius dispendia tolerare et impune pertransire, idcirco tuam devotionem seriose requirimus et hortamur, quatenus prefatos Renaldum, Hermannum, Wilhelmum, Gilkinum ac complices, tam gladio temporali, quam etiam spirituali cohercere debeas, ut predictis decano et capitulo sancte Crucis, a tempore ablationis presentium infra quindecim dies, tam de ablatis, quam etiam interesse satisfaciant cum effectu, seu aliquo modo concordare studeant, ut nullum prorsus habeant de cetero materiam querulandi. Ceterum volumus etiam, quod omnes alii, qui in prefatis violentiis, depredatione, et bonorum abductione presentes seu auxiliatores fuerint, aut ipsis auxilium seu favorem dederunt, per te, modo pretacto, arceri debeant et compelli, nam in easu quo hoc non fieret, ex tunc non possumus dictorum raptorum temeritatem et cleri pre- dicti dispendium equanimiter sustinere. Datum Luxemburgi die xxiij februarii regnorum nostrorum anno Bohemie XxXV°, Romanorum vero vicesimo secundo.— Cart. de Ste.-Croix, t. III, f. 236, à Liége. Copie due à la complaisance de M. St. Bormans, archiviste. 304. (1398. 24 février. n. st. ?) 1397. Geben uff sant Mathysdach.—Peter de Basenheim, dit Gybel, déclare que Peter, seigneur de Cronenberg et de Neuerburg l'a satisfait des dé- penses qu'il a faites dans la guerre contre le comte de Saint-Paul. Ich Peter von Basenheim, dein man spricht Gybel, dun kunt und bekennen, dasz der edel myn lieve genedige herre, herre Peter, here zu Cronenberg und zu der Nuwerburg, mir ge-
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— noich gedain und wale bezalt hayt dry mainde zultz und 120 gulden von eyne henxst, den ich verdarfft in dem kryge wider den greven von Sempol, dae ich helffere waz des lantz von Lutzlinburg. Von wilchen 3 mainden zultz und der 120 gulden und allen anderen schulden off geleuffenisse diz dienst ist mir wale bezalt bis uff desen hudigen dach. Und schelden darumb den vurgen. mynen genedigen hern den margraven, sin lant und hertzdump van Lutzl. den vurg. mynen hern von Cronenburg und alle andere, den dese quitancie scade mag brenghen, quyt, los und ledich ayn argelist und geverde, und han diz zu urkunde mynen ingesegel ayn dese quitancie gehangen mich und mynen erven zu oeverzugen und zu besagen. Geben uff sent Mathys dach in den jaren 1397. — Arch. Coblence. Orig. parch. 83 — 305. 1398. 24 février. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, se rend de Luxem- bourg à Rheims. Chron. Cornelii Zantfliet apud Martene et Durand ampl. coll. t. V, 348 : a. 1398 Wences- laus, rex Romanorum et Bohemorum in festo beati Mathiæ apostoli, per ducatum suum Lu- tzemburgensem cum magno apparatu nobilium et doctorum processit versus civitatem Rhe- mensem, illic habiturus colloquium cum rege Francorum, consanguineo suo, super diversis negotiis ecclesie et utriusque regni.... 306. 1398. Mois de mars. Reims. — Entrevue de Wenceslas, roi des Romains et du duc d'Orléans, frère de Charles VI, roi de France. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 289. Msct. Arch. Gouvt. Luxbg. : a. 1398. L'empe- reur Wenceslas vint de la Bohême en France et s'aboucha avec Charles roi de France, son cousin, pour aviser le moyen d'étouffer le schisme existant entre les deux papes, dont l'un était à Avignon et l'autre à Rome, ou plutôt, comme écrit Froissard, vol. 4, ch. 91, pour traiter ensemble d'un mariage entre le fils du marquis de Brandenbourg, son frère, et la fille du duc d'Orléans, frère de Charles, roi de France. Celui-ci vint au mois de mars trouver Wenceslas à Reims, où il le traita à ses frais, avec une magnîficence et une libéralité extra- ordinaire, lui fesant en outre un présent de vases d'or et d'argent, avec d'autres dons de la valeur de 200 mille florins. Pelzel, Geschichte der Böhmen, t. II, p. 284 : ... Es waren noch immer zwey Päbste in der Christenheit, wovon ein jeder der rechtmässige Statthalter Christi auf der Erde seyn wollte. Der zu Rom sass, war Bonifacius der IX.; und der sich zu Avignon aufhielt, führte den Namen Benedictus XIII. Wie sehr sich unser König angelegen seyn lassen, diese ärgerniss- volle Kirchenspaltung zu heben, haben wir beym Anfange seiner Regierung nur einen Theil von seinen Bemühungen berührt. Im Jahr 1398 war er sogar nach Franckreich gereiset, und hatte sich dieser wegen mit dem König Karl VI. zu Rheims besprochen. Hier wurde von beiden Königen der Schluss gefasst, dass beyde Päbste, sowohl der römische als auch der avignonische ihre Würde niederlegen, und die sämmtlichen Kardinäle einen neuen Pabst wählen soliten. Diess wurde also beyden Päbsten bekannt gemacht. Allein Keiner wollte sich zur Abdanckung der höchsten Würde in der Kirche entschliessen... Barante, Hist. des ducs de Bourgogne, t. IV, 118 : Vers la fin de l'année 1397, Wenceslas de Luxembourg, roi de Bohême et empereur d'Allemagne, fit proposer au roi (de France) une entrevue pour délibérer entre eux sur les moyens de rétablir la paix dans l'Église.
— noich gedain und wale bezalt hayt dry mainde zultz und 120 gulden von eyne henxst, den ich verdarfft in dem kryge wider den greven von Sempol, dae ich helffere waz des lantz von Lutzlinburg. Von wilchen 3 mainden zultz und der 120 gulden und allen anderen schulden off geleuffenisse diz dienst ist mir wale bezalt bis uff desen hudigen dach. Und schelden darumb den vurgen. mynen genedigen hern den margraven, sin lant und hertzdump van Lutzl. den vurg. mynen hern von Cronenburg und alle andere, den dese quitancie scade mag brenghen, quyt, los und ledich ayn argelist und geverde, und han diz zu urkunde mynen ingesegel ayn dese quitancie gehangen mich und mynen erven zu oeverzugen und zu besagen. Geben uff sent Mathys dach in den jaren 1397. — Arch. Coblence. Orig. parch. 83 — 305. 1398. 24 février. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, se rend de Luxem- bourg à Rheims. Chron. Cornelii Zantfliet apud Martene et Durand ampl. coll. t. V, 348 : a. 1398 Wences- laus, rex Romanorum et Bohemorum in festo beati Mathiæ apostoli, per ducatum suum Lu- tzemburgensem cum magno apparatu nobilium et doctorum processit versus civitatem Rhe- mensem, illic habiturus colloquium cum rege Francorum, consanguineo suo, super diversis negotiis ecclesie et utriusque regni.... 306. 1398. Mois de mars. Reims. — Entrevue de Wenceslas, roi des Romains et du duc d'Orléans, frère de Charles VI, roi de France. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 289. Msct. Arch. Gouvt. Luxbg. : a. 1398. L'empe- reur Wenceslas vint de la Bohême en France et s'aboucha avec Charles roi de France, son cousin, pour aviser le moyen d'étouffer le schisme existant entre les deux papes, dont l'un était à Avignon et l'autre à Rome, ou plutôt, comme écrit Froissard, vol. 4, ch. 91, pour traiter ensemble d'un mariage entre le fils du marquis de Brandenbourg, son frère, et la fille du duc d'Orléans, frère de Charles, roi de France. Celui-ci vint au mois de mars trouver Wenceslas à Reims, où il le traita à ses frais, avec une magnîficence et une libéralité extra- ordinaire, lui fesant en outre un présent de vases d'or et d'argent, avec d'autres dons de la valeur de 200 mille florins. Pelzel, Geschichte der Böhmen, t. II, p. 284 : ... Es waren noch immer zwey Päbste in der Christenheit, wovon ein jeder der rechtmässige Statthalter Christi auf der Erde seyn wollte. Der zu Rom sass, war Bonifacius der IX.; und der sich zu Avignon aufhielt, führte den Namen Benedictus XIII. Wie sehr sich unser König angelegen seyn lassen, diese ärgerniss- volle Kirchenspaltung zu heben, haben wir beym Anfange seiner Regierung nur einen Theil von seinen Bemühungen berührt. Im Jahr 1398 war er sogar nach Franckreich gereiset, und hatte sich dieser wegen mit dem König Karl VI. zu Rheims besprochen. Hier wurde von beiden Königen der Schluss gefasst, dass beyde Päbste, sowohl der römische als auch der avignonische ihre Würde niederlegen, und die sämmtlichen Kardinäle einen neuen Pabst wählen soliten. Diess wurde also beyden Päbsten bekannt gemacht. Allein Keiner wollte sich zur Abdanckung der höchsten Würde in der Kirche entschliessen... Barante, Hist. des ducs de Bourgogne, t. IV, 118 : Vers la fin de l'année 1397, Wenceslas de Luxembourg, roi de Bohême et empereur d'Allemagne, fit proposer au roi (de France) une entrevue pour délibérer entre eux sur les moyens de rétablir la paix dans l'Église.
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— 84 — Rheims fut le lieu désigné pour la tenue de ces conférences. L'empereur d'Allemagne fut reçu avec les plus grands honneurs ; on étala à ses yeux tout le faste de la France; on le combla de présents. Mais cette courtoisie et cette magnificence étaient en pure perte, et l'on murmurait de tant de dépenses inutiles. L'empereur d'Allemagne était un ivrogne abruti par les excès de la table, qui ne sentait pas le prix des civilités du roi et des princes de France; ses façons étaient rudes et grossières, comme on le reprochait alors aux Allemands; il lui arriva maintes fois d'être ivre au point de ne pouvoir paraître dans les cérémonies ou les festins. Ce fut un grand objet de dégoût pour les seigneurs français. Le duc de Bour- gogne n'avait pas même voulu venir à Rheims; son fils, le comte de Nevers, qui revenait de la prison (de Turquie), y parut pendant quelques jours. Ces inutiles conférences, entre un empereur que le vin privait de la raison et un roi qui ne jouissait de la sienne qu'à demi et par intervalles, se terminèrent tout à coup, parce que le malheureux roi de France res- sentit de nouvelles atteintes. On se sépara sans être convenu de rien, sinon que l'empereur consulterait le clergé de ses États. — Froissart. 307. 1398. (10 mars.) Des sondags Oculi. Geben zu Yvousch (Yvoix). — Wenceslas, roi des Romains, accorde des priviléges au couvent de Mariendal et entr'autres dons celui d'être dispensé de contribuer à tous travaux et corvées eux et leurs gens. Arch. Gouv. Luxemb. inséré tout au long dans les lettres patentes des archiducs Albert et Isabelle du 2 octobre 1600. Cartul. Mariendal in fine. Aussi vidimus du 27 mars 1398 donnée par Jean d'Our- ley, chevalier, prévôt à Luxembourg. RWP. 308. (1398.) 13... 13 mars. Ivodii. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, exhorte ses sujets du Brabant à lui garder fidélité ainsi qu'à l'empire, les adjurant d'ajouter foi à ce que Jean de Spanheim, Thierry de Clerfen (Clervaux) et l'abbé de Ste.-Marie de Luxembourg leur diront de sa part. Arch. Lille. Copie du temps en papier. Cet acte est daté de la 33e année du règne de Wenceslas en Bohême, 22e de son empire, ce qui donne 13 mars 1397 vieux style ou 13 mars 1398 nouveau style. — Analyse et observations dues à la complaisance de M. Desplanques, archiviste à Lille. 309. 1398. 15 avril. Datum Lutzemburgi. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, défend à toutes personnes, de quelque condition qu'elles soient, de pénétrer dans l'intérieur du monastère de Marienthal sans la permission de la prieure et des autres supérieures du couvent; il exempte en même temps l'établissement de toutes charges et services quelcon- ques, mandant à son sénéchal, aux prévôts de Luxembourg et d'Arlon, de tenir la main à l'exécution de sa défense et comminant une amende de 50 marcs d'or contre les transgres- seurs (1). Wenceslaus Dei gratia Romanorum rex semper augustus et Boemie rex notum facimus tenore presentium universis. Etsi regie dignitatis genorosa sublimitas subjectorum sibi fidelium assiduas gerens curas omnium generaliter subditorum suorum commodis et saluti (1) Ce document, comme beaucoup d'autres de cette époque, prouvent que de grands désordres régnaient alors dans le pays de Luxembourg. La date de 1388 à la fin de l'acte n'est pas exacte. Le roi Wenceslas n'était pas alors à Luxembourg. Il faut lire 1398. Les années des deux règnes, de Bohême et des Romains, correspondent avec l'année 1398.
— 84 — Rheims fut le lieu désigné pour la tenue de ces conférences. L'empereur d'Allemagne fut reçu avec les plus grands honneurs ; on étala à ses yeux tout le faste de la France; on le combla de présents. Mais cette courtoisie et cette magnificence étaient en pure perte, et l'on murmurait de tant de dépenses inutiles. L'empereur d'Allemagne était un ivrogne abruti par les excès de la table, qui ne sentait pas le prix des civilités du roi et des princes de France; ses façons étaient rudes et grossières, comme on le reprochait alors aux Allemands; il lui arriva maintes fois d'être ivre au point de ne pouvoir paraître dans les cérémonies ou les festins. Ce fut un grand objet de dégoût pour les seigneurs français. Le duc de Bour- gogne n'avait pas même voulu venir à Rheims; son fils, le comte de Nevers, qui revenait de la prison (de Turquie), y parut pendant quelques jours. Ces inutiles conférences, entre un empereur que le vin privait de la raison et un roi qui ne jouissait de la sienne qu'à demi et par intervalles, se terminèrent tout à coup, parce que le malheureux roi de France res- sentit de nouvelles atteintes. On se sépara sans être convenu de rien, sinon que l'empereur consulterait le clergé de ses États. — Froissart. 307. 1398. (10 mars.) Des sondags Oculi. Geben zu Yvousch (Yvoix). — Wenceslas, roi des Romains, accorde des priviléges au couvent de Mariendal et entr'autres dons celui d'être dispensé de contribuer à tous travaux et corvées eux et leurs gens. Arch. Gouv. Luxemb. inséré tout au long dans les lettres patentes des archiducs Albert et Isabelle du 2 octobre 1600. Cartul. Mariendal in fine. Aussi vidimus du 27 mars 1398 donnée par Jean d'Our- ley, chevalier, prévôt à Luxembourg. RWP. 308. (1398.) 13... 13 mars. Ivodii. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, exhorte ses sujets du Brabant à lui garder fidélité ainsi qu'à l'empire, les adjurant d'ajouter foi à ce que Jean de Spanheim, Thierry de Clerfen (Clervaux) et l'abbé de Ste.-Marie de Luxembourg leur diront de sa part. Arch. Lille. Copie du temps en papier. Cet acte est daté de la 33e année du règne de Wenceslas en Bohême, 22e de son empire, ce qui donne 13 mars 1397 vieux style ou 13 mars 1398 nouveau style. — Analyse et observations dues à la complaisance de M. Desplanques, archiviste à Lille. 309. 1398. 15 avril. Datum Lutzemburgi. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, défend à toutes personnes, de quelque condition qu'elles soient, de pénétrer dans l'intérieur du monastère de Marienthal sans la permission de la prieure et des autres supérieures du couvent; il exempte en même temps l'établissement de toutes charges et services quelcon- ques, mandant à son sénéchal, aux prévôts de Luxembourg et d'Arlon, de tenir la main à l'exécution de sa défense et comminant une amende de 50 marcs d'or contre les transgres- seurs (1). Wenceslaus Dei gratia Romanorum rex semper augustus et Boemie rex notum facimus tenore presentium universis. Etsi regie dignitatis genorosa sublimitas subjectorum sibi fidelium assiduas gerens curas omnium generaliter subditorum suorum commodis et saluti (1) Ce document, comme beaucoup d'autres de cette époque, prouvent que de grands désordres régnaient alors dans le pays de Luxembourg. La date de 1388 à la fin de l'acte n'est pas exacte. Le roi Wenceslas n'était pas alors à Luxembourg. Il faut lire 1398. Les années des deux règnes, de Bohême et des Romains, correspondent avec l'année 1398.
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85 — teneatur intendere et pro ipsorum statu incolumi preparando voluntarios subire labores, ad illarum nichilominus videlicet sacrarum virginum quietem et pacem utique solidandam tanto amplius regius sollicitatur affectus quanto sexus fragilitas ex impediencium incursu frivolo facile leditur et amaritudinis tedio configitur cor ipsarum. Nec in hoc regium errat propositum presertim, cum eedem sacre virgines, sponse Christi, tranquillitatis frete deli- ciis eo quidem promptius eoque devocius virgineis labiis mundas orationes altissimo in odorem suavitatis offerre poterunt quo temporalibus curis exute solis devocionis vacare lau- dibus permittunt. Sane pro parte religiosarum priorisse et conventus sanctimonialium mo- nasterii vallis sancte Marie prope Lutzemburgum, ordinis predicatorum devotarum nostra- rum dilectarum, celsitudini regie existit propositum cum querela qualiter nonnulli mali homines salutis sue prodigi et honoris monasteriorum ipsarum violenter subeunt, ipsarum homines et subjectos spoliis et rapinis invadunt, nec non ipsas in monasterio suo hospitali- tantibus crebris opprimunt, gravant et impediunt occasione cujus earumdem devocio ledi- tur, nec minus ipsum monasterium in suis extat temporalibus diminutium q.... redditus et proventus ipsius earumdem sanctimonialium victui non sufficiunt redde.... complementum. Nos igitur de premissis sufficienter edocti, que eciam rerum omnium magistra teste expe- riencia agnovimus et fide vidimus oculata, nolentes lesiones ipsarum et molestiam conmuen- tibus oculis sub dissimulatione transire non per errorem aut improvide sed animo deliberato sano p.... cer.... et fidelium nostrorum accedente consilio et de certa nostra scientia, decla- ramus statuimus et sancimus quod nullus inantea cujuscunque status condicionis aut gradus fuerit, prefatum monasterium et ipsius monasterii muros et macerias intrare violenter pre- sumat, nisi desuper prius dictarum priorisse, superiorisse et seniorum monialium ejusdem monasterii habita licentia speciali eximentes ecclesiam ipsarum, monasterium predictum ipsarum homines ac bona ab universis ac singulis hospitalitatibus impositionibus serviciis et aliis gravaminibus quibuscunque per quoscunque officiales et subjectos ducatus Lutzem- burgensis quomodolibet imponendis a quibus ipsas auctoritate regia et ducali perpetuis temporibus liberas exemptas fore decernimus penitus et immunes. Mandamus igitur nobili- bus senescallo et preposito Lutzemburgensi necnon preposito in Arle, ceterisque fidelibus et subditis nostris cujuscunque conditionis aut gradus fuerint presentibus et futuris, firmiter et districte, quoties prefatas priorissas et conventum monasterii predicti, ipsarum homines subditos et bona et signanter ipsarum familiares tam spirituales quam temporales adversus presentis nostre exemptionis edictum et gratiam quibuscunque hospitalitatibus impositio- nibus, oneribus et servitiis non gravent nec gravari permittant per quempiam, quin pocius auctoritate nostri ab omnibus hujusmodi hospitalitatibus servitiis et gravaminibus protegant et defendant ac eciam superiores earum in correctione earumdem monialium non impediant nec impediri quomodolibet paciantur prout indignationem nostram gravissimam voluerint arcius evitare, nam quicunque presentis nostri edicti violator extiterit, penas quinquaginta marcarum auri puri se noverit irremissibiliter incursurum, quarum medietas fisco nostro regio, residuam vero partem dictis senescallo ac prepositis in Lutzemburg et Arlun defen- soribus et tutoribus earum decernimus applicandum presentium sub regie nostre majestatis sigillo testimonio litterarum datum Lutzemburgi anno domini millesimo trecentesimo octua- gesimo octavo, die quinta decima aprilis regnorum nostrorum anno Boemie tricesimo quinto Romanorum vero vicesimo secundo. — Cart. Mariendal. Reg. 8 in fine.
85 — teneatur intendere et pro ipsorum statu incolumi preparando voluntarios subire labores, ad illarum nichilominus videlicet sacrarum virginum quietem et pacem utique solidandam tanto amplius regius sollicitatur affectus quanto sexus fragilitas ex impediencium incursu frivolo facile leditur et amaritudinis tedio configitur cor ipsarum. Nec in hoc regium errat propositum presertim, cum eedem sacre virgines, sponse Christi, tranquillitatis frete deli- ciis eo quidem promptius eoque devocius virgineis labiis mundas orationes altissimo in odorem suavitatis offerre poterunt quo temporalibus curis exute solis devocionis vacare lau- dibus permittunt. Sane pro parte religiosarum priorisse et conventus sanctimonialium mo- nasterii vallis sancte Marie prope Lutzemburgum, ordinis predicatorum devotarum nostra- rum dilectarum, celsitudini regie existit propositum cum querela qualiter nonnulli mali homines salutis sue prodigi et honoris monasteriorum ipsarum violenter subeunt, ipsarum homines et subjectos spoliis et rapinis invadunt, nec non ipsas in monasterio suo hospitali- tantibus crebris opprimunt, gravant et impediunt occasione cujus earumdem devocio ledi- tur, nec minus ipsum monasterium in suis extat temporalibus diminutium q.... redditus et proventus ipsius earumdem sanctimonialium victui non sufficiunt redde.... complementum. Nos igitur de premissis sufficienter edocti, que eciam rerum omnium magistra teste expe- riencia agnovimus et fide vidimus oculata, nolentes lesiones ipsarum et molestiam conmuen- tibus oculis sub dissimulatione transire non per errorem aut improvide sed animo deliberato sano p.... cer.... et fidelium nostrorum accedente consilio et de certa nostra scientia, decla- ramus statuimus et sancimus quod nullus inantea cujuscunque status condicionis aut gradus fuerit, prefatum monasterium et ipsius monasterii muros et macerias intrare violenter pre- sumat, nisi desuper prius dictarum priorisse, superiorisse et seniorum monialium ejusdem monasterii habita licentia speciali eximentes ecclesiam ipsarum, monasterium predictum ipsarum homines ac bona ab universis ac singulis hospitalitatibus impositionibus serviciis et aliis gravaminibus quibuscunque per quoscunque officiales et subjectos ducatus Lutzem- burgensis quomodolibet imponendis a quibus ipsas auctoritate regia et ducali perpetuis temporibus liberas exemptas fore decernimus penitus et immunes. Mandamus igitur nobili- bus senescallo et preposito Lutzemburgensi necnon preposito in Arle, ceterisque fidelibus et subditis nostris cujuscunque conditionis aut gradus fuerint presentibus et futuris, firmiter et districte, quoties prefatas priorissas et conventum monasterii predicti, ipsarum homines subditos et bona et signanter ipsarum familiares tam spirituales quam temporales adversus presentis nostre exemptionis edictum et gratiam quibuscunque hospitalitatibus impositio- nibus, oneribus et servitiis non gravent nec gravari permittant per quempiam, quin pocius auctoritate nostri ab omnibus hujusmodi hospitalitatibus servitiis et gravaminibus protegant et defendant ac eciam superiores earum in correctione earumdem monialium non impediant nec impediri quomodolibet paciantur prout indignationem nostram gravissimam voluerint arcius evitare, nam quicunque presentis nostri edicti violator extiterit, penas quinquaginta marcarum auri puri se noverit irremissibiliter incursurum, quarum medietas fisco nostro regio, residuam vero partem dictis senescallo ac prepositis in Lutzemburg et Arlun defen- soribus et tutoribus earum decernimus applicandum presentium sub regie nostre majestatis sigillo testimonio litterarum datum Lutzemburgi anno domini millesimo trecentesimo octua- gesimo octavo, die quinta decima aprilis regnorum nostrorum anno Boemie tricesimo quinto Romanorum vero vicesimo secundo. — Cart. Mariendal. Reg. 8 in fine.
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— 86 — 310. 1398. 26 avril. Donné à Lille. —Philippe, fils du roi de France, duc de Bourgogne, comte de Flandres, d'Artois et de Bourgogne, Palatin, sire de Salins, comte de Rethel et seigneur de Malines, confirme les lettres en date du 2 mars 1378, st. Cambray, par les- quelles Wenceslas de Bohême, duc de Luxembourg, de Lothier, de Brabant, etc. et Jehanne, sa femme, ont donné au couvent de Munster à Luxembourg le cens et les rentes leurs dus par le dit couvent en leur chastellenie de Dolhain, à charge de dire annuellement vigile et messe au jour de leur décès pour leurs âmes et celles de tous leurs prédécesseurs. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul, Munster, f. 73. Autre Cartul. Munster, f. 67. Voir acte 18 juin 1407. 311. 1398. (4 mai.) Samedi après st. Philippe et st. Jacques. Luxembourg. — Wen- ceslas, roi des Romains et de Bohême, déclare que Charles, empereur des Romains, roi de Bohême, son père et Jean, roi de Bohême, son ayeul, ont fondé (ufgesatzt) le couvent de Ste.-Claire à Echternach et l'ont doté de divers revenus, de biens sis dans les quatre maieries d'Osweiler, Erntzen, Bollendorf et Ilre (Irel), et lui ont accordé divers priviléges. Le cou- vent ayant été troublé dans la jouissance de ses biens et libertés, il ordonne à tous les officiers et notamment au prévôt de Biedbourg de les y maintenir. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau. RWP. 312. 1398. 3 mai. — Les seigneurs et autres gentilshommes du pays de Luxembourg font serment de fidélité à Wenceslas, roi des Romains, duc de Luxembourg. Mémoires des contraventions failes par la France etc. 1682. p. 108. Bibl. Soc. hist. Luxemb. 313. 1398. 8 mai. — Wenceslas, patriarche d'Antioche, accorde des indulgences aux fidèles qui, à de certains jours de l'année, visiteront l'église des Dominicains à Luxembourg (Clausen), dédiée à st. Jean-Baptiste et y feront des offrandes. — Werner, archevêque de Trèves, approuve cette concession... ut quicunque Christi fidelium confessi et contriti pre- fatum monasterium devote visitaverint, manusque ad ejus fabricam porrexerint adjutrices. — 2 sept. 1399. Ehrenbreitstein. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. des Dominic. p. 4 et 3. 314. 1398. (8 mai.) Des mitwochen nach des heiligen Creutzesdage. Geben zu Lutzem- burg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, fait donation au couvent de Munster à Luxembourg des biens féodaux délaissés et abandonnés par Waleran de Linche, qui a quitté le pays de Luxembourg pour aller demeurer à Trèves. — Voir 1394. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Reste un sceau. RWP. 315. 1398. (9 mai.) Des donrstages nach dem suntage als man singet Cantate. Lutzemburg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, décrète l'union conclue entre les nobles et les villes du duché de Luxembourg, pour le maintien de l'ordre public. Wir Wentzlaw von Gotes gnaden Romischer kunig zu allen tzeiten merer des Reichs und kunig zu Behem bekennen und tun kunt offenlichen mit diesem brieve allen den die in scheu oder horen lesen, das wir durch fride nutze und fromen willen unseres hertzogtumes und herschaft lande und lute gemeinlichen zu Luczemburg die nachgeschriben stucke geordent gesetzet gemachet und geboten haben, das sie von allermenichlichen sullen ge- halden und unverruckt volfuret werden von allen herren ritteren knechten steten burgeren und gebawern, und allen anderen in dem egenan. lande gessessen als sie das in unser
— 86 — 310. 1398. 26 avril. Donné à Lille. —Philippe, fils du roi de France, duc de Bourgogne, comte de Flandres, d'Artois et de Bourgogne, Palatin, sire de Salins, comte de Rethel et seigneur de Malines, confirme les lettres en date du 2 mars 1378, st. Cambray, par les- quelles Wenceslas de Bohême, duc de Luxembourg, de Lothier, de Brabant, etc. et Jehanne, sa femme, ont donné au couvent de Munster à Luxembourg le cens et les rentes leurs dus par le dit couvent en leur chastellenie de Dolhain, à charge de dire annuellement vigile et messe au jour de leur décès pour leurs âmes et celles de tous leurs prédécesseurs. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul, Munster, f. 73. Autre Cartul. Munster, f. 67. Voir acte 18 juin 1407. 311. 1398. (4 mai.) Samedi après st. Philippe et st. Jacques. Luxembourg. — Wen- ceslas, roi des Romains et de Bohême, déclare que Charles, empereur des Romains, roi de Bohême, son père et Jean, roi de Bohême, son ayeul, ont fondé (ufgesatzt) le couvent de Ste.-Claire à Echternach et l'ont doté de divers revenus, de biens sis dans les quatre maieries d'Osweiler, Erntzen, Bollendorf et Ilre (Irel), et lui ont accordé divers priviléges. Le cou- vent ayant été troublé dans la jouissance de ses biens et libertés, il ordonne à tous les officiers et notamment au prévôt de Biedbourg de les y maintenir. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau. RWP. 312. 1398. 3 mai. — Les seigneurs et autres gentilshommes du pays de Luxembourg font serment de fidélité à Wenceslas, roi des Romains, duc de Luxembourg. Mémoires des contraventions failes par la France etc. 1682. p. 108. Bibl. Soc. hist. Luxemb. 313. 1398. 8 mai. — Wenceslas, patriarche d'Antioche, accorde des indulgences aux fidèles qui, à de certains jours de l'année, visiteront l'église des Dominicains à Luxembourg (Clausen), dédiée à st. Jean-Baptiste et y feront des offrandes. — Werner, archevêque de Trèves, approuve cette concession... ut quicunque Christi fidelium confessi et contriti pre- fatum monasterium devote visitaverint, manusque ad ejus fabricam porrexerint adjutrices. — 2 sept. 1399. Ehrenbreitstein. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. des Dominic. p. 4 et 3. 314. 1398. (8 mai.) Des mitwochen nach des heiligen Creutzesdage. Geben zu Lutzem- burg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, fait donation au couvent de Munster à Luxembourg des biens féodaux délaissés et abandonnés par Waleran de Linche, qui a quitté le pays de Luxembourg pour aller demeurer à Trèves. — Voir 1394. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Reste un sceau. RWP. 315. 1398. (9 mai.) Des donrstages nach dem suntage als man singet Cantate. Lutzemburg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, décrète l'union conclue entre les nobles et les villes du duché de Luxembourg, pour le maintien de l'ordre public. Wir Wentzlaw von Gotes gnaden Romischer kunig zu allen tzeiten merer des Reichs und kunig zu Behem bekennen und tun kunt offenlichen mit diesem brieve allen den die in scheu oder horen lesen, das wir durch fride nutze und fromen willen unseres hertzogtumes und herschaft lande und lute gemeinlichen zu Luczemburg die nachgeschriben stucke geordent gesetzet gemachet und geboten haben, das sie von allermenichlichen sullen ge- halden und unverruckt volfuret werden von allen herren ritteren knechten steten burgeren und gebawern, und allen anderen in dem egenan. lande gessessen als sie das in unser
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87 — kegenwertikeyt zu den heiligen gesworen haben, zu halden, zu volfuren und das ire insigele an diesen brieve zu getzugenisse gehenget, und douon so setzen und wollen wir von Ro- mischen kuniglichen mechte und als ein hertzog zu Luczemburg wer die egenan. stucke werfure frevelichen und nicht hilde, das der oder die dats teten sie hetten mit versigelt oder nicht als ofte das geschee so zullen alle ire lehen an uns oder den der zu tziten here zu Luczemburg sein wirdet gentzlich gefallen, und ob der herren, ritter oder knechte die hirynne geschriben sten sigel an diesen brieve nicht gar gehenget wurden, so sol doch diser brieve in gantzen seinen kreften unverruckt bleiben und gehalden werden von allermeine- lich bey den penen die vor und nach geschriben sten und diese ordenunge sol weren als lange wir das nicht wissentlich widerrufen mit urkunt disz brives versigelt mit unser ku- niglichen maiestat insigel. — Und ich Hubart von Eltern drugsess des Landes zu Luczem- burg als ein hauptman und wir Rollant von Rodemacher erwelt zu Wirdun, Thilman Wiss.. erwelt zu Metze, Henrich grafe zu Salme, Johan here zu Vingstingen und zu Betting, Ger- hart herr zu Bolsche, Diderich von Meynsenburch herre zu Cleirffe, Ruprecht herre zu Fluerschingen, Gilz von Rodemacher, Henrich von Bittingen, Johan here zu Milburg und Wilhelm sein bruder, Johan von Bolchen herr zu Tzolver, Johan herre zu Meirsche und Di- derich zyn bruder, Johan here zu Brandenburg und Johan sin son von Brandenburg, here zu Meynsenbur, Gerhart von Woltz here zu Hartstein, Johan here zu Woltze, Gilz von Elter, Friderich von Brandenburg here zu Stoltzberg, Johan von Brandenburg here zu Esche, Jo- han here zu der Vels, Johan von Hohenberg, Wynmar von Gymnich und Erhart sin bruder, Johan und Huwe von Elter gebruder, Diderich von Sassenheim, Diderich von Putlingen, Johan von Ourley, Henrich von Ourley, Joffroit von Betzestein, Gilz von Ham und Wilhelm sin bruder, Robin von Vischepach, Gils von Mechtzich, Johan von Symbruch, Gobel von Buwingen, Wyrich von Berich, Colin von Vrtingen , Wilhelm von Mailberch here zu Ourne, Renart here zu Huffalize, Johan von Schonberg, Barthelmes Wis, Johan here zu Tzolver, Johan von Mandelscheit, Johan von der Velz, Johan von Amsemburch, Ludewich von Pilche, Welter von Roser und Claes von Roser gebruder, Gerlach von Brochel , Johan von Strassin, Wilhelm von Esche, Diderich von Dollendorf, Ordolff von Beffort, Thilman von Heldingen, Clairmont von Amelingen, Walram von Chene, Alexander von der Schuren, Johan von Heffschingen, Werner von Corich, Erhart von der Mark, here zu Nuwerburg, Arnold herr zu Pittingen, Johan von Beffromont, Bernhart here zu Vourscheit, Johan von Vischpach der alde, Johan der jonge von Vischpach und Clessin gebruder, Herman und Friderich von Brandenburch gebruder, Huwe von Morstey und Collart gebruder, Gerhart von Bastenachen, Johan Vousey, und wir der Richter meyr scheppfen und gantze gemeyne von den steten mit namen von Lutzemburg, Arle, Dydenhoven, Yvoix, Bastenache, Marville, Danvillers, Montmaidey, Verton, Chiny, Durbuy, Marche, Velz, Echternachen, Biddeburch und Mache- ren, bekennen das wir umb des egenanten Landes und untertanen, gemeinen nutz und friden willen und uff das, das gantze Lant und alle die do inne gesessen sint, in steten, merkten und dorffern beyde edel und unedel bey sulcher herscheften, freyheiten, gnaden , rechten und gewonheiden, die sie von alders her gehabt han virliben und dabey behalden werden, eine eintrechtikeit uberkomen sind und gelobt han ewichlich zu halden in der masse als hernach stet geschriben, doch mit beheltnuss unseres obigenanten herrn unserer edellude und unserer stede, burgeren und des gantzen Lants von Luccemburg gnaden frey-
87 — kegenwertikeyt zu den heiligen gesworen haben, zu halden, zu volfuren und das ire insigele an diesen brieve zu getzugenisse gehenget, und douon so setzen und wollen wir von Ro- mischen kuniglichen mechte und als ein hertzog zu Luczemburg wer die egenan. stucke werfure frevelichen und nicht hilde, das der oder die dats teten sie hetten mit versigelt oder nicht als ofte das geschee so zullen alle ire lehen an uns oder den der zu tziten here zu Luczemburg sein wirdet gentzlich gefallen, und ob der herren, ritter oder knechte die hirynne geschriben sten sigel an diesen brieve nicht gar gehenget wurden, so sol doch diser brieve in gantzen seinen kreften unverruckt bleiben und gehalden werden von allermeine- lich bey den penen die vor und nach geschriben sten und diese ordenunge sol weren als lange wir das nicht wissentlich widerrufen mit urkunt disz brives versigelt mit unser ku- niglichen maiestat insigel. — Und ich Hubart von Eltern drugsess des Landes zu Luczem- burg als ein hauptman und wir Rollant von Rodemacher erwelt zu Wirdun, Thilman Wiss.. erwelt zu Metze, Henrich grafe zu Salme, Johan here zu Vingstingen und zu Betting, Ger- hart herr zu Bolsche, Diderich von Meynsenburch herre zu Cleirffe, Ruprecht herre zu Fluerschingen, Gilz von Rodemacher, Henrich von Bittingen, Johan here zu Milburg und Wilhelm sein bruder, Johan von Bolchen herr zu Tzolver, Johan herre zu Meirsche und Di- derich zyn bruder, Johan here zu Brandenburg und Johan sin son von Brandenburg, here zu Meynsenbur, Gerhart von Woltz here zu Hartstein, Johan here zu Woltze, Gilz von Elter, Friderich von Brandenburg here zu Stoltzberg, Johan von Brandenburg here zu Esche, Jo- han here zu der Vels, Johan von Hohenberg, Wynmar von Gymnich und Erhart sin bruder, Johan und Huwe von Elter gebruder, Diderich von Sassenheim, Diderich von Putlingen, Johan von Ourley, Henrich von Ourley, Joffroit von Betzestein, Gilz von Ham und Wilhelm sin bruder, Robin von Vischepach, Gils von Mechtzich, Johan von Symbruch, Gobel von Buwingen, Wyrich von Berich, Colin von Vrtingen , Wilhelm von Mailberch here zu Ourne, Renart here zu Huffalize, Johan von Schonberg, Barthelmes Wis, Johan here zu Tzolver, Johan von Mandelscheit, Johan von der Velz, Johan von Amsemburch, Ludewich von Pilche, Welter von Roser und Claes von Roser gebruder, Gerlach von Brochel , Johan von Strassin, Wilhelm von Esche, Diderich von Dollendorf, Ordolff von Beffort, Thilman von Heldingen, Clairmont von Amelingen, Walram von Chene, Alexander von der Schuren, Johan von Heffschingen, Werner von Corich, Erhart von der Mark, here zu Nuwerburg, Arnold herr zu Pittingen, Johan von Beffromont, Bernhart here zu Vourscheit, Johan von Vischpach der alde, Johan der jonge von Vischpach und Clessin gebruder, Herman und Friderich von Brandenburch gebruder, Huwe von Morstey und Collart gebruder, Gerhart von Bastenachen, Johan Vousey, und wir der Richter meyr scheppfen und gantze gemeyne von den steten mit namen von Lutzemburg, Arle, Dydenhoven, Yvoix, Bastenache, Marville, Danvillers, Montmaidey, Verton, Chiny, Durbuy, Marche, Velz, Echternachen, Biddeburch und Mache- ren, bekennen das wir umb des egenanten Landes und untertanen, gemeinen nutz und friden willen und uff das, das gantze Lant und alle die do inne gesessen sint, in steten, merkten und dorffern beyde edel und unedel bey sulcher herscheften, freyheiten, gnaden , rechten und gewonheiden, die sie von alders her gehabt han virliben und dabey behalden werden, eine eintrechtikeit uberkomen sind und gelobt han ewichlich zu halden in der masse als hernach stet geschriben, doch mit beheltnuss unseres obigenanten herrn unserer edellude und unserer stede, burgeren und des gantzen Lants von Luccemburg gnaden frey-
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88 - heiden, briefen und rechten als die von alders herkomen sint. Tzum ersten so han wir die vurgen. herren ritter, knechten und stede unser igtlicher besunder in guten truwen an eits stat gelobt in hant unseres haubtmans herren Hubarts von Elteren vorgen., das wir alle by dem Lantrechten des egen. Lants von Lucemburg so wy das herkommen ist, virliben sullen und wullen sonder argelist und welche in dem egen. Lande von Lutzemburg oder anderswo gesessen wider Lantrecht tede, denselven sol onser hauptman und die proiste des vorgen. Lands darumb an geuerde, ersuchen das zu keren und zu widermachen nach usswisunge des egen. Landrechtes welcher dan das nit dede, noch der nit gehorsam sin wulde umb den oder dieselben dan zurechtfertigen, so sullen der heubtman dy amptlude des egen. Lants von Lucc. und wir die vurgen. alle semptlich und besunder zu desselben unseres haupt- mans ersuchung, darumb der oder den, die also wider Lantrecht getan hetten und nit by Lantrechte virlieben und keren wulden, das sy uberfaren hetten unvertzogelich derselben finde werden, den egen. unserem haubtman des unse.. widersagete brife geben, und den- selben auch unser iglicher nach sime besten sime vermogen freuntlich tun und den oder dyselben helffen understaen dorzu zu halden zu dringen und zu zwingen das dieselben als dicke und gein wem des not gebort gerechtfertiget werden daynne unser keiner sich mit denn oder denselben nit fridden oder sunen sol oder mach an all geuerde buessen en erleu- bunge unseres haubtmans und derselben onser heubtman en sol sich auch myt dem oder denselben die wider lantrecht getan hetten nit sunen oder frieden, dem clerger en sy dan zuvorentz genug geschiet nach usswisunge des Lantrechter. Wir han auch in der vurge- schrieben maszen allet gelobet, das unser dheiner von uns ymants wer der were, der wider Lantrecht getan hette alz verre im das kundig were husen herbergen oder scuwen sol mit eyngerley sachen noch keiner hande noitdurff reichen, geben oder verkauffen, und welche uns benant oder gescriven wurden an geferde die wider Lantrecht getan hetten, wo dyselben hene komen es sy in unsere vorgenante slosze oder stede in merkte in dorffere in unsere herlicheide oder gebiede, dy en sullen da keine trostunge oder selicheit haben in keinewys dan unser iclicher dieselben zu stunt da behalden, wir alle und unser iclicher besunder nach sime besten virmogen uff Lantrecht kein geferde damit de zutriben gelich als andere sine widersagete finde. Es en sol oder mag auch unser egenante heubtman die amptlude des egen. Lants von Lucc. noch wir edellude und stede die in dissen eynunge begriffen sint, nymande der wider landtrechte getan hette trostunge oder geleide geben in eyngewys es en were dan das derselbe by Lantrechte virliben und keren wulde nach dem er das gestoret und uberfaren hette welcher oder weliche aber das nit tun wulden weder zu tagen noch zu rechte komen wo wir der oder dieselben anwerden als vorleudet dem oder den- selben wer dy sint und finden wurden wider Lantrecht getan haben, sol man tun als recht ist; auch han wir edellude und stede vurgen. uns underredet so das welcher oder welche von uns vurs. nit hant habete, tede oder hielde in allen artikelen als vorstet gescriben zu aller tzyt wo oder gein wem dy schulde sich geborete, den oder dieselben sullen wir onder alle vur erlois, truwèlois und meynedig besagen, und der oder dy en sullen auch fort me keins Lantrechtes genissen oder mit uns Lantrecht haben. dan wir anderen alle und unser iclicher besunder den oder dieselben auch dorzu twingen und halden sullen, das der oder dy das richten und das wir dise punte stucke und artikele vurgeschriben on alle argelist und geferde unverbrochlich stete und beste gehalden sollen werden und dowider nit tun in
88 - heiden, briefen und rechten als die von alders herkomen sint. Tzum ersten so han wir die vurgen. herren ritter, knechten und stede unser igtlicher besunder in guten truwen an eits stat gelobt in hant unseres haubtmans herren Hubarts von Elteren vorgen., das wir alle by dem Lantrechten des egen. Lants von Lucemburg so wy das herkommen ist, virliben sullen und wullen sonder argelist und welche in dem egen. Lande von Lutzemburg oder anderswo gesessen wider Lantrecht tede, denselven sol onser hauptman und die proiste des vorgen. Lands darumb an geuerde, ersuchen das zu keren und zu widermachen nach usswisunge des egen. Landrechtes welcher dan das nit dede, noch der nit gehorsam sin wulde umb den oder dieselben dan zurechtfertigen, so sullen der heubtman dy amptlude des egen. Lants von Lucc. und wir die vurgen. alle semptlich und besunder zu desselben unseres haupt- mans ersuchung, darumb der oder den, die also wider Lantrecht getan hetten und nit by Lantrechte virlieben und keren wulden, das sy uberfaren hetten unvertzogelich derselben finde werden, den egen. unserem haubtman des unse.. widersagete brife geben, und den- selben auch unser iglicher nach sime besten sime vermogen freuntlich tun und den oder dyselben helffen understaen dorzu zu halden zu dringen und zu zwingen das dieselben als dicke und gein wem des not gebort gerechtfertiget werden daynne unser keiner sich mit denn oder denselben nit fridden oder sunen sol oder mach an all geuerde buessen en erleu- bunge unseres haubtmans und derselben onser heubtman en sol sich auch myt dem oder denselben die wider lantrecht getan hetten nit sunen oder frieden, dem clerger en sy dan zuvorentz genug geschiet nach usswisunge des Lantrechter. Wir han auch in der vurge- schrieben maszen allet gelobet, das unser dheiner von uns ymants wer der were, der wider Lantrecht getan hette alz verre im das kundig were husen herbergen oder scuwen sol mit eyngerley sachen noch keiner hande noitdurff reichen, geben oder verkauffen, und welche uns benant oder gescriven wurden an geferde die wider Lantrecht getan hetten, wo dyselben hene komen es sy in unsere vorgenante slosze oder stede in merkte in dorffere in unsere herlicheide oder gebiede, dy en sullen da keine trostunge oder selicheit haben in keinewys dan unser iclicher dieselben zu stunt da behalden, wir alle und unser iclicher besunder nach sime besten virmogen uff Lantrecht kein geferde damit de zutriben gelich als andere sine widersagete finde. Es en sol oder mag auch unser egenante heubtman die amptlude des egen. Lants von Lucc. noch wir edellude und stede die in dissen eynunge begriffen sint, nymande der wider landtrechte getan hette trostunge oder geleide geben in eyngewys es en were dan das derselbe by Lantrechte virliben und keren wulde nach dem er das gestoret und uberfaren hette welcher oder weliche aber das nit tun wulden weder zu tagen noch zu rechte komen wo wir der oder dieselben anwerden als vorleudet dem oder den- selben wer dy sint und finden wurden wider Lantrecht getan haben, sol man tun als recht ist; auch han wir edellude und stede vurgen. uns underredet so das welcher oder welche von uns vurs. nit hant habete, tede oder hielde in allen artikelen als vorstet gescriben zu aller tzyt wo oder gein wem dy schulde sich geborete, den oder dieselben sullen wir onder alle vur erlois, truwèlois und meynedig besagen, und der oder dy en sullen auch fort me keins Lantrechtes genissen oder mit uns Lantrecht haben. dan wir anderen alle und unser iclicher besunder den oder dieselben auch dorzu twingen und halden sullen, das der oder dy das richten und das wir dise punte stucke und artikele vurgeschriben on alle argelist und geferde unverbrochlich stete und beste gehalden sollen werden und dowider nit tun in
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89 — keinewys, so han ich Hubart von Elter obgen. als ein hauptman des megenanten Landes von Luczemburg meyn ingesigel, wir die edelen vurgen. unser iclicher sin ingesigel und wir die vurgen. richter meyere scheffen und gantze gemeynde der vurgeseiden stede der- selben unserer stede ingesigel zu urkunt und gantzer stetikeyt aller vurgeschriben dinge zu des vurgen. unseres gnedigen herren des kuniges ingesigel an diesen brieff gehangen, der geben ist zu Lutzemburg nach Cristes geburt dreytzenhundert jare und darnach in dem acht und neuntzigisten jaren des donrstages nach dem suntage als man singet Cantate nach Ostern, unsers vorgenanten kunige Wentzlawes Reiche des Behemischen in dem funf und dreissigisten und des Romischen in dem tzwey und zweintzigisten jare. Et estoit escript sur le ploy : ad reloz. hintzikonis pflug Franciscus canonicus pragensis. — Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. 1343. f. 133 v°. Cartul. A. f. 125 vo. Copie de titres, vol. III, f. 776. 316. 1398. 12 mai. — Alexandre Durendal et Yrmegart de Malendry, sa femme, font savoir qu'ils ont vendu au couvent de Munster à Luxembourg leurs biens sis au village de Enscheringen et au ban, en hommes, femmes, maisons, granges etc. avec toute juridiction, pour la somme de 300 florins de Mayence en or. Bartholmes Foys von Bettenberch, prévôt à Thionville, a apposé le sceau de la prévôté. Témoins : Johan von Tzolver, chevalier ; Thiel- man von Hundingen (Hondelingen?) et Heinrich von Bereldingen, nobles hommes ; Nicolas le jeune, Jean de Rutsche (Roedgen) et Peter uff der Ecken, échevins à Thionville. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 260 v°, avec le dessin du sceau des vendeurs et de celui de la prévôté de Thionville. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. d'Enscherange, côté G. RWP. 317. (1398. 18 mai.) 1384. Geben zu Lutzemburg an dem pfingstabende, unserer Reiche des Behemischen in dem XXXV, und des Römischen in dem xxij jahren. — Wen- ceslas, roi des Romains et de Bohême, mande à noble homme Gerard de (Boulay) et d'Usel- dange, d'aider et d'assister le couvent de Munster à Luxembourg et de le protéger contre toute violence et injustice. Arch. Gouvt. Luxemb. Simple copie incomplète. RWP. La date de 1384 est fausse ; la 35e année du règne de Wenceslas comme roi de Bohême et la 22e année comme roi des Romains est 1398. 318. 1398. (21 mai.) Geben zu Lutzemburg nach Christus geburt drysehenhondert jare und darnach in dem aicht und zwenzigsten neunzichsten jaren des dinstags vor pfingsten, unser reich des behemschen in dem XXV� (lisez xxxV") und des romischen in dem xxii� jaren. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, déclare que le couvent du St.-Esprit à Luxembourg devra être exempt de tout impôt. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. St.-Esprit f. 4 v°. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Belle écri- ture. Grand sceau du roi Wenceslas endommagé. Fonds Erasmy. RWP. Relation du mon. du St.-Esprit f. 269. Msct. 319. 1398. 21 mai. Luxembourg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, vou- lant venir au secours du monastère de Munster, ruiné par des calamités de tout genre, et en considération de Jean, roi de Bohême, son grand-père, qui y est enterré, fait donation à Tilman, abbé, et à tout le couvent, du droit de terrage à Sandweiler, du vivier et du moulin au même lieu. Il leur confirme en même temps leurs priviléges et leur en accorde de nou- veaux; le monastère aura la pleine juridiction civile et criminelle; l'abbé de Munster conti- nuera à être conseiller pour les affaires du duché de Luxembourg et assistera à la reddition PUBLICATIONS. — XXV‘ (1I“) ANNÉE. 12
89 — keinewys, so han ich Hubart von Elter obgen. als ein hauptman des megenanten Landes von Luczemburg meyn ingesigel, wir die edelen vurgen. unser iclicher sin ingesigel und wir die vurgen. richter meyere scheffen und gantze gemeynde der vurgeseiden stede der- selben unserer stede ingesigel zu urkunt und gantzer stetikeyt aller vurgeschriben dinge zu des vurgen. unseres gnedigen herren des kuniges ingesigel an diesen brieff gehangen, der geben ist zu Lutzemburg nach Cristes geburt dreytzenhundert jare und darnach in dem acht und neuntzigisten jaren des donrstages nach dem suntage als man singet Cantate nach Ostern, unsers vorgenanten kunige Wentzlawes Reiche des Behemischen in dem funf und dreissigisten und des Romischen in dem tzwey und zweintzigisten jare. Et estoit escript sur le ploy : ad reloz. hintzikonis pflug Franciscus canonicus pragensis. — Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. 1343. f. 133 v°. Cartul. A. f. 125 vo. Copie de titres, vol. III, f. 776. 316. 1398. 12 mai. — Alexandre Durendal et Yrmegart de Malendry, sa femme, font savoir qu'ils ont vendu au couvent de Munster à Luxembourg leurs biens sis au village de Enscheringen et au ban, en hommes, femmes, maisons, granges etc. avec toute juridiction, pour la somme de 300 florins de Mayence en or. Bartholmes Foys von Bettenberch, prévôt à Thionville, a apposé le sceau de la prévôté. Témoins : Johan von Tzolver, chevalier ; Thiel- man von Hundingen (Hondelingen?) et Heinrich von Bereldingen, nobles hommes ; Nicolas le jeune, Jean de Rutsche (Roedgen) et Peter uff der Ecken, échevins à Thionville. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 260 v°, avec le dessin du sceau des vendeurs et de celui de la prévôté de Thionville. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. d'Enscherange, côté G. RWP. 317. (1398. 18 mai.) 1384. Geben zu Lutzemburg an dem pfingstabende, unserer Reiche des Behemischen in dem XXXV, und des Römischen in dem xxij jahren. — Wen- ceslas, roi des Romains et de Bohême, mande à noble homme Gerard de (Boulay) et d'Usel- dange, d'aider et d'assister le couvent de Munster à Luxembourg et de le protéger contre toute violence et injustice. Arch. Gouvt. Luxemb. Simple copie incomplète. RWP. La date de 1384 est fausse ; la 35e année du règne de Wenceslas comme roi de Bohême et la 22e année comme roi des Romains est 1398. 318. 1398. (21 mai.) Geben zu Lutzemburg nach Christus geburt drysehenhondert jare und darnach in dem aicht und zwenzigsten neunzichsten jaren des dinstags vor pfingsten, unser reich des behemschen in dem XXV� (lisez xxxV") und des romischen in dem xxii� jaren. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, déclare que le couvent du St.-Esprit à Luxembourg devra être exempt de tout impôt. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. St.-Esprit f. 4 v°. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Belle écri- ture. Grand sceau du roi Wenceslas endommagé. Fonds Erasmy. RWP. Relation du mon. du St.-Esprit f. 269. Msct. 319. 1398. 21 mai. Luxembourg. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, vou- lant venir au secours du monastère de Munster, ruiné par des calamités de tout genre, et en considération de Jean, roi de Bohême, son grand-père, qui y est enterré, fait donation à Tilman, abbé, et à tout le couvent, du droit de terrage à Sandweiler, du vivier et du moulin au même lieu. Il leur confirme en même temps leurs priviléges et leur en accorde de nou- veaux; le monastère aura la pleine juridiction civile et criminelle; l'abbé de Munster conti- nuera à être conseiller pour les affaires du duché de Luxembourg et assistera à la reddition PUBLICATIONS. — XXV‘ (1I“) ANNÉE. 12
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— 90 — des comptes des officiers du pays. — Une des chartes les plus importantes relatives à Munster. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. d'Enscheringen, H. I. Aussi copies certifiées par le notaire Gerber, Wiltheim etc. Arch. ville de Luxemb. Reg. des chartes n° 2, f. 380 v°. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 23 ve. RWP. 320. (1398. 24 mai.) Geben zu Lutzemburch des freyeudachs vur Pfingsten unser Reiche des Behemischen in dem XXXV, und des Romischen in den xxii jahren. — Wen- ceslas, roi des Romains et de Bohême, ordonne à ses officiers de protéger le couvent de Munster à Luxembourg contre toutes violences. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 29. Allemand. Arch. Gouvt. Luxemb. Simple copie, et Cartul. d'Enscheringen, H. 2, en français. RWP. 321. (1398. 25 mai.) Geben zu Lutzemburch an den pfingstabende, unser Reiche des Behemischen in dem XXXV, und des Romischen in den xxii jaren. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, mande à noble homme Gerard de Boulay et d'Useldange de main- tenir le couvent de Munster à Luxembourg dans ses droits et priviléges et de le protéger contre toute violence. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 171 v°. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie certifiée. RWP. 322. 1398. 2 juin. Confluentie. — Wenceslas, roi des Romains, nomme le religieux Gos- win dit Hon, son chapelain, lui accordant toutes sortes d'exemptions. Wenceslaus Dei gracia Romanorum rex semper augustus et Boemie rex, religioso Gos- wino dicto Hon, fratri ordinis Cisterc. capellano devoto nostro dilecto, gratiam regiam et omne bonum. Laudanda probitatis tue et virtutum merita, quibus in regie nostre sublimi- tatis conspectu plurimum comendaris, celsitudinem nostram alliciunt et inducunt, ut te regalibus prosequamur favoribus et singularibus graciis honoremus. Te igitur horum intuitu tamquam bene meritum non per errorem aut improvide sed animo deliberato et de certa nostra scientia in capellanum et familiarem domesticum comensalem nostrum continuum assumpsimus et virtute presentium assumimus graciose, decernentes et regali statuentes edicto, quod ex nunc in antea universis et singulis privilegiis, libertatibus, emunitatibus, juribus, graciis et indultis ubique locorum gaudere et perfrui debeas, quibus ceteri cappel- lani et familiares nostri domestici gaudent et potiuntur quomodolibet consuetudine vel de jure. Mandantes universis et singulis principibus ecclesiasticis et secularibus, comitibus, baronibus, nobilibus, militibus, clientibus, capitaneis, antianis, potestatibus, gubernatori- bus, officialibus, burggraviis, castellanis, theloneariis, boletariis civitatum, oppidorum et locorum, communitatibus et rectoribus eorundem ceterisque nostris et imperii sacri sub- ditis et fidelibus ad quos presentes pervenerint, quatenus te dum ad eorum loca et dominia perveneris, benigne recommissum suscipiant, familiariter pertractent et in hiisque securi- tatem tui concurrunt itineris promotivam et gratuitam velint et debeant ostendere volunta- tem; necnon tecum comitiva, familia, equis, valesiis et rebus singulis per terras, civitates, loca, opida, villas et quelibet alia dominia sua absque thelonei, ducii, pedagii, pontenagii, gustunie, gabelle aut alterius solutionis exactione ac impedimentis singulis transire et re- dire libere permittant, tibi, comitive et familie dum per te desuper requisiti fuerint, de securo et salvo providere studeant conductu ad honorem et specialem reverentiam regie nostre
— 90 — des comptes des officiers du pays. — Une des chartes les plus importantes relatives à Munster. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. d'Enscheringen, H. I. Aussi copies certifiées par le notaire Gerber, Wiltheim etc. Arch. ville de Luxemb. Reg. des chartes n° 2, f. 380 v°. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 23 ve. RWP. 320. (1398. 24 mai.) Geben zu Lutzemburch des freyeudachs vur Pfingsten unser Reiche des Behemischen in dem XXXV, und des Romischen in den xxii jahren. — Wen- ceslas, roi des Romains et de Bohême, ordonne à ses officiers de protéger le couvent de Munster à Luxembourg contre toutes violences. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 29. Allemand. Arch. Gouvt. Luxemb. Simple copie, et Cartul. d'Enscheringen, H. 2, en français. RWP. 321. (1398. 25 mai.) Geben zu Lutzemburch an den pfingstabende, unser Reiche des Behemischen in dem XXXV, und des Romischen in den xxii jaren. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, mande à noble homme Gerard de Boulay et d'Useldange de main- tenir le couvent de Munster à Luxembourg dans ses droits et priviléges et de le protéger contre toute violence. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 171 v°. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie certifiée. RWP. 322. 1398. 2 juin. Confluentie. — Wenceslas, roi des Romains, nomme le religieux Gos- win dit Hon, son chapelain, lui accordant toutes sortes d'exemptions. Wenceslaus Dei gracia Romanorum rex semper augustus et Boemie rex, religioso Gos- wino dicto Hon, fratri ordinis Cisterc. capellano devoto nostro dilecto, gratiam regiam et omne bonum. Laudanda probitatis tue et virtutum merita, quibus in regie nostre sublimi- tatis conspectu plurimum comendaris, celsitudinem nostram alliciunt et inducunt, ut te regalibus prosequamur favoribus et singularibus graciis honoremus. Te igitur horum intuitu tamquam bene meritum non per errorem aut improvide sed animo deliberato et de certa nostra scientia in capellanum et familiarem domesticum comensalem nostrum continuum assumpsimus et virtute presentium assumimus graciose, decernentes et regali statuentes edicto, quod ex nunc in antea universis et singulis privilegiis, libertatibus, emunitatibus, juribus, graciis et indultis ubique locorum gaudere et perfrui debeas, quibus ceteri cappel- lani et familiares nostri domestici gaudent et potiuntur quomodolibet consuetudine vel de jure. Mandantes universis et singulis principibus ecclesiasticis et secularibus, comitibus, baronibus, nobilibus, militibus, clientibus, capitaneis, antianis, potestatibus, gubernatori- bus, officialibus, burggraviis, castellanis, theloneariis, boletariis civitatum, oppidorum et locorum, communitatibus et rectoribus eorundem ceterisque nostris et imperii sacri sub- ditis et fidelibus ad quos presentes pervenerint, quatenus te dum ad eorum loca et dominia perveneris, benigne recommissum suscipiant, familiariter pertractent et in hiisque securi- tatem tui concurrunt itineris promotivam et gratuitam velint et debeant ostendere volunta- tem; necnon tecum comitiva, familia, equis, valesiis et rebus singulis per terras, civitates, loca, opida, villas et quelibet alia dominia sua absque thelonei, ducii, pedagii, pontenagii, gustunie, gabelle aut alterius solutionis exactione ac impedimentis singulis transire et re- dire libere permittant, tibi, comitive et familie dum per te desuper requisiti fuerint, de securo et salvo providere studeant conductu ad honorem et specialem reverentiam regie nostre
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91 majestatis, presentium sub regie nostre majestatis sigillo testimonio litterarum. Datum Con- fluentie anno domini 1398 die 2. junii, regnorum nostrorum anno Boemie 33, Romani vero 22. Per dnm. Ed. patriarcham Anthinc. cancellar. Franciscus canonicus Pragensis.— Arch. Coblence. Orig. parch. 323. 1398. (9 juin.) Dominica post festum sacramenti. — Dieterich, seigneur de Man- derscheid, reçoit en fief des comtes Jean de Spanheim, père et fils, une rente de deux foudres de vin à Crove. Lehman, die Grafen zu Spanheim, II, 209. 324. 1398.—Josse, marquis de Moravie, confirme les priviléges de la ville de Luxembourg. Pierret, t. 1, p. 397. Simple indication. Bertholet, t. VII, p. 161, dit aussi : Josse de Moravie confirma en 1398 les privilèges de la ville de Luxemb. Où est la charte? 325. 1398.—Josse, marquis de Moravie, à son retour de France, où il avait été rendre vi- site à Charles VI, passe par Luxembourg où il fait entr'autres donation aux abbé et religieux de Munster, du terrage, du droit de pêche et des moulins des environs de leur monastère. Pierret, t. 1, p. 407. Où est la charte? 326. 1398. (6 octobre.) Des nechsten suntages nach sant Francistzentage. Geben zu Berlin.—Jost, marquis de Brandenburg, marquis et seigneur de Moravie, grand chambellan de l'empire romain, mande aux sénéchal, prévôts, receveurs et officiers de son pays de Luxembourg, de maintenir l'abbaye de Munster dans ses priviléges. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartulaire de Munster, f. 173. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie certifiée. Alle- mand. RWP. 327. 1398. Datum Berlyn in marchia Brandenburgensi. Sexta die mensis octobris. — Josse, marquis de Brandenbourg, marquis et seigneur de Moravie, grand chambellan de l'Empire Romain, fait donation au couvent de Munster de la none de Sandweiler, de l'étang et du moulin de ce lieu et de la maison des recluses de Ham avec dépendances; le couvent de Munster cède par contre à Josse le droit sur les fours à Luxembourg ... quod nos nomine et via cambii.... abbati et conventui.... damus et concedimus terragium seu nonam ville de Sandtwiler cum omnibus attinentiis ad villicationem ville ejusdem spectantibus, unacum vivario seu piscina de Sandtwiler et molendino ibidem, necnon etiam domum reclusorii in Ham, cum hereditatibus censibus et ipsius pertinentiis universis, .... pro quibus juribus abbas nobis et successoribus nostris ducibus Luxemburgensibus dat et deputat jus suum quod habet in furnis oppidi nostri Luxemburgensis. — Il confirme aussi les priviléges du monastère et statue que l'abbé de Munster sera toujours appelé au conseil du pays. Coll. Soc. hist Luxemb. Cartul, de Munster, f. 40. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie certiflée. Wiltheim. Pierret, Pr. t. 1, 139. Bertholet VII, 161 et 163. P. just. 38. RWP. 328. 1398. 14 décembre. — Ordonnance des justiciers, échevins et communauté de la ville de Luxembourg, au sujet de la levée du droit sur les vins au Grund et dans la ville haute : im Grunde und auf dem Berge; les weinrichter percevront les droits et jugeront les contestations qui s'élèveront sur l'application du règlement.—Giles de Kettenhem, justicier de Luxembourg, a apposé le sceau de la ville. Arch. ville de Luxemb. Reg. A. f. 38 et 166, RWP.
91 majestatis, presentium sub regie nostre majestatis sigillo testimonio litterarum. Datum Con- fluentie anno domini 1398 die 2. junii, regnorum nostrorum anno Boemie 33, Romani vero 22. Per dnm. Ed. patriarcham Anthinc. cancellar. Franciscus canonicus Pragensis.— Arch. Coblence. Orig. parch. 323. 1398. (9 juin.) Dominica post festum sacramenti. — Dieterich, seigneur de Man- derscheid, reçoit en fief des comtes Jean de Spanheim, père et fils, une rente de deux foudres de vin à Crove. Lehman, die Grafen zu Spanheim, II, 209. 324. 1398.—Josse, marquis de Moravie, confirme les priviléges de la ville de Luxembourg. Pierret, t. 1, p. 397. Simple indication. Bertholet, t. VII, p. 161, dit aussi : Josse de Moravie confirma en 1398 les privilèges de la ville de Luxemb. Où est la charte? 325. 1398.—Josse, marquis de Moravie, à son retour de France, où il avait été rendre vi- site à Charles VI, passe par Luxembourg où il fait entr'autres donation aux abbé et religieux de Munster, du terrage, du droit de pêche et des moulins des environs de leur monastère. Pierret, t. 1, p. 407. Où est la charte? 326. 1398. (6 octobre.) Des nechsten suntages nach sant Francistzentage. Geben zu Berlin.—Jost, marquis de Brandenburg, marquis et seigneur de Moravie, grand chambellan de l'empire romain, mande aux sénéchal, prévôts, receveurs et officiers de son pays de Luxembourg, de maintenir l'abbaye de Munster dans ses priviléges. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartulaire de Munster, f. 173. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie certifiée. Alle- mand. RWP. 327. 1398. Datum Berlyn in marchia Brandenburgensi. Sexta die mensis octobris. — Josse, marquis de Brandenbourg, marquis et seigneur de Moravie, grand chambellan de l'Empire Romain, fait donation au couvent de Munster de la none de Sandweiler, de l'étang et du moulin de ce lieu et de la maison des recluses de Ham avec dépendances; le couvent de Munster cède par contre à Josse le droit sur les fours à Luxembourg ... quod nos nomine et via cambii.... abbati et conventui.... damus et concedimus terragium seu nonam ville de Sandtwiler cum omnibus attinentiis ad villicationem ville ejusdem spectantibus, unacum vivario seu piscina de Sandtwiler et molendino ibidem, necnon etiam domum reclusorii in Ham, cum hereditatibus censibus et ipsius pertinentiis universis, .... pro quibus juribus abbas nobis et successoribus nostris ducibus Luxemburgensibus dat et deputat jus suum quod habet in furnis oppidi nostri Luxemburgensis. — Il confirme aussi les priviléges du monastère et statue que l'abbé de Munster sera toujours appelé au conseil du pays. Coll. Soc. hist Luxemb. Cartul, de Munster, f. 40. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie certiflée. Wiltheim. Pierret, Pr. t. 1, 139. Bertholet VII, 161 et 163. P. just. 38. RWP. 328. 1398. 14 décembre. — Ordonnance des justiciers, échevins et communauté de la ville de Luxembourg, au sujet de la levée du droit sur les vins au Grund et dans la ville haute : im Grunde und auf dem Berge; les weinrichter percevront les droits et jugeront les contestations qui s'élèveront sur l'application du règlement.—Giles de Kettenhem, justicier de Luxembourg, a apposé le sceau de la ville. Arch. ville de Luxemb. Reg. A. f. 38 et 166, RWP.
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92 — 329. 1398. — Prise d'Yvoix par Antoine de Bourgogne; Hue d'Autel, voulant reprendre la ville, est défait. Traité du département de Metz, 1757, p. 113: En 1398, Antoine de Bourgogne, duc de Brabant, s'empara de force d'Yvoix. Hue d'Autel, entre les mains duquel cette place avait été séquestrée pour la duchesse d'Orléans, rassembla ce qu'il put de seigneurs du pays, pour la reprendre, mais ayant été défait dans une bataille qu'Antoine lui livra près de Mont- médy, ce dernier demeura paisible possesseur d'Yvoix, où il mit pour gouverneur Waldrand, comte de St-Paul, decédé à Yvoix en 1415. 330. 1399. — Violences et rapines exercées contre les habitants de la ville de Luxem- bourg par des seigneurs du pays. Comptes ville de Luxembourg : a. 1399. Il en résulte que le seigneur de Brandenbourg avait pris les chevaux des bourgeois de la ville pendant qu'ils pâturaient au bois; c'est à ce fait entr'autres que se rapportent les extraits qui suivent: Item geven Niclaes in Diecke der des Xten dages im mertz lieff zu Meyssenburch, an den jungen von Brandenberch, von Arnolt seinen neven wegen, dem sin gut genomen was zu Wilre. v gr.— 1t. geven demselven Niclaes des xx. dages im mertze, do er lieff mit brieven von der stede wegen zu Ventschen (Fontois), zu juncker Johann von Beformont von Kopins wegen. vj. gr.—lt. geven eyme boddin der des mitwochen vur ste Martinsdage (3 nov.) lieff mit brieven zu Veltzberch und zu Berris, zu vernemen war here Johans von Echternachen und Welter Stromeyers peerde komen waren, dat dy hym uff der Musellen genomen wurden, und darnae mit eyme andern brieve zu Sircke die peerde zu hersuchen, zusamme. xvij gr. —It. bezalt in Wypprechts huss des dienstages vur Sacramenti vur here Giltz von Mechtzich, here Berthelmes und andere, do derzelve here Giltz geryden was zu Meirsch zu dem von Brandenbergh vur die burger wegin, die er gevangen hatte. xviij gr. — It. geven joncker Werner von Korrich, der des fritages nae Sacramenti ryt zu Esche dedingen, das die burger, die da gefangen lagen, uss quemen, die er vertzeerde ij gulden vj gr. — It. geven knecht, der do lieff zu Bissen zu vernemen, wer noch von den burgeren gefangen were, qui zu Esche ge- bant (gepant ?) warin, 5 gr.—It. geven eyme leyendecker der in der nacht lieff zu Bissen zu herrn Arnolt von Pittingen umb das her der die burgeren byenander behielt, das man sy zu- Luccemb. geleytte, vj gr. — It. geven iij. july eyme boddin, der mit brieven lieff zu Mœrs- torff zu dem herrn von Kerppen, das er versichert was zu Luccemb. zu kommen, vj gr. — It. geven Niclaes dem boddin der zu Burscheit lieff und zu Esch mit brieven und zu Bran- denburch des lesten dages junii, ix gr. — It. des samzdages x. junii geven Hanelinck der zu Esche lieff mit brieven den here Rolant von Rodemacher dar sante zu L... suchen vj gr. — It. geven Niclaes dem boddin der zu Esche lieff mit brieven des mitwochin viij julii von dem das der juncker von Brandenberch wissen wolde abe er besorget sulde sin vur die stede oder nit, ilij gr. — It. geven Niclaes dem boddin des sondages nae st. Jacobs dage, der zu unserem hern lieff zu Roldingen, wat do die stat uss was. vj gr. — It. geven demselven uff ste Berthelmes dage das er brieve droech zu Stolzenberch an Jiltz von dem Rotgin und zu Burscheit, vi gr. — It. geven eyme bodin der des mandages nae der heiligen Crutzdage lieff mit brieven zu Fyanden zu dem graffen, von der stede wegin. vj gr. — It. geven xx septem- ber eyme knechte, der lieff zu Echternachin mit brieven, do der grave von Fyanden der stede
92 — 329. 1398. — Prise d'Yvoix par Antoine de Bourgogne; Hue d'Autel, voulant reprendre la ville, est défait. Traité du département de Metz, 1757, p. 113: En 1398, Antoine de Bourgogne, duc de Brabant, s'empara de force d'Yvoix. Hue d'Autel, entre les mains duquel cette place avait été séquestrée pour la duchesse d'Orléans, rassembla ce qu'il put de seigneurs du pays, pour la reprendre, mais ayant été défait dans une bataille qu'Antoine lui livra près de Mont- médy, ce dernier demeura paisible possesseur d'Yvoix, où il mit pour gouverneur Waldrand, comte de St-Paul, decédé à Yvoix en 1415. 330. 1399. — Violences et rapines exercées contre les habitants de la ville de Luxem- bourg par des seigneurs du pays. Comptes ville de Luxembourg : a. 1399. Il en résulte que le seigneur de Brandenbourg avait pris les chevaux des bourgeois de la ville pendant qu'ils pâturaient au bois; c'est à ce fait entr'autres que se rapportent les extraits qui suivent: Item geven Niclaes in Diecke der des Xten dages im mertz lieff zu Meyssenburch, an den jungen von Brandenberch, von Arnolt seinen neven wegen, dem sin gut genomen was zu Wilre. v gr.— 1t. geven demselven Niclaes des xx. dages im mertze, do er lieff mit brieven von der stede wegen zu Ventschen (Fontois), zu juncker Johann von Beformont von Kopins wegen. vj. gr.—lt. geven eyme boddin der des mitwochen vur ste Martinsdage (3 nov.) lieff mit brieven zu Veltzberch und zu Berris, zu vernemen war here Johans von Echternachen und Welter Stromeyers peerde komen waren, dat dy hym uff der Musellen genomen wurden, und darnae mit eyme andern brieve zu Sircke die peerde zu hersuchen, zusamme. xvij gr. —It. bezalt in Wypprechts huss des dienstages vur Sacramenti vur here Giltz von Mechtzich, here Berthelmes und andere, do derzelve here Giltz geryden was zu Meirsch zu dem von Brandenbergh vur die burger wegin, die er gevangen hatte. xviij gr. — It. geven joncker Werner von Korrich, der des fritages nae Sacramenti ryt zu Esche dedingen, das die burger, die da gefangen lagen, uss quemen, die er vertzeerde ij gulden vj gr. — It. geven knecht, der do lieff zu Bissen zu vernemen, wer noch von den burgeren gefangen were, qui zu Esche ge- bant (gepant ?) warin, 5 gr.—It. geven eyme leyendecker der in der nacht lieff zu Bissen zu herrn Arnolt von Pittingen umb das her der die burgeren byenander behielt, das man sy zu- Luccemb. geleytte, vj gr. — It. geven iij. july eyme boddin, der mit brieven lieff zu Mœrs- torff zu dem herrn von Kerppen, das er versichert was zu Luccemb. zu kommen, vj gr. — It. geven Niclaes dem boddin der zu Burscheit lieff und zu Esch mit brieven und zu Bran- denburch des lesten dages junii, ix gr. — It. des samzdages x. junii geven Hanelinck der zu Esche lieff mit brieven den here Rolant von Rodemacher dar sante zu L... suchen vj gr. — It. geven Niclaes dem boddin der zu Esche lieff mit brieven des mitwochin viij julii von dem das der juncker von Brandenberch wissen wolde abe er besorget sulde sin vur die stede oder nit, ilij gr. — It. geven Niclaes dem boddin des sondages nae st. Jacobs dage, der zu unserem hern lieff zu Roldingen, wat do die stat uss was. vj gr. — It. geven demselven uff ste Berthelmes dage das er brieve droech zu Stolzenberch an Jiltz von dem Rotgin und zu Burscheit, vi gr. — It. geven eyme bodin der des mandages nae der heiligen Crutzdage lieff mit brieven zu Fyanden zu dem graffen, von der stede wegin. vj gr. — It. geven xx septem- ber eyme knechte, der lieff zu Echternachin mit brieven, do der grave von Fyanden der stede
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— 95 geschriven hatte, vj gr. — It. geven meister Johanne dem ertzer vur xvj clouwelin garns, do man zu Roldingen solde gevaren sin, und man waoude vur Esche zchen vur dat sloss. Ivi gr. — It. geven Niclaes dem boddin der zu Marstorff lieff mit brieven, ij october, zu Giltz von dem Rotgin von des heren wegen von Huffalys. vj gr. — Il. geven Nyclaes dem boddin der mit brieven gelouffen haet eins vj nov. dat ander des sondages nae ste Mertins dage, zu graffe Johann von Spanheim, hin zu suchen als umb das Fouss von Enkirchen den burgeren hir gut bekummert hatte, ij guld. — De semblables désordres régnaient alors en France : Barante, Hist. de Bourgogne, t. IV, p. 159 : Il y avait tant de misère dans le royaume (de France), le peuple était tellement appauvri par les taxes, que les terres restaient sans cul- ture: on rapporte, et des titres le prouvent, qu'il y eût des cantons dans le Valois qui de- meuraient trente années sans être labourées; les malfaiteurs et les vagabonds se multi- pliaient chaque jour; les prisons ne suffisaient plus à renfermer les criminels. — 331. 1399. — L'empereur Wencesias donne commission au duc de Brabant d'écrire au sénéchal ou gouverneur du duché de Luxembourg de faire savoir au chapitre de Toul qu'il prétend avoir les revenus de trois années de l'évêché. — Archives de Toul. Dom Calmet, Hist. Lorr. t. III, 591. 332. 1399. Mayence. — Les électeurs de l'empire se réunissent à d'autres princes, entr'- autres à Etienne, duc de Bavière, Balthasar et Guillaume, frères, marquis de Misnie, etc., contre Wenceslas, roi des Romains. Georgisch Regesta. Lunig Part. Spec. sect. I, 220. Dumont, Corp. dipl. t. II, P. I, p. 272. 333. 1399. Mayence.— Les électeurs de l'empire font savoir qu'ils se sont alliés avec d'au- tres princes de l'empire, à l'effet de nommer un autre roi en remplacement du roi Wenceslas. Lunig, Part. Gent. Cont. p. 21. Rousset, suppl. au Corp. dipl. t. 1, P. II, p. 287. 334. (1399. 23 février n. st.) 1398. Uf sent Mathis avent. More Trever.—Charles, duc de Lorraine et marquis, reconnait devoir à Pierre, seigneur de Cronenbourg et de Neuer- bourg, une somme de mille florins du Rhin, pour services lui rendus par le dit Pierre et les siens. La somme énoncée lui sera payée par des bourgeois de Sierck qu'il désigne. Il lui payera aussi chaque année 70 fl. mangelt sur son droit de tonlieu à Sierck. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parchem. Sceau tombé. RWP. 335. 1399. 4 mars. St. Mihiel. — Paix et accord conclu pour les années 1399 à 1405 entre les pays de Bar et de Luxembourg. Ont traité pour le pays de Luxembourg: Rolant de Rodemach, élu de Verdun, comme sénéchal du duché de Luxembourg et Henry d'Orley, chevalier, gouverneur en romant pays du même duché pour le marquis de Moravie et de Brandebourg. Ceux-ci ont promis de faire sceller le traité par les villes et les prévôts qui suivent : 1° Luxembourg et le prévôt, 2° Arlon et le prévôt, 3° Thionville et le prévôt, 4. Macheren et Diekirchin les justicier et markvogd, 5° Echternach et Bitbourg un prévôt, 6° Marville, commune aux deux seigneurs, un prévôt, 7° Damvillers et le prévôt, 8° Yvoix, Chiny et le prévôt, 9° Montmédy et le prévôt, 10° Virton et le prévôt, 11° Bastogne et Marche et un prévôt, 12° Orchimont et le prévôt, 13° Durbuy et le prévôt. Dom Calmet, Hist. Lorr. II. Pr. p. 677; d'après l'original aux arch. Lorr. t. III, p. 603. Bertholet, 1. VII, p. 339 et suiv. Lunig, Cod. germ. dipl. t. II, p. 1662. Voir Jeantin, Manuel de la Meuse, p. 1277.
— 95 geschriven hatte, vj gr. — It. geven meister Johanne dem ertzer vur xvj clouwelin garns, do man zu Roldingen solde gevaren sin, und man waoude vur Esche zchen vur dat sloss. Ivi gr. — It. geven Niclaes dem boddin der zu Marstorff lieff mit brieven, ij october, zu Giltz von dem Rotgin von des heren wegen von Huffalys. vj gr. — Il. geven Nyclaes dem boddin der mit brieven gelouffen haet eins vj nov. dat ander des sondages nae ste Mertins dage, zu graffe Johann von Spanheim, hin zu suchen als umb das Fouss von Enkirchen den burgeren hir gut bekummert hatte, ij guld. — De semblables désordres régnaient alors en France : Barante, Hist. de Bourgogne, t. IV, p. 159 : Il y avait tant de misère dans le royaume (de France), le peuple était tellement appauvri par les taxes, que les terres restaient sans cul- ture: on rapporte, et des titres le prouvent, qu'il y eût des cantons dans le Valois qui de- meuraient trente années sans être labourées; les malfaiteurs et les vagabonds se multi- pliaient chaque jour; les prisons ne suffisaient plus à renfermer les criminels. — 331. 1399. — L'empereur Wencesias donne commission au duc de Brabant d'écrire au sénéchal ou gouverneur du duché de Luxembourg de faire savoir au chapitre de Toul qu'il prétend avoir les revenus de trois années de l'évêché. — Archives de Toul. Dom Calmet, Hist. Lorr. t. III, 591. 332. 1399. Mayence. — Les électeurs de l'empire se réunissent à d'autres princes, entr'- autres à Etienne, duc de Bavière, Balthasar et Guillaume, frères, marquis de Misnie, etc., contre Wenceslas, roi des Romains. Georgisch Regesta. Lunig Part. Spec. sect. I, 220. Dumont, Corp. dipl. t. II, P. I, p. 272. 333. 1399. Mayence.— Les électeurs de l'empire font savoir qu'ils se sont alliés avec d'au- tres princes de l'empire, à l'effet de nommer un autre roi en remplacement du roi Wenceslas. Lunig, Part. Gent. Cont. p. 21. Rousset, suppl. au Corp. dipl. t. 1, P. II, p. 287. 334. (1399. 23 février n. st.) 1398. Uf sent Mathis avent. More Trever.—Charles, duc de Lorraine et marquis, reconnait devoir à Pierre, seigneur de Cronenbourg et de Neuer- bourg, une somme de mille florins du Rhin, pour services lui rendus par le dit Pierre et les siens. La somme énoncée lui sera payée par des bourgeois de Sierck qu'il désigne. Il lui payera aussi chaque année 70 fl. mangelt sur son droit de tonlieu à Sierck. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parchem. Sceau tombé. RWP. 335. 1399. 4 mars. St. Mihiel. — Paix et accord conclu pour les années 1399 à 1405 entre les pays de Bar et de Luxembourg. Ont traité pour le pays de Luxembourg: Rolant de Rodemach, élu de Verdun, comme sénéchal du duché de Luxembourg et Henry d'Orley, chevalier, gouverneur en romant pays du même duché pour le marquis de Moravie et de Brandebourg. Ceux-ci ont promis de faire sceller le traité par les villes et les prévôts qui suivent : 1° Luxembourg et le prévôt, 2° Arlon et le prévôt, 3° Thionville et le prévôt, 4. Macheren et Diekirchin les justicier et markvogd, 5° Echternach et Bitbourg un prévôt, 6° Marville, commune aux deux seigneurs, un prévôt, 7° Damvillers et le prévôt, 8° Yvoix, Chiny et le prévôt, 9° Montmédy et le prévôt, 10° Virton et le prévôt, 11° Bastogne et Marche et un prévôt, 12° Orchimont et le prévôt, 13° Durbuy et le prévôt. Dom Calmet, Hist. Lorr. II. Pr. p. 677; d'après l'original aux arch. Lorr. t. III, p. 603. Bertholet, 1. VII, p. 339 et suiv. Lunig, Cod. germ. dipl. t. II, p. 1662. Voir Jeantin, Manuel de la Meuse, p. 1277.
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94 — 336. 1399. 8 avril. — Henri d'Ourley, sire de Beaufort, chevalier, prévôt d'Ardenne, constate que frère Henri dit Crapeymont, prieur du Val des Écoliers de Houffalise, a acquis la dîme de Sonlez pour une certaine somme d'argent, de la dame Nicolle et consorts. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau. RWP. 337. 1399. 23 mai. Datum Pragæ. — Lettre d'abolition accordée à la ville de Metz, par Wenceslas, roi des Romains, au sujet des démêlés qu'elle avait eues avec les Luxembourgeois. Hist. gén. de Metz par des religieux Bénédictins, t. IV. Pr. p. 497. 338. 1399. 24 may. Datum Prage.—Josse, marquis de Brandebourg et de Moravie, con- firme les priviléges du couvent de Munster à Luxembourg. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 43 v. RWP. 339. 1399. 1er juin. — Concordat ou pacte de famille (Bourgfried) entre les seigneurs de Larochette, à savoir : Arnolt seigneur de Pittingen et Dagstul, Wymmar et Erhardt, frères, de Gymnich, seigneurs de Dudelingen et de Berbourg, Jean, seigneur de Larocheute, Antho- nis de Monffort, Robin seigneur de Fischbach et Everlingen, et Nicolas, fils de celui-ci. Burgfrieden von Uren und Felz, ein diplomatischer Beitrag zur Untersuchung Luxemburgischer Urkunden von Prof. Hardt, dans Publ. Soc. hist. Luxemb. vol. VII, année 1831, p 10, Partie II. 340. 1399. 2 août. — Quittance des frais de transport de la roie et des filets qui ont servi à pêcher, dans les viviers du Rethelois, le poisson qu'on offre au roi des Romains. Arch. Lille. Orig. parch. Scellé. Analyse due à la complaisance de M. Desplanques, archiv. à Lille. 341. 1399. (27 septembre.) Samedi avant st. Michel. — Catherine de Heimbach, veuve de Jean Raupp, déclare avoir promis et juré entre les mains de Rolant de Rodemacher, élu de Verdun, capitaine du duché de Luxembourg pour Huart d'Autel, sénéchal du pays (in hant des edlen hern Rolants von Rodemacher, erwelt zu Wirdun, zu der tzeit haubtman des hirtztomps von Luccemburg, want hime der edler here Hubart von Eltre, dross. des hirtz- domps vurs. das lant von sinen wegen bevolhen hatte zu hanthafen, want er nit inlendich mochte sin) , qu'elle a reçu en fief de Josse, marquis de Moravie, les maison et jardin de Overheimbach. Sceau de Jean d'Orley, prévôt à Luxembourg. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 166 vo. Allemand. Pierret, t. 1, 398. Bertholet, t. VII, 252. 342. 1399. (1e octobre.) St. Remigiustag. — Jean, seigneur de la Rochette, et sa femme Else de Heffingen augmentent la dotation d'une messe à célébrer de grand matin dans l'église de la Rochette en y affectant une rente annuelle de trois maldres de seigle livrables de leur cense (hobe) d’Eichelborn. Engling, die Pfarre von Nomern, § 4. Public. Soc. hist. Luxemb. 1863. Texte. 343. 1399. (10 novembre.) Veille de st. Martin. Munstermeynfeld. — Werner, arche- vêque de Trèves, écrit à Jean de Loen, seigneur de Heinsberg, à Gerard de Blankenheim, seigneur de Castelberg et Gerhardstein, à Henri, comte de Salm, et à Pierre, seigneur de Cronenburg et Neuerburg, qu'il ira se venger à l'occasion des incursions qu'ils ont faites avec leurs cavaliers sur les terres de l'archevêché, et ce à commencer dès le jour de st. Martin. Arch. Coblence. Copie. Gorz. Reg. p. 333.
94 — 336. 1399. 8 avril. — Henri d'Ourley, sire de Beaufort, chevalier, prévôt d'Ardenne, constate que frère Henri dit Crapeymont, prieur du Val des Écoliers de Houffalise, a acquis la dîme de Sonlez pour une certaine somme d'argent, de la dame Nicolle et consorts. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau. RWP. 337. 1399. 23 mai. Datum Pragæ. — Lettre d'abolition accordée à la ville de Metz, par Wenceslas, roi des Romains, au sujet des démêlés qu'elle avait eues avec les Luxembourgeois. Hist. gén. de Metz par des religieux Bénédictins, t. IV. Pr. p. 497. 338. 1399. 24 may. Datum Prage.—Josse, marquis de Brandebourg et de Moravie, con- firme les priviléges du couvent de Munster à Luxembourg. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 43 v. RWP. 339. 1399. 1er juin. — Concordat ou pacte de famille (Bourgfried) entre les seigneurs de Larochette, à savoir : Arnolt seigneur de Pittingen et Dagstul, Wymmar et Erhardt, frères, de Gymnich, seigneurs de Dudelingen et de Berbourg, Jean, seigneur de Larocheute, Antho- nis de Monffort, Robin seigneur de Fischbach et Everlingen, et Nicolas, fils de celui-ci. Burgfrieden von Uren und Felz, ein diplomatischer Beitrag zur Untersuchung Luxemburgischer Urkunden von Prof. Hardt, dans Publ. Soc. hist. Luxemb. vol. VII, année 1831, p 10, Partie II. 340. 1399. 2 août. — Quittance des frais de transport de la roie et des filets qui ont servi à pêcher, dans les viviers du Rethelois, le poisson qu'on offre au roi des Romains. Arch. Lille. Orig. parch. Scellé. Analyse due à la complaisance de M. Desplanques, archiv. à Lille. 341. 1399. (27 septembre.) Samedi avant st. Michel. — Catherine de Heimbach, veuve de Jean Raupp, déclare avoir promis et juré entre les mains de Rolant de Rodemacher, élu de Verdun, capitaine du duché de Luxembourg pour Huart d'Autel, sénéchal du pays (in hant des edlen hern Rolants von Rodemacher, erwelt zu Wirdun, zu der tzeit haubtman des hirtztomps von Luccemburg, want hime der edler here Hubart von Eltre, dross. des hirtz- domps vurs. das lant von sinen wegen bevolhen hatte zu hanthafen, want er nit inlendich mochte sin) , qu'elle a reçu en fief de Josse, marquis de Moravie, les maison et jardin de Overheimbach. Sceau de Jean d'Orley, prévôt à Luxembourg. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 166 vo. Allemand. Pierret, t. 1, 398. Bertholet, t. VII, 252. 342. 1399. (1e octobre.) St. Remigiustag. — Jean, seigneur de la Rochette, et sa femme Else de Heffingen augmentent la dotation d'une messe à célébrer de grand matin dans l'église de la Rochette en y affectant une rente annuelle de trois maldres de seigle livrables de leur cense (hobe) d’Eichelborn. Engling, die Pfarre von Nomern, § 4. Public. Soc. hist. Luxemb. 1863. Texte. 343. 1399. (10 novembre.) Veille de st. Martin. Munstermeynfeld. — Werner, arche- vêque de Trèves, écrit à Jean de Loen, seigneur de Heinsberg, à Gerard de Blankenheim, seigneur de Castelberg et Gerhardstein, à Henri, comte de Salm, et à Pierre, seigneur de Cronenburg et Neuerburg, qu'il ira se venger à l'occasion des incursions qu'ils ont faites avec leurs cavaliers sur les terres de l'archevêché, et ce à commencer dès le jour de st. Martin. Arch. Coblence. Copie. Gorz. Reg. p. 333.
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95 — 344. 1400. — Grande mortalité. Chron. rouge clottre. Ann. Acad. Belg. 1850. t. VII, p. 117 : a. 1400 was grote sterfte in vele lande en duurde langhe. 343. (1400 circa.) — Gerart von Homen , burgrave von Odenkyrchen , mande à Symon , comte de Spanheim et de Vianden, qu'il sera son ennemi à cause des torts qu'il fait à son seigneur Jean , seigneur de Reifferscheidt, Bidbur et Dyck. Henri von Homen et Jean d'Oy- denkirchen, bâtards, se déclarent aussi partisans du seigneur de Reifferscheidt. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. papier. Restes d'un scel. Date manque. RWP. 346. 1400. (11 janvier.) 3 idibus januarii. Poictu. — Le pape Clément V confirme Gode- froy Contzten dans la possession du vicariat de Freylingen près Arlon. Arch. Gouvt. Luxemb. Reg. Mariendal. Bordereau général, f. 30. 347. 1400. (17 février.) Mardi après st. Valentin. Prague. — Jost, marquis de Bran- denbourg, archichambellan de l'Empire, marquis et seigneur de Moravie, s'adressant à ses capitaines, prévôt et receveur de son pays de Luxembourg, tout aussi bien de la partie alle- mande que de la partie française, leur annonce qu'il a promis de payer la dette de Conrad de Tomberg, de son frère Frédéric, et du fils de ce dernier, qui ont chevauché avec lui et lui ont rendu des services dont il leur assignera le paiement. Orig. avec sceau en placard à Berlin. Rapport Kreglinger sur les archives de Coblence. Compte-rendu des séances Comm. R. d'hist. de Belg. t. IV, 252. Arch. Coblence. Original. Eltester, Regest. des Herz. Luxemb. Msct. 1861. 348. 1400. 15 mars. — Le roi Wenceslas convole à de secondes noces avec Sophie de Bavière, couronnée comme reine de Bohême dans l'église de St-Vith au dit jour. Pelzel, Geschichte von Böhmen, t. II, p. 284. 349. 1400. (22 mai.) Samedi avant st. Urbain. Prague. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, déclare que Dietrich Kraa, son échanson, qui tenait de lui Laroche en Ar- denne, s'en est désisté et a donné la dite ville et dépendance en engagère à Huart d'Autel, son conseiller et féal, pour une somme de 1220 florins du Rhin, remise au dit Kraa par Huart d'Autel, et ce pour l'indemniser des impenses qu'il y a faites. Arch. Ville de Bastogne. Vidimus du 9 juillet 1416. RWP. 350. 1400. (4 juin.) Datum Francofurtiæ fer. VI ante festum Pentecostes. — Electores invitant Jodocum, marchionem Brandenburg. et Moraviæ ad dietam versus Lanstein ha- bendam. Georgisch Regesta. Martene Vet. Monum. t. IV, p. 15. 331. 1400. (18 juin.) Vendredi avant st. Jean-Baptiste. Prague. — Josse, marquis de Brandenburg et de Moravie, déclare qu'il a fait donation à Jean d'Orley, prévôt à Luxem- bourg, en accroissement de son fief, de son village de Romagne, du moulin et de la haute justice de Vais et de ce qu'il possède à Richerna. Linster, Copybuch, f. 149 v°, appartenant à M. le Dr Neyen de Wiltz. Publ. Soc. hist. Luxemb. 1868. p. 197. Texte. (On conjecture que Romagne est le village de Remagne, ancienne seigneurie de Laval au quartier de Bastogne. Une dépendance en était Rechrival; peut-être une autre forme pour Richerna. Il y avait en outre dans le même quartier, seigneurie de Rollé, un Rochette, en allemand Vais ou Veltz. Romagne peut aussi être le village Luxembourgeois belge de Romain.)
95 — 344. 1400. — Grande mortalité. Chron. rouge clottre. Ann. Acad. Belg. 1850. t. VII, p. 117 : a. 1400 was grote sterfte in vele lande en duurde langhe. 343. (1400 circa.) — Gerart von Homen , burgrave von Odenkyrchen , mande à Symon , comte de Spanheim et de Vianden, qu'il sera son ennemi à cause des torts qu'il fait à son seigneur Jean , seigneur de Reifferscheidt, Bidbur et Dyck. Henri von Homen et Jean d'Oy- denkirchen, bâtards, se déclarent aussi partisans du seigneur de Reifferscheidt. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. papier. Restes d'un scel. Date manque. RWP. 346. 1400. (11 janvier.) 3 idibus januarii. Poictu. — Le pape Clément V confirme Gode- froy Contzten dans la possession du vicariat de Freylingen près Arlon. Arch. Gouvt. Luxemb. Reg. Mariendal. Bordereau général, f. 30. 347. 1400. (17 février.) Mardi après st. Valentin. Prague. — Jost, marquis de Bran- denbourg, archichambellan de l'Empire, marquis et seigneur de Moravie, s'adressant à ses capitaines, prévôt et receveur de son pays de Luxembourg, tout aussi bien de la partie alle- mande que de la partie française, leur annonce qu'il a promis de payer la dette de Conrad de Tomberg, de son frère Frédéric, et du fils de ce dernier, qui ont chevauché avec lui et lui ont rendu des services dont il leur assignera le paiement. Orig. avec sceau en placard à Berlin. Rapport Kreglinger sur les archives de Coblence. Compte-rendu des séances Comm. R. d'hist. de Belg. t. IV, 252. Arch. Coblence. Original. Eltester, Regest. des Herz. Luxemb. Msct. 1861. 348. 1400. 15 mars. — Le roi Wenceslas convole à de secondes noces avec Sophie de Bavière, couronnée comme reine de Bohême dans l'église de St-Vith au dit jour. Pelzel, Geschichte von Böhmen, t. II, p. 284. 349. 1400. (22 mai.) Samedi avant st. Urbain. Prague. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, déclare que Dietrich Kraa, son échanson, qui tenait de lui Laroche en Ar- denne, s'en est désisté et a donné la dite ville et dépendance en engagère à Huart d'Autel, son conseiller et féal, pour une somme de 1220 florins du Rhin, remise au dit Kraa par Huart d'Autel, et ce pour l'indemniser des impenses qu'il y a faites. Arch. Ville de Bastogne. Vidimus du 9 juillet 1416. RWP. 350. 1400. (4 juin.) Datum Francofurtiæ fer. VI ante festum Pentecostes. — Electores invitant Jodocum, marchionem Brandenburg. et Moraviæ ad dietam versus Lanstein ha- bendam. Georgisch Regesta. Martene Vet. Monum. t. IV, p. 15. 331. 1400. (18 juin.) Vendredi avant st. Jean-Baptiste. Prague. — Josse, marquis de Brandenburg et de Moravie, déclare qu'il a fait donation à Jean d'Orley, prévôt à Luxem- bourg, en accroissement de son fief, de son village de Romagne, du moulin et de la haute justice de Vais et de ce qu'il possède à Richerna. Linster, Copybuch, f. 149 v°, appartenant à M. le Dr Neyen de Wiltz. Publ. Soc. hist. Luxemb. 1868. p. 197. Texte. (On conjecture que Romagne est le village de Remagne, ancienne seigneurie de Laval au quartier de Bastogne. Une dépendance en était Rechrival; peut-être une autre forme pour Richerna. Il y avait en outre dans le même quartier, seigneurie de Rollé, un Rochette, en allemand Vais ou Veltz. Romagne peut aussi être le village Luxembourgeois belge de Romain.)
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— — 96 352. 1400. (30 juin.) Geben zu Prage nach Ch. geburt vierzehenhundert jahre des mitwechen nach st. Peter und Pauwels tage unser Reicho des Behemischen in dem neun und vierzigsten und des Romischen in dem funf und dreissigsten jahre.—Wences- las, roi des Romains et de Bohême, déclare qu'au nom de Josse, marquis de Brandenbourg et de Moravie, il a engagé à noble homme Frédéric, fils aîné de Moers et comte de Sar- werde, les villes de Durbuy, Bastogne et Marche pour une somme de 18,000 florins du Rhin, prêtée en partie par le dit Frédéric à Josse, marquis de Moravie, et due en partie pour dommages essuyés par le même, lorsqu'il administrait le duché de Luxembourg pour le dit Josse en qualité de capitaine (Hauptmann). Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. H, f. 230. La date de la charte ne cadre pas avec les an- nées des règnes. 353. 1400. 30 juin. — Pierre Bruder et Thilman de Lellich, tous deux échevins d'Echter- nach, font savoir que leur concitoyen Welter, le secrétaire de la ville (stedeschryver) et Eise, sa femme, ont fait donation à Pierre de Rosport, prêtre, administrateur (pleger) de l'hospice d'Echternach, et pour celui-ci, de leurs droits sur une maison et un jardin sis à Hovelochen près Gebelshuss de Rosport. — Sceau des deux échevins. Arch. Hospice d'Echternach. Orig. parch. Belle écriture. Les deux sceaux des échevins brisés. 334. 1400. (5 juillet.) Des nesten mandages nest na unser frauwen tage Visitatio. — Marie de Clemency et Jean de Diestorf, son fils, donnent quittance à Anna de Clemency, abbesse de Clairefontaine, leur soeur et respectivement tante, de deux sommes qu'elle leur a payées, l'une de 115 fl. et l'autre de 60 fl., et ce en acquit de ce qui leur revenait de feu Jean, leur frère et oncle. L'arrangement a été fait par l'entremise de Jean d'Orley, chevalier, prévôt de Luxembourg, Giltz d'Autel et Barthelemi de Strassen , échevin de Luxembourg. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Restes de deux sceaux. RWP. 355. 1400. 19 juillet. Donné à Paris. — Philippe, fils du roi de France, duc de Bour- gogne, comte de Flandre, d'Artois et de Bourgogne, palatin, sire de Salins, comte de Rethel et sire de Malines, fait savoir qu'il octroie au couvent de Munster à Luxembourg la dis- pense de contribuer aux aides et subsides imposés en ses terres et seigneuries de Dailhem , de Fouren et de Lemburg. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 76. 356. 1400. Die xx augusti. Indict. viii. — Instrumentum publicum de depositione im- peratoris Wenceslai, facta per electores sacri Romani imperii in præsentia multorum prin- cipum, comitum, aliorumque dominorum ad hoc ut testes requisitorum, publicata apud Oberlanstein ad Rhenum in territerio Trevirensis diocesis. Georgisch Regesta. Dumont. Corp. dipl. t. II, P. I, p. 274. Martene Vet. Monum. t. IV, p. 16. Bertho- let, t. VII. P. just. 61. 357. 1400. (21 août.) Datum prope Rens sabbato proximo ante (lege post) festum as- sumptionis Mariæ. — Principes electores omni populo notum faciunt, se Rupertum comi- tem palatinum Rheni et ducem Bavariæ in regem Romanorum elegisse, et ad ipsi obdiendum adhortantur. Georgisch Regesta. Martene Vet. Monum. t. IV, p. 21.
— — 96 352. 1400. (30 juin.) Geben zu Prage nach Ch. geburt vierzehenhundert jahre des mitwechen nach st. Peter und Pauwels tage unser Reicho des Behemischen in dem neun und vierzigsten und des Romischen in dem funf und dreissigsten jahre.—Wences- las, roi des Romains et de Bohême, déclare qu'au nom de Josse, marquis de Brandenbourg et de Moravie, il a engagé à noble homme Frédéric, fils aîné de Moers et comte de Sar- werde, les villes de Durbuy, Bastogne et Marche pour une somme de 18,000 florins du Rhin, prêtée en partie par le dit Frédéric à Josse, marquis de Moravie, et due en partie pour dommages essuyés par le même, lorsqu'il administrait le duché de Luxembourg pour le dit Josse en qualité de capitaine (Hauptmann). Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. H, f. 230. La date de la charte ne cadre pas avec les an- nées des règnes. 353. 1400. 30 juin. — Pierre Bruder et Thilman de Lellich, tous deux échevins d'Echter- nach, font savoir que leur concitoyen Welter, le secrétaire de la ville (stedeschryver) et Eise, sa femme, ont fait donation à Pierre de Rosport, prêtre, administrateur (pleger) de l'hospice d'Echternach, et pour celui-ci, de leurs droits sur une maison et un jardin sis à Hovelochen près Gebelshuss de Rosport. — Sceau des deux échevins. Arch. Hospice d'Echternach. Orig. parch. Belle écriture. Les deux sceaux des échevins brisés. 334. 1400. (5 juillet.) Des nesten mandages nest na unser frauwen tage Visitatio. — Marie de Clemency et Jean de Diestorf, son fils, donnent quittance à Anna de Clemency, abbesse de Clairefontaine, leur soeur et respectivement tante, de deux sommes qu'elle leur a payées, l'une de 115 fl. et l'autre de 60 fl., et ce en acquit de ce qui leur revenait de feu Jean, leur frère et oncle. L'arrangement a été fait par l'entremise de Jean d'Orley, chevalier, prévôt de Luxembourg, Giltz d'Autel et Barthelemi de Strassen , échevin de Luxembourg. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Restes de deux sceaux. RWP. 355. 1400. 19 juillet. Donné à Paris. — Philippe, fils du roi de France, duc de Bour- gogne, comte de Flandre, d'Artois et de Bourgogne, palatin, sire de Salins, comte de Rethel et sire de Malines, fait savoir qu'il octroie au couvent de Munster à Luxembourg la dis- pense de contribuer aux aides et subsides imposés en ses terres et seigneuries de Dailhem , de Fouren et de Lemburg. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 76. 356. 1400. Die xx augusti. Indict. viii. — Instrumentum publicum de depositione im- peratoris Wenceslai, facta per electores sacri Romani imperii in præsentia multorum prin- cipum, comitum, aliorumque dominorum ad hoc ut testes requisitorum, publicata apud Oberlanstein ad Rhenum in territerio Trevirensis diocesis. Georgisch Regesta. Dumont. Corp. dipl. t. II, P. I, p. 274. Martene Vet. Monum. t. IV, p. 16. Bertho- let, t. VII. P. just. 61. 357. 1400. (21 août.) Datum prope Rens sabbato proximo ante (lege post) festum as- sumptionis Mariæ. — Principes electores omni populo notum faciunt, se Rupertum comi- tem palatinum Rheni et ducem Bavariæ in regem Romanorum elegisse, et ad ipsi obdiendum adhortantur. Georgisch Regesta. Martene Vet. Monum. t. IV, p. 21.
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91 — Chron. Corn. Zantfliet apud Martene et Durand amp. coll. t. V, 357 : a. 1400 electores im- perii perpendentes regem Romanorum Wenceslaum, dietim committere multa quæ non conveniunt regiæ dignitati, ut præmissum est, nec restare spem correctionis vel emenda- tionis, convenerunt apud Bopardiam, et illic, eo reprobato, elegerunt in regem Romanorum suum coelectorem Rupertum, ducem Heyldebergensem et Bavariæ ac palatinum Rheni, virum in armis strenuum, consiliis providum, ac Deo devotum ac defensorem Ecclesiæ præcipuum. Quam tamen electionem Bonifacius IX ad tempus confirmare distulit certas ob causas. Pauli Long. Mon. Chron. apud Pistor, t. 1, 846 : a. 1400. Wenceslaus imperator non coro- natur, sicut nec meruit, propter segnitiem atque lasciviam ab electoribus est depositus ab imperio et loco ejus Rupertus dux Bavariæ et palatinus Reni Romanorum rex designatus est. Hist. de landgr. Thuring. Ibid. p. 950, 951 : a. 1400 electores imperii plures convocationes habuerunt tam de principibus et regibus Franciæ, Angliæ, civitatum Italiæ et omnium prin- cipum Alemanniæ, contra regem Wenzeslaum Bohemiæ ac regem Romanorum malitiosum et criminosum, et facta imperii minime curantem, et nimis negligentem; tandem quatuor electores, scilicet episcopus Moguntinensis, Trevirensis, Coloniensis, comes palatinus Rheni, propria auctoritate, ut dicitur, absque consensu et consilio papæ et multorum principum Alemaniæ et aliquorum electorum, prædictum regem Wenzeslaum tanquam minime valen- tem pro rectore imperii deposuerunt, et Rupertum, ducem Bavariæe elegerunt. Pelzel, Geschichte der Böhmen, t. II, p. 285 : ... das Domcapitel zu Maynz hatte den Gra- fen Dietrich von Leiningen zum Erzbischof gewählt. Ein Graf, Johann von Nassau, bewarb sich aber auch um diese Stelle. Dieser war nach Rom gereiset, hatte es durch grosse Summen Geldes dahin gebracht, dass er vom Pabste das erzbischöfliche Pallium für Maynz erhielt, ungeachtet sich der König Wenzel alle Mühe gegeben, dass der rechtmässig erwählte Erz- bischof Dietrich, nicht aber Johann, zum Besitz des Stiftes gelangen möchte. Johann von Nassau ergriff mit Freuden die Gelegenheit, sich an Wenzeln zu rächen, als ihm der Pabst Bonifacius den Winck dazu gegeben. Er lud also die sämtlichen Churfürsten , wie auch den König Wenzel , nach Oberlahnstein, und da dieser weder persönlich noch durch Abgeord- nete erschien, so setzte er ihn in Gegenwart einer Menge Volkes von dem Throne zu Ober- lahnstein ab und ernannte an dessen Stelle den Churfürsten Ruprecht von der Pfalz zum Römischen König. 10. August 1400. — Die Ursachen der Absetzung sind theils so unge- gründet und theils so weit hergesucht, dass wir sie nicht einmal hersetzen oder widerlegen wollen. Und im Absetzungs-Instrument findet man keinen einzigen fürsten, als nur zwey Prinzen, nämlich den Sohn des Churfürsten von der Pfalz, und des Burggrafen von Nürn- berg aufgezeichnet; dass aber der Pabst Bonifacius diese Absetzung veranstaltet hat, wird selbst von Raynauldo eingestanden. So kam Wenzel um eine Krone, weil er sich des Frie- dens in der Kirche und der Gerechtigkeit mit gar zu viel Eifer angenommen hatte. 338. 1400. 20 septembre. Datum Pragæ. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, délègue Huart d'Autel, sénéchal du pays de Luxembourg, pour recevoir le serment de féauté de Pierre, abbé d'Echternach. .... Attendentes monasterii Eptern. longam distantiam et viarum discrimina, ac alia gravissima impedimenta.... tibi per nobilem Hubardum de Altari, senescallum Luxemburgensem, consiliarium et fidelem nostrum dilectum transmit- timus..... mandamus universis et singulis vasallis, ministerialibus..... sculteto, justiciario, PUBLICATIONS. — XXV‘ (1I°) ANNÉE. 13
91 — Chron. Corn. Zantfliet apud Martene et Durand amp. coll. t. V, 357 : a. 1400 electores im- perii perpendentes regem Romanorum Wenceslaum, dietim committere multa quæ non conveniunt regiæ dignitati, ut præmissum est, nec restare spem correctionis vel emenda- tionis, convenerunt apud Bopardiam, et illic, eo reprobato, elegerunt in regem Romanorum suum coelectorem Rupertum, ducem Heyldebergensem et Bavariæ ac palatinum Rheni, virum in armis strenuum, consiliis providum, ac Deo devotum ac defensorem Ecclesiæ præcipuum. Quam tamen electionem Bonifacius IX ad tempus confirmare distulit certas ob causas. Pauli Long. Mon. Chron. apud Pistor, t. 1, 846 : a. 1400. Wenceslaus imperator non coro- natur, sicut nec meruit, propter segnitiem atque lasciviam ab electoribus est depositus ab imperio et loco ejus Rupertus dux Bavariæ et palatinus Reni Romanorum rex designatus est. Hist. de landgr. Thuring. Ibid. p. 950, 951 : a. 1400 electores imperii plures convocationes habuerunt tam de principibus et regibus Franciæ, Angliæ, civitatum Italiæ et omnium prin- cipum Alemanniæ, contra regem Wenzeslaum Bohemiæ ac regem Romanorum malitiosum et criminosum, et facta imperii minime curantem, et nimis negligentem; tandem quatuor electores, scilicet episcopus Moguntinensis, Trevirensis, Coloniensis, comes palatinus Rheni, propria auctoritate, ut dicitur, absque consensu et consilio papæ et multorum principum Alemaniæ et aliquorum electorum, prædictum regem Wenzeslaum tanquam minime valen- tem pro rectore imperii deposuerunt, et Rupertum, ducem Bavariæe elegerunt. Pelzel, Geschichte der Böhmen, t. II, p. 285 : ... das Domcapitel zu Maynz hatte den Gra- fen Dietrich von Leiningen zum Erzbischof gewählt. Ein Graf, Johann von Nassau, bewarb sich aber auch um diese Stelle. Dieser war nach Rom gereiset, hatte es durch grosse Summen Geldes dahin gebracht, dass er vom Pabste das erzbischöfliche Pallium für Maynz erhielt, ungeachtet sich der König Wenzel alle Mühe gegeben, dass der rechtmässig erwählte Erz- bischof Dietrich, nicht aber Johann, zum Besitz des Stiftes gelangen möchte. Johann von Nassau ergriff mit Freuden die Gelegenheit, sich an Wenzeln zu rächen, als ihm der Pabst Bonifacius den Winck dazu gegeben. Er lud also die sämtlichen Churfürsten , wie auch den König Wenzel , nach Oberlahnstein, und da dieser weder persönlich noch durch Abgeord- nete erschien, so setzte er ihn in Gegenwart einer Menge Volkes von dem Throne zu Ober- lahnstein ab und ernannte an dessen Stelle den Churfürsten Ruprecht von der Pfalz zum Römischen König. 10. August 1400. — Die Ursachen der Absetzung sind theils so unge- gründet und theils so weit hergesucht, dass wir sie nicht einmal hersetzen oder widerlegen wollen. Und im Absetzungs-Instrument findet man keinen einzigen fürsten, als nur zwey Prinzen, nämlich den Sohn des Churfürsten von der Pfalz, und des Burggrafen von Nürn- berg aufgezeichnet; dass aber der Pabst Bonifacius diese Absetzung veranstaltet hat, wird selbst von Raynauldo eingestanden. So kam Wenzel um eine Krone, weil er sich des Frie- dens in der Kirche und der Gerechtigkeit mit gar zu viel Eifer angenommen hatte. 338. 1400. 20 septembre. Datum Pragæ. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, délègue Huart d'Autel, sénéchal du pays de Luxembourg, pour recevoir le serment de féauté de Pierre, abbé d'Echternach. .... Attendentes monasterii Eptern. longam distantiam et viarum discrimina, ac alia gravissima impedimenta.... tibi per nobilem Hubardum de Altari, senescallum Luxemburgensem, consiliarium et fidelem nostrum dilectum transmit- timus..... mandamus universis et singulis vasallis, ministerialibus..... sculteto, justiciario, PUBLICATIONS. — XXV‘ (1I°) ANNÉE. 13
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98 — scabinis et civibus in Epternaco... quatenus eidem abbati tamquam vero, naturali, ordinario et legitimo suo domino in omnibus.... obedire. Rapport Kreglinger sur les archives de Trèves. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. V. 260. RWP. D'une copie auth. de M. Kreglinger. 359. 1400. 3 octobre. — Huart, seigneur d'Autel, etc., ayant mandat pour ce de Wences- las, roi des Romains et de Bohême, confère les regales à Pierre Beyssel de Gymnich, abbé d'Echternach. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. d'Echternach in-fol. p. 66 vo. RWP. 360. 1400. 31 octobre. — Priviléges des bouchers de la ville de Luxembourg. Voir les priviléges accordés le 8 décembre 1462, où ceux-ci sont rappelés. 361. 1400. 4 novembre. — Les échevins et la justice du ban de Buxei font savoir que messire Esteyne a assigné au fils Michiez 35 florins d'or sur un moulin et une grange et deux meix derrière, en la ville de Buxey-devant-le-Château. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Roman. 362. 1400. Des vien taigs im november. — Peter von Gonderingen, écuyer, et Idgen von Haltzingen, sa femme, font savoir que Jean, seigneur de Mersch et de Wylre, leur a passé un acte où il est question de Rysdorff, où ils tirent de certains biens un cens de xij florins ; pour le cas où ils mourraient sans enfants, ces cens retourneraient au dit Jean, seigneur de Mersch. Lynster Copybuch, t. I, P. II, f. 40. 363. 1400. (13 décembre.) Jour de ste. Lucie. — Jean de Freystorff déclare tenir en fief de Wernher, archevêque de Trèves, différents biens à Saarburg et environs, et promet de maintenir les prévôt, doyen et chapitre de St.-Siméon à Trèves dans tous leurs droits à Wincheringen. Cartul. Wincheringen, f. 7 vo. Allemand. 364. 1401. — Josse, marquis de Moravie, mambour du duché de Luxembourg, confirme la donation faite à la chapelle de st. Josse à Luxembourg par Jean et Nicolas Weltzelin de quelques biens qu'il possédaient à Bettembourg. Bertholet, t. VI, 61. 365. (1401.) Datum Romæ, pontif. n . a. xiv. — Bulle du pape Boniface IX, qui confirme la déposition de Wenceslas comme roi des Romains et l'élection de Rupert. Lunig, Reichsarchiv, II, 234. 366. 1401. — Lettres en parchemin, avec quelques mémoires sur papier, au sujet des prétentions que la dame de Boulant du Château-Thierri, veuve de Ferri de Brandenbourg, avait, tant à cause de son mari que de Jacques de Boulant, son frère, à la charge de la du- chesse de Brabant et de Luxembourg, par lesquelles cette dame de Château-Thierri, à la prière du comte de Namur, renonce à toutes les sommes qu'elle soutenait lui être dues à ce sujet. En 1401, 1404 et 1406. St.-Génois, Mon. anc. t. I, p. 983. 367. (1401. n. st.) 1400. 13 février. st. Trèves. — Leyschin, veuve de Jofrit de Gonde-
98 — scabinis et civibus in Epternaco... quatenus eidem abbati tamquam vero, naturali, ordinario et legitimo suo domino in omnibus.... obedire. Rapport Kreglinger sur les archives de Trèves. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. V. 260. RWP. D'une copie auth. de M. Kreglinger. 359. 1400. 3 octobre. — Huart, seigneur d'Autel, etc., ayant mandat pour ce de Wences- las, roi des Romains et de Bohême, confère les regales à Pierre Beyssel de Gymnich, abbé d'Echternach. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. d'Echternach in-fol. p. 66 vo. RWP. 360. 1400. 31 octobre. — Priviléges des bouchers de la ville de Luxembourg. Voir les priviléges accordés le 8 décembre 1462, où ceux-ci sont rappelés. 361. 1400. 4 novembre. — Les échevins et la justice du ban de Buxei font savoir que messire Esteyne a assigné au fils Michiez 35 florins d'or sur un moulin et une grange et deux meix derrière, en la ville de Buxey-devant-le-Château. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Roman. 362. 1400. Des vien taigs im november. — Peter von Gonderingen, écuyer, et Idgen von Haltzingen, sa femme, font savoir que Jean, seigneur de Mersch et de Wylre, leur a passé un acte où il est question de Rysdorff, où ils tirent de certains biens un cens de xij florins ; pour le cas où ils mourraient sans enfants, ces cens retourneraient au dit Jean, seigneur de Mersch. Lynster Copybuch, t. I, P. II, f. 40. 363. 1400. (13 décembre.) Jour de ste. Lucie. — Jean de Freystorff déclare tenir en fief de Wernher, archevêque de Trèves, différents biens à Saarburg et environs, et promet de maintenir les prévôt, doyen et chapitre de St.-Siméon à Trèves dans tous leurs droits à Wincheringen. Cartul. Wincheringen, f. 7 vo. Allemand. 364. 1401. — Josse, marquis de Moravie, mambour du duché de Luxembourg, confirme la donation faite à la chapelle de st. Josse à Luxembourg par Jean et Nicolas Weltzelin de quelques biens qu'il possédaient à Bettembourg. Bertholet, t. VI, 61. 365. (1401.) Datum Romæ, pontif. n . a. xiv. — Bulle du pape Boniface IX, qui confirme la déposition de Wenceslas comme roi des Romains et l'élection de Rupert. Lunig, Reichsarchiv, II, 234. 366. 1401. — Lettres en parchemin, avec quelques mémoires sur papier, au sujet des prétentions que la dame de Boulant du Château-Thierri, veuve de Ferri de Brandenbourg, avait, tant à cause de son mari que de Jacques de Boulant, son frère, à la charge de la du- chesse de Brabant et de Luxembourg, par lesquelles cette dame de Château-Thierri, à la prière du comte de Namur, renonce à toutes les sommes qu'elle soutenait lui être dues à ce sujet. En 1401, 1404 et 1406. St.-Génois, Mon. anc. t. I, p. 983. 367. (1401. n. st.) 1400. 13 février. st. Trèves. — Leyschin, veuve de Jofrit de Gonde-
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— 99 — ringen, Pierre, Jean et Emmche, frères et soeurs, enfants du dit Joffrit, déclarent que le couvent de Munster leur a prêté 40 florins de Mayence en or ; en assurance du payement de cette somme, ils engagent au dit couvent leurs biens de Rodenbourne, dont ils donnent la spécification. Joncker Barthelomeus Voos, prévôt à Luxembourg, appose le sceau de la prévôté. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cod. dipl. Munster. de Jonghe. f. 149 v°. Allemand. 368. (1401. n. st.) 1400. 23 février.— Les jurés d'Yvoix, wardeurs du scel de la prévôté d'Yvoix, font scavoir que Jehenno Gobert, écuyer, sire de Massaincourt, et Ide, sa femme, ont reconnu avoir fait donation et transport à Gobert de Massaincourt, écuyer, leur fils, de la seigneurie et hauteurs de Massaincourt. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres vol. IV, f. 306 vo. 369. (1401. n. st.) 1400. Dernier février. — Nicolas de Menstorf et Henri de Bettingen, échevins de Luxembourg, font savoir que Elisabeth, veuve de Thylman de Brymen, a re- connu avoir vendu, du consentement de Marguerite et d'Elisabeth, ses filles, à Thilman de Warken et à Marguerite, sa femme, une maison sise à Reckenschencke, tout près de la maison de Thilman de Kersen, moyennant un tiers d'un franc de cens héritable que la dite maison doit. Cette vente a été faite moyennant vingt florins de Mayence en bon or et de juste poids. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 293. Mscl. Arch. Gouvt. Luxemb. 370. 1401. 8 mars. Lukovo. — Josse, marquis de Brandenbourg, confie à son bien-aimé cousin Philippe, duc de Bourgogne, le gouvernement du duché de Luxembourg, à charge de le protéger et de le défendre comme ses propres domaines; il mande à tous ses officiers et sujets d'obéir à leur nouveau chef, qui a accepté la charge. Jodocus, Dei gratia marchio Brandenburgen. sacri Romani imperii archicamerarius, mar- chio et dominus Moravie. Notum facimus tenore presentium universis, quod habito respectu ad vicinitatem consanguinitatis inter illustrem principem dominum Philippum, ducem Bur- gundiæ etc. consangwinensem nostrum carissimum, que est innata nobis a multis retroactis temporibus, animo deliberato, ac de certa nostra scientia, ducatum nostrum Lucemburgen- sem, ut eo in absencia nostri pace et tranquillitate werioribus pociatur, prenominato duci Burgundie et consangwineo nostro precaro ad tuendum commisimus, et virtute presencium committimus, cum omnibus incolis ejusdem ducatus, cujuscumque conditionis existant, petentes ut dictum nostrum ducatum manuteneat, protegat et defendat, pari modo prout suas proprias terras et dominia sua solet tueri, veluti hoc de ipso fidem pre ceteris gerimus specialem, et cum jam de facto in suas ad protegend. assumpserit manus. Mandamus igitur omnibus nostris officialibus, capitaneis, prepositis, militibus, clientibus, consulibus civita- tum, opidorum et villarum, veresimiliter singulis nostre dicioni in ducatu Luxemburgensi subjectis fidelibus et dilectis, quatenus prefato nostro consangwineo in omnibus suis man- datis licitis, que vobis nostro nomine injunxerit, parere peramplius debeatis et ad ipsum in universis vobis incumbentibus difficultatibus recursum, et nullum alium habentes. Nihilo- minus volumus, ut sine consilio, scitu et consensu, nullas gwerras seu causas ponderosas extra vel intra ducatum nostrum Luxemburgensem inchoetis, sed potius in displicibilibus vobis occurrentibus secundum consilia prefati consangwinei nostri vos regatis. Speramus quod auxiliante Deo talis unio cum consangwineo nostro facta multiplices utilitates ducatui
— 99 — ringen, Pierre, Jean et Emmche, frères et soeurs, enfants du dit Joffrit, déclarent que le couvent de Munster leur a prêté 40 florins de Mayence en or ; en assurance du payement de cette somme, ils engagent au dit couvent leurs biens de Rodenbourne, dont ils donnent la spécification. Joncker Barthelomeus Voos, prévôt à Luxembourg, appose le sceau de la prévôté. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cod. dipl. Munster. de Jonghe. f. 149 v°. Allemand. 368. (1401. n. st.) 1400. 23 février.— Les jurés d'Yvoix, wardeurs du scel de la prévôté d'Yvoix, font scavoir que Jehenno Gobert, écuyer, sire de Massaincourt, et Ide, sa femme, ont reconnu avoir fait donation et transport à Gobert de Massaincourt, écuyer, leur fils, de la seigneurie et hauteurs de Massaincourt. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres vol. IV, f. 306 vo. 369. (1401. n. st.) 1400. Dernier février. — Nicolas de Menstorf et Henri de Bettingen, échevins de Luxembourg, font savoir que Elisabeth, veuve de Thylman de Brymen, a re- connu avoir vendu, du consentement de Marguerite et d'Elisabeth, ses filles, à Thilman de Warken et à Marguerite, sa femme, une maison sise à Reckenschencke, tout près de la maison de Thilman de Kersen, moyennant un tiers d'un franc de cens héritable que la dite maison doit. Cette vente a été faite moyennant vingt florins de Mayence en bon or et de juste poids. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 293. Mscl. Arch. Gouvt. Luxemb. 370. 1401. 8 mars. Lukovo. — Josse, marquis de Brandenbourg, confie à son bien-aimé cousin Philippe, duc de Bourgogne, le gouvernement du duché de Luxembourg, à charge de le protéger et de le défendre comme ses propres domaines; il mande à tous ses officiers et sujets d'obéir à leur nouveau chef, qui a accepté la charge. Jodocus, Dei gratia marchio Brandenburgen. sacri Romani imperii archicamerarius, mar- chio et dominus Moravie. Notum facimus tenore presentium universis, quod habito respectu ad vicinitatem consanguinitatis inter illustrem principem dominum Philippum, ducem Bur- gundiæ etc. consangwinensem nostrum carissimum, que est innata nobis a multis retroactis temporibus, animo deliberato, ac de certa nostra scientia, ducatum nostrum Lucemburgen- sem, ut eo in absencia nostri pace et tranquillitate werioribus pociatur, prenominato duci Burgundie et consangwineo nostro precaro ad tuendum commisimus, et virtute presencium committimus, cum omnibus incolis ejusdem ducatus, cujuscumque conditionis existant, petentes ut dictum nostrum ducatum manuteneat, protegat et defendat, pari modo prout suas proprias terras et dominia sua solet tueri, veluti hoc de ipso fidem pre ceteris gerimus specialem, et cum jam de facto in suas ad protegend. assumpserit manus. Mandamus igitur omnibus nostris officialibus, capitaneis, prepositis, militibus, clientibus, consulibus civita- tum, opidorum et villarum, veresimiliter singulis nostre dicioni in ducatu Luxemburgensi subjectis fidelibus et dilectis, quatenus prefato nostro consangwineo in omnibus suis man- datis licitis, que vobis nostro nomine injunxerit, parere peramplius debeatis et ad ipsum in universis vobis incumbentibus difficultatibus recursum, et nullum alium habentes. Nihilo- minus volumus, ut sine consilio, scitu et consensu, nullas gwerras seu causas ponderosas extra vel intra ducatum nostrum Luxemburgensem inchoetis, sed potius in displicibilibus vobis occurrentibus secundum consilia prefati consangwinei nostri vos regatis. Speramus quod auxiliante Deo talis unio cum consangwineo nostro facta multiplices utilitates ducatui
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100 — nostro Luxemburgensi debeat inferri. Presencium sub nostri sigilli appensione testimonio litterarum. Datum in Luckovo, viij die martis anno Domini millesimo quadringentesimo primo. Signé sur le pli : de mandato domini marchisi : Hincko, notar. — Arch. du Nord à Lille. Orig. en parch. scellé en parfait état de conservation. Copie due à la complaisance de M. Desplanque, archiviste à Lille. 371. (1401. n. st.) 1400. 14 mars. — Gerart de Wiltz, seigneur de Hartelstein, fait un arrangement et partage avec Jean , seigneur de Wiltz et Goidart de Wiltz, frères. Ces deux derniers resteront propriétaires du château de Wiltz et des dépendances, avec les droits et prérogatives y attachés et sis, soit dans le pays allemand soit dans le pays wallon. Gerart de Wiltz aura un emplacement et une maison dans l'enceinte du château de Wiltz. Des cens, rentes, etc., Jean et Godart auront deux parts et Gerart la troisième part.—Sceaux de Pierre, seigneur de Cronenbourg et de Neuerbourg, Diederich de Meisenburch, seigneur de Cler- vaux, Jean, seigneur de Larochette, Peter d'Eschwyler, manrichter à Wiltz. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Des sept sceaux attachés primitivement, il ne reste que quel- ques débris. Il en est de même d'un autre exemplaire, aussi sur parchemin, et qui porte la date sur- chargée de 1300, 14 mars. RWP. 372. (1401. n. st.) 1400. 21 mars. — Thielman, fils de feu Jekelman, échevin à Ketten- hem, déclare avoir vendu à son oncle Phippel von Elffingen, sa part dans le bien paternel à Kettenhem et à Sentzich, pour un prix de 1600 florins du Rhin. Sceaux de Nicolas Stickel et Henrich von Bolar, échevins à Kettenhem. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux bien conservés. 373. 1401. Des sesten dages in aprili.—Dyderich von Syvenburn, doyen à Luxembourg, déclare avoir vendu à l'autel de ste. Marie-Madelaine dans l'église du couvent du St.-Esprit à Luxembourg et aux prêtre et chapellain qui desservent cet autel, tous ses biens et revenus dans les bans de Helmsingen, Dumeldingen et Straissin avec dépendances, en hommes, femmes, granges, jardins, prés, champs, bois, etc., avec tous droits et juridiction, pour 600 florins du Rhin en or. Lui et ses héritiers auront la collation des altaristes au dit autel. Walrame von Syvenburne, son frère, approuve cette vente. Johan von Ourley, chevalier, pré- vôt de Luxembourg, a apposé le sceau de la prévôté. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Un sceau entier, deux autres brisés. Aussi original d'un vidimus de 1401, jour de ste. Lucie, 13 décembre, par Tylmannus ab Eidel, abbas Munsteriensis. Cartul. St.- Esprit, f. 36 v°. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 295. 374. 1401. Quinta die mensis maii. — Symon von Koirrich et Thielman von Lelche, écoutète, les deux échevins à Echternach, attestent que Clais de Berperch et Cleyschin greushauseneydam, bourgeois d'Echt., ont reconnu être cautions de Conrayd de Monthabur, échevin et justicier, qui a contracté avec Peter Hubyn, doyen de l'abbaye de st. Willib. et tout le couvent, et lui doit une somme de cent florins de Mayence. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Restes d'un sceau. 375. 1401. Septima die mensis maii. — Conraid von Monthabur, échevin à Echternach et justicier, et Catherine, sa femme, font savoir qu'ils tiennent à bail de Peter von Hubeyn, doyen de l'abbaye de st. Willib. à Echt., et de tout le couvent, une maison sise in Oirstraze et trois vignobles sis in Munderley, pour un cens annuel de cinq florins de Mayence en or.
100 — nostro Luxemburgensi debeat inferri. Presencium sub nostri sigilli appensione testimonio litterarum. Datum in Luckovo, viij die martis anno Domini millesimo quadringentesimo primo. Signé sur le pli : de mandato domini marchisi : Hincko, notar. — Arch. du Nord à Lille. Orig. en parch. scellé en parfait état de conservation. Copie due à la complaisance de M. Desplanque, archiviste à Lille. 371. (1401. n. st.) 1400. 14 mars. — Gerart de Wiltz, seigneur de Hartelstein, fait un arrangement et partage avec Jean , seigneur de Wiltz et Goidart de Wiltz, frères. Ces deux derniers resteront propriétaires du château de Wiltz et des dépendances, avec les droits et prérogatives y attachés et sis, soit dans le pays allemand soit dans le pays wallon. Gerart de Wiltz aura un emplacement et une maison dans l'enceinte du château de Wiltz. Des cens, rentes, etc., Jean et Godart auront deux parts et Gerart la troisième part.—Sceaux de Pierre, seigneur de Cronenbourg et de Neuerbourg, Diederich de Meisenburch, seigneur de Cler- vaux, Jean, seigneur de Larochette, Peter d'Eschwyler, manrichter à Wiltz. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Des sept sceaux attachés primitivement, il ne reste que quel- ques débris. Il en est de même d'un autre exemplaire, aussi sur parchemin, et qui porte la date sur- chargée de 1300, 14 mars. RWP. 372. (1401. n. st.) 1400. 21 mars. — Thielman, fils de feu Jekelman, échevin à Ketten- hem, déclare avoir vendu à son oncle Phippel von Elffingen, sa part dans le bien paternel à Kettenhem et à Sentzich, pour un prix de 1600 florins du Rhin. Sceaux de Nicolas Stickel et Henrich von Bolar, échevins à Kettenhem. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux bien conservés. 373. 1401. Des sesten dages in aprili.—Dyderich von Syvenburn, doyen à Luxembourg, déclare avoir vendu à l'autel de ste. Marie-Madelaine dans l'église du couvent du St.-Esprit à Luxembourg et aux prêtre et chapellain qui desservent cet autel, tous ses biens et revenus dans les bans de Helmsingen, Dumeldingen et Straissin avec dépendances, en hommes, femmes, granges, jardins, prés, champs, bois, etc., avec tous droits et juridiction, pour 600 florins du Rhin en or. Lui et ses héritiers auront la collation des altaristes au dit autel. Walrame von Syvenburne, son frère, approuve cette vente. Johan von Ourley, chevalier, pré- vôt de Luxembourg, a apposé le sceau de la prévôté. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Un sceau entier, deux autres brisés. Aussi original d'un vidimus de 1401, jour de ste. Lucie, 13 décembre, par Tylmannus ab Eidel, abbas Munsteriensis. Cartul. St.- Esprit, f. 36 v°. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 295. 374. 1401. Quinta die mensis maii. — Symon von Koirrich et Thielman von Lelche, écoutète, les deux échevins à Echternach, attestent que Clais de Berperch et Cleyschin greushauseneydam, bourgeois d'Echt., ont reconnu être cautions de Conrayd de Monthabur, échevin et justicier, qui a contracté avec Peter Hubyn, doyen de l'abbaye de st. Willib. et tout le couvent, et lui doit une somme de cent florins de Mayence. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Restes d'un sceau. 375. 1401. Septima die mensis maii. — Conraid von Monthabur, échevin à Echternach et justicier, et Catherine, sa femme, font savoir qu'ils tiennent à bail de Peter von Hubeyn, doyen de l'abbaye de st. Willib. à Echt., et de tout le couvent, une maison sise in Oirstraze et trois vignobles sis in Munderley, pour un cens annuel de cinq florins de Mayence en or.
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— 101 — Sceaux de Symont von Koirich et de Thielman von Lelche, écoutète, les deux échevins à Echternach. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Restes de trois sceaux. 376. 1401. — Traité du départ. de Metz. 1757. p. 178 : En 1401 Wenceslas, roi des Ro- mains et de Luxembourg, engagea pour une somme de 50 mille écus partie du duché à Louis d'Orléans, qui en prit possession et mit ses troupes en garnison à Montmedy et autres for- resses du pays. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 297. Msct. Arch. Luxemb.: En 1401, comme écrit Haræus dans son Histoire de Brabant, Louis, duc d'Orléans, frère du roi de France, obtient du roi Wenceslas, roi de Bohême, l'administration du duché de Luxembourg. de Barante, Hist. des ducs de Bourgogne, t. IV, p. 164 : a. 1401 le duc d'Orléans rassem- bla environ quinze cents hommes d'armes et prit la route d'Allemagne pour accomplir la promesse qu'il avait faite de secourir l'empereur Venceslas. Il ne fut pas plutôt à Rheims qu'il apprit que les principales villes d'Allemagne s'étaient soumises au nouvel empereur, et que Venceslas lui-même se resignait volontiers à sa chute. Pour lors le duc d'Orléans employa son assemblée de gens d'armes à aller prendre possession du duché de Luxem- bourg, qu'il avait acheté de ce même roi de Bohême, en remboursant au marquis de Mora- vie la somme pour laquelle ce duché était engagé. Il mit garnison dans les forteresses, en- suite il eut une entrevue à Mouzon avec le duc de Gueldre, ennemi depuis tongtemps du duc de Bourgogne. — Il serait intéressant d'avoir la charte d'engagère. 377. 1401. 13 mai. Datum in civitate nomoniensi.—Louis, fils de feu roi de France, duc d'Orléans, de Valois, de Blois (Blesensis) et de Beaumont et seigneur de Coucy (Conciati), déclare que Guillaume, duc de Juliers et de Gueldres, est devenu son vassal et celui du roi de France pour 50 mille écus d'or; ce traité a été conclu in villa de Masono. Le payement sera fait in novo castro in Ardenna. Lacomblet, Urkundenbuch, t. IV, n° 3. RWP. 378. 1401. (22 juillet.) Uf sent Marie Magdalenentag.— Heinrich von Bettingen et Zyls von Kettenhem, échevins à Luxembourg, constatent que Thiesgin de Trèves, der peltzer, bourgeois à Luxbg., et Else, sa femme, ont reconnu devoir à Johan von Hundelingen un cens annuel et perpétuel d'un demi vieux florin de Mayence, sur une maison sise à Luxbg. vur den Knodeleren. Arch. Gouvl. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux. Relation du monastère du St.-Esprit. f. 296. 379. 1402. — Le roi Wenceslas est arrêté une seconde fois et cette fois-ci par son frère Sigismond de Hongrie. Il est mis en liberté le 11 novembre 1403 après une captivité de dix- neuf mois. Pelzel, Geschichte der Böhmen, t. II, p. 288 : .... Während dass dies in Böhmen vorging, kam der König Siegmund von Ungarn mit einer grossen Macht nach Böhmen, versöhnte sich mit Jodoken, seinem Vetter, und beyde fassten den Entschluss, mit Wenzeln nach Deutsch- land und Italien zu ziehen, um sein kaiserliches Ansehen wieder herzustellen. Man mag wohl Wenzeln harte Bedingungen vorgeschlagen haben ; daher zeigte er keine Lust, Böhmen zu verlassen und den Zug zu unternehmen. Worüber denn Siegmund, dessen Absichten
— 101 — Sceaux de Symont von Koirich et de Thielman von Lelche, écoutète, les deux échevins à Echternach. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Restes de trois sceaux. 376. 1401. — Traité du départ. de Metz. 1757. p. 178 : En 1401 Wenceslas, roi des Ro- mains et de Luxembourg, engagea pour une somme de 50 mille écus partie du duché à Louis d'Orléans, qui en prit possession et mit ses troupes en garnison à Montmedy et autres for- resses du pays. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 297. Msct. Arch. Luxemb.: En 1401, comme écrit Haræus dans son Histoire de Brabant, Louis, duc d'Orléans, frère du roi de France, obtient du roi Wenceslas, roi de Bohême, l'administration du duché de Luxembourg. de Barante, Hist. des ducs de Bourgogne, t. IV, p. 164 : a. 1401 le duc d'Orléans rassem- bla environ quinze cents hommes d'armes et prit la route d'Allemagne pour accomplir la promesse qu'il avait faite de secourir l'empereur Venceslas. Il ne fut pas plutôt à Rheims qu'il apprit que les principales villes d'Allemagne s'étaient soumises au nouvel empereur, et que Venceslas lui-même se resignait volontiers à sa chute. Pour lors le duc d'Orléans employa son assemblée de gens d'armes à aller prendre possession du duché de Luxem- bourg, qu'il avait acheté de ce même roi de Bohême, en remboursant au marquis de Mora- vie la somme pour laquelle ce duché était engagé. Il mit garnison dans les forteresses, en- suite il eut une entrevue à Mouzon avec le duc de Gueldre, ennemi depuis tongtemps du duc de Bourgogne. — Il serait intéressant d'avoir la charte d'engagère. 377. 1401. 13 mai. Datum in civitate nomoniensi.—Louis, fils de feu roi de France, duc d'Orléans, de Valois, de Blois (Blesensis) et de Beaumont et seigneur de Coucy (Conciati), déclare que Guillaume, duc de Juliers et de Gueldres, est devenu son vassal et celui du roi de France pour 50 mille écus d'or; ce traité a été conclu in villa de Masono. Le payement sera fait in novo castro in Ardenna. Lacomblet, Urkundenbuch, t. IV, n° 3. RWP. 378. 1401. (22 juillet.) Uf sent Marie Magdalenentag.— Heinrich von Bettingen et Zyls von Kettenhem, échevins à Luxembourg, constatent que Thiesgin de Trèves, der peltzer, bourgeois à Luxbg., et Else, sa femme, ont reconnu devoir à Johan von Hundelingen un cens annuel et perpétuel d'un demi vieux florin de Mayence, sur une maison sise à Luxbg. vur den Knodeleren. Arch. Gouvl. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux. Relation du monastère du St.-Esprit. f. 296. 379. 1402. — Le roi Wenceslas est arrêté une seconde fois et cette fois-ci par son frère Sigismond de Hongrie. Il est mis en liberté le 11 novembre 1403 après une captivité de dix- neuf mois. Pelzel, Geschichte der Böhmen, t. II, p. 288 : .... Während dass dies in Böhmen vorging, kam der König Siegmund von Ungarn mit einer grossen Macht nach Böhmen, versöhnte sich mit Jodoken, seinem Vetter, und beyde fassten den Entschluss, mit Wenzeln nach Deutsch- land und Italien zu ziehen, um sein kaiserliches Ansehen wieder herzustellen. Man mag wohl Wenzeln harte Bedingungen vorgeschlagen haben ; daher zeigte er keine Lust, Böhmen zu verlassen und den Zug zu unternehmen. Worüber denn Siegmund, dessen Absichten
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102 — immer auf die böhmische Krone giengen, Wenzeln gefangen nehmen liess. Und dieses war seine zweyte Gefangenschaft. Er wurde nach Wien geführt und dem Herzog Albrecht zur Verwahrung gegeben, welcher seinem vornehmen Gefangenen dennoch so viel Freyheit liess, dass er in der Burg wohnen, und alle tage ausreiten durfte. ...Indessen kam Wenzel wieder zu seiner Freyheit, nachdem er diesmal neunzehn Monate derselben beraubt gewesen. — a. 1403. 11 nov. Er wurde nach geschlossenen Verträgen erlöst, und es ist sehr wahr- scheinlich, dass ihm die Herzoge von Oesterreich selbst zur Freyheit wieder geholfen haben.... 380. (1389 — 1410.) — Guerre entre les de Gymnich, seigneurs de Dudelange et de Ber- bourg. — Dévastation de la prévôté de Longwy. — Les gens de Longwy et de la prévôté exercent des répresailles dans la terre de Dudelange. — Nouvelle invasion des de Gymnich dans les terres du duc de Bar. — Siége de Berbourg par les Barrois. — Nouvelle invasion des de Gymnich dans le Barrois. — Le duc de Bar vient assiéger Dudelange en personne. — Prise de Dudelange. Le château est rasé. — Siége de Larochette. Töpfer, Urkundenbuch der Vögte von Hunolstein, t. II, p. 469 et suiv.: (circa 1888.) Wyne- mars (von Gymnich) Sohn, Wynemar nennt sich Herr zu Dudelingen und Berberg, ausser welchen Herrschaften er noch von seiner Mutter und deren Schwester Catharine den dritten Theil der Herrschaft Homburg und einen Antheil an der Herrschaft Fels ererbte. Wegen Fels verglich er sich 1385 mit den anderen Mitbesitzern und wegen Homburg 1389 mit dem Grafen Arnold von Homburg, mit welchem er auch (1. Oct. 1389) eine Frühmesse stiftete. Um dieselbe Zeit gerieth Wynemar mit dem Herzog Robert von Bar in Zerwürfnisse, die später seinen Söhnen sehr verderblich wurden. Die Grafen von Zweibrücken-Bitsch näm- lich, führten gegen den Herzog Fehde, bei welcher Gelegenheit die Herrschaft Homburg, von welcher die Grafen Mitbesitzer waren, arg verwüstet wurde. Wynemar, welcher sich an der Fehde nicht betheiligt hatte, forderte vom Herzog Schadenersatz, und dieser be- willigte, durch einen zu Marville 3. Juni 1388 abgeschlossenen Vertrag, ihm und seiner Tante Catherine eine Entschädigung von 1500 Gulden (Du Fourny : Invent. de Lorraine, V. Layette, cotée Deux-Ponts). Das Geld wurde aber nicht gezahlt, und die Forderung vererbte sich auf Wynemars Söhne : Wynemar und Eberhard, welche deshalb Fehde mit dem Herzog begingen (Ueber diese Fehde vergl. Victor Servais: Annales du Barrois) und mit ihren Verbündeten, den Herren von Brandenburg und von der Fels (1400) grossen Schaden in der Probstei Longwy anrichteten. Der Herzog schloss mit beiden Brüdern einen Waffenstillstand bis zum 14. October 1401 ; allein nach Ablauf desselben begann der Krieg von neuem, und am 24. November fiel eine grosse Anzahl Leute aus der Probstei Longwy und andere Unter- thanen des Herzogs in die Wälder von Dudelingen und hieben die Bäume nieder. Die von Gymnich rächten sich dafür durch einen verheerenden Zug in das Gebiet des Herzogs. Dieser schickte daher (23. Januar 1402), unter der Anführung des Amé de Sarrebruck und des Richard des Armoises Truppen ab, um die, beiden Brüdern gehörige Veste Berberg an- zugreifen. Am 27. Februar zogen diese Truppen wieder zurück, wahrscheinlich ohne die Veste erobert zu haben. Da die von Gymnich und ihre Verbündeten jetzt noch kühner wurden und das Gebiet des Herzogs von neuem verwüsteten, so beschloss der Herzog (mitte Mai 1402) persönlich gegen sie zu ziehen und die Veste Dudelingen zu belagern. Am 18 Mai
102 — immer auf die böhmische Krone giengen, Wenzeln gefangen nehmen liess. Und dieses war seine zweyte Gefangenschaft. Er wurde nach Wien geführt und dem Herzog Albrecht zur Verwahrung gegeben, welcher seinem vornehmen Gefangenen dennoch so viel Freyheit liess, dass er in der Burg wohnen, und alle tage ausreiten durfte. ...Indessen kam Wenzel wieder zu seiner Freyheit, nachdem er diesmal neunzehn Monate derselben beraubt gewesen. — a. 1403. 11 nov. Er wurde nach geschlossenen Verträgen erlöst, und es ist sehr wahr- scheinlich, dass ihm die Herzoge von Oesterreich selbst zur Freyheit wieder geholfen haben.... 380. (1389 — 1410.) — Guerre entre les de Gymnich, seigneurs de Dudelange et de Ber- bourg. — Dévastation de la prévôté de Longwy. — Les gens de Longwy et de la prévôté exercent des répresailles dans la terre de Dudelange. — Nouvelle invasion des de Gymnich dans les terres du duc de Bar. — Siége de Berbourg par les Barrois. — Nouvelle invasion des de Gymnich dans le Barrois. — Le duc de Bar vient assiéger Dudelange en personne. — Prise de Dudelange. Le château est rasé. — Siége de Larochette. Töpfer, Urkundenbuch der Vögte von Hunolstein, t. II, p. 469 et suiv.: (circa 1888.) Wyne- mars (von Gymnich) Sohn, Wynemar nennt sich Herr zu Dudelingen und Berberg, ausser welchen Herrschaften er noch von seiner Mutter und deren Schwester Catharine den dritten Theil der Herrschaft Homburg und einen Antheil an der Herrschaft Fels ererbte. Wegen Fels verglich er sich 1385 mit den anderen Mitbesitzern und wegen Homburg 1389 mit dem Grafen Arnold von Homburg, mit welchem er auch (1. Oct. 1389) eine Frühmesse stiftete. Um dieselbe Zeit gerieth Wynemar mit dem Herzog Robert von Bar in Zerwürfnisse, die später seinen Söhnen sehr verderblich wurden. Die Grafen von Zweibrücken-Bitsch näm- lich, führten gegen den Herzog Fehde, bei welcher Gelegenheit die Herrschaft Homburg, von welcher die Grafen Mitbesitzer waren, arg verwüstet wurde. Wynemar, welcher sich an der Fehde nicht betheiligt hatte, forderte vom Herzog Schadenersatz, und dieser be- willigte, durch einen zu Marville 3. Juni 1388 abgeschlossenen Vertrag, ihm und seiner Tante Catherine eine Entschädigung von 1500 Gulden (Du Fourny : Invent. de Lorraine, V. Layette, cotée Deux-Ponts). Das Geld wurde aber nicht gezahlt, und die Forderung vererbte sich auf Wynemars Söhne : Wynemar und Eberhard, welche deshalb Fehde mit dem Herzog begingen (Ueber diese Fehde vergl. Victor Servais: Annales du Barrois) und mit ihren Verbündeten, den Herren von Brandenburg und von der Fels (1400) grossen Schaden in der Probstei Longwy anrichteten. Der Herzog schloss mit beiden Brüdern einen Waffenstillstand bis zum 14. October 1401 ; allein nach Ablauf desselben begann der Krieg von neuem, und am 24. November fiel eine grosse Anzahl Leute aus der Probstei Longwy und andere Unter- thanen des Herzogs in die Wälder von Dudelingen und hieben die Bäume nieder. Die von Gymnich rächten sich dafür durch einen verheerenden Zug in das Gebiet des Herzogs. Dieser schickte daher (23. Januar 1402), unter der Anführung des Amé de Sarrebruck und des Richard des Armoises Truppen ab, um die, beiden Brüdern gehörige Veste Berberg an- zugreifen. Am 27. Februar zogen diese Truppen wieder zurück, wahrscheinlich ohne die Veste erobert zu haben. Da die von Gymnich und ihre Verbündeten jetzt noch kühner wurden und das Gebiet des Herzogs von neuem verwüsteten, so beschloss der Herzog (mitte Mai 1402) persönlich gegen sie zu ziehen und die Veste Dudelingen zu belagern. Am 18 Mai
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103 — befahl er seinen Amtleuten , die dazu nöthige Mannschaft und Geld zusammen zu bringen , und Anfang Juni setzten sich seine Truppen in Bewegung. Ein Corps von 120 Lanzen, welches Philibert de Brixey, bailli de Bassigny, herbeiführte, quartierte sich am 1. Juni zu Savigny und Champigny-sur-Meuse ein ; es stand hauptsächlich unter den Befehlen des An- toine de Vergy, Jean de Neufchâtel und des Herrn d'Orbe. Zu gleicher Zeit kam der Herr von Rimancourt mit seinen Vasallen zu Dainville an, von wo er, gleich dem ersten Corps, vor Dudelingen zog. Andere Herren, darunter namentlich Amé de Sarrebruck und die Herren von Metz, welche Lehen vom Herzog besassen , vereinigten sich ebenfalls mit der Armee, welche bald durch den Zuzug der herzoglichen Beamten mit ihren Bewaffneten zur ge- nügenden Stärke heranwuchs. Sie zählte nur allein aus dem Herzogthum Bar 700 Ritter, Edelknechte und Fussvolk, ohne die Arbeiter, welche behufs der Belagerung herbeigezogen waren. Der Herzog begab sich am 3. Juni auf den Weg, übernachtete zu Chaumont-sur-Aire und speiste am folgende Tage zu Soully, von wo er noch an demselben Tage abreiste, um die Belagerung von Dudelingen zu beginnen. Nachdem er den Oberbefehl über die Truppen seinem Schwiegersohn, dem Marquis Edouard von Pont-à-Mousson übergeben hatte (eine Urkunde vom 16. Juni datirt der Marquis au siége de Deudelanges, und zwei andere vom 24. und 28. Juni devant Deudelanges) begab er sich am 7. Juni nach Sancy, wo er blieb, um die Belagerung zu überwachen. Die Besatzung der Veste, obgleich nicht zahlreich, vertheidigte sich muthvoll , und der Herzog überzeugte sich bald, dass die Eroberung schwieriger sei, als er gedacht hatte, ja er sah sich sogar genöthigt am 14. Juni seinem Amtmann von St.-Mihiel zu befehlen die grossen Belagerungs- maschienen (les engiens et brigales) herbeizuführen. Auch diese schreckten die tapfere Besatzung so wenig, dass sie allerhand Kurzweile trieb und sich dem Vergnügen des Tanzes überliess, wozu sich fahrende Musikanten, welche in der Burg eingekehrt waren, aufspielten. (Huguenin, Chron. de Metz, a. 1402.) Trotz allen Anstrengungen (1) und wiederholten Stürmen von seiten der Belagerten, welchen dabei viele Menschen und Pferde getödtet und verwundet wurden (on amena le 5 juillet à Sancy 5 compagnons d'armes, blessés pendant le siége.—a. 1403 entschädigte der Herzog den Simon Gaulteret wegen der Wunden, die er vor Dudelingen erhalten hatte; desgleichen die Edelleute Guyot de Savigny, Jean de Sar- bois, Eustache de Harzillemont, Jean d'Aulnay, Thomas de Larzy, Philippin de Longeville, Godefroy de Gussenville , Antoine de Vergy u. A. wegen Verluste an Pferden während der Belagerung), vertheidigte sich die Belagerung bis zum. 1 Juli, wo sie sich unter der Be- dingung ergab, dass man ihr das Leben liess. Der Herzog befahl hierauf die Veste zu zer- stören, wozu Maurer, Zimmerleute und andere Arbeiter aus des Probstei Longwy verwendet wurden (auf Befehl des Herzogs wurden am 2. Juli Lebensmittel von Longwy nach Dude- lingen geschickt pour les frais des massons, terrillons, charpentiers et autres legiers ma- nouvriers qui allerent ayder a abattre et ruyner la forteresse). Nach vier Tagen war die Burg der Erde gleich gemacht, und der Herzog verliess am 5. Juli sein Quartier zu Sancy. Nach diesem grossen Verlust scheinen die Brüder von Gymnich in das Schloss Fels gezogen zu sein, dessen Mitbesitzer sie waren ; denn der Herzog belagerte auch die Veste (Guillaume (1) Dass man die Mauern untergrub , beweist eine Rechnung aus dieser Zeit, wo es heisst : Paiement fait à un terrillon (terrassier) de Toulaincourt, qui avait ouvré par certain temps en la mine devant Dudelange.
103 — befahl er seinen Amtleuten , die dazu nöthige Mannschaft und Geld zusammen zu bringen , und Anfang Juni setzten sich seine Truppen in Bewegung. Ein Corps von 120 Lanzen, welches Philibert de Brixey, bailli de Bassigny, herbeiführte, quartierte sich am 1. Juni zu Savigny und Champigny-sur-Meuse ein ; es stand hauptsächlich unter den Befehlen des An- toine de Vergy, Jean de Neufchâtel und des Herrn d'Orbe. Zu gleicher Zeit kam der Herr von Rimancourt mit seinen Vasallen zu Dainville an, von wo er, gleich dem ersten Corps, vor Dudelingen zog. Andere Herren, darunter namentlich Amé de Sarrebruck und die Herren von Metz, welche Lehen vom Herzog besassen , vereinigten sich ebenfalls mit der Armee, welche bald durch den Zuzug der herzoglichen Beamten mit ihren Bewaffneten zur ge- nügenden Stärke heranwuchs. Sie zählte nur allein aus dem Herzogthum Bar 700 Ritter, Edelknechte und Fussvolk, ohne die Arbeiter, welche behufs der Belagerung herbeigezogen waren. Der Herzog begab sich am 3. Juni auf den Weg, übernachtete zu Chaumont-sur-Aire und speiste am folgende Tage zu Soully, von wo er noch an demselben Tage abreiste, um die Belagerung von Dudelingen zu beginnen. Nachdem er den Oberbefehl über die Truppen seinem Schwiegersohn, dem Marquis Edouard von Pont-à-Mousson übergeben hatte (eine Urkunde vom 16. Juni datirt der Marquis au siége de Deudelanges, und zwei andere vom 24. und 28. Juni devant Deudelanges) begab er sich am 7. Juni nach Sancy, wo er blieb, um die Belagerung zu überwachen. Die Besatzung der Veste, obgleich nicht zahlreich, vertheidigte sich muthvoll , und der Herzog überzeugte sich bald, dass die Eroberung schwieriger sei, als er gedacht hatte, ja er sah sich sogar genöthigt am 14. Juni seinem Amtmann von St.-Mihiel zu befehlen die grossen Belagerungs- maschienen (les engiens et brigales) herbeizuführen. Auch diese schreckten die tapfere Besatzung so wenig, dass sie allerhand Kurzweile trieb und sich dem Vergnügen des Tanzes überliess, wozu sich fahrende Musikanten, welche in der Burg eingekehrt waren, aufspielten. (Huguenin, Chron. de Metz, a. 1402.) Trotz allen Anstrengungen (1) und wiederholten Stürmen von seiten der Belagerten, welchen dabei viele Menschen und Pferde getödtet und verwundet wurden (on amena le 5 juillet à Sancy 5 compagnons d'armes, blessés pendant le siége.—a. 1403 entschädigte der Herzog den Simon Gaulteret wegen der Wunden, die er vor Dudelingen erhalten hatte; desgleichen die Edelleute Guyot de Savigny, Jean de Sar- bois, Eustache de Harzillemont, Jean d'Aulnay, Thomas de Larzy, Philippin de Longeville, Godefroy de Gussenville , Antoine de Vergy u. A. wegen Verluste an Pferden während der Belagerung), vertheidigte sich die Belagerung bis zum. 1 Juli, wo sie sich unter der Be- dingung ergab, dass man ihr das Leben liess. Der Herzog befahl hierauf die Veste zu zer- stören, wozu Maurer, Zimmerleute und andere Arbeiter aus des Probstei Longwy verwendet wurden (auf Befehl des Herzogs wurden am 2. Juli Lebensmittel von Longwy nach Dude- lingen geschickt pour les frais des massons, terrillons, charpentiers et autres legiers ma- nouvriers qui allerent ayder a abattre et ruyner la forteresse). Nach vier Tagen war die Burg der Erde gleich gemacht, und der Herzog verliess am 5. Juli sein Quartier zu Sancy. Nach diesem grossen Verlust scheinen die Brüder von Gymnich in das Schloss Fels gezogen zu sein, dessen Mitbesitzer sie waren ; denn der Herzog belagerte auch die Veste (Guillaume (1) Dass man die Mauern untergrub , beweist eine Rechnung aus dieser Zeit, wo es heisst : Paiement fait à un terrillon (terrassier) de Toulaincourt, qui avait ouvré par certain temps en la mine devant Dudelange.
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104 d'Andevanne affirme sur serment avoir perdu un cheval au service du duc Robert de Bar devant la Roche. Dat. 1403 20 août. Du Fourny IV, 798), aber, wie es scheint, vergeblich. Sie setzten den Kampf fort bis zum Jahre 1410, wo sie endlich mit dem Herzoge Frieden schlossen. 381. (1402. 2 janvier n. st.) Naist gewonheit der stede uud dez stifts zu Trier zu schryben des mondages na jairsdage. — Friederich von Brandenburch, seigneur de Stoil- zenburg, reconnaît devoir à Ludewich de Macheren, justicier à Macheren, la somme de 70 florins de Mayence en or, lui avancée. En assurance de cette somme il lui engage son mou- lin, avec dépendances , sise zu Bettestorff uff der Syren, dont ledit Ludewich aura la jouis- sance, jusqu'au remboursement. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig parch. Allemand. Belle écriture. Fragment du sceau de Frédéric de Brandenbourg. Fonds Fahne. 382. 1402. (18 janvier.) Mitwochs 18n januarii. — Jean, seigneur de Rodenmacher, vassal du comte de Spanheim. Lehman , die Grafen zu Spanheim, II, 214: Juncker Johan von Rodemacheren rechnete 1324 mit dem Grafen Johannes II ab, wegen seines Mannlehens zu drei Fuder Wein und blieb dieser jenem 192 schwere Goldgulden schuldig, die in zwei Zielen bezahit werden sollten. Johannes, Herr zu Rodemachern, hatte aber 1396 auch eine solche Abrechnung mit Johannes III, wobei letzterer abermals mit 96 fl. im Rückstande blieb, in zwei Zielen zu entrichten (19 März 1395 st. Trev.), und derselbe Herr Johannes hatte 1402 von Johannes IV von Spanheim das Lehen empfangen, welches Walter von dem Felsch (Fels) früher besass, bestehend in dem neuen Hause, das man nennet die neue Fels und in einer Jahresgülte von drei Fuder Weins, dem besten, der in der Umgegend von Trarbach wächst. 383. (1402. 11 février n. st.) 1401. Sabb. post diem cinerum, st. Trev. Stoltzenfels.— Wernher, archevêque de Trèves, mande à Symon, comte de Spanheim et de Vianden, qu'il y a déclaration de guerre entre lui et Jean de Steyne, chevalier, et les fils de celui-ci, et lui ordonne de partager ce qu'il possède en commun à Cleinich et ailleurs avec le dit Jean de Steyne. Arch. Coblence. Cartul. Gorz Reg. 384. (1402. 23 février n. st.) 1401. Veille de st. Mathias. st. Trev. — Wernher, arche- vêque de Trèves, fait connaître qu'il a cédé, pour sa vie durant, le château et la seigneurie de Schoneck à son beau-frère Ruprecht, comte de Virnenbourg, à l'exception toutefois des villages de Schweich et de Merick, réservés à l'archevêché. Liber copialis de Coblence, f. 36. 383. 1402. 28 février. Regnorum nostrorum anno Bohemie quadragesimo secundo, Romanorum vero vicesimo septimo. Prague.— Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, accorde à Huart d'Autel, châtelain de Laroche en Ardenne, le droit d'y battre monnaie en argent. Wenceslaus Dei gratia Romanorum rex semper augustus et Boemie rex notum facimus tenore presentium universis ord. propter utilitatem et evidentem necessitatem castri et ci- vitatis nostre Fels in ducatu Luxemburgensi situatis, ac territorii seu districtus eorumdem,
104 d'Andevanne affirme sur serment avoir perdu un cheval au service du duc Robert de Bar devant la Roche. Dat. 1403 20 août. Du Fourny IV, 798), aber, wie es scheint, vergeblich. Sie setzten den Kampf fort bis zum Jahre 1410, wo sie endlich mit dem Herzoge Frieden schlossen. 381. (1402. 2 janvier n. st.) Naist gewonheit der stede uud dez stifts zu Trier zu schryben des mondages na jairsdage. — Friederich von Brandenburch, seigneur de Stoil- zenburg, reconnaît devoir à Ludewich de Macheren, justicier à Macheren, la somme de 70 florins de Mayence en or, lui avancée. En assurance de cette somme il lui engage son mou- lin, avec dépendances , sise zu Bettestorff uff der Syren, dont ledit Ludewich aura la jouis- sance, jusqu'au remboursement. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig parch. Allemand. Belle écriture. Fragment du sceau de Frédéric de Brandenbourg. Fonds Fahne. 382. 1402. (18 janvier.) Mitwochs 18n januarii. — Jean, seigneur de Rodenmacher, vassal du comte de Spanheim. Lehman , die Grafen zu Spanheim, II, 214: Juncker Johan von Rodemacheren rechnete 1324 mit dem Grafen Johannes II ab, wegen seines Mannlehens zu drei Fuder Wein und blieb dieser jenem 192 schwere Goldgulden schuldig, die in zwei Zielen bezahit werden sollten. Johannes, Herr zu Rodemachern, hatte aber 1396 auch eine solche Abrechnung mit Johannes III, wobei letzterer abermals mit 96 fl. im Rückstande blieb, in zwei Zielen zu entrichten (19 März 1395 st. Trev.), und derselbe Herr Johannes hatte 1402 von Johannes IV von Spanheim das Lehen empfangen, welches Walter von dem Felsch (Fels) früher besass, bestehend in dem neuen Hause, das man nennet die neue Fels und in einer Jahresgülte von drei Fuder Weins, dem besten, der in der Umgegend von Trarbach wächst. 383. (1402. 11 février n. st.) 1401. Sabb. post diem cinerum, st. Trev. Stoltzenfels.— Wernher, archevêque de Trèves, mande à Symon, comte de Spanheim et de Vianden, qu'il y a déclaration de guerre entre lui et Jean de Steyne, chevalier, et les fils de celui-ci, et lui ordonne de partager ce qu'il possède en commun à Cleinich et ailleurs avec le dit Jean de Steyne. Arch. Coblence. Cartul. Gorz Reg. 384. (1402. 23 février n. st.) 1401. Veille de st. Mathias. st. Trev. — Wernher, arche- vêque de Trèves, fait connaître qu'il a cédé, pour sa vie durant, le château et la seigneurie de Schoneck à son beau-frère Ruprecht, comte de Virnenbourg, à l'exception toutefois des villages de Schweich et de Merick, réservés à l'archevêché. Liber copialis de Coblence, f. 36. 383. 1402. 28 février. Regnorum nostrorum anno Bohemie quadragesimo secundo, Romanorum vero vicesimo septimo. Prague.— Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, accorde à Huart d'Autel, châtelain de Laroche en Ardenne, le droit d'y battre monnaie en argent. Wenceslaus Dei gratia Romanorum rex semper augustus et Boemie rex notum facimus tenore presentium universis ord. propter utilitatem et evidentem necessitatem castri et ci- vitatis nostre Fels in ducatu Luxemburgensi situatis, ac territorii seu districtus eorumdem,
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— 103 — necnon utilia et fidelia obsequia nobis per nobilem Hubardum de Altari, ejusdem castri cas- tellanum, fidelem nostrum dilectum dudum exhibita et in antea studiosius exhibenda : sibi non per errorem aut improvide, sed animo deliberato, sano fidelium nostrorum accedente consilio et de etiam nostra scientia fovimus et indulsimus et virtute presentium, auctoritate nostra regia graciosius indulgemus, ut ipse in dicta civitate seu castro Fels, monetam argen- team, dativam tamen et que legitimo caractere et pondere non fraudetur, juxta utilitatem et observantiam consuetam districtus et terre adjacentis , publice et libere cudi facere, et sub certis signis hujusmodi monete impressionem et effigiem dare valeat atque possit, impedi- mentis quorumlibet penitus procul motis, mandantes universis et singulis communitatibus et rectoribus eorumdem, necnon omnibus et singulis aliis nostris et imperii sacri et ducatus nostri Luxemburgensis subditis et fidelibus præsentibus et futuris, firmiter et districte or- dinamus, prefatum Hubardum in persecutione prefate monete argentee nullatenus impediant, nec impedire per quempiam patiantur, quin potius circa hec omnino manuteneant et effi- caciter tueantur, prout indignationem nostram gravissimam voluerint arcius evitare. Pre- sentium sub regie nostre majestatis sigillo testimonio valiture. Datum Prage anno domini millesimo quadringentesimo secundo, die vicesimâ octavâ februarii. Regnorum nostrorum anno Boemie quadragesimo secundo, Romanorum vero vicesimo septimo. Per D. Conrar- dum clericum Bardensem Franciscus canonicus Pragensis. — Orig. parch. aux arch. de la dame baronne de Reinach à Heisdorf. 386. 1402. 11 mars. Declaratio privilegii clero Trevirensi de testamenti factione concessi per archiepiscopum Wernerum. Blattau, Statuta synod. archid. Trev. t. 1, 221. 387. 1402. (31 mars.) Feria sexta post festum Pasche. — Wynmar de Gymnich, sei- gneur de Dudelingen, déclare qu'il a vendu à l'abbé et au couvent de Munster à Luxembourg tous ses biens, héritages et seigneurie à Reckingen uff der Messeren et dépendances, tels que son père les a acquis de sire Jean de Viechten, curé à Ventyngen, pour 250 florins en or de Mayence. Sceau d'Erhard de Gymnich , seigneur de Berbourg, frère de Wynmar susdit et de Jean d'Ourley, chevalier, prévôt de Luxembourg. Voir acte du 24 mai 1402. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 206. RWP. Dans un registre de Munster, n° 11, ve Reckin- gen, on lit après l'analyse de l'acte ci-dessus : Notandum quod isti homines in Reckingen qui empti sunt a domino in Dudelingen vocantur schaffluydt, et eorum bona schaffguter, und seyn eygenleydt. 388. 1402. (31 mars.) Feria sexta proxima post festum pasche.—Wynmar de Gymnich, seigneur de Dudelingen, fait savoir qu'il a vendu et transporté au couvent de Munster à Luxembourg sa part dans le village de Reckingen avec dépendances, de la manière dont il est dit dans l'acte de vente fait à ce sujet; en cas de rachat, il leur restituera tout le prix, même s'il avait éprouvé une détérioration quelconque. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 210. RWP. 389. 1402. 3 avril. Stolzenfels. — Wernher, archevêque de Trèves, déclare que Louis de Machern, près Wasserbillig, a construit et doté une chapelle à Machern et qu'à la demande de Jutta, sa veuve, il a élevé cette chapelle en bénéfice ecclésiastique et qu'il a permis qu'elle fut consacrée par son coadjuteur. Arch. Coblence. Temporale. Goerz Reg. PUBLICATIONS. — XXV‘ (IIIe) ANNÉE. 14
— 103 — necnon utilia et fidelia obsequia nobis per nobilem Hubardum de Altari, ejusdem castri cas- tellanum, fidelem nostrum dilectum dudum exhibita et in antea studiosius exhibenda : sibi non per errorem aut improvide, sed animo deliberato, sano fidelium nostrorum accedente consilio et de etiam nostra scientia fovimus et indulsimus et virtute presentium, auctoritate nostra regia graciosius indulgemus, ut ipse in dicta civitate seu castro Fels, monetam argen- team, dativam tamen et que legitimo caractere et pondere non fraudetur, juxta utilitatem et observantiam consuetam districtus et terre adjacentis , publice et libere cudi facere, et sub certis signis hujusmodi monete impressionem et effigiem dare valeat atque possit, impedi- mentis quorumlibet penitus procul motis, mandantes universis et singulis communitatibus et rectoribus eorumdem, necnon omnibus et singulis aliis nostris et imperii sacri et ducatus nostri Luxemburgensis subditis et fidelibus præsentibus et futuris, firmiter et districte or- dinamus, prefatum Hubardum in persecutione prefate monete argentee nullatenus impediant, nec impedire per quempiam patiantur, quin potius circa hec omnino manuteneant et effi- caciter tueantur, prout indignationem nostram gravissimam voluerint arcius evitare. Pre- sentium sub regie nostre majestatis sigillo testimonio valiture. Datum Prage anno domini millesimo quadringentesimo secundo, die vicesimâ octavâ februarii. Regnorum nostrorum anno Boemie quadragesimo secundo, Romanorum vero vicesimo septimo. Per D. Conrar- dum clericum Bardensem Franciscus canonicus Pragensis. — Orig. parch. aux arch. de la dame baronne de Reinach à Heisdorf. 386. 1402. 11 mars. Declaratio privilegii clero Trevirensi de testamenti factione concessi per archiepiscopum Wernerum. Blattau, Statuta synod. archid. Trev. t. 1, 221. 387. 1402. (31 mars.) Feria sexta post festum Pasche. — Wynmar de Gymnich, sei- gneur de Dudelingen, déclare qu'il a vendu à l'abbé et au couvent de Munster à Luxembourg tous ses biens, héritages et seigneurie à Reckingen uff der Messeren et dépendances, tels que son père les a acquis de sire Jean de Viechten, curé à Ventyngen, pour 250 florins en or de Mayence. Sceau d'Erhard de Gymnich , seigneur de Berbourg, frère de Wynmar susdit et de Jean d'Ourley, chevalier, prévôt de Luxembourg. Voir acte du 24 mai 1402. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 206. RWP. Dans un registre de Munster, n° 11, ve Reckin- gen, on lit après l'analyse de l'acte ci-dessus : Notandum quod isti homines in Reckingen qui empti sunt a domino in Dudelingen vocantur schaffluydt, et eorum bona schaffguter, und seyn eygenleydt. 388. 1402. (31 mars.) Feria sexta proxima post festum pasche.—Wynmar de Gymnich, seigneur de Dudelingen, fait savoir qu'il a vendu et transporté au couvent de Munster à Luxembourg sa part dans le village de Reckingen avec dépendances, de la manière dont il est dit dans l'acte de vente fait à ce sujet; en cas de rachat, il leur restituera tout le prix, même s'il avait éprouvé une détérioration quelconque. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 210. RWP. 389. 1402. 3 avril. Stolzenfels. — Wernher, archevêque de Trèves, déclare que Louis de Machern, près Wasserbillig, a construit et doté une chapelle à Machern et qu'à la demande de Jutta, sa veuve, il a élevé cette chapelle en bénéfice ecclésiastique et qu'il a permis qu'elle fut consacrée par son coadjuteur. Arch. Coblence. Temporale. Goerz Reg. PUBLICATIONS. — XXV‘ (IIIe) ANNÉE. 14
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— 106 — 390. 1402. 6 avril. Datum Brunne. — Lettre de confirmation donnée par Jodocus, mar- quis de Brandenburg etc. à l'abbaye d'Orval pour tous les biens et spécialement pour ceux que le duc Wenceslas a donnés à la dite abbaye et qui sont situés à Sachy, pour le muid de Sauvement à Linay, la dîme de Walz et les aisances du ban de la Ferté, dit anciennement bullonis campaniæ. Arch. Gouvt. Arlon. Invent. arch. Orval, f. 5 ve. Cartul. Orval, t. 1, 192. RWP. Bertholet, t. VII, p. 190. P. just. p. 64. 391. 1402. (20 avril.)—Des 20. tags im effeler.—Règlement de la société des arquebu- siers ou de la confrérie de st. Sébastien, à Luxembourg. Arch. ville de Luxemb. Registre aux chartes A, f. 206. Arch. de la Société des Arquebusiers. Copie certifiée sur parch. RWP. 392. 1402. 11 mai. — Consilium arbitrorum utriusque partis (abb. sti. Huberti et Mun- steriensis) quo propter bonum pacis persuaserunt ut abbates dicti vicissim et separatim deinceps conferant ecclesiam parochialem in Favillers, quoties eam vacare etiamsi per re- signationem contingeret. Coll. Soc. hist. Luxemb. Reg. Munst. n° 6. Analyse renvoie à t. 11, f. 225. Dans un autre registre Munster, n° 11 , v° Feitweiler, on lit : In Ardenna hic pagus situs est, parentque incole, nomine patrie principis, preposito Bastoniensi, datque decimas monasterio sti. Huberti et nostro Munsteriensi, hique duo abbates dicti pagi ecclesiam vicissim conferunt. 393. 1402. 24 mai. Luxemburg.—Le siége des nobles du duché de Luxembourg constate que Wynmar de Gymnich, seigneur de Dudelingen, a vendu le village de Reckingen uff der Messeren au couvent de Munster. Le siège des nobles était présidé par Jean, seigneur de Mersch, chevalier, justicier. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 209. RWP. 394. 1402. 1 junii — 3 junii. — Conventio inter abbates sancti Huberti et Munsteriensis per quam pro bono pacis conveniunt ut quamvis alia collatio parochialis de Favillers jure pari patronatus debuerit et solverit, pariter et conjunctim a dictis abbatibus quoties vacasset fieri, tamen deinceps et in posterum fieret alternative per alterum eorum unicum duntaxat, videlicet prima vice abbas Munsteriensis, secunda abbas sti. Huberti, tertia Munsteriensis, quarta Huberti et sic deinceps. Coll. Soc. hist. Luxemb. Reg. Munster, n° 6. Analyse renvoie à t. II, f. 223. 395. 1402. 1 junii — 3 junii. — Bertholdus s. Huberti et Thilmannus Munsterienses ab- bates conveniunt ut deinceps collatio ecclesie de Warney (Warnach) per ipsos vicissim et alternative fiat cum simpliciter vacaverit, ubi vero via permutationis id contigerit tunc præe- sentatio ad eum horum patronorum spectabit, qui ultimus in simplici vacatione præsenta- verit, quod si secundo vice permutatio recurrerit, tunc presentatio erit penes illum qui postea haberet. Coll. Soc. hist. Luxemb. Reg. Munster, n° 6. Analyse renvoie à t. II, f. 221 b. 396. 1402. 24 juin. — Henri, comte de Salm en Ardenne (Oeslinck), Henri, son fils et Marie, sa fille, engagent leur village de Gommelshausen à Jean de Brantscheidt pour 378 fl. Fahne, Salm-Reifferscheit. Cöln 1858. t. 11, p. 193.
— 106 — 390. 1402. 6 avril. Datum Brunne. — Lettre de confirmation donnée par Jodocus, mar- quis de Brandenburg etc. à l'abbaye d'Orval pour tous les biens et spécialement pour ceux que le duc Wenceslas a donnés à la dite abbaye et qui sont situés à Sachy, pour le muid de Sauvement à Linay, la dîme de Walz et les aisances du ban de la Ferté, dit anciennement bullonis campaniæ. Arch. Gouvt. Arlon. Invent. arch. Orval, f. 5 ve. Cartul. Orval, t. 1, 192. RWP. Bertholet, t. VII, p. 190. P. just. p. 64. 391. 1402. (20 avril.)—Des 20. tags im effeler.—Règlement de la société des arquebu- siers ou de la confrérie de st. Sébastien, à Luxembourg. Arch. ville de Luxemb. Registre aux chartes A, f. 206. Arch. de la Société des Arquebusiers. Copie certifiée sur parch. RWP. 392. 1402. 11 mai. — Consilium arbitrorum utriusque partis (abb. sti. Huberti et Mun- steriensis) quo propter bonum pacis persuaserunt ut abbates dicti vicissim et separatim deinceps conferant ecclesiam parochialem in Favillers, quoties eam vacare etiamsi per re- signationem contingeret. Coll. Soc. hist. Luxemb. Reg. Munst. n° 6. Analyse renvoie à t. 11, f. 225. Dans un autre registre Munster, n° 11 , v° Feitweiler, on lit : In Ardenna hic pagus situs est, parentque incole, nomine patrie principis, preposito Bastoniensi, datque decimas monasterio sti. Huberti et nostro Munsteriensi, hique duo abbates dicti pagi ecclesiam vicissim conferunt. 393. 1402. 24 mai. Luxemburg.—Le siége des nobles du duché de Luxembourg constate que Wynmar de Gymnich, seigneur de Dudelingen, a vendu le village de Reckingen uff der Messeren au couvent de Munster. Le siège des nobles était présidé par Jean, seigneur de Mersch, chevalier, justicier. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 209. RWP. 394. 1402. 1 junii — 3 junii. — Conventio inter abbates sancti Huberti et Munsteriensis per quam pro bono pacis conveniunt ut quamvis alia collatio parochialis de Favillers jure pari patronatus debuerit et solverit, pariter et conjunctim a dictis abbatibus quoties vacasset fieri, tamen deinceps et in posterum fieret alternative per alterum eorum unicum duntaxat, videlicet prima vice abbas Munsteriensis, secunda abbas sti. Huberti, tertia Munsteriensis, quarta Huberti et sic deinceps. Coll. Soc. hist. Luxemb. Reg. Munster, n° 6. Analyse renvoie à t. II, f. 223. 395. 1402. 1 junii — 3 junii. — Bertholdus s. Huberti et Thilmannus Munsterienses ab- bates conveniunt ut deinceps collatio ecclesie de Warney (Warnach) per ipsos vicissim et alternative fiat cum simpliciter vacaverit, ubi vero via permutationis id contigerit tunc præe- sentatio ad eum horum patronorum spectabit, qui ultimus in simplici vacatione præsenta- verit, quod si secundo vice permutatio recurrerit, tunc presentatio erit penes illum qui postea haberet. Coll. Soc. hist. Luxemb. Reg. Munster, n° 6. Analyse renvoie à t. II, f. 221 b. 396. 1402. 24 juin. — Henri, comte de Salm en Ardenne (Oeslinck), Henri, son fils et Marie, sa fille, engagent leur village de Gommelshausen à Jean de Brantscheidt pour 378 fl. Fahne, Salm-Reifferscheit. Cöln 1858. t. 11, p. 193.
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107 397. 1402. 17 août. Concy. —Louis, fils du roi de France, duc d'Orléans, comte de Blois et de Beaumont, seigneur de Coucy, mande aux prélats, nobles, communautés et sujets du duché de Luxembourg, que le marquis de Brandenbourg et de Moravie l'a prié de prendre le gouvernement de ce duché et qu'il a déféré à sa prière; il demande à connaître leurs in- tentions à ce sujet. Loys. filz de Roy de France, duc Dorliens. Conte de Valoiz de Bloiz et de Beaumont et seigneur de Coucy. A hauts nobles venerables saiges et honnorables. Tous Prelatz, Contes Barons, Chevaliers, Escuiers, Officiers, Gouverneurs, Cappitaines, Receveurs, Preposts, Chas- tellains, Justiciers, Maiours, Jurez, eschevins et Communaultez de toutes bonnes villes et tous autres officiers habitans subjectz et sorseans du pais et duchie de lucembourc en Tixe et Romain pays, salut et parfaicte dilection. Chiers et bien amez. Vous pouez assez savoir comment hault et puissant prince notre tres chier et tres amé cousin le marquis de Brande- bourg et de Morave, a envoyé par devers nous messire Henry Dymbmont, general Receveur du dit Duchie, pour nous requerir et prier que nous voulsissions prendre la charge du Gou- vernement des diz pais et duchie de Lucembourg. Et pour la grant amour, affinité et prou- chainete de lignage qui est entre notre dit cousin le marquis et nous et aussi pour lamour que nous avons au pais et a vous, nous, inclinans a la priere et Requeste de notre dit cousin et aussi pour le bien du pais, avons propos et voulente de prendre et accepter la charge du dit Gouvernement. Si vous prions que sur ce vous nous faciez savoir tantost par un commun accord et notablement voz voulentez et entencions. Car au plaisir de Dieu si tost que de vous aurons sceu votre entencion. nous nous vouldrons emploier a tenir le pais en paix par votre bon conseil et aide. Donné à Coucy le xvij' jour d'aoust Lan de grace mil cccc et deux. Ainsi soubzscript, par monseigneur le duc vous et autres de son conseil pns. Signé des millez. — Arch. Gouvt. Luxemb. Cart. de 1546, fol. 133. Bertholet, t. VII, p. 191. De Barante, Hist. des ducs de Bourgogne, t. IV, p. 204 : La duchesse douairière de Bre- tagne, fille de Charles-le-Mauvais, roi de Navarre, avait résolu d'épouser le roi d'Angleterre. Le duc de Bourgogne fit tous ses efforts pour la détourner de cette alliance; mais on disait qu'elle s'était prise d'une vive passion pour ce prince, et qu'elle apportait, à son dessein, l'ardeur et l'obstination que mettent dans leurs amours les femmes qui ne sont plus jeunes (le religieux de St.-Denis); rien ne put la dissuader. Le mariage fut conclu le 27 avril 1402. Bientôt elle commença à faire passer en Angleterre ses joyaux et ses trésors. ...Il était à craindre qu'elle n'emmenât avec elle le jeune duc de Bretagne, qui n'avait encore que treize ans et ses deux frères. Toute cette famille aux mains des Anglais eût été une circonstance menaçante pour la France. Aussi le conseil du roi jugeait-il indispensable que le duc de Bourgogne se rendit sur le champ en Bretagne; mais il savait trop bien comment le duc d'Orléans profiterait de son absence, pour ne pas prendre ses précautions ; il exigea que ce prince s'éloignât de la cour, et il fut convenu qu'il se rendrait dans son duché de Luxembourg, tant que durerait le voyage de son oncle. (Le Religieux de St.-Denis.) — Le duc d'Orléans est revenu du Luxembourg à Paris en 1404. — De Barante, t. IV, p. 211. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 283. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb. : En ce temps, la ville de Luxembourg et tout le duché était sous le gouvernement de Louis, du d'Orléans et frère du roi régnant. Car Wenceslas, empereur et duc de Luxembourg, venait rarement en
107 397. 1402. 17 août. Concy. —Louis, fils du roi de France, duc d'Orléans, comte de Blois et de Beaumont, seigneur de Coucy, mande aux prélats, nobles, communautés et sujets du duché de Luxembourg, que le marquis de Brandenbourg et de Moravie l'a prié de prendre le gouvernement de ce duché et qu'il a déféré à sa prière; il demande à connaître leurs in- tentions à ce sujet. Loys. filz de Roy de France, duc Dorliens. Conte de Valoiz de Bloiz et de Beaumont et seigneur de Coucy. A hauts nobles venerables saiges et honnorables. Tous Prelatz, Contes Barons, Chevaliers, Escuiers, Officiers, Gouverneurs, Cappitaines, Receveurs, Preposts, Chas- tellains, Justiciers, Maiours, Jurez, eschevins et Communaultez de toutes bonnes villes et tous autres officiers habitans subjectz et sorseans du pais et duchie de lucembourc en Tixe et Romain pays, salut et parfaicte dilection. Chiers et bien amez. Vous pouez assez savoir comment hault et puissant prince notre tres chier et tres amé cousin le marquis de Brande- bourg et de Morave, a envoyé par devers nous messire Henry Dymbmont, general Receveur du dit Duchie, pour nous requerir et prier que nous voulsissions prendre la charge du Gou- vernement des diz pais et duchie de Lucembourg. Et pour la grant amour, affinité et prou- chainete de lignage qui est entre notre dit cousin le marquis et nous et aussi pour lamour que nous avons au pais et a vous, nous, inclinans a la priere et Requeste de notre dit cousin et aussi pour le bien du pais, avons propos et voulente de prendre et accepter la charge du dit Gouvernement. Si vous prions que sur ce vous nous faciez savoir tantost par un commun accord et notablement voz voulentez et entencions. Car au plaisir de Dieu si tost que de vous aurons sceu votre entencion. nous nous vouldrons emploier a tenir le pais en paix par votre bon conseil et aide. Donné à Coucy le xvij' jour d'aoust Lan de grace mil cccc et deux. Ainsi soubzscript, par monseigneur le duc vous et autres de son conseil pns. Signé des millez. — Arch. Gouvt. Luxemb. Cart. de 1546, fol. 133. Bertholet, t. VII, p. 191. De Barante, Hist. des ducs de Bourgogne, t. IV, p. 204 : La duchesse douairière de Bre- tagne, fille de Charles-le-Mauvais, roi de Navarre, avait résolu d'épouser le roi d'Angleterre. Le duc de Bourgogne fit tous ses efforts pour la détourner de cette alliance; mais on disait qu'elle s'était prise d'une vive passion pour ce prince, et qu'elle apportait, à son dessein, l'ardeur et l'obstination que mettent dans leurs amours les femmes qui ne sont plus jeunes (le religieux de St.-Denis); rien ne put la dissuader. Le mariage fut conclu le 27 avril 1402. Bientôt elle commença à faire passer en Angleterre ses joyaux et ses trésors. ...Il était à craindre qu'elle n'emmenât avec elle le jeune duc de Bretagne, qui n'avait encore que treize ans et ses deux frères. Toute cette famille aux mains des Anglais eût été une circonstance menaçante pour la France. Aussi le conseil du roi jugeait-il indispensable que le duc de Bourgogne se rendit sur le champ en Bretagne; mais il savait trop bien comment le duc d'Orléans profiterait de son absence, pour ne pas prendre ses précautions ; il exigea que ce prince s'éloignât de la cour, et il fut convenu qu'il se rendrait dans son duché de Luxembourg, tant que durerait le voyage de son oncle. (Le Religieux de St.-Denis.) — Le duc d'Orléans est revenu du Luxembourg à Paris en 1404. — De Barante, t. IV, p. 211. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 283. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb. : En ce temps, la ville de Luxembourg et tout le duché était sous le gouvernement de Louis, du d'Orléans et frère du roi régnant. Car Wenceslas, empereur et duc de Luxembourg, venait rarement en
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— 108 — cette ville, étant attaché aux délices qu'il trouvait à Prague, capitale de son royaume de Bohême ; il fit le dit Louis, son cousin , gouverneur de Luxembourg. Outre cela, il lui en- gagea les villes d'Yvoix, Montmédy, Dampvillers et Orchimont, avec toutes leurs dépen- dances pour 56,337 écus d'or... Ce prince chargea non seulement le peuple de contributions, mais aussi les religieux et religieuses, et en particulier le monastère du St.-Esprit. Pierret, t. I, p. 397 : L'an 1402, Josse, marquis de Moravie, donna le gouvernement du duché de Luxembourg à Louis, duc d'Orléans, frère de Charles VI, roi de France, qui avait sous lui Guillaume de Bracquemont, et lui engagea les villes d'Yvoix, Montmédy, Dampvil- lers et Orcimont, pour sûreté du payement d'une somme de 56,337 écus d'or, qu'il lui avait avancée en différentes occasions, principalement lorsque Robert, duc de Bavière, lui dispu- tait l'empire d'Allemagne. Il en jouit jusques en l'an 1407, qu'il fut assassiné à Paris le 29 novembre par les gens de Jean, duc de Bourgogne. Pierret, t. I, p. 408 : a. 1400. Le roi Wenceslas, se voyant démis de l'empire, donne con- jointement avec son cousin Josse, marquis de Moravie, deux ans après, le gouvernement du duché de Luxembourg à Louis, duc d'Orléans, frère de Charles VI, roi de France, et lui en- gage les villes d'Yvoix, Montmédy, Dampvillers et Orcimont, pour sûreté de payement d'une somme de 56,337 écus d'or, qu'il lui avait avancée en différentes occasions. La veuve de Louis, duc d'Orléans, qui n'avait pas encore été entièrement remboursée de la somme sus- dite, s'étant plainte qu'on avait retiré les quatre places qui avaient été engagées, Wenceslas ordonna qu'elles fussent gardées par messire Hugues d'Autel, jusqu'à ce qu'elle fut pleine- ment satisfaite, ce qui ayant été exécuté quelques années après, les villes redevinrent libres. Bertholet, t. VII, p. 191 : En 1402, Josse se déporta de son gouvernement du Luxembourg en faveur de Louis, duc d'Orléans, frère de Charles VI, roi de France. Il lui hypothéqua en même temps les villes d'Yvoix, de Montmédy, de Dampvillers et d'Orchimont pour 56 mille 337 écus d'or, qui était apparemment la même somme qu'il avait prêtée à Wenceslas, et pour laquelle on lui avait donné en engagère le Luxembourg. 398. 1402. 15 septembre. Mouzon. — Louis, duc d'Orléans, prend le gouvernement du duché de Luxembourg. Nos Ludovicus regis Franciæ filius, dux Aurelianensis, comes Valesii, Blesensis et Belli- montis, ac dominus Conciaci, manburnus et gubernator ducatus Luxemburgensis et comi- tatus Chinensis, omnibus et singulis presentes litteras visuris et legi audituris. Quod ad preces amicabiles et sinceram requisitionem nostri carissimi et amicissimi nepotis marchio- nis Jodoci de Brandenb. marchionis et domini Moraviæ recepimus et omnino retinuimus gubernamentum territorii et ducatus Luxemburgensis et comitatus Chinensis. — Pierret, t. I, p. 399, 400. Bertholet, t. VII, p. 191. 399. 1402. 15 septembre. — Confirmation des chartes et priviléges de Virton par Louis, fils du roi de France, mambour et gouverneur du duché de Luxembourg et comté de Chiny. Leclercq, Coutumes de Luxemb. Brux. 1867, p. 41. Arch. Virton. Orig. Procès-verbal Comm. pour la publication des anciennes ordounances de Belgique, p. 142. 400. 1402. 15 septembre. Données à Mouzon. — Louis, fils du roi de France, duc
— 108 — cette ville, étant attaché aux délices qu'il trouvait à Prague, capitale de son royaume de Bohême ; il fit le dit Louis, son cousin , gouverneur de Luxembourg. Outre cela, il lui en- gagea les villes d'Yvoix, Montmédy, Dampvillers et Orchimont, avec toutes leurs dépen- dances pour 56,337 écus d'or... Ce prince chargea non seulement le peuple de contributions, mais aussi les religieux et religieuses, et en particulier le monastère du St.-Esprit. Pierret, t. I, p. 397 : L'an 1402, Josse, marquis de Moravie, donna le gouvernement du duché de Luxembourg à Louis, duc d'Orléans, frère de Charles VI, roi de France, qui avait sous lui Guillaume de Bracquemont, et lui engagea les villes d'Yvoix, Montmédy, Dampvil- lers et Orcimont, pour sûreté du payement d'une somme de 56,337 écus d'or, qu'il lui avait avancée en différentes occasions, principalement lorsque Robert, duc de Bavière, lui dispu- tait l'empire d'Allemagne. Il en jouit jusques en l'an 1407, qu'il fut assassiné à Paris le 29 novembre par les gens de Jean, duc de Bourgogne. Pierret, t. I, p. 408 : a. 1400. Le roi Wenceslas, se voyant démis de l'empire, donne con- jointement avec son cousin Josse, marquis de Moravie, deux ans après, le gouvernement du duché de Luxembourg à Louis, duc d'Orléans, frère de Charles VI, roi de France, et lui en- gage les villes d'Yvoix, Montmédy, Dampvillers et Orcimont, pour sûreté de payement d'une somme de 56,337 écus d'or, qu'il lui avait avancée en différentes occasions. La veuve de Louis, duc d'Orléans, qui n'avait pas encore été entièrement remboursée de la somme sus- dite, s'étant plainte qu'on avait retiré les quatre places qui avaient été engagées, Wenceslas ordonna qu'elles fussent gardées par messire Hugues d'Autel, jusqu'à ce qu'elle fut pleine- ment satisfaite, ce qui ayant été exécuté quelques années après, les villes redevinrent libres. Bertholet, t. VII, p. 191 : En 1402, Josse se déporta de son gouvernement du Luxembourg en faveur de Louis, duc d'Orléans, frère de Charles VI, roi de France. Il lui hypothéqua en même temps les villes d'Yvoix, de Montmédy, de Dampvillers et d'Orchimont pour 56 mille 337 écus d'or, qui était apparemment la même somme qu'il avait prêtée à Wenceslas, et pour laquelle on lui avait donné en engagère le Luxembourg. 398. 1402. 15 septembre. Mouzon. — Louis, duc d'Orléans, prend le gouvernement du duché de Luxembourg. Nos Ludovicus regis Franciæ filius, dux Aurelianensis, comes Valesii, Blesensis et Belli- montis, ac dominus Conciaci, manburnus et gubernator ducatus Luxemburgensis et comi- tatus Chinensis, omnibus et singulis presentes litteras visuris et legi audituris. Quod ad preces amicabiles et sinceram requisitionem nostri carissimi et amicissimi nepotis marchio- nis Jodoci de Brandenb. marchionis et domini Moraviæ recepimus et omnino retinuimus gubernamentum territorii et ducatus Luxemburgensis et comitatus Chinensis. — Pierret, t. I, p. 399, 400. Bertholet, t. VII, p. 191. 399. 1402. 15 septembre. — Confirmation des chartes et priviléges de Virton par Louis, fils du roi de France, mambour et gouverneur du duché de Luxembourg et comté de Chiny. Leclercq, Coutumes de Luxemb. Brux. 1867, p. 41. Arch. Virton. Orig. Procès-verbal Comm. pour la publication des anciennes ordounances de Belgique, p. 142. 400. 1402. 15 septembre. Données à Mouzon. — Louis, fils du roi de France, duc
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109 d'Orléans etc., mambour et gouverneur du duché de Luxembourg et comté de Chiny, pro- met de garder la ville de Marville dans ses lois, franchises et libertés. Arch. Gouv. Luxemb. Orig. RWP. 401. 1402. 15 septembre. Mouzon. — Louis, duc d'Orléans, mambour et gouverneur du duché de Luxembourg et du comté de Chiny, pour son cousin marquis de Brandenbourg, marquis et seigneur de Moravie, promet de garder les habitants de Dampvillers dans leurs franchises et priviléges. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. IV, f. 108. RWP. 402. 1402. Septembre? — Arrivée de Louis, duc d'Orléans, à Luxembourg. Dom Calmet, Hist. Lorr., t. III, 514 : En 1402 le roi Wenceslas ayant engagé son duché de Luxembourg au duc de Moravie son oncle, pour une grosse somme d'argent, et n'étant point en état de le retirer, ni de s'acquitter, pria le duc d'Orleans, son cousin et son ami, d'acheter la dette. Il le fit et alla avec une grande suite de gens d'armes pour se mettre en possession du duché. Les ducs de Lorraine et de Bar, et grand nombre de seigneurs du voisinage vin- rent audevant de lui, et le reçurent avec de grands honneurs, firent alliance avec lui et l'ac- compagnèrent jusqu'à Luxembourg. Il y fit son entrée en grande pompe, et y fut reçu avec toute sorte de soumission. 403. 1402. 23 septembre. — Difficultés entre Luxembourg et Metz. Dom Calmet, Hist. Lorr., t. III, 513 : a. 1402. Le 22 septembre, le seigneur de Bobraine (?), accompagné d'environ 200 lances et de 700 chevaux, vint défier la ville de Metz, et de prime- abord prit la forteresse de Montigni et y demeurèrent pendant deux jours; mais ceux de Metz la reprirent bientôt, et y firent prisonniers environ 80 Français, avec autant de che- vaux. Entre les prisonniers il y avait environ 25 gentilshommes qui furent amenés dans Metz. Ils déclarèrent qu'ils étaient envoyés par le duc d'Orléans, duc de Luxembourg, qui leur avait donné des lettres pour ses sujets de Luxembourg, afin qu'ils les aidassent de vivres, d'hommes et d'argent pour faire la guerre à la ville de Metz. Cette troupe de Français n'alla pas plus loin et se retira précipitamment en France. ...... Les habitants du duché lui portè- rent leurs plaintes contre les entreprises de ceux de Metz. Le duc pour gagner l'affection des Luxembourgeois écrivit aux Messins, qu'ils eussent à lui faire raison, s'ils ne voulaient qu'il allât sur leurs terres se faire justice par les armes. La ville de Metz fit réponse qu'elle ne pouvait dissimuler qu'elle n'eût porté le fer et le feu dans le Luxembourg, et qu'elle n'eût causé de grands dommages ; mais qu'elle en avait obtenu des lettres de pardon du roi de Bohême. L'évêque et plusieurs des environs vinrent faire au duc les très-humbles remon- trances de la ville. L'affaire fut mise en négociation. Il fut conclu qu'on informerait plus amplement des choses, et le duc s'en retourna en France. (Hist. de Charles VI traduite par M. le Laboureur, p. 433, an 1402.) 404. 1402. 6 octobre. Thionville. — Louis, fils du feu roi de France, duc d'Orléans etc., tuteur et administrateur du duché de Luxembourg, déclare que son parent Judocus de Mo- ravie, dont les ancêtres, les comtes et ducs de Luxembourg, ont toujours été, de par l'Em- pire, les hauts avoués et les défenseurs de l'Église et du couvent de St. Maximin près de Trèves, a ordonné à ses officiers et habitants de son duché de Luxembourg de protéger
109 d'Orléans etc., mambour et gouverneur du duché de Luxembourg et comté de Chiny, pro- met de garder la ville de Marville dans ses lois, franchises et libertés. Arch. Gouv. Luxemb. Orig. RWP. 401. 1402. 15 septembre. Mouzon. — Louis, duc d'Orléans, mambour et gouverneur du duché de Luxembourg et du comté de Chiny, pour son cousin marquis de Brandenbourg, marquis et seigneur de Moravie, promet de garder les habitants de Dampvillers dans leurs franchises et priviléges. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. IV, f. 108. RWP. 402. 1402. Septembre? — Arrivée de Louis, duc d'Orléans, à Luxembourg. Dom Calmet, Hist. Lorr., t. III, 514 : En 1402 le roi Wenceslas ayant engagé son duché de Luxembourg au duc de Moravie son oncle, pour une grosse somme d'argent, et n'étant point en état de le retirer, ni de s'acquitter, pria le duc d'Orleans, son cousin et son ami, d'acheter la dette. Il le fit et alla avec une grande suite de gens d'armes pour se mettre en possession du duché. Les ducs de Lorraine et de Bar, et grand nombre de seigneurs du voisinage vin- rent audevant de lui, et le reçurent avec de grands honneurs, firent alliance avec lui et l'ac- compagnèrent jusqu'à Luxembourg. Il y fit son entrée en grande pompe, et y fut reçu avec toute sorte de soumission. 403. 1402. 23 septembre. — Difficultés entre Luxembourg et Metz. Dom Calmet, Hist. Lorr., t. III, 513 : a. 1402. Le 22 septembre, le seigneur de Bobraine (?), accompagné d'environ 200 lances et de 700 chevaux, vint défier la ville de Metz, et de prime- abord prit la forteresse de Montigni et y demeurèrent pendant deux jours; mais ceux de Metz la reprirent bientôt, et y firent prisonniers environ 80 Français, avec autant de che- vaux. Entre les prisonniers il y avait environ 25 gentilshommes qui furent amenés dans Metz. Ils déclarèrent qu'ils étaient envoyés par le duc d'Orléans, duc de Luxembourg, qui leur avait donné des lettres pour ses sujets de Luxembourg, afin qu'ils les aidassent de vivres, d'hommes et d'argent pour faire la guerre à la ville de Metz. Cette troupe de Français n'alla pas plus loin et se retira précipitamment en France. ...... Les habitants du duché lui portè- rent leurs plaintes contre les entreprises de ceux de Metz. Le duc pour gagner l'affection des Luxembourgeois écrivit aux Messins, qu'ils eussent à lui faire raison, s'ils ne voulaient qu'il allât sur leurs terres se faire justice par les armes. La ville de Metz fit réponse qu'elle ne pouvait dissimuler qu'elle n'eût porté le fer et le feu dans le Luxembourg, et qu'elle n'eût causé de grands dommages ; mais qu'elle en avait obtenu des lettres de pardon du roi de Bohême. L'évêque et plusieurs des environs vinrent faire au duc les très-humbles remon- trances de la ville. L'affaire fut mise en négociation. Il fut conclu qu'on informerait plus amplement des choses, et le duc s'en retourna en France. (Hist. de Charles VI traduite par M. le Laboureur, p. 433, an 1402.) 404. 1402. 6 octobre. Thionville. — Louis, fils du feu roi de France, duc d'Orléans etc., tuteur et administrateur du duché de Luxembourg, déclare que son parent Judocus de Mo- ravie, dont les ancêtres, les comtes et ducs de Luxembourg, ont toujours été, de par l'Em- pire, les hauts avoués et les défenseurs de l'Église et du couvent de St. Maximin près de Trèves, a ordonné à ses officiers et habitants de son duché de Luxembourg de protéger
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110 — l'abbé Roric ainsi que les autres ecclésiastiques de ce couvent, avec leurs vassaux, leurs biens etc. dans tout le territoire du Luxembourg, contre toute vexation. Le gouverneur confirme cet ordre. Vidimus de l'année 1402 à Berlin. Rapport Kreglinger sur les archives de Coblence. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. IV, 253. t. V, 275. Bertholet, 1. VII. 191. P. just. f. 63, 405. 1402. 9 octobre. Datum in Theonisvilla. — Louis, fils de feu le roi de France, duc d'Orléans, comte de Valois, de Blois et Beaumont, seigneur de Couci, mambour et gouver- neur du duché de Luxembourg, mande à tous les capitaines, chevaliers, nobles, justiciers etc. du duché de Luxembourg de ne pas souffrir qu'on loge la troupe armée dans les habi- tations dépendantes du couvent de Munster .... injungimus quatenus in domibus, curtibus, grangiis, mansionibus, villagiis et locis quibusvis abbatis et monasterii Munst. nullatenus aliquas gentes armorum locetis. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 46. RWP. 406. 1402. 11 octobre. Thionville.—Jean, sire de Brandeberg, Ferry de Brandeberg, son frère et sire de Stolberg, Jean de Brandeberg, sire d'Aixe, Jehan de Brandeberg et Godefroy de Brandeberg, enfants du dit seigneur de Brandeberg, reconnaissent le duc d'Orléans, comte de Valois, de Blois et de Beaumont, seigneur de Coucy, membour et gouverneur du duché de Luxembourg, pour leur droit et souverain seigneur, et promettent de mettre en liberté les prisonniers faits pendant la guerre. Nous Jehan sire de Brandeberg, Ferry de Brandeberg, son frère et sire de Stolberg, Jehan de Brandeberg, sire Daixe, Jehan de Brandeberg et Godefroy de Brandeberg, enfants du dit seigneur de Brandeberg, faisons savoir a tous presens et a venir, que en recongnoissant que tres hault et puissant prince et notre tres redoubté et souveraing seigneur monsieur le duc Dorleans, conte de Valois, de Blois et de Beaumont, seigneur de Coucy, maimbour et gou- verneur du duchie de Luxembourg et conté de Chiny, est notre droit seigneur, et que a lui devons rendre bonne et vraye obeissance, aians avecques ce en cette partie consideracion aux graces quil a son advenement, en ceste terre et seigneurie nous a faictes, comme par les lettres sur ce faictes puet apparoir et quil nous a restitues a noz forteresses heritaiges et biens, nous de notre propre et pure voulonté, avons promis et juré par noz sermens faiz solennellement aux sains evangiles de Dieu, et encores par la teneur de ces presentes pro- mettons et jurons destre bons vrais et loyaulx subgez et obeissans a notre dit tres redoubté seignenr le duc Dorleans, a ses hoirs et au pais de Luxembourg, tant de noz personnes comme de noz forteresses, et que icelles noz forteresses, nous baillerons et delivrerons a icellui seigneur ou a ses gens et officiers pour lui, se besoing en ont, toutes et quantes fois et si tost que Requis en serons De par notre dit seigneur et leur y donrons en tout et par tout selon ce que meltier leur en sera et quilz le requeront, confort et aide de tout notre pouvoir et savoir, ainsi que bons et loyaulx subgez et obeissans sont tenuz et doivent faire a leur souveraing seigneur et a sa seignourie selon lusage et coustume du pais. En aprez promettons et jurons que en noz dites forteresses ne en aucunes dicelles, nous ne mettrons ou recevrons aucuns ennemis haineux ou malveillans de notre dit seigneur, ne du dit duchie de Luxembourg, ou des terres adjointes et appartenantes à icellui, aincois se nous en savons aucuns, qui machinassent ou feissent aucun effort de grever et porter dom-
110 — l'abbé Roric ainsi que les autres ecclésiastiques de ce couvent, avec leurs vassaux, leurs biens etc. dans tout le territoire du Luxembourg, contre toute vexation. Le gouverneur confirme cet ordre. Vidimus de l'année 1402 à Berlin. Rapport Kreglinger sur les archives de Coblence. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. IV, 253. t. V, 275. Bertholet, 1. VII. 191. P. just. f. 63, 405. 1402. 9 octobre. Datum in Theonisvilla. — Louis, fils de feu le roi de France, duc d'Orléans, comte de Valois, de Blois et Beaumont, seigneur de Couci, mambour et gouver- neur du duché de Luxembourg, mande à tous les capitaines, chevaliers, nobles, justiciers etc. du duché de Luxembourg de ne pas souffrir qu'on loge la troupe armée dans les habi- tations dépendantes du couvent de Munster .... injungimus quatenus in domibus, curtibus, grangiis, mansionibus, villagiis et locis quibusvis abbatis et monasterii Munst. nullatenus aliquas gentes armorum locetis. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 46. RWP. 406. 1402. 11 octobre. Thionville.—Jean, sire de Brandeberg, Ferry de Brandeberg, son frère et sire de Stolberg, Jean de Brandeberg, sire d'Aixe, Jehan de Brandeberg et Godefroy de Brandeberg, enfants du dit seigneur de Brandeberg, reconnaissent le duc d'Orléans, comte de Valois, de Blois et de Beaumont, seigneur de Coucy, membour et gouverneur du duché de Luxembourg, pour leur droit et souverain seigneur, et promettent de mettre en liberté les prisonniers faits pendant la guerre. Nous Jehan sire de Brandeberg, Ferry de Brandeberg, son frère et sire de Stolberg, Jehan de Brandeberg, sire Daixe, Jehan de Brandeberg et Godefroy de Brandeberg, enfants du dit seigneur de Brandeberg, faisons savoir a tous presens et a venir, que en recongnoissant que tres hault et puissant prince et notre tres redoubté et souveraing seigneur monsieur le duc Dorleans, conte de Valois, de Blois et de Beaumont, seigneur de Coucy, maimbour et gou- verneur du duchie de Luxembourg et conté de Chiny, est notre droit seigneur, et que a lui devons rendre bonne et vraye obeissance, aians avecques ce en cette partie consideracion aux graces quil a son advenement, en ceste terre et seigneurie nous a faictes, comme par les lettres sur ce faictes puet apparoir et quil nous a restitues a noz forteresses heritaiges et biens, nous de notre propre et pure voulonté, avons promis et juré par noz sermens faiz solennellement aux sains evangiles de Dieu, et encores par la teneur de ces presentes pro- mettons et jurons destre bons vrais et loyaulx subgez et obeissans a notre dit tres redoubté seignenr le duc Dorleans, a ses hoirs et au pais de Luxembourg, tant de noz personnes comme de noz forteresses, et que icelles noz forteresses, nous baillerons et delivrerons a icellui seigneur ou a ses gens et officiers pour lui, se besoing en ont, toutes et quantes fois et si tost que Requis en serons De par notre dit seigneur et leur y donrons en tout et par tout selon ce que meltier leur en sera et quilz le requeront, confort et aide de tout notre pouvoir et savoir, ainsi que bons et loyaulx subgez et obeissans sont tenuz et doivent faire a leur souveraing seigneur et a sa seignourie selon lusage et coustume du pais. En aprez promettons et jurons que en noz dites forteresses ne en aucunes dicelles, nous ne mettrons ou recevrons aucuns ennemis haineux ou malveillans de notre dit seigneur, ne du dit duchie de Luxembourg, ou des terres adjointes et appartenantes à icellui, aincois se nous en savons aucuns, qui machinassent ou feissent aucun effort de grever et porter dom-
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— 111 maige au dit pays, nous en aviserons incontinent icellui seigneur ou ses dictes gens et offi- ciers pour lui. Et avecques ce promettons et jurons comme devant, que tous les prisonniers pris pour le fait de la guerre que nous avons eue au pays et duchié de Luxembourg seront et demouront quîttes de leurs sermens, prisons et Rançons Lesquelz par ces mesmes lettres nous en quictons et delivrons a plain. Et aussi quîttons toutes les debtes qui nous puent estre deues, tant pour prisonniers comme rachas de villes et autres choses quelconques, Dont a la cause dessus dicte nous pourrions faire demande aux subjez du dit pais de Luxem- bourg, de tout ce temps passé, jusques au jour de la date des presentes, senz ce que jamais a nul jour, nous en puissions ou doyons faire poursuite ne demande par quelque voie ou maniere que ce soit, sauf et reservé toutes noies de certaines lettres que nous avons, dont nous devons prendre droit devant notre dit tres redoubté et souverain seigneur et la justice. Et pour les choses dessus dictes et chascunes d'icelles tenir et faire tenir, enteriner et ac- complir par nous nos compaignons, complices et alliez, nous obligons noz corps, noz biens et les biens de noz hoirs, meubles et immeubles presens et avenir. Donné à Thionville le xi jour doctobre Lan de grace mil cccc et deux. — Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. 1546, f. 172. Bertholet, t. VII, p. 252: Malgré la soumission de divers vassaux, la paix fut troublée dans le Luxembourg par les seigneurs de Brandenbourg, qui étaient cinq frères et assez puissants pour se révolter contre les mambourgs ou gouverneurs du Duché. Nous ignorons quels furent les motifs et les suites de cette guerre, mais nous voyons dans un acte daté du 11 octobre 1402, que Jean de Brandebourg, Ferry, son frère, seigneur de Stolberg, Jean, son autre frère, sire d'Esch , Jean et Godefroy de Brandebourg, firent leur paix avec Louis d'Orléans, et promirent de servir dorénavant comme bons et fidèles vassaux. 407. 1402. 12 octobre. Thionville. — Louis, duc d'Orléans, comte de Valois, de Blois et de Beaumont et seigneur de Coucy, mambour et gouverneur du duché de Luxembourg et du comté de Chiny, décide dans un différend entre le seigneur de Croneberg d'une part et Godefroid de Brandeberg et ses adhérents d'autre part. Cest lordonnance que monseigneur le duc Dorleans, conte de Valois, de Blois et de Beau- mont et seigneur de Coucy, maimbour et gouverneur des duchie de Luxembourg et conte de Chiny a faite sur aucuns debas, qui estoient entre le sire de Croneberg dune part et Godef- froy de Brandeberg et ses amis dautre, eulx soubzmis en lordonnance de mon dit seigneur Dorleans. Tant des paroles et escriptures qui ont este faites et dittes, comme daucunes terres surquoy et pourquoy le debat a peu commencier. Et premierement mon dit seigneur ordonne, que toutes les lettres escriptes dune part et dautre soient mises en sa main. Et pource que aucunes touchent a la charge et a lonneur du sire de Croneberg, parce que ledit Godeffroy lui avait escript, mon dit seigneur ordonne, que precellui Godeffroy die en la presence de mon dit seigneur, que les paroles quil a dittes et escriptes du dit sire de Croneberg comme ceux quil avait de leritage quil dit sien, lesmon- noit et eschauffoit de ce faire, dont il se repent, et tient le dit sire de Croneberg un preu- domme et un loyal chevalier. Et aussi dira ledit sire de Croneberg, que de ce qu'il a dit et escript sur le dit Godeffroy. Il lui deplaist que a ce percellui Godeffroy la contraint. Item mon dit seigneur se charge selon loys et coustume de pais de la terre dessut dite en dire ainsi comme raison wuldra les parties oyues. Item ces choses dessus dites faites, mon dit
— 111 maige au dit pays, nous en aviserons incontinent icellui seigneur ou ses dictes gens et offi- ciers pour lui. Et avecques ce promettons et jurons comme devant, que tous les prisonniers pris pour le fait de la guerre que nous avons eue au pays et duchié de Luxembourg seront et demouront quîttes de leurs sermens, prisons et Rançons Lesquelz par ces mesmes lettres nous en quictons et delivrons a plain. Et aussi quîttons toutes les debtes qui nous puent estre deues, tant pour prisonniers comme rachas de villes et autres choses quelconques, Dont a la cause dessus dicte nous pourrions faire demande aux subjez du dit pais de Luxem- bourg, de tout ce temps passé, jusques au jour de la date des presentes, senz ce que jamais a nul jour, nous en puissions ou doyons faire poursuite ne demande par quelque voie ou maniere que ce soit, sauf et reservé toutes noies de certaines lettres que nous avons, dont nous devons prendre droit devant notre dit tres redoubté et souverain seigneur et la justice. Et pour les choses dessus dictes et chascunes d'icelles tenir et faire tenir, enteriner et ac- complir par nous nos compaignons, complices et alliez, nous obligons noz corps, noz biens et les biens de noz hoirs, meubles et immeubles presens et avenir. Donné à Thionville le xi jour doctobre Lan de grace mil cccc et deux. — Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. 1546, f. 172. Bertholet, t. VII, p. 252: Malgré la soumission de divers vassaux, la paix fut troublée dans le Luxembourg par les seigneurs de Brandenbourg, qui étaient cinq frères et assez puissants pour se révolter contre les mambourgs ou gouverneurs du Duché. Nous ignorons quels furent les motifs et les suites de cette guerre, mais nous voyons dans un acte daté du 11 octobre 1402, que Jean de Brandebourg, Ferry, son frère, seigneur de Stolberg, Jean, son autre frère, sire d'Esch , Jean et Godefroy de Brandebourg, firent leur paix avec Louis d'Orléans, et promirent de servir dorénavant comme bons et fidèles vassaux. 407. 1402. 12 octobre. Thionville. — Louis, duc d'Orléans, comte de Valois, de Blois et de Beaumont et seigneur de Coucy, mambour et gouverneur du duché de Luxembourg et du comté de Chiny, décide dans un différend entre le seigneur de Croneberg d'une part et Godefroid de Brandeberg et ses adhérents d'autre part. Cest lordonnance que monseigneur le duc Dorleans, conte de Valois, de Blois et de Beau- mont et seigneur de Coucy, maimbour et gouverneur des duchie de Luxembourg et conte de Chiny a faite sur aucuns debas, qui estoient entre le sire de Croneberg dune part et Godef- froy de Brandeberg et ses amis dautre, eulx soubzmis en lordonnance de mon dit seigneur Dorleans. Tant des paroles et escriptures qui ont este faites et dittes, comme daucunes terres surquoy et pourquoy le debat a peu commencier. Et premierement mon dit seigneur ordonne, que toutes les lettres escriptes dune part et dautre soient mises en sa main. Et pource que aucunes touchent a la charge et a lonneur du sire de Croneberg, parce que ledit Godeffroy lui avait escript, mon dit seigneur ordonne, que precellui Godeffroy die en la presence de mon dit seigneur, que les paroles quil a dittes et escriptes du dit sire de Croneberg comme ceux quil avait de leritage quil dit sien, lesmon- noit et eschauffoit de ce faire, dont il se repent, et tient le dit sire de Croneberg un preu- domme et un loyal chevalier. Et aussi dira ledit sire de Croneberg, que de ce qu'il a dit et escript sur le dit Godeffroy. Il lui deplaist que a ce percellui Godeffroy la contraint. Item mon dit seigneur se charge selon loys et coustume de pais de la terre dessut dite en dire ainsi comme raison wuldra les parties oyues. Item ces choses dessus dites faites, mon dit
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112 — seigneur leur commande quilz soient bons parens et amis ensemble comme ilz estoient par avant. Item toutes desfiances qui ont este faites avant la division du pais et du sire de Bran- deberg mon dit seigneur les veulloir, et savoir ces choses comment ilz ont este, pour en ordonner selon raison et coustume de pais. Ce fu fait et donne a Thionville le 12° jour d'oc- tobre lan 1402. Par mons. le duc. Buno. — Arch. Coblence. Orig. parch. 408. 1402. 20 octobre. Thionville. — Louis, duc d'Orléans, en qualité de mambour et gouverneur du duché de Luxembourg et comté de Chiny, donne un mandement pour la pro- tection des abbayes de Stavelot et de Montmédy, en considération de l'union de la ville de Marche au duché de Luxembourg. Pierret, t. 1, p. 943. Pr. t. 1, p. 943. t. II, p. 235. RWP. 409. 1402. 8 novembre. Datum in oppido Theonisvillæe. — Louis, duc d'Orléans, mam- bour et gouverneur du duché de Luxembourg et du comté de Chiny, prend le couvent des religieuses de St.-Augustin à Trèves sous sa protection. Ludovicus regis quondam Francorum Filius dux Aurelianensis, comesque Valesii Blesen- sis et Bellimontis, ac dominus Conciaci, mamburnus et gubernator ducatus Luccemburgen- sis et comitatus de Chiney etc. omnibus præsentes litteras inspecturis, seu audituris salutem etc. Notum facimus, quod, cum abbatia et monasterium monialium in Orreo situatum in civitate Trevirensi, ordinis sancti Augustini, consecratum in honorem sancte Dei Geni- tricis semper virginis Mariæ, a predecessoribus nostris, divæ memoriæ regibus Franciæ sit fundatum, et certis reditibus et bonis in Francia, et alibi situatis dotatum, nosque respectu promissorum desiderantes et volentes, præefatum monasterium in suis juribus et honoribus juxta possibilitatem nostram præservari; hinc est, quod nos sane et provide ab- batiam et monasterium prænominatos, cum omnibus, et singulis suis personis, bonis et reditibus in territoriis prædictorum ducatus Luccemburgensis, et comitatu de Chiney exis- tentibus, et situatis, ex parte eorundem ducatus, et comitatus in nostrum salvum conductum recepimus et per presentes recipimus, volentesque ipsos libere frui, uti et gaudere, ejusdem nostri salvi conductus in justitia et æquitate, mandantes obinde et districte præcipientes tenore presentium omnibus et singulis locum tenentibus, præpositis, officiatis et subditis eorundem ducatus Luccemburgensis et comitatus de Chiney, tam presentibus quam futuris, quatenus abbatiam et monasterium predictos cum omnibus et singulis eorum personis, bo- nis, reditibus et pertinentiis ex parte nostri, et dictorum ducatus et comitatus per districtus et loca eorundem ubique diligenter custodiant, pariter et defendant, et non permittant ipsis aliquam injuriam, vel molestiam ab quocunque inferri, sed potius ipsis omnibus faciant fieri justitiæ complementum absque aliqua protractione aut suspendio dum ubi et quando eis necesse fuerit seu opportunum. In cujus rei testimonium sigillum nostrum presentibus literis est appensum. Datum in oppido Theonisvillæ in ducatu Luccemburgensi præscripto, octava die mensis novembris, sub anno domini millesimo quadringentesimo secundo. Erat appensum sigillum in cera rubra. (L. S.) Per dominum ducem ad relacionem consilii ubi dominus marescallus dns. Wilhelmus le Bottelier et quamplures alii erant presentes. de Me- roda. Pro copia authentica vero et illæso originali suo, in archivio s. Irminæ Treviris asser- vato verbotenus concordante autestor J. Henrici nots. Treviris residens. — Arch. Coblence. 410. 1402. 29 novembre. Yvoix. — Louis, duc d'Orléans, etc., mambour et gouverneur
112 — seigneur leur commande quilz soient bons parens et amis ensemble comme ilz estoient par avant. Item toutes desfiances qui ont este faites avant la division du pais et du sire de Bran- deberg mon dit seigneur les veulloir, et savoir ces choses comment ilz ont este, pour en ordonner selon raison et coustume de pais. Ce fu fait et donne a Thionville le 12° jour d'oc- tobre lan 1402. Par mons. le duc. Buno. — Arch. Coblence. Orig. parch. 408. 1402. 20 octobre. Thionville. — Louis, duc d'Orléans, en qualité de mambour et gouverneur du duché de Luxembourg et comté de Chiny, donne un mandement pour la pro- tection des abbayes de Stavelot et de Montmédy, en considération de l'union de la ville de Marche au duché de Luxembourg. Pierret, t. 1, p. 943. Pr. t. 1, p. 943. t. II, p. 235. RWP. 409. 1402. 8 novembre. Datum in oppido Theonisvillæe. — Louis, duc d'Orléans, mam- bour et gouverneur du duché de Luxembourg et du comté de Chiny, prend le couvent des religieuses de St.-Augustin à Trèves sous sa protection. Ludovicus regis quondam Francorum Filius dux Aurelianensis, comesque Valesii Blesen- sis et Bellimontis, ac dominus Conciaci, mamburnus et gubernator ducatus Luccemburgen- sis et comitatus de Chiney etc. omnibus præsentes litteras inspecturis, seu audituris salutem etc. Notum facimus, quod, cum abbatia et monasterium monialium in Orreo situatum in civitate Trevirensi, ordinis sancti Augustini, consecratum in honorem sancte Dei Geni- tricis semper virginis Mariæ, a predecessoribus nostris, divæ memoriæ regibus Franciæ sit fundatum, et certis reditibus et bonis in Francia, et alibi situatis dotatum, nosque respectu promissorum desiderantes et volentes, præefatum monasterium in suis juribus et honoribus juxta possibilitatem nostram præservari; hinc est, quod nos sane et provide ab- batiam et monasterium prænominatos, cum omnibus, et singulis suis personis, bonis et reditibus in territoriis prædictorum ducatus Luccemburgensis, et comitatu de Chiney exis- tentibus, et situatis, ex parte eorundem ducatus, et comitatus in nostrum salvum conductum recepimus et per presentes recipimus, volentesque ipsos libere frui, uti et gaudere, ejusdem nostri salvi conductus in justitia et æquitate, mandantes obinde et districte præcipientes tenore presentium omnibus et singulis locum tenentibus, præpositis, officiatis et subditis eorundem ducatus Luccemburgensis et comitatus de Chiney, tam presentibus quam futuris, quatenus abbatiam et monasterium predictos cum omnibus et singulis eorum personis, bo- nis, reditibus et pertinentiis ex parte nostri, et dictorum ducatus et comitatus per districtus et loca eorundem ubique diligenter custodiant, pariter et defendant, et non permittant ipsis aliquam injuriam, vel molestiam ab quocunque inferri, sed potius ipsis omnibus faciant fieri justitiæ complementum absque aliqua protractione aut suspendio dum ubi et quando eis necesse fuerit seu opportunum. In cujus rei testimonium sigillum nostrum presentibus literis est appensum. Datum in oppido Theonisvillæ in ducatu Luccemburgensi præscripto, octava die mensis novembris, sub anno domini millesimo quadringentesimo secundo. Erat appensum sigillum in cera rubra. (L. S.) Per dominum ducem ad relacionem consilii ubi dominus marescallus dns. Wilhelmus le Bottelier et quamplures alii erant presentes. de Me- roda. Pro copia authentica vero et illæso originali suo, in archivio s. Irminæ Treviris asser- vato verbotenus concordante autestor J. Henrici nots. Treviris residens. — Arch. Coblence. 410. 1402. 29 novembre. Yvoix. — Louis, duc d'Orléans, etc., mambour et gouverneur
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113 — du duché de Luxembourg et comté de Chiny, confirme les priviléges des habitants d'Or- chimont. Nouz filz de Roy de France duc Dorleans conte de Valois de Blois et de Beaumont et seigneur de Coucy mambour et gouverneur du duchié de Luxembourg et conté de Chiny. A tous ceulx qui ces presentes lettres verront salut. Savoir faisons que à la supplication et requestes de noz burgeois Dorchimont disans avoir grans privileges franchises et libertés leur donnés et ottroyés par deffunt de bonne memoire le Roy Jehan de Beeme et de Pou- laine, a ce temps comte de Luxembourg que dieux absoille. Desquels privileges ilz nous ont fait souffisamment apparoir. Nous confians dans la bonne loyaulté quilz ont toujours portée a leur seigneur, ainsi que rapporté nous a esté. Aians agréable les ditz privileges, franchises et libertez, yceulx loons, greons, ratifions et approuvons et par la teneur de ces presentes confirmons de notre certaine science et grace especiale. Si donnons en mandement par ces mesmes lettres au prevost Dorchimont et a tous noz autres justiciers, officiers et subgiez, ou a leurs lieutenans presens et a venir et a chascun deulx, si comme a lui appartiendra, que les diz privileges, franchises et libertez, selon ce que ilz sont escripz et declairez es lettres du dit Roy Jehan et que d'ancienneté les diz bourgeoiz en ont accoustumé joir et user, les facent, souffrent et laissent de cy en avant joir et user paisiblement par vertu de notre presente grace et confirmation senz les molester ef empescher a ce faire ou souffrir estre molestez ou empeschez en aucune maniere au contraire. En temoing de ce nous avons fait mettre notre scel a ces presentes. Donné à Yvoix le xxixe jour de novembre lan de grace mil quatre cent et deux. par mons. le duc en son conseil. Signé : Buno. — Original. Moitié du sceau. Coll. de M. le Dr Neyen de Wiltz. 411. 1402. 16 décembre. Donné à Bar. — Robert, duc de Bar, seigneur de Cassel, ouï la supplication de Jacques de Barenzey, abbé du monastère d'Orvaulx, confirme au couvent avec lettre d'amortissement, la cense d'Icourt, séant au ban de Musson, acquise la moitié d'Alison, mère de Jehennette, femme de sire Gille d'Erlon et l'autre moitié d'Isabel, soeur de la dite Alison. Arch. Gouvt. Arlon. Cartul. Orval. t. II, 681. 412. 1403. 19 mars. Date Couciaci. — Louis, duc d'Orléans, mambour et gouverneur du duché de Luxembourg, confirme les concordats faits entre la ville de Trèves et le duché de Luxembourg. Pierret, t. 1, p. 410. Pr. t. II, p. 238. Brower, Ann. Trevir. 1. 18. Chifflet, Alsatia vindicata, f. 17. Bertholet, t. VII, 191. 413. 1403. 26 mai. — Jehans de Ste-Geneviève, prévôt de Longwy, Aubrious Baldrain, clerc juré, et Gillet Gilleton, receveur, gardeurs du scel du tabellionage de Longwy, font savoir que Jehanne de Leus, dame de Bassompierre, a reconnu devoir chacun an, aux reli- gieuses de Differdange dix muids de seigle de la dîme de la ville de Lucey. Cartul. de Differdange appartenant à M. de Prémorel de Differdange. p. 69. Français. RWP. 414. 1403. (18 juin.) Lundi avant st. Jean-Baptiste.—Jean, seigneur de Kerpen, Jean de Kerpen, son fils, Meichtolt, femme du premier, et Arnolt, seigneur de Kerpen, petit-fils du même, font donation à Elisabeth de Kerpen, leur fille et respectivement soeur, de leurs biens PUBLICATIONS. — XXV° (1II°) ANNÉE. 15
113 — du duché de Luxembourg et comté de Chiny, confirme les priviléges des habitants d'Or- chimont. Nouz filz de Roy de France duc Dorleans conte de Valois de Blois et de Beaumont et seigneur de Coucy mambour et gouverneur du duchié de Luxembourg et conté de Chiny. A tous ceulx qui ces presentes lettres verront salut. Savoir faisons que à la supplication et requestes de noz burgeois Dorchimont disans avoir grans privileges franchises et libertés leur donnés et ottroyés par deffunt de bonne memoire le Roy Jehan de Beeme et de Pou- laine, a ce temps comte de Luxembourg que dieux absoille. Desquels privileges ilz nous ont fait souffisamment apparoir. Nous confians dans la bonne loyaulté quilz ont toujours portée a leur seigneur, ainsi que rapporté nous a esté. Aians agréable les ditz privileges, franchises et libertez, yceulx loons, greons, ratifions et approuvons et par la teneur de ces presentes confirmons de notre certaine science et grace especiale. Si donnons en mandement par ces mesmes lettres au prevost Dorchimont et a tous noz autres justiciers, officiers et subgiez, ou a leurs lieutenans presens et a venir et a chascun deulx, si comme a lui appartiendra, que les diz privileges, franchises et libertez, selon ce que ilz sont escripz et declairez es lettres du dit Roy Jehan et que d'ancienneté les diz bourgeoiz en ont accoustumé joir et user, les facent, souffrent et laissent de cy en avant joir et user paisiblement par vertu de notre presente grace et confirmation senz les molester ef empescher a ce faire ou souffrir estre molestez ou empeschez en aucune maniere au contraire. En temoing de ce nous avons fait mettre notre scel a ces presentes. Donné à Yvoix le xxixe jour de novembre lan de grace mil quatre cent et deux. par mons. le duc en son conseil. Signé : Buno. — Original. Moitié du sceau. Coll. de M. le Dr Neyen de Wiltz. 411. 1402. 16 décembre. Donné à Bar. — Robert, duc de Bar, seigneur de Cassel, ouï la supplication de Jacques de Barenzey, abbé du monastère d'Orvaulx, confirme au couvent avec lettre d'amortissement, la cense d'Icourt, séant au ban de Musson, acquise la moitié d'Alison, mère de Jehennette, femme de sire Gille d'Erlon et l'autre moitié d'Isabel, soeur de la dite Alison. Arch. Gouvt. Arlon. Cartul. Orval. t. II, 681. 412. 1403. 19 mars. Date Couciaci. — Louis, duc d'Orléans, mambour et gouverneur du duché de Luxembourg, confirme les concordats faits entre la ville de Trèves et le duché de Luxembourg. Pierret, t. 1, p. 410. Pr. t. II, p. 238. Brower, Ann. Trevir. 1. 18. Chifflet, Alsatia vindicata, f. 17. Bertholet, t. VII, 191. 413. 1403. 26 mai. — Jehans de Ste-Geneviève, prévôt de Longwy, Aubrious Baldrain, clerc juré, et Gillet Gilleton, receveur, gardeurs du scel du tabellionage de Longwy, font savoir que Jehanne de Leus, dame de Bassompierre, a reconnu devoir chacun an, aux reli- gieuses de Differdange dix muids de seigle de la dîme de la ville de Lucey. Cartul. de Differdange appartenant à M. de Prémorel de Differdange. p. 69. Français. RWP. 414. 1403. (18 juin.) Lundi avant st. Jean-Baptiste.—Jean, seigneur de Kerpen, Jean de Kerpen, son fils, Meichtolt, femme du premier, et Arnolt, seigneur de Kerpen, petit-fils du même, font donation à Elisabeth de Kerpen, leur fille et respectivement soeur, de leurs biens PUBLICATIONS. — XXV° (1II°) ANNÉE. 15
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114 — à Rameldingen, Anven, Hostert, Ernser et de la cense de Engersbach (Rymeldinchen, Anvan, Hoissteden, Herenschen und der haf du Engersbach). Sceau de Gerart de Blanken- heim, seigneur de Castelberg et de Gerartstein, et de Claes de Ratenhem. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Sceaux tombes. Arch. de Wiltz. RWP. 415. 1403. (29 juin.) Up ste Peter und ste Paulus tage der heyligen apostolen. — Ny- claes de Menstorff et Bartholomes de Straissen, échevins à Luxembourg, constatent que Clesche de Wilre, dit Huffnagel, a déclaré que Heintzche le maçon a, sur son lit de mort, fait donation aux religieux de l'ordre teutonique à Luxembourg de la maison, ferme et jar- din in Bonewerech gelegen, alre neiste der Obristeporten; le dit Clesche, comme le plus proche héritier, consent à cette donation. Arch. Gouyt. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux. 416. 1403. 18 septembre. — Pierre, seigneur de Cronenberg et de Nuwerburg, Gerard, seigneur de Boulay et de Useldange et Renier, seigneur de Hufflez (Houffalise) et Wurzdorff, font la paix avec l'archevêque de Trèves. Catal. Renesse, n° 976. Allemand. Hansen, Treviris I, 41. Gorz Regesten. 417. 1403. 21 octobre. — Ruprecht, comte de Virnenbourg, reconnaît être redevable de 250 florins envers l'archevêque de Trèves. Catal. Renesse, n° 978. Allemand. 418. 1403. 12 novembre.—Jeanne de Sancto Severino, comtesse de Conversan et l'évêque Angeli, de Berry, rappellent à Waleran de Luxembourg, comte de Ligny et de St-Pol, qu'en exécution du testament de Jean de Luxembourg, comte de Conversan et de sa femme, il doit construire et doter la chapelle fondée par ces derniers près Avignon, en l'honneur de Pierre de Luxembourg. Georgisch Regesta. Lunig, Cod. germ. dipl. t. II, p. 1668. 419. 1403. (20 décembre.) In vigilia beati Thome apostoli. — Symon, comte de Span- heim et de Vianden, et Elisabeth de Spanheim, duchesse de Bavière, dame de Grymberghen, veuve, font donation au couvent des Trinitaires de Vianden, du droit de patronage de l'église de Nosbaum. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Partie d'un sceau. RWP. 420. 1404. — Cher tems de bled. Chronique de la ville de Metz, apud dom Calmet, Hist. Lorr., t. III. Pr. p. 298 : Lan mil quatre cens et quatres, Coustoit le bled cent sols et quatres, Sans siller, vanner ny battre, Bon temps en feict cent sols rabattre. 421. 1404. — Nouvelles incursions de seigneurs luxembourgeois sur le pays messin. Dom Calmet, Hist. Lorr., t. III, 513 : En 1404, le comte de Sarbruck, le seigneur Jean de Salm, fils, le seigneur de Viviers et le seigneur de Boulay vinrent encore de la part du duc d'Orléans faire le dégât dans la plaine de Metz. Ils prirent quelques châteaux, brûlèrent plu- sieurs maisons et enlevèrent beaucoup de bétail qu'ils vendirent. On ne s'en délivra qu'en
114 — à Rameldingen, Anven, Hostert, Ernser et de la cense de Engersbach (Rymeldinchen, Anvan, Hoissteden, Herenschen und der haf du Engersbach). Sceau de Gerart de Blanken- heim, seigneur de Castelberg et de Gerartstein, et de Claes de Ratenhem. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Sceaux tombes. Arch. de Wiltz. RWP. 415. 1403. (29 juin.) Up ste Peter und ste Paulus tage der heyligen apostolen. — Ny- claes de Menstorff et Bartholomes de Straissen, échevins à Luxembourg, constatent que Clesche de Wilre, dit Huffnagel, a déclaré que Heintzche le maçon a, sur son lit de mort, fait donation aux religieux de l'ordre teutonique à Luxembourg de la maison, ferme et jar- din in Bonewerech gelegen, alre neiste der Obristeporten; le dit Clesche, comme le plus proche héritier, consent à cette donation. Arch. Gouyt. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux. 416. 1403. 18 septembre. — Pierre, seigneur de Cronenberg et de Nuwerburg, Gerard, seigneur de Boulay et de Useldange et Renier, seigneur de Hufflez (Houffalise) et Wurzdorff, font la paix avec l'archevêque de Trèves. Catal. Renesse, n° 976. Allemand. Hansen, Treviris I, 41. Gorz Regesten. 417. 1403. 21 octobre. — Ruprecht, comte de Virnenbourg, reconnaît être redevable de 250 florins envers l'archevêque de Trèves. Catal. Renesse, n° 978. Allemand. 418. 1403. 12 novembre.—Jeanne de Sancto Severino, comtesse de Conversan et l'évêque Angeli, de Berry, rappellent à Waleran de Luxembourg, comte de Ligny et de St-Pol, qu'en exécution du testament de Jean de Luxembourg, comte de Conversan et de sa femme, il doit construire et doter la chapelle fondée par ces derniers près Avignon, en l'honneur de Pierre de Luxembourg. Georgisch Regesta. Lunig, Cod. germ. dipl. t. II, p. 1668. 419. 1403. (20 décembre.) In vigilia beati Thome apostoli. — Symon, comte de Span- heim et de Vianden, et Elisabeth de Spanheim, duchesse de Bavière, dame de Grymberghen, veuve, font donation au couvent des Trinitaires de Vianden, du droit de patronage de l'église de Nosbaum. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Partie d'un sceau. RWP. 420. 1404. — Cher tems de bled. Chronique de la ville de Metz, apud dom Calmet, Hist. Lorr., t. III. Pr. p. 298 : Lan mil quatre cens et quatres, Coustoit le bled cent sols et quatres, Sans siller, vanner ny battre, Bon temps en feict cent sols rabattre. 421. 1404. — Nouvelles incursions de seigneurs luxembourgeois sur le pays messin. Dom Calmet, Hist. Lorr., t. III, 513 : En 1404, le comte de Sarbruck, le seigneur Jean de Salm, fils, le seigneur de Viviers et le seigneur de Boulay vinrent encore de la part du duc d'Orléans faire le dégât dans la plaine de Metz. Ils prirent quelques châteaux, brûlèrent plu- sieurs maisons et enlevèrent beaucoup de bétail qu'ils vendirent. On ne s'en délivra qu'en
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— 113 — payant comptant 13 mille florins, qu'ils exigèrent, dit la chronique, sans cause et sans raison. 422. 1404. 2 janvier. — Jean et Walraven Scheyvard de Mérode, frères, font savoir que Lese de Langenauwe, veuve de Jean de Eynenbergh , seigneur de Lantzkrone, leur doit 200 florins du Rhin, à payer en trois termes. Guden. Cod. dipl. t. 1. 1216. 423. (1404. 24 février n. st.) 1403. Jour de st. Mathias, st. de Trèves.—Lyfghin, veuve de Jofrit de Gonderingen, Pierre, Jean et Eynchin, frères et soeur, enfants des susdits, re- connaissent avoir reçu du couvent de Munster à Luxembourg une somme de 40 florins de Mayence, sur leur bien à Rodenbourne; ils ne pourront dégager ce bien que dans neuf ans. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cod. dipl. Munster. de Jonghe, f, 153. Allemand. 424. (1404. 28 février n. st.) 1403 die xxviij mensis februarii juxta stilum scribendi in diocesi nostra Trever. Datum Stolzenfeis. — Wernher, archevêque de Trèves, ratifie la collation de l'église de Nossbaum, faite par Symon, comte de Spanheim et de Vianden, et sa femme Elisabeth, pour le remède de leurs âmes et de celle de feu Marie, comtesse de Spanheim et de Vianden. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau tombé. RWP. Arch. Coblence. Temporale. Goerz Reg. 425. 1404. (8 mars.) Sabbato ante dominicam Lætare. — Nicolas, avoué et seigneur de Hunolstein, promet amitié à Symon, comte de Spanheim et de Vianden, pour avoir reçu de lui une certaine somme d'argent, qu'il lui a prêtée dans ses besoins. Töpfer, Urkundenbuch der Vögte von Hunolstein, t. II, 119. Nurenberg 1867. 426. 1404. 4 avril. — Guillaume, sire de Braquemont, lieutenant-général du duché de Luxembourg, pour et au nom de Louis, duc d'Orléans, mambour et gouverneur, ordonne que les héritages bourgeois, en quelque main qu'ils seront, nobles ou ecclésiastiques, sis à Marville, paieront les impôts. Guillaume, sire de Braquemont lieutenant general au pais et duchié de Luccembourg, pour tres hault et puissant prince notre tres redoubté seigneur monsieur Loys filz du Roy de France duc Dorleans. conte de Valois. de Blois et de Beaumont et seigneur de Coucy, mam- bour et gouverneur du duchie de Luccembourg et conté de Chiny. A tous ceulx qui ces presentes lettres verront salut, savoir faisons nous avoir esté exposé de la partie des maire justice et communaulté de la ville de Marville, que pour aidier a supporter les charges et debtes que au temps passé, eulx et leurs predecesseurs bourgoiz de la dicte ville ont eu à soustenir en commun pour le fait et bien publique dicelle, a convenu faire plusieurs finances de deniers et a cause d'iceulx faire plusieurs vicairies et rentes a vie a diverses personnes et soubs estrainges seigneuries et de jour en jour tant pour icelles paier comme pour main- tenir le fait publique de la dite ville conviengne faire en icelle gets imposts et distributions de deniers, afin de scliener les dommages et inconveniens qui par deffault de paie et bonne provision sen porraient ensuir. Et pour ce de tout temps aucun ait esté accoustumé de imposer et gecter en la dite ville sur tous les bourgoiz dicelle tant au regart des heritaiges de bourgoisie quilz tiennent comme autrement et sur les heritages des non bourgoiz au regart des heritaiges quilz tiennent en la dite bourgoisie et de faire les dits imposts gets et
— 113 — payant comptant 13 mille florins, qu'ils exigèrent, dit la chronique, sans cause et sans raison. 422. 1404. 2 janvier. — Jean et Walraven Scheyvard de Mérode, frères, font savoir que Lese de Langenauwe, veuve de Jean de Eynenbergh , seigneur de Lantzkrone, leur doit 200 florins du Rhin, à payer en trois termes. Guden. Cod. dipl. t. 1. 1216. 423. (1404. 24 février n. st.) 1403. Jour de st. Mathias, st. de Trèves.—Lyfghin, veuve de Jofrit de Gonderingen, Pierre, Jean et Eynchin, frères et soeur, enfants des susdits, re- connaissent avoir reçu du couvent de Munster à Luxembourg une somme de 40 florins de Mayence, sur leur bien à Rodenbourne; ils ne pourront dégager ce bien que dans neuf ans. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cod. dipl. Munster. de Jonghe, f, 153. Allemand. 424. (1404. 28 février n. st.) 1403 die xxviij mensis februarii juxta stilum scribendi in diocesi nostra Trever. Datum Stolzenfeis. — Wernher, archevêque de Trèves, ratifie la collation de l'église de Nossbaum, faite par Symon, comte de Spanheim et de Vianden, et sa femme Elisabeth, pour le remède de leurs âmes et de celle de feu Marie, comtesse de Spanheim et de Vianden. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau tombé. RWP. Arch. Coblence. Temporale. Goerz Reg. 425. 1404. (8 mars.) Sabbato ante dominicam Lætare. — Nicolas, avoué et seigneur de Hunolstein, promet amitié à Symon, comte de Spanheim et de Vianden, pour avoir reçu de lui une certaine somme d'argent, qu'il lui a prêtée dans ses besoins. Töpfer, Urkundenbuch der Vögte von Hunolstein, t. II, 119. Nurenberg 1867. 426. 1404. 4 avril. — Guillaume, sire de Braquemont, lieutenant-général du duché de Luxembourg, pour et au nom de Louis, duc d'Orléans, mambour et gouverneur, ordonne que les héritages bourgeois, en quelque main qu'ils seront, nobles ou ecclésiastiques, sis à Marville, paieront les impôts. Guillaume, sire de Braquemont lieutenant general au pais et duchié de Luccembourg, pour tres hault et puissant prince notre tres redoubté seigneur monsieur Loys filz du Roy de France duc Dorleans. conte de Valois. de Blois et de Beaumont et seigneur de Coucy, mam- bour et gouverneur du duchie de Luccembourg et conté de Chiny. A tous ceulx qui ces presentes lettres verront salut, savoir faisons nous avoir esté exposé de la partie des maire justice et communaulté de la ville de Marville, que pour aidier a supporter les charges et debtes que au temps passé, eulx et leurs predecesseurs bourgoiz de la dicte ville ont eu à soustenir en commun pour le fait et bien publique dicelle, a convenu faire plusieurs finances de deniers et a cause d'iceulx faire plusieurs vicairies et rentes a vie a diverses personnes et soubs estrainges seigneuries et de jour en jour tant pour icelles paier comme pour main- tenir le fait publique de la dite ville conviengne faire en icelle gets imposts et distributions de deniers, afin de scliener les dommages et inconveniens qui par deffault de paie et bonne provision sen porraient ensuir. Et pour ce de tout temps aucun ait esté accoustumé de imposer et gecter en la dite ville sur tous les bourgoiz dicelle tant au regart des heritaiges de bourgoisie quilz tiennent comme autrement et sur les heritages des non bourgoiz au regart des heritaiges quilz tiennent en la dite bourgoisie et de faire les dits imposts gets et
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— 116 — distributions et lever sur ung chascun ce que a la cause que dessus leur est getté et imposé, sont les dits maire et justice par eulx ou leurs commis en bonne possession et saisine et telle que selon la loy de la dite ville puet et doit souffire den avoir et retenir tout droit de getter et imposer toutes personnes de quelconque estat et auctorité quilz soient tenans et possidans heritages et possessions mouvans de la dite bourgeoisie toutes fois que le cas y eschiet au regart des heritages quilz tiennent et den lever et faire recevoir tout ce que a la cause dessus dite leur est getté et imposé paisiblement et sans debat. Et il soit ainsi que plusieurs gens deglise nobles et autres noz officiers aient et tiennent en la dite ville plusieurs heritages grands et notables tant a cause de succession comme de leurs acquests. A cause desquelz par raison et selon lancien usage du lieu sont tenu de paier et contribuer aux dictes charges avec les dits habitants. Neantmoins soulz umbre de l'estat de leurs personnes ou autrement de leur voulenté veulent tenir leurs dis heritaiges frans et de paier leur impost sont reffusans. Non obstant que autres fois eulx ou ceuix dont ils ont cause esdits heritages y aient contribué et paié. Ce que getté et imposé leur en a esté, qui est au tres grand préju- dice des dis habitans, et contre le bien publique de la dicte ville, se sur ce ne leur pourveu de convenable remede si comme ils disent requerant justice. Pourquoi nous ce considéré, aux dis maire justice avons octroié et par les presentes pour et au nom de mon dit seigneur en tant que a luy touche, octroyons que les heritages de la dite bourgeoisie en quelque main quilz soient pour les fais publiques, charges et debtes communes de la dite ville gettent et imposent a la maniere accoustumée et que le gett et impost que a la cause et par la ma- niere dessus dite pour (?) faiz puissent et leur loise lever et faire lever. Et pour ce faire ou commettre a faire les contrainctes et exécutions accoustumées en tels cas selon la dyte loy. Donné à Yvoix le iiij' jour d'avril lan mil cccc et quatre. Et soubscript par monseigt le lieu- tenant general. Ainsi signé : Chomery. Vidimus de frère Jacques Massiart, prieur à Marville, du 31 décembre 1489. — Archives Marville. Communiqué par M. Jeantin, président hon. du tribunal de Montmédy. 427. (1404?) Escript a Essche, xxvj jour d'avrielhe. — Jean de Brandeberg , seigneur d'Esschen, prie le comte de Namur de donner à sa belle-soeur certaines lettres de mille flo- rins du Rhin dus par la duchesse de Brabant et qui doivent servir à sa dite belle-soeur dans le différend qu'elle a avec la duchesse. Arch. du royaume de Belg. Trésorerie des chartes des comtes de Namur. Orig. papier. Analyse due à la complaisance de M. Pinchart, archiviste, qui présume que l'acte est de 1404 ou de 1405, parce que il y en a d'autres relatifs à ce même différend. 428. 1404. 7 mai. Arras. — Marguerite, duchesse de Bourgogne, comtesse de Flandre, d'Artois et Bourgogne, palatine, dame de Salins et de Malines, déclare qu'elle et son fils, qu'elle a commis au gouvernement, feront tout ce qui est en leur pouvoir pour faire payer à leur tante Jeanne, duchesse de Luxembourg, de Brabant et de Limbourg, le douaire qu'elle à ès pays de Hollande et de Luxembourg. Universis presentes litteras inspecturis Joannes de Burgundia Dei gratia episcopus Came- racensis salutem cum notitia veritatis, noveritis nos die date presentium certas patentes litteras illustris domine Margarete, ducisse Burgundie, comitisse Flandrie, Artesie et Bur- gundie, palatine, domine de Salins et Mechlinia, ejus vero sigillo nec non sigillis nobilium
— 116 — distributions et lever sur ung chascun ce que a la cause que dessus leur est getté et imposé, sont les dits maire et justice par eulx ou leurs commis en bonne possession et saisine et telle que selon la loy de la dite ville puet et doit souffire den avoir et retenir tout droit de getter et imposer toutes personnes de quelconque estat et auctorité quilz soient tenans et possidans heritages et possessions mouvans de la dite bourgeoisie toutes fois que le cas y eschiet au regart des heritages quilz tiennent et den lever et faire recevoir tout ce que a la cause dessus dite leur est getté et imposé paisiblement et sans debat. Et il soit ainsi que plusieurs gens deglise nobles et autres noz officiers aient et tiennent en la dite ville plusieurs heritages grands et notables tant a cause de succession comme de leurs acquests. A cause desquelz par raison et selon lancien usage du lieu sont tenu de paier et contribuer aux dictes charges avec les dits habitants. Neantmoins soulz umbre de l'estat de leurs personnes ou autrement de leur voulenté veulent tenir leurs dis heritaiges frans et de paier leur impost sont reffusans. Non obstant que autres fois eulx ou ceuix dont ils ont cause esdits heritages y aient contribué et paié. Ce que getté et imposé leur en a esté, qui est au tres grand préju- dice des dis habitans, et contre le bien publique de la dicte ville, se sur ce ne leur pourveu de convenable remede si comme ils disent requerant justice. Pourquoi nous ce considéré, aux dis maire justice avons octroié et par les presentes pour et au nom de mon dit seigneur en tant que a luy touche, octroyons que les heritages de la dite bourgeoisie en quelque main quilz soient pour les fais publiques, charges et debtes communes de la dite ville gettent et imposent a la maniere accoustumée et que le gett et impost que a la cause et par la ma- niere dessus dite pour (?) faiz puissent et leur loise lever et faire lever. Et pour ce faire ou commettre a faire les contrainctes et exécutions accoustumées en tels cas selon la dyte loy. Donné à Yvoix le iiij' jour d'avril lan mil cccc et quatre. Et soubscript par monseigt le lieu- tenant general. Ainsi signé : Chomery. Vidimus de frère Jacques Massiart, prieur à Marville, du 31 décembre 1489. — Archives Marville. Communiqué par M. Jeantin, président hon. du tribunal de Montmédy. 427. (1404?) Escript a Essche, xxvj jour d'avrielhe. — Jean de Brandeberg , seigneur d'Esschen, prie le comte de Namur de donner à sa belle-soeur certaines lettres de mille flo- rins du Rhin dus par la duchesse de Brabant et qui doivent servir à sa dite belle-soeur dans le différend qu'elle a avec la duchesse. Arch. du royaume de Belg. Trésorerie des chartes des comtes de Namur. Orig. papier. Analyse due à la complaisance de M. Pinchart, archiviste, qui présume que l'acte est de 1404 ou de 1405, parce que il y en a d'autres relatifs à ce même différend. 428. 1404. 7 mai. Arras. — Marguerite, duchesse de Bourgogne, comtesse de Flandre, d'Artois et Bourgogne, palatine, dame de Salins et de Malines, déclare qu'elle et son fils, qu'elle a commis au gouvernement, feront tout ce qui est en leur pouvoir pour faire payer à leur tante Jeanne, duchesse de Luxembourg, de Brabant et de Limbourg, le douaire qu'elle à ès pays de Hollande et de Luxembourg. Universis presentes litteras inspecturis Joannes de Burgundia Dei gratia episcopus Came- racensis salutem cum notitia veritatis, noveritis nos die date presentium certas patentes litteras illustris domine Margarete, ducisse Burgundie, comitisse Flandrie, Artesie et Bur- gundie, palatine, domine de Salins et Mechlinia, ejus vero sigillo nec non sigillis nobilium
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117 dominorum Johannis comitis de Neares et baronis de Douzi, ac Anthonii comitis de Rethsel et chastellani de Insulis, filiorum dicte domine Joanne in cera rubra impressis oum duplici cauda pergameni impendenti sigillatas, sanas et integras, non viciatas, non cancellatas, non abolitas, aut in aliqua sui parte suspectas, sed omni prorsus vitio et suspicione carentes, ut prima facie apparebat, vidisse, inspexisse ac diligenter examinasse sic incipientes : — Marguerite, duchesse de Bourgoigne, comtesse de Flandres, d'Arthois et Bourgoigne, palatine, dame de Salins et de Malines, a tous ceulx qui ces presentes lettres veront salut. Comme nostre tres chiere et tres amé tante, dame Jehenne, duchesse de Luxembourg, de Brabant et de Limbourg naguaires au vivant de nostre tres chier seigneur et mary le duc de Bourgogne, conte de Flandres, Arthois et de Bourgoigne, a qui notre seigneur fache vray merchy etc. — et sic finiendo: donné a Arras le septiesme jour de may lan de grace mil quatre cens et quatre, sic signatas; par madame la duchesse J. de mar. par mons? le conte de Nevers J. de mar. par monseigneur le conte de Rethsel J. de mar. clausulam que sequitur inter cetera de verbo ad verbum continentes : Item que nous et nostre dit fils commis au dit gouvernement de par nous, ferons nostre loyal pouvoir de faire payer et contenter nostre dite tante de Brâbant tous les ans de son douaire quelle a et tient es pays de Hollande et de Luxembourg aux termes et par la manière que ses lettres qu'elle a sur ce, portent et contiennent. — In cujus visionis et inspectionis nostre testimonium, sigillum nostrum presentibus est appen- sum. Datum Bruxelle nostre diocesis, anno domini millesimo quadringentesimo et quinqua- gesimo tertio, mensis februarii die sexta juxta stilum scribendi in civitate et diocesi nos- tris, per dominum episcopum Cornelium V. se. abt. Inde dependebat ex pressula pergameni sigillum cerea rubra. — Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres vol. I, f. 111 v°. 429. 1404. (19 juin.) Des neutzehenden dages ain den bramande.—Jean d’Ourley, sei- gneur de Lintzere et Jeannette de Rodenmacher, dame de Beuxh, sa femme, déclarent qu'ils possèdent un acte en vertu duquel Ludwich , bourgeois de Hammestein et seigneur de Lin- tzeren, lui doit une somme de 120 florins forts de bon or, pour laquelle il lui a vendu un cens annuel de six florins sur ses biens de la seigneurie de Lintzeren ; ils ont remis cet acte entre les mains des moines du couvent de St.-François à Luxembourg pour le posséder en toute propriété. Sceau de Bartholomes Voiss von Bettemburg, prévôt à Luxembourg. Lynster Copybuch, t. I, P. I1, f. 55. 430. 1404. 20 juin. — Record de justice relatif à la juridiction comtale de Reifferscheidt, dressé à la requête entr'autres de Jean, seigneur de Reifferscheidt. Témoins : Jean Scheif- fart, seigneur de Merode, Guillaume Beyssel de Gymnich, Théodore de Gymnich. Fahne, Salm-Reifferscheit. Cöln 1858. t. II, p. 196. Acte important pour l'histoire du droit. 431. 1404. (24 juin.) Uff sant Johans dach Baptiste. — Johan von Urley et Schennet de Rodemacher, sa femme, font connaître qu'ils approuvent la vente faite par leur neveu Hein- rich von Urley et Hélène von Brandenberch, sa femme, à Colin de Neuverburch, burgrave à Esche et à Agnès, sa femme, de leurs biens et revenus et seigneurie de Piesport et de Nider et Overboueres. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Reste un sceau. 432. 1404. 7 août.—Nyclaes Stickel et Henrich von Bolair, échevins à Kathenhem, cons-
117 dominorum Johannis comitis de Neares et baronis de Douzi, ac Anthonii comitis de Rethsel et chastellani de Insulis, filiorum dicte domine Joanne in cera rubra impressis oum duplici cauda pergameni impendenti sigillatas, sanas et integras, non viciatas, non cancellatas, non abolitas, aut in aliqua sui parte suspectas, sed omni prorsus vitio et suspicione carentes, ut prima facie apparebat, vidisse, inspexisse ac diligenter examinasse sic incipientes : — Marguerite, duchesse de Bourgoigne, comtesse de Flandres, d'Arthois et Bourgoigne, palatine, dame de Salins et de Malines, a tous ceulx qui ces presentes lettres veront salut. Comme nostre tres chiere et tres amé tante, dame Jehenne, duchesse de Luxembourg, de Brabant et de Limbourg naguaires au vivant de nostre tres chier seigneur et mary le duc de Bourgogne, conte de Flandres, Arthois et de Bourgoigne, a qui notre seigneur fache vray merchy etc. — et sic finiendo: donné a Arras le septiesme jour de may lan de grace mil quatre cens et quatre, sic signatas; par madame la duchesse J. de mar. par mons? le conte de Nevers J. de mar. par monseigneur le conte de Rethsel J. de mar. clausulam que sequitur inter cetera de verbo ad verbum continentes : Item que nous et nostre dit fils commis au dit gouvernement de par nous, ferons nostre loyal pouvoir de faire payer et contenter nostre dite tante de Brâbant tous les ans de son douaire quelle a et tient es pays de Hollande et de Luxembourg aux termes et par la manière que ses lettres qu'elle a sur ce, portent et contiennent. — In cujus visionis et inspectionis nostre testimonium, sigillum nostrum presentibus est appen- sum. Datum Bruxelle nostre diocesis, anno domini millesimo quadringentesimo et quinqua- gesimo tertio, mensis februarii die sexta juxta stilum scribendi in civitate et diocesi nos- tris, per dominum episcopum Cornelium V. se. abt. Inde dependebat ex pressula pergameni sigillum cerea rubra. — Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres vol. I, f. 111 v°. 429. 1404. (19 juin.) Des neutzehenden dages ain den bramande.—Jean d’Ourley, sei- gneur de Lintzere et Jeannette de Rodenmacher, dame de Beuxh, sa femme, déclarent qu'ils possèdent un acte en vertu duquel Ludwich , bourgeois de Hammestein et seigneur de Lin- tzeren, lui doit une somme de 120 florins forts de bon or, pour laquelle il lui a vendu un cens annuel de six florins sur ses biens de la seigneurie de Lintzeren ; ils ont remis cet acte entre les mains des moines du couvent de St.-François à Luxembourg pour le posséder en toute propriété. Sceau de Bartholomes Voiss von Bettemburg, prévôt à Luxembourg. Lynster Copybuch, t. I, P. I1, f. 55. 430. 1404. 20 juin. — Record de justice relatif à la juridiction comtale de Reifferscheidt, dressé à la requête entr'autres de Jean, seigneur de Reifferscheidt. Témoins : Jean Scheif- fart, seigneur de Merode, Guillaume Beyssel de Gymnich, Théodore de Gymnich. Fahne, Salm-Reifferscheit. Cöln 1858. t. II, p. 196. Acte important pour l'histoire du droit. 431. 1404. (24 juin.) Uff sant Johans dach Baptiste. — Johan von Urley et Schennet de Rodemacher, sa femme, font connaître qu'ils approuvent la vente faite par leur neveu Hein- rich von Urley et Hélène von Brandenberch, sa femme, à Colin de Neuverburch, burgrave à Esche et à Agnès, sa femme, de leurs biens et revenus et seigneurie de Piesport et de Nider et Overboueres. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Reste un sceau. 432. 1404. 7 août.—Nyclaes Stickel et Henrich von Bolair, échevins à Kathenhem, cons-
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118 — tatent qué Henckin Schuycht von Kathenhem et Else, sa femme, ainsi que Catherine, veuve Weulffches, du même lieu, ont vendu à Phipel von Elffingen et à Catherine, sa femme, divers biens immeubles à Senziche et au ban de Kathenhem pour 20 florins d'or du Rhin. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Restes d'un sceau. 433. 1404. 22 août. — Colin, seigneur d'Ottange, chevalier et Gutte von Burschyt, sa femme, comme aussi Thomas d'Ottange, frère du dit Colin, déclarent que feu leur père, Thomas d'Ottange et leur mère, Jutte de la Rochette, ont vendu tous leurs biens à Rume- lange au couvent de Munster à Luxembourg, pour 650 florins du Rhin en or, et ce à grâce de rachat. Ils déclarent renoncer à cette grâce, comme aussi à tous autres droits seigneu- riaux qu'ils pouvaient y avoir, à l'exception sur quelques biens censuels spécialement dé- signés, plus la seigneurie dite getzont heirscaff und kirmis heirlicheit (sic). Bartholomis Voes von Bettemberg, prévôt à Luxembourg, a apposé le sceau de la prévôté- Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Restent deux sceaux. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster de Jonghe, f. 104 v°. RWP. 434. 1404. 27 août. — Jehans de Ste-Geneviève, prévôt de Lonwy, Gillet Gilleton, rece- veur, et Jacomin Bauldrain, clerc juré du même lieu, gardeurs du scel du tabellion de la prévôté de Lonwy, attestent que messire Colart, seigneur d'Otthenges, et dame Jude de Bour- schet, sa femme, ainsi que Thomat d'Otthenges, écuyer, frère du dit Colart, ont reconnu que feu Thomat Dottenges, écuyer, et dame Jude de la Roche, sa femme, père et mère des dits Colart et Thomas, ont vendu au couvent de Notre-Dame de Luxembourg tout ce qu'ils avaient et tenaient en la ville, ban et finage etc. de Rumelenge, pour la somme de 350 vieux petits florins du Rhin; la vente avait été stipulée à grâce de rachat; ils déclarent renoncer à ce privilége. Le couvent de Munster aura à Rumelenges la seigneurie haute, moyenne et basse. Le dit couvent aura également le bois pour chauffer le four de Remelenges au bois qu'on dit : le Hagen. Ils retiennent seulement quelques biens censuels, plus la signorie con appelle en treye getzont herschaf et la garde de la dicasse. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Restes de deux sceaux. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster de Jonghe, f. 100 v°. RWP. 435. 1404. (8 septembre.) Ipso die nativitatis M. Virg. — Jean von Patten déclare être devenu homme lige de Simon, comte de Spanheim, et de noble dame Elisabeth de Span- heim, duchesse, veuve. Il leur promet foi et fidélité. Il ne prendra aucune vengeance ni d'eux, ni de leurs aidans et en particulier de Joncker Henrich , jonge greve zo Salme, here Rehnier von Berghe, ritter, Lodewich tzant von Merle, Johan und Diederich Clermont von Amelingen, Wynant Herman von Jegen, Diederich von Berge et Thys von Berge. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau tombé. Il y a encore plusieurs actes du même genre. Dos- sier de Vianden. RWP. 436. 1404. 15 septembre. — Nicolas de Menstorf et Nicolas de Lossingen, échevins de Lucembourg, font savoir que Tresche de Laroche, bourgeois de Lucemburg, a reconnu avoir donné du consentement de Jean, cordonnier, bourgeois de Sierck, son beau-fils, et d'Elisa- beth, sa femme, et de Marguerite, toutes deux filles de Tresche de Laroche susdit, à Tre- sche, le charpentier, et à Catherine, sa femme, une maison située devant la porte de Rey-
118 — tatent qué Henckin Schuycht von Kathenhem et Else, sa femme, ainsi que Catherine, veuve Weulffches, du même lieu, ont vendu à Phipel von Elffingen et à Catherine, sa femme, divers biens immeubles à Senziche et au ban de Kathenhem pour 20 florins d'or du Rhin. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Restes d'un sceau. 433. 1404. 22 août. — Colin, seigneur d'Ottange, chevalier et Gutte von Burschyt, sa femme, comme aussi Thomas d'Ottange, frère du dit Colin, déclarent que feu leur père, Thomas d'Ottange et leur mère, Jutte de la Rochette, ont vendu tous leurs biens à Rume- lange au couvent de Munster à Luxembourg, pour 650 florins du Rhin en or, et ce à grâce de rachat. Ils déclarent renoncer à cette grâce, comme aussi à tous autres droits seigneu- riaux qu'ils pouvaient y avoir, à l'exception sur quelques biens censuels spécialement dé- signés, plus la seigneurie dite getzont heirscaff und kirmis heirlicheit (sic). Bartholomis Voes von Bettemberg, prévôt à Luxembourg, a apposé le sceau de la prévôté- Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Restent deux sceaux. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster de Jonghe, f. 104 v°. RWP. 434. 1404. 27 août. — Jehans de Ste-Geneviève, prévôt de Lonwy, Gillet Gilleton, rece- veur, et Jacomin Bauldrain, clerc juré du même lieu, gardeurs du scel du tabellion de la prévôté de Lonwy, attestent que messire Colart, seigneur d'Otthenges, et dame Jude de Bour- schet, sa femme, ainsi que Thomat d'Otthenges, écuyer, frère du dit Colart, ont reconnu que feu Thomat Dottenges, écuyer, et dame Jude de la Roche, sa femme, père et mère des dits Colart et Thomas, ont vendu au couvent de Notre-Dame de Luxembourg tout ce qu'ils avaient et tenaient en la ville, ban et finage etc. de Rumelenge, pour la somme de 350 vieux petits florins du Rhin; la vente avait été stipulée à grâce de rachat; ils déclarent renoncer à ce privilége. Le couvent de Munster aura à Rumelenges la seigneurie haute, moyenne et basse. Le dit couvent aura également le bois pour chauffer le four de Remelenges au bois qu'on dit : le Hagen. Ils retiennent seulement quelques biens censuels, plus la signorie con appelle en treye getzont herschaf et la garde de la dicasse. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Restes de deux sceaux. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster de Jonghe, f. 100 v°. RWP. 435. 1404. (8 septembre.) Ipso die nativitatis M. Virg. — Jean von Patten déclare être devenu homme lige de Simon, comte de Spanheim, et de noble dame Elisabeth de Span- heim, duchesse, veuve. Il leur promet foi et fidélité. Il ne prendra aucune vengeance ni d'eux, ni de leurs aidans et en particulier de Joncker Henrich , jonge greve zo Salme, here Rehnier von Berghe, ritter, Lodewich tzant von Merle, Johan und Diederich Clermont von Amelingen, Wynant Herman von Jegen, Diederich von Berge et Thys von Berge. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau tombé. Il y a encore plusieurs actes du même genre. Dos- sier de Vianden. RWP. 436. 1404. 15 septembre. — Nicolas de Menstorf et Nicolas de Lossingen, échevins de Lucembourg, font savoir que Tresche de Laroche, bourgeois de Lucemburg, a reconnu avoir donné du consentement de Jean, cordonnier, bourgeois de Sierck, son beau-fils, et d'Elisa- beth, sa femme, et de Marguerite, toutes deux filles de Tresche de Laroche susdit, à Tre- sche, le charpentier, et à Catherine, sa femme, une maison située devant la porte de Rey-
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119 ning, avec jardin et dépendances, libre et affranchie de tout cens, moyennant un demi franc de bon or et de juste poids. Relation du monastère du St-Esprit, f. 298. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb. 437. 1404. (24 septembre.) Des mitwochen nest vur Remeisdage. — Eyn brieff gegeben von Johanne von Brandenburg, eyn here zu Esch, und Frenzlin von Wampach, dieselven durch sonderlicher gunst, freuntschaft und dinst Thilman den mülner zu Feullen hin gedain hait, dar umb sy ime und sinen erben umb got und almuss zu gronde und zu erbe gegeben haint, die hobstat zu Nyederfeullen da here Wilhem plach zu wanen, und der pesch der da bie lyt, und daz ein garde waz, umb der zu gebrüchen und damit zu dun und zu laissen alz mit anderen irem gude. Und ist derselve brieff versigelt mit der vurben. Jehans von Bran- demburg sigel als vur sich und den obgen. Frenczlin. Arch. Gouvt. Luxemb. Registre du siége des nobles a. 1470, f. 760. Analyse d'un acte produit en justice. 438. 1404. 8 octobre. — Johan, seigneur de Hondelingen, fait savoir qu'il a fait donation au couvent du St.-Esprit à Luxembourg d'un cens annuel et perpétuel d'un demi florin de Mayence, lui du par Thysche dem peltzer et Elsin, sa femme, sur une maison par eux habitée. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau du donateur. 439. 1404. 8 octobre. — Henrich von Bettingen et Gielts von Kathenhem, échevins à Luxembourg, constatent que Jean, seigneur de Hondelingen, a déclaré faire donation au cou- vent du St.-Esprit à Luxembourg d'un cens d'un demi florin de Mayence lui dû par Thiesche peltze de Trèves, bourgeois de Luxembourg, sur une maison sise vour den knodeleren. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux. 440. 1404. 22 octobre. — Nyclaz von Menstorff et Claez von Lossingnon, échevins à Lu- xembourg, constatent que Thielche von Bonne, demeurant en bistergas, bourgeois de Luxem- bourg, et Clare, sa femme, ont déclaré devoir à Nyclaez Welters sone, le maçon, dem paffin, un demi florin de Mayence de cens annuel et perpétuel, sur leur maison in bistergas ; ils en ont reçu dix florins petits de Mayence en or. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parchem. Reste un sceau. 441. 1404. (28 octobre.) Die beatorum Symoniz et Jude. Treveris. — Traité, accord et concordat fait entre Louis, duc d'Orléans, mambour et gouverneur du duché de Luxem- bourg, et Wernher, archevêque de Trèves, pour terminer les difficuités qui divisaient les deux pays. Entr'autres on y arrête, que le duc de Luxembourg pourra racheter la terre de Schonecken pour 16,000 florins; que Schonecken étant un fief de l'abbaye de Prum, le duc de Luxembourg devra prêter foi et hommage; que la moitié des terres de Mailberg et de Freudenberg est cédée à l'archevêque et que le duc de Luxembourg gardera l'autre moitié comme fief de Trèves. Il y aura entre les deux pays paix perpétuelle. Ce traité fut ratifié par le duc d'Orléans le 13 décembre 1404, apud Beaute super maternam. Le duc d'Orléans signa un original et l'archevêque de Trèves l'autre; comme il y a certaines différences entre les deux, ils sont à comparer. Témoins dans l'instrument de Trèves : Simon, comte de Span- heim et de Vianden et Jean de Spanheim. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres vol. III, f. 643 vo, avec des notes qui semblent être du temps du règne de Charles-Quint. Orig. Coblence. Liber copialis de Coblence, f. 58 et 60 v°. Gorz Reg. RWP.
119 ning, avec jardin et dépendances, libre et affranchie de tout cens, moyennant un demi franc de bon or et de juste poids. Relation du monastère du St-Esprit, f. 298. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb. 437. 1404. (24 septembre.) Des mitwochen nest vur Remeisdage. — Eyn brieff gegeben von Johanne von Brandenburg, eyn here zu Esch, und Frenzlin von Wampach, dieselven durch sonderlicher gunst, freuntschaft und dinst Thilman den mülner zu Feullen hin gedain hait, dar umb sy ime und sinen erben umb got und almuss zu gronde und zu erbe gegeben haint, die hobstat zu Nyederfeullen da here Wilhem plach zu wanen, und der pesch der da bie lyt, und daz ein garde waz, umb der zu gebrüchen und damit zu dun und zu laissen alz mit anderen irem gude. Und ist derselve brieff versigelt mit der vurben. Jehans von Bran- demburg sigel als vur sich und den obgen. Frenczlin. Arch. Gouvt. Luxemb. Registre du siége des nobles a. 1470, f. 760. Analyse d'un acte produit en justice. 438. 1404. 8 octobre. — Johan, seigneur de Hondelingen, fait savoir qu'il a fait donation au couvent du St.-Esprit à Luxembourg d'un cens annuel et perpétuel d'un demi florin de Mayence, lui du par Thysche dem peltzer et Elsin, sa femme, sur une maison par eux habitée. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau du donateur. 439. 1404. 8 octobre. — Henrich von Bettingen et Gielts von Kathenhem, échevins à Luxembourg, constatent que Jean, seigneur de Hondelingen, a déclaré faire donation au cou- vent du St.-Esprit à Luxembourg d'un cens d'un demi florin de Mayence lui dû par Thiesche peltze de Trèves, bourgeois de Luxembourg, sur une maison sise vour den knodeleren. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux. 440. 1404. 22 octobre. — Nyclaz von Menstorff et Claez von Lossingnon, échevins à Lu- xembourg, constatent que Thielche von Bonne, demeurant en bistergas, bourgeois de Luxem- bourg, et Clare, sa femme, ont déclaré devoir à Nyclaez Welters sone, le maçon, dem paffin, un demi florin de Mayence de cens annuel et perpétuel, sur leur maison in bistergas ; ils en ont reçu dix florins petits de Mayence en or. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parchem. Reste un sceau. 441. 1404. (28 octobre.) Die beatorum Symoniz et Jude. Treveris. — Traité, accord et concordat fait entre Louis, duc d'Orléans, mambour et gouverneur du duché de Luxem- bourg, et Wernher, archevêque de Trèves, pour terminer les difficuités qui divisaient les deux pays. Entr'autres on y arrête, que le duc de Luxembourg pourra racheter la terre de Schonecken pour 16,000 florins; que Schonecken étant un fief de l'abbaye de Prum, le duc de Luxembourg devra prêter foi et hommage; que la moitié des terres de Mailberg et de Freudenberg est cédée à l'archevêque et que le duc de Luxembourg gardera l'autre moitié comme fief de Trèves. Il y aura entre les deux pays paix perpétuelle. Ce traité fut ratifié par le duc d'Orléans le 13 décembre 1404, apud Beaute super maternam. Le duc d'Orléans signa un original et l'archevêque de Trèves l'autre; comme il y a certaines différences entre les deux, ils sont à comparer. Témoins dans l'instrument de Trèves : Simon, comte de Span- heim et de Vianden et Jean de Spanheim. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres vol. III, f. 643 vo, avec des notes qui semblent être du temps du règne de Charles-Quint. Orig. Coblence. Liber copialis de Coblence, f. 58 et 60 v°. Gorz Reg. RWP.
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— 442. 1404. 29 octobre. — Ruprecht, comte de Virnenbourg, donne quittance à l'arche- vêque de Trèves de mille florins reçus à compte des 3000 florins qu'il lui doit, par suite de l'accord fait pour le Luxembourg (de sone des landts von Lutzelnburg). Catal. Renesse, n° 986. Scean vert. Allemand. 120 — 443. 1404. 31 octobre. — Jean de Mailberg, seigneur de Adecht, reconnaît tenir en fief le château de Mailberg de Wernher, archevêque de Trèves, et de Louis, duc d'Orléans, tuteur (vormünder) et gouverneur (pleger) du pays de Luxembourg. Sceaux de Arnolt de Berwart, prévot de la cathédrale de Trèves, son oncle, et de Barthelmes Fousz von Bettemberg, prévôt à Luxembourg, son ami. Fahne, Salm-Reifferscheit. Cöln 1858. t. II, p. 199. 444. 1404. (2 novembre.) Lendemain de Toussaint. — Ruprecht, comte de Virnemburg, déclare s'être réconcilié avec le pays de Luxembourg et renoncer à toute prétention contre ce pays, à cause des guerres et pour tout autre motif. Il stipule qu'on se rendra mutuelle- ment les prisonniers et les ôtages, et qu'on devra lui restituer les fiefs qu'il tenait du Lu- xembourg et les rendre aussi à tous ceux de ses adhérents qui en possédaient, qui y ont renoncé à son intention et qui les redemanderaient d'ici à un an. Orig. avec un sceau. Arch. de Coblence. Rapport Kreglinger. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. III, 221. Brux. 1838. 443. 1404. 8 décembre. — Guillermus, seigneur de Bracquemont, maréchal, lieutenant général du duché de Luxembourg, reconnaît, que Louis, duc d'Orléans, mambour et gou- verneur du duché, a sous la date du 8 décembre 1404 fait un traité avec l'archevêque de Trèves. Témoins : Jean de Mairisch, justicier des nobles du duché de Luxembourg, Roland de Rodemacher, Robert de Florenges , Jean d'Orley, Robert de Wispach , Reginald de Heu- falis, Jean de Caren (Korich ?), Eustach de Vendueil (?), Gulequin de Rodemacher, tous che- valiers ; Bartholomé Voys, prévôt à Luxembourg. Orig. Berlin. Cinq sceaux. Beyer, Catal. I, 111. Voir 13 décembre 1404. 446. 1404. 8 décembre. — Henri de Bettingen et Gilles de Kettenheim, échevins à Lu- cemburg, font savoir que Jean, seigneur de Hondlingen, a donné au couvent du St.-Esprit à Luxembourg un cens de un demi florin de Mayence sur la maison de Thiesche, le pelle- tier, de Trèves, bourgeois de Lucemburg. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 299. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb. 447. 1404. 13 décembre. Datum apud Beauté supra materna.— Louis, fils du feu roi de France, duc d'Orléans, etc., mambour et gouverneur du duché de Luxembourg, fait avec Werner, archevêque de Trèves, un traité pour le Luxembourg, par lequel on stipule: 1° que le château de Schoneck, que Cuno, archevêque de Trèves, avait acheté de Wenceslas, roi des Romains, duc de Luxembourg, sous faculté de rachat, sera racheté pour 16,000 florins ; que le duché tiendra ce château en fief de l'abbaye de Prum, et comme l'archevêque a engagé à son tour ce château à Robert, comte de Virnebourg, il veillera à ce que celui-ci ne lui fasse aucun tort; 2° Luxembourg donne irrévocablement à Trèves la moitié du châ- teau et du domaine de Mailbergh qui dépend, comme fief, de Trèves, de manière que ce château sera tenu dorénavant moitié par Trèves, moitié par Luxembourg, comme celui de
— 442. 1404. 29 octobre. — Ruprecht, comte de Virnenbourg, donne quittance à l'arche- vêque de Trèves de mille florins reçus à compte des 3000 florins qu'il lui doit, par suite de l'accord fait pour le Luxembourg (de sone des landts von Lutzelnburg). Catal. Renesse, n° 986. Scean vert. Allemand. 120 — 443. 1404. 31 octobre. — Jean de Mailberg, seigneur de Adecht, reconnaît tenir en fief le château de Mailberg de Wernher, archevêque de Trèves, et de Louis, duc d'Orléans, tuteur (vormünder) et gouverneur (pleger) du pays de Luxembourg. Sceaux de Arnolt de Berwart, prévot de la cathédrale de Trèves, son oncle, et de Barthelmes Fousz von Bettemberg, prévôt à Luxembourg, son ami. Fahne, Salm-Reifferscheit. Cöln 1858. t. II, p. 199. 444. 1404. (2 novembre.) Lendemain de Toussaint. — Ruprecht, comte de Virnemburg, déclare s'être réconcilié avec le pays de Luxembourg et renoncer à toute prétention contre ce pays, à cause des guerres et pour tout autre motif. Il stipule qu'on se rendra mutuelle- ment les prisonniers et les ôtages, et qu'on devra lui restituer les fiefs qu'il tenait du Lu- xembourg et les rendre aussi à tous ceux de ses adhérents qui en possédaient, qui y ont renoncé à son intention et qui les redemanderaient d'ici à un an. Orig. avec un sceau. Arch. de Coblence. Rapport Kreglinger. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. III, 221. Brux. 1838. 443. 1404. 8 décembre. — Guillermus, seigneur de Bracquemont, maréchal, lieutenant général du duché de Luxembourg, reconnaît, que Louis, duc d'Orléans, mambour et gou- verneur du duché, a sous la date du 8 décembre 1404 fait un traité avec l'archevêque de Trèves. Témoins : Jean de Mairisch, justicier des nobles du duché de Luxembourg, Roland de Rodemacher, Robert de Florenges , Jean d'Orley, Robert de Wispach , Reginald de Heu- falis, Jean de Caren (Korich ?), Eustach de Vendueil (?), Gulequin de Rodemacher, tous che- valiers ; Bartholomé Voys, prévôt à Luxembourg. Orig. Berlin. Cinq sceaux. Beyer, Catal. I, 111. Voir 13 décembre 1404. 446. 1404. 8 décembre. — Henri de Bettingen et Gilles de Kettenheim, échevins à Lu- cemburg, font savoir que Jean, seigneur de Hondlingen, a donné au couvent du St.-Esprit à Luxembourg un cens de un demi florin de Mayence sur la maison de Thiesche, le pelle- tier, de Trèves, bourgeois de Lucemburg. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 299. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb. 447. 1404. 13 décembre. Datum apud Beauté supra materna.— Louis, fils du feu roi de France, duc d'Orléans, etc., mambour et gouverneur du duché de Luxembourg, fait avec Werner, archevêque de Trèves, un traité pour le Luxembourg, par lequel on stipule: 1° que le château de Schoneck, que Cuno, archevêque de Trèves, avait acheté de Wenceslas, roi des Romains, duc de Luxembourg, sous faculté de rachat, sera racheté pour 16,000 florins ; que le duché tiendra ce château en fief de l'abbaye de Prum, et comme l'archevêque a engagé à son tour ce château à Robert, comte de Virnebourg, il veillera à ce que celui-ci ne lui fasse aucun tort; 2° Luxembourg donne irrévocablement à Trèves la moitié du châ- teau et du domaine de Mailbergh qui dépend, comme fief, de Trèves, de manière que ce château sera tenu dorénavant moitié par Trèves, moitié par Luxembourg, comme celui de
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121 Freudenberg. On recevra de l'archevêque tous les fiefs qu'on a de Trèves, et on lui prêtera hommage ; on le fera également pour ceux que l'on reprendrait, comme celui de Hillers- heim. La juridiction ecclésiastique de l'archevêque restera entière; les couvents pourront conduire, sans péage, leurs biens et revenus à travers le Luxembourg, comme le contient la charte de Wenceslas de Bohême, duc de Luxembourg et de Brabant. La Moselle et les routes dans le Luxembourg et Trèves resteront libres pour tous les sujets des deux pays contre paiement des péages ordinaires. On ne se fera pas la guerre, la paix sera perpétuelle; on ne permettra pas qu'un vassal ou un sujet du pays fasse du tort à l'autre. Les parties ne donneront pas asile à leurs ennemis réciproques. On rendra justice aux sujets d'un pays contre ceux de l'autre par des commissaires. Vidimus de 1404 par l'official de Trèves, à Coblence. Original, sous la date du 8 décembre, à Berlin, selon l'inventaire. Rapport Kreglinger sur les arch. de Coblence. Compte-rendu des séances Comm. R. d'hist. de Belg. 1. IV, 234, 255, 236. Fahne, Salm-Reifferscheit. Cöln 1858. t. II, p. 200. Texte par ex- traits. RWP. 448. 1405. — Accommodement entre le roi Wenceslas et divers seigneurs. Bertholet, t. VII, p. 233 : Nos annales font mention sous les années 1396 et 1405 de divers accommodements conclus entre le roi Wenceslas ou ses gouverneurs d'une part, et Conrad et Henri Reyer, Conrad et Jean de Schleyden, Thierry, seigneur de D'huy et de Brugh de l'autre, au sujet de quelques prétentions que ceux-ci formaient à la charge du duc de Lu- xembourg. 449. 1405. (6 janvier.) (1406?) In festo Epiphaniæ domini. — Johannis abbatis Disibo- denbergensis vidimus sive testimonium de visis a se, lectisque Wenceslai ducis Luxembur- gensis de compositione cum Henrico Veldentino facta, litteris. Georgisch Regesla. Johannis Tab. vet. spicil. p. 218. 430. 1405. (1406?) 8 janvier. — Thilmannus, abbé de Munster à Luxembourg, vidime une bulle du pape Nicolas IV, dat. Rome apud st. Mariam majorem. V. non. maii. pontif. nostri anno secundo (1289, 3 mai), exemptant le couvent du St-Esprit à Luxembourg de toutes subventions en faveur du Saint-Siège et des princes temporels. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. du vidimus, Parch. Sceau tombé. 451. 1405. 4 mars. Paris. — Louis, duc d'Orléans, exempte par provision les bourgeois de Luxembourg du droit de tonlieu à Remich. Pierret, 1. 1, p. 410. Pr. t. II, p. 247. Bertholet, t. VII, p. 192. P. just. p. 66. Arch. ville de Luxem- bourg. Original. 432. 1405. 29 mars. Paris. — Louis, fils du roi de France, duc d'Orléans, comte de Va- lois, de Blois et de Beaumont, seigneur de Coucy, mambour et gouverneur du pays et duché de Luxembourg et comté de Chiny, donne ordre à son conseiller et maréchal le sire de Bra- quemont, son lieutenant des dits pays, de laisser les habitants de Laroche, dont il a reçu la requête qu'il lui envoie, jouir de leurs priviléges et anciennes coutumes. Gachard, Inventaire des arch. de la Chambre des comptes, t. 1, p. 273. Hedin Reg. n° 703. f. 116 v°. 453. 1405. (24 avril.) Feria sexta intra octavas Paschæ. — Conrardus de Montabur, pastor et decanus Arlunensis, cellerarius Luxemb. sub sigillo testificatur se a mayero et sca- PUBLICATIONS. — XXV‘ (11e) ANNÉE. 16
121 Freudenberg. On recevra de l'archevêque tous les fiefs qu'on a de Trèves, et on lui prêtera hommage ; on le fera également pour ceux que l'on reprendrait, comme celui de Hillers- heim. La juridiction ecclésiastique de l'archevêque restera entière; les couvents pourront conduire, sans péage, leurs biens et revenus à travers le Luxembourg, comme le contient la charte de Wenceslas de Bohême, duc de Luxembourg et de Brabant. La Moselle et les routes dans le Luxembourg et Trèves resteront libres pour tous les sujets des deux pays contre paiement des péages ordinaires. On ne se fera pas la guerre, la paix sera perpétuelle; on ne permettra pas qu'un vassal ou un sujet du pays fasse du tort à l'autre. Les parties ne donneront pas asile à leurs ennemis réciproques. On rendra justice aux sujets d'un pays contre ceux de l'autre par des commissaires. Vidimus de 1404 par l'official de Trèves, à Coblence. Original, sous la date du 8 décembre, à Berlin, selon l'inventaire. Rapport Kreglinger sur les arch. de Coblence. Compte-rendu des séances Comm. R. d'hist. de Belg. 1. IV, 234, 255, 236. Fahne, Salm-Reifferscheit. Cöln 1858. t. II, p. 200. Texte par ex- traits. RWP. 448. 1405. — Accommodement entre le roi Wenceslas et divers seigneurs. Bertholet, t. VII, p. 233 : Nos annales font mention sous les années 1396 et 1405 de divers accommodements conclus entre le roi Wenceslas ou ses gouverneurs d'une part, et Conrad et Henri Reyer, Conrad et Jean de Schleyden, Thierry, seigneur de D'huy et de Brugh de l'autre, au sujet de quelques prétentions que ceux-ci formaient à la charge du duc de Lu- xembourg. 449. 1405. (6 janvier.) (1406?) In festo Epiphaniæ domini. — Johannis abbatis Disibo- denbergensis vidimus sive testimonium de visis a se, lectisque Wenceslai ducis Luxembur- gensis de compositione cum Henrico Veldentino facta, litteris. Georgisch Regesla. Johannis Tab. vet. spicil. p. 218. 430. 1405. (1406?) 8 janvier. — Thilmannus, abbé de Munster à Luxembourg, vidime une bulle du pape Nicolas IV, dat. Rome apud st. Mariam majorem. V. non. maii. pontif. nostri anno secundo (1289, 3 mai), exemptant le couvent du St-Esprit à Luxembourg de toutes subventions en faveur du Saint-Siège et des princes temporels. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. du vidimus, Parch. Sceau tombé. 451. 1405. 4 mars. Paris. — Louis, duc d'Orléans, exempte par provision les bourgeois de Luxembourg du droit de tonlieu à Remich. Pierret, 1. 1, p. 410. Pr. t. II, p. 247. Bertholet, t. VII, p. 192. P. just. p. 66. Arch. ville de Luxem- bourg. Original. 432. 1405. 29 mars. Paris. — Louis, fils du roi de France, duc d'Orléans, comte de Va- lois, de Blois et de Beaumont, seigneur de Coucy, mambour et gouverneur du pays et duché de Luxembourg et comté de Chiny, donne ordre à son conseiller et maréchal le sire de Bra- quemont, son lieutenant des dits pays, de laisser les habitants de Laroche, dont il a reçu la requête qu'il lui envoie, jouir de leurs priviléges et anciennes coutumes. Gachard, Inventaire des arch. de la Chambre des comptes, t. 1, p. 273. Hedin Reg. n° 703. f. 116 v°. 453. 1405. (24 avril.) Feria sexta intra octavas Paschæ. — Conrardus de Montabur, pastor et decanus Arlunensis, cellerarius Luxemb. sub sigillo testificatur se a mayero et sca- PUBLICATIONS. — XXV‘ (11e) ANNÉE. 16
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122 — binis duobus in Sandtwyler intellexisse, quod prius presentibus Aleydis de Senningen et ejus filius Joannes, totam suam hereditatem super Pleckerey et quidquid ibi habebant propter Deum in eleemosinam Munsteriensi monasterio contulerunt in perpetuum. Coll. Soc. hist. Luxemb. Reg. Munster, n° 6. Analyse. 454. 1405. (25 mai.) Ipso die beati Urbani pape. — Schils von Bracht, Johan von Ste- vishusen et toute la commune de Haldenfelt reconnaissent que le curé de Daleyden et de Campen leur a permis d'ériger une chapelle à Haldenfelt, sans préjudice aux droits de l'église mère paroissiale, en ce qui touche les dîmes etc. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Un sceau. 455. 1405. (1e juin.) Datum Rome apud stum Petrum. Kal. junii. Pontificatus nostri anno primo.—Le pape Innocent VII mande au doyen de l'Eglise de Trèves de faire restituer au couvent de Munster à Luxembourg les biens et titres injustement détenus. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 150 vs. RWP. 436. 1405 (?) 22 août. — Jacomus de Chassepierre, écuyer, etc., jurés d'Yvoix, gardeurs du scel de la prévôté, font savoir que Hennequin Reynier, de Luxembourg, et Ide, sa femme, et Clasquin, frère de Hennequin, ont donné pour don et aumône à Marguerithe, femme de Michel de Chamouilley, écuyer, divers immeubles situés à Yvoix. Arch. de Harnoncourt. Appartenant à M. de la Fontaine, ancien gouverneur. Orig. parch. 457. 1405. Novembre. — Guerre avec Metz. Dom Calmet, Hist. Lorr., t. III, 578: En 1404 (Chron. de Metz, msct. en vers sous l'an 1404 et la Chron. de St.-Thiebaut sous l'an 1405) plusieurs seigneurs déclarèrent la guerre à la ville de Metz, savoir le comte de Sarwerden, de Nassau et de Sarbruck, de Salm, le sire de Boulay et Jean d'Aulcey. Le duc d'Orléans, régent de France, pendant la maladie du roi Charles VI, était entré dans cette ligue, puisqu'en 1405 (Chancellerie de Vic. le traité fut passé à Salival le 20 jan- vier 1405), on trouve un traité passé entre le seigneur de Montjoie, patriarche d'Alexandrie, Guillaume de Laire et Nicole le Dure, conseillers et ambassadeurs du duc d'Orléans, d'une part; et les comtes de Nassau, de Sarbruck, de Sarwerden, de Salm et le seigneur de Boulay, d'autre part, par lequel ces seigneurs s'obligent réciproquement de ne faire aucun accord avec les bourgeois de Metz, sans le consentement mutuel des uns et des autres; et le duc promet de tenir cinquante hommes de trait sur les frontières du duché de Luxembourg, pour faire des courses dans les terres de Metz, dans le même dessein d'incommoder ceux de la ville. Le butin qui se fera sur l'ennemi sera partagé également. Si quelqu'un des seigneurs est fait prisonnier, le duc ne fera aucune paix. Ibid. t. III, p. 314 : En 1403, la guerre du duc d'Orléans contre Metz recommença par les comtes de Sarwerden, de Salm et de Nassau et le seigneur de Boulay, qui vinrent se pré- senter devant la ville. Les bourgeois sortirent et se mirent en bataille. Mais la tête était alors divisée par la mutinerie d'une grande partie de la populace, qui voulait s'emparer du gouvernement. Il y eut plusieurs des principaux seigneurs de la ville et des bourgeois qui furent faits prisonniers. Ceci arriva la veille de ste. Catherine, 24 novembre.
122 — binis duobus in Sandtwyler intellexisse, quod prius presentibus Aleydis de Senningen et ejus filius Joannes, totam suam hereditatem super Pleckerey et quidquid ibi habebant propter Deum in eleemosinam Munsteriensi monasterio contulerunt in perpetuum. Coll. Soc. hist. Luxemb. Reg. Munster, n° 6. Analyse. 454. 1405. (25 mai.) Ipso die beati Urbani pape. — Schils von Bracht, Johan von Ste- vishusen et toute la commune de Haldenfelt reconnaissent que le curé de Daleyden et de Campen leur a permis d'ériger une chapelle à Haldenfelt, sans préjudice aux droits de l'église mère paroissiale, en ce qui touche les dîmes etc. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Un sceau. 455. 1405. (1e juin.) Datum Rome apud stum Petrum. Kal. junii. Pontificatus nostri anno primo.—Le pape Innocent VII mande au doyen de l'Eglise de Trèves de faire restituer au couvent de Munster à Luxembourg les biens et titres injustement détenus. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 150 vs. RWP. 436. 1405 (?) 22 août. — Jacomus de Chassepierre, écuyer, etc., jurés d'Yvoix, gardeurs du scel de la prévôté, font savoir que Hennequin Reynier, de Luxembourg, et Ide, sa femme, et Clasquin, frère de Hennequin, ont donné pour don et aumône à Marguerithe, femme de Michel de Chamouilley, écuyer, divers immeubles situés à Yvoix. Arch. de Harnoncourt. Appartenant à M. de la Fontaine, ancien gouverneur. Orig. parch. 457. 1405. Novembre. — Guerre avec Metz. Dom Calmet, Hist. Lorr., t. III, 578: En 1404 (Chron. de Metz, msct. en vers sous l'an 1404 et la Chron. de St.-Thiebaut sous l'an 1405) plusieurs seigneurs déclarèrent la guerre à la ville de Metz, savoir le comte de Sarwerden, de Nassau et de Sarbruck, de Salm, le sire de Boulay et Jean d'Aulcey. Le duc d'Orléans, régent de France, pendant la maladie du roi Charles VI, était entré dans cette ligue, puisqu'en 1405 (Chancellerie de Vic. le traité fut passé à Salival le 20 jan- vier 1405), on trouve un traité passé entre le seigneur de Montjoie, patriarche d'Alexandrie, Guillaume de Laire et Nicole le Dure, conseillers et ambassadeurs du duc d'Orléans, d'une part; et les comtes de Nassau, de Sarbruck, de Sarwerden, de Salm et le seigneur de Boulay, d'autre part, par lequel ces seigneurs s'obligent réciproquement de ne faire aucun accord avec les bourgeois de Metz, sans le consentement mutuel des uns et des autres; et le duc promet de tenir cinquante hommes de trait sur les frontières du duché de Luxembourg, pour faire des courses dans les terres de Metz, dans le même dessein d'incommoder ceux de la ville. Le butin qui se fera sur l'ennemi sera partagé également. Si quelqu'un des seigneurs est fait prisonnier, le duc ne fera aucune paix. Ibid. t. III, p. 314 : En 1403, la guerre du duc d'Orléans contre Metz recommença par les comtes de Sarwerden, de Salm et de Nassau et le seigneur de Boulay, qui vinrent se pré- senter devant la ville. Les bourgeois sortirent et se mirent en bataille. Mais la tête était alors divisée par la mutinerie d'une grande partie de la populace, qui voulait s'emparer du gouvernement. Il y eut plusieurs des principaux seigneurs de la ville et des bourgeois qui furent faits prisonniers. Ceci arriva la veille de ste. Catherine, 24 novembre.
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— 458. 1405. 29 décembre. — Thilmannus, abbé du monastère de Ste.-Marie à Luxem- bourg, vidime la bulle du pape Boniface donnée Anagnie non. junii. pontif. nostri anno se- cundo, en faveur des couvents des religieuses de Ste.-Claire et de St.-Damien et qui les exempte des collectes et impôts. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Reste un sceau. 439. 1405. — Louis, duc d'Orléans, gouverneur du Luxembourg, faisait le maître absolu et chargeait les ecclésiastiques de tailles et exactions; les religieuses du St.-Esprit ne furent pas épargnées; on les pressa de contribuer aussi bien que les autres, ce qui les obligea de faire valoir les priviléges qu'elles ont eus de temps en temps de la libéralité des papes, comtes et ducs de Luxembourg. Thilman, abbé de Munster fit copier ces priviléges et l'ab- besse du couvent du St.-Esprit les ayant présentés au duc d'Orléans, cessa de molester les pauvres religieuses. Relation du monastère du St.-Esprit. f. 303. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb. 123 460. 1405. (31 décembre.) Vigilia circumcisionis Domini. Stoltzenfels.— Gerard, comte de Blankenheim, avait fait prisonniers des bourgeois de Meyen et ieur avait enlevé leurs bestiaux ; le comte ayant dédommagé les habitants, Wernher, archevêque de Trèves, renonce à tous dommages ultérieurs. Arch. Coblence. Orig. Goerz. Reg. 461. 1406. — Hantfestige brieff gegeben von Johan here zu Willz und Margretten von Meysemburg siner hausfrauwen, uber die gutter zu Schondorf zu urber des sent Jacobz spidale in Triere. Arch. Gouvt. Luxemb. Registre du siége des nobles, f. 256, qui donne cette analyse dans une sentence du 17 février 1466. RWP. 462. (1406 n. st.) 1405. 14 janvier. Gegeven te Bruessel. — Anthoine de Bourgogne, duc de Limbourg, comte de Rethel et gouverneur du duché et pays de Brabant, prend sous sa protection les biens et possessions du couvent de Munster de Luxembourg, sis dans le pays de Daelhem et autres pays outre Meuse. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 63. Flamand. Texte Arch. Gouvt. Luxemb. Papiers de Munster ad ann 1539. 463. (1406. n. st.) 1405. 17 janvier st. de Trèves. Luxembourg. — Diederich, seigneur de Dune et de Brouch, fait connaître qu'à la date de ce jour est intervenu un arrangement entre lui et Guillaume, seigneur de Braquemont, maréchal d'Orléans et capitaine du pays de Luxembourg, au sujet de diverses prétentions qu'il avait à exercer contre ce pays ; une somme de mille florins du Rhin lui sera payée, savoir 600 florins durant le mois de mai et 400 fl. avant le 15 août prochain ; moyennant quoi il sera satisfait et servira le pays de Luxembourg comme doit le faire un vassal. Roland, seigneur de Rodemacher et Henri Mul de Nuwerberch ont apposé leurs sceaux. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 289 v°. Allemand. 464. (1406. 26 janvier n. st.) 1405. Lendemain de la conversion de st. Paul, style de Trèves.— Henry d'Ymbremont, chanoine à Aix et chapelain de l'autel de ste Marie-Madelaine au Si-Esprit à Luxembourg, déclare que le bien gisant à Strassen, appelé le bien de dame
— 458. 1405. 29 décembre. — Thilmannus, abbé du monastère de Ste.-Marie à Luxem- bourg, vidime la bulle du pape Boniface donnée Anagnie non. junii. pontif. nostri anno se- cundo, en faveur des couvents des religieuses de Ste.-Claire et de St.-Damien et qui les exempte des collectes et impôts. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Reste un sceau. 439. 1405. — Louis, duc d'Orléans, gouverneur du Luxembourg, faisait le maître absolu et chargeait les ecclésiastiques de tailles et exactions; les religieuses du St.-Esprit ne furent pas épargnées; on les pressa de contribuer aussi bien que les autres, ce qui les obligea de faire valoir les priviléges qu'elles ont eus de temps en temps de la libéralité des papes, comtes et ducs de Luxembourg. Thilman, abbé de Munster fit copier ces priviléges et l'ab- besse du couvent du St.-Esprit les ayant présentés au duc d'Orléans, cessa de molester les pauvres religieuses. Relation du monastère du St.-Esprit. f. 303. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb. 123 460. 1405. (31 décembre.) Vigilia circumcisionis Domini. Stoltzenfels.— Gerard, comte de Blankenheim, avait fait prisonniers des bourgeois de Meyen et ieur avait enlevé leurs bestiaux ; le comte ayant dédommagé les habitants, Wernher, archevêque de Trèves, renonce à tous dommages ultérieurs. Arch. Coblence. Orig. Goerz. Reg. 461. 1406. — Hantfestige brieff gegeben von Johan here zu Willz und Margretten von Meysemburg siner hausfrauwen, uber die gutter zu Schondorf zu urber des sent Jacobz spidale in Triere. Arch. Gouvt. Luxemb. Registre du siége des nobles, f. 256, qui donne cette analyse dans une sentence du 17 février 1466. RWP. 462. (1406 n. st.) 1405. 14 janvier. Gegeven te Bruessel. — Anthoine de Bourgogne, duc de Limbourg, comte de Rethel et gouverneur du duché et pays de Brabant, prend sous sa protection les biens et possessions du couvent de Munster de Luxembourg, sis dans le pays de Daelhem et autres pays outre Meuse. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 63. Flamand. Texte Arch. Gouvt. Luxemb. Papiers de Munster ad ann 1539. 463. (1406. n. st.) 1405. 17 janvier st. de Trèves. Luxembourg. — Diederich, seigneur de Dune et de Brouch, fait connaître qu'à la date de ce jour est intervenu un arrangement entre lui et Guillaume, seigneur de Braquemont, maréchal d'Orléans et capitaine du pays de Luxembourg, au sujet de diverses prétentions qu'il avait à exercer contre ce pays ; une somme de mille florins du Rhin lui sera payée, savoir 600 florins durant le mois de mai et 400 fl. avant le 15 août prochain ; moyennant quoi il sera satisfait et servira le pays de Luxembourg comme doit le faire un vassal. Roland, seigneur de Rodemacher et Henri Mul de Nuwerberch ont apposé leurs sceaux. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 289 v°. Allemand. 464. (1406. 26 janvier n. st.) 1405. Lendemain de la conversion de st. Paul, style de Trèves.— Henry d'Ymbremont, chanoine à Aix et chapelain de l'autel de ste Marie-Madelaine au Si-Esprit à Luxembourg, déclare que le bien gisant à Strassen, appelé le bien de dame
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124 — Ide, appartenant à l'autel susdit, donnait jadis annuellement deux maldres de froment, quatre maldres de seigle, un demi maldre de pois, cinq chapons et un porc de trois francs, et qu'il l'a relaissé héritablement et perpétuellement à Pierre Henkin de Strassen, pour un cens annuel de quatre maldres de seigle, deux maldres d'avoine, trois sextiers de pois, un porc et deux florins du Rhin. Sceaux de Henri d'Ymbermont et du couvent. Arch. Gouvt. Luxemb. Relation du monastère du St.-Esprit, Msct. f. 302. Cartul. St.-Esprit, f. 33. Allemand. 465. 1406. 13 février. — Wernher, archevêque de Trèves, permet à Frédéric de Munster d'assigner le douaire de Hildegarde de Crichingen, sa femme, sur la cense de Mackenhoven. Arch. Coblence. Temporale. Goerz Reg. 466. (1406. 24 février n. st.) 1405. Am tage st. Mathie. — Dietrich Bender, d'Echter- nach, déclare qu'il sera l'ennemi à toujours de Werner, archevêque de Trèves, parce qu'il a été fait prisonnier (Schwört Urfehde wegen erlittener Gefangenschaft). Arch. Coblence. Orig. 467. (1406 n. st. ?) 1405. 4 mars. — Stine de Strassen, abbesse du couvent de Bonnevoie près Luxembourg, de l'ordre des Citeaux, donne à ferme à Arnold de Wailmersdorf, bour- geois de Sierck, à Catherine, sa femme et à leurs enfants, la moitié d'un vignoble à Nieder- contz, dit der rothe Wingert, sous condition de le mettre en état endéans le terme de cinq ans et de livrer chaque année deux mesures de vin : zwei bunt Weinzins. Arch. Coblence. Orig. parch. Allemand. 468. 1406. (23 avril.) Auf st. George tag des heiligen Martelers. Stoltzenfels. — Wernher, archevêque de Trèves, donne en fief à noble homme Godhart, seigneur de Wiltz, les biens tenus par ses ancêtres en fief de l'archevêché de Trèves et tels qu'ils sont désignés dans un acte de relief fait par Welther, chevalier, seigneur de Wiltz, en 1310, le deuxième jour après st. Jacques apôtre, acte qui est transcrit tout entier. Cartul. de Wiltz, appartenant à M. le De Neyen de Wiltz. f. 89 vo. RWP. 469. 1406. 22 juin. Paris. — Louis, duc d'Orléans, mambour et gouverneur du duché de Luxembourg et du comté de Chiny, déclare, au nom du duché de Luxembourg, avoir reçu en fief de l'Eglise de Trèves le marquisat d'Arlon, l'office de grand maréchal de l'Eglise de Trèves, avec les charges et bénéfices de cette place, plus septante-deux églises avec le droit de patronat, leurs dîmes et leurs dépendances, la moitié du château de Freudenberg, l'avouerie du couvent de St-Maximin et la ville de Bydeburgh. Original détérioré à Berlin. Vidimus de 1444 par l'official de Trèves à Coblence. Rapport Kreglinger. sur les archives de Coblence. Compte-rendu des séances Comm. R. d'hist. de Belg. t. IV, 256. Ellester, Regest. des Herz. Luxemb. Msct. 1861. Hontheim, Hist. Trev. dipl. II, 346. Masenius, Epit. Hist. Trev. p. 566. Ludovicus dux Arelianis, gubernator Lutzelburgieus, sexto hujus sæculi anno (1406) Wernero ratione diversorum feudorum clientis obsequium detulit; sed cum purpuram coronamque regni Fran- ciæ armis quæreret, manu sicarii concidit, ducatumque Jodoco marchioni Brandenburgensi Moraviæque Joanni Bohemi regis ex filio nepoti reliquit, qui (a. 1407) pristinum cum Trevirorum urbe foedus in- stauravit. 470. 1406. (6 août.) Jour de st. Sixte. — Traité conclu entre le pays de Trèves et de Luxembourg, par des arbitres que les souverains de ces pays ont nommés. Les arbitres du
124 — Ide, appartenant à l'autel susdit, donnait jadis annuellement deux maldres de froment, quatre maldres de seigle, un demi maldre de pois, cinq chapons et un porc de trois francs, et qu'il l'a relaissé héritablement et perpétuellement à Pierre Henkin de Strassen, pour un cens annuel de quatre maldres de seigle, deux maldres d'avoine, trois sextiers de pois, un porc et deux florins du Rhin. Sceaux de Henri d'Ymbermont et du couvent. Arch. Gouvt. Luxemb. Relation du monastère du St.-Esprit, Msct. f. 302. Cartul. St.-Esprit, f. 33. Allemand. 465. 1406. 13 février. — Wernher, archevêque de Trèves, permet à Frédéric de Munster d'assigner le douaire de Hildegarde de Crichingen, sa femme, sur la cense de Mackenhoven. Arch. Coblence. Temporale. Goerz Reg. 466. (1406. 24 février n. st.) 1405. Am tage st. Mathie. — Dietrich Bender, d'Echter- nach, déclare qu'il sera l'ennemi à toujours de Werner, archevêque de Trèves, parce qu'il a été fait prisonnier (Schwört Urfehde wegen erlittener Gefangenschaft). Arch. Coblence. Orig. 467. (1406 n. st. ?) 1405. 4 mars. — Stine de Strassen, abbesse du couvent de Bonnevoie près Luxembourg, de l'ordre des Citeaux, donne à ferme à Arnold de Wailmersdorf, bour- geois de Sierck, à Catherine, sa femme et à leurs enfants, la moitié d'un vignoble à Nieder- contz, dit der rothe Wingert, sous condition de le mettre en état endéans le terme de cinq ans et de livrer chaque année deux mesures de vin : zwei bunt Weinzins. Arch. Coblence. Orig. parch. Allemand. 468. 1406. (23 avril.) Auf st. George tag des heiligen Martelers. Stoltzenfels. — Wernher, archevêque de Trèves, donne en fief à noble homme Godhart, seigneur de Wiltz, les biens tenus par ses ancêtres en fief de l'archevêché de Trèves et tels qu'ils sont désignés dans un acte de relief fait par Welther, chevalier, seigneur de Wiltz, en 1310, le deuxième jour après st. Jacques apôtre, acte qui est transcrit tout entier. Cartul. de Wiltz, appartenant à M. le De Neyen de Wiltz. f. 89 vo. RWP. 469. 1406. 22 juin. Paris. — Louis, duc d'Orléans, mambour et gouverneur du duché de Luxembourg et du comté de Chiny, déclare, au nom du duché de Luxembourg, avoir reçu en fief de l'Eglise de Trèves le marquisat d'Arlon, l'office de grand maréchal de l'Eglise de Trèves, avec les charges et bénéfices de cette place, plus septante-deux églises avec le droit de patronat, leurs dîmes et leurs dépendances, la moitié du château de Freudenberg, l'avouerie du couvent de St-Maximin et la ville de Bydeburgh. Original détérioré à Berlin. Vidimus de 1444 par l'official de Trèves à Coblence. Rapport Kreglinger. sur les archives de Coblence. Compte-rendu des séances Comm. R. d'hist. de Belg. t. IV, 256. Ellester, Regest. des Herz. Luxemb. Msct. 1861. Hontheim, Hist. Trev. dipl. II, 346. Masenius, Epit. Hist. Trev. p. 566. Ludovicus dux Arelianis, gubernator Lutzelburgieus, sexto hujus sæculi anno (1406) Wernero ratione diversorum feudorum clientis obsequium detulit; sed cum purpuram coronamque regni Fran- ciæ armis quæreret, manu sicarii concidit, ducatumque Jodoco marchioni Brandenburgensi Moraviæque Joanni Bohemi regis ex filio nepoti reliquit, qui (a. 1407) pristinum cum Trevirorum urbe foedus in- stauravit. 470. 1406. (6 août.) Jour de st. Sixte. — Traité conclu entre le pays de Trèves et de Luxembourg, par des arbitres que les souverains de ces pays ont nommés. Les arbitres du
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125 duc de Luxembourg sont : Roland de Rodemacher, seigneur de Hesperingen , Ourley, sei- gneur de Linzeren, Jean de Zolveren, seigneur de Schuren (Lagrange). Ils stipulent que Luxembourg doit rétablir le tort qu'il a fait à l'église de Trèves et qu'il laissera les ecclé- siastiques disposer librement de leurs biens sans pouvoir les saisir. Le maréchal de Luxem- bourg et ce pays revoqueront l'ordonnance qui a été portée sur les subsides de Trèves, dont cette église aura la libre disposition. Trèves conservera la juridiction ecclésiastique. Le maréchal ne permettra pas qu'on chante la messe et qu'on montre le st. sacrement au châ- teau de Heffingen (auch als man zu Heffingen singet und eyn sacrament singet), contrai- rement à l'interdit de l'official de Trèves ; il laissera cette affaire à la décision de la cour ecclésiastique. L'archevêque de Trèves devra rendre l'argent qu'on a pris à deux habitants de Bastogne et qui monte à 710 florins, Temporale et perpetuale Werneri 1388 — 1418. Petit in-fol. Velin. Coblence. Rapport Kreglinger sur les archives de Coblence. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. IV, 163. Hont- heim, Hist. Trev. dipl. t. II, 346. 471. 1406. 16 août. — Diderich, seigneur de Dune et de Broich , déclare avoir reçu de Oudin Bernart, receveur général du duché de Luxembourg, mille florins du Rhin de bon or et de fort poids, que lui avait promis Guillaume, seigneur de Braquemont, maréchal d'Or- léans et capitaine du duché de Luxembourg, lorsqu'ils ont traité au sujet des prétentions qu'il avait à exercer sur ledit pays. Arch. Gouv. Luxemb. Cartul. 1546, f. 291. Allemand. 472. 1406. (17 août.) Mardi après la fête de l'assomption de N.-D.—Diderich, seigneur de Dune et de Broich, déclare être entièrement reconcilié avec le pays de Luxembourg, ainsi que le porte l'acte rédigé à ce sujet; tous les titres de créance qu'il detient sur le dit pays sont et restent annulés. Huwart, seigneur d'Autel, avait nommé feu son père prévôt de Bidbourg; cet acte aussi restera sans valeur. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. 1346, f. 290 v°. Allemand. 473. 1406. 15 septembre. — Ysabel de Failly, veuve de Juliot de Florey, dame en partie de Boussy, déclare agréer la vente faite par Guiot de Melry, écuyer, châtelain de Mouson, à Jean Dupont, écuyer, son gendre, et à Agnès, sa femme, du quart des dîmes de la ville de petit Failly, pour la somme de 60 vieux francs, du coing du roi de France, de bon or et juste poids sans contrefaçon. Arch. de Harnoncourt appartenant à M. de la Fontaine, ancien gouverneur. Orig. parch. 474. 1406. (5 octobre.) Des dinsdages na sente Remeyensdage. — Aleyt de Scharpilli- che fait savoir que du chef de son oncle Joffroyt de Scharpillich elle doit annuellement au chapellain de l'autel de la ste. Croix à l'église de Munster à Luxembourg 14 maldres de seigle et un porc de cinq florins au jour fixé dans le titre (hauptbrief). Ayant négligé de payer depuis quelque temps cette rente, au payement de laquelle son père Dietrich de Schar- pillich était tenu comme caution, elle s'est entendue avec Peter de Bettenburch, curé à Itzich, chapellain temporaire du dit autel, de telle manière qu'au lieu de livrer chaque an- née quatorze maldres, elle en fournira quinze pendant quatorze années. Un frère Dietrich, seigneur de Puttlingen, prévôt à Arlon, et Gyltz de Kettenhem , échevin à Luxembourg, ont apposé leurs sceaux. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 280 vo.
125 duc de Luxembourg sont : Roland de Rodemacher, seigneur de Hesperingen , Ourley, sei- gneur de Linzeren, Jean de Zolveren, seigneur de Schuren (Lagrange). Ils stipulent que Luxembourg doit rétablir le tort qu'il a fait à l'église de Trèves et qu'il laissera les ecclé- siastiques disposer librement de leurs biens sans pouvoir les saisir. Le maréchal de Luxem- bourg et ce pays revoqueront l'ordonnance qui a été portée sur les subsides de Trèves, dont cette église aura la libre disposition. Trèves conservera la juridiction ecclésiastique. Le maréchal ne permettra pas qu'on chante la messe et qu'on montre le st. sacrement au châ- teau de Heffingen (auch als man zu Heffingen singet und eyn sacrament singet), contrai- rement à l'interdit de l'official de Trèves ; il laissera cette affaire à la décision de la cour ecclésiastique. L'archevêque de Trèves devra rendre l'argent qu'on a pris à deux habitants de Bastogne et qui monte à 710 florins, Temporale et perpetuale Werneri 1388 — 1418. Petit in-fol. Velin. Coblence. Rapport Kreglinger sur les archives de Coblence. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. IV, 163. Hont- heim, Hist. Trev. dipl. t. II, 346. 471. 1406. 16 août. — Diderich, seigneur de Dune et de Broich , déclare avoir reçu de Oudin Bernart, receveur général du duché de Luxembourg, mille florins du Rhin de bon or et de fort poids, que lui avait promis Guillaume, seigneur de Braquemont, maréchal d'Or- léans et capitaine du duché de Luxembourg, lorsqu'ils ont traité au sujet des prétentions qu'il avait à exercer sur ledit pays. Arch. Gouv. Luxemb. Cartul. 1546, f. 291. Allemand. 472. 1406. (17 août.) Mardi après la fête de l'assomption de N.-D.—Diderich, seigneur de Dune et de Broich, déclare être entièrement reconcilié avec le pays de Luxembourg, ainsi que le porte l'acte rédigé à ce sujet; tous les titres de créance qu'il detient sur le dit pays sont et restent annulés. Huwart, seigneur d'Autel, avait nommé feu son père prévôt de Bidbourg; cet acte aussi restera sans valeur. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. 1346, f. 290 v°. Allemand. 473. 1406. 15 septembre. — Ysabel de Failly, veuve de Juliot de Florey, dame en partie de Boussy, déclare agréer la vente faite par Guiot de Melry, écuyer, châtelain de Mouson, à Jean Dupont, écuyer, son gendre, et à Agnès, sa femme, du quart des dîmes de la ville de petit Failly, pour la somme de 60 vieux francs, du coing du roi de France, de bon or et juste poids sans contrefaçon. Arch. de Harnoncourt appartenant à M. de la Fontaine, ancien gouverneur. Orig. parch. 474. 1406. (5 octobre.) Des dinsdages na sente Remeyensdage. — Aleyt de Scharpilli- che fait savoir que du chef de son oncle Joffroyt de Scharpillich elle doit annuellement au chapellain de l'autel de la ste. Croix à l'église de Munster à Luxembourg 14 maldres de seigle et un porc de cinq florins au jour fixé dans le titre (hauptbrief). Ayant négligé de payer depuis quelque temps cette rente, au payement de laquelle son père Dietrich de Schar- pillich était tenu comme caution, elle s'est entendue avec Peter de Bettenburch, curé à Itzich, chapellain temporaire du dit autel, de telle manière qu'au lieu de livrer chaque an- née quatorze maldres, elle en fournira quinze pendant quatorze années. Un frère Dietrich, seigneur de Puttlingen, prévôt à Arlon, et Gyltz de Kettenhem , échevin à Luxembourg, ont apposé leurs sceaux. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 280 vo.
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126 — 475. 1406. (6 novembre.) Samedi avant la st. Martin. — Coynrait, seigneur de Sleiden, et Jean, son fils aîné, seigneur de Nuwenstein, font connaître, que le premier a fait valoir de nombreuses prétentions à charge du pays de Luxembourg, pour services rendus, pertes et dommages essuyées; que ces prétentions étaient fondées sur les actes émanés de Huart d'Autel, capitaine du dit pays et d'autres; qu'à raison de ces prétentions, il a fait la guerre au pays de Luxembourg, auquel lui et son fils ont fait de grands dommages; qu'à la date de ce jour une conférence a eu lieu à Echternach, où sont comparus Guillaume, seigneur de Braquemont, capitaine du pays de Luxembourg et les conseillers du duc d'Orléans pour le dit pays, d'une part; et lui Conrait, seigneur de Sleiden, son fils et ses amis, d'autre part; qu'à cette conférence est intervenu un arrangement en vertu duquel la somme de six cents florins lui a été assurée, payable avant la fête de Noël prochain venant, plus une autre de 124 florins qu'il doit; et une troisième qui fui avait été promise pour services féodaux. En conséquence, ils déclarent aux seigneurs Roland de Rodemacher et à Heuri d'Orley, repré- sentants du pays de Luxembourg, qu'ils n'ont plus d'autre demandes à faire. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. 1546, f. 287. Allemand. Recueil imp. des documents concernant Schleiden, p. 14. 476. 1406. 1er décembre. — Décès de Jeanne, duchesse de Luxembourg et de Brabant. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 304. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb. : Jeanne, duchesse et veuve de Wenceslas, jadis duc de Lucembourg, peu à peu accablée d'infirmités et par- venue à un grand âge, rendit son âme à Dieu, le 1" décembre. Cette princesse a montré sa prudence et magnanimité en diverses occurrences pendant 51 ans qu'elle gouverna. Elle fut enterrée au milieu du chour de l'église des Carmes en la ville de Bruxelles sous une tombe magnifique. Dynteri Chron. t. III, p. 157: Johanna ducissa Lucemburgensis, Lotharingie, Brabancie et Lymburgis, nulla ex duobus maritis suis prole relicta, postquam prefuerat Lotharingie, Brabancie et Lymburgis predictis cum marchionatu sacri imperii annis LI, obiit Bruxelle a. D. M'CCCC.VI° mensis decembris die prima, et est sepulta in ecciesia fratrum Carmeli- tarum. 477. 1406. (26 décembre.) Dat. st. Stephani. — Conrad, seigneur de Sleyden, reconnaît être vassal du pays de Luxembourg et devoir rendre hommage à celui que les autres vas- saux reconnaîtront pour leur suzerain. Arch. Coblence. Copie. Ellester. Reg. des Herz. Luxemb. Msct. 1861. 478. 1406. (26 décembre.) Jour de st. Etienne. — Coynrait, seigneur de Sleide, déclare avoir reçu du pays de Luxembourg six cents florins du Rhin pour tous dommages et pertes qu'il avait essuyés et autres dus. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. 1546, f. 288. Allemand. 479. 1406. (31 dêcembre.) Vendredi après Noël. — Frédéric de Sassenhusen, chevalier, fils de Rudolph de Sassenhusen, confesse avoir reçu d'Oudin Bernart, receveur-général du pays de Luxembourg, pour et au nom du duc d'Orléans, mambour et gouverneur dudit pays, la somme de 350 pesans florins du Rhin qui lui étaient dus par accord et traité fait avec lui par Guillaume, sire de Braquemont, mareschal d'Orleans et gouverneur du pays de Luxem- bourg. Son père était devenu homme dudit pays pour trente vieux écus par an. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. 1546, f. 169 v°. Français.
126 — 475. 1406. (6 novembre.) Samedi avant la st. Martin. — Coynrait, seigneur de Sleiden, et Jean, son fils aîné, seigneur de Nuwenstein, font connaître, que le premier a fait valoir de nombreuses prétentions à charge du pays de Luxembourg, pour services rendus, pertes et dommages essuyées; que ces prétentions étaient fondées sur les actes émanés de Huart d'Autel, capitaine du dit pays et d'autres; qu'à raison de ces prétentions, il a fait la guerre au pays de Luxembourg, auquel lui et son fils ont fait de grands dommages; qu'à la date de ce jour une conférence a eu lieu à Echternach, où sont comparus Guillaume, seigneur de Braquemont, capitaine du pays de Luxembourg et les conseillers du duc d'Orléans pour le dit pays, d'une part; et lui Conrait, seigneur de Sleiden, son fils et ses amis, d'autre part; qu'à cette conférence est intervenu un arrangement en vertu duquel la somme de six cents florins lui a été assurée, payable avant la fête de Noël prochain venant, plus une autre de 124 florins qu'il doit; et une troisième qui fui avait été promise pour services féodaux. En conséquence, ils déclarent aux seigneurs Roland de Rodemacher et à Heuri d'Orley, repré- sentants du pays de Luxembourg, qu'ils n'ont plus d'autre demandes à faire. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. 1546, f. 287. Allemand. Recueil imp. des documents concernant Schleiden, p. 14. 476. 1406. 1er décembre. — Décès de Jeanne, duchesse de Luxembourg et de Brabant. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 304. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb. : Jeanne, duchesse et veuve de Wenceslas, jadis duc de Lucembourg, peu à peu accablée d'infirmités et par- venue à un grand âge, rendit son âme à Dieu, le 1" décembre. Cette princesse a montré sa prudence et magnanimité en diverses occurrences pendant 51 ans qu'elle gouverna. Elle fut enterrée au milieu du chour de l'église des Carmes en la ville de Bruxelles sous une tombe magnifique. Dynteri Chron. t. III, p. 157: Johanna ducissa Lucemburgensis, Lotharingie, Brabancie et Lymburgis, nulla ex duobus maritis suis prole relicta, postquam prefuerat Lotharingie, Brabancie et Lymburgis predictis cum marchionatu sacri imperii annis LI, obiit Bruxelle a. D. M'CCCC.VI° mensis decembris die prima, et est sepulta in ecciesia fratrum Carmeli- tarum. 477. 1406. (26 décembre.) Dat. st. Stephani. — Conrad, seigneur de Sleyden, reconnaît être vassal du pays de Luxembourg et devoir rendre hommage à celui que les autres vas- saux reconnaîtront pour leur suzerain. Arch. Coblence. Copie. Ellester. Reg. des Herz. Luxemb. Msct. 1861. 478. 1406. (26 décembre.) Jour de st. Etienne. — Coynrait, seigneur de Sleide, déclare avoir reçu du pays de Luxembourg six cents florins du Rhin pour tous dommages et pertes qu'il avait essuyés et autres dus. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. 1546, f. 288. Allemand. 479. 1406. (31 dêcembre.) Vendredi après Noël. — Frédéric de Sassenhusen, chevalier, fils de Rudolph de Sassenhusen, confesse avoir reçu d'Oudin Bernart, receveur-général du pays de Luxembourg, pour et au nom du duc d'Orléans, mambour et gouverneur dudit pays, la somme de 350 pesans florins du Rhin qui lui étaient dus par accord et traité fait avec lui par Guillaume, sire de Braquemont, mareschal d'Orleans et gouverneur du pays de Luxem- bourg. Son père était devenu homme dudit pays pour trente vieux écus par an. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. 1546, f. 169 v°. Français.
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127 — 480. 1407. — Guerre du duc d'Orléans contre ie duc Charles de Lorraine. Bataille de Champigneul. Victoire du duc Charles. Louis, duc d'Orléans, frère du roi de France Charles VI, avait pris le parti de Wenceslas contre Rupert, plutôt par antipathie contre le duc de Bourgogne, que par estime pour Wen- ceslas. L'empereur Rupert fit ce qu'il put pour empêcher que le duc d'Orléans n'entreprît le siège de Metz.... Cela n'empêcha pas que Louis ne se mît en marche avec des troupes, pour soutenir l'empereur déposé; mais il fut obligé de revenir; et comme il tenait le duché de Luxembourg par engagement, et qu'il en avait la garde et le gouvernement, il écrivit à son grand maréchal de ce pays-là, de ramasser autant de troupes qu'il pourrait, pendant que lui-même formerait une ligue avec Robert, duc de Bar, l'évêque de Verdun, les comtes de Nassau, de Salm , de Sarwerden , le comte de Sarbruck, le damoiseau de Commerçy, les ducs de Berg et de Juliers. — Après avoir ainsi fortifié son parti, il déclara la guerre au duc de Lorraine, le plus zélé des défenseurs de l'empereur en deçà du Rhin. Ces princes se je- tèrent d'abord dans ses terres et y commirent une infinité de dégâts ; il firent la même chose dans le pays Messin, et surtout dans ce qui appartenait à Raoul de Coucy, évêque de Metz, allié du duc Charles. — Après ces hostilités, le maréchal de Luxembourg envoya au duc Charles un héraut, le défiant de la part de son maître au combat singulier. Le héraut avait aussi ordre de dire au duc, de faire apprêter à dîner dans son palais à Nancy au maréchal de Luxembourg et à tous les princes et seigneurs ses alliés. Charles accepta le défi et de- manda au héraut si son maître aimait mieux qu'on combatuit corps à corps ou avec toute l'armée? Le héraut répondit qu'il entendait avec toute l'armée. Hé bien, répartit le duc, j'ac- cepte la bataille; et puisque selon le droit des armes, c'est à moi, comme provoqué, de marquer le lieu et le jour de la bataille, dites à votre maître, que dans deux jours je les attendrai entre Nancy et la rivière de Meurthe. — Le maréchal et ses alliés vinrent le jour même placer leur camp devant Nancy, en trois quartiers différents. Le lendemain ils voulaient donner l'assaut à la ville; mais le duc s'étant mis à la tête de ses troupes, sortit de la place, rangea ses gens en bataille, et donna fièrement sur les ennemis. Le choc fut rude et le combat opiniâtre. Mais comme les troupes du duc d'Orléans, qui étaient à l'arrière garde, ne voulurent point secourir celles des princes alliés, ceux-ci furent enfin rompus et entièrement défaits. Le maréchal de Luxembourg, les comtes de Sarbruck , de Sarwerden et de Salm et plusieurs autres seigneurs furent faits prisonniers et conduits à Nancy, où le duc leur donna à dîner non dans son palais, comme ils l'avaient dit, mais dans d'étroites prisons. Ce com- bat fut nommé de Champigneules, parce qu'il se donna entre ce village et la ville de Nancy en l'an 1407. — Après cette victoire, le duc Charles envoya ses troupes dans les terres des seigneurs qui lui avaient fait la guerre. Ils ravagèrent les pays de Salm, de Sarbruck, de Bouquenom et de Commercy, et s'avancèrent dans le Barrois et dans les terres de l'évêque de Verdun jusqu'à Hotton-Chatel, résolus de faire même le siège de Verdun. L'évêque ne rachata le pillage de son pays que moyennant une forte somme d'argent. Cependant plu- sieurs seigneurs et en particulier Etienne, duc de Bavière, s'employèrent pour obtenir la liberté des princes que Charles tenait en prison. La chose fut conclue à ces conditions que chaque comte payerait pour lui et ses gens, 60 mille écus, et chaque baron 30 mille écus. Henri, comte de Sarwerden, obtint la liberté par le moyen de l'évêque de Metz qui se rendit caution du traité qu'il passa avec le duc Charles. — Dom Calmet, Hist. Lorr. t. III, 517 sqq.,
127 — 480. 1407. — Guerre du duc d'Orléans contre ie duc Charles de Lorraine. Bataille de Champigneul. Victoire du duc Charles. Louis, duc d'Orléans, frère du roi de France Charles VI, avait pris le parti de Wenceslas contre Rupert, plutôt par antipathie contre le duc de Bourgogne, que par estime pour Wen- ceslas. L'empereur Rupert fit ce qu'il put pour empêcher que le duc d'Orléans n'entreprît le siège de Metz.... Cela n'empêcha pas que Louis ne se mît en marche avec des troupes, pour soutenir l'empereur déposé; mais il fut obligé de revenir; et comme il tenait le duché de Luxembourg par engagement, et qu'il en avait la garde et le gouvernement, il écrivit à son grand maréchal de ce pays-là, de ramasser autant de troupes qu'il pourrait, pendant que lui-même formerait une ligue avec Robert, duc de Bar, l'évêque de Verdun, les comtes de Nassau, de Salm , de Sarwerden , le comte de Sarbruck, le damoiseau de Commerçy, les ducs de Berg et de Juliers. — Après avoir ainsi fortifié son parti, il déclara la guerre au duc de Lorraine, le plus zélé des défenseurs de l'empereur en deçà du Rhin. Ces princes se je- tèrent d'abord dans ses terres et y commirent une infinité de dégâts ; il firent la même chose dans le pays Messin, et surtout dans ce qui appartenait à Raoul de Coucy, évêque de Metz, allié du duc Charles. — Après ces hostilités, le maréchal de Luxembourg envoya au duc Charles un héraut, le défiant de la part de son maître au combat singulier. Le héraut avait aussi ordre de dire au duc, de faire apprêter à dîner dans son palais à Nancy au maréchal de Luxembourg et à tous les princes et seigneurs ses alliés. Charles accepta le défi et de- manda au héraut si son maître aimait mieux qu'on combatuit corps à corps ou avec toute l'armée? Le héraut répondit qu'il entendait avec toute l'armée. Hé bien, répartit le duc, j'ac- cepte la bataille; et puisque selon le droit des armes, c'est à moi, comme provoqué, de marquer le lieu et le jour de la bataille, dites à votre maître, que dans deux jours je les attendrai entre Nancy et la rivière de Meurthe. — Le maréchal et ses alliés vinrent le jour même placer leur camp devant Nancy, en trois quartiers différents. Le lendemain ils voulaient donner l'assaut à la ville; mais le duc s'étant mis à la tête de ses troupes, sortit de la place, rangea ses gens en bataille, et donna fièrement sur les ennemis. Le choc fut rude et le combat opiniâtre. Mais comme les troupes du duc d'Orléans, qui étaient à l'arrière garde, ne voulurent point secourir celles des princes alliés, ceux-ci furent enfin rompus et entièrement défaits. Le maréchal de Luxembourg, les comtes de Sarbruck , de Sarwerden et de Salm et plusieurs autres seigneurs furent faits prisonniers et conduits à Nancy, où le duc leur donna à dîner non dans son palais, comme ils l'avaient dit, mais dans d'étroites prisons. Ce com- bat fut nommé de Champigneules, parce qu'il se donna entre ce village et la ville de Nancy en l'an 1407. — Après cette victoire, le duc Charles envoya ses troupes dans les terres des seigneurs qui lui avaient fait la guerre. Ils ravagèrent les pays de Salm, de Sarbruck, de Bouquenom et de Commercy, et s'avancèrent dans le Barrois et dans les terres de l'évêque de Verdun jusqu'à Hotton-Chatel, résolus de faire même le siège de Verdun. L'évêque ne rachata le pillage de son pays que moyennant une forte somme d'argent. Cependant plu- sieurs seigneurs et en particulier Etienne, duc de Bavière, s'employèrent pour obtenir la liberté des princes que Charles tenait en prison. La chose fut conclue à ces conditions que chaque comte payerait pour lui et ses gens, 60 mille écus, et chaque baron 30 mille écus. Henri, comte de Sarwerden, obtint la liberté par le moyen de l'évêque de Metz qui se rendit caution du traité qu'il passa avec le duc Charles. — Dom Calmet, Hist. Lorr. t. III, 517 sqq.,
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128 qui cite comme autorités: 1° Vie manuscrite du duc Charles; 2° Thesaurus anedoct. t. 1, p. 1717; 3° Brower, t. II, p. 231; 4° Bénoît, supplément à l'histoire de Lorraine, p. 228, 229. — Dom Calmet, t. III, p. 525, ajoute : La paix fut enfin conclue le 23 juillet 1408 entre le duc Charles de Lorraine et les seigneurs qui avaient été pris à Champigneules, savoir: Philippe, comte de Nassau et de Sarbruck, Frédéric, fils aîné du comte de Sarwerden, Jean, comte de Salm, et Gerard, seigneur de Boulay. On ne comprit pas dans ce traité le sire de Braquemont, jadis maréchal de feu duc d'Orléans († le 23 novembre 1407), ni les autres pri- sonniers qui furent pris avec lui. 481. (1407 n. st.) 1406. 3 janvier. Luxembourg. — Guillaume, sire de Bracquemont, maréchal d'Orléans, lieutenant général au pays et duché de Luxembourg pour le prince d'Orléans, mambour et gouverneur dudit duché, mande aux capitaines, châtelains des châ- teaux et forteresses de Milgrangel et Fuchte, et à tous les prélats, nobles fievez, justiciers, maires, échevins et bourgeois, que la duchesse de Luxembourg et de Brabant étant morte, laquelle tenait les dits châteaux et dépendances en forme de douaire , ils doivent mettre en possession de ces châteaux messire Girart de Bastogne et Thierry de Trinal, nommés com- missaires pour le duché de Luxembourg. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de litres, vol. IV, f. 99. Français. f. 101 ve se trouve le texte allemand du même acte. Les localités ci-dessus y sont nommées : Mile, Fuchte et Gangel. Dyderich von Tryna y est qualifié de prévôt de Durbuy. RWP. 482. (1407. n. s.) 1406. 3 janvier. Luxembourg.—Guillaume, sire de Braquemont, ma- réchal d'Orléans, lieutenant général du pays et duché de Luxembourg pour le duc d'Orléans, mambour et gouverneur du dit duché, mande au chatelain du château et de la forteresse de Falkenburch (Fauquemont) et à tous les prélats, nobles, officiers et habitants de la terre de Falkenburch, que la duchesse de Luxembourg et de Brabant, qui est décédée, tenait en douaire les dits château et forteresse avec dépendances, héritage du duché de Luxembourg; il a donné autorité et mandat à messire Girart de Bastogne et à Thierry de Trinal, de re- quérir l'ouverture du château de Falkenburch et d'être mis en possession et saisine de la dite terre. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. IV, f. 100 v°. f. 103 vo se trouve le même acte en alle- mand. RWP. 483. (1407. n. st.) 1406. 9 février. Paris. — Paix entre le duc d'Orléans et la cité de Metz. Dom Calmet, Hist. Lorr., t. III., p. 313: En 1406, la paix fut faite entre le duc d'Orléans et la cité de Metz par un traité passé à Paris le 9 février 1406, c'est-à-dire avant Pâques. Le dit traité fut agréé par le prince Edouard de Bar, marquis du Pont, le 14 février de la même année. 484. (1407. n. st.) 1406. 16 février st. Trèves. — Frédéric de Brandenburg, déclare que Else de Bussey, dame de Clervaux, sa belle-mère et lui, se sont enteudus avec Welter, seigneur de Roeser, au sujet de la prison que lui Frédéric a fait subir à ce dernier. Welter avait demandé de la dite dame, Hellingen et Everingen avec dépendances, qu'il avait pos- sédés longtemps de la part du beau-père de Frédéric susdit; Welter a reconnu ses torts et a restitué ces biens. Pour le surplus il y aura un compte à faire par les arbitres suivants:
128 qui cite comme autorités: 1° Vie manuscrite du duc Charles; 2° Thesaurus anedoct. t. 1, p. 1717; 3° Brower, t. II, p. 231; 4° Bénoît, supplément à l'histoire de Lorraine, p. 228, 229. — Dom Calmet, t. III, p. 525, ajoute : La paix fut enfin conclue le 23 juillet 1408 entre le duc Charles de Lorraine et les seigneurs qui avaient été pris à Champigneules, savoir: Philippe, comte de Nassau et de Sarbruck, Frédéric, fils aîné du comte de Sarwerden, Jean, comte de Salm, et Gerard, seigneur de Boulay. On ne comprit pas dans ce traité le sire de Braquemont, jadis maréchal de feu duc d'Orléans († le 23 novembre 1407), ni les autres pri- sonniers qui furent pris avec lui. 481. (1407 n. st.) 1406. 3 janvier. Luxembourg. — Guillaume, sire de Bracquemont, maréchal d'Orléans, lieutenant général au pays et duché de Luxembourg pour le prince d'Orléans, mambour et gouverneur dudit duché, mande aux capitaines, châtelains des châ- teaux et forteresses de Milgrangel et Fuchte, et à tous les prélats, nobles fievez, justiciers, maires, échevins et bourgeois, que la duchesse de Luxembourg et de Brabant étant morte, laquelle tenait les dits châteaux et dépendances en forme de douaire , ils doivent mettre en possession de ces châteaux messire Girart de Bastogne et Thierry de Trinal, nommés com- missaires pour le duché de Luxembourg. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de litres, vol. IV, f. 99. Français. f. 101 ve se trouve le texte allemand du même acte. Les localités ci-dessus y sont nommées : Mile, Fuchte et Gangel. Dyderich von Tryna y est qualifié de prévôt de Durbuy. RWP. 482. (1407. n. s.) 1406. 3 janvier. Luxembourg.—Guillaume, sire de Braquemont, ma- réchal d'Orléans, lieutenant général du pays et duché de Luxembourg pour le duc d'Orléans, mambour et gouverneur du dit duché, mande au chatelain du château et de la forteresse de Falkenburch (Fauquemont) et à tous les prélats, nobles, officiers et habitants de la terre de Falkenburch, que la duchesse de Luxembourg et de Brabant, qui est décédée, tenait en douaire les dits château et forteresse avec dépendances, héritage du duché de Luxembourg; il a donné autorité et mandat à messire Girart de Bastogne et à Thierry de Trinal, de re- quérir l'ouverture du château de Falkenburch et d'être mis en possession et saisine de la dite terre. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. IV, f. 100 v°. f. 103 vo se trouve le même acte en alle- mand. RWP. 483. (1407. n. st.) 1406. 9 février. Paris. — Paix entre le duc d'Orléans et la cité de Metz. Dom Calmet, Hist. Lorr., t. III., p. 313: En 1406, la paix fut faite entre le duc d'Orléans et la cité de Metz par un traité passé à Paris le 9 février 1406, c'est-à-dire avant Pâques. Le dit traité fut agréé par le prince Edouard de Bar, marquis du Pont, le 14 février de la même année. 484. (1407. n. st.) 1406. 16 février st. Trèves. — Frédéric de Brandenburg, déclare que Else de Bussey, dame de Clervaux, sa belle-mère et lui, se sont enteudus avec Welter, seigneur de Roeser, au sujet de la prison que lui Frédéric a fait subir à ce dernier. Welter avait demandé de la dite dame, Hellingen et Everingen avec dépendances, qu'il avait pos- sédés longtemps de la part du beau-père de Frédéric susdit; Welter a reconnu ses torts et a restitué ces biens. Pour le surplus il y aura un compte à faire par les arbitres suivants:
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— 129 Bernard, seigneur de Bourscheid, Colin, seigneur de Uckange, Rolin de Fischbach et Jean d’Orley, seignour de Linster. Convenu que Claysgin Huyfnagel de Wylre sera remis en pos- session de son bien par le dit Welter. Jean de Brandebourg, seigneur d'Esch, appose son sceau pour la dame de Clervaux, puis encore Frédéric, gendre de celle-ci, frère de Jean de Brandeburg, Jean d'Ourley, seigneur de Linster, Colin, seigneur de Uckingen, Henri d'Orley, seigneur de Beffort et Bernhard, seigneur de Burscheidt. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Sceaux dont plusieurs entiers. RWP. 483. 1407. (8 mai.) Dimanche après l'Ascension de N. S. — Paix, accord et transaction entre Jean de Ellentze et Jean de Freysdorf, avoué de Wingheren, d'une part et le chapitre de St-Siméon à Trèves, d'autre part, au sujet de leurs droits respectifs à Wincheringen. Cartul. Wincheringen, f. 40. Allemand. 486. 1407. 18 juin. Donné en notre chastel de Louvain. — Antoine, duc de Lothier, de Brabant et de Limbourg, marquis du St-Empire, fait savoir qu'il a vu les lettres données à Lille le 26 avril 1398, par lesquelles Philippe, fils du roi de France, duc de Bourgogne, comte de Flandre, d'Artois et de Bourgogne, palatin, sire de Salines, comte de Rethel et seigneur de Malines, approuve celles données à Bruxelles le 2 mars 1378, st. de Cambray. par lesquelles Wenceslas de Bohême, duc de Brabant et de Luxembourg, et Jeanne, sa femme, font donation au couvent de Munster à Luxembourg de certains cens et rentes en leur châtellerie de Dolhain, à charge d'anniversaires. A la demande du couvent de Munster, il approuve à son tour la dite donation, afin que lui et sa compagne, la duchesse, soient participants aux prières des religieux du dit couvent. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 67. RWP. 487. 1407. 18 juin. Donné en notre chastel de Louvain. — Antoine, duc de Lothier, de Brabant et de Luxembourg, marquis du St-Empire, déclare que feu son père Philippe, fils du roi de France, duc de Bourgogne, etc., a par les lettres données à Paris le 19 juillet 1400, octroyé au couvent de Munster à Luxembourg, l'exemption des aides et subsides pour les dîmes et seigneuries de Daelhem et de Limbourg. Il approuve ces lettres à charge d'anniversaire. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 53 v°. RWP. 488. 1407. (24 août.) Ipso die Bartholomei apostoli. — Tilman, abbé et tout le couvent de Munster à Luxembourg, résignent les droits leur concédés par les fondateurs du couvent sur les fours à cuire à Luxembourg ..... renunciamus juri nostro quod habemus in et super furnis opidi Luxemb. quod .... monasterio a fundatoribus hujus monasterii datum fuit et concessum et reddimus idem in jus in perpetuum ducibus et principibus ducatus Luxemb. rationabilibus causis nos ad hoc moventibus.... Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 187. RWP. 489. 1407. (27 septembre.) Sabbato post exaltationem Crucis. Stoltzenfels.—Wernher, archevêque de Trèves, fait un arrangement avec Jean, seigneur de Vinstingen , Falkenstein, et Bettingen, au sujet des incendies et rapines qu'il a éprouvées dans la guerre avec Pierre de Cronenburg, à Muden (Minden), Steinheim et ailleurs. Arch. Coblence. Temporale. Gorz Reg. PUBLICATIONS. — XXV (1IIe) ANNÉE. 17
— 129 Bernard, seigneur de Bourscheid, Colin, seigneur de Uckange, Rolin de Fischbach et Jean d’Orley, seignour de Linster. Convenu que Claysgin Huyfnagel de Wylre sera remis en pos- session de son bien par le dit Welter. Jean de Brandebourg, seigneur d'Esch, appose son sceau pour la dame de Clervaux, puis encore Frédéric, gendre de celle-ci, frère de Jean de Brandeburg, Jean d'Ourley, seigneur de Linster, Colin, seigneur de Uckingen, Henri d'Orley, seigneur de Beffort et Bernhard, seigneur de Burscheidt. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Sceaux dont plusieurs entiers. RWP. 483. 1407. (8 mai.) Dimanche après l'Ascension de N. S. — Paix, accord et transaction entre Jean de Ellentze et Jean de Freysdorf, avoué de Wingheren, d'une part et le chapitre de St-Siméon à Trèves, d'autre part, au sujet de leurs droits respectifs à Wincheringen. Cartul. Wincheringen, f. 40. Allemand. 486. 1407. 18 juin. Donné en notre chastel de Louvain. — Antoine, duc de Lothier, de Brabant et de Limbourg, marquis du St-Empire, fait savoir qu'il a vu les lettres données à Lille le 26 avril 1398, par lesquelles Philippe, fils du roi de France, duc de Bourgogne, comte de Flandre, d'Artois et de Bourgogne, palatin, sire de Salines, comte de Rethel et seigneur de Malines, approuve celles données à Bruxelles le 2 mars 1378, st. de Cambray. par lesquelles Wenceslas de Bohême, duc de Brabant et de Luxembourg, et Jeanne, sa femme, font donation au couvent de Munster à Luxembourg de certains cens et rentes en leur châtellerie de Dolhain, à charge d'anniversaires. A la demande du couvent de Munster, il approuve à son tour la dite donation, afin que lui et sa compagne, la duchesse, soient participants aux prières des religieux du dit couvent. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 67. RWP. 487. 1407. 18 juin. Donné en notre chastel de Louvain. — Antoine, duc de Lothier, de Brabant et de Luxembourg, marquis du St-Empire, déclare que feu son père Philippe, fils du roi de France, duc de Bourgogne, etc., a par les lettres données à Paris le 19 juillet 1400, octroyé au couvent de Munster à Luxembourg, l'exemption des aides et subsides pour les dîmes et seigneuries de Daelhem et de Limbourg. Il approuve ces lettres à charge d'anniversaire. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 53 v°. RWP. 488. 1407. (24 août.) Ipso die Bartholomei apostoli. — Tilman, abbé et tout le couvent de Munster à Luxembourg, résignent les droits leur concédés par les fondateurs du couvent sur les fours à cuire à Luxembourg ..... renunciamus juri nostro quod habemus in et super furnis opidi Luxemb. quod .... monasterio a fundatoribus hujus monasterii datum fuit et concessum et reddimus idem in jus in perpetuum ducibus et principibus ducatus Luxemb. rationabilibus causis nos ad hoc moventibus.... Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 187. RWP. 489. 1407. (27 septembre.) Sabbato post exaltationem Crucis. Stoltzenfels.—Wernher, archevêque de Trèves, fait un arrangement avec Jean, seigneur de Vinstingen , Falkenstein, et Bettingen, au sujet des incendies et rapines qu'il a éprouvées dans la guerre avec Pierre de Cronenburg, à Muden (Minden), Steinheim et ailleurs. Arch. Coblence. Temporale. Gorz Reg. PUBLICATIONS. — XXV (1IIe) ANNÉE. 17
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130 — 490. 1407. 24 octobre. — Traité entre Jehan Dautel, seigneur d'Apremont et la ville de Metz. Hist. gén. de Metz par des religieux Bénédictins, t. IV. Pr. p. 607. 491. 1407. 23 novembre. — Louis, duc d'Orléans, gouverneur du pays de Luxembourg, est assassiné à Paris. — Josse, marquis de Moravie, reprend le gouvernement du duché de Luxembourg. Barante, Hist. des ducs de Bourgogne, t. V, p. 83. Dom Calmet, Hist. Lorr., t. III, 522: Il arriva en 1407 une grande affaire qui jeta le royaume de France dans une extrême combustion. Louis, duc d'Orléans, frère unique du roi Charles VI, et Jean, duc de Bourgogne, son neveu, vivaient depuis longtemps dans une guerre déclarée. Leurs amis communs avaient inutilement fait leurs efforts pour les récon- cilier; leur réunion n'avait jamais été sincère. Enfin le duc de Bourgogne fit assassiner le duc d'Orléans le 23 novembre 1407 à 7 ou 8 heures du soir dans les rues de Paris.... Relation du monastère du St.-Esprit, f. 305. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb. : 1407. Jean , fils de Philippe, duc de Bourgogne, croyant que Louis, duc d'Orléans, frère du roi Charles, et gouverneur de Luxembourg, avait plus d'autorité que lui en la cour de France, conçut une haine mortelle contre lui et quoiqu'il se fut reconcilié avec lui, protestant qu'il voulait entretenir avec lui une parfaite amitié, néanmoins le jour suivant, qui fut le 22 novembre, il le fit assassiner à l'improviste. Car, comme le duc Louis sortait de nuit du palais de la reine, qui pour lors était en couches, il fut attaqué par des personnes masquées à la porte Barbette, qui lui portèrent plusieurs coups et le firent mourir sur place. — Jean, fils du duc de Bourgogne, fit semblant de n'avoir aucune connaissance de ce meurtre et alla le lende- main assister à son enterrement. Mais sa malice ne put être cachée, on vit bien que lui était l'auteur. Partant il s'enfuit en Flandre, avouant le crime qu'il fit défendre par un doc- teur normand, nommé Jean le Petit. Le duché de Luxembourg retomba ainsi entre les mains de Wenceslas, roi de Bohême, qui donna le gouvernement à Guillaume Haze de Waldeck pour un an; à celui-ci succéda Frédéric de Moers, comte de Sarwerden. Art de vérifier les dates, t. III, 124 : Louis d'Orléans, ayant été tué le 23 novembre 1407, Josse reprit le gouvernement de Luxembourg. Bertholet, t. VII, p. 192 : En 1407, Louis d'Orléans fut tué à Paris et Josse de Moravie re- prit son gouvernement. 492. 1407. — Jean Bose de Waldeck, chevalier, devient vassal du duché de Luxembourg moyennant quarante florins, qui lui sont comptés de la part du marquis Josse. Bertholet, t. VII, 252. Voir 17 janvier 1408. 493. 1407. (24 novembre.) Veille de ste. Catherine. — Michel von Brysghen, échevin à Trèves, déclare vendre à Thylman d'Eydel, abbé de Munster à Luxembourg, sa maison sise à Trèves, dite Rosenberch, pour 500 florins de Mayence. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cod. dipl. Munster. de Jonghe. f. 26 v°. Allemand. 494. 1407. (14 décembre.) Mercredi après ste. Lucie. Brune. — Josse, marquis de
130 — 490. 1407. 24 octobre. — Traité entre Jehan Dautel, seigneur d'Apremont et la ville de Metz. Hist. gén. de Metz par des religieux Bénédictins, t. IV. Pr. p. 607. 491. 1407. 23 novembre. — Louis, duc d'Orléans, gouverneur du pays de Luxembourg, est assassiné à Paris. — Josse, marquis de Moravie, reprend le gouvernement du duché de Luxembourg. Barante, Hist. des ducs de Bourgogne, t. V, p. 83. Dom Calmet, Hist. Lorr., t. III, 522: Il arriva en 1407 une grande affaire qui jeta le royaume de France dans une extrême combustion. Louis, duc d'Orléans, frère unique du roi Charles VI, et Jean, duc de Bourgogne, son neveu, vivaient depuis longtemps dans une guerre déclarée. Leurs amis communs avaient inutilement fait leurs efforts pour les récon- cilier; leur réunion n'avait jamais été sincère. Enfin le duc de Bourgogne fit assassiner le duc d'Orléans le 23 novembre 1407 à 7 ou 8 heures du soir dans les rues de Paris.... Relation du monastère du St.-Esprit, f. 305. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb. : 1407. Jean , fils de Philippe, duc de Bourgogne, croyant que Louis, duc d'Orléans, frère du roi Charles, et gouverneur de Luxembourg, avait plus d'autorité que lui en la cour de France, conçut une haine mortelle contre lui et quoiqu'il se fut reconcilié avec lui, protestant qu'il voulait entretenir avec lui une parfaite amitié, néanmoins le jour suivant, qui fut le 22 novembre, il le fit assassiner à l'improviste. Car, comme le duc Louis sortait de nuit du palais de la reine, qui pour lors était en couches, il fut attaqué par des personnes masquées à la porte Barbette, qui lui portèrent plusieurs coups et le firent mourir sur place. — Jean, fils du duc de Bourgogne, fit semblant de n'avoir aucune connaissance de ce meurtre et alla le lende- main assister à son enterrement. Mais sa malice ne put être cachée, on vit bien que lui était l'auteur. Partant il s'enfuit en Flandre, avouant le crime qu'il fit défendre par un doc- teur normand, nommé Jean le Petit. Le duché de Luxembourg retomba ainsi entre les mains de Wenceslas, roi de Bohême, qui donna le gouvernement à Guillaume Haze de Waldeck pour un an; à celui-ci succéda Frédéric de Moers, comte de Sarwerden. Art de vérifier les dates, t. III, 124 : Louis d'Orléans, ayant été tué le 23 novembre 1407, Josse reprit le gouvernement de Luxembourg. Bertholet, t. VII, p. 192 : En 1407, Louis d'Orléans fut tué à Paris et Josse de Moravie re- prit son gouvernement. 492. 1407. — Jean Bose de Waldeck, chevalier, devient vassal du duché de Luxembourg moyennant quarante florins, qui lui sont comptés de la part du marquis Josse. Bertholet, t. VII, 252. Voir 17 janvier 1408. 493. 1407. (24 novembre.) Veille de ste. Catherine. — Michel von Brysghen, échevin à Trèves, déclare vendre à Thylman d'Eydel, abbé de Munster à Luxembourg, sa maison sise à Trèves, dite Rosenberch, pour 500 florins de Mayence. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cod. dipl. Munster. de Jonghe. f. 26 v°. Allemand. 494. 1407. (14 décembre.) Mercredi après ste. Lucie. Brune. — Josse, marquis de
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131 — Brandenbourg et de Moravie, duc de Luxembourg, déclare être devenu bourgeois de la ville de Trèves et promet de faire observer les anciens traités à cet égard. Au lieu de 300 livres de Trèves que la ville paie habituellement, elle lui payera 400 florins. Orig. avec petit sceau. Rapport Kreglinger sur les archives de Trêves. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. V, 253. — Le Compte-rendu séances Comm. R. d'hist. de Belg., série I, t. V, p. 223, a mercredi après st. Luc (19 octobre). 495. 1407. (16 décembre.) Geben zu Brunne des nehsten frytags nach st. Lucientag. — Josse, marquis de Moravie, assigne à Jean IV, comte de Spanheim, une rente de 400 flo- rins pour bons services rendus au pays de Luxembourg. Lehman, die Grafen zu Spanheim , II, 106 : Im December 1407 verschrieb der Markgraf Jost von Brandenburg und von Mähren , des heiligen Römischen Reichs Erzcämmerer, sei- nem Neffen dem Spanheimer Grafen zu Starkenburg (Johannes IV) wegen seiner dem Lande Lutzenburg erwiesenen treuen Dienste, 400 Gulden, die er jedes Jahr und lebenslänglich zu Trier in zwei Zielen einzunehmen haben solite; würde er aber mit dieser Stadt in Fehde gerathen und könne jene Summe von dort nicht erhalten, so müsse ihm dieselbe von den Einkünften des Lutzemburger Landes gereicht werden. — Spanh. Copialbuch in Karlsruhe, n° IV, f. 441. 496. 1407. (26 décembre.) In festo beati Stephani protomartyris. Datum Brunna. — Traité de paix entre Josse, marquis de Brandeburg et de Moravie, gouverneur et adminis- trateur général du duché de Luxembourg et du comté de Chiny, d'une part, et la cité de Metz d'autre part. — Document historique très-important. Hist. gén. de Metz par des religieux Bénédictins, t. IV. Pr. p. 607. 497. 1407. — Josse, marquis de Moravie, donne à Robin et à Jean de Fischbach, cou- sins, la haute justice de Fischbach. Pierret, t. I, p. 401. Simple indication. 498. 1407 à 1408. — Dur hiver. Barante, Hist. des ducs de Bourgogne, t. V. p. 100: La duchesse d'Orléans arriva le 10 décembre 1407 à Paris, par le plus grand hiver qui se fut vu depuis plusieurs siècles. — OBSERV. La duchesse d'Orléans était alors veuve. Son mari venait d'être tué le 23 novembre 1407 par les ordres du duc de Bourgogne Jean-sans-peur. Chron. de St.-Thiebault de Metz apud Dom Calmet Hist. Lorr. t. V, Pr. p. 36 : L'an 1407 furent les jallées moult grandes et duront douze sepmaines. Polain, Esquisses ou Récits histor. sur l'ancien pays de Liège, Bruxelles 1842, p. 134 : L'hiver de 1407 à 1408 fut le plus terrible que l'on eût éprouvé en Europe depuis cinq siè- cles, aussi l'a-t-on surnommé le grand hiver. Le greffier du Parlement de Paris a rapporté sur ses registres, que la saison était si rigoureuse, qu'il ne fût pas possible d'enregistrer les arrêts, et que l'encre gelait dans la plume de trois mots en trois mots, malgré le grand feu qu'on entretenait continuellement dans les Chambres. — Peignot, Essais sur les hivers ri- goureux, 1821, in-8°, p. 46.
131 — Brandenbourg et de Moravie, duc de Luxembourg, déclare être devenu bourgeois de la ville de Trèves et promet de faire observer les anciens traités à cet égard. Au lieu de 300 livres de Trèves que la ville paie habituellement, elle lui payera 400 florins. Orig. avec petit sceau. Rapport Kreglinger sur les archives de Trêves. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. V, 253. — Le Compte-rendu séances Comm. R. d'hist. de Belg., série I, t. V, p. 223, a mercredi après st. Luc (19 octobre). 495. 1407. (16 décembre.) Geben zu Brunne des nehsten frytags nach st. Lucientag. — Josse, marquis de Moravie, assigne à Jean IV, comte de Spanheim, une rente de 400 flo- rins pour bons services rendus au pays de Luxembourg. Lehman, die Grafen zu Spanheim , II, 106 : Im December 1407 verschrieb der Markgraf Jost von Brandenburg und von Mähren , des heiligen Römischen Reichs Erzcämmerer, sei- nem Neffen dem Spanheimer Grafen zu Starkenburg (Johannes IV) wegen seiner dem Lande Lutzenburg erwiesenen treuen Dienste, 400 Gulden, die er jedes Jahr und lebenslänglich zu Trier in zwei Zielen einzunehmen haben solite; würde er aber mit dieser Stadt in Fehde gerathen und könne jene Summe von dort nicht erhalten, so müsse ihm dieselbe von den Einkünften des Lutzemburger Landes gereicht werden. — Spanh. Copialbuch in Karlsruhe, n° IV, f. 441. 496. 1407. (26 décembre.) In festo beati Stephani protomartyris. Datum Brunna. — Traité de paix entre Josse, marquis de Brandeburg et de Moravie, gouverneur et adminis- trateur général du duché de Luxembourg et du comté de Chiny, d'une part, et la cité de Metz d'autre part. — Document historique très-important. Hist. gén. de Metz par des religieux Bénédictins, t. IV. Pr. p. 607. 497. 1407. — Josse, marquis de Moravie, donne à Robin et à Jean de Fischbach, cou- sins, la haute justice de Fischbach. Pierret, t. I, p. 401. Simple indication. 498. 1407 à 1408. — Dur hiver. Barante, Hist. des ducs de Bourgogne, t. V. p. 100: La duchesse d'Orléans arriva le 10 décembre 1407 à Paris, par le plus grand hiver qui se fut vu depuis plusieurs siècles. — OBSERV. La duchesse d'Orléans était alors veuve. Son mari venait d'être tué le 23 novembre 1407 par les ordres du duc de Bourgogne Jean-sans-peur. Chron. de St.-Thiebault de Metz apud Dom Calmet Hist. Lorr. t. V, Pr. p. 36 : L'an 1407 furent les jallées moult grandes et duront douze sepmaines. Polain, Esquisses ou Récits histor. sur l'ancien pays de Liège, Bruxelles 1842, p. 134 : L'hiver de 1407 à 1408 fut le plus terrible que l'on eût éprouvé en Europe depuis cinq siè- cles, aussi l'a-t-on surnommé le grand hiver. Le greffier du Parlement de Paris a rapporté sur ses registres, que la saison était si rigoureuse, qu'il ne fût pas possible d'enregistrer les arrêts, et que l'encre gelait dans la plume de trois mots en trois mots, malgré le grand feu qu'on entretenait continuellement dans les Chambres. — Peignot, Essais sur les hivers ri- goureux, 1821, in-8°, p. 46.
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— 499. 1408. — Arrangement entre Josse, marquis de Brandenbourg et de Moravie, et la veuve de Louis, duc d'Orléans, au sujet du pays de Luxembourg. Traité du dépt. de Metz, 1757, p. 178 : Après la mort du duc d'Orléans, Jodocus, marquis de Brandenbourg et de Moravie, qui prétendait que le duché de Luxembourg lui avait aussi été engagé, voulut s'en mettre en possession. Mais la veuve du duc d'Orléans, qui tenait Montmédy, Ivoix, Dampvillers et Orchimont à titre d'engagiste, s'y opposa. Cette affaire fut accommodée au moyen de ce que le marquis consentit de sendre avant toutes choses, le prix de l'engagement en deux payements, dont le premier fut fixé en 1409 et l'autre en 1410. 132 — 500. 1408. — Josse, marquis de Moravie, fait battre monnaie à Luxembourg. Pierret, t. I, p. 401: Josse, marquis de Moravie, fit battre monnaie à son coin à Luxem- bourg. Il y en avait entr'autres qui avaient les armes du Luxembourg pleines, aux armes de Moravie sur le tout, qui sont d'or, au lieu de sable à une tête à dextre et un croissant d'ar- gent sur la poitrine, avec cette légende : JODOCUS MARCH. ET DOMINUS MORAVIE, et à l'opposite était une croix pattée, passée en sautoir cantonnée de quatre mollettes: MONETA NOVA FACTA LUCEB. Il y a de ces sortes de monnaies qui existent encore (1730) dans les cabinets des curieux... Tous ces actes authentiques font preuve que la souveraineté du duché de Luxem- bourg et du comté de Chiny a été pendant quelques années mixte entre Wenceslas et Josse. Bertholet, t. VII, p. 214: Tandis que Josse gouverna le duché de Luxembourg, il y fit battre différentes espèces de monnaies. Les plus remarquables ont les armes de Luxem- bourg en plein avec celles de Moravie sur le tout et cette légende: JODOCUS MARCH. ET DOMINUS MORAVIE; sur le revers on voit une croix pattée, en sautoir à six raies avec ces mots : MONETA NOVA FACTA LUCELB. 501. 1408. janvier. — Jehan Lambequin, Jacomus de Chassepierre, écuyers, et Jehan Depure, jurés d'Yvoix, gardeurs du scel de la prévôté, constatent que Jacomus de Villey et Isabel, sa femme, ont vendu à Pierret de Tourneire et à Alison, sa femme, douze bons vieux gros tournois d'argent à la roue (a la raoute) de rente annuelle sur des biens sis en la ville, ban et finage des Combes, mouvant de Bourgeoisie, pour le prix de douze francs de bon or et de juste poids du coing du roi de France et que les derniers ont consenti au rachat pen- dant douze ans. Arch. de Harnoncourt, appart. à M. de la Fontaine, ancien gouverneur. Orig. parch. 502. 1408. (4 janvier.) Des nesten montachs vur dem Obristen. Geben zu Betler. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, déclare qu'à la demande de Jean d'Orley de Linster, il l'a confirmé dans tous ses droits et priviléges et entr'autres dans ceux concédés par Josse, marquis de Moravie, qui detient en ce moment le Luxembourg. Linster Copybuch. t. I, f. 150, appartenant à M. le Dr Neyen de Wiltz. RWP. 503. (1408 n. st.) 1407. 14 janvier. — Le duc de Bar reconnaît tenir en flef du duc de Luxembourg la moitié des terres de Marville et Arancy. Inv. Arch. Arlon. série A, n° 4003. 504. (1408 n. st.) 1407. 17 janvier.—Guillaume Hase de Waldeck, capitaine (heufftman)
— 499. 1408. — Arrangement entre Josse, marquis de Brandenbourg et de Moravie, et la veuve de Louis, duc d'Orléans, au sujet du pays de Luxembourg. Traité du dépt. de Metz, 1757, p. 178 : Après la mort du duc d'Orléans, Jodocus, marquis de Brandenbourg et de Moravie, qui prétendait que le duché de Luxembourg lui avait aussi été engagé, voulut s'en mettre en possession. Mais la veuve du duc d'Orléans, qui tenait Montmédy, Ivoix, Dampvillers et Orchimont à titre d'engagiste, s'y opposa. Cette affaire fut accommodée au moyen de ce que le marquis consentit de sendre avant toutes choses, le prix de l'engagement en deux payements, dont le premier fut fixé en 1409 et l'autre en 1410. 132 — 500. 1408. — Josse, marquis de Moravie, fait battre monnaie à Luxembourg. Pierret, t. I, p. 401: Josse, marquis de Moravie, fit battre monnaie à son coin à Luxem- bourg. Il y en avait entr'autres qui avaient les armes du Luxembourg pleines, aux armes de Moravie sur le tout, qui sont d'or, au lieu de sable à une tête à dextre et un croissant d'ar- gent sur la poitrine, avec cette légende : JODOCUS MARCH. ET DOMINUS MORAVIE, et à l'opposite était une croix pattée, passée en sautoir cantonnée de quatre mollettes: MONETA NOVA FACTA LUCEB. Il y a de ces sortes de monnaies qui existent encore (1730) dans les cabinets des curieux... Tous ces actes authentiques font preuve que la souveraineté du duché de Luxem- bourg et du comté de Chiny a été pendant quelques années mixte entre Wenceslas et Josse. Bertholet, t. VII, p. 214: Tandis que Josse gouverna le duché de Luxembourg, il y fit battre différentes espèces de monnaies. Les plus remarquables ont les armes de Luxem- bourg en plein avec celles de Moravie sur le tout et cette légende: JODOCUS MARCH. ET DOMINUS MORAVIE; sur le revers on voit une croix pattée, en sautoir à six raies avec ces mots : MONETA NOVA FACTA LUCELB. 501. 1408. janvier. — Jehan Lambequin, Jacomus de Chassepierre, écuyers, et Jehan Depure, jurés d'Yvoix, gardeurs du scel de la prévôté, constatent que Jacomus de Villey et Isabel, sa femme, ont vendu à Pierret de Tourneire et à Alison, sa femme, douze bons vieux gros tournois d'argent à la roue (a la raoute) de rente annuelle sur des biens sis en la ville, ban et finage des Combes, mouvant de Bourgeoisie, pour le prix de douze francs de bon or et de juste poids du coing du roi de France et que les derniers ont consenti au rachat pen- dant douze ans. Arch. de Harnoncourt, appart. à M. de la Fontaine, ancien gouverneur. Orig. parch. 502. 1408. (4 janvier.) Des nesten montachs vur dem Obristen. Geben zu Betler. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, déclare qu'à la demande de Jean d'Orley de Linster, il l'a confirmé dans tous ses droits et priviléges et entr'autres dans ceux concédés par Josse, marquis de Moravie, qui detient en ce moment le Luxembourg. Linster Copybuch. t. I, f. 150, appartenant à M. le Dr Neyen de Wiltz. RWP. 503. (1408 n. st.) 1407. 14 janvier. — Le duc de Bar reconnaît tenir en flef du duc de Luxembourg la moitié des terres de Marville et Arancy. Inv. Arch. Arlon. série A, n° 4003. 504. (1408 n. st.) 1407. 17 janvier.—Guillaume Hase de Waldeck, capitaine (heufftman)
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— 133 — du duché de Luxembourg et comté de Chiny, déclare qu'à la date du présent acte les nobles se sont réunis en journée judiciaire à Luxembourg. Ont assisté: Huwart, seigneur d'Autel et de Sterpenich, Giltz de Rodemacher, seigneur de Ventschen et Richersperch, Jean, sei- gneur de Rodemacher, Wynmar de Gymnich, seigneur de Dudelange, Erhart de Gymnich, seigneur de Berperch, Robin, seigneur de Vixpach et d'Everlange, seigneur Henri de Rolly, seigneur Gerart de Bastogne, seigneur Diederich de Mersch, Jean, seigneur de Mersch, jus- ticier des nobles, et Bartholomé vuss de Bettembourg. — Jean Bose de Waldeck, chevalier, reçoit en fief du duché de Luxembourg la somme de 40 florins. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. 1346, f. 38. Allemand. 505. 1408. 26 février. — Wenceslas de Luxembourg, dissipateur de l'Empire, ouvre les portes de Besançon au duc de Bourgogne ; il approuve et ratifie le traité fait entre le duc de Bourgogne et les habitants. — La copie de cette charte et des pièces y annexées qu'elle vi- dime remplit 26 pages, de la page 435 à 461. Les témoins sont : Testes hujus sunt reveren- dissimus in Christo pater Wenceslaus patriarcha, nobilis Laezkode, Crowarii magister curiæ, honorabilis et strenuus Bahutius commendator in Maryctyn, venerabilis Conradus electus Verdensis regni Boemiæ subcamerarius, Petrus Suninzkk magister monetæ. Datum in castro nostro regali Toeznik, a. D. millesimo quadringentesimo octavo, die vicesima sexta februarii regnorum nostrorum anno Boemiæ quadragesimo quinto. — Note donnée par M. Siméon Luce attaché aux archives de l'Empire à Paris. Paris, Coll. Colbert des 500. 64. p. 433. Extrait d'un catal. de La Haye. Coll. Soc. hist. Luxemb. 306. (1408. 22 mars n. st.) 1407. Des donnerstages na dem sondach Oculi. — Hant- vestige versigelde pergamentsbrief gegeben von Herrn Richart Hurten von Schonecken und Lysen von Koueren, siner ewive, innehalden so wie sy vur sich, ihre erben, guder gewerer gelouwender scholt schuldich worden sin dem heere Bernart herren zu Burscheit und frauwe Margreten von Elter, eluden, iren erben und helder des brieffs mit irem willen, drei hundert guder swerer mentscher gulden, vur welliche somme sy dem gemelten herren Bernarten synen erben und helder des brieffz verlaicht und versazt haent alle ire deille zeenden, grosse und cleyne mit alle iren zubehore den sy hetten und hyn schynen müchte zu Wymerskirch bie Luccembourch mit alle syme zubehore... und ist der selve brieff ver- sigelt mit des Richartz hurten und Lysen siner husfrauwen und mit heren Johans von Mersch, ritter, richter der edeler dez hirtztomps von Luccemburg ingesiegelen. Arch. Gouvt. Luxemb. Registre du siège des nobles. Sentence de ce siége du 11 octobre 1470, p. 823. RWP. 507. (1408. 22 mars n. st.) 1407. Des donnerstags nah dem sondage Oeuli. — Hant- vestige versigelde pergamentbrief gegeben von herrn Richart Hurten von Schonecken und Lysen von Koueren siner ewibe , inne halden so wie sy vur sich, ire erben guder gewerer gelouwender scholt schuldich sin herrn Bernart hern von Burscheit und frauwe Margreten von Elter elude, iren erben und helder des brieffs, mit iren willen druhondert guder swerer menscher gulden vur welliche sy dem gemelten herrn Bernarten, sinen erben und helder dez vurs. brieffs, verlaicht und versatzt haent alle ire deille, tzeenden , gros und cleyne mit allen irem zubehoeren den sie hatten und hin schynen mouchte, zu Weymerskirch, bie Luc- cemburg, mit alle syme zubehoere nit da von ussgescheiden umb dez zu gebruchen ain
— 133 — du duché de Luxembourg et comté de Chiny, déclare qu'à la date du présent acte les nobles se sont réunis en journée judiciaire à Luxembourg. Ont assisté: Huwart, seigneur d'Autel et de Sterpenich, Giltz de Rodemacher, seigneur de Ventschen et Richersperch, Jean, sei- gneur de Rodemacher, Wynmar de Gymnich, seigneur de Dudelange, Erhart de Gymnich, seigneur de Berperch, Robin, seigneur de Vixpach et d'Everlange, seigneur Henri de Rolly, seigneur Gerart de Bastogne, seigneur Diederich de Mersch, Jean, seigneur de Mersch, jus- ticier des nobles, et Bartholomé vuss de Bettembourg. — Jean Bose de Waldeck, chevalier, reçoit en fief du duché de Luxembourg la somme de 40 florins. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. 1346, f. 38. Allemand. 505. 1408. 26 février. — Wenceslas de Luxembourg, dissipateur de l'Empire, ouvre les portes de Besançon au duc de Bourgogne ; il approuve et ratifie le traité fait entre le duc de Bourgogne et les habitants. — La copie de cette charte et des pièces y annexées qu'elle vi- dime remplit 26 pages, de la page 435 à 461. Les témoins sont : Testes hujus sunt reveren- dissimus in Christo pater Wenceslaus patriarcha, nobilis Laezkode, Crowarii magister curiæ, honorabilis et strenuus Bahutius commendator in Maryctyn, venerabilis Conradus electus Verdensis regni Boemiæ subcamerarius, Petrus Suninzkk magister monetæ. Datum in castro nostro regali Toeznik, a. D. millesimo quadringentesimo octavo, die vicesima sexta februarii regnorum nostrorum anno Boemiæ quadragesimo quinto. — Note donnée par M. Siméon Luce attaché aux archives de l'Empire à Paris. Paris, Coll. Colbert des 500. 64. p. 433. Extrait d'un catal. de La Haye. Coll. Soc. hist. Luxemb. 306. (1408. 22 mars n. st.) 1407. Des donnerstages na dem sondach Oculi. — Hant- vestige versigelde pergamentsbrief gegeben von Herrn Richart Hurten von Schonecken und Lysen von Koueren, siner ewive, innehalden so wie sy vur sich, ihre erben, guder gewerer gelouwender scholt schuldich worden sin dem heere Bernart herren zu Burscheit und frauwe Margreten von Elter, eluden, iren erben und helder des brieffs mit irem willen, drei hundert guder swerer mentscher gulden, vur welliche somme sy dem gemelten herren Bernarten synen erben und helder des brieffz verlaicht und versazt haent alle ire deille zeenden, grosse und cleyne mit alle iren zubehore den sy hetten und hyn schynen müchte zu Wymerskirch bie Luccembourch mit alle syme zubehore... und ist der selve brieff ver- sigelt mit des Richartz hurten und Lysen siner husfrauwen und mit heren Johans von Mersch, ritter, richter der edeler dez hirtztomps von Luccemburg ingesiegelen. Arch. Gouvt. Luxemb. Registre du siège des nobles. Sentence de ce siége du 11 octobre 1470, p. 823. RWP. 507. (1408. 22 mars n. st.) 1407. Des donnerstags nah dem sondage Oeuli. — Hant- vestige versigelde pergamentbrief gegeben von herrn Richart Hurten von Schonecken und Lysen von Koueren siner ewibe , inne halden so wie sy vur sich, ire erben guder gewerer gelouwender scholt schuldich sin herrn Bernart hern von Burscheit und frauwe Margreten von Elter elude, iren erben und helder des brieffs, mit iren willen druhondert guder swerer menscher gulden vur welliche sy dem gemelten herrn Bernarten, sinen erben und helder dez vurs. brieffs, verlaicht und versatzt haent alle ire deille, tzeenden , gros und cleyne mit allen irem zubehoeren den sie hatten und hin schynen mouchte, zu Weymerskirch, bie Luc- cemburg, mit alle syme zubehoere nit da von ussgescheiden umb dez zu gebruchen ain
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— 134 — eynicherley abslach der vurs. heufftsommen, dieselbe losonge der obgen. herr Richart und sine erben mit der vurgen. somme gulden altzyt dun moichten, echtage vur oder nah unser lieber frauwendage lichtmesse und nit hoeger besweirt finden dan vur die vurgen. driehon- dert gulden, und sulde der selber tzeende alsdan wider umb hir sin alz er vur der vurs. versetzonghe waz, und alle dez Ihenen der obgen. here Bernart vur dem vurgen. tzenden vur der vurseiden versetzonghe aff gehoben hette , der sulde er quitt und ledig sin , und ist derselbe brieff versigelt mit des benanten Richartz Hurten und Lysen siner husfrauwen sie- gelen und mit herrn Johans von Mersch , ritter, und in der zyt richter der edeler des hirtz- tomps von Luccemburg ingesiegel. Arch. Gouvt. Luxemb. Reg. du siége des nobles a. 1468, f. 612. Analyse d’un acte produit en justice. Voir 8 juin 1466. 308. 1408. (3 avril.) Jeudi avant les Rameaux. — Partage fait entre Jean , seigneur de Vinstingen et Falkenstein, d'une part, et Pierre, seigneur de Cronenbourg et Neuerbourg, d'autre part. Jean de Vinstingen obtient Minden et Menningen et dépendances, et ce qui appartient à ces biens à Echternach. Pierre, seigneur de Cronenbourg, obtient Steinheim et Edingen. — OBSERV. Ce document contient des stipulations qui intéressent particulièrement les localités de Steinheim et de Minden. Liber aureus Epternacensis, f. 131 vs. Bibl. Gotha. Aussi copie coll. de M. Hess, notaire à Neuer- bourg. RWP. 509. 1408. (20 juin.). Crastino beatorum Gervasii et Paschasii martyrum. — Jacob Blickingh de Trèves demeurant à Sarburg, déclare qu'il a un titre de créance à charge de noble dame Marguerite de Biessen, veuve d'Arnold sire de Piltingen, parlant de 50 florins de capital produisant un intérêt annuel de funff maldres korngulden. George de Vischepach, che- valier, et juncker Symont de Betsteyn sont cautions. Il déclare renoncer à tous droits résul- tant de ce titre à charge de Katherine de Hagelstorf : weil sie von ihres mannes seligen wegen aller schulde und missels uss gangen ist. Sceaux de Ludewich von Macheren, justicier à Macheren et de Jean de Bubingen. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Restes de deux sceaux. Fonds Fahne. 510. 1408. 4 juillet. Ehrenbreitsein. — Werner, archevêque de Trèves, vidime les privi- léges que Nicolas IV, pape, avait donnés en 1289 aux couvents de l'ordre de ste. Claire. — L'auteur de la relation dit : L'abbesse et le couvent du St.-Esprit ont été obligés de produire cette bulle pour se défendre contre le gouverneur et les États de Luxembourg, qui les vou- laient empêcher d'acquérir des biens en fonds de terre. Relation du monastère du St-Esprit, f. 306. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. du St.-Esprit, f. 3. RWP. 511. 1408. (8 juillet.) Des nesten sondags vur Margarete.—Henri de Stirpenich, cheva- lier, renonce en faveur de Anne de Kuntzich, abbesse de Clairefontaine, à toutes préten- tions qu'il avait envers elle et envers son couvent, du chef de feu sa femme, Catherine, nièce de la dite Anne de Kuntzich. Arch. Gouvt. Arion. Cartul. de Clairefontaine f. 141 v°. Allemand. 512. 1408. 20 juillet. — Le duché de Luxembourg, engagé au margrave Josse de Moravie,
— 134 — eynicherley abslach der vurs. heufftsommen, dieselbe losonge der obgen. herr Richart und sine erben mit der vurgen. somme gulden altzyt dun moichten, echtage vur oder nah unser lieber frauwendage lichtmesse und nit hoeger besweirt finden dan vur die vurgen. driehon- dert gulden, und sulde der selber tzeende alsdan wider umb hir sin alz er vur der vurs. versetzonghe waz, und alle dez Ihenen der obgen. here Bernart vur dem vurgen. tzenden vur der vurseiden versetzonghe aff gehoben hette , der sulde er quitt und ledig sin , und ist derselbe brieff versigelt mit des benanten Richartz Hurten und Lysen siner husfrauwen sie- gelen und mit herrn Johans von Mersch , ritter, und in der zyt richter der edeler des hirtz- tomps von Luccemburg ingesiegel. Arch. Gouvt. Luxemb. Reg. du siége des nobles a. 1468, f. 612. Analyse d’un acte produit en justice. Voir 8 juin 1466. 308. 1408. (3 avril.) Jeudi avant les Rameaux. — Partage fait entre Jean , seigneur de Vinstingen et Falkenstein, d'une part, et Pierre, seigneur de Cronenbourg et Neuerbourg, d'autre part. Jean de Vinstingen obtient Minden et Menningen et dépendances, et ce qui appartient à ces biens à Echternach. Pierre, seigneur de Cronenbourg, obtient Steinheim et Edingen. — OBSERV. Ce document contient des stipulations qui intéressent particulièrement les localités de Steinheim et de Minden. Liber aureus Epternacensis, f. 131 vs. Bibl. Gotha. Aussi copie coll. de M. Hess, notaire à Neuer- bourg. RWP. 509. 1408. (20 juin.). Crastino beatorum Gervasii et Paschasii martyrum. — Jacob Blickingh de Trèves demeurant à Sarburg, déclare qu'il a un titre de créance à charge de noble dame Marguerite de Biessen, veuve d'Arnold sire de Piltingen, parlant de 50 florins de capital produisant un intérêt annuel de funff maldres korngulden. George de Vischepach, che- valier, et juncker Symont de Betsteyn sont cautions. Il déclare renoncer à tous droits résul- tant de ce titre à charge de Katherine de Hagelstorf : weil sie von ihres mannes seligen wegen aller schulde und missels uss gangen ist. Sceaux de Ludewich von Macheren, justicier à Macheren et de Jean de Bubingen. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Restes de deux sceaux. Fonds Fahne. 510. 1408. 4 juillet. Ehrenbreitsein. — Werner, archevêque de Trèves, vidime les privi- léges que Nicolas IV, pape, avait donnés en 1289 aux couvents de l'ordre de ste. Claire. — L'auteur de la relation dit : L'abbesse et le couvent du St.-Esprit ont été obligés de produire cette bulle pour se défendre contre le gouverneur et les États de Luxembourg, qui les vou- laient empêcher d'acquérir des biens en fonds de terre. Relation du monastère du St-Esprit, f. 306. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. du St.-Esprit, f. 3. RWP. 511. 1408. (8 juillet.) Des nesten sondags vur Margarete.—Henri de Stirpenich, cheva- lier, renonce en faveur de Anne de Kuntzich, abbesse de Clairefontaine, à toutes préten- tions qu'il avait envers elle et envers son couvent, du chef de feu sa femme, Catherine, nièce de la dite Anne de Kuntzich. Arch. Gouvt. Arion. Cartul. de Clairefontaine f. 141 v°. Allemand. 512. 1408. 20 juillet. — Le duché de Luxembourg, engagé au margrave Josse de Moravie,
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433 — peut être dégagé par le duc Anthoine de Lothier et de Brabant. Il est permis à la dame Elisabeth, épouse de celui-ci, de se nommer duchesse de Luxembourg. Arch. de Vienne. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d’hist. de Belg. série III, t. VI, p. 224. Cette date est-elle exacte? 513. 1408. (14 août.) Vigilia assumptionis gloriose virginis Marie. — Johan Franck d'Echternach et Henrich von Bettingen, échevins à Luxembourg, constatent que Arnolt, le couvreur en ardoises, bourgeois de Luxembourg, et Kathrine, sa femme, ont reconnu de- voir un cens annuel et perpétuel d'un demi franc à Else von Wesel, abbesse et à tout le cou- vent du St.-Esprit à Luxembourg, sur une maison sise vur der Burch, à Luxembourg et sur un jardin sis im Diergaerd. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Reste un sceau. Relation mon. St.-Esprit, p. 303. 514. 1408. (23 août.) Veille de st. Barthelemi. — Frédéric, fils alné de Moers, comte de Sarwerden, tuteur et capitaine du pays de Luxembourg et du comté de Chiny, déclare que le couvent de St.-Maximin près de Trèves, ayant reçu plusieurs priviléges, droits et octrois des empereurs Henri, Charles et Wenceslas, du marquis Jost de Moravie et de Brandenbourg, tous comtes ou ducs de Luxembourg, il promet d'observer et de reconnaître toutes ces chartes, et de plus, qu'en cas de dissentiment entre Trèves et Luxembourg, l'abbé et le couvent n'éprouveront aucun dommage de sa part; il déclare qu'aussi longtemps qu'il tiendra le pays de Luxembourg, il protégera ce couvent (1). Orig. avec sceau à Berlin. Rapport Kreglinger sur les arch. de Coblence. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. 1V, 254. Pierret t. I, p. 401. Lunig, Specileg. Eccl. P. I. Continuatio vol. XII. p. 288. Archives Cons. Prov. Luxemb. Reg. Commissions n° 1105, p. 18. Bertholet, t. vII. 241. P. just. p. 66. Texte en allemand. Zyllesius donne le texte original et la traduction en latin. P. III, 68. n° 44. RWP. 515. 1408. (31 août.) Des nehsten frytags post decollationis sti. Johannis. — Henri de Stirpenich conclut une transaction avec son frère Huwart au sujet de la succession mater- nelle. Sceaux de Frédéric de Putlingen, chevalier, et de Dietherich, prévôt à Arlon. Linster Copybuch, t. 1, f. 44. 516. 1408. 23 septembre.—Bataille d'Othée où furent vaincus les Liégeois revoltés contre leur prince lean de Bavière. Henri, jeune comte de Salm en Ardenne, héritier et dernier mâle d'une des plus illustres maisons du Luxembourg, y fut tué, tenant le parti des Lié- geois et portant l'étendart de st. Hubert. Bertholet, t. VII, p. 199— 205, 207 et suiv. (1) Bertholet, t. VII, p. 241 : Nous avons marqué sous le règne de Jean-l'Aveugle, que ce prince avait nommé deux gouverneurs, ou bien, comme on les appelait alors, deux capitaines dans le Luxembourg, l'un pour le quar- tier allemand et l'autre pour le quartier wallon. Cette coutume subsistait toujours au temps de Wenceslas et de Sigismond; et un de ces gouverneurs, appelé Frédéric, comte de Sarwerden, déclara l'an 1408 (23 août) que les abbé et religieux de St.-Maximin ayant reçu plusieurs lettres de protection et de sauvegarde des empereurs Henri VII, Charles IV et Wenceslas, ducs ou comtes de Luxembourg, il voulait les observer inviolablement, et promet que s'il survenait quelque dissention ou querelle, entre les pays de Trèves et de Luxembourg, l'abbé de S1.-Maximin n'y serait point compris et n'en recevrait aucun dommage. De plus il ordonna de la part de Josse, marquis de Moravie, son gracieux seigneur, à tous les officiers du duché de Luxembourg, d'en défendre les reli- gieux contre ceux qui voudraient enfreindre leurs priviléges ou qui entreprendraient de les troubler dans le observances de leur vie monastique.
433 — peut être dégagé par le duc Anthoine de Lothier et de Brabant. Il est permis à la dame Elisabeth, épouse de celui-ci, de se nommer duchesse de Luxembourg. Arch. de Vienne. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d’hist. de Belg. série III, t. VI, p. 224. Cette date est-elle exacte? 513. 1408. (14 août.) Vigilia assumptionis gloriose virginis Marie. — Johan Franck d'Echternach et Henrich von Bettingen, échevins à Luxembourg, constatent que Arnolt, le couvreur en ardoises, bourgeois de Luxembourg, et Kathrine, sa femme, ont reconnu de- voir un cens annuel et perpétuel d'un demi franc à Else von Wesel, abbesse et à tout le cou- vent du St.-Esprit à Luxembourg, sur une maison sise vur der Burch, à Luxembourg et sur un jardin sis im Diergaerd. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Reste un sceau. Relation mon. St.-Esprit, p. 303. 514. 1408. (23 août.) Veille de st. Barthelemi. — Frédéric, fils alné de Moers, comte de Sarwerden, tuteur et capitaine du pays de Luxembourg et du comté de Chiny, déclare que le couvent de St.-Maximin près de Trèves, ayant reçu plusieurs priviléges, droits et octrois des empereurs Henri, Charles et Wenceslas, du marquis Jost de Moravie et de Brandenbourg, tous comtes ou ducs de Luxembourg, il promet d'observer et de reconnaître toutes ces chartes, et de plus, qu'en cas de dissentiment entre Trèves et Luxembourg, l'abbé et le couvent n'éprouveront aucun dommage de sa part; il déclare qu'aussi longtemps qu'il tiendra le pays de Luxembourg, il protégera ce couvent (1). Orig. avec sceau à Berlin. Rapport Kreglinger sur les arch. de Coblence. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. 1V, 254. Pierret t. I, p. 401. Lunig, Specileg. Eccl. P. I. Continuatio vol. XII. p. 288. Archives Cons. Prov. Luxemb. Reg. Commissions n° 1105, p. 18. Bertholet, t. vII. 241. P. just. p. 66. Texte en allemand. Zyllesius donne le texte original et la traduction en latin. P. III, 68. n° 44. RWP. 515. 1408. (31 août.) Des nehsten frytags post decollationis sti. Johannis. — Henri de Stirpenich conclut une transaction avec son frère Huwart au sujet de la succession mater- nelle. Sceaux de Frédéric de Putlingen, chevalier, et de Dietherich, prévôt à Arlon. Linster Copybuch, t. 1, f. 44. 516. 1408. 23 septembre.—Bataille d'Othée où furent vaincus les Liégeois revoltés contre leur prince lean de Bavière. Henri, jeune comte de Salm en Ardenne, héritier et dernier mâle d'une des plus illustres maisons du Luxembourg, y fut tué, tenant le parti des Lié- geois et portant l'étendart de st. Hubert. Bertholet, t. VII, p. 199— 205, 207 et suiv. (1) Bertholet, t. VII, p. 241 : Nous avons marqué sous le règne de Jean-l'Aveugle, que ce prince avait nommé deux gouverneurs, ou bien, comme on les appelait alors, deux capitaines dans le Luxembourg, l'un pour le quar- tier allemand et l'autre pour le quartier wallon. Cette coutume subsistait toujours au temps de Wenceslas et de Sigismond; et un de ces gouverneurs, appelé Frédéric, comte de Sarwerden, déclara l'an 1408 (23 août) que les abbé et religieux de St.-Maximin ayant reçu plusieurs lettres de protection et de sauvegarde des empereurs Henri VII, Charles IV et Wenceslas, ducs ou comtes de Luxembourg, il voulait les observer inviolablement, et promet que s'il survenait quelque dissention ou querelle, entre les pays de Trèves et de Luxembourg, l'abbé de S1.-Maximin n'y serait point compris et n'en recevrait aucun dommage. De plus il ordonna de la part de Josse, marquis de Moravie, son gracieux seigneur, à tous les officiers du duché de Luxembourg, d'en défendre les reli- gieux contre ceux qui voudraient enfreindre leurs priviléges ou qui entreprendraient de les troubler dans le observances de leur vie monastique.
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136 — Dom Calmet, Hist. Lorr., t. V, Pr. p. XXXVj : L'an 1408 ans, les Liégeois encommencent grant guerre contre leur evesque (lean de Bavière, qui avait été confirmé dans son siége par le pape Urbain VI, et qui s'était remis sous l'obéissance d'Innocent VII schismatique) pour- tant qu'il le voulaient faire estre prestre, mais il ne voulait mie estre, dont se fut grand pitié et grand dommaige: car ils feirent un autre evesque et plusieurs autres chanoines: mais lor evesque qui ne voulait pas estre prestre, fit grand mandement et vint en son aide le duc Jehan de Bourgoigne a grant puissance; et les Liégeois issirent fuers, à tous leurs estandarts, et le jour de feste st. Lambert (17 septembre) ils orent bataille, telle que des- dits Liégeois ils en morut en la place plus de xxxiv miles et depuis ledit evesque qui estait appelé Jean de Bavière, se maria, et ot à femme la duchesse de Brabant et de Lucembourg, et ne vesquit gueres depuis. Corpus chron. fland. Brux. 1837. t. 1, p. 251 : a. 1408 in festo beatæ Teclæ (23 septembre), quod erat mensis septembris, rogatus fuit dominus dux Burgundiæ ab avunculo suo domino de Bavaria, electo Leodiensi et fugato de Leodio, quia voluit esse episcopus, sed noluit esse sacerdos, et ad hoc obtinuerat dispensationem a summo pontifice, quatenus sibi auxilium præberet contra Leodienses, qui eum nitebantur perdere. Ea propter venit præfatus dux Burgundiæ juxta Leodium cum bona nobilium et armatorum multitudine contra Leodienses, et obviam venit et percussit eos et obtinuit campum victoriosus. Et interfectus ibidem fuit dominus de Perwys, et alii multi nobiles Arduennæ, qui steterunt cum Leodiensihus contra prædictum Johannem de Bavaria, . . .. 317. 1408. 8 octobre. — Jean de Brandenbourg, seigneur d'Esch, vend ses dimes à Wal- dorf, Frassen et Sackenheim (Sassenheim ?) à Pauline de Dodenbourg, veuve de Guillaume Woben de Lieme pour 500 florins. Catal. Renesse, n° 1013. Allemand. Sceau vert. 518. 1408. 18 octobre. — Jean et Jacob Tzan , frères, coopmans poorters à Paris, recon- naissent avoir reçu de Steven de Nederalphen, receveur général de Brabant, la somme de 2000 francs, à raison de huit couronnes pour neuf francs, en déduction des 20,000 cou- ronnes, que le duc de Brabant a promis de faire payer à Prague au roi de Bohême. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres vol. IV, f. 206 v°. Voir acte du 1er avril 1409. 319. 1408. (18 octobre.) Jour de st. Luc. — Antoine, duc de Brabant, envoie une am- bassade à Wenceslas, roi de Bohême, pour lui demander en mariage Elisabeth de Gorlitz. Parmi les députés étaient Engelbrecht, comte de Nassau, seigneur de Leck et de Breda, Guillaume, comte de Sayne, l'évêque de Châlons et beaucoup d'autres nobles chevaliers fai- sant une troupe de 200 chevaux. Les gestes des ducs de Brabant, t. III, p. 36, Bruxelles 1869 : Die van doeghden, van state, van bloede, Hertoghe Anthonys, die edele here, Beteemde ende hem te nemene stoede ; Die biden wille von onsen heere Verloren hadde syn ierste vrouwe, Ende heeft in sinen rade vonden Vergheten soe moesti dien rouwe. Dat hi ten utersten heeft ghesonden Om een hooghe gheboorne vrouwe Die deede nu sunder beiden Inghelbrechte greve te Nassauwe, Om een andere arbeiden,
136 — Dom Calmet, Hist. Lorr., t. V, Pr. p. XXXVj : L'an 1408 ans, les Liégeois encommencent grant guerre contre leur evesque (lean de Bavière, qui avait été confirmé dans son siége par le pape Urbain VI, et qui s'était remis sous l'obéissance d'Innocent VII schismatique) pour- tant qu'il le voulaient faire estre prestre, mais il ne voulait mie estre, dont se fut grand pitié et grand dommaige: car ils feirent un autre evesque et plusieurs autres chanoines: mais lor evesque qui ne voulait pas estre prestre, fit grand mandement et vint en son aide le duc Jehan de Bourgoigne a grant puissance; et les Liégeois issirent fuers, à tous leurs estandarts, et le jour de feste st. Lambert (17 septembre) ils orent bataille, telle que des- dits Liégeois ils en morut en la place plus de xxxiv miles et depuis ledit evesque qui estait appelé Jean de Bavière, se maria, et ot à femme la duchesse de Brabant et de Lucembourg, et ne vesquit gueres depuis. Corpus chron. fland. Brux. 1837. t. 1, p. 251 : a. 1408 in festo beatæ Teclæ (23 septembre), quod erat mensis septembris, rogatus fuit dominus dux Burgundiæ ab avunculo suo domino de Bavaria, electo Leodiensi et fugato de Leodio, quia voluit esse episcopus, sed noluit esse sacerdos, et ad hoc obtinuerat dispensationem a summo pontifice, quatenus sibi auxilium præberet contra Leodienses, qui eum nitebantur perdere. Ea propter venit præfatus dux Burgundiæ juxta Leodium cum bona nobilium et armatorum multitudine contra Leodienses, et obviam venit et percussit eos et obtinuit campum victoriosus. Et interfectus ibidem fuit dominus de Perwys, et alii multi nobiles Arduennæ, qui steterunt cum Leodiensihus contra prædictum Johannem de Bavaria, . . .. 317. 1408. 8 octobre. — Jean de Brandenbourg, seigneur d'Esch, vend ses dimes à Wal- dorf, Frassen et Sackenheim (Sassenheim ?) à Pauline de Dodenbourg, veuve de Guillaume Woben de Lieme pour 500 florins. Catal. Renesse, n° 1013. Allemand. Sceau vert. 518. 1408. 18 octobre. — Jean et Jacob Tzan , frères, coopmans poorters à Paris, recon- naissent avoir reçu de Steven de Nederalphen, receveur général de Brabant, la somme de 2000 francs, à raison de huit couronnes pour neuf francs, en déduction des 20,000 cou- ronnes, que le duc de Brabant a promis de faire payer à Prague au roi de Bohême. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres vol. IV, f. 206 v°. Voir acte du 1er avril 1409. 319. 1408. (18 octobre.) Jour de st. Luc. — Antoine, duc de Brabant, envoie une am- bassade à Wenceslas, roi de Bohême, pour lui demander en mariage Elisabeth de Gorlitz. Parmi les députés étaient Engelbrecht, comte de Nassau, seigneur de Leck et de Breda, Guillaume, comte de Sayne, l'évêque de Châlons et beaucoup d'autres nobles chevaliers fai- sant une troupe de 200 chevaux. Les gestes des ducs de Brabant, t. III, p. 36, Bruxelles 1869 : Die van doeghden, van state, van bloede, Hertoghe Anthonys, die edele here, Beteemde ende hem te nemene stoede ; Die biden wille von onsen heere Verloren hadde syn ierste vrouwe, Ende heeft in sinen rade vonden Vergheten soe moesti dien rouwe. Dat hi ten utersten heeft ghesonden Om een hooghe gheboorne vrouwe Die deede nu sunder beiden Inghelbrechte greve te Nassauwe, Om een andere arbeiden,
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— 137 — Here ter Leck ende te Breda ; Ende met hemtrac... Willem greve te Zeyne aldaer, Heere tot sinte Aechtenrode, Ende met hem trocken wel bewant Ridderen, knapen uut Brabant Wel tot twee hondert peerden toe Des ghelyc soe sant ooc doe Karle die coninc van Vranckeryc Ende hertoghe Jan derghelyc Van Bourgognen in dit perlot (sic) Den bischop von Chalons ende Reinier Pot, Met hondert peerden wel bereit, Om der zaken wille voorseit, Ende int selve ambassiaet Tot den coninc van Behem Ende tot van Ungheren den coninc ryc. Si trocken cort ghewarlyc Na den stryt van Ludik, doe ic ghewach, Ende porden op sinte Lucasdach ; Tot dat si te Praghen quamen In dat Beemsche conineryc. Van daer trac voort eerbaerlyc Die bischop von Chalons, ende met hem Van Zeyne jonchere Willem, Al tot oven in Hongherien Tot bi den coninc Von Ungheren.... Si volquamen hare zaken. 520. 1409. — Pierre de Schöneck devient vassal de Jean IV, comte de Spanheim. Lehman, die Grafen zu Spanheim, II, 216 : Conrad, Herr zu Schonecke, der Alte, versetzte 1378 Johannes III von Spanheim, sowie dem Heinrich von Soitern und dessen ehelichen Hausfran, seine Theile an der Gülle auf dem Hofe zu Dune und auf dem Hofe zu Esch für 150 Fl. Erhalte er aber jene Gülte von dem Grafen als Burglehen zu Grevenburg, so wolle er dieselbe vermannen (6. Dec. 1378). Und Peter von Schönecke ward 1409 des Grafen Johan- nes IV Mann für 10 Fl. Gelts jährlich, die mit 100 Fl. abzulösen stünden. 521. 1409. — Henri Muyl von der Nuwerburch, déclare avoir constitué une rente de 30 florins d'or de revenu annuel à sa femme Metzen, sur la moitié des villages de Centemar, Gronsdorf et Rodenerde, le bien de Kulenberg et d'autres biens dépendants en partie de l'abbaye d'Echternach. Original ayant eu six sceaux, à Berlin. 522. 1409 20 januarii. Scripta Pisis. — Lettre du concile de Pise (qui a siégé du 23 mars au 7 août 1409, d'après Brinckmeyer) à Antoine, duc de Brabant, au sujet de la mission de son secrétaire Rutger auprès du concile. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de litres, t./11, p. 333 ve. RWP. 523. (1409, 9 février n. st.) 1408. Ipso die Appolonie virginis. — Clesgen, dit Stobaitgen, déclare avoir vendu à son neveu (neven) Heynman, fils de Nicolas, sa part an dem mytleh- tem ouen zu Biedburg, ses droits quelconques à Weirstorff, à Retirsdorff et à Ruseren. Sceaux de Johan Pappart et Johan Reusteker, échevins à Biedbourg. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Sceaux tombés. Fonds Fahne. 524. 1409. (15 février.) Decimaquinta kal. martii. Datum Pisis. — Antoine, évêque de Preneste, le siège papal étant vacant, accorde à Antoine, duc de Brabant et de Limbourg et à Élisabeth de Gorlitz, les dispenses nécessaires pour pouvoir contracter mariage. Arch. Gouvl. Luxemb. Copie de titres, vol. 1I, p. 147 vr. RWP. PUBLICATIONS. — XXV’ (1II*) ANNÉE. 18
— 137 — Here ter Leck ende te Breda ; Ende met hemtrac... Willem greve te Zeyne aldaer, Heere tot sinte Aechtenrode, Ende met hem trocken wel bewant Ridderen, knapen uut Brabant Wel tot twee hondert peerden toe Des ghelyc soe sant ooc doe Karle die coninc van Vranckeryc Ende hertoghe Jan derghelyc Van Bourgognen in dit perlot (sic) Den bischop von Chalons ende Reinier Pot, Met hondert peerden wel bereit, Om der zaken wille voorseit, Ende int selve ambassiaet Tot den coninc van Behem Ende tot van Ungheren den coninc ryc. Si trocken cort ghewarlyc Na den stryt van Ludik, doe ic ghewach, Ende porden op sinte Lucasdach ; Tot dat si te Praghen quamen In dat Beemsche conineryc. Van daer trac voort eerbaerlyc Die bischop von Chalons, ende met hem Van Zeyne jonchere Willem, Al tot oven in Hongherien Tot bi den coninc Von Ungheren.... Si volquamen hare zaken. 520. 1409. — Pierre de Schöneck devient vassal de Jean IV, comte de Spanheim. Lehman, die Grafen zu Spanheim, II, 216 : Conrad, Herr zu Schonecke, der Alte, versetzte 1378 Johannes III von Spanheim, sowie dem Heinrich von Soitern und dessen ehelichen Hausfran, seine Theile an der Gülle auf dem Hofe zu Dune und auf dem Hofe zu Esch für 150 Fl. Erhalte er aber jene Gülte von dem Grafen als Burglehen zu Grevenburg, so wolle er dieselbe vermannen (6. Dec. 1378). Und Peter von Schönecke ward 1409 des Grafen Johan- nes IV Mann für 10 Fl. Gelts jährlich, die mit 100 Fl. abzulösen stünden. 521. 1409. — Henri Muyl von der Nuwerburch, déclare avoir constitué une rente de 30 florins d'or de revenu annuel à sa femme Metzen, sur la moitié des villages de Centemar, Gronsdorf et Rodenerde, le bien de Kulenberg et d'autres biens dépendants en partie de l'abbaye d'Echternach. Original ayant eu six sceaux, à Berlin. 522. 1409 20 januarii. Scripta Pisis. — Lettre du concile de Pise (qui a siégé du 23 mars au 7 août 1409, d'après Brinckmeyer) à Antoine, duc de Brabant, au sujet de la mission de son secrétaire Rutger auprès du concile. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de litres, t./11, p. 333 ve. RWP. 523. (1409, 9 février n. st.) 1408. Ipso die Appolonie virginis. — Clesgen, dit Stobaitgen, déclare avoir vendu à son neveu (neven) Heynman, fils de Nicolas, sa part an dem mytleh- tem ouen zu Biedburg, ses droits quelconques à Weirstorff, à Retirsdorff et à Ruseren. Sceaux de Johan Pappart et Johan Reusteker, échevins à Biedbourg. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Sceaux tombés. Fonds Fahne. 524. 1409. (15 février.) Decimaquinta kal. martii. Datum Pisis. — Antoine, évêque de Preneste, le siège papal étant vacant, accorde à Antoine, duc de Brabant et de Limbourg et à Élisabeth de Gorlitz, les dispenses nécessaires pour pouvoir contracter mariage. Arch. Gouvl. Luxemb. Copie de titres, vol. 1I, p. 147 vr. RWP. PUBLICATIONS. — XXV’ (1II*) ANNÉE. 18
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138 525. 1409. (15 février.) Decimaquinta kalendas martii. — Pierre évêque de Tusculum, le siège papal étant vacant, accorde à Antoine, duc de Brabant et de Limbourg, et à Élisa- beth de Gorlitz, les dispenses nécessaires pour pouvoir contracter mariage. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de litres, vol. II, p. 149. RWP. 526. (1409. 13 février.) Datum Perpiniari Eluensis diocesis decima quinta kalendas martii, pontificatus nostri anno quinto decimo. — Le pape Benoît XIII accorde à Antoine, duc de Brabant, les dispenses ecclésiastiques nécessaires pour contracter mariage avec Élisabeth , fille de Jean, duc de Gorlitz, sa parente au troisième degré. — OBSERV. Le pape Benoit XIII, Pierre de Luni, cardinal, fut élu le 28 septembre 1394 par les cardinaux du parti de Clément VII. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, p. 141. RWP. 527. (1409. 22 février n. st.) 1408. Des 22. dages im Spurkelmaynt. — Johan des Kel- nersson et Henrich von Bolair, échevins à Kettenhem, constatent que Peter des Heltz Stief- son de Kettenhem et Catherine sa femme, ainsi que Nicolas, oncle de cette dernière, ont vendu à Phipel von Elffingen et à Catherine, sa femme, deux journaux de terre au ban de Kettenhem, pour un prix de 22 florins du Rhin. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Reste un sceau. 528. (1409. 13 mars.) Datum Perpinian cluniensis diocesis. Tertia Idus Marty ponti- ficatus nostri anno quinto decimo. — Le pape Benoit XIII mande à Antoine, duc de Bra- bant, qu'il a reçu les lettres lui écrites par maître Rutger de Wonsel, bachelier et secrétaire du duc, et qu'il lui recommande les affaires de l'Église de Rome et celles de Liège. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 332 v°. RWP. 529. (1409. n. st.) 1408. 22 mars st. de Trèves. — Nyclaez von Menstorf et Johan von Eydel, échevins à Luxembourg, constatent que Heinsselin d'Itzich et ses filles ont vendu à sire Gieltz de Kethenhem, échevin à Luxembourg, et à Irmegarde, sa femme, leurs héritages aux bans de Bonnevoie, Holderchingen et de Swanen, pour 20 florins de Mayence en or. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux. Quelle est cette localité de Swanen? 530. 1409. 26 mars. Erembreitstein.—Wernher, archevêque de Trèves, confirme la fon- dation de trois messes hebdomadales dans l'église paroissiale de St.-Michel à Luxembourg par Nicolas Bezzelin, de Luxembourg, chanoine de St.-Martin et Severskirche à Munster- meifeld. Arch. Coblence. Temporale. Goerz Reg. 531. 1409. Die prima aprilis. Datum Prage. — Wenceslas, roi des Romains et de Bo- hême, reconnaît avoir reçu d'Antoine, duc de Brabant, neuf mille couronnes de France en argent pour les dépenses faites à l'occasion de son mariage avec Elisabeth de Gorlitz. Wenceslaus dei gratia Romanorum rex semper augustus et Boemie rex. Notum facimus tenore presentium universis nos recepisse ab illustri Antonio Brabantiæ duce consanguineo nostro carissimo novem mille coronas Francie boni auri et justi ponderis in pecunia nume- rata ratione quarundam impensarum, quas occasione matrimonii contracti et conclusi inter eumdem Antonium parte ex una, et illustrem Elisabeth filiam quondam Joannis ducis Gor- licensis neptem nostram carissimam parte ex altera facere et impendere promisimus et pro-
138 525. 1409. (15 février.) Decimaquinta kalendas martii. — Pierre évêque de Tusculum, le siège papal étant vacant, accorde à Antoine, duc de Brabant et de Limbourg, et à Élisa- beth de Gorlitz, les dispenses nécessaires pour pouvoir contracter mariage. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de litres, vol. II, p. 149. RWP. 526. (1409. 13 février.) Datum Perpiniari Eluensis diocesis decima quinta kalendas martii, pontificatus nostri anno quinto decimo. — Le pape Benoît XIII accorde à Antoine, duc de Brabant, les dispenses ecclésiastiques nécessaires pour contracter mariage avec Élisabeth , fille de Jean, duc de Gorlitz, sa parente au troisième degré. — OBSERV. Le pape Benoit XIII, Pierre de Luni, cardinal, fut élu le 28 septembre 1394 par les cardinaux du parti de Clément VII. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, p. 141. RWP. 527. (1409. 22 février n. st.) 1408. Des 22. dages im Spurkelmaynt. — Johan des Kel- nersson et Henrich von Bolair, échevins à Kettenhem, constatent que Peter des Heltz Stief- son de Kettenhem et Catherine sa femme, ainsi que Nicolas, oncle de cette dernière, ont vendu à Phipel von Elffingen et à Catherine, sa femme, deux journaux de terre au ban de Kettenhem, pour un prix de 22 florins du Rhin. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Reste un sceau. 528. (1409. 13 mars.) Datum Perpinian cluniensis diocesis. Tertia Idus Marty ponti- ficatus nostri anno quinto decimo. — Le pape Benoit XIII mande à Antoine, duc de Bra- bant, qu'il a reçu les lettres lui écrites par maître Rutger de Wonsel, bachelier et secrétaire du duc, et qu'il lui recommande les affaires de l'Église de Rome et celles de Liège. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 332 v°. RWP. 529. (1409. n. st.) 1408. 22 mars st. de Trèves. — Nyclaez von Menstorf et Johan von Eydel, échevins à Luxembourg, constatent que Heinsselin d'Itzich et ses filles ont vendu à sire Gieltz de Kethenhem, échevin à Luxembourg, et à Irmegarde, sa femme, leurs héritages aux bans de Bonnevoie, Holderchingen et de Swanen, pour 20 florins de Mayence en or. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux. Quelle est cette localité de Swanen? 530. 1409. 26 mars. Erembreitstein.—Wernher, archevêque de Trèves, confirme la fon- dation de trois messes hebdomadales dans l'église paroissiale de St.-Michel à Luxembourg par Nicolas Bezzelin, de Luxembourg, chanoine de St.-Martin et Severskirche à Munster- meifeld. Arch. Coblence. Temporale. Goerz Reg. 531. 1409. Die prima aprilis. Datum Prage. — Wenceslas, roi des Romains et de Bo- hême, reconnaît avoir reçu d'Antoine, duc de Brabant, neuf mille couronnes de France en argent pour les dépenses faites à l'occasion de son mariage avec Elisabeth de Gorlitz. Wenceslaus dei gratia Romanorum rex semper augustus et Boemie rex. Notum facimus tenore presentium universis nos recepisse ab illustri Antonio Brabantiæ duce consanguineo nostro carissimo novem mille coronas Francie boni auri et justi ponderis in pecunia nume- rata ratione quarundam impensarum, quas occasione matrimonii contracti et conclusi inter eumdem Antonium parte ex una, et illustrem Elisabeth filiam quondam Joannis ducis Gor- licensis neptem nostram carissimam parte ex altera facere et impendere promisimus et pro-
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139 — mittimus per presentes, de qua quidem summa quitamus et liberamus eundem Antonium, suos heredes et successores necnon omnes et singulos quibus super hoc quitantia et libe- ratio pertinet et pertinere poterit quomodolibet infuturum presentium sub regie nostre ma- jestatis sigillo testimonio litterarum. Datum Prage anno domini millesimo quadringentesimo nono die prima aprilis, regnorum nostrorum anno Boemie quadragesimo sexto, Romanorum vero trigesimo tertio. — Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 210 v°. 532. 1409. 7 avril. Datum Prage. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, recon- naît avoir reçu d'Antoine, duc de Brabant, six mille couronnes de France en or, à cause de quelques dépenses relatives à son mariage avec Elisabeth de Gorlitz. Wenceslaus dei gratia Romanorum rex semper augustus et Boemie rex, notum facimus tenore presentium universis, nos recepisse ab illustri Antonio Brabantie duce consanguineo nostro carissimo, sex millia coronarum Francie boni auri et justi ponderis in pecunia nu- merata ratione quarumdam impensarum quas occasione matrimonii contracti et conclusi inter eundem Antonium parte ex una, et illustrem Elisabeth filiam quondam Joannis ducis Gorlicensis, neptem nostram carissimam, parte ex altera, facere et impendere promisimus et promittimus per presentes, quam quidem summam pecunie nobis super festo Joannis Bap- tiste venturo proxime dare fuisset astrictus, de qua etiam summa quitamus et liberamus eundem Anthonium, suos heredes et successores necnon omnes et singulos quibus super hoc quitantia et liberatio pertinet, seu pertinere poterit quomodolibet infuturum, presen- tium sub appenso nostro sigillo testimonio litterarum. Datum Prage a. Dom. M.CCCC. nono. Die septima aprilis. Regnorum nostrorum anno Boemie quadragesimo sexto, Romanorum vero trigesimo tertio. — Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 214. 333. 1409. 27 avril. Prague. — Contrat de mariage entre Antoine de Bourgogne et Elisa- beth de Gorlitz. Bertholet, t. VIII, p. 219, donne la traduction de ce contrat du latin en français, et Preuves, p. 68, le texte même, tiré des archives de Luxembourg. Il fait précéder la traduc- tion des indications historiques qui suivent : Les ducs de Bourgogne dépendaient originai- rement des rois de France; Philippe, dit de Rouvre, étant mort sans enfants le 21 novembre 1361, son duché échut à Jean, roi de France, plus par droit de réversion à la couronne, disent les historiens, que par proximité de lignage. Jean donna le duché de Bourgogne à Philippe de France, son fils, surnommé Philippe-le-Hardi, qui épousa Marguerite de Flandre et d'Artois, veuve de Philippe de Rouvre et fille unique de Louis de Mâle, comte de Flandre et de Marguerite de Brabant, son épouse. —Ce mariage fut béni d'une nombreuse postérité ; il en sortit quatre fils et quatre filles. Jean l'aîné succéda à Philippe son père dans le duché de Bourgogne ; Antoine, le puîné, fut duc de Brabant; Philippe, le cadet, fit la branche des comtes de Nevers, et Louis mourut la même année de sa naissance. Les filles se nommaient Marguerite, alliée en 1386 à Guillaume de Bavière, comte de Hainaut et de Hollande; Marie épousa Amé VIII, duc de Savoye ; Catherine fut femme de Léopold III, duc d'Autriche; Bonne mourut sans alliance. Antoine de Bourgogne se maria l'an 1400 à Jeanne de Luxem- bourg, fille unique de Waleran III, comte de St.-Pol et de Ligny, et de Mahaut de Roeux. II eut de ce mariage deux fils. — Philippe, son père, qui était le plus proche héritier du chef de sa femme du duché de Brabant, voyant que sa tante Jeanne, veuve de Wenceslas, était
139 — mittimus per presentes, de qua quidem summa quitamus et liberamus eundem Antonium, suos heredes et successores necnon omnes et singulos quibus super hoc quitantia et libe- ratio pertinet et pertinere poterit quomodolibet infuturum presentium sub regie nostre ma- jestatis sigillo testimonio litterarum. Datum Prage anno domini millesimo quadringentesimo nono die prima aprilis, regnorum nostrorum anno Boemie quadragesimo sexto, Romanorum vero trigesimo tertio. — Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 210 v°. 532. 1409. 7 avril. Datum Prage. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, recon- naît avoir reçu d'Antoine, duc de Brabant, six mille couronnes de France en or, à cause de quelques dépenses relatives à son mariage avec Elisabeth de Gorlitz. Wenceslaus dei gratia Romanorum rex semper augustus et Boemie rex, notum facimus tenore presentium universis, nos recepisse ab illustri Antonio Brabantie duce consanguineo nostro carissimo, sex millia coronarum Francie boni auri et justi ponderis in pecunia nu- merata ratione quarumdam impensarum quas occasione matrimonii contracti et conclusi inter eundem Antonium parte ex una, et illustrem Elisabeth filiam quondam Joannis ducis Gorlicensis, neptem nostram carissimam, parte ex altera, facere et impendere promisimus et promittimus per presentes, quam quidem summam pecunie nobis super festo Joannis Bap- tiste venturo proxime dare fuisset astrictus, de qua etiam summa quitamus et liberamus eundem Anthonium, suos heredes et successores necnon omnes et singulos quibus super hoc quitantia et liberatio pertinet, seu pertinere poterit quomodolibet infuturum, presen- tium sub appenso nostro sigillo testimonio litterarum. Datum Prage a. Dom. M.CCCC. nono. Die septima aprilis. Regnorum nostrorum anno Boemie quadragesimo sexto, Romanorum vero trigesimo tertio. — Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 214. 333. 1409. 27 avril. Prague. — Contrat de mariage entre Antoine de Bourgogne et Elisa- beth de Gorlitz. Bertholet, t. VIII, p. 219, donne la traduction de ce contrat du latin en français, et Preuves, p. 68, le texte même, tiré des archives de Luxembourg. Il fait précéder la traduc- tion des indications historiques qui suivent : Les ducs de Bourgogne dépendaient originai- rement des rois de France; Philippe, dit de Rouvre, étant mort sans enfants le 21 novembre 1361, son duché échut à Jean, roi de France, plus par droit de réversion à la couronne, disent les historiens, que par proximité de lignage. Jean donna le duché de Bourgogne à Philippe de France, son fils, surnommé Philippe-le-Hardi, qui épousa Marguerite de Flandre et d'Artois, veuve de Philippe de Rouvre et fille unique de Louis de Mâle, comte de Flandre et de Marguerite de Brabant, son épouse. —Ce mariage fut béni d'une nombreuse postérité ; il en sortit quatre fils et quatre filles. Jean l'aîné succéda à Philippe son père dans le duché de Bourgogne ; Antoine, le puîné, fut duc de Brabant; Philippe, le cadet, fit la branche des comtes de Nevers, et Louis mourut la même année de sa naissance. Les filles se nommaient Marguerite, alliée en 1386 à Guillaume de Bavière, comte de Hainaut et de Hollande; Marie épousa Amé VIII, duc de Savoye ; Catherine fut femme de Léopold III, duc d'Autriche; Bonne mourut sans alliance. Antoine de Bourgogne se maria l'an 1400 à Jeanne de Luxem- bourg, fille unique de Waleran III, comte de St.-Pol et de Ligny, et de Mahaut de Roeux. II eut de ce mariage deux fils. — Philippe, son père, qui était le plus proche héritier du chef de sa femme du duché de Brabant, voyant que sa tante Jeanne, veuve de Wenceslas, était
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140 - fort avancée en âge, fit plusieurs tentatives en 1403 pour assurer à sa famille cette succession. Mais il ne lui fut pas possible de réussir alors. Ce ne fut que l'année suivante que la du- chesse sa tante se démit volontairement de tous ses domaines, et engagea les États à en conférer la régence à Antoine, son petit-neveu. Après la mort de cette princesse, Antoine les posséda en toute propriété et on lui en rendit les hommages ordinaires à Louvain l'an 1406. Mais sa femme étant décédée l'année suivante, ce prince songea à épouser Elisabeth de Luxembourg, nièce des empereurs Wenceslas et Sigismond. Elisabeth était fille de Jean de Luxembourg, duc de Gorlitz et de Richarde, fille d'Albert, duc de Mecklenbourg. Son oncle Wenceslas, qui ne se voyait point d'enfant, avait conçu pour elle beaucoup de ten- dresse, et dès qu'elle eut atteint l'âge nubile, il seconda les recherches d'Antoine de Bour- gogne et la lui donna en mariage. Le contrat en fut signé à Prague, le 28 avril 1409...... Voir encore Pierret 1. 1, p. 410. Pr. t. II, p. 249, et le précis de ce traité, Pr. t. I, 116, 375. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 197 v°. RWP. Jo. a Leidis in Chron. Belg. lib. xxxii, c. 5, p. 326 : Antonius, secundo genitus Philippi audacis, ducis Burgundiæ...... dux Brabantiæ, duxit in uxorem Joannam, filiam Walravii, comitis sti. Pauli.... Iste-autem uxore defuncta accepit in uxorem Elisabetham, filiam Joan- nis ducis de Gorliecet; ejus Joanuis ducis fratres fuerunt Wenzelaus rex Romanorum et Bohemiæ, Sigismundus rex Ungariæ. Et quia Johannes, dux de Gorlicet pater ejusdem Eli- zabeth, jam obierat, ideo Wenzelaus, rex Rom.... et Sigismundus rex Ungariæ, fratres ejus- dem ducis, tradiderunt prænominatam Elizabeth, neptem suam, prædicto Antonio, duci Brabantiæ, in uxorem, donantes eidem pro dote ducatum Luximburgiæ et comitatum de Czin (Chiny) et Alsatiæ, tali tamen conditione, ut prædicta maneant eis perpetua, si proles simul procrearent, et in casu quo non, quod tunc prædicti comitatus et ducatus redirent ad regnum Bohemiæ. Dynteri Chron. t. III, 177 : Dux Anthonius, qui ex prima uxore sua, nomine Johanna, filia quondam domini Walrami comitis de Lyneio et sancti Pauli, genuerat duos filios, Johannem scilicet et Philippum, qui sibi successerunt in ducatibus Brabancie et Lymburgis, predictos, post decessum ejusdem Johanne, duxit inclitam dominam Elyzabeth, filiam illustris Johannis ducis Gorlicensis fratris germani serenissimorum principum dominorum Wenceslai Roma- norum et Bohemie regis, et Sigismundi tunc Hungarie et deinde Romanorum regis et postea imperatoris, cum quibus Anthonio et Elyzabeth, quia in tercio consanguinitatis gradu sibi invicem attinebant, Benedictus papa XIII' dispensavit. Et est sciendum, quod predictus rex Wenceslaus racione hujusmodi sacri matrimonii inter alia donavit dicto Anthonio duci Bra- bantie, heredibus et successoribus suis, ducatum Lucemburgensem, comitatum Czini et advocaciam Alsatie via veri pignoris tenendum et pacifice possidendum, cum omnibus suis pertinenciis, quousque eidem Anthonio vel suis heredibus summa pecunie, pro qua ipsa Elyzabeth seu Anthonius suo nomine ipsos et ipsam a Jodoco, Brandeburgensi et Moravie marchioni, suo patruo, redemerit, una cum centum et viginti millibus florenorum Renen- sium, sibi parata in pecunia data, persoluta et numerata, fuerit integraliter et ad plenum. Quibus summis debet superaddi quidquid dampni perceperit et exposuerit in defensione predicte patrie, et similiter quidquid solverit pro redempcione castrorum et solucione de- bitorum, et similiter omnes expensas quas ipse Anthonius mittendo ad partes Bohemie, pro
140 - fort avancée en âge, fit plusieurs tentatives en 1403 pour assurer à sa famille cette succession. Mais il ne lui fut pas possible de réussir alors. Ce ne fut que l'année suivante que la du- chesse sa tante se démit volontairement de tous ses domaines, et engagea les États à en conférer la régence à Antoine, son petit-neveu. Après la mort de cette princesse, Antoine les posséda en toute propriété et on lui en rendit les hommages ordinaires à Louvain l'an 1406. Mais sa femme étant décédée l'année suivante, ce prince songea à épouser Elisabeth de Luxembourg, nièce des empereurs Wenceslas et Sigismond. Elisabeth était fille de Jean de Luxembourg, duc de Gorlitz et de Richarde, fille d'Albert, duc de Mecklenbourg. Son oncle Wenceslas, qui ne se voyait point d'enfant, avait conçu pour elle beaucoup de ten- dresse, et dès qu'elle eut atteint l'âge nubile, il seconda les recherches d'Antoine de Bour- gogne et la lui donna en mariage. Le contrat en fut signé à Prague, le 28 avril 1409...... Voir encore Pierret 1. 1, p. 410. Pr. t. II, p. 249, et le précis de ce traité, Pr. t. I, 116, 375. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 197 v°. RWP. Jo. a Leidis in Chron. Belg. lib. xxxii, c. 5, p. 326 : Antonius, secundo genitus Philippi audacis, ducis Burgundiæ...... dux Brabantiæ, duxit in uxorem Joannam, filiam Walravii, comitis sti. Pauli.... Iste-autem uxore defuncta accepit in uxorem Elisabetham, filiam Joan- nis ducis de Gorliecet; ejus Joanuis ducis fratres fuerunt Wenzelaus rex Romanorum et Bohemiæ, Sigismundus rex Ungariæ. Et quia Johannes, dux de Gorlicet pater ejusdem Eli- zabeth, jam obierat, ideo Wenzelaus, rex Rom.... et Sigismundus rex Ungariæ, fratres ejus- dem ducis, tradiderunt prænominatam Elizabeth, neptem suam, prædicto Antonio, duci Brabantiæ, in uxorem, donantes eidem pro dote ducatum Luximburgiæ et comitatum de Czin (Chiny) et Alsatiæ, tali tamen conditione, ut prædicta maneant eis perpetua, si proles simul procrearent, et in casu quo non, quod tunc prædicti comitatus et ducatus redirent ad regnum Bohemiæ. Dynteri Chron. t. III, 177 : Dux Anthonius, qui ex prima uxore sua, nomine Johanna, filia quondam domini Walrami comitis de Lyneio et sancti Pauli, genuerat duos filios, Johannem scilicet et Philippum, qui sibi successerunt in ducatibus Brabancie et Lymburgis, predictos, post decessum ejusdem Johanne, duxit inclitam dominam Elyzabeth, filiam illustris Johannis ducis Gorlicensis fratris germani serenissimorum principum dominorum Wenceslai Roma- norum et Bohemie regis, et Sigismundi tunc Hungarie et deinde Romanorum regis et postea imperatoris, cum quibus Anthonio et Elyzabeth, quia in tercio consanguinitatis gradu sibi invicem attinebant, Benedictus papa XIII' dispensavit. Et est sciendum, quod predictus rex Wenceslaus racione hujusmodi sacri matrimonii inter alia donavit dicto Anthonio duci Bra- bantie, heredibus et successoribus suis, ducatum Lucemburgensem, comitatum Czini et advocaciam Alsatie via veri pignoris tenendum et pacifice possidendum, cum omnibus suis pertinenciis, quousque eidem Anthonio vel suis heredibus summa pecunie, pro qua ipsa Elyzabeth seu Anthonius suo nomine ipsos et ipsam a Jodoco, Brandeburgensi et Moravie marchioni, suo patruo, redemerit, una cum centum et viginti millibus florenorum Renen- sium, sibi parata in pecunia data, persoluta et numerata, fuerit integraliter et ad plenum. Quibus summis debet superaddi quidquid dampni perceperit et exposuerit in defensione predicte patrie, et similiter quidquid solverit pro redempcione castrorum et solucione de- bitorum, et similiter omnes expensas quas ipse Anthonius mittendo ad partes Bohemie, pro
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141 dicta domina Elyzabeth recipienda et suis partibus conducenda, expenderit. Que omnia predicte summe centum viginti millium florenorum Renensium voluit superaddi, cum multis aliis punctis, clausulis et articulis contentis in litteris dicti regis Wenceslai desuper con- fectis, que fuerunt date Prage anno Domini M'CCCCOIX' die XXVII aprilis regnorum suo- rum Bohemie XLVI°, Romanorum XXXIII°, quarum quidem litterarum tenor sequitur etc. 534. 1409 27 avril. Prague. Dans la 46e année de notre règne de Bohême et dans la 33° année comme roi des Romains.—Lettre de Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, au roi de France, pour lui faire connaitre les conditions du traité de mariage convenu entre Antoine, duc de Brabant et Elisabeth de Gorlitz. Les gestes des ducs de Brabant, t. III. p. 58—82. Bruxelles 1869. 533. (1409. 30 avril.) Datum in castro nostro Tocznik. Die ultima aprilis, regn. nost. anno Boemie 46, Roman. vero xxxiii.—Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, recon- naît avoir reçu d'Antoine, duc de Brabant, la somme de 3000 couronnes en or, à raison du mariage de ce dernier avec Elisabeth de Gorlitz. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 217. RWP. 536. 1409. 14 mai.—Frédéric de Sassenhusen, chevalier, renonce à toutes ses prétentions contre l'archevêque de Trèves, qui lui a assuré 200 florins de rente annuelle. Catal. Renesse, n° 1019. Sceau brun. Allemand 337. 1409. (23 mai.) Uff den heiligen Pinstavont. — Jean Franck d'Echternach et Jean de Strassen, échevins de Luxembourg, constatent que Pierre dit Kompesman de Helme- dingen, et Mechtolt, sa femme, ont reconnu devoir au couvent de Munster à Luxembourg une rente perpétuelle de 2 florins du Rhin en or, sur des héritages au ban de Helmedinge, voueries du couvent. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 146. RWP. 338. 1409. 28 mai. — Johan Franke d'Echternach et Heinrich de Bettingen, échevins à Luxembourg, constatent que Welter Wieser de Czesingen et Else, sa femme, ont reconnu devoir au couvent du St.-Esprit à Luxembourg un cens annuel et perpétuel de six escalins der Muntzen von Luccembourg genge und geve zu win und zu brode sur un héritage (hoistede) sis hinder der Hellin. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Reste un sceau. RWP. 339. 1409. Vers le 20 juin. — Arrivée de Elisabeth de Gorlitz à Louvain. L'auteur des gestes des ducs de Brabant, t. III, p. 82, raconte longuement comment Elisa- beth, fiancée à Antoine, fut amenée en Brabant, et par quelles fêtes la nôce fut achevée à Bruxelles. Il résulte de son récit, que les princes à travers les pays desquels la princesse et sa suite voyagèrent, ont payé toutes ses dépenses; que le voyage de l'ambassade, aller et retour, a duré-à peu près neuf mois; que les frais se sont élevées à 150 mille couronnes de France et qu'Elisabeth arriva à Louvain avec sa nombreuse suite un peu avant la st. Jean. 340. 1409. (8 juillet.) Le jour de st. Kilian. — Wenceslas, roi des Romains, confirme les alliances dites Schirmverträg entre Luxembourg et Trèves. Allemand. Compte-rendu des séances de la Comm. R d'hist. de Belg. série 1, t. V, 223. Brux. 1842.
141 dicta domina Elyzabeth recipienda et suis partibus conducenda, expenderit. Que omnia predicte summe centum viginti millium florenorum Renensium voluit superaddi, cum multis aliis punctis, clausulis et articulis contentis in litteris dicti regis Wenceslai desuper con- fectis, que fuerunt date Prage anno Domini M'CCCCOIX' die XXVII aprilis regnorum suo- rum Bohemie XLVI°, Romanorum XXXIII°, quarum quidem litterarum tenor sequitur etc. 534. 1409 27 avril. Prague. Dans la 46e année de notre règne de Bohême et dans la 33° année comme roi des Romains.—Lettre de Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, au roi de France, pour lui faire connaitre les conditions du traité de mariage convenu entre Antoine, duc de Brabant et Elisabeth de Gorlitz. Les gestes des ducs de Brabant, t. III. p. 58—82. Bruxelles 1869. 533. (1409. 30 avril.) Datum in castro nostro Tocznik. Die ultima aprilis, regn. nost. anno Boemie 46, Roman. vero xxxiii.—Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, recon- naît avoir reçu d'Antoine, duc de Brabant, la somme de 3000 couronnes en or, à raison du mariage de ce dernier avec Elisabeth de Gorlitz. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 217. RWP. 536. 1409. 14 mai.—Frédéric de Sassenhusen, chevalier, renonce à toutes ses prétentions contre l'archevêque de Trèves, qui lui a assuré 200 florins de rente annuelle. Catal. Renesse, n° 1019. Sceau brun. Allemand 337. 1409. (23 mai.) Uff den heiligen Pinstavont. — Jean Franck d'Echternach et Jean de Strassen, échevins de Luxembourg, constatent que Pierre dit Kompesman de Helme- dingen, et Mechtolt, sa femme, ont reconnu devoir au couvent de Munster à Luxembourg une rente perpétuelle de 2 florins du Rhin en or, sur des héritages au ban de Helmedinge, voueries du couvent. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 146. RWP. 338. 1409. 28 mai. — Johan Franke d'Echternach et Heinrich de Bettingen, échevins à Luxembourg, constatent que Welter Wieser de Czesingen et Else, sa femme, ont reconnu devoir au couvent du St.-Esprit à Luxembourg un cens annuel et perpétuel de six escalins der Muntzen von Luccembourg genge und geve zu win und zu brode sur un héritage (hoistede) sis hinder der Hellin. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Reste un sceau. RWP. 339. 1409. Vers le 20 juin. — Arrivée de Elisabeth de Gorlitz à Louvain. L'auteur des gestes des ducs de Brabant, t. III, p. 82, raconte longuement comment Elisa- beth, fiancée à Antoine, fut amenée en Brabant, et par quelles fêtes la nôce fut achevée à Bruxelles. Il résulte de son récit, que les princes à travers les pays desquels la princesse et sa suite voyagèrent, ont payé toutes ses dépenses; que le voyage de l'ambassade, aller et retour, a duré-à peu près neuf mois; que les frais se sont élevées à 150 mille couronnes de France et qu'Elisabeth arriva à Louvain avec sa nombreuse suite un peu avant la st. Jean. 340. 1409. (8 juillet.) Le jour de st. Kilian. — Wenceslas, roi des Romains, confirme les alliances dites Schirmverträg entre Luxembourg et Trèves. Allemand. Compte-rendu des séances de la Comm. R d'hist. de Belg. série 1, t. V, 223. Brux. 1842.
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142 — 541. 1409. (13 juillet.) Sabbatho ante divisionem apostolorum. Decima tertia die men- sis julii. — Le doyen de la chrétienté de Bruxelles charge le vice pleban de Ste.-Gudule de Bruxelles de procéder à la célébration du mariage de Antoine de Bourgogne avec Elisabeth de Gorlitz. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. H, f. 150 v°. 342. 1409. 16 juillet. — Après être arrivée à Bruxelles le 14 juillet, Elisabeth de Gorlitz se marie le 16 juillet à Antoine de Bourgogne. Chron. Brux. Ann. Acad. Arch. Belgique, 1830, t. VII, p. 123: Item doen men schrief M. CCCC. IX. op den xiiij dach in hoymaent, soe quam binnen Bruesel Lysbet, margravinne von Brandenborch, von Lusitz ende hertoginne von Gorlitz, ende op ten xvj dach von Hoimaent soe trouwde se den herthoge von Brabant opt Coudenberch in der Kerken. Dynteri Chron. t. III, 183 : Supradicti vero matrimonii tractatu perfecto, literisque de- super oportune scriptis et sigillatis, et predictis ambaxiatoribus traditis, rex Bohemie fecit dictam sponsam, neptem suam, tradi et deliberari in manibus episcopi Cabilonensis et aliorum ambaxiatorum antedictorum, qui, prius impetratis literis salvi conductus a mar- chione Mysinensi, duce Bruynswicensi, archiepicopis Moguntinensi et Coloniensi, ac etiam a Joanne de Bavaria, electo Leodiensi, ex Praga et regno Bohemie cum dicta sponsa rece- dentes, post aliquot dies applicuerunt in oppido Oudenborch, spectante ad marchionem Mysinensem predictum, qui dictam sponsam cum tota sua familia leta facie receptavit et magnifice pertractavit: cui ipsa sponsa dedit unum pulchrum jocale, lapidibus preciosis decoratum; marchio vero vice versa propinavit eidem unum nobilem domicellum in alba veste, cum quinque bonis equis albis coopertis, solvitque liberaliter omnes expensas per ipsam et totam suam comitivam in dicto oppido de Oudenborch et per totam terram suam factas. — Dehinc ulterius progredientes, donec venerant supra Renum ad civitatem magun- tinam, archiepiscopus Maguntinensis liberaliter eciam solvit omnes expensas per ipsam sub sua dicione consumptas, et concessit sibi pulcherrimam navem fenestris vitreis orna- tam, in qua navigando per Renum descendit usque Coloniam. Dicta vero sponsa in itinere prope Confluenciam applicante, Gerardus comes de Seyne, frater Wilhelmi juvenis comitis de Seyne antéfati, ipsam cum leticia faciei solempniter festivavit, diversi generis ciborum et potus magnifice ministrando, unumque plaustrum optimi vini Renensis sibi ministrando. Archiepiscopus vero Coloniensis eciam liberaliter persolvit omnes expensas ubique locorum per totam terram suam consumptas. Similiter eciam exsolvit electus Leodiensis omnes ex- pensas per ipsam in terra sua factas. Et tandem ulterius progredientes, venerunt usque ad Lovanium cum magno honore, et non sine parvo timore, per paucos dies ante festum nati- vitatis beati Johannis Baptiste. Et antequam ambaxiatores redierunt in Brabanciam, fuerunt extra per novem menses vel circiter, infra quem terminum plus quam CL millia coronarum expenderunt. — Tempore vero quo sponsa venit in Brabancia, dux Anthonius sponsus suus fuit in Francia penes Burgundie ducem, fratrem suum: qui ejus adventu percepto, illico festinavit venire ad eandem. Interim magnates et nobiles Brabancie quotidie confluxerunt ad ipsam, in castro Lovaniensi usque ad adventum ducis Anthonii residentem, quam in pratis et nemoribus adduxerunt ad videndum cum solacio et letitià volatus avium, reptilium et cursus Canum venaticorum. Dux autem Anthonius adveniens, ipsam cum leto vultu et
142 — 541. 1409. (13 juillet.) Sabbatho ante divisionem apostolorum. Decima tertia die men- sis julii. — Le doyen de la chrétienté de Bruxelles charge le vice pleban de Ste.-Gudule de Bruxelles de procéder à la célébration du mariage de Antoine de Bourgogne avec Elisabeth de Gorlitz. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. H, f. 150 v°. 342. 1409. 16 juillet. — Après être arrivée à Bruxelles le 14 juillet, Elisabeth de Gorlitz se marie le 16 juillet à Antoine de Bourgogne. Chron. Brux. Ann. Acad. Arch. Belgique, 1830, t. VII, p. 123: Item doen men schrief M. CCCC. IX. op den xiiij dach in hoymaent, soe quam binnen Bruesel Lysbet, margravinne von Brandenborch, von Lusitz ende hertoginne von Gorlitz, ende op ten xvj dach von Hoimaent soe trouwde se den herthoge von Brabant opt Coudenberch in der Kerken. Dynteri Chron. t. III, 183 : Supradicti vero matrimonii tractatu perfecto, literisque de- super oportune scriptis et sigillatis, et predictis ambaxiatoribus traditis, rex Bohemie fecit dictam sponsam, neptem suam, tradi et deliberari in manibus episcopi Cabilonensis et aliorum ambaxiatorum antedictorum, qui, prius impetratis literis salvi conductus a mar- chione Mysinensi, duce Bruynswicensi, archiepicopis Moguntinensi et Coloniensi, ac etiam a Joanne de Bavaria, electo Leodiensi, ex Praga et regno Bohemie cum dicta sponsa rece- dentes, post aliquot dies applicuerunt in oppido Oudenborch, spectante ad marchionem Mysinensem predictum, qui dictam sponsam cum tota sua familia leta facie receptavit et magnifice pertractavit: cui ipsa sponsa dedit unum pulchrum jocale, lapidibus preciosis decoratum; marchio vero vice versa propinavit eidem unum nobilem domicellum in alba veste, cum quinque bonis equis albis coopertis, solvitque liberaliter omnes expensas per ipsam et totam suam comitivam in dicto oppido de Oudenborch et per totam terram suam factas. — Dehinc ulterius progredientes, donec venerant supra Renum ad civitatem magun- tinam, archiepiscopus Maguntinensis liberaliter eciam solvit omnes expensas per ipsam sub sua dicione consumptas, et concessit sibi pulcherrimam navem fenestris vitreis orna- tam, in qua navigando per Renum descendit usque Coloniam. Dicta vero sponsa in itinere prope Confluenciam applicante, Gerardus comes de Seyne, frater Wilhelmi juvenis comitis de Seyne antéfati, ipsam cum leticia faciei solempniter festivavit, diversi generis ciborum et potus magnifice ministrando, unumque plaustrum optimi vini Renensis sibi ministrando. Archiepiscopus vero Coloniensis eciam liberaliter persolvit omnes expensas ubique locorum per totam terram suam consumptas. Similiter eciam exsolvit electus Leodiensis omnes ex- pensas per ipsam in terra sua factas. Et tandem ulterius progredientes, venerunt usque ad Lovanium cum magno honore, et non sine parvo timore, per paucos dies ante festum nati- vitatis beati Johannis Baptiste. Et antequam ambaxiatores redierunt in Brabanciam, fuerunt extra per novem menses vel circiter, infra quem terminum plus quam CL millia coronarum expenderunt. — Tempore vero quo sponsa venit in Brabancia, dux Anthonius sponsus suus fuit in Francia penes Burgundie ducem, fratrem suum: qui ejus adventu percepto, illico festinavit venire ad eandem. Interim magnates et nobiles Brabancie quotidie confluxerunt ad ipsam, in castro Lovaniensi usque ad adventum ducis Anthonii residentem, quam in pratis et nemoribus adduxerunt ad videndum cum solacio et letitià volatus avium, reptilium et cursus Canum venaticorum. Dux autem Anthonius adveniens, ipsam cum leto vultu et
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143 — jucundo, ac omnes dominas et domicellas in ejus comitiva existentes, hylari facie visitando decenter festivavit. Et post paucos dies ipse dux Anthonius, suis baronibus et militibus no- tabiliter associatus, duxit prelibatam sponsam suam de Lovanio ad Bruxellam, ubi pro nupciis celebrandis omnia fecit preparari, que pro tanta solempnitate erant necessaria et opportuna. Fecit enim ante curiam suam ad frigidum montem edificari ex lignis magnam aulam, longam et amplam, quam ab extra supra tectum pannis albi et rubri coloris de scarlaco, et ab intra pannis aureis, pariterque ab extra consimilibus pannis de scarlaco, et ab intra pannis de preciosis tapiceriis fecit cooperiri. Fecit eciam ante dictam aulam mi- rifico opere fabricari syrenem, ex una mancilla vinum Belnense, ex altera Renense effluentem. — Fuit autem predictum matrimonium inter ducem Anthonium et dominam Elyzabeth sponsam supradictos in facie ecclesie sancti Jacobi frigidi montis in Bruxella solempniza- tum, mensis julii die XVI anno M'CCCC'IX' supradicto, quam quidem sponsam duxerunt ad ecclesiam prædictam Johannes dux Burgundie et comes Clarimontensis, senior filius ducis Barbancie, et post missarum solempnia in aulam novam reduxerunt ad prandium. Ubi tem- pore prandendi oriebatur contencio inter comitissas Namurcensem et sancti Pauli; utraque ipsarum voluit habere primum locum in mensa: que contencio tam cito sedari non potuit, quoniam ambe exeuntes aulam, quelibet per se in sua camera fuit pransa. Prandio autem facto, supradicta sponsa fuit solempniter ducta ad domum scabinorum ad hoc preparatam, antequam supra forum fiebant hastiludia inter nobiles: sponsus autem dumtaxat tres justas fecit, inter quas duos armatos sibi successive occurrentes cum eorum dextrariis hasta sua ad terram prostravit. Quo facto, sponsus galea exuta, inclinato capite, sub risu letabundo sponsam salutavit, que se erigendo ipsum capite inclinato eciam honoravit, quam illa nocte obdormivit, genuitque ex illa unum filium, quem sacro fonte levaverunt Wilhelmus, comes Hannonie, Hollandie, etc. et Johannes de Bavaria, electus Leodiensis, et vocatum est ejus nomen Wilhelmus. Qui parum supervixit, et sepultus est cum merore magno apud Came- litas in Bruxella, subtus tumbam in qua Johanna ducissa Brabancie jacet tumulata. Aegidius de Roya in Annales Belgici, FFt. 1620, p. 70 : a. 1409. Antonius dux Brabantiæ mittens pro sponsa sua, a duce Heidelbergense se pro imperatore in partibus Alamanniæ gereute, insidias et difficultatem passus est. Barante, Hist. des ducs de Bourgogne, t. VI, 36 : a. 1409. Depuis quelque temps, dans toute la maison de Bourgogne, on s'apprêtait aux grandes fêtes qui allaient se célébrer à Bruxelles pour le mariage du duc de Brabant avec la fille unique du marquis de Moravie, de la maison de Moravie, nièce du roi des Romains, de Bohême et de Hongrie. Il y avait deux ans que le duc Jean (sans peur, de Bourgogne) négociait ce grand mariage pour son frère. Son chambellan, Regnier Pot, avait fait plusieurs fois le voyage de Bohême, afin de conclure cette alliance, et y avait porté de riches presents en étoffes et en orfévrerie pour distribuer aux princes et princesses de cette cour. Un noble cortége de chevaliers bourguignons était allé chercher madame Elisabeth en Bohême et venait de la conduire en Brabant. Les réjouis- sances furent magnifiques. Toute cette nombreuse et puissante famille de Bourgogne s'y trouvait réunie avec une quantité de princes et de seigneurs... 543. 1409. 16 juillet. — Huwart, dominus in Elter et in Sterpenich, testificatur se in locato ad triennium accepisse a priore et conventu Munsteriensi ipsorum censum et reditum
143 — jucundo, ac omnes dominas et domicellas in ejus comitiva existentes, hylari facie visitando decenter festivavit. Et post paucos dies ipse dux Anthonius, suis baronibus et militibus no- tabiliter associatus, duxit prelibatam sponsam suam de Lovanio ad Bruxellam, ubi pro nupciis celebrandis omnia fecit preparari, que pro tanta solempnitate erant necessaria et opportuna. Fecit enim ante curiam suam ad frigidum montem edificari ex lignis magnam aulam, longam et amplam, quam ab extra supra tectum pannis albi et rubri coloris de scarlaco, et ab intra pannis aureis, pariterque ab extra consimilibus pannis de scarlaco, et ab intra pannis de preciosis tapiceriis fecit cooperiri. Fecit eciam ante dictam aulam mi- rifico opere fabricari syrenem, ex una mancilla vinum Belnense, ex altera Renense effluentem. — Fuit autem predictum matrimonium inter ducem Anthonium et dominam Elyzabeth sponsam supradictos in facie ecclesie sancti Jacobi frigidi montis in Bruxella solempniza- tum, mensis julii die XVI anno M'CCCC'IX' supradicto, quam quidem sponsam duxerunt ad ecclesiam prædictam Johannes dux Burgundie et comes Clarimontensis, senior filius ducis Barbancie, et post missarum solempnia in aulam novam reduxerunt ad prandium. Ubi tem- pore prandendi oriebatur contencio inter comitissas Namurcensem et sancti Pauli; utraque ipsarum voluit habere primum locum in mensa: que contencio tam cito sedari non potuit, quoniam ambe exeuntes aulam, quelibet per se in sua camera fuit pransa. Prandio autem facto, supradicta sponsa fuit solempniter ducta ad domum scabinorum ad hoc preparatam, antequam supra forum fiebant hastiludia inter nobiles: sponsus autem dumtaxat tres justas fecit, inter quas duos armatos sibi successive occurrentes cum eorum dextrariis hasta sua ad terram prostravit. Quo facto, sponsus galea exuta, inclinato capite, sub risu letabundo sponsam salutavit, que se erigendo ipsum capite inclinato eciam honoravit, quam illa nocte obdormivit, genuitque ex illa unum filium, quem sacro fonte levaverunt Wilhelmus, comes Hannonie, Hollandie, etc. et Johannes de Bavaria, electus Leodiensis, et vocatum est ejus nomen Wilhelmus. Qui parum supervixit, et sepultus est cum merore magno apud Came- litas in Bruxella, subtus tumbam in qua Johanna ducissa Brabancie jacet tumulata. Aegidius de Roya in Annales Belgici, FFt. 1620, p. 70 : a. 1409. Antonius dux Brabantiæ mittens pro sponsa sua, a duce Heidelbergense se pro imperatore in partibus Alamanniæ gereute, insidias et difficultatem passus est. Barante, Hist. des ducs de Bourgogne, t. VI, 36 : a. 1409. Depuis quelque temps, dans toute la maison de Bourgogne, on s'apprêtait aux grandes fêtes qui allaient se célébrer à Bruxelles pour le mariage du duc de Brabant avec la fille unique du marquis de Moravie, de la maison de Moravie, nièce du roi des Romains, de Bohême et de Hongrie. Il y avait deux ans que le duc Jean (sans peur, de Bourgogne) négociait ce grand mariage pour son frère. Son chambellan, Regnier Pot, avait fait plusieurs fois le voyage de Bohême, afin de conclure cette alliance, et y avait porté de riches presents en étoffes et en orfévrerie pour distribuer aux princes et princesses de cette cour. Un noble cortége de chevaliers bourguignons était allé chercher madame Elisabeth en Bohême et venait de la conduire en Brabant. Les réjouis- sances furent magnifiques. Toute cette nombreuse et puissante famille de Bourgogne s'y trouvait réunie avec une quantité de princes et de seigneurs... 543. 1409. 16 juillet. — Huwart, dominus in Elter et in Sterpenich, testificatur se in locato ad triennium accepisse a priore et conventu Munsteriensi ipsorum censum et reditum
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144 — annuum xy maldrorum frumenti et tantumdem siliginis, duorum porcorum pro xxvj florenis germanicis, singulis triennii annis solvendis, quo spatio finito sponte redibunt ad posses- sionem dicti monasterii sub fidejussione duorum scabinorum Luxemb. et mayeri in Sterpe- nich et sigillis dicti Huwart et dictorum duorum scabinorum. Coll. Soc. hist. Luxemb. Reg. Munster, n° 6. Analyse. 544. (1409. 17 juillet.) Decima sexta kal. augusti. Pontificatus nostri anno primo. Datum Pisis. — Alexandre V, pape, confirme les dispenses accordées à Antoine, duc de Brabant, pour pouvoir contracter mariage avec Elisabeth de Gorlitz ; il y supplée et accorde les nouvelles dispenses éventuellement nécessaires. — Alexandre V, cardinal et archevêque de Milan, élu le 15 ou 26 juin par les cardinaux des deux partis. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. I1, p. 143 ve. RWP. 343. 1409. (24 juillet ) Uf st. Jacobs abent des heiligen apostels. — Ranse, fils ainé de Tourne (zum Tourne), prévôt à Longuich, déclare comme fondé de pouvoirs de son père herrn zum Tourne, chevalier, et de sa mère Clémence et de ses frères et soeurs, qu'il y a eu procès entre eux et le couvent de Diefferdingen au sujet d'un bois d'une contenance de cent arpens dit St.-Petersbusch, acheté dans le temps par Lorette, abbesse de Differdingen, de Colin dit le moine, de Chivery, et de Sebille, sa femme, et de Jean, leur fils, pour la somme de sieben werbe tzwentzich cleine Florencer gulden en or. Le déclarant prétendait que ce bois était fief relevant de la seigneurie de la Tour, mais il renonce à ces prétentions. Sceau de Philippe de Sairmoixen. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux bien conservés. Il est à remarquer que cet acte passé à Longwy et dans lequel sont intervenus des wallons est redige en allemand. 346. 1409. (18 août.) Datum Tongermindis, dominica proxima post festum assump- tionis s. Mariæ a. D. mececix.—Josse, marquis de Brandenbourg et de Moravie, confirme les priviléges donnés à l'abbaye de Stavelot par l'empereur Lothaire et confirmés par Charles IV. ...... Mandamus insuper capitanco terræe nostræe Luxemburgensis præcepto et receptori in Durbui nunc existentibus, aut qui pro tempore fuerint, quatenus præfatum monasterium, abbatem et singulos fratres ejus contra gratias, libertates et jura impediant.... Martene et Durand ampl. t. 11, 138. Bertholet, 1. VII, 192. P. just. 68. Gachard, arch. de Stavelot. Mém. Acad. Belg. 1848. n° 51. 347. 1409. 15 octobre. Bruxelles. — Antoine, duc de Lothier, de Brabant et de Lim- bourg, marquis du St.-Empire, déclare avoir fait don à sa femme des aides auxquelles sont tenus les couvents à l'occasion du mariage du prince. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, 1 820 ve Flamand. RWP, 548. 1409. 20 octobre. — Henrich von Bettingen et Jehan von Straissen, échevins à Lu- xembourg, constatent que Franskin , Hellinger son, bourgeois de Luxembourg, et Bele, sa femme, ont reconnu devoir aux curés et prêtres de l'hospice de St.-Jean à Luxembourg, up den Steynen, une livre monnaie de Luxembourg, de cens annuel et perpétuel sur une maison au Grund. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau. 349. 1409. (26 octobre.) Sabbato post beati Siverini episcopi. — Jean d’Eynswilre in-
144 — annuum xy maldrorum frumenti et tantumdem siliginis, duorum porcorum pro xxvj florenis germanicis, singulis triennii annis solvendis, quo spatio finito sponte redibunt ad posses- sionem dicti monasterii sub fidejussione duorum scabinorum Luxemb. et mayeri in Sterpe- nich et sigillis dicti Huwart et dictorum duorum scabinorum. Coll. Soc. hist. Luxemb. Reg. Munster, n° 6. Analyse. 544. (1409. 17 juillet.) Decima sexta kal. augusti. Pontificatus nostri anno primo. Datum Pisis. — Alexandre V, pape, confirme les dispenses accordées à Antoine, duc de Brabant, pour pouvoir contracter mariage avec Elisabeth de Gorlitz ; il y supplée et accorde les nouvelles dispenses éventuellement nécessaires. — Alexandre V, cardinal et archevêque de Milan, élu le 15 ou 26 juin par les cardinaux des deux partis. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. I1, p. 143 ve. RWP. 343. 1409. (24 juillet ) Uf st. Jacobs abent des heiligen apostels. — Ranse, fils ainé de Tourne (zum Tourne), prévôt à Longuich, déclare comme fondé de pouvoirs de son père herrn zum Tourne, chevalier, et de sa mère Clémence et de ses frères et soeurs, qu'il y a eu procès entre eux et le couvent de Diefferdingen au sujet d'un bois d'une contenance de cent arpens dit St.-Petersbusch, acheté dans le temps par Lorette, abbesse de Differdingen, de Colin dit le moine, de Chivery, et de Sebille, sa femme, et de Jean, leur fils, pour la somme de sieben werbe tzwentzich cleine Florencer gulden en or. Le déclarant prétendait que ce bois était fief relevant de la seigneurie de la Tour, mais il renonce à ces prétentions. Sceau de Philippe de Sairmoixen. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux bien conservés. Il est à remarquer que cet acte passé à Longwy et dans lequel sont intervenus des wallons est redige en allemand. 346. 1409. (18 août.) Datum Tongermindis, dominica proxima post festum assump- tionis s. Mariæ a. D. mececix.—Josse, marquis de Brandenbourg et de Moravie, confirme les priviléges donnés à l'abbaye de Stavelot par l'empereur Lothaire et confirmés par Charles IV. ...... Mandamus insuper capitanco terræe nostræe Luxemburgensis præcepto et receptori in Durbui nunc existentibus, aut qui pro tempore fuerint, quatenus præfatum monasterium, abbatem et singulos fratres ejus contra gratias, libertates et jura impediant.... Martene et Durand ampl. t. 11, 138. Bertholet, 1. VII, 192. P. just. 68. Gachard, arch. de Stavelot. Mém. Acad. Belg. 1848. n° 51. 347. 1409. 15 octobre. Bruxelles. — Antoine, duc de Lothier, de Brabant et de Lim- bourg, marquis du St.-Empire, déclare avoir fait don à sa femme des aides auxquelles sont tenus les couvents à l'occasion du mariage du prince. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, 1 820 ve Flamand. RWP, 548. 1409. 20 octobre. — Henrich von Bettingen et Jehan von Straissen, échevins à Lu- xembourg, constatent que Franskin , Hellinger son, bourgeois de Luxembourg, et Bele, sa femme, ont reconnu devoir aux curés et prêtres de l'hospice de St.-Jean à Luxembourg, up den Steynen, une livre monnaie de Luxembourg, de cens annuel et perpétuel sur une maison au Grund. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau. 349. 1409. (26 octobre.) Sabbato post beati Siverini episcopi. — Jean d’Eynswilre in-
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145 — forme Jean, seigneur de Wiltz, qu'il a cédé à son fils Jean, tous les biens qu'il tenait en fief de la seigneurie de Wiltz. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Cachet tombé. RWP. 550. 1409. 30 novembre. Bruxelles. — Antoine, duc de Lothier, de Brabant et de Lim- bourg, marquis du St.-Empire, fait savoir qu'il a donné en douaire à sa femme Elisabeth de Gorlitz, Fauquemont, Millen, Gangelt et Vucht, avec leurs revenus, jusqu'à concurrence d'une somme de six mille couronnes de France de revenu annuel; lorsqu'il sera mis en possession du duché de Luxembourg, le douaire sera constitué sur les revenus du comté de Chiny, des terres de Durbuy, Marche et Bastogne. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol II, p. 223—229. RWP. 551. 1409. 30 novembre. Gegeven te Brussele. — Claus Hoen, chevalier, écoutète de Mæstricht, burgrave du duc Antoine de Brabant pour son château et son pays de Millen, fait serment, sur les ordres du dit duc, de remettre à Elisabeth de Gorlitz, duchesse, la for- teresse de Millen, si le dit duc venait à décéder avant qu'il n'ait assuré le douaire de sa femme dans le pays de Luxembourg. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 333. RWP. 352. (1410. n. st.) 1409. 14 février. — Jehan Dautei (d'Autel), seigneur d'Aipremont, fait sa paix avec les Messins et s'engage à leur service contre et envers tous, à l'exception du roi des Romains et de Bohême, le roi de Hongrie, le marquis de Moravie, le pays de Lu- xembourg, l'évêque de Metz et la cité de Toul. Hist. gén. de Metz par des religieux Bénédictins, t. IV. Pr. p. 666. 533. (1410. n. st.) 1409. 21 février. — Erchardt de Gymnich, seigneur de Dudelingen et Berperg, reconnaît être devenu vassal de l'archevêque de Trèves pour 25 florins par an. — Sous la même date, Wynemar de Gymenich, seigneur des mêmes lieux, fait une pareille déclaration. Catal. Renesse, n°s 1015 et 1016. 3 sceaux verts. Allemand. 554 (1410 n. st.) 1409. 12 mars. — Johan, des Kelners son, et Henri von Boler, échevins à Kettinhem, constatent que Angnez von Keichingen, Ickemans, Hans et Chobe, fils de la prédite Agnès, ont vendu à Phipel de Elffingen et à Katherine, sa femme, leurs biens ru- raux au ban de Kettinhem pour 600 florins du Rhin en or. Arch Gouvt. Luxemb. Orig. parch. 355. 1410. (24 avril.) Uff sant Marx abent des heiligen ewangelisten. — Henrich de Bettingen et Jean de Strassen, échevins à Luxembourg, font savoir que Matthys Pince, curé (parrer), Michel, Nicolas d'Esch et Frantzken , prêtres à l’hôpital de St.-Jean à Luxembourg uff den Steynen, ont comparu devant eux et ont reconnu avoir vendu à Jean et à Guillaume d'Orley, frères, un jardin, gelegen uff dem alden graben, derrière la maison des dits frères, contre une somme de 20 florins de Mayence. Lynster Copybuch. t. 1, f. 86 v°. 556. 1410 (4 mai.) Uff mondach nest na sent Philips und st. Jacobs dage. — Lettres par lesquelles Diederich von Bruch et Catherine de Crichingen, conjoints, reconnaissent PUBLICATIONS. — XXVe (1I°) ANNÉE. 19
145 — forme Jean, seigneur de Wiltz, qu'il a cédé à son fils Jean, tous les biens qu'il tenait en fief de la seigneurie de Wiltz. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Cachet tombé. RWP. 550. 1409. 30 novembre. Bruxelles. — Antoine, duc de Lothier, de Brabant et de Lim- bourg, marquis du St.-Empire, fait savoir qu'il a donné en douaire à sa femme Elisabeth de Gorlitz, Fauquemont, Millen, Gangelt et Vucht, avec leurs revenus, jusqu'à concurrence d'une somme de six mille couronnes de France de revenu annuel; lorsqu'il sera mis en possession du duché de Luxembourg, le douaire sera constitué sur les revenus du comté de Chiny, des terres de Durbuy, Marche et Bastogne. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol II, p. 223—229. RWP. 551. 1409. 30 novembre. Gegeven te Brussele. — Claus Hoen, chevalier, écoutète de Mæstricht, burgrave du duc Antoine de Brabant pour son château et son pays de Millen, fait serment, sur les ordres du dit duc, de remettre à Elisabeth de Gorlitz, duchesse, la for- teresse de Millen, si le dit duc venait à décéder avant qu'il n'ait assuré le douaire de sa femme dans le pays de Luxembourg. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 333. RWP. 352. (1410. n. st.) 1409. 14 février. — Jehan Dautei (d'Autel), seigneur d'Aipremont, fait sa paix avec les Messins et s'engage à leur service contre et envers tous, à l'exception du roi des Romains et de Bohême, le roi de Hongrie, le marquis de Moravie, le pays de Lu- xembourg, l'évêque de Metz et la cité de Toul. Hist. gén. de Metz par des religieux Bénédictins, t. IV. Pr. p. 666. 533. (1410. n. st.) 1409. 21 février. — Erchardt de Gymnich, seigneur de Dudelingen et Berperg, reconnaît être devenu vassal de l'archevêque de Trèves pour 25 florins par an. — Sous la même date, Wynemar de Gymenich, seigneur des mêmes lieux, fait une pareille déclaration. Catal. Renesse, n°s 1015 et 1016. 3 sceaux verts. Allemand. 554 (1410 n. st.) 1409. 12 mars. — Johan, des Kelners son, et Henri von Boler, échevins à Kettinhem, constatent que Angnez von Keichingen, Ickemans, Hans et Chobe, fils de la prédite Agnès, ont vendu à Phipel de Elffingen et à Katherine, sa femme, leurs biens ru- raux au ban de Kettinhem pour 600 florins du Rhin en or. Arch Gouvt. Luxemb. Orig. parch. 355. 1410. (24 avril.) Uff sant Marx abent des heiligen ewangelisten. — Henrich de Bettingen et Jean de Strassen, échevins à Luxembourg, font savoir que Matthys Pince, curé (parrer), Michel, Nicolas d'Esch et Frantzken , prêtres à l’hôpital de St.-Jean à Luxembourg uff den Steynen, ont comparu devant eux et ont reconnu avoir vendu à Jean et à Guillaume d'Orley, frères, un jardin, gelegen uff dem alden graben, derrière la maison des dits frères, contre une somme de 20 florins de Mayence. Lynster Copybuch. t. 1, f. 86 v°. 556. 1410 (4 mai.) Uff mondach nest na sent Philips und st. Jacobs dage. — Lettres par lesquelles Diederich von Bruch et Catherine de Crichingen, conjoints, reconnaissent PUBLICATIONS. — XXVe (1I°) ANNÉE. 19
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146 — que Jean, seigneur de Crichingen et Irmegarte de Pittingen, conjoints, père et mère de la dite Catherine de Crichingen, épouse de Diederich de Bruch, leur ont donné la seigneurie de Biessen en dot, mais que cette donation n'était qu'une engagère, et que le rachat pourra toujours être fait moyennant une somme de 2000 florins. Arch. Gouvt. Luxemb. Registre du siége des nobles. Année 1470, f. 768. Analyse d'un acte produit en justice. 557. 1410. 18 mai. — Obiit Rupertus Pal. Romanorum rex. Georgisch Regesta. 358. 1410. 2 juin. — Naissance de Guillaume, fils d'Antoine, duc de Luxembourg et d'E- lisabeth de Gorlitz. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 309. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb. : a. 1410. Elisa- beth, femme d'Antoine, duc de Brabant et de Luxembourg, eut un fils le 2 juin, nommé Guillaume. Il mourut en bas âge (10 juillet 1410) et fut enterré en l'église des Carmes à Bruxelles. Elisabeth n'eut plus d'autre enfant. 359. 1410. (4 juillet.) Fridag nest na unser lieber frauwen dage visitatio. — Hillichts notel berette und betetingt tuschen Diederich von Bruch und Katrynen von Crichingen. In derselven hillichts beredonge etwan Johan here zu Crichingen der benanter Katrynen siner doichter under anderen usswendigen güteren in dem lande Lucemburg gegeben und verschriben hait, daz halbe deille daz er haste zu der Velz mit syme zubehore, is sy erb- schafft oder pantschafft, und daz mit sulchem underdinge, abe die gemelte Katryne ain lybs erben doidez halben abeginge, so sulde der vurgen. Diederich die selbe deille sin lebtage lanck halden, und nah syme doide wider losse und ledich vallen aen den obgen. Johan von Crichingen, Irmegarte elude und ire eben. Arch. Gouvt. Luxemb. Registre du siège des nobles. Année 1470, f. 768. — Analyse d'un acte pro- duit en justice. 560. 1410. (8 juillet.) Uf dinstag neist vur sent Margareten dage der hyligen Jouffrau- wen.—Jean, seigneur de Finstingen et de Falkenstein, déclare devoir à Poinsghin de Neuer- bourg, l'aîné, la somme de 50 florins de Mayence, pour laquelle somme il lui payera an- nuellement 5 fl., assignés sur son bien à Gichlingen. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. Parch. Sceau en cire verte. Fonds Erasmy. RWP. 561. 1410. 10 juillet. — Décès de Guillaume, fils unique de Antoine, duc de Brabant et d'Elisabeth de Gorlitz. Jo. a Leidis lib. xxxii, c. 3, p. 327 : Ista Elisabeth concepit ex Antonio duce Brabantiæ, et genuit filium, Wilhelmum nomine, quem ex fonte levaverunt Bruxellæ in ecclesia ste Gudilæe dux Wilhelmus de Bavaria, comes Hannoniæe et Hollandiæ, et frater ejus dux Joannes, elec- tus Leodiensis. Sed idem Wilhelmus, juvenis obiit, sepultus sub tumba Joannæ ducissæ Brabantiæ apud Bruxellam in monasterio fratrum ordinis B. Mariæ virginis in monte Carmeli. — Chifflet Als. vind. f. 26 : altero conjugii anno dux Antonius ex Elisabetha suscepit unum filium nomine Wilhelmum, qui puer obiit, humatus Bruxellæ apud Carmelitas cum epitaphio.
146 — que Jean, seigneur de Crichingen et Irmegarte de Pittingen, conjoints, père et mère de la dite Catherine de Crichingen, épouse de Diederich de Bruch, leur ont donné la seigneurie de Biessen en dot, mais que cette donation n'était qu'une engagère, et que le rachat pourra toujours être fait moyennant une somme de 2000 florins. Arch. Gouvt. Luxemb. Registre du siége des nobles. Année 1470, f. 768. Analyse d'un acte produit en justice. 557. 1410. 18 mai. — Obiit Rupertus Pal. Romanorum rex. Georgisch Regesta. 358. 1410. 2 juin. — Naissance de Guillaume, fils d'Antoine, duc de Luxembourg et d'E- lisabeth de Gorlitz. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 309. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb. : a. 1410. Elisa- beth, femme d'Antoine, duc de Brabant et de Luxembourg, eut un fils le 2 juin, nommé Guillaume. Il mourut en bas âge (10 juillet 1410) et fut enterré en l'église des Carmes à Bruxelles. Elisabeth n'eut plus d'autre enfant. 359. 1410. (4 juillet.) Fridag nest na unser lieber frauwen dage visitatio. — Hillichts notel berette und betetingt tuschen Diederich von Bruch und Katrynen von Crichingen. In derselven hillichts beredonge etwan Johan here zu Crichingen der benanter Katrynen siner doichter under anderen usswendigen güteren in dem lande Lucemburg gegeben und verschriben hait, daz halbe deille daz er haste zu der Velz mit syme zubehore, is sy erb- schafft oder pantschafft, und daz mit sulchem underdinge, abe die gemelte Katryne ain lybs erben doidez halben abeginge, so sulde der vurgen. Diederich die selbe deille sin lebtage lanck halden, und nah syme doide wider losse und ledich vallen aen den obgen. Johan von Crichingen, Irmegarte elude und ire eben. Arch. Gouvt. Luxemb. Registre du siège des nobles. Année 1470, f. 768. — Analyse d'un acte pro- duit en justice. 560. 1410. (8 juillet.) Uf dinstag neist vur sent Margareten dage der hyligen Jouffrau- wen.—Jean, seigneur de Finstingen et de Falkenstein, déclare devoir à Poinsghin de Neuer- bourg, l'aîné, la somme de 50 florins de Mayence, pour laquelle somme il lui payera an- nuellement 5 fl., assignés sur son bien à Gichlingen. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. Parch. Sceau en cire verte. Fonds Erasmy. RWP. 561. 1410. 10 juillet. — Décès de Guillaume, fils unique de Antoine, duc de Brabant et d'Elisabeth de Gorlitz. Jo. a Leidis lib. xxxii, c. 3, p. 327 : Ista Elisabeth concepit ex Antonio duce Brabantiæ, et genuit filium, Wilhelmum nomine, quem ex fonte levaverunt Bruxellæ in ecclesia ste Gudilæe dux Wilhelmus de Bavaria, comes Hannoniæe et Hollandiæ, et frater ejus dux Joannes, elec- tus Leodiensis. Sed idem Wilhelmus, juvenis obiit, sepultus sub tumba Joannæ ducissæ Brabantiæ apud Bruxellam in monasterio fratrum ordinis B. Mariæ virginis in monte Carmeli. — Chifflet Als. vind. f. 26 : altero conjugii anno dux Antonius ex Elisabetha suscepit unum filium nomine Wilhelmum, qui puer obiit, humatus Bruxellæ apud Carmelitas cum epitaphio.
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147 — Bertholet, t. VII, 235 : On mit sur sa tombe une épitaphe flamande, dont voici la tra- duction : Cy gist GUILLAUME DE BRABANT, fils d'Antoine, duc de Lothier, de Brabant et de Limbourg, et d'Elisabeth de Gorlitz, sa seconde femme, fille de Jean, duc de Gorlitz, qui était fils de Charles IV, empereur et roi de Bohême, frère de Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, et de Sigismond, roi de Hongrie et ensuite empereur. Lequel Guillaume a vécu peu, étant mort l'an MCCCCX, le X juillet. 362. 1410. 20 septembre. — Élection de Sigismond comme roi des Romains. Bertholet, t. VII, p. 211. 212. Chronicon Corn. Zantfliet apud Martene et Durand, ampl. coll., t. V, 398 : Post mortem Ru- perti regis electores imperii convenientes apud Francofordiam in septembri, elegerunt in regem Romanorum dominum Sigismundum regem Hungariæ, Croatiæ, Dalmatiæ. etc. fra- trem domini Wenceslai regis Bohemiæ, pridem per eosdem dejecti et reprobati ; virum strenuum et probum, christianæ religionis pugilem invictissimum et solertissimum, qui jam de Turcis multos reportaverat triumphos. 563. 1410. (20 septembre.) Samedi avant st. Mathieu évangeliste.—Pierre, seigneur de Cronenburg et Nuwerburg et Goithart de Cronenburg et Nuwerburg, frères, déclarent vou- loir exécuter le testament de feu leur mère Emmejette, dame de Cronenburg et Nuwerburg, qui a légué au couvent de Mariendal, son lieu de sépulture, une rente annuelle de quatre maldres de seigle, mesure d'Esch (sur Sûre), à livrer des revenus de la cour de Mertzich. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. Mariendal, f. 163. Aussi orig. parch. Deux sceaux. 364. 1410. 1er octobre. — Une partie des électeurs de l'empire choisissent Josse de Lu- xembourg, marquis de Moravie, pour roi des Romains. Bertholet, t. VII, p. 213. Dynteri Chron., t. III, 189 : a. D. M'CCCC X° Judocus, marchio Moravie, post mortem do- mini Ruperti de Bavaria, Romanorum regis, tempore Gregorii pape XII de obediencia Ro- mana, fuit electus in regem Romanorum, sed non fuit coronatus, et vixit electus per quinque menses vel circiter, et ita obiit nichil insigne faciendo. Et est sciendum quod iste Jodocus fuit electus per Johannem Moguntinensem, Fredericum Coloniensem archiepiscopos et per procuratores ducis Saxonis et marchionis Brandenburgensis. Sed archiepiscopus Trevirensis et comes palatinus Reni, dux Bavarie, qui tamquam scismatici, adherentes et fautores pape Gregorii pape predicti, in generali concilio Pisano depositi, fuerunt per alios electores supra- scriptos ad eligendum refutati, elegerunt in regem Romanorum serenissimum principem dominum Sigismundum Hungarie regem. Qui postea anno XI° immediate sequenti, post
147 — Bertholet, t. VII, 235 : On mit sur sa tombe une épitaphe flamande, dont voici la tra- duction : Cy gist GUILLAUME DE BRABANT, fils d'Antoine, duc de Lothier, de Brabant et de Limbourg, et d'Elisabeth de Gorlitz, sa seconde femme, fille de Jean, duc de Gorlitz, qui était fils de Charles IV, empereur et roi de Bohême, frère de Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, et de Sigismond, roi de Hongrie et ensuite empereur. Lequel Guillaume a vécu peu, étant mort l'an MCCCCX, le X juillet. 362. 1410. 20 septembre. — Élection de Sigismond comme roi des Romains. Bertholet, t. VII, p. 211. 212. Chronicon Corn. Zantfliet apud Martene et Durand, ampl. coll., t. V, 398 : Post mortem Ru- perti regis electores imperii convenientes apud Francofordiam in septembri, elegerunt in regem Romanorum dominum Sigismundum regem Hungariæ, Croatiæ, Dalmatiæ. etc. fra- trem domini Wenceslai regis Bohemiæ, pridem per eosdem dejecti et reprobati ; virum strenuum et probum, christianæ religionis pugilem invictissimum et solertissimum, qui jam de Turcis multos reportaverat triumphos. 563. 1410. (20 septembre.) Samedi avant st. Mathieu évangeliste.—Pierre, seigneur de Cronenburg et Nuwerburg et Goithart de Cronenburg et Nuwerburg, frères, déclarent vou- loir exécuter le testament de feu leur mère Emmejette, dame de Cronenburg et Nuwerburg, qui a légué au couvent de Mariendal, son lieu de sépulture, une rente annuelle de quatre maldres de seigle, mesure d'Esch (sur Sûre), à livrer des revenus de la cour de Mertzich. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. Mariendal, f. 163. Aussi orig. parch. Deux sceaux. 364. 1410. 1er octobre. — Une partie des électeurs de l'empire choisissent Josse de Lu- xembourg, marquis de Moravie, pour roi des Romains. Bertholet, t. VII, p. 213. Dynteri Chron., t. III, 189 : a. D. M'CCCC X° Judocus, marchio Moravie, post mortem do- mini Ruperti de Bavaria, Romanorum regis, tempore Gregorii pape XII de obediencia Ro- mana, fuit electus in regem Romanorum, sed non fuit coronatus, et vixit electus per quinque menses vel circiter, et ita obiit nichil insigne faciendo. Et est sciendum quod iste Jodocus fuit electus per Johannem Moguntinensem, Fredericum Coloniensem archiepiscopos et per procuratores ducis Saxonis et marchionis Brandenburgensis. Sed archiepiscopus Trevirensis et comes palatinus Reni, dux Bavarie, qui tamquam scismatici, adherentes et fautores pape Gregorii pape predicti, in generali concilio Pisano depositi, fuerunt per alios electores supra- scriptos ad eligendum refutati, elegerunt in regem Romanorum serenissimum principem dominum Sigismundum Hungarie regem. Qui postea anno XI° immediate sequenti, post
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148 — obitum regis Judoci prelibati, mensis julii die xxie fuit per omnes electores in regem Roma- norum electus. Art de vérifier les dates, t. III, 124 : L'an 1410 après la mort de l'empereur Robert, Josse de Moravie fut élu le 1er octobre, par une partie des électeurs pour succéder à l'empire, dix jours après qu'une autre partie avait élu Sigismond, son cousin, de sorte qu'on vit alors trois empereurs à la fois, car Wenceslas était encore vivant. Johannes Latomus apud Böhmer, fontes IV, 420 : a. 1410 (1. oct.) electus est hic (Franco- furti) Jodocus barbatus Moraviæ dux, qui paucis mensibus imperio est potitus. 365. 1410. 1er octobre. — Jean, archevêque de Mayence et Frédérie, archevêque de Co- Iogne, notifient aux villes de l'empire, que Josse, marquis de Moravie, a été élu roi des Romains. Georgisch Regesta. Lunig, Spic. Eccl. Cont. III. p. 311. Lunig, Reichs Archiv. vol. XXI, p. 511. Guden, Codex dipl. t. 1V, p. 61 566. 1410. Des letzten dages novembris. — Johan, seigneur de Wiltz et Godefart de Wiltz, son frère, reconnaissent devoir à Thielman de Hunstorff, 120 florins du Rhin. En assurance du paiement de cette somme, ils affectent leurs hommes et leurs biens à Walt- bredenisse. Sceau de Bernhart, seigneur de Bourscheit, prévôt de Luxembourg. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Allemand, écriture pâle presque effacée. Sceaux tombés. Fonds Fahne. 567. 1410. (2 décembre) st. de Trèves. Crastino beati Agritii episcopi. — Louis, bourg- grave de Hamersteyn , seigneur de Linster, déclare qu'à la prochaine vacature de la cure de Linster, la collation en appartiendra à Joffart, seigneur de Betsteyn et de Linster. Linster Copybuch, t. 1. 14. RWP. — 568. 1410. (2 décembre.) Crastino beati Agritii episcopi. Juxta stilum Trever. — Schoffart, seigneur de Bettsteyn et Linster, reconnait que son neveu Louis, margrave de Hamerstein et seigneur de Linsteren, a conféré l'église paroissiale (la cure) de Linsteren à Jean Claiss, bischoffs son, et que lui a conféré la cure à Herman Irhell d'Echternach. Ayant appris que la collation ne lui appartenait pas cette fois, il y a renoncé. Linster Copybuch, t. I, f. 151 vo. 369. 1410. (15 décembre.) Uff mandach nest sant Lucien daghe.—Procès-verbal de l'as- semblée des nobles et des villes, tenue à Arlon, à l'effet de se concerter pour la réponse à don- ner à Elisabeth de Gorlitz et à Antoine de Brabant qui voulaient se mettre en possession du duché de Luxembourg et du comté de Chiny. La noblesse résolut de ne pas reconnaître Elisa- beth et Antoine avant d'en avoir conféré verbalement avec le roi Wenceslas, duc de Luxem- bourg, et avoir reçu de lui des lettres d'après lesquelles il les dispenserait de leur serment, foi et hommage à son égard. Les villes, au contraire, décidèrent qu'elles recevraient Elisa- beth et Antoine après qu'ils auraient juré de les maintenir dans leurs droits, coutumes et priviléges. Les noms des nobles ne sont pas indiqués; les villes représentées étaient Lu- xembourg, Arlon, Thionville, Echternach, Biedtbourg, Diekirch , Macheren (le comte), Ivoix, Bastogne, Virton, Muville (Marville?), Chiny, Orchimont, Nivchan (Neufchâteau?)
148 — obitum regis Judoci prelibati, mensis julii die xxie fuit per omnes electores in regem Roma- norum electus. Art de vérifier les dates, t. III, 124 : L'an 1410 après la mort de l'empereur Robert, Josse de Moravie fut élu le 1er octobre, par une partie des électeurs pour succéder à l'empire, dix jours après qu'une autre partie avait élu Sigismond, son cousin, de sorte qu'on vit alors trois empereurs à la fois, car Wenceslas était encore vivant. Johannes Latomus apud Böhmer, fontes IV, 420 : a. 1410 (1. oct.) electus est hic (Franco- furti) Jodocus barbatus Moraviæ dux, qui paucis mensibus imperio est potitus. 365. 1410. 1er octobre. — Jean, archevêque de Mayence et Frédérie, archevêque de Co- Iogne, notifient aux villes de l'empire, que Josse, marquis de Moravie, a été élu roi des Romains. Georgisch Regesta. Lunig, Spic. Eccl. Cont. III. p. 311. Lunig, Reichs Archiv. vol. XXI, p. 511. Guden, Codex dipl. t. 1V, p. 61 566. 1410. Des letzten dages novembris. — Johan, seigneur de Wiltz et Godefart de Wiltz, son frère, reconnaissent devoir à Thielman de Hunstorff, 120 florins du Rhin. En assurance du paiement de cette somme, ils affectent leurs hommes et leurs biens à Walt- bredenisse. Sceau de Bernhart, seigneur de Bourscheit, prévôt de Luxembourg. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Allemand, écriture pâle presque effacée. Sceaux tombés. Fonds Fahne. 567. 1410. (2 décembre) st. de Trèves. Crastino beati Agritii episcopi. — Louis, bourg- grave de Hamersteyn , seigneur de Linster, déclare qu'à la prochaine vacature de la cure de Linster, la collation en appartiendra à Joffart, seigneur de Betsteyn et de Linster. Linster Copybuch, t. 1. 14. RWP. — 568. 1410. (2 décembre.) Crastino beati Agritii episcopi. Juxta stilum Trever. — Schoffart, seigneur de Bettsteyn et Linster, reconnait que son neveu Louis, margrave de Hamerstein et seigneur de Linsteren, a conféré l'église paroissiale (la cure) de Linsteren à Jean Claiss, bischoffs son, et que lui a conféré la cure à Herman Irhell d'Echternach. Ayant appris que la collation ne lui appartenait pas cette fois, il y a renoncé. Linster Copybuch, t. I, f. 151 vo. 369. 1410. (15 décembre.) Uff mandach nest sant Lucien daghe.—Procès-verbal de l'as- semblée des nobles et des villes, tenue à Arlon, à l'effet de se concerter pour la réponse à don- ner à Elisabeth de Gorlitz et à Antoine de Brabant qui voulaient se mettre en possession du duché de Luxembourg et du comté de Chiny. La noblesse résolut de ne pas reconnaître Elisa- beth et Antoine avant d'en avoir conféré verbalement avec le roi Wenceslas, duc de Luxem- bourg, et avoir reçu de lui des lettres d'après lesquelles il les dispenserait de leur serment, foi et hommage à son égard. Les villes, au contraire, décidèrent qu'elles recevraient Elisa- beth et Antoine après qu'ils auraient juré de les maintenir dans leurs droits, coutumes et priviléges. Les noms des nobles ne sont pas indiqués; les villes représentées étaient Lu- xembourg, Arlon, Thionville, Echternach, Biedtbourg, Diekirch , Macheren (le comte), Ivoix, Bastogne, Virton, Muville (Marville?), Chiny, Orchimont, Nivchan (Neufchâteau?)
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149 — Zu wissen ist allermenlich, so wir uff mandach nest nae sent Lucien dage im jair xiiij’x jair. So ist dach bescheit, und gehalden gewest, zu Arle , mit der ritterschafft und steden des Lantz von Luccemburg und graffschafft von Chiney umb reit zu haven eine gemeine antwort zu geven unser vrouwen und herren von Brabant sie zu entpfahen nae inhalt hir Majestet brive sy meinent zu haben von unserm gnedigen herrn dem kunig etc. Daruff die Ritterschafft die uf die zyt da waren geantwort haent umb wat brieve unsser vrouwe, und herr von Brabant haven, so en willen sie hin keine gehorsamkeit dun, sie in haven dan zovoir unserm gnedigen herrn den kunig muntlich darumb besprochen, und brieve von ime, dass er uff hire eide und huldung verzighe, und sint des eindretich zusamen zu unse- rem herrn von Brabant, hin zu biden, umb einen dach und zyll das zu thun, und hant die Ritterschaft des dy stede gefraget, obe sy den saichen bey hin verliben willen oder nit, want sy ime anders nit in dun. Die stede haent sich beraden, und der Ritterschafft wider geantwort, sie sin alle hir tage hiren fürsten und herrn und hiren ambtluthen willenclich one widerstandt gehorsam gewest, und nie wider hir brive gesprochen , gefrevelt, noch ge- than, als si noch hudentages nit dunen willen, und duncket sie mit gemeinen rade billich und mugelich sin, wanne sie gesien werden , unsers gnedigen herrn des königs Majestet brieven under siegel alz sie der abschrifft gesien haven von eren und rechts wegen in ge- durren sey unserm herrn von Brabant nit widerstaen. Sy in muessen ime gehorsam syn und dun nae inhalt siner vurs. brieve, ja also den steden alzyt zuvoir gedain confirmeert (?) und bestediget mit den obgen. unser vrouwen und herrn von Brabant allen steden freiheiden und dorfferen des obgen. Lantz von Lutzemburg und graffschafft von Chiney ir privilegien, frei- heit, gewonheit, uffung, herkommen, und Landrecht, als dat alle ander fursten und hern , des obgen. Lantz vur gedaen hant, und wanne das also gedaen were, und die vurs. stede gesien hetten unsers obgen. gnedigen herrn, des kunigs Majesteit brive, und sigel, so sullent die stede vurseid unser obgen. vrouwe und herrn von Brabant dun, was sie hin muglich und billich schuldig sint zu dun; vurbassme so haent dy stede gebeden den prelaten, herrn, rittern und knechten vurs. obe sie wullen, bey unsers gnedigen herrn des kunigs briven, und bey hin bliven, so en wulden sy noch en sulden den obgenanten unsern herrn von Brabant in keine hir stede nit inlassen, er en hette ihn dann zu vor geloifft und geschwoiren , sie zu halden und zu laissen, by lantrecht und bey allen iren herkommen, freiheiten und gewoenheiten; uff alles des so haent dy Ritterschafft vurs. den steden genantwort, as vurs. steit; da sint die vurs. stede eins worden as vurs. steit, und in vurs. maissen gescheiten ; von wellichen steden sint gewest off dem vurs. daighe dy erber lude herna beschrieven, und yclich vonn den volmechtigen in dieser sachen von seiner statt, und gemeinen, zue wissen, von Lutzemburg herrn Heinrich von Beccingen, herrn Johan von Straissen, scheffen, Tilman von Wilstel und Heufftburger ;—von Arle herr Peter Lurinch, herr Johan von Suurvelt, herr Cleis Lab... scheffen und Erk... mit viel andern bürgern; item von Dydenhoven herr Claiss der Jonghe, scheffen, und herr Grutzen; item von Echternach Conrard von Montaubaur, her Clais von Vellich und Johan Irtel ; item von Biedburg Gerhard von Blankenheim und Jacob Lauf- frys ; item zu Dickirich, Welter von Steinbach und Johan der Smyt zentener; item von Mache- ren, Peter Rofs und Clais Slouch; item von Ivois, Alexander von Harbmalz und Hugo Chordet; item von Bastnach, Steffen des Rentmeisters son und Henclo von Bastnach; item zu Verton, Meiger Johan Andren, und Henry Ponsignon ; item von Meville (Marvitle?) Henry Pyckan und
149 — Zu wissen ist allermenlich, so wir uff mandach nest nae sent Lucien dage im jair xiiij’x jair. So ist dach bescheit, und gehalden gewest, zu Arle , mit der ritterschafft und steden des Lantz von Luccemburg und graffschafft von Chiney umb reit zu haven eine gemeine antwort zu geven unser vrouwen und herren von Brabant sie zu entpfahen nae inhalt hir Majestet brive sy meinent zu haben von unserm gnedigen herrn dem kunig etc. Daruff die Ritterschafft die uf die zyt da waren geantwort haent umb wat brieve unsser vrouwe, und herr von Brabant haven, so en willen sie hin keine gehorsamkeit dun, sie in haven dan zovoir unserm gnedigen herrn den kunig muntlich darumb besprochen, und brieve von ime, dass er uff hire eide und huldung verzighe, und sint des eindretich zusamen zu unse- rem herrn von Brabant, hin zu biden, umb einen dach und zyll das zu thun, und hant die Ritterschaft des dy stede gefraget, obe sy den saichen bey hin verliben willen oder nit, want sy ime anders nit in dun. Die stede haent sich beraden, und der Ritterschafft wider geantwort, sie sin alle hir tage hiren fürsten und herrn und hiren ambtluthen willenclich one widerstandt gehorsam gewest, und nie wider hir brive gesprochen , gefrevelt, noch ge- than, als si noch hudentages nit dunen willen, und duncket sie mit gemeinen rade billich und mugelich sin, wanne sie gesien werden , unsers gnedigen herrn des königs Majestet brieven under siegel alz sie der abschrifft gesien haven von eren und rechts wegen in ge- durren sey unserm herrn von Brabant nit widerstaen. Sy in muessen ime gehorsam syn und dun nae inhalt siner vurs. brieve, ja also den steden alzyt zuvoir gedain confirmeert (?) und bestediget mit den obgen. unser vrouwen und herrn von Brabant allen steden freiheiden und dorfferen des obgen. Lantz von Lutzemburg und graffschafft von Chiney ir privilegien, frei- heit, gewonheit, uffung, herkommen, und Landrecht, als dat alle ander fursten und hern , des obgen. Lantz vur gedaen hant, und wanne das also gedaen were, und die vurs. stede gesien hetten unsers obgen. gnedigen herrn, des kunigs Majesteit brive, und sigel, so sullent die stede vurseid unser obgen. vrouwe und herrn von Brabant dun, was sie hin muglich und billich schuldig sint zu dun; vurbassme so haent dy stede gebeden den prelaten, herrn, rittern und knechten vurs. obe sie wullen, bey unsers gnedigen herrn des kunigs briven, und bey hin bliven, so en wulden sy noch en sulden den obgenanten unsern herrn von Brabant in keine hir stede nit inlassen, er en hette ihn dann zu vor geloifft und geschwoiren , sie zu halden und zu laissen, by lantrecht und bey allen iren herkommen, freiheiten und gewoenheiten; uff alles des so haent dy Ritterschafft vurs. den steden genantwort, as vurs. steit; da sint die vurs. stede eins worden as vurs. steit, und in vurs. maissen gescheiten ; von wellichen steden sint gewest off dem vurs. daighe dy erber lude herna beschrieven, und yclich vonn den volmechtigen in dieser sachen von seiner statt, und gemeinen, zue wissen, von Lutzemburg herrn Heinrich von Beccingen, herrn Johan von Straissen, scheffen, Tilman von Wilstel und Heufftburger ;—von Arle herr Peter Lurinch, herr Johan von Suurvelt, herr Cleis Lab... scheffen und Erk... mit viel andern bürgern; item von Dydenhoven herr Claiss der Jonghe, scheffen, und herr Grutzen; item von Echternach Conrard von Montaubaur, her Clais von Vellich und Johan Irtel ; item von Biedburg Gerhard von Blankenheim und Jacob Lauf- frys ; item zu Dickirich, Welter von Steinbach und Johan der Smyt zentener; item von Mache- ren, Peter Rofs und Clais Slouch; item von Ivois, Alexander von Harbmalz und Hugo Chordet; item von Bastnach, Steffen des Rentmeisters son und Henclo von Bastnach; item zu Verton, Meiger Johan Andren, und Henry Ponsignon ; item von Meville (Marvitle?) Henry Pyckan und
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150 — Poncelz Derency. Item zo Chiney Colin Maxen und Johan Lauet. Von Orchimont Jamet. Item von der Nivhan (Mvchan ?) Johan Leran und syn gesellen. In Urkunde der warheit aller vurs. sachen und von beden der ander stede vurs., so han wir gericht von Luccemburg und von Arle unser bider vors. stede secret. aen diesem brief gedrucket des jars und dages vurs. vur ons alle vurs. etc. — Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 257 v°. 570. 1411. 8 janvier. — Décès de Josse de Luxembourg, roi des Romains. Bertholet, t. VII, p. 213: Josse, après avoir été élu roi des Romains à la pluralité des voix et proclamé avec les solennités requises, mourut le 8 janvier 1411, âgé de 60 ans. Il ne tint l'empire que trois mois et huit jours, et décéda à Bryn en Moravie, où il fut inhumé, n'ayant point eu d'enfant de sa femme, dont on ignore le nom. Voici son épitaphe : Leucorum procerum quarto (1) mihi scripta quiritum Credita, sed tantum laurea juncta comæ est. Vix ternos Titan menses lunaverat anni, Cum Lachesis, sceptrum ponere tempus, ait. Festinata nimis velocis gloria mundi, Nil, nisi quod nullo tempore duret, habet. Non tamen ereptos citius lugemus honores, Apto ut pars gemitus sit minor illa mei. Hæc voti pars summa venit, prece vota juvate, Æternæ liceat sceptra tenere domus. Pauli Lang. Mon. Chron., f. 850 : Eodem anno (1411) Judocus, marchio Brandenburgensis, et dux Moraviæ, octogenarius obiit... quo mortuo absque liberis, jure hereditario et succes- sione ad Sigismundum regem Ungariæ et totius imperatorem orbis eo tempore novum mar- chia ipsa devenit. Art de vérifier les dates, t. III, 124 : Josse mourut le 8 janvier 1411, âgé de 60 ans, à Bryn en Moravie, sans laisser d'enfants de sa femme, dont on ignore le nom. Kœeler lui donne cependant une fille nommée Elisabeth, d'après une épitaphe où elle est simplement quali- fiée : filia marchionis Moraviœ. 371. (1411. 23 janvier n. st.) 1410. Freitags vor Conversionis Pauli. — Droit de tonlieu et de haut conduit levé à Luxembourg; règlement recueilli sur la déclaration des anciens percepteurs de ce droit, comprend 32 articles. Il y est question de diverses monnaies alors en cours, p. ex. de Luxemburger engelsch et de Lewen engelsch etc. Le document est suivi de plusieurs autres non datés, mais qui paraissent être de la même époque ; ils sont intitulés: 1° Hernach folget eigentlichen geschrieben, wie und in was massen undt gestalt man unsers gnedigsten Herren des landtfürsten Hochgeleidt zu Lutzenburg heben und entfhaen soll, und sonst an allen enden und stetten binnen dem lande Lutzenburg, da das von des landt- fürsten wegen gestalt und zu heben geordnet wirdt. p. 126. — 2° die hernach geschriebene (1) Quarto est une erreur, et il faut lui substituer quinto. La cause en vient de ce qu'on omel Herman, comte de Salm, cadet de Luxembourg, qui le premier de cette lignée a été élu roi des Romains l'an 1081. Ainsi en y comprenant Herman, Henri VII, Charles IV et Wenceslas, on trouvera que Josse a été le cinquième empereur de la maison de Luxembourg. Note de Bertholet.
150 — Poncelz Derency. Item zo Chiney Colin Maxen und Johan Lauet. Von Orchimont Jamet. Item von der Nivhan (Mvchan ?) Johan Leran und syn gesellen. In Urkunde der warheit aller vurs. sachen und von beden der ander stede vurs., so han wir gericht von Luccemburg und von Arle unser bider vors. stede secret. aen diesem brief gedrucket des jars und dages vurs. vur ons alle vurs. etc. — Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 257 v°. 570. 1411. 8 janvier. — Décès de Josse de Luxembourg, roi des Romains. Bertholet, t. VII, p. 213: Josse, après avoir été élu roi des Romains à la pluralité des voix et proclamé avec les solennités requises, mourut le 8 janvier 1411, âgé de 60 ans. Il ne tint l'empire que trois mois et huit jours, et décéda à Bryn en Moravie, où il fut inhumé, n'ayant point eu d'enfant de sa femme, dont on ignore le nom. Voici son épitaphe : Leucorum procerum quarto (1) mihi scripta quiritum Credita, sed tantum laurea juncta comæ est. Vix ternos Titan menses lunaverat anni, Cum Lachesis, sceptrum ponere tempus, ait. Festinata nimis velocis gloria mundi, Nil, nisi quod nullo tempore duret, habet. Non tamen ereptos citius lugemus honores, Apto ut pars gemitus sit minor illa mei. Hæc voti pars summa venit, prece vota juvate, Æternæ liceat sceptra tenere domus. Pauli Lang. Mon. Chron., f. 850 : Eodem anno (1411) Judocus, marchio Brandenburgensis, et dux Moraviæ, octogenarius obiit... quo mortuo absque liberis, jure hereditario et succes- sione ad Sigismundum regem Ungariæ et totius imperatorem orbis eo tempore novum mar- chia ipsa devenit. Art de vérifier les dates, t. III, 124 : Josse mourut le 8 janvier 1411, âgé de 60 ans, à Bryn en Moravie, sans laisser d'enfants de sa femme, dont on ignore le nom. Kœeler lui donne cependant une fille nommée Elisabeth, d'après une épitaphe où elle est simplement quali- fiée : filia marchionis Moraviœ. 371. (1411. 23 janvier n. st.) 1410. Freitags vor Conversionis Pauli. — Droit de tonlieu et de haut conduit levé à Luxembourg; règlement recueilli sur la déclaration des anciens percepteurs de ce droit, comprend 32 articles. Il y est question de diverses monnaies alors en cours, p. ex. de Luxemburger engelsch et de Lewen engelsch etc. Le document est suivi de plusieurs autres non datés, mais qui paraissent être de la même époque ; ils sont intitulés: 1° Hernach folget eigentlichen geschrieben, wie und in was massen undt gestalt man unsers gnedigsten Herren des landtfürsten Hochgeleidt zu Lutzenburg heben und entfhaen soll, und sonst an allen enden und stetten binnen dem lande Lutzenburg, da das von des landt- fürsten wegen gestalt und zu heben geordnet wirdt. p. 126. — 2° die hernach geschriebene (1) Quarto est une erreur, et il faut lui substituer quinto. La cause en vient de ce qu'on omel Herman, comte de Salm, cadet de Luxembourg, qui le premier de cette lignée a été élu roi des Romains l'an 1081. Ainsi en y comprenant Herman, Henri VII, Charles IV et Wenceslas, on trouvera que Josse a été le cinquième empereur de la maison de Luxembourg. Note de Bertholet.
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151 — Kaufmanschaft und penwert sint dem landtfürsten halb Hochgeleidt schuldig. p. 126 v°.— 3° dies hernach geschrieben sint die burger undt inwoner der auswendigen stedte des hoch- geleidts von alters frei sindt, so fern sie ire selbs gutt und penwertt ir eigen ist, sunder gemeinschaft jemandts anders deil daran haben, mit gesellschaft viel oder wenig aus dem lande fueren, und das mit dem eide also behalten; funde man mit warheit den widersin das also were, han sie verburt pert, wagen und geschirre, auch die penwert, so verre die ir eigen gut vere. Arch. Ville de Luxemb. Reg. des Charles A, p. 121. RWP. 572. 1411. (1er février.) La veille de Notre-Dame la Chandeleuse. Prague, de notre royaume de Bohême la 48e et du royaume des Romains dans la 35° année. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, octroie aux habitants de la ville de Luxembourg la haute justice à l'égard de ceux qui auraient pris ou voudraient s'emparer de leurs biens, dans ou hors de la ville de Luxembourg, ou qui y seraient trouvés en méfait; il maintient aussi aux bourgeois de Luxembourg toutes leurs franchises et entr'autres celle du payement du ton- lieu à Remich. Arch. ville de Luxemb. Reg. aux Chartes n° 2, fol. 219. Traduction française fautive. Bertholet, t. VII, f. 227. P. just. f. 78, avec la fausse date de 1413 ; les années des règnes de Wenceslas indiqués dans la Charte, se rapportent à 1411. Pierret, Pr. I, f. 109, a la dernière partie de cette Charte avec la date de 1413. 573. (1411. n. st.) 1410. Le samedi 21 mars. Marville. — Edouard, fils aîné de Bar, marquis du Pont, seigneur de Dun, fait savoir qu'il y a eu guerre entre le duché de Luxem- bourg et le comté de Chini d'une part— et son père, lui Edouard, Jean de Bar son frère, et les pays et duché de Bar d'autre part. Au nom de son père et de ses frères, il accorde une trève à Guillaume Haze de Waldeck, chevalier, mambour et gouverneur de dits duché de Luxembourg et comté de Chiny pour le roi des Romains et de Bohême. Cette trève com- mencera le susdit jour 21 mars 1410 (1411) et finira le jour de la jour de la Pentecôte 1413. Les quatre forteresses, Yvoix, Montmédy, Damvillers et Orchimont, que détient messire Hue d'Autel et qu'il a en gouvernement, sont comprises dans la trève. La forteresse de Villy sera de par lui remise à Guillaume Gehey, héritier d'icelle. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. français. Sceau endommagé. RWP. Bertholet, t. VII. P. just., p. 73. Dom Calmet, Hist. Lorr. t. VI, preuves p. 98. t. III, p. 527. Compte rendu séances Comm. R. d'Hist. Belg., série III, t. X, p. 113. Brux. 1868, avec la description de onze sceaux. Cet acte important est de 1411 ; en cette année, le 21 mars, date de l'acte, était un samedi. 574. 1411. 1er avril. — Frédéric de Brandenburg, seigneur de Clerve, déclare redevenir vassal de l'archevêque de Trèves et avoir reçu de lui en fief tout ce qui dépend de la place de Maréchal (Obersterspiser). Catal. Renesse, n° 1024. Allemand. Trois sceaux verts. Hontheim, II, 332. 575. 1411. (24 juin.) Jeudi de la fête de st. Jean-Baptiste. — Nicolas de Lossignon et Jean Franck d'Echternach, échevins de Luxembourg, font savoir que Henri, fils du meunier qu'on nomme Zypenheinché, et Catherine, sa femme, bourgeois de Luxembourg, ont reconnu devoir au couvent du St.-Esprit à Luxembourg dix eschellings de cens, de la monnaie avec laquelle on achète vin et pain à Luxembourg, sur une maison située en pletisgass. Allemand. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 310. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb.
151 — Kaufmanschaft und penwert sint dem landtfürsten halb Hochgeleidt schuldig. p. 126 v°.— 3° dies hernach geschrieben sint die burger undt inwoner der auswendigen stedte des hoch- geleidts von alters frei sindt, so fern sie ire selbs gutt und penwertt ir eigen ist, sunder gemeinschaft jemandts anders deil daran haben, mit gesellschaft viel oder wenig aus dem lande fueren, und das mit dem eide also behalten; funde man mit warheit den widersin das also were, han sie verburt pert, wagen und geschirre, auch die penwert, so verre die ir eigen gut vere. Arch. Ville de Luxemb. Reg. des Charles A, p. 121. RWP. 572. 1411. (1er février.) La veille de Notre-Dame la Chandeleuse. Prague, de notre royaume de Bohême la 48e et du royaume des Romains dans la 35° année. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, octroie aux habitants de la ville de Luxembourg la haute justice à l'égard de ceux qui auraient pris ou voudraient s'emparer de leurs biens, dans ou hors de la ville de Luxembourg, ou qui y seraient trouvés en méfait; il maintient aussi aux bourgeois de Luxembourg toutes leurs franchises et entr'autres celle du payement du ton- lieu à Remich. Arch. ville de Luxemb. Reg. aux Chartes n° 2, fol. 219. Traduction française fautive. Bertholet, t. VII, f. 227. P. just. f. 78, avec la fausse date de 1413 ; les années des règnes de Wenceslas indiqués dans la Charte, se rapportent à 1411. Pierret, Pr. I, f. 109, a la dernière partie de cette Charte avec la date de 1413. 573. (1411. n. st.) 1410. Le samedi 21 mars. Marville. — Edouard, fils aîné de Bar, marquis du Pont, seigneur de Dun, fait savoir qu'il y a eu guerre entre le duché de Luxem- bourg et le comté de Chini d'une part— et son père, lui Edouard, Jean de Bar son frère, et les pays et duché de Bar d'autre part. Au nom de son père et de ses frères, il accorde une trève à Guillaume Haze de Waldeck, chevalier, mambour et gouverneur de dits duché de Luxembourg et comté de Chiny pour le roi des Romains et de Bohême. Cette trève com- mencera le susdit jour 21 mars 1410 (1411) et finira le jour de la jour de la Pentecôte 1413. Les quatre forteresses, Yvoix, Montmédy, Damvillers et Orchimont, que détient messire Hue d'Autel et qu'il a en gouvernement, sont comprises dans la trève. La forteresse de Villy sera de par lui remise à Guillaume Gehey, héritier d'icelle. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. français. Sceau endommagé. RWP. Bertholet, t. VII. P. just., p. 73. Dom Calmet, Hist. Lorr. t. VI, preuves p. 98. t. III, p. 527. Compte rendu séances Comm. R. d'Hist. Belg., série III, t. X, p. 113. Brux. 1868, avec la description de onze sceaux. Cet acte important est de 1411 ; en cette année, le 21 mars, date de l'acte, était un samedi. 574. 1411. 1er avril. — Frédéric de Brandenburg, seigneur de Clerve, déclare redevenir vassal de l'archevêque de Trèves et avoir reçu de lui en fief tout ce qui dépend de la place de Maréchal (Obersterspiser). Catal. Renesse, n° 1024. Allemand. Trois sceaux verts. Hontheim, II, 332. 575. 1411. (24 juin.) Jeudi de la fête de st. Jean-Baptiste. — Nicolas de Lossignon et Jean Franck d'Echternach, échevins de Luxembourg, font savoir que Henri, fils du meunier qu'on nomme Zypenheinché, et Catherine, sa femme, bourgeois de Luxembourg, ont reconnu devoir au couvent du St.-Esprit à Luxembourg dix eschellings de cens, de la monnaie avec laquelle on achète vin et pain à Luxembourg, sur une maison située en pletisgass. Allemand. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 310. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb.
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152 — 376. 1411. (1“ juillet.) Le mercredi après st. Pierre et st. Paul. Prague.— Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, reconnaît devoir, par le fait de Josse, marquis de Branden- bourg et Moravie, à Frédéric, fils aîné de Morse et comte de Sarwerden, la somme de 18,000 florins du Rhin, pour argent avancé par lui à Josse et pour dommages essuyés pendant qu'il était capitaine du pays de Luxembourg pour le même. En assurance de cette somme, il lui donne en engagère Durbuy, Bastogne et Marche. — Bertholet, t. VII, p. 254, dit qu'il y a apparence que cette engagère ne subsista pas, le duc Antoine, ce semble, en ayant fait d'abord le retrait. Nous ne pouvons cependant, ajoute-t-il, en produire un témoignage certain. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres vol. 1II, f. 575 vo. RWP. Bull. Comm. R. d'Hist. de Belg. t. V, 217. 577. 1411. (2 juillet.) Am Donnerstag nach st. Peter und Paul. Prag. — Frédéric, fils aîné de Moeurs, comte de Sawerden, reconnaît que Wenceslas, roi des Romains et de Bo- hême, lui a donné en gage pour 18,000 florins du Rhin qu'il lui doit, les châteaux et villes de Durbuy, Bastogne et Marche. Compte rendu des séances de la Comm. R. d'Hist. de Belg., série I, t. V. Brux. 1842, p. 217. Lunig, Cod. I. D., t. II, p. 1667. 578. 1411. (8 juillet.) Le jour de st. Kilian. Prag.—Wenceslas, empereur des Romains, roi de Bohême, promet à la ville de Trèves de maintenir tous les traités et les relations d'amitié tels que ses prédécesseurs les ducs de Luxembourg les ont stipulés ; il ordonne à son capitaine et à ses officiers du Luxembourg de s'y conformer. Arch. Coblence. Extrait. Eltester, Reg. des Herz. Luxemb. Msct. 1861. Pierret, t. 1, p. 411. Pr. t. II, p. 277. Bertholet, t. VII, 227. P. J. 77. Hontheim, II, 353. 579. 1411. (14 juillet.) Le mardi après la ste Marguerite.—Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, révoque toutes engagères sur le pays de Luxembourg et ordonne à Huet d'Autel, capitaine à Luxembourg, d'enjoindre à tous les receveurs du pays, qu'ils aient à l'avenir à livrer les domaines, rentes et revenus uniquement à la forteresse et au château de Luxembourg. Bertholet, t. VII, 227. P. just. f. 76. Arch. Coblence. Cop. Eltester Reg. des Herz. Luxbg. Msct. 1861. Bertholet, t. VII, p. 227 : Les revenus du duché se trouvaient en ce temps presque réduits à rien par le grand nombre des parties domaniales que quantité de particuliers en avaient obtenues du roi Wenceslas et de Josse de Luxembourg, pour les posséder par forme d'en- gagère. La chose même alla si loin qu'il n'en restait pas de quoi fournir aux charges les plus indispensables. Huard d'Autel en ayant fait ses remontrances au roi, ce prince fit pu- blier une ordonnance (14 juillet 1414) pour révoquer toutes les engagères. Il faut croire que la plupart furent trouvées nulles et insuffisantes, soit par le défaut de pouvoir de Josse, soit par la surprise qu'on avait faite à Wenceslas pour celles qu'il avait accordées lui-même ; mais on doit aussi présumer que ceux qu'on aura reconnu avoir possédé légitimement une portion d'engagère, en auront été indemnisés autant qu'il était de justice. Pour celle de la maison d'Orléans, il est hors de doute qu'elle n'aura pas été comprise dans la révocation, puisqu'elle était cessionnaire en partie de la somme pour laquelle Josse avait joui de tout le duché en engagère.
152 — 376. 1411. (1“ juillet.) Le mercredi après st. Pierre et st. Paul. Prague.— Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, reconnaît devoir, par le fait de Josse, marquis de Branden- bourg et Moravie, à Frédéric, fils aîné de Morse et comte de Sarwerden, la somme de 18,000 florins du Rhin, pour argent avancé par lui à Josse et pour dommages essuyés pendant qu'il était capitaine du pays de Luxembourg pour le même. En assurance de cette somme, il lui donne en engagère Durbuy, Bastogne et Marche. — Bertholet, t. VII, p. 254, dit qu'il y a apparence que cette engagère ne subsista pas, le duc Antoine, ce semble, en ayant fait d'abord le retrait. Nous ne pouvons cependant, ajoute-t-il, en produire un témoignage certain. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres vol. 1II, f. 575 vo. RWP. Bull. Comm. R. d'Hist. de Belg. t. V, 217. 577. 1411. (2 juillet.) Am Donnerstag nach st. Peter und Paul. Prag. — Frédéric, fils aîné de Moeurs, comte de Sawerden, reconnaît que Wenceslas, roi des Romains et de Bo- hême, lui a donné en gage pour 18,000 florins du Rhin qu'il lui doit, les châteaux et villes de Durbuy, Bastogne et Marche. Compte rendu des séances de la Comm. R. d'Hist. de Belg., série I, t. V. Brux. 1842, p. 217. Lunig, Cod. I. D., t. II, p. 1667. 578. 1411. (8 juillet.) Le jour de st. Kilian. Prag.—Wenceslas, empereur des Romains, roi de Bohême, promet à la ville de Trèves de maintenir tous les traités et les relations d'amitié tels que ses prédécesseurs les ducs de Luxembourg les ont stipulés ; il ordonne à son capitaine et à ses officiers du Luxembourg de s'y conformer. Arch. Coblence. Extrait. Eltester, Reg. des Herz. Luxemb. Msct. 1861. Pierret, t. 1, p. 411. Pr. t. II, p. 277. Bertholet, t. VII, 227. P. J. 77. Hontheim, II, 353. 579. 1411. (14 juillet.) Le mardi après la ste Marguerite.—Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, révoque toutes engagères sur le pays de Luxembourg et ordonne à Huet d'Autel, capitaine à Luxembourg, d'enjoindre à tous les receveurs du pays, qu'ils aient à l'avenir à livrer les domaines, rentes et revenus uniquement à la forteresse et au château de Luxembourg. Bertholet, t. VII, 227. P. just. f. 76. Arch. Coblence. Cop. Eltester Reg. des Herz. Luxbg. Msct. 1861. Bertholet, t. VII, p. 227 : Les revenus du duché se trouvaient en ce temps presque réduits à rien par le grand nombre des parties domaniales que quantité de particuliers en avaient obtenues du roi Wenceslas et de Josse de Luxembourg, pour les posséder par forme d'en- gagère. La chose même alla si loin qu'il n'en restait pas de quoi fournir aux charges les plus indispensables. Huard d'Autel en ayant fait ses remontrances au roi, ce prince fit pu- blier une ordonnance (14 juillet 1414) pour révoquer toutes les engagères. Il faut croire que la plupart furent trouvées nulles et insuffisantes, soit par le défaut de pouvoir de Josse, soit par la surprise qu'on avait faite à Wenceslas pour celles qu'il avait accordées lui-même ; mais on doit aussi présumer que ceux qu'on aura reconnu avoir possédé légitimement une portion d'engagère, en auront été indemnisés autant qu'il était de justice. Pour celle de la maison d'Orléans, il est hors de doute qu'elle n'aura pas été comprise dans la révocation, puisqu'elle était cessionnaire en partie de la somme pour laquelle Josse avait joui de tout le duché en engagère.
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— 153 — 380. 1411. 21 juillet. Francfort. — Election de Sigismond, roi de Hongrie, comme roi des Romains. Couronné à Aix-la-Chapelle le 8 novembre 1414, et comme empereur par le pape Eugène IV dans la ville de Rome, le jour de la Pentecôte 1433. — Dynteri Chron. t. III, p. 201. 203. Bertholet, 1. VII, p. 214: Après le décès de Josse, roi des Romains, l'empire ne vaqua pas longtemps. Comme l'archevêque de Trèves et le comte palatin avaient déjà élu Sigismond, ils insistèrent à ce que leur élection subsistât. L'archevêque de Mayence convoqua cependant une nouvelle diète, où après quelques délibérations on le choisit unanimement le 21 juillet 1411. Sigismond fut couronné à Aix-la-Chapelle le 8 novembre 1414 et à Rome l'an 1433. Johannes Latomus apud Böhmer, fontes IV, 420 : a. 1411 : electus est Francofordiæ Sigis- mundus Hungariæ et Bohemiæ rex in imperatorem Romanorum. 381. 1411. 21 juillet. Francfort. — Leure des électeurs de l'empire à Antoine, duc de Brabant, lui notifiant l'élection de Sigismond, roi de Hongrie, en qualité de roi des Ro- mains, et l'invitant à le reconnaître et à lui obéir comme tel. Dinter Chron., t. III, 202. Wenck apparatus Arch., p. 308. 382. 1411. (13 août.) Donnerstags vor unser frauwentag assumptionis. Geben zu Prag. —Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, déclare qu'à raison de son amitié envers Eli- sabeth, fille de feu son frère Jean, duc de Gorlitz, duchesse de Brabant, il lui a donné en dot la somme de 120,000 florins sur le duché de Luxembourg, le comté de Chiny et l'avouerie d'Alsace. En conséquence, elle aura la possession des dits pays sa vie durant, sauf le château et la ville de Laroche qu'il se réserve. Les enfants qu'elle aura de son mari Antoine, duc de Brabant, de l'un et de l'autre sexe, pourront lui succéder aux dits pays. Au cas de décès de la dite Elisabeth avant son mari, sans laisser d'enfants, le duc Antoine et ses héritiers res- teront en possession des mêmes pays jusqu'après rachat par une somme de 60 mille florins. Le roi Wenceslas se réserve le droit de nommer un gouverneur pour le duché de Luxem- bourg, le comté de Chiny et l'avouerie d'Alsace, sa vie durant; ce gouverneur percevra les revenus et en rendra compte à lui. Les dits pays resteront ouverts à Sigismond, son frère, roi de Hongrie et à ses successeurs. Elisabeth et Antoine maintiendront les habitants dans leurs franchises. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 233 v°. Gestes des ducs de Brabant, t. III, p. 110. Brux. 1869. Voyage littéraire de deux religieux Bénédictins, vol. II, p. 169. Paris 1724. RWP. 583. 1411. (13 août.) Le jeudi avant l'Assomption. Prague. — Wenceslas, roi des Ro- mains et de Bohême, mande aux nobles, aux prélats et aux villes du pays de Luxembourg, du comté de Chiny et de l'avouerie d'Alsace, qu'il a assigné sur les dits pays une certaine somme d'argent au profit d'Elisabeth de Gorlitz, fille de feu Jean , duc de Gorlitz, son frère, et de Antoine de Brabant, son mari, et qu'ils doivent lui jurer foi et hommage jusqu'au rachat. Dinter Chron., t. III, 200. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 248, RWP. 384. 1411. (14 août.) Le vendredi avant l'Assomption. Prague. — Lettres patentes par lesquelles Wenceslas de Bohéme, roi des Romains, renouvelle l'engagement du duché de Luxembourg, du comté de Chiny et de l'avouerie d'Aisace à Elisabeth de Gorlitz, duchesse de Brabant, et à Antoine, duc de Brabant, son époux, pour le payement de 120,000 florins, PUBLICATIONS. — XXV° (1I*) ANNÉE. 20
— 153 — 380. 1411. 21 juillet. Francfort. — Election de Sigismond, roi de Hongrie, comme roi des Romains. Couronné à Aix-la-Chapelle le 8 novembre 1414, et comme empereur par le pape Eugène IV dans la ville de Rome, le jour de la Pentecôte 1433. — Dynteri Chron. t. III, p. 201. 203. Bertholet, 1. VII, p. 214: Après le décès de Josse, roi des Romains, l'empire ne vaqua pas longtemps. Comme l'archevêque de Trèves et le comte palatin avaient déjà élu Sigismond, ils insistèrent à ce que leur élection subsistât. L'archevêque de Mayence convoqua cependant une nouvelle diète, où après quelques délibérations on le choisit unanimement le 21 juillet 1411. Sigismond fut couronné à Aix-la-Chapelle le 8 novembre 1414 et à Rome l'an 1433. Johannes Latomus apud Böhmer, fontes IV, 420 : a. 1411 : electus est Francofordiæ Sigis- mundus Hungariæ et Bohemiæ rex in imperatorem Romanorum. 381. 1411. 21 juillet. Francfort. — Leure des électeurs de l'empire à Antoine, duc de Brabant, lui notifiant l'élection de Sigismond, roi de Hongrie, en qualité de roi des Ro- mains, et l'invitant à le reconnaître et à lui obéir comme tel. Dinter Chron., t. III, 202. Wenck apparatus Arch., p. 308. 382. 1411. (13 août.) Donnerstags vor unser frauwentag assumptionis. Geben zu Prag. —Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, déclare qu'à raison de son amitié envers Eli- sabeth, fille de feu son frère Jean, duc de Gorlitz, duchesse de Brabant, il lui a donné en dot la somme de 120,000 florins sur le duché de Luxembourg, le comté de Chiny et l'avouerie d'Alsace. En conséquence, elle aura la possession des dits pays sa vie durant, sauf le château et la ville de Laroche qu'il se réserve. Les enfants qu'elle aura de son mari Antoine, duc de Brabant, de l'un et de l'autre sexe, pourront lui succéder aux dits pays. Au cas de décès de la dite Elisabeth avant son mari, sans laisser d'enfants, le duc Antoine et ses héritiers res- teront en possession des mêmes pays jusqu'après rachat par une somme de 60 mille florins. Le roi Wenceslas se réserve le droit de nommer un gouverneur pour le duché de Luxem- bourg, le comté de Chiny et l'avouerie d'Alsace, sa vie durant; ce gouverneur percevra les revenus et en rendra compte à lui. Les dits pays resteront ouverts à Sigismond, son frère, roi de Hongrie et à ses successeurs. Elisabeth et Antoine maintiendront les habitants dans leurs franchises. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 233 v°. Gestes des ducs de Brabant, t. III, p. 110. Brux. 1869. Voyage littéraire de deux religieux Bénédictins, vol. II, p. 169. Paris 1724. RWP. 583. 1411. (13 août.) Le jeudi avant l'Assomption. Prague. — Wenceslas, roi des Ro- mains et de Bohême, mande aux nobles, aux prélats et aux villes du pays de Luxembourg, du comté de Chiny et de l'avouerie d'Alsace, qu'il a assigné sur les dits pays une certaine somme d'argent au profit d'Elisabeth de Gorlitz, fille de feu Jean , duc de Gorlitz, son frère, et de Antoine de Brabant, son mari, et qu'ils doivent lui jurer foi et hommage jusqu'au rachat. Dinter Chron., t. III, 200. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 248, RWP. 384. 1411. (14 août.) Le vendredi avant l'Assomption. Prague. — Lettres patentes par lesquelles Wenceslas de Bohéme, roi des Romains, renouvelle l'engagement du duché de Luxembourg, du comté de Chiny et de l'avouerie d'Aisace à Elisabeth de Gorlitz, duchesse de Brabant, et à Antoine, duc de Brabant, son époux, pour le payement de 120,000 florins, PUBLICATIONS. — XXV° (1I*) ANNÉE. 20
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134 — formant la dot de la duchesse Elisabeth, et règle la succession aux dits duché, comté et avouerie. (V. 1409, 27 avril.) Allemand. Dinter Chron., .. III, 196 Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II. p. 238 v°. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. Série I, t. V, p. 236. Brux. 1842. Série III, t. VI, p. 225. RWP. 585. 1411. (17 août.) Lundi après l'Assomption. Prague.—Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, confirme à différents particuliers, bourgeois de Luxembourg, le relaissement leur fait du Limpertsberg, moyennant un cens annuel. Le Limpertsberg fut alors défriché. Orig. parch. Allemand. Très-belle écriture. Sceau fortement endommagé. Coll. Soc. hist. Lux. RWP. 586. 1411. (21 août.) Des nechsten freytages vur sand Bartelmes dage. Prage. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, reconnaît et fait savoir que Imbermont, cha- noine à Aix-la-Chapelle, son fidèle, a dans le temps été son receveur genéral dans le duché de Luxembourg ; qu'à ce titre il a permis à Henri de Bettinghen, échevin à Luxembourg et à ses héritiers de convertir les parties du bois dit Limperchbusch en champs arables et en pâturages, à charge d'un cens annuel et perpétuel de 23 chapons à livrer au château de Luxembourg. A raison des bons services rendus au dit roi et à rendre par Henri de Bet- tinghen, il l'a affranchi de ce cens. Le dit bois sera entre ses mains et ceux de ses héritiers un bien féodal libre, à relever comme ceux des nobles du duché. Wenceslas confirme encore les lettres données au dit Henri de Bettingen par Josse, marquis de Brandebourg et de Moravie, au sujet de la none des biens sis aux bans de Terwen et de Kettenem (Kettemenerban). Origin. parch. Sceau manque. Communiqué par M. le professeur Schœlter. RWP. 387. 1411. (21 août.) Prague. Vendredi avant la st. Barthélemy. — Priviléges accordés par Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, au métier des tanneurs et des cordonniers à Luxembourg. Arch. ville de Luxembourg. Recueil de diverses chartes etc. A. f. 82 v° Arch. Gouvt. Luxemb. Parch. Copie non certifiée, avec la date erronnée de 1311. RWP. 388. 1411. Die 25 augusti. Datum Prage.— Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, déclare qu'à la demande de Charles, roi de France, et en faveur du mariage d'Antoine, duc de Brabant, avec Elisabeth de Gorlitz, sa nièce, il a fait alliance avec le dit Antoine, ainsi qu'avec Jean, duc de Bourgogne, son frère. Ceux-ci l'assisteront dans toutes ses affaires et lui amèneront un secours de deux mille lances à leurs frais. Wenceslas en fera de même à leur égard. Il déclare, de plus, qu'Antoine, duc de Brabant, a justement acquis le duché de Brabant et dépendances et qu'il peut en jouir à bon droit. Il lui cède tout le droit qu'il a eu sur le duché de Brabant par suite de dévolution ou autrement, ainsi que sur les châteaux et forteresses entre la Meuse et le Rhin appartenant au duché de Luxembourg. Voir acte de 1336, feria secunda proxima ante dominicam invocavit. Dynteri Chronicon, t. 111, 190. RWP. 389. 1411. Die xxx augusti. Regnorum nost. anno Bohemiæ XLIX, Romani XXXVI. Datum Pragæ.—Wenceslai Rom. Regis litteræ, quibus jura et prætentiones sibi, qua Duci Lucemburgi, in Brabantiam competentes, cedit Antonio duci Brabantiæ. Georgisch Regesta. Lunig, Part. Specileg. Cont. 1, p. 68. Cod. germ. Dipl., t. H, p. 1290—et placards et ordonnances de Brabant, l. I, liv. V, t. 1, Ch. IV, p. 554 et Dumont, Corp. dipl. t. Il, P. 1, p. 344, sous la date : datum Prage 1411. III. augusti.
134 — formant la dot de la duchesse Elisabeth, et règle la succession aux dits duché, comté et avouerie. (V. 1409, 27 avril.) Allemand. Dinter Chron., .. III, 196 Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II. p. 238 v°. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. Série I, t. V, p. 236. Brux. 1842. Série III, t. VI, p. 225. RWP. 585. 1411. (17 août.) Lundi après l'Assomption. Prague.—Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, confirme à différents particuliers, bourgeois de Luxembourg, le relaissement leur fait du Limpertsberg, moyennant un cens annuel. Le Limpertsberg fut alors défriché. Orig. parch. Allemand. Très-belle écriture. Sceau fortement endommagé. Coll. Soc. hist. Lux. RWP. 586. 1411. (21 août.) Des nechsten freytages vur sand Bartelmes dage. Prage. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, reconnaît et fait savoir que Imbermont, cha- noine à Aix-la-Chapelle, son fidèle, a dans le temps été son receveur genéral dans le duché de Luxembourg ; qu'à ce titre il a permis à Henri de Bettinghen, échevin à Luxembourg et à ses héritiers de convertir les parties du bois dit Limperchbusch en champs arables et en pâturages, à charge d'un cens annuel et perpétuel de 23 chapons à livrer au château de Luxembourg. A raison des bons services rendus au dit roi et à rendre par Henri de Bet- tinghen, il l'a affranchi de ce cens. Le dit bois sera entre ses mains et ceux de ses héritiers un bien féodal libre, à relever comme ceux des nobles du duché. Wenceslas confirme encore les lettres données au dit Henri de Bettingen par Josse, marquis de Brandebourg et de Moravie, au sujet de la none des biens sis aux bans de Terwen et de Kettenem (Kettemenerban). Origin. parch. Sceau manque. Communiqué par M. le professeur Schœlter. RWP. 387. 1411. (21 août.) Prague. Vendredi avant la st. Barthélemy. — Priviléges accordés par Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, au métier des tanneurs et des cordonniers à Luxembourg. Arch. ville de Luxembourg. Recueil de diverses chartes etc. A. f. 82 v° Arch. Gouvt. Luxemb. Parch. Copie non certifiée, avec la date erronnée de 1311. RWP. 388. 1411. Die 25 augusti. Datum Prage.— Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, déclare qu'à la demande de Charles, roi de France, et en faveur du mariage d'Antoine, duc de Brabant, avec Elisabeth de Gorlitz, sa nièce, il a fait alliance avec le dit Antoine, ainsi qu'avec Jean, duc de Bourgogne, son frère. Ceux-ci l'assisteront dans toutes ses affaires et lui amèneront un secours de deux mille lances à leurs frais. Wenceslas en fera de même à leur égard. Il déclare, de plus, qu'Antoine, duc de Brabant, a justement acquis le duché de Brabant et dépendances et qu'il peut en jouir à bon droit. Il lui cède tout le droit qu'il a eu sur le duché de Brabant par suite de dévolution ou autrement, ainsi que sur les châteaux et forteresses entre la Meuse et le Rhin appartenant au duché de Luxembourg. Voir acte de 1336, feria secunda proxima ante dominicam invocavit. Dynteri Chronicon, t. 111, 190. RWP. 389. 1411. Die xxx augusti. Regnorum nost. anno Bohemiæ XLIX, Romani XXXVI. Datum Pragæ.—Wenceslai Rom. Regis litteræ, quibus jura et prætentiones sibi, qua Duci Lucemburgi, in Brabantiam competentes, cedit Antonio duci Brabantiæ. Georgisch Regesta. Lunig, Part. Specileg. Cont. 1, p. 68. Cod. germ. Dipl., t. H, p. 1290—et placards et ordonnances de Brabant, l. I, liv. V, t. 1, Ch. IV, p. 554 et Dumont, Corp. dipl. t. Il, P. 1, p. 344, sous la date : datum Prage 1411. III. augusti.
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— 135 — 590. (1411. 1er septembre.) Geben zu Prage ain sanct Egidytags, unser Reiche des Behemischen in den xlviiij, und des Romischen in dem XXXVj jaren. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, maintient le monastère de Munster à Luxembourg dans ses priviléges. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 36 ve Allemand. RWP. 591. 1411. 12 septembre. — Conrardus de Montabur, doyen de la chrétienté d'Arlon, vidime une lettre datée du 7 avril 1404, par laquelle Willem van Meer, homme d'armes, vassal et écoutète de l'abbé de Munster, et d'autres, constatent que Jean von Rymerstach et consorts reconnaissent tenir en flef du couvent de Munster une dîme de la cour de Oes au village de Fouron-le-comte. Arch. paroiss. N.-D. Luxemb. Cartul. Munster, f. 86—90. 592. 1411. (14 septembre.) Jour de l'exaltation de ste Croix. — Jean Franck, d'Echter- nach, et Henry de Bettingen, échevins de Luxembourg, font savoir que Franckin de Merren et Elkin, sa femme, ont reconnu devoir au couvent du St.-Esprit à Luxembourg six eschel- lings de cens coursable à Luxembourg, sur une maison située derrière l'Enfer. Allemand. Relation du monastère du St.-Esprit. f. 310. Msct. Arch. Gouvt. G.-D. Luxemb. 393. 1411. (25 septembre.) Des neisten frydages vour st. Micheltzdage.— Nyclaez von Menstorff et Claes von Lossingen, échevins à Luxembourg, font savoir que Lyfschin, femme de Pauwels, décédé, des breitbeckers, bourgeois de Luxembourg, a reconnu avoir remis à sire Jean von Eydel , échevin à Luxembourg, deux actes concernant un bien de Waltbrede- nisse, qui lui doit un rendage annuel de deux maldres de froment, deux aimes de vin et un florin, rentes cédées par elle au dit Jean von Eydel. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. Parch. Sceaux tombés. Fonds Fahne. 394. 1411. (9 octobre.) Jour de st. Denis. Geben uff dem Neuenhause bey Prage. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, mande à Elisabeth, fille de feu son frère Jean duc de Gorlitz, duchesse de Brabant et à Antoine, duc de Brabant, son mari, que durant l'administration de feu Josse, marquis de Brandenbourg, beaucoup de revenus du pays de Luxembourg en ont été distraits d'une manière déloyale; que lui-même, mal conseillé, a aliéné de ces revenus, de manière que les châteaux et forts ne peuvent plus être réparés ni construits. Pour satisfaire au désir du pays et pour pouvoir rétablir les forteresses, il leur donne plein pouvoir de racheter les biens aliénés à leurs frais, sauf à en rendre compte. — OBSERV. C'est peut-être là la mesure qui a causé les troubles dans le Luxembourg dont il sera question ci-après. Les grands, qui avaient profité des désordres des finances, n'auront pas entendu lâcher leur proie. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 268 v°. RWP. A la page 270 ve se trouve un vidimus du même acte avec la date de 1412." 593. 1411. 20 octobre. — Jean Franck, d'Echternach, et Henri de Bettingen, échevins à Luxembourg, font savoir que Jean Frelion, curé de St.-Michel à Luxembourg, a reconnu devoir au couvent du St.-Esprit à Luxembourg onze eschellings de cens, comme on achète vin et pain à Luxembourg, sur une étable située sur l'Aicht. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 311. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb.
— 135 — 590. (1411. 1er septembre.) Geben zu Prage ain sanct Egidytags, unser Reiche des Behemischen in den xlviiij, und des Romischen in dem XXXVj jaren. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, maintient le monastère de Munster à Luxembourg dans ses priviléges. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 36 ve Allemand. RWP. 591. 1411. 12 septembre. — Conrardus de Montabur, doyen de la chrétienté d'Arlon, vidime une lettre datée du 7 avril 1404, par laquelle Willem van Meer, homme d'armes, vassal et écoutète de l'abbé de Munster, et d'autres, constatent que Jean von Rymerstach et consorts reconnaissent tenir en flef du couvent de Munster une dîme de la cour de Oes au village de Fouron-le-comte. Arch. paroiss. N.-D. Luxemb. Cartul. Munster, f. 86—90. 592. 1411. (14 septembre.) Jour de l'exaltation de ste Croix. — Jean Franck, d'Echter- nach, et Henry de Bettingen, échevins de Luxembourg, font savoir que Franckin de Merren et Elkin, sa femme, ont reconnu devoir au couvent du St.-Esprit à Luxembourg six eschel- lings de cens coursable à Luxembourg, sur une maison située derrière l'Enfer. Allemand. Relation du monastère du St.-Esprit. f. 310. Msct. Arch. Gouvt. G.-D. Luxemb. 393. 1411. (25 septembre.) Des neisten frydages vour st. Micheltzdage.— Nyclaez von Menstorff et Claes von Lossingen, échevins à Luxembourg, font savoir que Lyfschin, femme de Pauwels, décédé, des breitbeckers, bourgeois de Luxembourg, a reconnu avoir remis à sire Jean von Eydel , échevin à Luxembourg, deux actes concernant un bien de Waltbrede- nisse, qui lui doit un rendage annuel de deux maldres de froment, deux aimes de vin et un florin, rentes cédées par elle au dit Jean von Eydel. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. Parch. Sceaux tombés. Fonds Fahne. 394. 1411. (9 octobre.) Jour de st. Denis. Geben uff dem Neuenhause bey Prage. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, mande à Elisabeth, fille de feu son frère Jean duc de Gorlitz, duchesse de Brabant et à Antoine, duc de Brabant, son mari, que durant l'administration de feu Josse, marquis de Brandenbourg, beaucoup de revenus du pays de Luxembourg en ont été distraits d'une manière déloyale; que lui-même, mal conseillé, a aliéné de ces revenus, de manière que les châteaux et forts ne peuvent plus être réparés ni construits. Pour satisfaire au désir du pays et pour pouvoir rétablir les forteresses, il leur donne plein pouvoir de racheter les biens aliénés à leurs frais, sauf à en rendre compte. — OBSERV. C'est peut-être là la mesure qui a causé les troubles dans le Luxembourg dont il sera question ci-après. Les grands, qui avaient profité des désordres des finances, n'auront pas entendu lâcher leur proie. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 268 v°. RWP. A la page 270 ve se trouve un vidimus du même acte avec la date de 1412." 593. 1411. 20 octobre. — Jean Franck, d'Echternach, et Henri de Bettingen, échevins à Luxembourg, font savoir que Jean Frelion, curé de St.-Michel à Luxembourg, a reconnu devoir au couvent du St.-Esprit à Luxembourg onze eschellings de cens, comme on achète vin et pain à Luxembourg, sur une étable située sur l'Aicht. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 311. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb.
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156 — 396. 1411. (21 novembre.) Sabbato post diem ste Elyzabeth vidue. — Jean de Wark- berg, dit Missen, et Pierre, seigneur de Schonecken, au service de Jean, comte de Span- heim-Starkenburg, contre Jean de Raville et Paul Boos de Waldeck. Lehman, Geschichte der Grafen von Spanheim, II, III : Gegen den Schluss des Jahres 1411 finden wir Johannes, Grafen von Spanheim-Starkenburg, in mehrere Fehden verwickelt, denn Johann von Warckberg, genant Missen, und Peter, Herr von Schœnecke, verschrieben sich demselben zu Dienern und Helfern gegen die Juncker Johann von Ruldingen und Paul Boos von Waldeck, so wie gegen deren Anhänger, und jener Peter versprach überdem aus- drücklich, unseren Grafen in seinem Schlosse Schœnecke zu erhalten, um sich daraus wäh- rend dieses Krieges gegen seine Widersacher behelfen zu können, für welchen Dienst er besonders 100 Gulden erhielt.—Origin. in Strasb. Fascikel, VIII, n° 101 und Spanh.-Kopialb., n° IV, fol. 383. 597. 1411. (24 novembre.) Uff st. Catherinen abend der heyligen Jungfrauwen. — Wilhelm Wengelz seligen son, reconnait devoir une somme de 600 florins du Rhin à Johan von Straissen, échevin à Luxembourg et à Marguerite de Putscheidt, sa femme. Sceau de Bernhart, seigneur de Bourscheit, prévôt à Luxembourg. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Ecriture presque illisible. Reste un sceau. Fonds Fahne. 598. 1411. (30 novembre.) Seconde ferie après la fête de ste. Catherine. — Guillaume de Loyn, comte de Blankenheim et Lisi, sa femme, déclarent avoir vendu aux frères de Brantscheid les biens sis à Wiltingen et appartenant à la seigneurie de Broych, pour la somme de 500 fl. d'or de Mayence. Orig Sceaux du comte Guillaume de Loyn de Blankenheim, de sa femme, de l'évêque Frédéric d'U- trecht et de Jean, seigneur de Loyn, de Heinsberg et de Lewenberg, père du comte Guillaume. Berlin. Beyer, Cat. I, 114. Rapport Kreglinger sur les arch. de Coblence. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. 1V, p. 257. 599. 1412. — Otto, rugrave, seigneur de Neuen- et Alten-Beumberg, épouse Marie, fille de Henri, comte de Salm en Ardenne, et en 1415, après la mort de sa première femme, il épouse Elisabeth, fille de Reinhard d'Argenteau, seigneur de Houffalize. Töpfer, Urkundenbuch der Vögte von Hunolstein, t. II, p. 411. Nurenberg 1867. 600. 1412. — Les damoiseaux de Rochefort et de Herbeumont reconnaissent judiciaire- ment que la terre de Bertrix appartient à la souveraineté, fief et ressort du duché de Lu- xembourg. Berlholet, t. vI, p. 277. 601. 1412. Commencement de l'année.—Antoine, duc de Brabant et Elisabeth de Gorlitz prennent possession du duché de Luxembourg et du comté de Chiny. Réunion des États à Bastogne. Dynteri Chronicon, t. III, p. 204 : Anno Domini M'CCCC'XI° (1412 n. st.) circa festum Cir- concisionis Domini, dux Anthonius cum domina ducissa, copiosa et notabili comitum, ba- ronum, militum et nobilium comitiva associatus, ex Lovanio recedens, gressus suos versus ducatum Lucemburgensem dirigendo, pervenit in Castro de Monjouu, ubi cum jucunditate
156 — 396. 1411. (21 novembre.) Sabbato post diem ste Elyzabeth vidue. — Jean de Wark- berg, dit Missen, et Pierre, seigneur de Schonecken, au service de Jean, comte de Span- heim-Starkenburg, contre Jean de Raville et Paul Boos de Waldeck. Lehman, Geschichte der Grafen von Spanheim, II, III : Gegen den Schluss des Jahres 1411 finden wir Johannes, Grafen von Spanheim-Starkenburg, in mehrere Fehden verwickelt, denn Johann von Warckberg, genant Missen, und Peter, Herr von Schœnecke, verschrieben sich demselben zu Dienern und Helfern gegen die Juncker Johann von Ruldingen und Paul Boos von Waldeck, so wie gegen deren Anhänger, und jener Peter versprach überdem aus- drücklich, unseren Grafen in seinem Schlosse Schœnecke zu erhalten, um sich daraus wäh- rend dieses Krieges gegen seine Widersacher behelfen zu können, für welchen Dienst er besonders 100 Gulden erhielt.—Origin. in Strasb. Fascikel, VIII, n° 101 und Spanh.-Kopialb., n° IV, fol. 383. 597. 1411. (24 novembre.) Uff st. Catherinen abend der heyligen Jungfrauwen. — Wilhelm Wengelz seligen son, reconnait devoir une somme de 600 florins du Rhin à Johan von Straissen, échevin à Luxembourg et à Marguerite de Putscheidt, sa femme. Sceau de Bernhart, seigneur de Bourscheit, prévôt à Luxembourg. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Ecriture presque illisible. Reste un sceau. Fonds Fahne. 598. 1411. (30 novembre.) Seconde ferie après la fête de ste. Catherine. — Guillaume de Loyn, comte de Blankenheim et Lisi, sa femme, déclarent avoir vendu aux frères de Brantscheid les biens sis à Wiltingen et appartenant à la seigneurie de Broych, pour la somme de 500 fl. d'or de Mayence. Orig Sceaux du comte Guillaume de Loyn de Blankenheim, de sa femme, de l'évêque Frédéric d'U- trecht et de Jean, seigneur de Loyn, de Heinsberg et de Lewenberg, père du comte Guillaume. Berlin. Beyer, Cat. I, 114. Rapport Kreglinger sur les arch. de Coblence. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. 1V, p. 257. 599. 1412. — Otto, rugrave, seigneur de Neuen- et Alten-Beumberg, épouse Marie, fille de Henri, comte de Salm en Ardenne, et en 1415, après la mort de sa première femme, il épouse Elisabeth, fille de Reinhard d'Argenteau, seigneur de Houffalize. Töpfer, Urkundenbuch der Vögte von Hunolstein, t. II, p. 411. Nurenberg 1867. 600. 1412. — Les damoiseaux de Rochefort et de Herbeumont reconnaissent judiciaire- ment que la terre de Bertrix appartient à la souveraineté, fief et ressort du duché de Lu- xembourg. Berlholet, t. vI, p. 277. 601. 1412. Commencement de l'année.—Antoine, duc de Brabant et Elisabeth de Gorlitz prennent possession du duché de Luxembourg et du comté de Chiny. Réunion des États à Bastogne. Dynteri Chronicon, t. III, p. 204 : Anno Domini M'CCCC'XI° (1412 n. st.) circa festum Cir- concisionis Domini, dux Anthonius cum domina ducissa, copiosa et notabili comitum, ba- ronum, militum et nobilium comitiva associatus, ex Lovanio recedens, gressus suos versus ducatum Lucemburgensem dirigendo, pervenit in Castro de Monjouu, ubi cum jucunditate
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157 festum Epyphanie et sanctorum trium Magorum celebravit. Et abinde proficiscens, venit ad oppidum Bastonie in Ardenna, ubi convocatis prelatis, nobilibus et deputatis oppidorum, ducatus et comitatus dictorum, ipsis presentari et legi fecit litteras (1) patentes per dominum Romanorum et Bohemie regem sibi et dicte consorti sue super impignoracione eorundem ducatus et comitatus concessas, requirentes quatenus ipsis omnimodo parerent et intende- rent, debitaque homagii et fidelitatis et obediencie juramenta prestarent juxta predictarum litterarum continenciam et tenorem. Ad quod faciendum omnes supradicti se obtulerunt promptos et paratos, et sic diebus ac hoc statutis in omnibus oppidis ducatus et comitatus antedictorum fuerunt solempniter admissi, recepti et intronizati, facientes ipsis debita obediencie et fidelitatis juramenta; nobilesque patriarum predictarum ipsis pari modo ho- magii et fidelitatis juramenta prestiterunt. Ipsi eciam dux et ducissa, dictis prelatis, nobili- bus et oppidis omnia ipsorum jura, privilegia et libertates confirmantes, ipsis ad observan- ciam eorundem debitum juramentum prestiterunt. Gachard, Arch. Ch. Comptes, t. II, p. 3, a l'analyse suivante : Compte rendu par Jean Raimbouts, commis à la recette générale de Brabant, des recettes et dépenses faites pour le premier voyage du duc Antoine et de la duchesse Elisabeth, son épouse, dans le duché de Luxembourg, depuis le 2 janvier jusqu'au 20 juillet 1412. En flamand. 602. (1412. 6 janvier n. st.) 1411. Le jour des Rois. Bastogne.—Antoine, duc de Bour- gogne et Elisabeth de Goerlitz, sa femme, confirment les priviléges de la ville de Bastogne. Pierret t. I, p. 410. Simple analyse. Le Moniteur belge du 1er avril 1863, p. 1579, a l'analyse sui- vante de l'acte qui se trouve aux archives de l'État à Bruxelles : a. 1411 (ancien style) 14 janvier (sic) Luxembourg. Charte concernant les coutumes, usages et privilèges de la ville de Bastogne donnée par Antoine et Elisabeth, duc et duchesse de Brabant et de Limbourg. 603. (1412 n. st.) 1411. janvier—mars n. st. — Foi et hommage prêté par Gilles de Rodemacher, seigneur de Richemont, pour cause du dit Richemont, à Antoine, duc de Brabant et à ses successeurs dans le duché de Luxembourg. Arch. Lille. B. 1408. 604. 1412. (9 janvier.) Samstag nach dem heil. Drutien tag. A Bastogne. — Antoine. duc de Lothier et de Brabant, ainsi que son épouse la duchesse Elisabeth, ayant reçu, à titre d'engagère, du roi Wenceslas de Bohême le duché de Luxembourg et le comté de Chiny, promettent de maintenir la ville et les bourgeois de Thionville dans la jouissance de tous leurs anciens droits et priviléges. Arch. de Bohême à Prague. Compte-rendu séances Comm. R. d'hist. de Belg., série III, t. VI, p. 225. Lunig, Cod. J. dipl. t. II, p. 1670. Georgisch Regesta. 605. (1412. 10 janvier n. st.) 1411. Geben in der stat zu Bastenachen des sontages nach den heiligen Drutzientag.—Antoine, duc de Bourgogne, et Elisabeth de Gorlitz, duc et duchesse de Luxembourg, ratifient et confirment pour eux et leurs successeurs, sous leur promesse et foi de duc et de duchesse, les privilèges, libertés, droits, coutumes, usages, (1) De là il résulte que c'était au commencement de 1412, d'après notre manière de compter, qu'Antoine et Elisabeth vinrent dans le duché de Luxembourg. Les lettres patentes dont s'agit sont celles du vendredi avant l'Assomption de N.-D. 1411.
157 festum Epyphanie et sanctorum trium Magorum celebravit. Et abinde proficiscens, venit ad oppidum Bastonie in Ardenna, ubi convocatis prelatis, nobilibus et deputatis oppidorum, ducatus et comitatus dictorum, ipsis presentari et legi fecit litteras (1) patentes per dominum Romanorum et Bohemie regem sibi et dicte consorti sue super impignoracione eorundem ducatus et comitatus concessas, requirentes quatenus ipsis omnimodo parerent et intende- rent, debitaque homagii et fidelitatis et obediencie juramenta prestarent juxta predictarum litterarum continenciam et tenorem. Ad quod faciendum omnes supradicti se obtulerunt promptos et paratos, et sic diebus ac hoc statutis in omnibus oppidis ducatus et comitatus antedictorum fuerunt solempniter admissi, recepti et intronizati, facientes ipsis debita obediencie et fidelitatis juramenta; nobilesque patriarum predictarum ipsis pari modo ho- magii et fidelitatis juramenta prestiterunt. Ipsi eciam dux et ducissa, dictis prelatis, nobili- bus et oppidis omnia ipsorum jura, privilegia et libertates confirmantes, ipsis ad observan- ciam eorundem debitum juramentum prestiterunt. Gachard, Arch. Ch. Comptes, t. II, p. 3, a l'analyse suivante : Compte rendu par Jean Raimbouts, commis à la recette générale de Brabant, des recettes et dépenses faites pour le premier voyage du duc Antoine et de la duchesse Elisabeth, son épouse, dans le duché de Luxembourg, depuis le 2 janvier jusqu'au 20 juillet 1412. En flamand. 602. (1412. 6 janvier n. st.) 1411. Le jour des Rois. Bastogne.—Antoine, duc de Bour- gogne et Elisabeth de Goerlitz, sa femme, confirment les priviléges de la ville de Bastogne. Pierret t. I, p. 410. Simple analyse. Le Moniteur belge du 1er avril 1863, p. 1579, a l'analyse sui- vante de l'acte qui se trouve aux archives de l'État à Bruxelles : a. 1411 (ancien style) 14 janvier (sic) Luxembourg. Charte concernant les coutumes, usages et privilèges de la ville de Bastogne donnée par Antoine et Elisabeth, duc et duchesse de Brabant et de Limbourg. 603. (1412 n. st.) 1411. janvier—mars n. st. — Foi et hommage prêté par Gilles de Rodemacher, seigneur de Richemont, pour cause du dit Richemont, à Antoine, duc de Brabant et à ses successeurs dans le duché de Luxembourg. Arch. Lille. B. 1408. 604. 1412. (9 janvier.) Samstag nach dem heil. Drutien tag. A Bastogne. — Antoine. duc de Lothier et de Brabant, ainsi que son épouse la duchesse Elisabeth, ayant reçu, à titre d'engagère, du roi Wenceslas de Bohême le duché de Luxembourg et le comté de Chiny, promettent de maintenir la ville et les bourgeois de Thionville dans la jouissance de tous leurs anciens droits et priviléges. Arch. de Bohême à Prague. Compte-rendu séances Comm. R. d'hist. de Belg., série III, t. VI, p. 225. Lunig, Cod. J. dipl. t. II, p. 1670. Georgisch Regesta. 605. (1412. 10 janvier n. st.) 1411. Geben in der stat zu Bastenachen des sontages nach den heiligen Drutzientag.—Antoine, duc de Bourgogne, et Elisabeth de Gorlitz, duc et duchesse de Luxembourg, ratifient et confirment pour eux et leurs successeurs, sous leur promesse et foi de duc et de duchesse, les privilèges, libertés, droits, coutumes, usages, (1) De là il résulte que c'était au commencement de 1412, d'après notre manière de compter, qu'Antoine et Elisabeth vinrent dans le duché de Luxembourg. Les lettres patentes dont s'agit sont celles du vendredi avant l'Assomption de N.-D. 1411.
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138 — lettres, chartes et titres quelconques que la comtesse Ermesinde, d'heureuse mémoire, avait accordés à ses bourgeors et habitants de la ville de Luxembourg, de même que les grâces et faveurs que les empereurs, rois, ducs et comtes souverains du pays leur avaient ancienne- ment octroyés, promettant de les observer selon leur forme et teneur et de ne pas souffrir qu'on y donne atteinte. De plus, ils s'obligent avec les mêmes formalités d'aider leurs bour- geois à bâtir et à fortifier leur ville de Luxembourg, quand il en sera besoin, et de contribuer en tout à leur sûreté et prospérité. Cette charte est signée d'Englebert, comte de Nassau, seigneur de Leck et de Breda; de Henri de Berg, seigneur de Grimberg; de Jean de Scho- nevorst, burgrave de Montjoye, et d'Arnoux de Craynheim , seigneur de Grobbendonck. Bertholet, t. VII, 224. P. Just, f. 74. Français translaté de l'allemand par le notaire Pierret. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 265. RWP. 606. 1412. — Antoine de Bourgogne confirme les priviléges de Grevenmacheren. C'est ce qu'affirme Bertholet, t. VII, p. 223, après avoir donné l'analyse de la charte par laquelle le duc Antoine et Elisabeth sa femme ratifient les priviléges de la ville de Luxem- bourg. Bertholet dit que la confirmation des priviléges de Grevenmacher a eu lieu la même année que celle de Luxembourg (10 janvier 1412), sans préciser d'autre date et sans donner la charte même. Cette confirmation est probable, puisque le duc Antoine et sa femme ont ratifié les priviléges de beaucoup d'autres villes du pays, chartes qui ont été conservées. 607. (1412. 10 janvier.) Geben zu Prage des nechsten suntages nach dem Obristen tage unser Reiche des Behemischen in dem xlviiij. und des Romischen im dem xxxvj. jaren.—Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, ordonne à ses sujets du pays de Luxem- bourg de ne pas faire hommage à Elisabeth de Gorlitz et à Antoine, duc de Brabant, son mari, avant d'avoir pris inspection des lettres patentes qu'il a données à ce sujet et que leur exhibera Huwart d'Autel, son capitaine à Luxembourg. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 256 vs. RWP. 608. (1412. n. st.) 1411. 19 janvier. Luxembourg. — Antoine, duc de Lothier, de Bra- bant et de Limbourg, marquis du St.-Empire et Elisabeth, duchesse et marquise, sa femme, font savoir que Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, leur a transporté la mambour- nie, les gouvernement et seigneurie du duché de Luxembourg et comté de Chiny, et qu'ils en ont pris possession; ils déclarent en sus vouloir maintenir les franchises de la ville de Bas- togne. Témoins : Englebert de Nassau, seigneur de la Lecke et de Breda; Henri de Berghes, seigneur de Grimbergh ; Jean de Schonevorst, burgrave de Montjoie et Ernoul de Crayen- hem, seigneur de Grobbendonc. Arch. du royaume à Bruxelles. Copie authentique. Neyen, Hist. de Bastogne. 1868. p. 287. RWP. 609. (1412 n. st.) 1411. 21 janvier. Luxembourg. — Antoine, duc de Lothier, de Bra- bant et de Limbourg, marquis du S1.-Empire et Elisabeth, duchesse et marquise, sa femme, mambours et gouverneurs du duché de Luxembourg et comté de Chiny, promettent de garder les habitants de Marville dans leurs franchises et libertés. Témoins : Englebert de Nassau, seigneur de Lelecke et de Breda ; Henri de Berghes, seigneur de Grymbergh ; Jean de Schonevorst, seigneur de Montjoye et Arnould de Crayenhem, seigneur de Grobbendonc. Arch. Gouvt. Luxemb. Simple copie. Recueil Gerard, n° 224, f. 115. Inv. Arch. Arion. série A, nos 5012 et 5013.
138 — lettres, chartes et titres quelconques que la comtesse Ermesinde, d'heureuse mémoire, avait accordés à ses bourgeors et habitants de la ville de Luxembourg, de même que les grâces et faveurs que les empereurs, rois, ducs et comtes souverains du pays leur avaient ancienne- ment octroyés, promettant de les observer selon leur forme et teneur et de ne pas souffrir qu'on y donne atteinte. De plus, ils s'obligent avec les mêmes formalités d'aider leurs bour- geois à bâtir et à fortifier leur ville de Luxembourg, quand il en sera besoin, et de contribuer en tout à leur sûreté et prospérité. Cette charte est signée d'Englebert, comte de Nassau, seigneur de Leck et de Breda; de Henri de Berg, seigneur de Grimberg; de Jean de Scho- nevorst, burgrave de Montjoye, et d'Arnoux de Craynheim , seigneur de Grobbendonck. Bertholet, t. VII, 224. P. Just, f. 74. Français translaté de l'allemand par le notaire Pierret. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 265. RWP. 606. 1412. — Antoine de Bourgogne confirme les priviléges de Grevenmacheren. C'est ce qu'affirme Bertholet, t. VII, p. 223, après avoir donné l'analyse de la charte par laquelle le duc Antoine et Elisabeth sa femme ratifient les priviléges de la ville de Luxem- bourg. Bertholet dit que la confirmation des priviléges de Grevenmacher a eu lieu la même année que celle de Luxembourg (10 janvier 1412), sans préciser d'autre date et sans donner la charte même. Cette confirmation est probable, puisque le duc Antoine et sa femme ont ratifié les priviléges de beaucoup d'autres villes du pays, chartes qui ont été conservées. 607. (1412. 10 janvier.) Geben zu Prage des nechsten suntages nach dem Obristen tage unser Reiche des Behemischen in dem xlviiij. und des Romischen im dem xxxvj. jaren.—Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, ordonne à ses sujets du pays de Luxem- bourg de ne pas faire hommage à Elisabeth de Gorlitz et à Antoine, duc de Brabant, son mari, avant d'avoir pris inspection des lettres patentes qu'il a données à ce sujet et que leur exhibera Huwart d'Autel, son capitaine à Luxembourg. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 256 vs. RWP. 608. (1412. n. st.) 1411. 19 janvier. Luxembourg. — Antoine, duc de Lothier, de Bra- bant et de Limbourg, marquis du St.-Empire et Elisabeth, duchesse et marquise, sa femme, font savoir que Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, leur a transporté la mambour- nie, les gouvernement et seigneurie du duché de Luxembourg et comté de Chiny, et qu'ils en ont pris possession; ils déclarent en sus vouloir maintenir les franchises de la ville de Bas- togne. Témoins : Englebert de Nassau, seigneur de la Lecke et de Breda; Henri de Berghes, seigneur de Grimbergh ; Jean de Schonevorst, burgrave de Montjoie et Ernoul de Crayen- hem, seigneur de Grobbendonc. Arch. du royaume à Bruxelles. Copie authentique. Neyen, Hist. de Bastogne. 1868. p. 287. RWP. 609. (1412 n. st.) 1411. 21 janvier. Luxembourg. — Antoine, duc de Lothier, de Bra- bant et de Limbourg, marquis du S1.-Empire et Elisabeth, duchesse et marquise, sa femme, mambours et gouverneurs du duché de Luxembourg et comté de Chiny, promettent de garder les habitants de Marville dans leurs franchises et libertés. Témoins : Englebert de Nassau, seigneur de Lelecke et de Breda ; Henri de Berghes, seigneur de Grymbergh ; Jean de Schonevorst, seigneur de Montjoye et Arnould de Crayenhem, seigneur de Grobbendonc. Arch. Gouvt. Luxemb. Simple copie. Recueil Gerard, n° 224, f. 115. Inv. Arch. Arion. série A, nos 5012 et 5013.
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— 139 — 610. (1412 n. st.) 1411. 24 janvier. Yvoix. — Antoine, duc de Lothier, de Brabant et de Limbourg, marquis du St.-Empire, et Elisabeth, duchesse et marquise, sa femme, confirment les habitants du comté de Chiny dans leurs priviléges, franchises et libertés. Témoins : En- glebert de Nassau, seigneur de Lelecke et de Breda; Henri de Berge, seigneur de Grim- bergen; Jean de Schonevorst, burgrave de Montjoie et Ernoul de Crayenhem , seigneur de Grobbendoncq. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, v. II, p. 260. RWP. 611. (1412 n. st.) 1411. Premier jour de février. Lutzembourg. — Antoine, duc de Lo- thier, de Brabant et de Limbourg, marquis du St.-Empire, à la demande des maire, justice et communauté de Marville, déclare que les héritages de la bourgeoisie de Marville, en quelque main qu'ils soient, ecclésiastiques ou nobles, sont soumis aux charges publiques. Arch. de Marville. Vidimus authehtique communiqué par M. Jeantin, président à Montmédy. RWP. 612. 1412. (2 février.) Le mardi avant la fête de ste. Dorothée. Prague. — Lettres de Wenceslas de Bohême, roi des Romains, aux prélats, nobles et officiers du duché de Lu- xembourg, les invitant à reconnaître Elisabeth de Gorlitz, duchesse de Brabant, et Antoine, duc de Brabant, pour leurs souverains, jusqu'à ce qu'il ait dégagé de leurs mains le dit duché de Luxembourg. Dinter, t. III, p. 207. RWP. 613. (1412 n. st.) 1411. 5 février. Luxembourg. — Antoine, duc de Lothier, de Brabant et de Limbourg, marquis du St.-Empire, et Elisabeth, sa femme, déclarent que Ruprecht, comte de Virnembourg, a essuyé de grandes pertes par le fait des officiers et gens du pays de Luxembourg ; pour l'en dédommager, ils lui assignent sur la seigneurie de Schoneck la somme de 7000 couronnes de France. Cette seigneurie a été engagée dans le temps par le roi Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, à feu Conon, archevêque de Trèves, pour une certaine somme d'argent. Ils s'engagent à ne pas faire le rachat avant d'avoir remboursé au comte de Virnembourg les dites sept mille couronnes. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. III, f. 571 v°. Ce document est transcrit dans celui du 6 février 1411 anc. st. RWP. Cart. A, f. 131. Liber Copialis de Coblence, f. 76 vo. Pierret, t. 1, p. 486. 614. (1412 n. st.) 1411. 6 février. Luxembourg. — Ruprecht, comte de Virnembourg, déclare que le duc et la duchesse de Brabant et de Luxembourg lui ont assigné la seigneurie de Schonecken pour sept mille couronnes de France ; il promet de remplir au sujet de cette assignation les conditions énumérées dans les lettres patentes des dits duc et duchesse du 5 février 1411. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. III, p. 571. Cartul. A, f. 131. RWP. 615. (1412 n. st.) 1411. 22 février. Luxembourg. — Antoine, duc de Brabant etc., or- donne à ses officiers de défendre St.-Maximin lez Trèves et les biens de cette abbaye. Vidi- mus de 1412. Rapport Kreglinger sur les archives de Trèves. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. V, 275. 616. 1412 (avant le 11 mars). — Le duc Antoine et Elisabeth sa femme font la guérre au seigneur d'Autel, qui ne voulait pas les reconnaître.
— 139 — 610. (1412 n. st.) 1411. 24 janvier. Yvoix. — Antoine, duc de Lothier, de Brabant et de Limbourg, marquis du St.-Empire, et Elisabeth, duchesse et marquise, sa femme, confirment les habitants du comté de Chiny dans leurs priviléges, franchises et libertés. Témoins : En- glebert de Nassau, seigneur de Lelecke et de Breda; Henri de Berge, seigneur de Grim- bergen; Jean de Schonevorst, burgrave de Montjoie et Ernoul de Crayenhem , seigneur de Grobbendoncq. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, v. II, p. 260. RWP. 611. (1412 n. st.) 1411. Premier jour de février. Lutzembourg. — Antoine, duc de Lo- thier, de Brabant et de Limbourg, marquis du St.-Empire, à la demande des maire, justice et communauté de Marville, déclare que les héritages de la bourgeoisie de Marville, en quelque main qu'ils soient, ecclésiastiques ou nobles, sont soumis aux charges publiques. Arch. de Marville. Vidimus authehtique communiqué par M. Jeantin, président à Montmédy. RWP. 612. 1412. (2 février.) Le mardi avant la fête de ste. Dorothée. Prague. — Lettres de Wenceslas de Bohême, roi des Romains, aux prélats, nobles et officiers du duché de Lu- xembourg, les invitant à reconnaître Elisabeth de Gorlitz, duchesse de Brabant, et Antoine, duc de Brabant, pour leurs souverains, jusqu'à ce qu'il ait dégagé de leurs mains le dit duché de Luxembourg. Dinter, t. III, p. 207. RWP. 613. (1412 n. st.) 1411. 5 février. Luxembourg. — Antoine, duc de Lothier, de Brabant et de Limbourg, marquis du St.-Empire, et Elisabeth, sa femme, déclarent que Ruprecht, comte de Virnembourg, a essuyé de grandes pertes par le fait des officiers et gens du pays de Luxembourg ; pour l'en dédommager, ils lui assignent sur la seigneurie de Schoneck la somme de 7000 couronnes de France. Cette seigneurie a été engagée dans le temps par le roi Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, à feu Conon, archevêque de Trèves, pour une certaine somme d'argent. Ils s'engagent à ne pas faire le rachat avant d'avoir remboursé au comte de Virnembourg les dites sept mille couronnes. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. III, f. 571 v°. Ce document est transcrit dans celui du 6 février 1411 anc. st. RWP. Cart. A, f. 131. Liber Copialis de Coblence, f. 76 vo. Pierret, t. 1, p. 486. 614. (1412 n. st.) 1411. 6 février. Luxembourg. — Ruprecht, comte de Virnembourg, déclare que le duc et la duchesse de Brabant et de Luxembourg lui ont assigné la seigneurie de Schonecken pour sept mille couronnes de France ; il promet de remplir au sujet de cette assignation les conditions énumérées dans les lettres patentes des dits duc et duchesse du 5 février 1411. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. III, p. 571. Cartul. A, f. 131. RWP. 615. (1412 n. st.) 1411. 22 février. Luxembourg. — Antoine, duc de Brabant etc., or- donne à ses officiers de défendre St.-Maximin lez Trèves et les biens de cette abbaye. Vidi- mus de 1412. Rapport Kreglinger sur les archives de Trèves. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. V, 275. 616. 1412 (avant le 11 mars). — Le duc Antoine et Elisabeth sa femme font la guérre au seigneur d'Autel, qui ne voulait pas les reconnaître.
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160 — Dynteri Chron., t. III, 204 : Et isto modo possessionem pacificam patriarum earundem, castrorumque et omnium fortaliciorum, oppidorum, villarum et subditorum ad easdem patrias spectantium successive sunt adepti, dempto domino Huwardo de Altari, et non nullis nobilibus et militaribus dicti Huwardi fautoribus exceptis, quos tandem prelibatus dux An- thonius successive, vi armorum et virtute ac fortudine sua, castra et fortalicia ipsorum ca- piendo et demoliendo, et alios tam sapiencia sua quem timore ad suam obedienciam et gra- ciam inflexit. Et quia ipse dominus Huwardus omnium inobediencium et rebellium capita- neus fuit, qui eciam, licet sufficienter requisitus castra et oppida de Montmedi et Damviller et Orchimont in dictorum ducis et ducisse manibus tradere, ac homagii, fidelitatis et obe- diencie juramentum ipsis prestare recusavit, idcirco idem dux Antonius copioso exercitu congregato castrum de Elter obsidione circumvallavit, ipsum assidue bombardis et aliis ma- chinis et instrumentis insultando et oppugnando. Dominus autem Huwardus, videns quod dicti ducis Anthonii potencie resistere non valebat, dum suum castrum obsidione cingebatur, misit adstatim in Francia versus ducem aurelianensem, quatenus ipsum ab obsidione libe- raret, et predicta tria castra Montmedi, Damviller et Orchimont contra dictum ducem An- thonium vellet communire : qui, ad levandam sive tollendam obsidionem predictam, in predicti domini Huwardi auxilium et favorem dominum clinget de Brabant, capitaneum fa- mosum, cum magna gentium armorum potencia duxit indilate transmittendum. Qui cum venirent in Montmedi, dux Anthonius, ipsorum adventu percepto, adstatim circa mediam noctem propria in persona equum ascendens, assumptis secum comite de Vyrnenborch, Johanne de Schonvorst, borchgravio de Monjouw et domino Arnoldo de Crayenhem, domino de Grobbendonck cum multis armigeris ceteris bene munitis, in predicta obsidione dimissis, cum festinatione profectus est usque ad Montmedi, ubi homines armorum ibi repertos fortiter debellando confudit et devicit, multis ex ipsis captis, vulneratis et occisis. Dominus autem clinget cum nobilibus viris ad audiendam missam castrum ascenderat, et sic perman- sit salvatus; sed frater suus fuit captus, quem dux Anthonius cum aliis captivis, propter ipsorum multitudinem, fecit duci in diversis locis, castris et oppidis ducatus Lucemburgensis, vinculis carceralibus mancipandum, et sic capta magna preda victoriose ad exercitum suum cum gaudio et letitia remeavit. On voit par le passage qui précède que les troubles de 1412 furent très-graves dans le Luxembourg. Bertholet en fait seulement mention. Au tome VII, p. 254, il dit : « La cession »que Wenceslas avait faite à sa pièce du duché de Luxembourg, occasionna quelques troubles, »et il fallut des ordres réitérés aux États pour la reconnaître en cette qualité. Après plu- »sieurs délibérations et représentations, les États obéirent enfin. » Bertholet n'a pas connu Dynther, dont l'ouvrage est la source principale durant cette époque si agitée et si désastreuse. 617. (1412 n. st.) 1411. st. de Trèves. 11 mars. Apud Arlunum. — Traité entre Antoine, duc de Brabant, et Huart d'Autel au sujet de l'occupation de Montmedy, Damvillers et Orchi- mont. Huart d'Autel continuera à occuper ces villes conformément au traité fait entre Wen- ceslas, roi des Romains et de Bohême et le duc d'Orléans. La trêve durera jusqu'au lendemain de la st. Jean-Baptiste, 23 juin 1412, époque où il les remettra à qui le roi Wenceslas et le duc d'Orléans diront. Ce traité conclu, Antoine retourna dans le Brabant et laissa sa femme Elisabeth dans le Luxembourg.
160 — Dynteri Chron., t. III, 204 : Et isto modo possessionem pacificam patriarum earundem, castrorumque et omnium fortaliciorum, oppidorum, villarum et subditorum ad easdem patrias spectantium successive sunt adepti, dempto domino Huwardo de Altari, et non nullis nobilibus et militaribus dicti Huwardi fautoribus exceptis, quos tandem prelibatus dux An- thonius successive, vi armorum et virtute ac fortudine sua, castra et fortalicia ipsorum ca- piendo et demoliendo, et alios tam sapiencia sua quem timore ad suam obedienciam et gra- ciam inflexit. Et quia ipse dominus Huwardus omnium inobediencium et rebellium capita- neus fuit, qui eciam, licet sufficienter requisitus castra et oppida de Montmedi et Damviller et Orchimont in dictorum ducis et ducisse manibus tradere, ac homagii, fidelitatis et obe- diencie juramentum ipsis prestare recusavit, idcirco idem dux Antonius copioso exercitu congregato castrum de Elter obsidione circumvallavit, ipsum assidue bombardis et aliis ma- chinis et instrumentis insultando et oppugnando. Dominus autem Huwardus, videns quod dicti ducis Anthonii potencie resistere non valebat, dum suum castrum obsidione cingebatur, misit adstatim in Francia versus ducem aurelianensem, quatenus ipsum ab obsidione libe- raret, et predicta tria castra Montmedi, Damviller et Orchimont contra dictum ducem An- thonium vellet communire : qui, ad levandam sive tollendam obsidionem predictam, in predicti domini Huwardi auxilium et favorem dominum clinget de Brabant, capitaneum fa- mosum, cum magna gentium armorum potencia duxit indilate transmittendum. Qui cum venirent in Montmedi, dux Anthonius, ipsorum adventu percepto, adstatim circa mediam noctem propria in persona equum ascendens, assumptis secum comite de Vyrnenborch, Johanne de Schonvorst, borchgravio de Monjouw et domino Arnoldo de Crayenhem, domino de Grobbendonck cum multis armigeris ceteris bene munitis, in predicta obsidione dimissis, cum festinatione profectus est usque ad Montmedi, ubi homines armorum ibi repertos fortiter debellando confudit et devicit, multis ex ipsis captis, vulneratis et occisis. Dominus autem clinget cum nobilibus viris ad audiendam missam castrum ascenderat, et sic perman- sit salvatus; sed frater suus fuit captus, quem dux Anthonius cum aliis captivis, propter ipsorum multitudinem, fecit duci in diversis locis, castris et oppidis ducatus Lucemburgensis, vinculis carceralibus mancipandum, et sic capta magna preda victoriose ad exercitum suum cum gaudio et letitia remeavit. On voit par le passage qui précède que les troubles de 1412 furent très-graves dans le Luxembourg. Bertholet en fait seulement mention. Au tome VII, p. 254, il dit : « La cession »que Wenceslas avait faite à sa pièce du duché de Luxembourg, occasionna quelques troubles, »et il fallut des ordres réitérés aux États pour la reconnaître en cette qualité. Après plu- »sieurs délibérations et représentations, les États obéirent enfin. » Bertholet n'a pas connu Dynther, dont l'ouvrage est la source principale durant cette époque si agitée et si désastreuse. 617. (1412 n. st.) 1411. st. de Trèves. 11 mars. Apud Arlunum. — Traité entre Antoine, duc de Brabant, et Huart d'Autel au sujet de l'occupation de Montmedy, Damvillers et Orchi- mont. Huart d'Autel continuera à occuper ces villes conformément au traité fait entre Wen- ceslas, roi des Romains et de Bohême et le duc d'Orléans. La trêve durera jusqu'au lendemain de la st. Jean-Baptiste, 23 juin 1412, époque où il les remettra à qui le roi Wenceslas et le duc d'Orléans diront. Ce traité conclu, Antoine retourna dans le Brabant et laissa sa femme Elisabeth dans le Luxembourg.
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161 — Dynteri Chronicon, t. III, 205 : Quibus sic peractis, dominus Huwardus de Elter per me- dium nonnullorum suorum amicorum tantum procurari fecit, quod inter ducem Anthonium et ipsum super dictis tribus castris Montmedi, Damviller et Orchimont fuit factus certus tractatus in hanc formam: videlicet quod ipse dominus Huwardus predicta tria castra in manibus suis observabit, juxta modum treuge de eisdem tribus castris dudum facte inter predictum Romanorum et Bohemie regem, et patriam Lucemburgensem, ex una parte, et ducem Aurelianensem, ex altera, que durabit usque in Crastinum nativitatis beati Jo- hannis Baptiste proxime venture ; quodque ipse Huwardus interim significabit dictis regi et duci, quatenus taliter provideant, quod veniant, aut aliquos cum pleno mandato, literis eorum patentibus fulcitos, transmittant in Crastino beati Johannis predicto, ad petendum et ab ipso recipiendum castra supradicta; et casu quo hoc cadem die non facerent, quod ex tunc ipse dominus Huwardus se de predictis castris non intromitteret, nec aliquem ibi loco suo institueret, salvo quod per sex septimanas durabunt treuge, juxta compromissum super permissis treugis factum ; et casu quo supradicti rex et dux interim conjunctim per eorum litteras dicto domino Huwardo preciperent et mandarent, quod hujusmodi castra alicui tra- deret, hoc tamen non faciet, sec hoc dicto duci Anthonio aut ejus castellano in Lucemburgo per quatuordecim dies antea literatorie significabit. Expensas vero, quos ipse infra pre- dictos quatuordecim dies in dictis castris faceret, dux Anthonius persolvet; si eciam interim in eisdem castris aliquibus hominibus indigeret, illos dux Anthonius suis expensis inibi mitteret et teneret; expensas vero, quos dominus Huwardus pro custodia trium castrorum predictorum infra predictos quatuordecim dies faciet, illas sibi restituet infra unum mensem ex tunc sequentem dux Anthonius antedictus, qui infra predictum tempus non faciet, per se vel suos, predictis tribus castris irrogari aliquod dampnum vel gravamen, sed illa et incolas eorundem sicuti propria sua castra interim defendere debebit. Ipse eciam dominus Huwar- dus promisit, quod interim non procurabit neque procurari faciet aliquas causas, que contra dictum Anthonium ducem venire possent quoquo modo occasione dampnorum, que ipse ab istam causam sustinuit: salva quod ipse infra predictam alteram diem post fes- tum beati Johannis humiliter et suppliciter prosequi poterit et facere prosequi supra- dictos Bohemie et Ungarie reges, quatenus de predictis suis dampnis benignam recom- pensam sibi velint exhibere, prout hec in predicti domini Huwardi literis desuper confectis plenius continentur. Supradictus tractatus fuit factus anno Domini M'CCCCXI" mensis marcii die XIIe secundum stilum curie Trevirensis. — Quo quidem tractatu, sicut permittitur, facto et concluso, dux Anthonius soluta obsidione castri de Elter predicti ad suam patriam Brabancie se duxit transferendum, domina ducissa consorte sua in patria Lucemburgensi permanente, cui in absencia sua commisit eandem, cum consilio Ruperti domini de Florichingen et Egidii de Rodemachere et nonnullorum aliorum de consilio, ministrandam. 618. (1412 n. st.) 1411. 25 mars. Donné à Luxembourg. — Gilles de Rodemacher, écuyer, seigneur de Richemont, fait savoir qu'il est devenu homme de plein hommage de Antoine, duc de Lothier, de Brabant et de Luxembourg, marquis du Si-Empire, tant de son château et forteresse de Richemont, nouvellement construit, que des terres, rentes et cens PUBLICATIONS. — XXV‘ (III°) ANNÉE. 21
161 — Dynteri Chronicon, t. III, 205 : Quibus sic peractis, dominus Huwardus de Elter per me- dium nonnullorum suorum amicorum tantum procurari fecit, quod inter ducem Anthonium et ipsum super dictis tribus castris Montmedi, Damviller et Orchimont fuit factus certus tractatus in hanc formam: videlicet quod ipse dominus Huwardus predicta tria castra in manibus suis observabit, juxta modum treuge de eisdem tribus castris dudum facte inter predictum Romanorum et Bohemie regem, et patriam Lucemburgensem, ex una parte, et ducem Aurelianensem, ex altera, que durabit usque in Crastinum nativitatis beati Jo- hannis Baptiste proxime venture ; quodque ipse Huwardus interim significabit dictis regi et duci, quatenus taliter provideant, quod veniant, aut aliquos cum pleno mandato, literis eorum patentibus fulcitos, transmittant in Crastino beati Johannis predicto, ad petendum et ab ipso recipiendum castra supradicta; et casu quo hoc cadem die non facerent, quod ex tunc ipse dominus Huwardus se de predictis castris non intromitteret, nec aliquem ibi loco suo institueret, salvo quod per sex septimanas durabunt treuge, juxta compromissum super permissis treugis factum ; et casu quo supradicti rex et dux interim conjunctim per eorum litteras dicto domino Huwardo preciperent et mandarent, quod hujusmodi castra alicui tra- deret, hoc tamen non faciet, sec hoc dicto duci Anthonio aut ejus castellano in Lucemburgo per quatuordecim dies antea literatorie significabit. Expensas vero, quos ipse infra pre- dictos quatuordecim dies in dictis castris faceret, dux Anthonius persolvet; si eciam interim in eisdem castris aliquibus hominibus indigeret, illos dux Anthonius suis expensis inibi mitteret et teneret; expensas vero, quos dominus Huwardus pro custodia trium castrorum predictorum infra predictos quatuordecim dies faciet, illas sibi restituet infra unum mensem ex tunc sequentem dux Anthonius antedictus, qui infra predictum tempus non faciet, per se vel suos, predictis tribus castris irrogari aliquod dampnum vel gravamen, sed illa et incolas eorundem sicuti propria sua castra interim defendere debebit. Ipse eciam dominus Huwar- dus promisit, quod interim non procurabit neque procurari faciet aliquas causas, que contra dictum Anthonium ducem venire possent quoquo modo occasione dampnorum, que ipse ab istam causam sustinuit: salva quod ipse infra predictam alteram diem post fes- tum beati Johannis humiliter et suppliciter prosequi poterit et facere prosequi supra- dictos Bohemie et Ungarie reges, quatenus de predictis suis dampnis benignam recom- pensam sibi velint exhibere, prout hec in predicti domini Huwardi literis desuper confectis plenius continentur. Supradictus tractatus fuit factus anno Domini M'CCCCXI" mensis marcii die XIIe secundum stilum curie Trevirensis. — Quo quidem tractatu, sicut permittitur, facto et concluso, dux Anthonius soluta obsidione castri de Elter predicti ad suam patriam Brabancie se duxit transferendum, domina ducissa consorte sua in patria Lucemburgensi permanente, cui in absencia sua commisit eandem, cum consilio Ruperti domini de Florichingen et Egidii de Rodemachere et nonnullorum aliorum de consilio, ministrandam. 618. (1412 n. st.) 1411. 25 mars. Donné à Luxembourg. — Gilles de Rodemacher, écuyer, seigneur de Richemont, fait savoir qu'il est devenu homme de plein hommage de Antoine, duc de Lothier, de Brabant et de Luxembourg, marquis du Si-Empire, tant de son château et forteresse de Richemont, nouvellement construit, que des terres, rentes et cens PUBLICATIONS. — XXV‘ (III°) ANNÉE. 21
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162 — qui en dépendent, contre une rente annuelle et héritable de cent florins du Rhin lui donnée par lettres patentes du duc Antoine, en date de ce jour. Arch. Gouvl. Luxemb. Copie de titres, v. IV, f. 69. Vidimus du 29 octobre 1421, donné à Bruxelles par les prévôt, doyen et chapitre de Ste-Gudule. RWP. Bertholet, t. VII, p. 255, donne à cet acte la date du 20 mars 1411. 619. (1412. 25 mars.) 1411. — Antoine de Bourgogne, duc de Brabant, époux d'Elisa- beth de Gorlitz, promet de respecter les priviléges de la ville de Luxembourg. Pierret. t. 1. p 412. Preuves, t. II, p. 279. 620 1412. (8 avril.) Geben zu Cuschow des nechsten fritags nach st. Ambrosytag. — Sigismond, roi des Romains et de Hongrie, etc., mande à tous les prévôts, mayeurs, justi- ciers, maîtres-échevins, échevins, communautés et habitants, tant de la ville que du pays de Luxembourg, des quartiers allemand et wallon et du comté de Chiny, de ne pas prêter foi et hommage à Elisabeth de Gorlitz et à Antoine de Bourgogne, son mari, auxquels son frère Wenceslas a engagé les dits pays, contrairement aux droits de la maison royale de Bohême, suivant lesquels la dite Elisabeth eût du être dotée en argent à demander au royaume de Bohême, et suivant lesquels lui, comme héritier de son frère, eût dû consentir à cette en- gagère. Deux fois déjà, il s'est adressé à ce sujet aux habitants du pays de Luxembourg, mais sans succès. Il les engage à envoyer leurs mandataires à Francfort-sur-le-Mein, pour la st. Martin prochain, jour où il sera procédé à son couronnement comme roi des Romains. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 277. Bertholet, 1. VII, p. 234: « La cession que Wenceslas avait faite à sa nièce du duché de Luxembourg, occasionna quelques troubles, et il fallut des ordres réitérés aux États pour la reconnaître en cette qualité. Après plusieurs délibérations et représentations, les États obéi- rent enfin. Mais l'empereur Sigismond s'en plaignit par lettres datées du vendredi après la st. Ambroise 1412, et par celles de la veille de la nativité de N.-D. 1413. » Ce passage prouve que Bertholet n'avait pas approfondi l'histoire du Luxembourg de cette époque. Sigismond ne s'est pas plaint seulement de ce que les Luxembourgeois faisaient difficulté de reconnaitre Elisabeth ; il leur défendit même de lui prêter foi et hommage. 621. (1412 ) 1312 (sic). le 18e jour de may. Donné à Luxembourg. — Anthoine, duc de Lothier, de Brabant et de Luxembourg, marquis du St.-Empire, a reçu de mess. Arnoul de Sirques, chevalier, en hommage sur telz fiefz et hommage que mess. Rembolt de Salbruche lors avoit et tenoit de la duchié de Luxembourg : C'est assavoir sur vint florins de Florence comme il appert des lettres précédens (a. 1338, 30 juillet 1338, a. 1357, mardi après Remi- uiscere). Et apres pour ce que le dit Arnoul a quitté le duc Anthoine de restans debtes des dits vint florins lesquelz on lui devoit de plusieurs années passées, sil luy a augmenté le dit duc Anthoine les dits vint florins et lui a assigné et donné encore dix florins de Florence pour tousioursmais au jour de st. Jehan dessus dit, a lever sur le dit passage de Luxembourg, lesquels dits florins il tenra en fief et hommage de lui et de ses hoirs tout ainsi qu'il fait les vint florins dessus dits a rachat de cent florins et a rassignacion de dix florins de Florence de leurs propres biens de lui et de ses hoirs en fief à tenir, en commandant à tous ceux qui levent ou leveront les deniers du dit passaige de Luxembourg quilz paient et delivrent au
162 — qui en dépendent, contre une rente annuelle et héritable de cent florins du Rhin lui donnée par lettres patentes du duc Antoine, en date de ce jour. Arch. Gouvl. Luxemb. Copie de titres, v. IV, f. 69. Vidimus du 29 octobre 1421, donné à Bruxelles par les prévôt, doyen et chapitre de Ste-Gudule. RWP. Bertholet, t. VII, p. 255, donne à cet acte la date du 20 mars 1411. 619. (1412. 25 mars.) 1411. — Antoine de Bourgogne, duc de Brabant, époux d'Elisa- beth de Gorlitz, promet de respecter les priviléges de la ville de Luxembourg. Pierret. t. 1. p 412. Preuves, t. II, p. 279. 620 1412. (8 avril.) Geben zu Cuschow des nechsten fritags nach st. Ambrosytag. — Sigismond, roi des Romains et de Hongrie, etc., mande à tous les prévôts, mayeurs, justi- ciers, maîtres-échevins, échevins, communautés et habitants, tant de la ville que du pays de Luxembourg, des quartiers allemand et wallon et du comté de Chiny, de ne pas prêter foi et hommage à Elisabeth de Gorlitz et à Antoine de Bourgogne, son mari, auxquels son frère Wenceslas a engagé les dits pays, contrairement aux droits de la maison royale de Bohême, suivant lesquels la dite Elisabeth eût du être dotée en argent à demander au royaume de Bohême, et suivant lesquels lui, comme héritier de son frère, eût dû consentir à cette en- gagère. Deux fois déjà, il s'est adressé à ce sujet aux habitants du pays de Luxembourg, mais sans succès. Il les engage à envoyer leurs mandataires à Francfort-sur-le-Mein, pour la st. Martin prochain, jour où il sera procédé à son couronnement comme roi des Romains. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 277. Bertholet, 1. VII, p. 234: « La cession que Wenceslas avait faite à sa nièce du duché de Luxembourg, occasionna quelques troubles, et il fallut des ordres réitérés aux États pour la reconnaître en cette qualité. Après plusieurs délibérations et représentations, les États obéi- rent enfin. Mais l'empereur Sigismond s'en plaignit par lettres datées du vendredi après la st. Ambroise 1412, et par celles de la veille de la nativité de N.-D. 1413. » Ce passage prouve que Bertholet n'avait pas approfondi l'histoire du Luxembourg de cette époque. Sigismond ne s'est pas plaint seulement de ce que les Luxembourgeois faisaient difficulté de reconnaitre Elisabeth ; il leur défendit même de lui prêter foi et hommage. 621. (1412 ) 1312 (sic). le 18e jour de may. Donné à Luxembourg. — Anthoine, duc de Lothier, de Brabant et de Luxembourg, marquis du St.-Empire, a reçu de mess. Arnoul de Sirques, chevalier, en hommage sur telz fiefz et hommage que mess. Rembolt de Salbruche lors avoit et tenoit de la duchié de Luxembourg : C'est assavoir sur vint florins de Florence comme il appert des lettres précédens (a. 1338, 30 juillet 1338, a. 1357, mardi après Remi- uiscere). Et apres pour ce que le dit Arnoul a quitté le duc Anthoine de restans debtes des dits vint florins lesquelz on lui devoit de plusieurs années passées, sil luy a augmenté le dit duc Anthoine les dits vint florins et lui a assigné et donné encore dix florins de Florence pour tousioursmais au jour de st. Jehan dessus dit, a lever sur le dit passage de Luxembourg, lesquels dits florins il tenra en fief et hommage de lui et de ses hoirs tout ainsi qu'il fait les vint florins dessus dits a rachat de cent florins et a rassignacion de dix florins de Florence de leurs propres biens de lui et de ses hoirs en fief à tenir, en commandant à tous ceux qui levent ou leveront les deniers du dit passaige de Luxembourg quilz paient et delivrent au
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— dit mess. Arnoul ou ses hoirs et successeurs doresenavant trente florins ou la valeur selon la teneur des leures dessus dites sans contredit. Extrait des lettres exhibez aux gens et ambassadeurs de Mons. le duc de Bourgoigne estans à Mayence pour Mons. le comte de Sayne touchant les demandes qu'il fait à Mond, sr le duc sur le pays de Luxem- bourg. Kreglinger, arch. de Coblence. RWP. Eltister, Regesten der Grafschaft Luxbg. 163 — 622. 1412. 13 juin. — Hues de Marcey et de Villey, chevalier, Habrat Dartaise, Jehan de Reulmont, Jehan Thiery et Willaume, son frère, écuyers, font savoir que la cure d'Afflanse est vacante par le trépas de Jacomart de Vaton; ayant le patronage de la dite cure, ils la confèrent pour Dieu en pure aumône à Jehan Pierot, prêtre. Ancienne copie appartenant à M. de la Fontaine, ancien gouverneur. 623. 1412. Juin et commencement de juillet. — Seconde expédition du duc Antoine de Brabant dans le pays de Luxembourg. — Son arrivée à Arlon. — Division de son armée en deux corps. Il se rend à la tête d'un corps devant Damvillers; Gerard, comte de Sayne, se porte avec l'autre devant Montmédy. — Accord fait devant Damvillers entre le duc Antoine et Huart d'Autel. Remise des châteaux de Damvillers et de Montmédy en des mains tierces. Dyntheri Chron., t. III, 209: Anno-supradicto MOCCCC�XII° appropinquante festivitate beati Johannis Baptiste, dux Anthonius congregato valido nobilium bellatorum exercitu, profectus est ex Brabancia versus terram Lucemburgensem, et applicans apud Arlunium, predictum suum exercitum ex diversis partibus coadunatum in duas partes dividendo, ipse propria in persona, unacum baronibus, militibus et armigeris ducatuum suorum Brabancie et Lym- burgis et eciam ducatus Lucemburgensis, sibi obedientibus et fidelibus, proficiscens, ad tenendum campum ante castrum et oppidum de Damviller castra sua ibidem metatus est; alia vero pars, scilicet Gerhardus comes de Seyne, Johannes de Loen dominus de Heyns- berch, Rupertus comes de Virneborch, dominus Romilianus, ex parte archiepiscopi Tre- verensis, et Everhardus de Lymburch ex parte ducis montensis, in auxilium ducis Anthonii transmissi, cum eorum gentibus armorum ex Arlunio proficiscentes versus castrum et op- pidum de Montmedi ad tenendum ibidem campum, eciam ibidem castra sunt melati, ad exspectandum si aliqui advenirent, qui ipsa castra Damviller et Montmedi ex parte regis Ungarie vel ducis Aurelianensis occupare vel possessionem ipsorum apprehendere presume- rent, hoc impediendo, quod illis resistere et debellare ipsos vellent et deberent. — Deinde vero, postquam supradictus Anthonius dux ultra condictam diem cum prelibatis gentibus suis, quibus tam in itinere de suis partibus ad ipsum veniendo, quam secum morando ha- bundanter de omnibus necessariis ac cibi et potus victualibus et equorum pabulo provideri fecit, ante predicta castra aliquamdiu permanserat, et nulfus ex parte predictorum regis Ungarie et ducis Aurelianensis comparueret, qui predicta castra ex manibus domini Huwardi de Altari apprehendere requirebat, per modum nonnullorum, qui ad hoc partes suas inter- posuerunt, certus tractatus inter prelibatos ducem Anthonium et dominum Huwardum super deliberacione et custodia castrorum Damviller (1), Montmedi et Orchimont in manibus cer- tarum personarum, per ducem Anthonium nominandarum, sine ulteriori dilacione delibe- rare deberet in modum sequentem. Inprimo fuit tractatum et concordatum, quod Rupertus (1) Ce traité fut fait devant Damvillers. Voir Dynter Chron., t. III, 216.
— dit mess. Arnoul ou ses hoirs et successeurs doresenavant trente florins ou la valeur selon la teneur des leures dessus dites sans contredit. Extrait des lettres exhibez aux gens et ambassadeurs de Mons. le duc de Bourgoigne estans à Mayence pour Mons. le comte de Sayne touchant les demandes qu'il fait à Mond, sr le duc sur le pays de Luxem- bourg. Kreglinger, arch. de Coblence. RWP. Eltister, Regesten der Grafschaft Luxbg. 163 — 622. 1412. 13 juin. — Hues de Marcey et de Villey, chevalier, Habrat Dartaise, Jehan de Reulmont, Jehan Thiery et Willaume, son frère, écuyers, font savoir que la cure d'Afflanse est vacante par le trépas de Jacomart de Vaton; ayant le patronage de la dite cure, ils la confèrent pour Dieu en pure aumône à Jehan Pierot, prêtre. Ancienne copie appartenant à M. de la Fontaine, ancien gouverneur. 623. 1412. Juin et commencement de juillet. — Seconde expédition du duc Antoine de Brabant dans le pays de Luxembourg. — Son arrivée à Arlon. — Division de son armée en deux corps. Il se rend à la tête d'un corps devant Damvillers; Gerard, comte de Sayne, se porte avec l'autre devant Montmédy. — Accord fait devant Damvillers entre le duc Antoine et Huart d'Autel. Remise des châteaux de Damvillers et de Montmédy en des mains tierces. Dyntheri Chron., t. III, 209: Anno-supradicto MOCCCC�XII° appropinquante festivitate beati Johannis Baptiste, dux Anthonius congregato valido nobilium bellatorum exercitu, profectus est ex Brabancia versus terram Lucemburgensem, et applicans apud Arlunium, predictum suum exercitum ex diversis partibus coadunatum in duas partes dividendo, ipse propria in persona, unacum baronibus, militibus et armigeris ducatuum suorum Brabancie et Lym- burgis et eciam ducatus Lucemburgensis, sibi obedientibus et fidelibus, proficiscens, ad tenendum campum ante castrum et oppidum de Damviller castra sua ibidem metatus est; alia vero pars, scilicet Gerhardus comes de Seyne, Johannes de Loen dominus de Heyns- berch, Rupertus comes de Virneborch, dominus Romilianus, ex parte archiepiscopi Tre- verensis, et Everhardus de Lymburch ex parte ducis montensis, in auxilium ducis Anthonii transmissi, cum eorum gentibus armorum ex Arlunio proficiscentes versus castrum et op- pidum de Montmedi ad tenendum ibidem campum, eciam ibidem castra sunt melati, ad exspectandum si aliqui advenirent, qui ipsa castra Damviller et Montmedi ex parte regis Ungarie vel ducis Aurelianensis occupare vel possessionem ipsorum apprehendere presume- rent, hoc impediendo, quod illis resistere et debellare ipsos vellent et deberent. — Deinde vero, postquam supradictus Anthonius dux ultra condictam diem cum prelibatis gentibus suis, quibus tam in itinere de suis partibus ad ipsum veniendo, quam secum morando ha- bundanter de omnibus necessariis ac cibi et potus victualibus et equorum pabulo provideri fecit, ante predicta castra aliquamdiu permanserat, et nulfus ex parte predictorum regis Ungarie et ducis Aurelianensis comparueret, qui predicta castra ex manibus domini Huwardi de Altari apprehendere requirebat, per modum nonnullorum, qui ad hoc partes suas inter- posuerunt, certus tractatus inter prelibatos ducem Anthonium et dominum Huwardum super deliberacione et custodia castrorum Damviller (1), Montmedi et Orchimont in manibus cer- tarum personarum, per ducem Anthonium nominandarum, sine ulteriori dilacione delibe- rare deberet in modum sequentem. Inprimo fuit tractatum et concordatum, quod Rupertus (1) Ce traité fut fait devant Damvillers. Voir Dynter Chron., t. III, 216.
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164 — dominus de Florchingen, Miles, Egidius de Rodemacher dominus de Rychersberch, et Johannes, dominus de Ducherwelz (duitsche Veltz) hujusmodi tria castra, Damviller, Montmedy et Or- chimont cum suis pertinenciis in eorum manibus habebunt, ex parte illustrissimorum prin- cipum Romanorum et Bohemie regis et fratris sui Ungarie regis: que quidem castra ipsi nullis traderent, nisi illi vel illis quibus dictus rex Bohemie committeret illa per suas literas patentes ejus majestatis sigillo sigillatas ultra tradi et deliberari. Item, quod illi tres supra- dicti hujusmodi tria castra acceptabunt sive accipient ex manibus domini Huwardi de Altari, qui illa habuit ex commissione predictorum Bohemie et Romanorum regis et ducis Aurelianensis: que quidem castra illi tres nemini traderent, nisi per modum suprascriptum, et hoc sub obligacione omnium bonorum suorum, que de presenti habent et infuturum poterunt habere. — Cujus vigore tractatus dominus Huwardus predictus castra Damviller et Montmedi cum eorum attinenciis in supradictorum Ruperti, Egidii et Johannis manibus tradidit et delibe- ravit, qui ad preces et ad peticionem ducis Anthonii onus predictorum castrorum in se assumentes, se et bona sua de reddicione illorum juxta modum suprascriptum submiserunt et obligarunt, quos dux Anthonius promisit indempnes relevare : prout hec omnia in ejus- dem ducis Anthonii literis patentibus desuper confectis, in quibus litere obligatorie Ru- perti, Egidii et Johannis predictorum sunt de verbo ad verbum incorporate, lacius conti- nentur. Item est sciendum quod castrum de Orchimont non fuit predictis tribus traditum neque deliberatum. 624. 1412. 2 juillet. Donné sur les champs devant Dampvillers. — Antoine, duc de Lothier, de Brabant et de Limbourg, etc., déclare, qu'à la demande des habitants de Verdun, il les a pris sous sa garde et protection, conformément au traité du 23 octobre 1384. Furent présents au conseil du duc : le seigneur de Heynsberg, Englebert de Nassau, Gilles de Ro- demacher seigneur de Richemont, Robert, seigneur de Florenges, etc. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. IV, f. 136 ve. RWP. 623. 1412 2 juillet. — Les citoyens et habitants de Verdun reconnaissent que le duc Antoine de Brabant, etc. les a reçus en sa garde et jurent d'observer le traité fait à ce sujet entre eux et le roi Wenceslas le 23 octobre 1384. Arch. Gouvt. Luxemb Copie de titres, vol. IV. p. 138 v°. RWP. 626. 1412. 4 juillet. Marville.—Lettre de remission d'Antoine, duc de Brabant, en faveur des adhérents d'Huard d'Autel, seigneur luxembourgeois, et des fauteurs de la révolte. Dinter, Chron. 1. III, 211. RWP. 627. 1412. Juillet. —Le duc Antoine de Brabant licencie son armée ; il se rend à Luxem- bourg auprès de la duchesse sa femme. Après avoir donné le texte de l'acte d'amnistie du 4 juillet 1412, Dynter ajoute, t. III, p. 212: Deinde vero, postquam supradictus tractatus, sicut premittitur, fuit completus, et castra Damviller et Montmedi in predictorum Ruperti, Egidii et Johannis manibus per pre- fatum dominum Huwardum tradita fuerunt, prelibatis hominibus armorum, qui in suum servicium et auxilium advenerant, et in expensis suis per quatuordecim dies ante predicta castra steterant, condignas graciarum referens actiones, capitaneis et principalibus dominis equis, armaturis et clinodiis per ipsum munifice provisis, ipsos benigne licenciavit: et sic
164 — dominus de Florchingen, Miles, Egidius de Rodemacher dominus de Rychersberch, et Johannes, dominus de Ducherwelz (duitsche Veltz) hujusmodi tria castra, Damviller, Montmedy et Or- chimont cum suis pertinenciis in eorum manibus habebunt, ex parte illustrissimorum prin- cipum Romanorum et Bohemie regis et fratris sui Ungarie regis: que quidem castra ipsi nullis traderent, nisi illi vel illis quibus dictus rex Bohemie committeret illa per suas literas patentes ejus majestatis sigillo sigillatas ultra tradi et deliberari. Item, quod illi tres supra- dicti hujusmodi tria castra acceptabunt sive accipient ex manibus domini Huwardi de Altari, qui illa habuit ex commissione predictorum Bohemie et Romanorum regis et ducis Aurelianensis: que quidem castra illi tres nemini traderent, nisi per modum suprascriptum, et hoc sub obligacione omnium bonorum suorum, que de presenti habent et infuturum poterunt habere. — Cujus vigore tractatus dominus Huwardus predictus castra Damviller et Montmedi cum eorum attinenciis in supradictorum Ruperti, Egidii et Johannis manibus tradidit et delibe- ravit, qui ad preces et ad peticionem ducis Anthonii onus predictorum castrorum in se assumentes, se et bona sua de reddicione illorum juxta modum suprascriptum submiserunt et obligarunt, quos dux Anthonius promisit indempnes relevare : prout hec omnia in ejus- dem ducis Anthonii literis patentibus desuper confectis, in quibus litere obligatorie Ru- perti, Egidii et Johannis predictorum sunt de verbo ad verbum incorporate, lacius conti- nentur. Item est sciendum quod castrum de Orchimont non fuit predictis tribus traditum neque deliberatum. 624. 1412. 2 juillet. Donné sur les champs devant Dampvillers. — Antoine, duc de Lothier, de Brabant et de Limbourg, etc., déclare, qu'à la demande des habitants de Verdun, il les a pris sous sa garde et protection, conformément au traité du 23 octobre 1384. Furent présents au conseil du duc : le seigneur de Heynsberg, Englebert de Nassau, Gilles de Ro- demacher seigneur de Richemont, Robert, seigneur de Florenges, etc. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. IV, f. 136 ve. RWP. 623. 1412 2 juillet. — Les citoyens et habitants de Verdun reconnaissent que le duc Antoine de Brabant, etc. les a reçus en sa garde et jurent d'observer le traité fait à ce sujet entre eux et le roi Wenceslas le 23 octobre 1384. Arch. Gouvt. Luxemb Copie de titres, vol. IV. p. 138 v°. RWP. 626. 1412. 4 juillet. Marville.—Lettre de remission d'Antoine, duc de Brabant, en faveur des adhérents d'Huard d'Autel, seigneur luxembourgeois, et des fauteurs de la révolte. Dinter, Chron. 1. III, 211. RWP. 627. 1412. Juillet. —Le duc Antoine de Brabant licencie son armée ; il se rend à Luxem- bourg auprès de la duchesse sa femme. Après avoir donné le texte de l'acte d'amnistie du 4 juillet 1412, Dynter ajoute, t. III, p. 212: Deinde vero, postquam supradictus tractatus, sicut premittitur, fuit completus, et castra Damviller et Montmedi in predictorum Ruperti, Egidii et Johannis manibus per pre- fatum dominum Huwardum tradita fuerunt, prelibatis hominibus armorum, qui in suum servicium et auxilium advenerant, et in expensis suis per quatuordecim dies ante predicta castra steterant, condignas graciarum referens actiones, capitaneis et principalibus dominis equis, armaturis et clinodiis per ipsum munifice provisis, ipsos benigne licenciavit: et sic
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163 — quilibet ad propria remeavit. Ipse vero dux Anthonius, cum suis consiliariis et familia do- mestica et aliquibus patrie sue Brabancie nobilibus, versus dominam ducissam in Luxem- burgo residentem se duxit transferendum. 628. 1412. 13 juillet. — Le mardi avant la fête de ste. Dorothée ou 2 février 1412, Wen- ceslas avait écrit aux prélats, aux nobles et aux officiers du duché de Luxembourg, de re- connaître le duc Antoine et la duchesse Elisabeth comme souverains ; ceux-ci communi- quèrent sa lettre aux seigneurs qui leur étaient opposés, lesquels, réunis à Esch-s./Sûre, demandèrent un sauf-conduit pour venir à Luxembourg. Elisabeth leur répondit le 13 juillet 1412 qu'ils pourraient se rendre auprès d'elle le dimanche suivant (17 juillet), s'ils enten- daient lui faire hommage ainsi qu'au duc Antoine, ce qu'ils refusèrent de faire aussi long- temps qu'ils ne seraient pas déliés de leur serment. Dintheri Chron., t. III, 208 : Postquam supradicti nobiles (Wilhelmus de Ham et Bernardus de Bourscheit) prelibatas literas (1412 die martis ante festum ste Dorothee) visitaverant, et ob hoc fuerunt congregati in Esche supra Suram, scripserunt duci Anthonio, et in sua absencia suo locum tenenti in Lucemburgo, quatenus ipsis certam diem assignare vellet, qua ad ipsum secure venire et libere ad lares proprias possent redire, ad audiendam talem responcionem quam sibi facerent super certis literis per supradictos duos milites à Roma- norum et Bohemie rege ipsis apportatis. Domina vero ducissa, in absencia ducis Anthonii sui consortis patrie Lucemburgensis administracionem habens, supradictorum nobilium literis ad se receptis, visis et intellectis, consilio et deliberacione prehabitis, dictis nobili- bus sui ex parte rescribi fecit, literarum suarum continencia prenarrata, quod, si die do- minica a data suarum literarum proxime futura venire vellent apud Lucemburgum, facturi dicto domino duci suo consorti atque sibi quemadmodum alii nobiles et bona oppida patrie Lucemburgensis fecerant, eo casu vellet, nomine et ex parte sui consortis atque sui ipsuis, ipsorum responcionem libenter recipere et audire; quodque ipsi et omnes illi quos secum adducerent, dummodo dicti consortis sui et patrie Lucemburgensis inimici non fuerint, eundo et redeundo, per duos dies ante dominicam predictam et per duos dies post, haberent bonum, securum et salvum conductum, harum testimonio literarum sui sigilli impressione sigillatarum. Datum Luxemburgi, die lune xiiio mensis julii, anno Domini M'CCCC°XII°. — Super quibus siquidem nobiles dictis dominis duci et ducisse significarunt, quod ipsis nunquam facerent homagii et fidelitatis juramenta, nisi Romanorum et Bohemie rex et Lu- cemburgensis dux, eorum naturalis dominus, cui juramento obediencia et fidelitate essent astricti, ipsis primitus remitteret juramenta sibi et corone Bohemie debita et prestita, et absolveret sive quitaret ab eisdem. 629. 1412. 15 juillet. Erlon. — Antoine, duc de Lothier, Brabant, etc., et Elisabeth, sa femme, reconnaissent que les maire, jurés, échevins et communauté de Marville leur ont prêté serment de fidélité. Orig parch. Archives de Marville. Sceaux tombés. Communiqué par M. le président Jeantin de Mont- médy. RWP. 630. 1412. 15 juillet. Arlon. — Antoine, duc de Lothier, de Brabant et de Limbourg, marquis du St.-Empire, fait savoir que Frédéric, fils aîné de Morse et comte de Saerwerden, lui a, sur la volonté de Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, consenti le dégagement
163 — quilibet ad propria remeavit. Ipse vero dux Anthonius, cum suis consiliariis et familia do- mestica et aliquibus patrie sue Brabancie nobilibus, versus dominam ducissam in Luxem- burgo residentem se duxit transferendum. 628. 1412. 13 juillet. — Le mardi avant la fête de ste. Dorothée ou 2 février 1412, Wen- ceslas avait écrit aux prélats, aux nobles et aux officiers du duché de Luxembourg, de re- connaître le duc Antoine et la duchesse Elisabeth comme souverains ; ceux-ci communi- quèrent sa lettre aux seigneurs qui leur étaient opposés, lesquels, réunis à Esch-s./Sûre, demandèrent un sauf-conduit pour venir à Luxembourg. Elisabeth leur répondit le 13 juillet 1412 qu'ils pourraient se rendre auprès d'elle le dimanche suivant (17 juillet), s'ils enten- daient lui faire hommage ainsi qu'au duc Antoine, ce qu'ils refusèrent de faire aussi long- temps qu'ils ne seraient pas déliés de leur serment. Dintheri Chron., t. III, 208 : Postquam supradicti nobiles (Wilhelmus de Ham et Bernardus de Bourscheit) prelibatas literas (1412 die martis ante festum ste Dorothee) visitaverant, et ob hoc fuerunt congregati in Esche supra Suram, scripserunt duci Anthonio, et in sua absencia suo locum tenenti in Lucemburgo, quatenus ipsis certam diem assignare vellet, qua ad ipsum secure venire et libere ad lares proprias possent redire, ad audiendam talem responcionem quam sibi facerent super certis literis per supradictos duos milites à Roma- norum et Bohemie rege ipsis apportatis. Domina vero ducissa, in absencia ducis Anthonii sui consortis patrie Lucemburgensis administracionem habens, supradictorum nobilium literis ad se receptis, visis et intellectis, consilio et deliberacione prehabitis, dictis nobili- bus sui ex parte rescribi fecit, literarum suarum continencia prenarrata, quod, si die do- minica a data suarum literarum proxime futura venire vellent apud Lucemburgum, facturi dicto domino duci suo consorti atque sibi quemadmodum alii nobiles et bona oppida patrie Lucemburgensis fecerant, eo casu vellet, nomine et ex parte sui consortis atque sui ipsuis, ipsorum responcionem libenter recipere et audire; quodque ipsi et omnes illi quos secum adducerent, dummodo dicti consortis sui et patrie Lucemburgensis inimici non fuerint, eundo et redeundo, per duos dies ante dominicam predictam et per duos dies post, haberent bonum, securum et salvum conductum, harum testimonio literarum sui sigilli impressione sigillatarum. Datum Luxemburgi, die lune xiiio mensis julii, anno Domini M'CCCC°XII°. — Super quibus siquidem nobiles dictis dominis duci et ducisse significarunt, quod ipsis nunquam facerent homagii et fidelitatis juramenta, nisi Romanorum et Bohemie rex et Lu- cemburgensis dux, eorum naturalis dominus, cui juramento obediencia et fidelitate essent astricti, ipsis primitus remitteret juramenta sibi et corone Bohemie debita et prestita, et absolveret sive quitaret ab eisdem. 629. 1412. 15 juillet. Erlon. — Antoine, duc de Lothier, Brabant, etc., et Elisabeth, sa femme, reconnaissent que les maire, jurés, échevins et communauté de Marville leur ont prêté serment de fidélité. Orig parch. Archives de Marville. Sceaux tombés. Communiqué par M. le président Jeantin de Mont- médy. RWP. 630. 1412. 15 juillet. Arlon. — Antoine, duc de Lothier, de Brabant et de Limbourg, marquis du St.-Empire, fait savoir que Frédéric, fils aîné de Morse et comte de Saerwerden, lui a, sur la volonté de Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, consenti le dégagement
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— 166 — de Durbuy, de Bastogne et de Marche en Famenne, qui lui avaient été donnés en engagère pour 18 mille florins du Rhin. Sur cette somme, lui Antoine, duc de Bourgogne, doit encore au dit comte la somme de 12 mille florins, qu'il lui payera à des termes fixés; d'ici au paye- ment de cette dernière somme, il lui engage le château, la ville et le pays de Fauquemont. Témoins : Jean de Schoonvorst, burgrave de Montjoie, Jean seigneur de Witham et André de Mérode, seigneur de Frankenborch, Dynter, secrétaire du duc. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol III, f. 555 ve. RWP. 631. 1412. 15 juillet. Apud Geton (Erlon). — Antoine, duc de Lothier, Brabant et Lim- bourg, confirme les lettres de Wenceslas du 9 septembre 1380, contenant approbation de celles du roi Jean, datées des Ides d'avril 1320, qui accordaient au couvent des frères Prè- cheurs à Luxembourg le droit de prendre le bois mort dans les bois domaniaux de la ville de Luxembourg. Coll Soc. hist. Luxemb. Cartul, des Dominicains de Luxemb., f. 8. Fasti. f. 23. RWP. 632. 1412. 15 juillet. Erlon. — Lettres d'Antoine et d'Elisabeth, duc et duchesse de Lothier, etc., par lesquelles ils reconnaissent que les maire, jurés, échevins et communauté de Virton leur ont rendu foi et hommage. Orig Arch. Virton. Voir p. 142 Procès-verbaux Comm. pour la publication des anciennes ordonnances de Belgique. 633. 1412. (26 juillet.) Lendemain de st. Jacques. Lymburch. — Frédéric, fils aîné de Morse et comte de Sarwerden, fait savoir que Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, lui doit à raison de Josse, en son vivant élu roi de Romains et marquis de Brandebourg, et parcequ'il a exercé les fonctions de mambour et capitaine général dans le pays de Luxem- bourg, la somme de 18,000 florins, pour assurance de laquelle il a reçu en engagère les villes de Durbuy, Bastogne et Marche en Famenne, avec dépendances ; à la demande du dit roi Wencenslas, il a consenti au dégagement des dites villes en faveur d'Antoine, duc de Brabant, qui lui a engagé le pays de Fauquement pour 12,000 florins. — Est transcrit l'acte daté d'Arlon du 15 juillet 1412. Arch. Gouvl. Luxemb. Copie de titres. vol. III, fol. 361 v°. RWP. 634. 1412. 17 août. Bruxelles. — Lettres patentes d'Antoine, duc de Brabant, contenant ses pleins pouvoirs pour les ambassadeurs qu'il envoie près de Wenceslas, roi des Romains, savoir : Guillaume, comte de Seyne, Egide de Rodemacher et Edmond de Dynter.—Dynter, qui donne ces lettres patentes in extenso, les fait précéder du passage suivant : Subsequenter vero dux Anthonius in patria sua Brabantia reversus, matura deliberatione et consilio pre- babilis, pro nonnullis arduis procurandis et prosequendis negotiis atque causis, ipsum et dulcissimam consortem suam, ducatumque Lucemburgensem, comitatum Tzini et advocatiam Alsatie quam plurimum concernentibus, ad... Romanorum et Bohemie regem in Bohemiam Wilhelmum, juniorem, comitem de Seyne, Egidium de Rodemacher, consanguineum et consiliarios et magistrum Edmondum de Dynter, secretarium suos, plena potestate fuicitos decrevit destinare, prout patet ex ipsorum commissionum litteris, quorum tenor sequitur... Dynter, Chron., t. III, 213. RWP. 635. 1412. 19 août. Bruxelles. — Lettre d'Antoine, duc de Brabant, au comte Robert de
— 166 — de Durbuy, de Bastogne et de Marche en Famenne, qui lui avaient été donnés en engagère pour 18 mille florins du Rhin. Sur cette somme, lui Antoine, duc de Bourgogne, doit encore au dit comte la somme de 12 mille florins, qu'il lui payera à des termes fixés; d'ici au paye- ment de cette dernière somme, il lui engage le château, la ville et le pays de Fauquemont. Témoins : Jean de Schoonvorst, burgrave de Montjoie, Jean seigneur de Witham et André de Mérode, seigneur de Frankenborch, Dynter, secrétaire du duc. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol III, f. 555 ve. RWP. 631. 1412. 15 juillet. Apud Geton (Erlon). — Antoine, duc de Lothier, Brabant et Lim- bourg, confirme les lettres de Wenceslas du 9 septembre 1380, contenant approbation de celles du roi Jean, datées des Ides d'avril 1320, qui accordaient au couvent des frères Prè- cheurs à Luxembourg le droit de prendre le bois mort dans les bois domaniaux de la ville de Luxembourg. Coll Soc. hist. Luxemb. Cartul, des Dominicains de Luxemb., f. 8. Fasti. f. 23. RWP. 632. 1412. 15 juillet. Erlon. — Lettres d'Antoine et d'Elisabeth, duc et duchesse de Lothier, etc., par lesquelles ils reconnaissent que les maire, jurés, échevins et communauté de Virton leur ont rendu foi et hommage. Orig Arch. Virton. Voir p. 142 Procès-verbaux Comm. pour la publication des anciennes ordonnances de Belgique. 633. 1412. (26 juillet.) Lendemain de st. Jacques. Lymburch. — Frédéric, fils aîné de Morse et comte de Sarwerden, fait savoir que Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, lui doit à raison de Josse, en son vivant élu roi de Romains et marquis de Brandebourg, et parcequ'il a exercé les fonctions de mambour et capitaine général dans le pays de Luxem- bourg, la somme de 18,000 florins, pour assurance de laquelle il a reçu en engagère les villes de Durbuy, Bastogne et Marche en Famenne, avec dépendances ; à la demande du dit roi Wencenslas, il a consenti au dégagement des dites villes en faveur d'Antoine, duc de Brabant, qui lui a engagé le pays de Fauquement pour 12,000 florins. — Est transcrit l'acte daté d'Arlon du 15 juillet 1412. Arch. Gouvl. Luxemb. Copie de titres. vol. III, fol. 361 v°. RWP. 634. 1412. 17 août. Bruxelles. — Lettres patentes d'Antoine, duc de Brabant, contenant ses pleins pouvoirs pour les ambassadeurs qu'il envoie près de Wenceslas, roi des Romains, savoir : Guillaume, comte de Seyne, Egide de Rodemacher et Edmond de Dynter.—Dynter, qui donne ces lettres patentes in extenso, les fait précéder du passage suivant : Subsequenter vero dux Anthonius in patria sua Brabantia reversus, matura deliberatione et consilio pre- babilis, pro nonnullis arduis procurandis et prosequendis negotiis atque causis, ipsum et dulcissimam consortem suam, ducatumque Lucemburgensem, comitatum Tzini et advocatiam Alsatie quam plurimum concernentibus, ad... Romanorum et Bohemie regem in Bohemiam Wilhelmum, juniorem, comitem de Seyne, Egidium de Rodemacher, consanguineum et consiliarios et magistrum Edmondum de Dynter, secretarium suos, plena potestate fuicitos decrevit destinare, prout patet ex ipsorum commissionum litteris, quorum tenor sequitur... Dynter, Chron., t. III, 213. RWP. 635. 1412. 19 août. Bruxelles. — Lettre d'Antoine, duc de Brabant, au comte Robert de
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— Virnebourg, lui prescrivant de révoquer son ordonnance qui défendait de laisser suivre à l'abbé de St-Maximin les rentes et revenus de ce couvent. 167 — 636. 1412. 19 août. Bruxelles.—Lettres d'Antoine, duc de Brabant, au comte Robert de Virnebourg sur un sauf-conduit à accorder à St.-Maximin et à son abbé Lambert de Sassen- hausen. Vidimus de 1412. Rapport Kreglinger sur les archives de Trèves. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg., t. V. 275. 637. 1412. 27 septembre. A Luxembourg. — Antoine duc de Lothier et de Brabant et son épouse Elisabeth reconnaissent qu'il ne leur a été prêté hommage par la ville de Thion- ville que d'après le contenu de l'acte du roi Wenceslas de Bohême, qui les désigne comme possesseurs de l'engagère du duché de Luxembourg et du comté de Chiny. Arch. de Bohême à Prague. Compte-rendu Comm P. d'hist. de Belg, série Ill. t. VI. p. 226. 638. 1412. 8 octobre. Antwerpen. — Antoine, duc de Lothier, Brabant, etc., déclare que Lambert de Sassenhusen, abbé de St.-Maximin, lui ayant prouvé par des bulles apostoliques qu'il avait été nommé abbé de ce couvent et que son compétiteur avait été excommunié par le pape, il ordonne à Robert, comte de Virnebourg, son gouverneur de Luxembourg, de payer et de laisser suivre à cet abbé tout ce qui appartenait à l'abbaye dans le Luxembourg, en rentes, redevances, etc. Orig. avec sceau à Coblence. Rapport Kreglinger sur les arch. de Coblence. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg., t. III, 344. 639. 1412. (9 octobre.) Le jour de st. Denis. Neuhaus près de Pra:ue. — Lettres pa- tentes de Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, autorisant Elisabeth de Gorlitz, du- chesse de Brabant, et Antoine, duc de Brabant, à racheter les parties des domaines du duché de Luxembourg qui avaient été données en engagère, notamment les châteaux, villes et villages, et d'en jouir tant et aussi longtemps que le montant de ces engagères leur aura été remboursé; leur permettant de plus de se faire produire tous les comptes des officiers et d'en faire l'examen. Dinter, Chron., t. III, 217, donne la traduction de l'allemand en latin. RWP. 640. 1412. (9 octobre.) Le jour de st. Denis. Neuhaus près de Prague —Acte par lequel Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, invite les nobles, officiers, magistrats et vassaux du duché de Luxembourg à prêter serment de fidélité à Elisabeth de Gorlitz, duchesse de Brabant, et à Antoine, duc de Brabant, son époux, comme possesseurs, par engagère, du dit duché; leur promettant en retour de les délier du serment qui les obligeait envers lui en qualité de duc de Luxembourg. Dinther, Chron., t. III, 210 RWP. 641. 1412. (18 octobre.) Le mardi après la fête de st. Gall. Tocznick. — Lettres pa- tentes de Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, portant confirmation pleine et entière des lettres patentes par lesquelles il donne en engagère les duché de Luxembourg, comté de Chiny et avouerie d'Alsace à Elisabeth de Gorlitz, duchesse de Brabant, sa nièce, et à l'époux de cette dernière, Antoine, duc de Brabant. Dinther, Chron , t. 1II, 223. RWP. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. Il, f. 267.
— Virnebourg, lui prescrivant de révoquer son ordonnance qui défendait de laisser suivre à l'abbé de St-Maximin les rentes et revenus de ce couvent. 167 — 636. 1412. 19 août. Bruxelles.—Lettres d'Antoine, duc de Brabant, au comte Robert de Virnebourg sur un sauf-conduit à accorder à St.-Maximin et à son abbé Lambert de Sassen- hausen. Vidimus de 1412. Rapport Kreglinger sur les archives de Trèves. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg., t. V. 275. 637. 1412. 27 septembre. A Luxembourg. — Antoine duc de Lothier et de Brabant et son épouse Elisabeth reconnaissent qu'il ne leur a été prêté hommage par la ville de Thion- ville que d'après le contenu de l'acte du roi Wenceslas de Bohême, qui les désigne comme possesseurs de l'engagère du duché de Luxembourg et du comté de Chiny. Arch. de Bohême à Prague. Compte-rendu Comm P. d'hist. de Belg, série Ill. t. VI. p. 226. 638. 1412. 8 octobre. Antwerpen. — Antoine, duc de Lothier, Brabant, etc., déclare que Lambert de Sassenhusen, abbé de St.-Maximin, lui ayant prouvé par des bulles apostoliques qu'il avait été nommé abbé de ce couvent et que son compétiteur avait été excommunié par le pape, il ordonne à Robert, comte de Virnebourg, son gouverneur de Luxembourg, de payer et de laisser suivre à cet abbé tout ce qui appartenait à l'abbaye dans le Luxembourg, en rentes, redevances, etc. Orig. avec sceau à Coblence. Rapport Kreglinger sur les arch. de Coblence. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg., t. III, 344. 639. 1412. (9 octobre.) Le jour de st. Denis. Neuhaus près de Pra:ue. — Lettres pa- tentes de Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, autorisant Elisabeth de Gorlitz, du- chesse de Brabant, et Antoine, duc de Brabant, à racheter les parties des domaines du duché de Luxembourg qui avaient été données en engagère, notamment les châteaux, villes et villages, et d'en jouir tant et aussi longtemps que le montant de ces engagères leur aura été remboursé; leur permettant de plus de se faire produire tous les comptes des officiers et d'en faire l'examen. Dinter, Chron., t. III, 217, donne la traduction de l'allemand en latin. RWP. 640. 1412. (9 octobre.) Le jour de st. Denis. Neuhaus près de Prague —Acte par lequel Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, invite les nobles, officiers, magistrats et vassaux du duché de Luxembourg à prêter serment de fidélité à Elisabeth de Gorlitz, duchesse de Brabant, et à Antoine, duc de Brabant, son époux, comme possesseurs, par engagère, du dit duché; leur promettant en retour de les délier du serment qui les obligeait envers lui en qualité de duc de Luxembourg. Dinther, Chron., t. III, 210 RWP. 641. 1412. (18 octobre.) Le mardi après la fête de st. Gall. Tocznick. — Lettres pa- tentes de Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, portant confirmation pleine et entière des lettres patentes par lesquelles il donne en engagère les duché de Luxembourg, comté de Chiny et avouerie d'Alsace à Elisabeth de Gorlitz, duchesse de Brabant, sa nièce, et à l'époux de cette dernière, Antoine, duc de Brabant. Dinther, Chron , t. 1II, 223. RWP. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. Il, f. 267.
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168 642. 1412. (18 octobre.) Le mardi après la fête de st. Gall. Tocznick. — Acte par lequel Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, invite tous nobles, officiers, magistrats et sujets du duché de Luxembourg à obéir à Elisabeth de Gorlitz, duchesse de Brabant, sa nièce, et à son époux Antoine, duc de Brabant, et à contraindre à la soumission quiconque se mettrait en opposition contre ces princes. Dinther, Chron, t. III, 222, litere de theutonico in latinum translate. RWP. 643. 1412. (18 octobre.) Le mardi après la fête de st. Gall. Tocznick.—Acte par lequel Wenceslas , roi des Romains et de Bohême, enjoint à tous nobles, officiers et autres sujets du duché de Luxembourg de ne tenir aucun compte des lettres qui pourraient leur être présentées et qui seraient contraires à ses droits et à ceux d'Elisabeth de Gorlitz, duchesse de Brabant, sa nièce, et d'Antoine, duc de Brabant, son époux, et les invitant à obéir à ces princes aussi longtemps que le duché de Luxembourg ne sera pas dégagé de leurs mains (1). Dinther, Chron., t. 111, 221, littere de theutonico in latinum translate. RWP. 644. 1412. (18 octobre.) Le mardi après la fête de st. Gall. Tocznick.—Acte par lequel Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, requiert les nobles, officiers et magistrats des villes et franchises du duché de Luxembourg de prêter hommage et serment de fidélité à Elisabeth de Gorlitz, duchesse de Brabant, sa nièce, et à Antoine, duc de Brabant, son époux, conformément à la teneur des lettres patentes qu'ils leur produiront de sa part. Dynther, Chron., t. 1l1, p. 220. RWP. 645. 1412. (20 octobre.) Le jeudi après la fête de st. Gall. Tocznick.—Lettres de Wen- ceslas, roi des Romains et de Bohême, à Antoine, duc de Brabant et à son épouse. Il leur mande de ses nouvelles, s'informe des leurs et fait savoir qu'il a reçu les ambassadeurs qu'ils lui avaient envoyés. Dynther, Chron., t. III, 216. RWP. 646. 1412. Septembre et octobre. — Relation des négociations suivies à Prague par les ambassadeurs du duc Antoine de Brabant. Dynteri Chron., t. III, 214: Denuo Wilhelmus, juvenis, comes de Seyne, Egidius de Ro- demacher, et Edmondus prelibati, ad mandatum ducis Anthonii predicti onus hujusmodi ambaxiate in se suscipientes, cum literis credencialibus et instructionibus ad supradictum Romanorum et Bohemie regem se transferentes, applicuerunt in Praga mensis septembris die xix' anno Domini M'CCCC XII° : ubi invenerunt dominos Conrardum episcopum Olomu- censem, cancellarium, Lantzkonem de Crawarum, magistrum curie, Theodericum Cara, pincernam, ac Albertum de Colditz, camerarium, dicti domini regis consiliarios, quibus et cuilibet ipsorum literas credenciales ex parte dominorum ducis et ducisse Brabancie exhi- bentes, ipsis et cuilibet eorundem credencias suas exposuerunt juxta traditam eis formam. Qui quidem consiliarii, contemplacione ducis et ducisse predictorum, apud majestatem regiam impetraverunt, quod dictis ambaxiatoribus ex parte supradicti regis fuit certa dies assignata, videlicet xxiiii' predicti mensis septembris, ad comparendum coram ipso in castro (1) De semblables lettres furent, selon Dynther, t. III, 222, adressées aux bourgmestres, échevins et commu- nautés des villes de la partie wallone et de la partie allemande du duché de Luxembourg.
168 642. 1412. (18 octobre.) Le mardi après la fête de st. Gall. Tocznick. — Acte par lequel Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, invite tous nobles, officiers, magistrats et sujets du duché de Luxembourg à obéir à Elisabeth de Gorlitz, duchesse de Brabant, sa nièce, et à son époux Antoine, duc de Brabant, et à contraindre à la soumission quiconque se mettrait en opposition contre ces princes. Dinther, Chron, t. III, 222, litere de theutonico in latinum translate. RWP. 643. 1412. (18 octobre.) Le mardi après la fête de st. Gall. Tocznick.—Acte par lequel Wenceslas , roi des Romains et de Bohême, enjoint à tous nobles, officiers et autres sujets du duché de Luxembourg de ne tenir aucun compte des lettres qui pourraient leur être présentées et qui seraient contraires à ses droits et à ceux d'Elisabeth de Gorlitz, duchesse de Brabant, sa nièce, et d'Antoine, duc de Brabant, son époux, et les invitant à obéir à ces princes aussi longtemps que le duché de Luxembourg ne sera pas dégagé de leurs mains (1). Dinther, Chron., t. 111, 221, littere de theutonico in latinum translate. RWP. 644. 1412. (18 octobre.) Le mardi après la fête de st. Gall. Tocznick.—Acte par lequel Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, requiert les nobles, officiers et magistrats des villes et franchises du duché de Luxembourg de prêter hommage et serment de fidélité à Elisabeth de Gorlitz, duchesse de Brabant, sa nièce, et à Antoine, duc de Brabant, son époux, conformément à la teneur des lettres patentes qu'ils leur produiront de sa part. Dynther, Chron., t. 1l1, p. 220. RWP. 645. 1412. (20 octobre.) Le jeudi après la fête de st. Gall. Tocznick.—Lettres de Wen- ceslas, roi des Romains et de Bohême, à Antoine, duc de Brabant et à son épouse. Il leur mande de ses nouvelles, s'informe des leurs et fait savoir qu'il a reçu les ambassadeurs qu'ils lui avaient envoyés. Dynther, Chron., t. III, 216. RWP. 646. 1412. Septembre et octobre. — Relation des négociations suivies à Prague par les ambassadeurs du duc Antoine de Brabant. Dynteri Chron., t. III, 214: Denuo Wilhelmus, juvenis, comes de Seyne, Egidius de Ro- demacher, et Edmondus prelibati, ad mandatum ducis Anthonii predicti onus hujusmodi ambaxiate in se suscipientes, cum literis credencialibus et instructionibus ad supradictum Romanorum et Bohemie regem se transferentes, applicuerunt in Praga mensis septembris die xix' anno Domini M'CCCC XII° : ubi invenerunt dominos Conrardum episcopum Olomu- censem, cancellarium, Lantzkonem de Crawarum, magistrum curie, Theodericum Cara, pincernam, ac Albertum de Colditz, camerarium, dicti domini regis consiliarios, quibus et cuilibet ipsorum literas credenciales ex parte dominorum ducis et ducisse Brabancie exhi- bentes, ipsis et cuilibet eorundem credencias suas exposuerunt juxta traditam eis formam. Qui quidem consiliarii, contemplacione ducis et ducisse predictorum, apud majestatem regiam impetraverunt, quod dictis ambaxiatoribus ex parte supradicti regis fuit certa dies assignata, videlicet xxiiii' predicti mensis septembris, ad comparendum coram ipso in castro (1) De semblables lettres furent, selon Dynther, t. III, 222, adressées aux bourgmestres, échevins et commu- nautés des villes de la partie wallone et de la partie allemande du duché de Luxembourg.
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169 — de Karlestein, et ambaxiatam et onus ipsorum sibi exponendum. — Quo die adveniente, ipsi ambaxiatores per medium consiliariorum ante dictorum dicti domini regis conspectui se representarunt, qui ipsos graciose recolligens dixit benigne : Vadatis auditum missam in magna capella mea, et videatis reliquias, et redeatis ad me post prandium; tunc libenter vos au- diam, quia nunc oportet me esse impeditum cum avunculo meo duce Ernesto Austrie. Quos, missa. audita, et visis reliquiis, dominus Lantzko, magister curie, duxit ad partem in quadam camera, camere dicti regis contigua, ubi fuerunt pransi. Rex autem per se prandebat in camera sua; regina vero et dux Austrie fuerunt pransi in quadam parva aula. Prandio autem facto, regina et dux Austrie se disponebant ad chorisandum et festivandum cum dominis et dominabus in magna aula; rex vero in quadam camera, per cujus ostium in dictam magnam aulam poterat videre, in sede majestatis sub throno sedens, suprascriptis et aliis consiliariis suis in magno numero penes ipsum convocatis, mandavit, ut memorati ambaxiatores ad majestatem suam venirent, onus ipsorum relaturi. Qui mox ad mandatum regis advenientes, facta reverencia debita celsitudini sue, ex parte ducis et ducisse literas suas credenciales, necnon alias literas, per illustres Karolum delphinum Viennensem et Johannem ducem Burgundie excellencie sue transmissas, humiliter presentarunt. Qui eisdem literis persona- liter receptis, apertis atque lectis dixit, quod precarissimi filii sui ducis et dilectissime filie sue ducisse litere tenebant credenciam, alie vero litere illustrium Delphini Viennensis et Burgundie ducis, consanguineorum suorum carissimorum, erant recommandatorie super causas, ob quas filius suus atque filia ipsos ad suam destinarunt presenciam. Memorati igitur ambaxiatores per organum Wilhelmi comitis de Seyne celsitudini sue exposuerunt, quod dominus dux et domina ducissa Brabancie, fideles et obedientes filius suus atque filia, se humillime majestati recommandantes, cupientesque super omnia super prospero suo statu certificari, ipsos specialiter ad eandem suam celsitudinem destinarunt, seriose deprecantes, quatenus, semper dum sibi placeret, ipsos de eodem reddere velit certiores, quia tociens quociens inde felicia possunt audire, gaudium ipsis, et bene merito, crescit immensum etc. cum verbis ad hoc debitis et requisitis; deinde ad specialia descendentes, exposuerunt et humiliter postulaverunt juxta continenciam instructionis, et alias secundum traditam ipsis formam. Quibus sic dictis et petitis, rex benigne respondit, quod ea que oretenus exposue- rant, sibi in scriptis exhiberent; ipse prehabitis desuper deliberacione et consilio, ipsis super petitis gratum daret responsum. — Quo facto, rex petivit de statu ducis et ducisse predictorum, necnon de statu Brabancie et baronum, quorum, ut asseruit, noticiam habuit ab antiquo, ac alias dixit, prout supra lacius habetur, ubi tractatur de ipsius electione et coronacione in regem Romanorum. — Deinde vero iidem ambaxiatores, suprascriptorum consiliariorum auxilio, favore et assistencia previis, apud predictum dominum regem taliter sunt prosecuti, quod cum magnis sollicitudine et labore, tam in Karlesteyn, Nuwenhuse quam eciam in Totzinck, obtinuerunt literas inferius insertas. (Jeudi après la fête de st. Gall 1412 et du jour de st. Denis 1412.) —Item est sciendum quod, cum dicti ambaxiatores predicto domino regi loquerentur de supradictis tribus castris Damviller, Montmedi et Or- chimont, de quibus supra fit mencio in supradicto tractatu, ante Damviller facto, rex oretenus precepit Egidio de Rodemacher, quod cum duobus suis consociis prelibatis in manibus eorum teneret et custodiret, ad opus dominorum ducis et ducisse predictorum, que voluit quod eisdem duci et ducisse ad se juvandum cum ipsis, intrando et exeundo, dum ipsis PUBLICATIONS. — XXV‘ (II°) ANNÉE. 22
169 — de Karlestein, et ambaxiatam et onus ipsorum sibi exponendum. — Quo die adveniente, ipsi ambaxiatores per medium consiliariorum ante dictorum dicti domini regis conspectui se representarunt, qui ipsos graciose recolligens dixit benigne : Vadatis auditum missam in magna capella mea, et videatis reliquias, et redeatis ad me post prandium; tunc libenter vos au- diam, quia nunc oportet me esse impeditum cum avunculo meo duce Ernesto Austrie. Quos, missa. audita, et visis reliquiis, dominus Lantzko, magister curie, duxit ad partem in quadam camera, camere dicti regis contigua, ubi fuerunt pransi. Rex autem per se prandebat in camera sua; regina vero et dux Austrie fuerunt pransi in quadam parva aula. Prandio autem facto, regina et dux Austrie se disponebant ad chorisandum et festivandum cum dominis et dominabus in magna aula; rex vero in quadam camera, per cujus ostium in dictam magnam aulam poterat videre, in sede majestatis sub throno sedens, suprascriptis et aliis consiliariis suis in magno numero penes ipsum convocatis, mandavit, ut memorati ambaxiatores ad majestatem suam venirent, onus ipsorum relaturi. Qui mox ad mandatum regis advenientes, facta reverencia debita celsitudini sue, ex parte ducis et ducisse literas suas credenciales, necnon alias literas, per illustres Karolum delphinum Viennensem et Johannem ducem Burgundie excellencie sue transmissas, humiliter presentarunt. Qui eisdem literis persona- liter receptis, apertis atque lectis dixit, quod precarissimi filii sui ducis et dilectissime filie sue ducisse litere tenebant credenciam, alie vero litere illustrium Delphini Viennensis et Burgundie ducis, consanguineorum suorum carissimorum, erant recommandatorie super causas, ob quas filius suus atque filia ipsos ad suam destinarunt presenciam. Memorati igitur ambaxiatores per organum Wilhelmi comitis de Seyne celsitudini sue exposuerunt, quod dominus dux et domina ducissa Brabancie, fideles et obedientes filius suus atque filia, se humillime majestati recommandantes, cupientesque super omnia super prospero suo statu certificari, ipsos specialiter ad eandem suam celsitudinem destinarunt, seriose deprecantes, quatenus, semper dum sibi placeret, ipsos de eodem reddere velit certiores, quia tociens quociens inde felicia possunt audire, gaudium ipsis, et bene merito, crescit immensum etc. cum verbis ad hoc debitis et requisitis; deinde ad specialia descendentes, exposuerunt et humiliter postulaverunt juxta continenciam instructionis, et alias secundum traditam ipsis formam. Quibus sic dictis et petitis, rex benigne respondit, quod ea que oretenus exposue- rant, sibi in scriptis exhiberent; ipse prehabitis desuper deliberacione et consilio, ipsis super petitis gratum daret responsum. — Quo facto, rex petivit de statu ducis et ducisse predictorum, necnon de statu Brabancie et baronum, quorum, ut asseruit, noticiam habuit ab antiquo, ac alias dixit, prout supra lacius habetur, ubi tractatur de ipsius electione et coronacione in regem Romanorum. — Deinde vero iidem ambaxiatores, suprascriptorum consiliariorum auxilio, favore et assistencia previis, apud predictum dominum regem taliter sunt prosecuti, quod cum magnis sollicitudine et labore, tam in Karlesteyn, Nuwenhuse quam eciam in Totzinck, obtinuerunt literas inferius insertas. (Jeudi après la fête de st. Gall 1412 et du jour de st. Denis 1412.) —Item est sciendum quod, cum dicti ambaxiatores predicto domino regi loquerentur de supradictis tribus castris Damviller, Montmedi et Or- chimont, de quibus supra fit mencio in supradicto tractatu, ante Damviller facto, rex oretenus precepit Egidio de Rodemacher, quod cum duobus suis consociis prelibatis in manibus eorum teneret et custodiret, ad opus dominorum ducis et ducisse predictorum, que voluit quod eisdem duci et ducisse ad se juvandum cum ipsis, intrando et exeundo, dum ipsis PUBLICATIONS. — XXV‘ (II°) ANNÉE. 22
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— 170 — opus esset, semper deberent esse aperta. Et absolvit ipsum Egidium et duos consocios suos de omnibus promissionibus et convencionibus cum eorum literis dicto domino Huwardo de Altari factis. Revocavit eciam idem dominus rex tales commissionum literas, quas dicto domino Huwardo de predictis tribus castris sue majestatis sigillo tradiderat sigillatas, et illas specialiter, per quas mandavit tribus consociis predictis ut dicta tria castra traderent in manibus do- mini Huwardi predicti : prout hec clarius patent in ipsius domini regis literis patentibus ipsius majestatis impendente sigillo sigillatis.— Mandavit eciam idem dominus rex per suas literas domino Huwardo, ut eisdem Egidio et sociis suis restitueret literas quascumque quas de ipsis haberet, predicta tria castra quomodolibet concernentes, quodque sine dilacione in manibus eorundem trium traderet, prout promiserat, castrum de Orchimont supradic- tum, quod non fecit. Quibus supradictis literis habitis et receptis, rex eos benigne et gra- ciose licenciavit, prout patet in ejusdem regis responsivis, quorum tenor sequitur, estque talis. (Suit l'acte du mercredi après la fête de st. Gall 1412.) — P. 217 : Supradicti vero am- baxiatores prelibatis literis et licencia receptis, in crastinum celeriter recedentes, versus Brabanciam ad dominum ducem et dominam ducissam se duxerunt transferendos, quos in Turnhout invenerunt ; qui ipsos graciose recolligentes, relationem de his, que impetrave- rant ab ipsis receperunt, et litteras quas apportaverant, ab ipsis receperunt... 647. 1412. (11 novembre.) Jour de st. Martin, évêque. — Henri de Bettingen et Jean de Strassen, échevins à Luxembourg, font savoir que Hiwel le Wieskerver, bourgeois de Luxembourg, et Agnès, sa femme, ont reconnu devoir à Catherine dite Kesen, soeur laïe au couvent du St.-Esprit à Luxembourg, et après sa mort à ce couvent, annuellement un cha- pon, sur un jardin situé à Petres. — Peut-être le même acte que celui sous le N° 648. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 315. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb. 648. 1412. (13 novembre.) Uff ste. Britze dach des heiligen Bischofs. — Henrich von Bettingen et Johan von Straissen, échevins à Luxembourg, constatent que Hiwel le chamoi- seur, bourgeois de Luxembourg, et Agnesse, sa femme, ont reconnu devoir à Catherine dite Kesen, soeur laye au couvent du St.-Esprit à Luxembourg, sa vie durant, et après sa mort, au dit couvent, une rente annuelle et perpétuelle d'un chapon sur un jardin uff Peterisse. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux. 649. 1412. 20 novembre. Château de Turnhout. — Antoine, duc de Brabant, etc., fait savoir qu'il a donné, pour services rendus, à Jean de Schoonvorst, burgrave de Montjoie, son chambellan, et ce sa vie durant, le château, la ville et le pays de Durbuy avec ses revenus. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. III, f. 622 ve. RWP. 650. 1412. 20 novembre. — Iean de Schoonvorst, burgrave de Montjoie, seigneur de Fla- mengeries et de Walen, déclare que son seigneur le duc de Brabant et de Limbourg lui a, par lettres patentes, donné viagèrement la jouissance des revenus des château, ville et pays de Durbuy ; il promet de ne nommer comme châtelains à Durbuy que des personnes agréables au dit duc; de lui tenir ouvert le château pour ses besoins; de ne vendre, ni céder, ni en- gager, ni donner la jouissance des revenus des dits biens, qui reviendront au duc ou à ses héritiers après le décès du déclarant. Arch. Gouvt Luxemb. Copie de titres, vol. III, f. 628 v°. RWP.
— 170 — opus esset, semper deberent esse aperta. Et absolvit ipsum Egidium et duos consocios suos de omnibus promissionibus et convencionibus cum eorum literis dicto domino Huwardo de Altari factis. Revocavit eciam idem dominus rex tales commissionum literas, quas dicto domino Huwardo de predictis tribus castris sue majestatis sigillo tradiderat sigillatas, et illas specialiter, per quas mandavit tribus consociis predictis ut dicta tria castra traderent in manibus do- mini Huwardi predicti : prout hec clarius patent in ipsius domini regis literis patentibus ipsius majestatis impendente sigillo sigillatis.— Mandavit eciam idem dominus rex per suas literas domino Huwardo, ut eisdem Egidio et sociis suis restitueret literas quascumque quas de ipsis haberet, predicta tria castra quomodolibet concernentes, quodque sine dilacione in manibus eorundem trium traderet, prout promiserat, castrum de Orchimont supradic- tum, quod non fecit. Quibus supradictis literis habitis et receptis, rex eos benigne et gra- ciose licenciavit, prout patet in ejusdem regis responsivis, quorum tenor sequitur, estque talis. (Suit l'acte du mercredi après la fête de st. Gall 1412.) — P. 217 : Supradicti vero am- baxiatores prelibatis literis et licencia receptis, in crastinum celeriter recedentes, versus Brabanciam ad dominum ducem et dominam ducissam se duxerunt transferendos, quos in Turnhout invenerunt ; qui ipsos graciose recolligentes, relationem de his, que impetrave- rant ab ipsis receperunt, et litteras quas apportaverant, ab ipsis receperunt... 647. 1412. (11 novembre.) Jour de st. Martin, évêque. — Henri de Bettingen et Jean de Strassen, échevins à Luxembourg, font savoir que Hiwel le Wieskerver, bourgeois de Luxembourg, et Agnès, sa femme, ont reconnu devoir à Catherine dite Kesen, soeur laïe au couvent du St.-Esprit à Luxembourg, et après sa mort à ce couvent, annuellement un cha- pon, sur un jardin situé à Petres. — Peut-être le même acte que celui sous le N° 648. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 315. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb. 648. 1412. (13 novembre.) Uff ste. Britze dach des heiligen Bischofs. — Henrich von Bettingen et Johan von Straissen, échevins à Luxembourg, constatent que Hiwel le chamoi- seur, bourgeois de Luxembourg, et Agnesse, sa femme, ont reconnu devoir à Catherine dite Kesen, soeur laye au couvent du St.-Esprit à Luxembourg, sa vie durant, et après sa mort, au dit couvent, une rente annuelle et perpétuelle d'un chapon sur un jardin uff Peterisse. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux. 649. 1412. 20 novembre. Château de Turnhout. — Antoine, duc de Brabant, etc., fait savoir qu'il a donné, pour services rendus, à Jean de Schoonvorst, burgrave de Montjoie, son chambellan, et ce sa vie durant, le château, la ville et le pays de Durbuy avec ses revenus. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. III, f. 622 ve. RWP. 650. 1412. 20 novembre. — Iean de Schoonvorst, burgrave de Montjoie, seigneur de Fla- mengeries et de Walen, déclare que son seigneur le duc de Brabant et de Limbourg lui a, par lettres patentes, donné viagèrement la jouissance des revenus des château, ville et pays de Durbuy ; il promet de ne nommer comme châtelains à Durbuy que des personnes agréables au dit duc; de lui tenir ouvert le château pour ses besoins; de ne vendre, ni céder, ni en- gager, ni donner la jouissance des revenus des dits biens, qui reviendront au duc ou à ses héritiers après le décès du déclarant. Arch. Gouvt Luxemb. Copie de titres, vol. III, f. 628 v°. RWP.
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— 171 — 651. (1412. 25 décembre.) Prague. An dem heiligen Cristdage, unser Reiche des Be- heimschen in dem 50. und des Romischen in dem 37. Jahren. — Wenceslas, roi des Ro- mains et de Bohême, mande au bourgmestre, aux conseillers et aux bourgeois de la ville de Trèves de payer à Jean, comte de Spanheim, la rente que lui Wenceslas et ses prédéces- seurs lui ont assignée sur la dite ville et ce à raison des services qu'il a rendus au royaume de Bohéme ; le roi Wenceslas a écrit dans ce sens à Antoine, duc de Brabant. Dem burgermeister, rate und burgern gemeinlich der stat zu Trier unsern und des reiches liben getrewen.—Wentzlaw von gotes gnaden Rom. Kunig, zu allen zeiten merer des reichs und Kunig zu Beheim.—Liben getrewen. Wir begeren an euch mit gantzem ernsten fleisse und wollen, das ir dem edlen Johan graven von Spanheim, unserm und des reichs liben getrewen, solche rente und gulte, die er von uns und unseren vorfaren uff ewer stat hat, gerulichen und one alle hindernisse volgen lassen sullet und wullet. Nemlich darumb, das der egen. Johan grave von Spanheim dieselbe rente und gulte umb uns und umb unsir ku- niglichs halbs zu Beheim zumale wal verdinet hat. Als wir auch das dem hochgeborn An- thonie hertzogen zu Brabant, unserm liben sone und fursten ytzunt geschriben haben. Daran tut ir uns sunderliche libe und wolgevallen. Geben zu Prage an dem heiligen Cristage, unser reiche des Beheimschen in dem 30. und des Romischen in dem 37. Jahren. Per dom. Conr. episc. olmuc. Johannes de Bamberg. — Arch. Coblence. Orig. papier. 652. 1412. Fin de l'année. — Conséquences des lettres adressées par le roi Wenceslas au duc Antoine de Brabant. — Conseil tenu à l'occasion de ces lettres. — Diète convoquée à Arlon. — Edouard de Dynter est envoyé à Arlon pour y lire les lettres ci-dessus. — Arrivée de Dynter à Durbuy. — Le prévôt de Durbuy chargé d'escorter Dynter à Arlon et de le reconduire à Durbuy.—Escorte de 44 hommes d'armes; on prend des chemins écartés pour éviter les ennemis. — Dynter donne lecture des lettres de Wenceslas. — Huart d'Autel persiste dans sa rébellion en invoquant les ordres de Sigismond. — Dévastation du pays. — Départ de Dynter; son escorte s'empare chemin fesant des châteaux de Rollé et de Soye. Dyntheri Chron., t. III, 224 : Subsequenter vero, post suprascriptarum regalium literarum presentacionem, memorati dux et ducissa Brabancie, super continenciis earundem cum suis baronibus, militibus et consiliariis consilio et deliberatione prehabitis, literatorie mandari fecerunt omnibus et singulis comitibus, baronibus, ministerialibus, militibus, vassalis et feudatariis, necnon burgimagistris, consulibus, et communitatibus oppidorum, franchisea- rum et villarum ad terram et ducatum Lucemburgensem spectantibus, tam in Theutonica quam in Gallica terra commorantibus, et extra eandem residentibus, tam sibi obedientibus quam inobedientibus, ipsos et quemlibet ipsorum attente requirentes, quatenus ad certam et nominatam diem in personis eorum propriis comparerent apud Arlunium coram suis commissariis ad hoc deputatis, visuri et legi audituri certas patentes literas per serenissi- mum principem et dominum, dominum Wenceslaum Romanorum et Bohemie regem, ipsis concessas, illas que ipsos contigerent ad se recepturi : ad quam dietam secure et libere venire, morari et recedere deberent, sine fraude et dolo. — Ob quam causam prelibatus dux Anthonius cum suprascriptis literis ordinavit antedictum magistrum Edmondum de Dynter, secretarium suum, versus Arlunium in terra Lucemburgensi ad dietam predictam transitu- rum, ut hujusmodi literas nobilibus et oppidanis ibi congregatis, ostenderet et legeret, et illas,
— 171 — 651. (1412. 25 décembre.) Prague. An dem heiligen Cristdage, unser Reiche des Be- heimschen in dem 50. und des Romischen in dem 37. Jahren. — Wenceslas, roi des Ro- mains et de Bohême, mande au bourgmestre, aux conseillers et aux bourgeois de la ville de Trèves de payer à Jean, comte de Spanheim, la rente que lui Wenceslas et ses prédéces- seurs lui ont assignée sur la dite ville et ce à raison des services qu'il a rendus au royaume de Bohéme ; le roi Wenceslas a écrit dans ce sens à Antoine, duc de Brabant. Dem burgermeister, rate und burgern gemeinlich der stat zu Trier unsern und des reiches liben getrewen.—Wentzlaw von gotes gnaden Rom. Kunig, zu allen zeiten merer des reichs und Kunig zu Beheim.—Liben getrewen. Wir begeren an euch mit gantzem ernsten fleisse und wollen, das ir dem edlen Johan graven von Spanheim, unserm und des reichs liben getrewen, solche rente und gulte, die er von uns und unseren vorfaren uff ewer stat hat, gerulichen und one alle hindernisse volgen lassen sullet und wullet. Nemlich darumb, das der egen. Johan grave von Spanheim dieselbe rente und gulte umb uns und umb unsir ku- niglichs halbs zu Beheim zumale wal verdinet hat. Als wir auch das dem hochgeborn An- thonie hertzogen zu Brabant, unserm liben sone und fursten ytzunt geschriben haben. Daran tut ir uns sunderliche libe und wolgevallen. Geben zu Prage an dem heiligen Cristage, unser reiche des Beheimschen in dem 30. und des Romischen in dem 37. Jahren. Per dom. Conr. episc. olmuc. Johannes de Bamberg. — Arch. Coblence. Orig. papier. 652. 1412. Fin de l'année. — Conséquences des lettres adressées par le roi Wenceslas au duc Antoine de Brabant. — Conseil tenu à l'occasion de ces lettres. — Diète convoquée à Arlon. — Edouard de Dynter est envoyé à Arlon pour y lire les lettres ci-dessus. — Arrivée de Dynter à Durbuy. — Le prévôt de Durbuy chargé d'escorter Dynter à Arlon et de le reconduire à Durbuy.—Escorte de 44 hommes d'armes; on prend des chemins écartés pour éviter les ennemis. — Dynter donne lecture des lettres de Wenceslas. — Huart d'Autel persiste dans sa rébellion en invoquant les ordres de Sigismond. — Dévastation du pays. — Départ de Dynter; son escorte s'empare chemin fesant des châteaux de Rollé et de Soye. Dyntheri Chron., t. III, 224 : Subsequenter vero, post suprascriptarum regalium literarum presentacionem, memorati dux et ducissa Brabancie, super continenciis earundem cum suis baronibus, militibus et consiliariis consilio et deliberatione prehabitis, literatorie mandari fecerunt omnibus et singulis comitibus, baronibus, ministerialibus, militibus, vassalis et feudatariis, necnon burgimagistris, consulibus, et communitatibus oppidorum, franchisea- rum et villarum ad terram et ducatum Lucemburgensem spectantibus, tam in Theutonica quam in Gallica terra commorantibus, et extra eandem residentibus, tam sibi obedientibus quam inobedientibus, ipsos et quemlibet ipsorum attente requirentes, quatenus ad certam et nominatam diem in personis eorum propriis comparerent apud Arlunium coram suis commissariis ad hoc deputatis, visuri et legi audituri certas patentes literas per serenissi- mum principem et dominum, dominum Wenceslaum Romanorum et Bohemie regem, ipsis concessas, illas que ipsos contigerent ad se recepturi : ad quam dietam secure et libere venire, morari et recedere deberent, sine fraude et dolo. — Ob quam causam prelibatus dux Anthonius cum suprascriptis literis ordinavit antedictum magistrum Edmondum de Dynter, secretarium suum, versus Arlunium in terra Lucemburgensi ad dietam predictam transitu- rum, ut hujusmodi literas nobilibus et oppidanis ibi congregatis, ostenderet et legeret, et illas,
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172 — que ipsos specialiter concernerent, ipsis traderet et exhiberet, et alias faceret juxta traditam sibi desuper commissionem atque formam. — Qui quidem magister Edmundus, licet in- vitus, propter viarum pericula et guerrarum discrimina, hoc mandatum solus aggredi vere- batur, tamen dicti domini ducis precepto contraire non audens, hoc onus assumens, se transtulit versus castrum et oppidum Durby cum literis supra narratis et cum una litera clausa, ex parte dicti domini ducis directa Heinrico de Welckenhusen, castellano et preposito de Durby, continente in effectu, quatenus hominibus armorum fortificatus, eundem magis- trum Edmondum cum supradictis literis conduceret ad Arlunium ad dietam predictam, et abinde, expeditis expediendis, ad Durby reducere curaret. Qui convocato Theoderico de Welckenhusen, nepote suo, preposito in Bastonia in Ardenna, collectisque aliis armigeris circiter XLIIII, memoratum magistrum Edmondum, non sine parvo periculo et timore, cum dictis literis primo ad Bastoniam, et abinde per invias et itinera tortuosa, quia propter for- midinem literarum, quibus spoliari timebant ab adversariis, qui, ut perceperant, latitabant in nemoribus, rectam semitam tenere verebantur, conduxerunt ad Arlunium. — Ubi ipse magister Edmondus supradictis nobilibus et oppidanis sepefatas litteras ostendit atque perlegit; quibus auditis, nobiles per se, et deputati oppidorum per se, necnon ambo pariter, prefatas literas, secundum quod hujusmodi litere ipsos concernebant, ipsis tradi petiverunt, et copias ex aliis literis, que solummodo ad dictos ducem et ducissam spectabant. Quod sepedictus Edmondus ipsis in crastino facere promisit, quemadmodum fecit, receptis prius ad se ex eisdem literis vidimus sive copiis, quas indilate die noctuque inde fieri fecit, et sigillari sub sigillis impendentibus abbatis Lucemburgensis et dominorum Johannis de Tzolueren, judicis militum, Wymmari et Erhardi de Gymich (Gymnich) fratrum, et Theo- derici de Pictenbingen (Puttelingen ou Pittingen?) militum.—Quibus literis nonobstantibus, memorati dominus Huwardus de Elter, sui satellites et complices, predicto domino Roma- norum et Bohemie regi, eorum naturali domino, et dictis duci et ducisse inobedientes et rebelles, eisdem duci et ducisse fidelitatis, obediencie et homagii juramenta juxta supra- scriptorum literarum continenciam et tenorem facere et prestare recusaverunt, propter man- datum contrarium ipsis, ut pretendebant, per regem Ungarie desuper traditum, et ex parte ipsorum per supradictos duos milites, scilicet dominum Wilhelmum de Ham et Bernhardum de Burscheit, subrepticie et obrepticie ab eodem Ungarie rege impetratum: nam aliqui nobilium predictorum, scilicet Godefridus de Brandenberg pignoracionis et dampnificacionis, Bernhardus dominus de Burscheit et Fredericus de Brandenberg, dominus de Clerve, pignora- cionis et dampnificacionis ac diffidatorias literas omnibus oppidis et subditis ducatus Lucem- burgensis et comitatu Tzini transmiserunt, eisdem subditis homicidiis, rapinis et incendiis, contra Deum, rationem et justiciam ac legem patrie, gravia dampna inferentes.—Est verum, quod memoratus Heinricus et Theodericus de Valckenhuse, in reconducendo dictum magis- trum Edmondum de Arlunio ad Durby, in itinere cum auxilio oppidanorum de Bastenaken manu armata assultando ceperunt castrum de Rolley, in quo ex parte domini ducis castella- num constituerunt. Et quia ipse Edmondus pro tunc erat inermis, in agressu quandam fe- nestram extractam ex grandia, illam sui corporis tuicione contra sagittas cum equi sui capistro, ad collum suum suspendit. Die vero sequenti ulterius progredientes, turrim et fortalicium de Soye eciam ceperunt, et custodes instituerunt. Bertholet, t. VII, 378 : Dans une charte accordée le 18 février 1439 st. de Trèves, aux
172 — que ipsos specialiter concernerent, ipsis traderet et exhiberet, et alias faceret juxta traditam sibi desuper commissionem atque formam. — Qui quidem magister Edmundus, licet in- vitus, propter viarum pericula et guerrarum discrimina, hoc mandatum solus aggredi vere- batur, tamen dicti domini ducis precepto contraire non audens, hoc onus assumens, se transtulit versus castrum et oppidum Durby cum literis supra narratis et cum una litera clausa, ex parte dicti domini ducis directa Heinrico de Welckenhusen, castellano et preposito de Durby, continente in effectu, quatenus hominibus armorum fortificatus, eundem magis- trum Edmondum cum supradictis literis conduceret ad Arlunium ad dietam predictam, et abinde, expeditis expediendis, ad Durby reducere curaret. Qui convocato Theoderico de Welckenhusen, nepote suo, preposito in Bastonia in Ardenna, collectisque aliis armigeris circiter XLIIII, memoratum magistrum Edmondum, non sine parvo periculo et timore, cum dictis literis primo ad Bastoniam, et abinde per invias et itinera tortuosa, quia propter for- midinem literarum, quibus spoliari timebant ab adversariis, qui, ut perceperant, latitabant in nemoribus, rectam semitam tenere verebantur, conduxerunt ad Arlunium. — Ubi ipse magister Edmondus supradictis nobilibus et oppidanis sepefatas litteras ostendit atque perlegit; quibus auditis, nobiles per se, et deputati oppidorum per se, necnon ambo pariter, prefatas literas, secundum quod hujusmodi litere ipsos concernebant, ipsis tradi petiverunt, et copias ex aliis literis, que solummodo ad dictos ducem et ducissam spectabant. Quod sepedictus Edmondus ipsis in crastino facere promisit, quemadmodum fecit, receptis prius ad se ex eisdem literis vidimus sive copiis, quas indilate die noctuque inde fieri fecit, et sigillari sub sigillis impendentibus abbatis Lucemburgensis et dominorum Johannis de Tzolueren, judicis militum, Wymmari et Erhardi de Gymich (Gymnich) fratrum, et Theo- derici de Pictenbingen (Puttelingen ou Pittingen?) militum.—Quibus literis nonobstantibus, memorati dominus Huwardus de Elter, sui satellites et complices, predicto domino Roma- norum et Bohemie regi, eorum naturali domino, et dictis duci et ducisse inobedientes et rebelles, eisdem duci et ducisse fidelitatis, obediencie et homagii juramenta juxta supra- scriptorum literarum continenciam et tenorem facere et prestare recusaverunt, propter man- datum contrarium ipsis, ut pretendebant, per regem Ungarie desuper traditum, et ex parte ipsorum per supradictos duos milites, scilicet dominum Wilhelmum de Ham et Bernhardum de Burscheit, subrepticie et obrepticie ab eodem Ungarie rege impetratum: nam aliqui nobilium predictorum, scilicet Godefridus de Brandenberg pignoracionis et dampnificacionis, Bernhardus dominus de Burscheit et Fredericus de Brandenberg, dominus de Clerve, pignora- cionis et dampnificacionis ac diffidatorias literas omnibus oppidis et subditis ducatus Lucem- burgensis et comitatu Tzini transmiserunt, eisdem subditis homicidiis, rapinis et incendiis, contra Deum, rationem et justiciam ac legem patrie, gravia dampna inferentes.—Est verum, quod memoratus Heinricus et Theodericus de Valckenhuse, in reconducendo dictum magis- trum Edmondum de Arlunio ad Durby, in itinere cum auxilio oppidanorum de Bastenaken manu armata assultando ceperunt castrum de Rolley, in quo ex parte domini ducis castella- num constituerunt. Et quia ipse Edmondus pro tunc erat inermis, in agressu quandam fe- nestram extractam ex grandia, illam sui corporis tuicione contra sagittas cum equi sui capistro, ad collum suum suspendit. Die vero sequenti ulterius progredientes, turrim et fortalicium de Soye eciam ceperunt, et custodes instituerunt. Bertholet, t. VII, 378 : Dans une charte accordée le 18 février 1439 st. de Trèves, aux
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173 — francs hommes de la prévôté de Bastogne, on lit: que les anciennes lettres de franchises avaient été brûlées dans le château de Limurlé avec quatorze gentilshommes et sergeants qui s'y étaient réfugiés, au temps de la guerre que le duc Antoine, époux d'Elisabeth de Gorlitz, soutenait contre une partie des chevaliers de Luxembourg révoltés contre lui. 653. (1413 n. st.?) 1412. 26 janvier. Au château de Tuernont (Turnhout?) — Antoine, duc de Lorraine, de Brabant et de Limbourg, marquis du St.-Empire, confirme les traités faits entre ses prédécesseurs et la ville de Trèves et promet de la part du pays de Luxem- bourg de les garder inviolablement. Orig. Berlin. Les sceaux manquent. Beyer, Catal. I, 115. Rapport Kreglinger sur les archives de Coblence. Compte rendu séances Comm. R. d'Hist, Belg., t. 1V, p. 237. 634. (1413 n. st.) 1412. Vingt et oouck jours. — Les gardeurs du scel de Marville dé- clarent que les bourgeois de la ville de Marville ont vendu à Jehan, fils de Thiery Jehes, jadis prévôt d'Yvoix, la somme de 56 bons florins frans de France, et huit bons vieux gros tournois de cens annuel, payable en son hôtel en la ville de Virton. Coll. Soc. hist Luxemb. Orig Parch. Sceaux tombés. 635. 1413. 1er février. — Cession de la haute justice par le roi Wenceslas à la ville de Luxembourg. — Voir 1er février 1411. 636. (1413. n. st.) 1412. 13 février. Suivant la coutume de notre cour. Donné au château de Turnhout. — Antoine, duc de Lothier, Brabant et Limbourg, marquis du St.- Empire, confirme les libertés et franchises du métier des drapiers de la ville d'Arlon. Voir lettres patentes du 14 mai 1717, où l'acte ci-dessus est transerit. 657. (1413 n. st.) 1412. 4 mars st. de Trèves. — Supplément au Burgfrieden de Laro- chette, convenu entre Jean, seigneur de Crichingen ; Jean seigneur de Homburch, seigneur de Dudelingen; Erart de Gymnich, seigneur de Berperch; Jean, seigneur de la Rochette; Robin, seigneur de Vischpach et de Everlingen, et Clais de Vischpach, fils du dit Robin. Publ. Soc. hist. Luxemb. 1831. t. VII, part. II, p. 19. RWP. 638. (1413. 10 mars n. st.) 1412 juxta stilum Trev. X die mensis martii.—Conrad von Monthahur et Peter Swert, écoutète, tous deux échevins à Echternach, attestent que Philipps le poissonnier, bourgeois d'Echternach, et Liefkin, sa femme, ont reconnu tenir à bail hé- réditaire de Johan von Erinzen, bourgeois d'Echternach, et de Katherine, sa femme, une maison sise in Kick et un vignoble sis in der Wilrebach by Paulin in Kick, moyennant un rendage annuel de un florin de Mayence en or, de trois quarts d'huile, 12 escalins et 20 penning de Trèves. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux. 639. 1413. 2 avril.—Isabel, voydinne tzu Spinnale (Epinal) dame de Ventschen (Fontois), déclare que son neveu, Jean de Soleuvre, chevalier, seigneur tzu der Schuren (de la Grange), l'a garantie pour une somme de 300 florins auprès de Gilles de Rodemacher, seigneur de Richemont. Elle promet d'indemniser Jean de Soleuvre de tous dommages qu'il pourrait éprouver à cette occasion. Wynmar et Erhart, frères, de Gymnich, seigneurs de Dudelange et de Berbourg, lui promettent la même chose. Coll. Soc. hist Luxemb. Orig. parch. Sceaux des deux frères de Gymnich. RWP.
173 — francs hommes de la prévôté de Bastogne, on lit: que les anciennes lettres de franchises avaient été brûlées dans le château de Limurlé avec quatorze gentilshommes et sergeants qui s'y étaient réfugiés, au temps de la guerre que le duc Antoine, époux d'Elisabeth de Gorlitz, soutenait contre une partie des chevaliers de Luxembourg révoltés contre lui. 653. (1413 n. st.?) 1412. 26 janvier. Au château de Tuernont (Turnhout?) — Antoine, duc de Lorraine, de Brabant et de Limbourg, marquis du St.-Empire, confirme les traités faits entre ses prédécesseurs et la ville de Trèves et promet de la part du pays de Luxem- bourg de les garder inviolablement. Orig. Berlin. Les sceaux manquent. Beyer, Catal. I, 115. Rapport Kreglinger sur les archives de Coblence. Compte rendu séances Comm. R. d'Hist, Belg., t. 1V, p. 237. 634. (1413 n. st.) 1412. Vingt et oouck jours. — Les gardeurs du scel de Marville dé- clarent que les bourgeois de la ville de Marville ont vendu à Jehan, fils de Thiery Jehes, jadis prévôt d'Yvoix, la somme de 56 bons florins frans de France, et huit bons vieux gros tournois de cens annuel, payable en son hôtel en la ville de Virton. Coll. Soc. hist Luxemb. Orig Parch. Sceaux tombés. 635. 1413. 1er février. — Cession de la haute justice par le roi Wenceslas à la ville de Luxembourg. — Voir 1er février 1411. 636. (1413. n. st.) 1412. 13 février. Suivant la coutume de notre cour. Donné au château de Turnhout. — Antoine, duc de Lothier, Brabant et Limbourg, marquis du St.- Empire, confirme les libertés et franchises du métier des drapiers de la ville d'Arlon. Voir lettres patentes du 14 mai 1717, où l'acte ci-dessus est transerit. 657. (1413 n. st.) 1412. 4 mars st. de Trèves. — Supplément au Burgfrieden de Laro- chette, convenu entre Jean, seigneur de Crichingen ; Jean seigneur de Homburch, seigneur de Dudelingen; Erart de Gymnich, seigneur de Berperch; Jean, seigneur de la Rochette; Robin, seigneur de Vischpach et de Everlingen, et Clais de Vischpach, fils du dit Robin. Publ. Soc. hist. Luxemb. 1831. t. VII, part. II, p. 19. RWP. 638. (1413. 10 mars n. st.) 1412 juxta stilum Trev. X die mensis martii.—Conrad von Monthahur et Peter Swert, écoutète, tous deux échevins à Echternach, attestent que Philipps le poissonnier, bourgeois d'Echternach, et Liefkin, sa femme, ont reconnu tenir à bail hé- réditaire de Johan von Erinzen, bourgeois d'Echternach, et de Katherine, sa femme, une maison sise in Kick et un vignoble sis in der Wilrebach by Paulin in Kick, moyennant un rendage annuel de un florin de Mayence en or, de trois quarts d'huile, 12 escalins et 20 penning de Trèves. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux. 639. 1413. 2 avril.—Isabel, voydinne tzu Spinnale (Epinal) dame de Ventschen (Fontois), déclare que son neveu, Jean de Soleuvre, chevalier, seigneur tzu der Schuren (de la Grange), l'a garantie pour une somme de 300 florins auprès de Gilles de Rodemacher, seigneur de Richemont. Elle promet d'indemniser Jean de Soleuvre de tous dommages qu'il pourrait éprouver à cette occasion. Wynmar et Erhart, frères, de Gymnich, seigneurs de Dudelange et de Berbourg, lui promettent la même chose. Coll. Soc. hist Luxemb. Orig. parch. Sceaux des deux frères de Gymnich. RWP.
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174 660. 1413. (8 juin.) Des viijtes dages in dem braichmaende. — Eyn brieff gegeben von Wynmar von Gymnich here zu Dudelingen , und Erhart von Gymnich here zu Perpergh, da inne sy erkennent, so wie ir nebe Johan grave zu Homborch und here zur Veltz sy etzliche widerkouffs brieve gesien und horen habe laissen, sprechende von dem herrn antelman von Grasswee, burchgrave zu Bickenhem und Kathrinen von Homberch, elude, von Wymar here zu Dudelingen und zu Berperch, sowie dieselbe brieve sy dan berueren sy, die da sprechen uff die herschafft zu der Veltz, aen sy gemeyn, und ander die da sprechen dem vurben. Wynmar alleyne uff Crussenach, Kesselingen und Waltpillich, vermitz welchen brieff sy vur sich, ire erben und nakomen bekennent zu ewigen dagen wider inhalt des brieffz, noch der widerkouffs brieve nit zu reden noch dun , in keyner hande wise, und der vurs. Johan und sine erben oder helder des brieffz mugen altzyt sulche vurs. herlicheit und erbe na in- halt des widerkouffs brieve wiederkeuffen und laissen, is berure ain sy gemeyn oder eyner alleyn, sonder daz sy oder ire erben und nacommen yet darwider zu sprechen, oder zu dun haben, noch schaffen gedain werden, in keyner wise; und were sache, daz uber naicht einich ander brieve gemacht oder fonden wurden sprechende zu hin dermail des brieffz, der sol in keyner maicht noch von werde sin, und disser brieff, und die widerkouffz brieve vurgen. sullent altzyt in irer gantzer maicht verliben sonder argelist und geuerde. Und ist derselve brieff versigelt mit dez vurgen. Wymars und Errartz sigelen und erkant und ver- sigelt durch herrn Johan von Zolveren here zur Schuren , ritter und richter der edelen des hitztomps in demselven brieve benanten. Arch. Gouvt. Luxemb. Reg. du siége des nobles. Sentence du 16 juillet 1466, f. 425. Analyse. RWP. Voir actes du mercredi avant st. Martin 1388 et la veille de st. Paul apòtre 1388 st. Trèves. 661. 1413. 14 juin. Ehrenbreitstein.—Wernher, archevêque de Trèves, confirme la fon- dation de l'autel de ste. Marie dans l'église paroissiale de Marville et la dotation pour l'en- tretien d'un prêtre. Arch. Coblence. Temporale. Gorz Reg. 662. 1413. — Troisième expédition d'Antoine, duc de Brabant, dans le Luxembourg, contre Huart d'Autel et les fauteurs de la rébellion. Fin juin — fin aout. Dynteri Chron., t. III, 226: Licet memoratus Anthonius dux Brabancie supradictos Hu- wardum de Altari suosque fautores et adherentes vicibus diversis requiri fecerit, quatenus sibi et precarissime consorti sue ducisse Brabancie fidelitatis et homagii juramenta presta- rent, juxta literarum continenciam ipsis super impignoracione ducatus Lucemburgensis et comitatus Tzini concessarum, quas prelibatis Huwardo suisque fautoribus et adherentibus et aliis nobilibus et deputatis bonorum oppidorum dicti ducatus ultimate ostendi fecit, necnon juxta tenorem literarum quas domini Wilhelmus de Ham et Bernhardus de Burscheit, milites, quas ipsi ad predictum Romanorum et Bohemie regem transmiserunt, ab eodem domino rege ipsis reportaverunt : Nichilominus idem dominus Huwardus suique fautores et adhe- rentes, in eorum protervia animo indurato perseverantes, dicto Romanorum et Bohemie regi, eorum vero et naturali domino, inobedientes et rebelles, supradictis duci et ducisse Brabancie parere et obedire fidelitatisque et homagii juramenta facere recusantes, terram Lucemburgensem et comitatum de Tzini, cedibus, rapinis et incendiis invaserunt, cuncta de- populando. Qua propter idem Anthonius dux, premissa egre ferens, volens in premissis pre-
174 660. 1413. (8 juin.) Des viijtes dages in dem braichmaende. — Eyn brieff gegeben von Wynmar von Gymnich here zu Dudelingen , und Erhart von Gymnich here zu Perpergh, da inne sy erkennent, so wie ir nebe Johan grave zu Homborch und here zur Veltz sy etzliche widerkouffs brieve gesien und horen habe laissen, sprechende von dem herrn antelman von Grasswee, burchgrave zu Bickenhem und Kathrinen von Homberch, elude, von Wymar here zu Dudelingen und zu Berperch, sowie dieselbe brieve sy dan berueren sy, die da sprechen uff die herschafft zu der Veltz, aen sy gemeyn, und ander die da sprechen dem vurben. Wynmar alleyne uff Crussenach, Kesselingen und Waltpillich, vermitz welchen brieff sy vur sich, ire erben und nakomen bekennent zu ewigen dagen wider inhalt des brieffz, noch der widerkouffs brieve nit zu reden noch dun , in keyner hande wise, und der vurs. Johan und sine erben oder helder des brieffz mugen altzyt sulche vurs. herlicheit und erbe na in- halt des widerkouffs brieve wiederkeuffen und laissen, is berure ain sy gemeyn oder eyner alleyn, sonder daz sy oder ire erben und nacommen yet darwider zu sprechen, oder zu dun haben, noch schaffen gedain werden, in keyner wise; und were sache, daz uber naicht einich ander brieve gemacht oder fonden wurden sprechende zu hin dermail des brieffz, der sol in keyner maicht noch von werde sin, und disser brieff, und die widerkouffz brieve vurgen. sullent altzyt in irer gantzer maicht verliben sonder argelist und geuerde. Und ist derselve brieff versigelt mit dez vurgen. Wymars und Errartz sigelen und erkant und ver- sigelt durch herrn Johan von Zolveren here zur Schuren , ritter und richter der edelen des hitztomps in demselven brieve benanten. Arch. Gouvt. Luxemb. Reg. du siége des nobles. Sentence du 16 juillet 1466, f. 425. Analyse. RWP. Voir actes du mercredi avant st. Martin 1388 et la veille de st. Paul apòtre 1388 st. Trèves. 661. 1413. 14 juin. Ehrenbreitstein.—Wernher, archevêque de Trèves, confirme la fon- dation de l'autel de ste. Marie dans l'église paroissiale de Marville et la dotation pour l'en- tretien d'un prêtre. Arch. Coblence. Temporale. Gorz Reg. 662. 1413. — Troisième expédition d'Antoine, duc de Brabant, dans le Luxembourg, contre Huart d'Autel et les fauteurs de la rébellion. Fin juin — fin aout. Dynteri Chron., t. III, 226: Licet memoratus Anthonius dux Brabancie supradictos Hu- wardum de Altari suosque fautores et adherentes vicibus diversis requiri fecerit, quatenus sibi et precarissime consorti sue ducisse Brabancie fidelitatis et homagii juramenta presta- rent, juxta literarum continenciam ipsis super impignoracione ducatus Lucemburgensis et comitatus Tzini concessarum, quas prelibatis Huwardo suisque fautoribus et adherentibus et aliis nobilibus et deputatis bonorum oppidorum dicti ducatus ultimate ostendi fecit, necnon juxta tenorem literarum quas domini Wilhelmus de Ham et Bernhardus de Burscheit, milites, quas ipsi ad predictum Romanorum et Bohemie regem transmiserunt, ab eodem domino rege ipsis reportaverunt : Nichilominus idem dominus Huwardus suique fautores et adhe- rentes, in eorum protervia animo indurato perseverantes, dicto Romanorum et Bohemie regi, eorum vero et naturali domino, inobedientes et rebelles, supradictis duci et ducisse Brabancie parere et obedire fidelitatisque et homagii juramenta facere recusantes, terram Lucemburgensem et comitatum de Tzini, cedibus, rapinis et incendiis invaserunt, cuncta de- populando. Qua propter idem Anthonius dux, premissa egre ferens, volens in premissis pre-
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175 — dicti regis atque suum honorem perseverare, atque dictarum terrarum indempnitati subdi- torum et alias de remedio opportuno providere, necnon, juxta mandatum per regem predic- tum sibi desuper traditum, supradictos inobedientes et rebelles ad ejusdem domini regis et suam obedientiam, manu armata vim vi repellendo, astringere, congregato nobilium bel- latorum exercitu copioso, ex Brabancia cum apparatu bellico proficiscens versus terram Lucemburgensem, primo castra sua metando ante castrum dictum Terwaez (sic) spectans ad Johannem et Wilhelmum de Oirley, fratres, obsidionem posuit, quod cepit et destruxit. — Dum vero dux Anthonius intendebat obsidionem ponere ante castrum Hoelveltz, pertinens domino Huwardo de Elter, dominus Erhardus de Gymich (Gymnich), dominus de Berberg, (Berbourg), qui filiam dicti Huwardi habuit in uxorem, tantum procuravit apud ducem An- thonium, qui tunc prope Hoelveltz apud Assenburg (Ansenburg) erat collocatus, quod ipse dux eidem domino Erhardo de dicto castro et eciam de valle de Seirpenich (sic) generose beneficiavit, sub certis modo et forma contentis in dicti ducis literis patentibus de super confectis, datis in expedicione apud Assenburch, die xvi julii anno M'CCCC XIII°. — Deinde idem dux Anthonius mandavit nobilibus, oppidanis et subditis terrarum Lucemburgensis et de Tzini predictarum, ut cum apparatu bellico se accelerarent ad expedicionem suam ante castrum Elter incunctanter applicare. Quo mandato emanato, idem dux Anthonius, castro Tervaez demolito, cum dicto suo exercitu proficiscens versus castrum de Elter, quod secundario obsidione circumvallavit, bombardis et machinis bellicis turres et menia taliter conquassando et assultando, quod demum virtute suorum hominum bellicosorum illud cepit et expugnavit, et totaliter destruxit. — Est verum quod, preter bombardas quas dux Antho- nius secum duxit ex Brabancia, dux Montensis in auxilium suum sibi concessit et transmisit unam magnam bombardam ; similiter Wilhelmus comes Hannonie, Hollandie et Zelandie misit sibi unam magnam hombardam, appelatam Nigra Margareta ; item civitas Trevirensis concessit sibi eciam unam magnam bombardam; et oppidum suum Trajectense supra mosam concessit eciam sibi unam magnam bombardam et LX arbalistarios armatos cum suis per- tinenciis: ad quarum regimen bombardarum ipse dux ordinavit et deputavit homines ex- pertos. — De Elter vero idem dux Anthonius se transtulit versus castrum Lintzer, castra ibidem metando, quod obsidione circumcinxit, et in tantum instrumentis bellicis coarctavit, quod capitaneus sive castellanus se et suos unacum eodem castro in graciam predicti ducis reddiderit: in quo ipse dux sua ex parte et de manu sua unum castellanum instituit. — Abinde vero prelibatus dux cum dicto suo exercitu profectus est ante castrum Mersi prope Virdunum, quod tamdiu assultando oppugnavit, quod dominus Hugo de Mersi, cui castrum pertinebat et in ipso obsessus fuerat, suo et suorum secum inibi existencium corporibus dumtaxat salvis, ipsum castrum tradidit in manibus ducis Anthonii supradicti: quod tota- liter destrui, cremari et ad solum projici fecit. In quo, et specialiter in majori turri, quam, ut ferebatur, Johannes rex Bohemie fecerat edificari, fuerunt reperti multi captivi merca- tores de Argentina et aliis locis sitis super Renum : quos, antequam turris fuerat submine- rata et igne supposito in fossatis projecta, dux Anthonius extrahi faciens, expensis suis propriis supra currum, quia incedere nequibant, duci fecit usque ad Argentinam, unde ipsa civitas eidem duci Anthonio humillimas et condignas retulit graciarum actiones. — Est ve- rum quod, ipso duce Anthonio adhuc cum expedicione sua ante castrum Mersi existente, plures nobiles et plura castra ad suam obedienciam sunt redacti et redacta, plus timore,
175 — dicti regis atque suum honorem perseverare, atque dictarum terrarum indempnitati subdi- torum et alias de remedio opportuno providere, necnon, juxta mandatum per regem predic- tum sibi desuper traditum, supradictos inobedientes et rebelles ad ejusdem domini regis et suam obedientiam, manu armata vim vi repellendo, astringere, congregato nobilium bel- latorum exercitu copioso, ex Brabancia cum apparatu bellico proficiscens versus terram Lucemburgensem, primo castra sua metando ante castrum dictum Terwaez (sic) spectans ad Johannem et Wilhelmum de Oirley, fratres, obsidionem posuit, quod cepit et destruxit. — Dum vero dux Anthonius intendebat obsidionem ponere ante castrum Hoelveltz, pertinens domino Huwardo de Elter, dominus Erhardus de Gymich (Gymnich), dominus de Berberg, (Berbourg), qui filiam dicti Huwardi habuit in uxorem, tantum procuravit apud ducem An- thonium, qui tunc prope Hoelveltz apud Assenburg (Ansenburg) erat collocatus, quod ipse dux eidem domino Erhardo de dicto castro et eciam de valle de Seirpenich (sic) generose beneficiavit, sub certis modo et forma contentis in dicti ducis literis patentibus de super confectis, datis in expedicione apud Assenburch, die xvi julii anno M'CCCC XIII°. — Deinde idem dux Anthonius mandavit nobilibus, oppidanis et subditis terrarum Lucemburgensis et de Tzini predictarum, ut cum apparatu bellico se accelerarent ad expedicionem suam ante castrum Elter incunctanter applicare. Quo mandato emanato, idem dux Anthonius, castro Tervaez demolito, cum dicto suo exercitu proficiscens versus castrum de Elter, quod secundario obsidione circumvallavit, bombardis et machinis bellicis turres et menia taliter conquassando et assultando, quod demum virtute suorum hominum bellicosorum illud cepit et expugnavit, et totaliter destruxit. — Est verum quod, preter bombardas quas dux Antho- nius secum duxit ex Brabancia, dux Montensis in auxilium suum sibi concessit et transmisit unam magnam bombardam ; similiter Wilhelmus comes Hannonie, Hollandie et Zelandie misit sibi unam magnam hombardam, appelatam Nigra Margareta ; item civitas Trevirensis concessit sibi eciam unam magnam bombardam; et oppidum suum Trajectense supra mosam concessit eciam sibi unam magnam bombardam et LX arbalistarios armatos cum suis per- tinenciis: ad quarum regimen bombardarum ipse dux ordinavit et deputavit homines ex- pertos. — De Elter vero idem dux Anthonius se transtulit versus castrum Lintzer, castra ibidem metando, quod obsidione circumcinxit, et in tantum instrumentis bellicis coarctavit, quod capitaneus sive castellanus se et suos unacum eodem castro in graciam predicti ducis reddiderit: in quo ipse dux sua ex parte et de manu sua unum castellanum instituit. — Abinde vero prelibatus dux cum dicto suo exercitu profectus est ante castrum Mersi prope Virdunum, quod tamdiu assultando oppugnavit, quod dominus Hugo de Mersi, cui castrum pertinebat et in ipso obsessus fuerat, suo et suorum secum inibi existencium corporibus dumtaxat salvis, ipsum castrum tradidit in manibus ducis Anthonii supradicti: quod tota- liter destrui, cremari et ad solum projici fecit. In quo, et specialiter in majori turri, quam, ut ferebatur, Johannes rex Bohemie fecerat edificari, fuerunt reperti multi captivi merca- tores de Argentina et aliis locis sitis super Renum : quos, antequam turris fuerat submine- rata et igne supposito in fossatis projecta, dux Anthonius extrahi faciens, expensis suis propriis supra currum, quia incedere nequibant, duci fecit usque ad Argentinam, unde ipsa civitas eidem duci Anthonio humillimas et condignas retulit graciarum actiones. — Est ve- rum quod, ipso duce Anthonio adhuc cum expedicione sua ante castrum Mersi existente, plures nobiles et plura castra ad suam obedienciam sunt redacti et redacta, plus timore,
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176 — ut existimo, quam amore vel favore : scilicet castra Visbach, Everlingen, Putlingen, Fer- mondare (sic) Chivery le Franck ; quocumque enim se vertebat, victoria, ut ita dicatur, pocius eum precedebat quam sequebatur. — Hic igitur, dux Anthonius, castro Mersi ex- pugnato et diruto, nil actum credens, cum quid superesset agendum, in anteriora prospi- ciens et eorum que retro sunt obliviscens, reliquos inobedientes et rebelles debellando ad obedienciam et pacis unionem reducere desiderans, cum dicto suo exercitu profectus est versus castrum Clerve, spectans ad Fredericum de Brandenberch, quod, castris metatis, obsidione circumdans, post multam oppugnacionem ad dedicionem suam inflexit(1).—Deinde vero, anno Domini M'CCCC XIII ipso die Bartholomei apostoli, obsidione adhuc durante et nondum soluta, fuit ibi, per medium dominorum Frederici, senioris filii de Mœrse, comitis de Sarwerden, et Scheyfardi de Merode, domini de Heymersberch, inter memoratum dominum ducem, ex unâ parte, et dominos Huwardum dominum de Elter, Bernhardum dominum de Burscheit, Johannem de Brandenberch, dominum de Esche, Fredericum de Brandenberch, dominum de Clerve, Theodoricum de Hendelstorp, dominum de Wildenberch (?), Heinricum de Bollant, dominum de Rolley, Godefridum dominum de Brandenberch, dominum Wilhel- mum juvenem de Ham, Johannem de Soye, Gerardum de Bastenaken, milites, Gerardum de Bastenaken ejus filium , Johannem et Wilhelmum de Ourley, fratres, ex altera parte, certus tractatus initus et concordatus, continens inter cetera in effectu, quod ipsi conjunctim, aut quilibet ipsorum in solidum pro se, coram serenissimo principe et domino Wenceslao Ro- manorum et Bohemie rege ejusque consilio de Bohemia venire seu comparere, aut eorum nuncios pleno mandato fulcitos destinare debeant infra hinc et festum beati Martini episcopi hyemalis proxime venturum, et signanter in die Undecim millium virginum de vespere in Praga, aut in loco alio ubi antedictus Romanorum et Bohemie rex tunc extiterit, aut ipsis significaverit, ad eundem dominum regem ex utraque parte instanter requirendum et humi- liter deprecandum, quatenus ipsis certos diem et locum velit assignare, easdem partes juxta eorum peticiones et responsiones et causarum exigenciam secundum justiciam vel amorem concordandi. Et quidquid ipse dominus rex cum predicto suo consilio pro hujusmodi de- cisione causarum inter easdem partes duxerit ordinandum, quod una pars alteri facere de- beat, hoc ex utraque parte servabunt et adimplebunt, infra quatuor septimanas ordinacio- nem predictam immediate subsequentes. Et casu quo rex cum dicto suo consilio premissa non fecerit, tunc ambe partes stabunt in omni jure suo quo nunc sunt tempore date cedule. Et super hoc fuerunt facti inter ambas partes predictas et earum adherentes bone, antique et firme treuge sive guerrarum abstinencie, inchoature in die sabbatti proxime futura sole oriente, et durature usque ad crastinum beati Martini predicti et per totam illam diem sole occidente, prout in hujusmodi tractatus cedula, cum nonnullis aliis predictis articulis, dic- tarum parcium impressione sigillorum sigillata, lacius continetur. (Suit l'acte du 26 août 1414 p. 230.) (1) La ville de Luxembourg avait des hommes d'armes dans l'armée du duc Antoine devant Clervaux. Comptes de la ville de Luxembourg ; a. 1413—1414: Item geven Peter Kesseler vur ein perd er vur Clerffe verloes ... v guld. — Item geven Henchin tzynemecher von eyme perde er dem Richter geluwen hatte und vur Clerff verloren wart. viij guld.
176 — ut existimo, quam amore vel favore : scilicet castra Visbach, Everlingen, Putlingen, Fer- mondare (sic) Chivery le Franck ; quocumque enim se vertebat, victoria, ut ita dicatur, pocius eum precedebat quam sequebatur. — Hic igitur, dux Anthonius, castro Mersi ex- pugnato et diruto, nil actum credens, cum quid superesset agendum, in anteriora prospi- ciens et eorum que retro sunt obliviscens, reliquos inobedientes et rebelles debellando ad obedienciam et pacis unionem reducere desiderans, cum dicto suo exercitu profectus est versus castrum Clerve, spectans ad Fredericum de Brandenberch, quod, castris metatis, obsidione circumdans, post multam oppugnacionem ad dedicionem suam inflexit(1).—Deinde vero, anno Domini M'CCCC XIII ipso die Bartholomei apostoli, obsidione adhuc durante et nondum soluta, fuit ibi, per medium dominorum Frederici, senioris filii de Mœrse, comitis de Sarwerden, et Scheyfardi de Merode, domini de Heymersberch, inter memoratum dominum ducem, ex unâ parte, et dominos Huwardum dominum de Elter, Bernhardum dominum de Burscheit, Johannem de Brandenberch, dominum de Esche, Fredericum de Brandenberch, dominum de Clerve, Theodoricum de Hendelstorp, dominum de Wildenberch (?), Heinricum de Bollant, dominum de Rolley, Godefridum dominum de Brandenberch, dominum Wilhel- mum juvenem de Ham, Johannem de Soye, Gerardum de Bastenaken, milites, Gerardum de Bastenaken ejus filium , Johannem et Wilhelmum de Ourley, fratres, ex altera parte, certus tractatus initus et concordatus, continens inter cetera in effectu, quod ipsi conjunctim, aut quilibet ipsorum in solidum pro se, coram serenissimo principe et domino Wenceslao Ro- manorum et Bohemie rege ejusque consilio de Bohemia venire seu comparere, aut eorum nuncios pleno mandato fulcitos destinare debeant infra hinc et festum beati Martini episcopi hyemalis proxime venturum, et signanter in die Undecim millium virginum de vespere in Praga, aut in loco alio ubi antedictus Romanorum et Bohemie rex tunc extiterit, aut ipsis significaverit, ad eundem dominum regem ex utraque parte instanter requirendum et humi- liter deprecandum, quatenus ipsis certos diem et locum velit assignare, easdem partes juxta eorum peticiones et responsiones et causarum exigenciam secundum justiciam vel amorem concordandi. Et quidquid ipse dominus rex cum predicto suo consilio pro hujusmodi de- cisione causarum inter easdem partes duxerit ordinandum, quod una pars alteri facere de- beat, hoc ex utraque parte servabunt et adimplebunt, infra quatuor septimanas ordinacio- nem predictam immediate subsequentes. Et casu quo rex cum dicto suo consilio premissa non fecerit, tunc ambe partes stabunt in omni jure suo quo nunc sunt tempore date cedule. Et super hoc fuerunt facti inter ambas partes predictas et earum adherentes bone, antique et firme treuge sive guerrarum abstinencie, inchoature in die sabbatti proxime futura sole oriente, et durature usque ad crastinum beati Martini predicti et per totam illam diem sole occidente, prout in hujusmodi tractatus cedula, cum nonnullis aliis predictis articulis, dic- tarum parcium impressione sigillorum sigillata, lacius continetur. (Suit l'acte du 26 août 1414 p. 230.) (1) La ville de Luxembourg avait des hommes d'armes dans l'armée du duc Antoine devant Clervaux. Comptes de la ville de Luxembourg ; a. 1413—1414: Item geven Peter Kesseler vur ein perd er vur Clerffe verloes ... v guld. — Item geven Henchin tzynemecher von eyme perde er dem Richter geluwen hatte und vur Clerff verloren wart. viij guld.
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177 — Chronique de Jean de Stavelot, Bruxelles 1861, p. 149 : a. 1413 environ dele sains Johans- Baptiste, entrat ly duc Antoine de Brabant en la ducheit de Lussenborch, et asseghat plu- sieurs fortereches dez chevaliers dedit pais, et les abatit alcuns et les aultres ilh rechut a son obedienche; et environ delle Sains-Bertremeis apres ilh s'en r'alat en Brabant. Chronicon Corn. Zantfliet apud Martene et Durand, ampl. Coll., t. V. 398 : a. 1413. Anto- nius, dux Brabantiæ cui nupta est Elisabeth ducissa Lutzemburgensis, filia Wenceslai, quondam imperatoris ac regis Bohemiæ, circa festum B. Johannis Baptistæ cum manu valida armatorum, ingressus est ducatum Lutzemburgensem, eo quod nobiles et armigeri ejusdem terræe nollent eidem obedire, subvertitque plurima castra et fortalitia eorumdem, et præci- pue nobilium Datheez (Autel), qui fingebat se juramentum fidelitatis præstitisse regi Bohe- miæ. Cumque pervagatus esset omnem illam patriam, tandem circa festum Bartholomæi reversus est in Brabantiam. 663. 1413. 13 juillet. — Antoine, duc de Lothier, de Brabant et de Limbourg, marquis du St.-Empire, donne en fief à Richart de Hadamar une maison sise à Andernach in der Kirchengasse, mouvant depuis longtemps du duché de Luxembourg. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. IV, f. 63 vr. RWP. 664. 1413. 16 juillet. In expeditione apud Ansenburch. — Antoine, duc de Brabant, donne à Erhard de Gymnich, seigneur de Berbourg, le château de Holveltz et le val de Stirpenich, confisqués sur Huard d'Autel, beau-père de Erhard : « Dum vero dux Anthonius »intendebat obsidionem ponere ante castrum Holveltz, pertinens domino Huwardo de Elter, »dominus Erhardus de Gymich, dominus de Berberg, qui filiam dicti Huwardi habuit in »uxorem, tantum procuravit apud ducem Anthonium, qui tunc prope Hoelveltz apud Assen- »burg erat collocatus, quod ipse dux eidem domino Erhardo de dicto castro et eciam de » valle de Seirpenich (sic) generose beneficiavit, sub certis modo et forma contentis in dicti »ducis literis patentibus desuper confectis, datis in expedicione sua apud Assenburch, die oxvia julii anno M'CCCC XIII°. » Dynteri Chronicon, t. III, 227. 663. 1413. (22 juillet.) Jour de ste. Marie-Madelaine.—Frère Franquin Linus, gardien, liseur et le couvent des frères mineurs à Luxembourg, font savoir qu'ils sont obligés de lire tous les lundis une prime-messe au St.-Esprit en Luxembourg, à l'autel de N.-D., pour Franckin, le tonnelier de Puttelingen, et Catherine, sa femme. Maître Bertrand, ministre pour la province de Cologne, a apposé son sceau. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 317. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb. 666. 1413. (2 août.) Des nesten mitwochs nae st. Petersdage vincula. — Henri et Jean les Waldt, frères, d'Arlon, reconnaissent devoir à Hauzman de Busleiden, bourgeois d'Arlon, la somme de 121 florins du Rhin pour argent prêté; ils lui engagent, pour sûreté de cette créance, le cens qu'ils ont sur le moulin de Wolckeroidt, consistant dans la livraison d'un porc, d'une somme d'argent et de bled, plus 2 florins de cens sur une maison sise au Marché à Arlon. Témoins : Claes de Schweich et Henri Schütz, échevins à Arlon. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. IV, f. 492. PUBLICATIONS. — XXV° (1II°) ANNÉE. 23
177 — Chronique de Jean de Stavelot, Bruxelles 1861, p. 149 : a. 1413 environ dele sains Johans- Baptiste, entrat ly duc Antoine de Brabant en la ducheit de Lussenborch, et asseghat plu- sieurs fortereches dez chevaliers dedit pais, et les abatit alcuns et les aultres ilh rechut a son obedienche; et environ delle Sains-Bertremeis apres ilh s'en r'alat en Brabant. Chronicon Corn. Zantfliet apud Martene et Durand, ampl. Coll., t. V. 398 : a. 1413. Anto- nius, dux Brabantiæ cui nupta est Elisabeth ducissa Lutzemburgensis, filia Wenceslai, quondam imperatoris ac regis Bohemiæ, circa festum B. Johannis Baptistæ cum manu valida armatorum, ingressus est ducatum Lutzemburgensem, eo quod nobiles et armigeri ejusdem terræe nollent eidem obedire, subvertitque plurima castra et fortalitia eorumdem, et præci- pue nobilium Datheez (Autel), qui fingebat se juramentum fidelitatis præstitisse regi Bohe- miæ. Cumque pervagatus esset omnem illam patriam, tandem circa festum Bartholomæi reversus est in Brabantiam. 663. 1413. 13 juillet. — Antoine, duc de Lothier, de Brabant et de Limbourg, marquis du St.-Empire, donne en fief à Richart de Hadamar une maison sise à Andernach in der Kirchengasse, mouvant depuis longtemps du duché de Luxembourg. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. IV, f. 63 vr. RWP. 664. 1413. 16 juillet. In expeditione apud Ansenburch. — Antoine, duc de Brabant, donne à Erhard de Gymnich, seigneur de Berbourg, le château de Holveltz et le val de Stirpenich, confisqués sur Huard d'Autel, beau-père de Erhard : « Dum vero dux Anthonius »intendebat obsidionem ponere ante castrum Holveltz, pertinens domino Huwardo de Elter, »dominus Erhardus de Gymich, dominus de Berberg, qui filiam dicti Huwardi habuit in »uxorem, tantum procuravit apud ducem Anthonium, qui tunc prope Hoelveltz apud Assen- »burg erat collocatus, quod ipse dux eidem domino Erhardo de dicto castro et eciam de » valle de Seirpenich (sic) generose beneficiavit, sub certis modo et forma contentis in dicti »ducis literis patentibus desuper confectis, datis in expedicione sua apud Assenburch, die oxvia julii anno M'CCCC XIII°. » Dynteri Chronicon, t. III, 227. 663. 1413. (22 juillet.) Jour de ste. Marie-Madelaine.—Frère Franquin Linus, gardien, liseur et le couvent des frères mineurs à Luxembourg, font savoir qu'ils sont obligés de lire tous les lundis une prime-messe au St.-Esprit en Luxembourg, à l'autel de N.-D., pour Franckin, le tonnelier de Puttelingen, et Catherine, sa femme. Maître Bertrand, ministre pour la province de Cologne, a apposé son sceau. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 317. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb. 666. 1413. (2 août.) Des nesten mitwochs nae st. Petersdage vincula. — Henri et Jean les Waldt, frères, d'Arlon, reconnaissent devoir à Hauzman de Busleiden, bourgeois d'Arlon, la somme de 121 florins du Rhin pour argent prêté; ils lui engagent, pour sûreté de cette créance, le cens qu'ils ont sur le moulin de Wolckeroidt, consistant dans la livraison d'un porc, d'une somme d'argent et de bled, plus 2 florins de cens sur une maison sise au Marché à Arlon. Témoins : Claes de Schweich et Henri Schütz, échevins à Arlon. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. IV, f. 492. PUBLICATIONS. — XXV° (1II°) ANNÉE. 23
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178 — 667. 1413. 3 août. Donné à chastel de Clormont.—Lettres du cardinal de Bar et de Jean de Bar, frères, pour tenir ou faire tenir une journée avec Mons. de Brabant ou les siens, toutes choses demeurant en leur état cependant. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 337. RWP. 668. 1413. 4 août. Ost devant Marchy (Mercy près Verdun). — Antoine, duc de Lothier, etc., fait à l'autel Notre-Dame en l'église de St.-Nicolas à Luxembourg, donation d'une mai- son sise rue Vreuwelgass à Luxembourg, lui échue par le trépas et bâtardise des anciens propriétaires. Bertholet, t. VII. P. just. f. 77. 669. 1413. 8 août. Donné en notre ost delez Stripigny (Sterpenich). — Antoine, duc de Lothier, de Brabant et de Limbourg, marquis du St.-Empire, comme mambour, gouverneur et seigneur du duché de Luxembourg et comté de Chiny, confirme ceux de Damvillers et dépendances dans leurs franchises, us et bonnes coutumes; ont certifié au bas : Gilles de Rodemacher, messire Henri de Diest et Guillaume Blondel. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. IV, f. 93 v°.—Arch. Lille B. 1416.—Paris Coll. d'Esnans, 96. fol. 9. RWP. 670. 1413.11 août. In onsen leger zu Ettelbrugge. — Antoine, duc de Lothier, de Bra- bant et de Limbourg, marquis du St.-Empire, reconnait devoir 8050 fl. à Jean de Loon, seigneur de Heinsberg et Löwenberg. Lacomblet, Urkundenbuch, t. IV, n° 78. 671. 1413. (24 août.) Le jour de st. Barthélemi, apôtre. Devant Clervaux. — Conven- tion par laquelle Antoine, duc de Brabant, d'une part, et Huart d'Autel et les nobles du duché de Luxembourg qui tenaient son parti, à savoir : Bernard de Burscheit; Jean de Bran- denberg, seigneur d'Esch ; Frédéric de Brandenberg, seigneur de Clervaux; Diederich von Endelstorp, seigneur de Wildenberg ; Henri de Bollant, seigneur de Rolley ; Godard, seigneur de Brandenberg ; Guillaume le jeune de Ham ; Jean de Soye; Gerard de Bastogne et Jean son fils ; Jean et Guillaume d'Orley, d'autre part, décident de soumettre d'ici à la st. Martin leurs différends au jugement de Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, et signent en attendant une trève. Dinther Chron., t. III, 230. RWP. 672. 1413. (24 août.) Le jour de st. Barthélemi, apôtre. — Acte supplémentaire à la convention du même jour et passée devant Clervaux, faite entre Frédéric, comte de Sar- werden et Scheiffart de Merode, sire de Heimersbergh , au nom d'Antoine, duc de Brabant, d'une part, et les nobles du duché de Luxembourg, d'autre part. Dinther Chron., t. III, 232. RWP. 673. 1413. 26 août. —Antoine, duc de Brabant, nomme pour le gouvernement du duché de Luxembourg et du comté de Chiny, deux capitaines, Egide de Rodemacher, seigneur de Richemont, pour le quartier wallon, et Erhard de Gymnich, seigneur de Berbourg, pour le quartier allemand. Dynteri Chron., l. III, p. 234.
178 — 667. 1413. 3 août. Donné à chastel de Clormont.—Lettres du cardinal de Bar et de Jean de Bar, frères, pour tenir ou faire tenir une journée avec Mons. de Brabant ou les siens, toutes choses demeurant en leur état cependant. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 337. RWP. 668. 1413. 4 août. Ost devant Marchy (Mercy près Verdun). — Antoine, duc de Lothier, etc., fait à l'autel Notre-Dame en l'église de St.-Nicolas à Luxembourg, donation d'une mai- son sise rue Vreuwelgass à Luxembourg, lui échue par le trépas et bâtardise des anciens propriétaires. Bertholet, t. VII. P. just. f. 77. 669. 1413. 8 août. Donné en notre ost delez Stripigny (Sterpenich). — Antoine, duc de Lothier, de Brabant et de Limbourg, marquis du St.-Empire, comme mambour, gouverneur et seigneur du duché de Luxembourg et comté de Chiny, confirme ceux de Damvillers et dépendances dans leurs franchises, us et bonnes coutumes; ont certifié au bas : Gilles de Rodemacher, messire Henri de Diest et Guillaume Blondel. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. IV, f. 93 v°.—Arch. Lille B. 1416.—Paris Coll. d'Esnans, 96. fol. 9. RWP. 670. 1413.11 août. In onsen leger zu Ettelbrugge. — Antoine, duc de Lothier, de Bra- bant et de Limbourg, marquis du St.-Empire, reconnait devoir 8050 fl. à Jean de Loon, seigneur de Heinsberg et Löwenberg. Lacomblet, Urkundenbuch, t. IV, n° 78. 671. 1413. (24 août.) Le jour de st. Barthélemi, apôtre. Devant Clervaux. — Conven- tion par laquelle Antoine, duc de Brabant, d'une part, et Huart d'Autel et les nobles du duché de Luxembourg qui tenaient son parti, à savoir : Bernard de Burscheit; Jean de Bran- denberg, seigneur d'Esch ; Frédéric de Brandenberg, seigneur de Clervaux; Diederich von Endelstorp, seigneur de Wildenberg ; Henri de Bollant, seigneur de Rolley ; Godard, seigneur de Brandenberg ; Guillaume le jeune de Ham ; Jean de Soye; Gerard de Bastogne et Jean son fils ; Jean et Guillaume d'Orley, d'autre part, décident de soumettre d'ici à la st. Martin leurs différends au jugement de Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, et signent en attendant une trève. Dinther Chron., t. III, 230. RWP. 672. 1413. (24 août.) Le jour de st. Barthélemi, apôtre. — Acte supplémentaire à la convention du même jour et passée devant Clervaux, faite entre Frédéric, comte de Sar- werden et Scheiffart de Merode, sire de Heimersbergh , au nom d'Antoine, duc de Brabant, d'une part, et les nobles du duché de Luxembourg, d'autre part. Dinther Chron., t. III, 232. RWP. 673. 1413. 26 août. —Antoine, duc de Brabant, nomme pour le gouvernement du duché de Luxembourg et du comté de Chiny, deux capitaines, Egide de Rodemacher, seigneur de Richemont, pour le quartier wallon, et Erhard de Gymnich, seigneur de Berbourg, pour le quartier allemand. Dynteri Chron., l. III, p. 234.
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179 - 674. 1413. 26 août. In onse leger voir Clerve. — Antoine, duc de Lothier, de Brabant, etc., reconnaît devoir à Jean de Loon, seigneur de Heinsberg, la somme de 4300 fl. pour argent prêté par celui-ci et pour chevaux perdus pendant qu'il était à son service. Lacomblet, Urkundenbuch, t. IV, p. 87, note. 675. 1413. (27 août.) Le dimanche après la fête de st. Barthélemi, apôtre. — Lettre de lean de Brandenberg, sire d'Esch-sur-Sûre, à Thierri de Welckenhuse, prévôt de Bastogne, concernant la convention de Clervaux du 24 août 1413, l'informant que Godart, seigneur de Brandenberch, son neveu, ne lui a pas donné de réponse sur la question de savoir : s'il vou- lait entrer dans les arrangements pris dans la dite convention. Dinther, Chron., t. 111, 233. RWP. 676. 1419. Août.—Le duc Antoine licencie son armée. — Puis retourne dans le Brabant. — Le comte de Sarwerden fixe à Jean de Brandenbourg et consorts jour à Vianden. — Godefroid de Brandenbourg continuant à mettre le pays à sac, le duc Antoine ordonne de mettre le siège devant le château de Brandebourg.—Construction de deux blochaus.—Aide que donnent au duc, Antoine Simon, comte de Spanheim et de Vianden et Jean, seigneur de Wiltz. — Godefroid de Brandenbourg fait enfin la paix avec le duc Antoine ; dans cette paix furent compris Jean de Brandenbourg, seigneur d'Esch-s./S. et Frédéric de Brandenbourg, seigneur de Clervaux. Dynteri Chron., t. III, 234 : Item memoratus dux Anthonius, post gloriosos victoriososque triumphos tractatu hujusmodi atque treugis, sicut premittitur, factis, et pro gubernacione, tuicione et defensione ducatus Lucemburgensis et comitatus Tzini predictorum in capitaneos eorumdem, die xxvi" mensis augusti anni M'CCCCIXIII predicti, nobilibus viris Egidio de Rodemachere, domino de Rychersperch in gallica, et domino Erhardo de Gymnich domino in Berberch in teutonica terris institutis, soluta obsidione castri de Clerve, et ad suam dedi- cionem redacti, ut premissum est, magnificisque dominis Johanne domino de Heynsberch, Ruperto comite de Virnenborch, Frederico de Morse comite de Sarwerden, Wilhelmo de Arkele domino de Borne et de Sitaert et aliis extraneis, qui ad suum servitium et auxilium advenerant, necnon nobilibus et oppidanis ducatus Lucemburgensis generose licentiatis, cum baronibus et nobilibus suis ad patriam Brabancie cum gaudio et leticia remeavit. — Post hoc comes de Sarwerden juxta predicti continenciam tractatus prefixit Johanni de Brandenberg cum suis complicibus veniendi ad dietam in castrum Vianden, ad tractandum amicabiliter super controversia etc. ad quam venire recusarunt. — Et quia Godefridus de Brandenberch noluit comprehendi, ut supra patet, et predictam patriam Lucemburgensem continuis incursionibus studuit dampnificare, idcirco prelibatus dux Anthonius, desiderans eidem patrie de remedio opportuno desuper providere, indici fecit expedicionem generalem per totam patriam antedictam, ad obsidendum manu armata et apparatu bellico castrum de Brandenberch, et ante illud edificandum duas municiones dictas theutonice blochuse, in qua- rum qualibet voluit teneri L homines armorum, habentes inter ipsos X equestres, XX arba- listarios, suis in expensis, et XXV arbalistarios ex oppidis, in ipsorum expensis, quodque reliqui hominum armorum equi deberent suis expensis stare in oppido Dytkerchen. Et ut victualia ipsis necessaria et oportuna possent adduci, ordinavit quod in castris de Vianden et de Daesborch continue residebunt XXX homines armorum, quos dominus Simon comes
179 - 674. 1413. 26 août. In onse leger voir Clerve. — Antoine, duc de Lothier, de Brabant, etc., reconnaît devoir à Jean de Loon, seigneur de Heinsberg, la somme de 4300 fl. pour argent prêté par celui-ci et pour chevaux perdus pendant qu'il était à son service. Lacomblet, Urkundenbuch, t. IV, p. 87, note. 675. 1413. (27 août.) Le dimanche après la fête de st. Barthélemi, apôtre. — Lettre de lean de Brandenberg, sire d'Esch-sur-Sûre, à Thierri de Welckenhuse, prévôt de Bastogne, concernant la convention de Clervaux du 24 août 1413, l'informant que Godart, seigneur de Brandenberch, son neveu, ne lui a pas donné de réponse sur la question de savoir : s'il vou- lait entrer dans les arrangements pris dans la dite convention. Dinther, Chron., t. 111, 233. RWP. 676. 1419. Août.—Le duc Antoine licencie son armée. — Puis retourne dans le Brabant. — Le comte de Sarwerden fixe à Jean de Brandenbourg et consorts jour à Vianden. — Godefroid de Brandenbourg continuant à mettre le pays à sac, le duc Antoine ordonne de mettre le siège devant le château de Brandebourg.—Construction de deux blochaus.—Aide que donnent au duc, Antoine Simon, comte de Spanheim et de Vianden et Jean, seigneur de Wiltz. — Godefroid de Brandenbourg fait enfin la paix avec le duc Antoine ; dans cette paix furent compris Jean de Brandenbourg, seigneur d'Esch-s./S. et Frédéric de Brandenbourg, seigneur de Clervaux. Dynteri Chron., t. III, 234 : Item memoratus dux Anthonius, post gloriosos victoriososque triumphos tractatu hujusmodi atque treugis, sicut premittitur, factis, et pro gubernacione, tuicione et defensione ducatus Lucemburgensis et comitatus Tzini predictorum in capitaneos eorumdem, die xxvi" mensis augusti anni M'CCCCIXIII predicti, nobilibus viris Egidio de Rodemachere, domino de Rychersperch in gallica, et domino Erhardo de Gymnich domino in Berberch in teutonica terris institutis, soluta obsidione castri de Clerve, et ad suam dedi- cionem redacti, ut premissum est, magnificisque dominis Johanne domino de Heynsberch, Ruperto comite de Virnenborch, Frederico de Morse comite de Sarwerden, Wilhelmo de Arkele domino de Borne et de Sitaert et aliis extraneis, qui ad suum servitium et auxilium advenerant, necnon nobilibus et oppidanis ducatus Lucemburgensis generose licentiatis, cum baronibus et nobilibus suis ad patriam Brabancie cum gaudio et leticia remeavit. — Post hoc comes de Sarwerden juxta predicti continenciam tractatus prefixit Johanni de Brandenberg cum suis complicibus veniendi ad dietam in castrum Vianden, ad tractandum amicabiliter super controversia etc. ad quam venire recusarunt. — Et quia Godefridus de Brandenberch noluit comprehendi, ut supra patet, et predictam patriam Lucemburgensem continuis incursionibus studuit dampnificare, idcirco prelibatus dux Anthonius, desiderans eidem patrie de remedio opportuno desuper providere, indici fecit expedicionem generalem per totam patriam antedictam, ad obsidendum manu armata et apparatu bellico castrum de Brandenberch, et ante illud edificandum duas municiones dictas theutonice blochuse, in qua- rum qualibet voluit teneri L homines armorum, habentes inter ipsos X equestres, XX arba- listarios, suis in expensis, et XXV arbalistarios ex oppidis, in ipsorum expensis, quodque reliqui hominum armorum equi deberent suis expensis stare in oppido Dytkerchen. Et ut victualia ipsis necessaria et oportuna possent adduci, ordinavit quod in castris de Vianden et de Daesborch continue residebunt XXX homines armorum, quos dominus Simon comes
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— 180 — de Spanhem inibi, suis in expensis, tenere promisit, ad conducendum victualia predicta. — Tunc eciam practicavit idem dux Anthonius quod Johannes dominus de Wilz sibi castrum suum de Wilz in manibus tradidit, ad inferendum dampna ex eodem castro illis de castro Brandenberch antedicto, et unacum hominibus in Dytkerchen residentibus, introitum et exi- tum in et extra castrum Brandenberch impediendum. — Ad que exequenda idem dux An- thonius suo nomine constituit executores capitaneos suos Egidium de Rodemachere et dominum Erhardum de Gymnich prelibatos : qui ejusdem ducis Anthonii mandatis tamquam veri obediencie viri obtemperare volentes, unacum nobilibus, oppidanis et subditis predicte patrie obsidionem ante predictum Brandenberch ponentes, predictas duas municiones edificare ceperunt. Quod videns Godefridus de Brandenberch, prelibati ducis Anthonii poten- ciam veritus, unacum Johanne Brandenberch domino de Essche et Frederico de Brandenberch domino de Clerve, cum dictis capitaneis, nomine et ad opus ducis Anthonii et patrie Lucem- burgensis et omnium ex utraque parte ipsis adherencium, integram pacem et obedienciam firmaverunt, et sic dicta obsidione soluta quilibet ad propria se duxit remeandum. 677. 1413. Septembre. — Huart d'Autel et son parti n'observent pas le traité de Clervaux du 24 août 1413. Ils s'adressent au roi Sigismond, frère de Wenceslas, pour qu'il prenne leur défense, inculpant le duc Antoine de vouloir usurper le pays de Luxembourg et le dis- traire de la couronne de Bohême. Dynteri Chron., t. III, 241 : Non obstante tractatu prescripto ante Clerve concordato, et per dominum Huwardum de Altari suosque fautores et adherentes servare jurato et pro- misso, predicti Huwardus et sui memoratis dominis duci et ducisse Brabancie non solum homagii et obediencie juramenta prestare recusarunt, sed eciam in eorum pertinacia indurati, supradicto domino Wenceslao et Bohemie rege, eorum vero et naturali domino, dimisso, ab ipsuis obediencia discedentes, ad serenissimum principem dominum Sigismundum Roma- norum regem semper Augustum et Hungarie, Dalmacie et Croacie etc. regem, ut eorum pertinaciam defenderent, miserunt, animum ejusdem domini regis sinistre informando contra ducem Anthonium predictum : videlicet quod dictum ducatum intenderet sibi injuste et violenter usurpare atque a regno Bohemie et veris heredibus alienare, quod ipsi, ut asserebant, agnoscentes, dum dicti ducis peticionibus nollent acquiescere, graves ab eo violencias et injurias sustinuis- sent, et quotidie sustinerent. Quibus persuasionibus dum dictus rex fidem adhiberet, contra dictum ducem commotus scripsit incolis ducatus Lucemburgensis, spiritualibus et seculari- bus, judicibus, scabinis et communitatibus oppidorum ejusdem ducatus, quomodo idem dux injuste ad conquirendum et obtinendum ducatum Lucemburgensem antedictum instancias fecerit, et faciat quotidie, contra certam ordinacionem dudum factam et per nobiles et igno- biles dicti ducatus servare juratam, videlicet quod idem ducatus a corona Bohemie nunquam debeat separari ; et quomodo predictum dominum Huwardum de Elter, et alios dicti ducatus nobiles dicto duci Anthonio nolentes acquiescere, et se offerentes ad standum judicio dicti regis Hungarie, vel electorum imperii, contra justiciam oppresserit et violencias eis intulerit. Quem dominum Huwardum ex quo capitaneum et principalem constituit dictorum nobilium, et indulserit exigere vexillum imperii contra dictum Brabancie ducem, si opus foret : idcirco mandavit et commisit omnibus incolis predicti ducatus, ne ammodo dicto domino Huwardo et suis nocere presumant, sed eis eundo et redeundo cum castris et oppidis contra dictum
— 180 — de Spanhem inibi, suis in expensis, tenere promisit, ad conducendum victualia predicta. — Tunc eciam practicavit idem dux Anthonius quod Johannes dominus de Wilz sibi castrum suum de Wilz in manibus tradidit, ad inferendum dampna ex eodem castro illis de castro Brandenberch antedicto, et unacum hominibus in Dytkerchen residentibus, introitum et exi- tum in et extra castrum Brandenberch impediendum. — Ad que exequenda idem dux An- thonius suo nomine constituit executores capitaneos suos Egidium de Rodemachere et dominum Erhardum de Gymnich prelibatos : qui ejusdem ducis Anthonii mandatis tamquam veri obediencie viri obtemperare volentes, unacum nobilibus, oppidanis et subditis predicte patrie obsidionem ante predictum Brandenberch ponentes, predictas duas municiones edificare ceperunt. Quod videns Godefridus de Brandenberch, prelibati ducis Anthonii poten- ciam veritus, unacum Johanne Brandenberch domino de Essche et Frederico de Brandenberch domino de Clerve, cum dictis capitaneis, nomine et ad opus ducis Anthonii et patrie Lucem- burgensis et omnium ex utraque parte ipsis adherencium, integram pacem et obedienciam firmaverunt, et sic dicta obsidione soluta quilibet ad propria se duxit remeandum. 677. 1413. Septembre. — Huart d'Autel et son parti n'observent pas le traité de Clervaux du 24 août 1413. Ils s'adressent au roi Sigismond, frère de Wenceslas, pour qu'il prenne leur défense, inculpant le duc Antoine de vouloir usurper le pays de Luxembourg et le dis- traire de la couronne de Bohême. Dynteri Chron., t. III, 241 : Non obstante tractatu prescripto ante Clerve concordato, et per dominum Huwardum de Altari suosque fautores et adherentes servare jurato et pro- misso, predicti Huwardus et sui memoratis dominis duci et ducisse Brabancie non solum homagii et obediencie juramenta prestare recusarunt, sed eciam in eorum pertinacia indurati, supradicto domino Wenceslao et Bohemie rege, eorum vero et naturali domino, dimisso, ab ipsuis obediencia discedentes, ad serenissimum principem dominum Sigismundum Roma- norum regem semper Augustum et Hungarie, Dalmacie et Croacie etc. regem, ut eorum pertinaciam defenderent, miserunt, animum ejusdem domini regis sinistre informando contra ducem Anthonium predictum : videlicet quod dictum ducatum intenderet sibi injuste et violenter usurpare atque a regno Bohemie et veris heredibus alienare, quod ipsi, ut asserebant, agnoscentes, dum dicti ducis peticionibus nollent acquiescere, graves ab eo violencias et injurias sustinuis- sent, et quotidie sustinerent. Quibus persuasionibus dum dictus rex fidem adhiberet, contra dictum ducem commotus scripsit incolis ducatus Lucemburgensis, spiritualibus et seculari- bus, judicibus, scabinis et communitatibus oppidorum ejusdem ducatus, quomodo idem dux injuste ad conquirendum et obtinendum ducatum Lucemburgensem antedictum instancias fecerit, et faciat quotidie, contra certam ordinacionem dudum factam et per nobiles et igno- biles dicti ducatus servare juratam, videlicet quod idem ducatus a corona Bohemie nunquam debeat separari ; et quomodo predictum dominum Huwardum de Elter, et alios dicti ducatus nobiles dicto duci Anthonio nolentes acquiescere, et se offerentes ad standum judicio dicti regis Hungarie, vel electorum imperii, contra justiciam oppresserit et violencias eis intulerit. Quem dominum Huwardum ex quo capitaneum et principalem constituit dictorum nobilium, et indulserit exigere vexillum imperii contra dictum Brabancie ducem, si opus foret : idcirco mandavit et commisit omnibus incolis predicti ducatus, ne ammodo dicto domino Huwardo et suis nocere presumant, sed eis eundo et redeundo cum castris et oppidis contra dictum
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— 181 — ducem et suos assistant, prout in dictis literis plenius continetur; que fuerunt date in Cure, post nativitatem Christi anno M'CCCC° et post hoc anno XIII° in profesto nativitatis beate Marie, regnorum suorum anno Hungarie XXVII°, Romanorum vero tercio. (Suivent les lettres patentes.) 678. 1413. (7 septembre.) La veille de la nativité de la vierge. Cure. — Acte par lequel Sigismond, roi des Romains et de Hongrie, en sa qualité d'héritier de la couronne de Bo- hême et du duché de Luxembourg, invite tous habitants quelconques du duché de Luxem- bourg ainsi que les magistrats des villes, à prêter aide et assistance à Huard d'Autel, qu'il a mis à la tête des nobles dudit duché pour y défendre ses droits contre Antoine, duc de Brabant. Dynther, Chron., t. III, 242. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II. p. 230 v°. RWP. Bertho- let, t. VII, p. 254. Voir 8 avril 1412. 679. 1413. 5 octobre. — Jean de Brandenbourg, seigneur d'Esch, vend du consentement de l'archevêque de Trèves, à Pauline de Dodenberg, veuve de Guillaume Waben de Lyemen, une partie des dîmes de Sackenheim (Sassenheim?), Waldorff et Fressen (Frassem ?), moyen- nant 500 florins. Catal. Renesse, n° 1031. Allemand. Trois sceaux verts ou jaunes. 680. 1413. 14 octobre. — Antoine, duc de Brabant, commet le prévôt de Thionville pour recevoir et faire payer les revenus de St.-Maximim dans le Luxembourg. Rapport Kreglinger sur les archives de Trèves. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. V, 277. 681. 1413. Octobre et novembre. — En exécution du traité de Clervaux du 24 août 1413, le duc Antoine envoit une nouvelle ambassade en Bohême. Son ambassadeur comparaît devant le roi Wenceslas au jour indiqué dans le dit traité, 21 octobre. Huart d'Autel et ses adhérents s'y font représenter par Huward d'Autel, fils. Celui-ci n'ayant pas produit des lettres de créance, le roi Wenceslas prolonge la trève entre les deux parties jusqu'à la fête de st. Jacques 1414, et confirme les lettres d'engagère précédentes en faveur d'Antoine et d'Elisabeth. Dyntheri Chron., t. III, 237 : Dux autem Anthonius, ad satisfaciendum tractatui supra- scripto ante Clerve facto, transmisit ad sepefatum Romanorum et Bohemie regem versus Bohemiam strenuum Johannem de Rynshem, pro tunc sue curie Marescallum, cum mandato sufficienti fulcitum ; qui die ad hoc in supradicto tractatu ordinata, videlicet in pro festo Un- decim millium virginum (21 octobre), cum eodem suo mandato, comparuit coram predicto domino rege et ejus nobili consilio ex Bohemia, in castro Nuwenhuse prope Pragam tunc residente, afferens se promptum et paratum, nomine et ex parte predicti ducis Anthonii, juxta tenorem ejusdem mandati faciendi, acceptandi ac complendi talem ordinacionem, sicut ipse rex cum antedicto suo consilio inter dictum Anthonium ducem et dominum Huwardum de Altari suosque fautores et adherentes super controversias inter ipsos existentes vellet pronunciare, juxta tenorem tractatus super hoc inter partes antedictas concordati, cujus copiam in forma authentica idem Johannes ibidem exhibuit et cum dicto suo mandato pro- duxit. — Deide vero post aliquot dies comparuit eciam coram dicto rege et ejus consilio
— 181 — ducem et suos assistant, prout in dictis literis plenius continetur; que fuerunt date in Cure, post nativitatem Christi anno M'CCCC° et post hoc anno XIII° in profesto nativitatis beate Marie, regnorum suorum anno Hungarie XXVII°, Romanorum vero tercio. (Suivent les lettres patentes.) 678. 1413. (7 septembre.) La veille de la nativité de la vierge. Cure. — Acte par lequel Sigismond, roi des Romains et de Hongrie, en sa qualité d'héritier de la couronne de Bo- hême et du duché de Luxembourg, invite tous habitants quelconques du duché de Luxem- bourg ainsi que les magistrats des villes, à prêter aide et assistance à Huard d'Autel, qu'il a mis à la tête des nobles dudit duché pour y défendre ses droits contre Antoine, duc de Brabant. Dynther, Chron., t. III, 242. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II. p. 230 v°. RWP. Bertho- let, t. VII, p. 254. Voir 8 avril 1412. 679. 1413. 5 octobre. — Jean de Brandenbourg, seigneur d'Esch, vend du consentement de l'archevêque de Trèves, à Pauline de Dodenberg, veuve de Guillaume Waben de Lyemen, une partie des dîmes de Sackenheim (Sassenheim?), Waldorff et Fressen (Frassem ?), moyen- nant 500 florins. Catal. Renesse, n° 1031. Allemand. Trois sceaux verts ou jaunes. 680. 1413. 14 octobre. — Antoine, duc de Brabant, commet le prévôt de Thionville pour recevoir et faire payer les revenus de St.-Maximim dans le Luxembourg. Rapport Kreglinger sur les archives de Trèves. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. V, 277. 681. 1413. Octobre et novembre. — En exécution du traité de Clervaux du 24 août 1413, le duc Antoine envoit une nouvelle ambassade en Bohême. Son ambassadeur comparaît devant le roi Wenceslas au jour indiqué dans le dit traité, 21 octobre. Huart d'Autel et ses adhérents s'y font représenter par Huward d'Autel, fils. Celui-ci n'ayant pas produit des lettres de créance, le roi Wenceslas prolonge la trève entre les deux parties jusqu'à la fête de st. Jacques 1414, et confirme les lettres d'engagère précédentes en faveur d'Antoine et d'Elisabeth. Dyntheri Chron., t. III, 237 : Dux autem Anthonius, ad satisfaciendum tractatui supra- scripto ante Clerve facto, transmisit ad sepefatum Romanorum et Bohemie regem versus Bohemiam strenuum Johannem de Rynshem, pro tunc sue curie Marescallum, cum mandato sufficienti fulcitum ; qui die ad hoc in supradicto tractatu ordinata, videlicet in pro festo Un- decim millium virginum (21 octobre), cum eodem suo mandato, comparuit coram predicto domino rege et ejus nobili consilio ex Bohemia, in castro Nuwenhuse prope Pragam tunc residente, afferens se promptum et paratum, nomine et ex parte predicti ducis Anthonii, juxta tenorem ejusdem mandati faciendi, acceptandi ac complendi talem ordinacionem, sicut ipse rex cum antedicto suo consilio inter dictum Anthonium ducem et dominum Huwardum de Altari suosque fautores et adherentes super controversias inter ipsos existentes vellet pronunciare, juxta tenorem tractatus super hoc inter partes antedictas concordati, cujus copiam in forma authentica idem Johannes ibidem exhibuit et cum dicto suo mandato pro- duxit. — Deide vero post aliquot dies comparuit eciam coram dicto rege et ejus consilio
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182 — Huwardus de Altari, filius domini Huwardi suprascripti, ex parte ejusdem sui patris suo- rumque fautorum et adherencium, nullo ab eisdem mandato fundatus. Et quia dictus domi- nus Huwardus cum suis de pleno mandato coram dicto rege non transmisit, sicut fecisse debuisset, idcirco idem dominus rex ordinacionem suam super controversia predicta inter easdem partes pronunciare nequivit, sed mandavit atque scripsit parti utrique quod firma- rent et tenerent de controversia predicta treugas usque ad festum beati Jacobi proxime venturum, prout in literis desuper confectis plenius continetur. Que fuerunt date in Nu- wenhuse prope Pragam, die dominica proxima post festum beate Catharine, post nativitatem Domini M'CCCC'XIII° regnorum suorum anno Bohemie LI' Romanorum vero XXXVIII°. Et sunt dicte litere sic signate. Per dominos Conradum episcopum Pragensem et Johannem de Contremitz, residentes in Furstenstein. Jo. de Bamberg. — Quia vero dominus Huwardus de Altari suique fautores et adherentes sepe dixerunt, quod litere Romanorum et Bohemie regis, quas domini dux et ducissa Brabancie ostenderant nobilibus et communitalibus du- catus Lucemburgensis super impignoracione ejusdem, emanarunt absque scitu et voluntate regis predicti, ideo ipse rex per suas literas patentes, datas in Nuwenhuse prope Pragam, post nativitatem Christi anno M'CCCC XIII' die dominica ante (?) festum beate Catha- rine, regnorum suorum anno Bohemie LIe Romanorum vero XXXVIII', notum facit universis et singulis principibus, spiritualibus et secularibus, comitibus, baronibus, militibus, minis- terialibus, clientibus, universitatibus oppidorum, francisearum, villarum et omnibus aliis, cuiuscumque dignitatis, status vel condicionis existentibus, qui per easdem suas literas fuerunt requisiti, quod litere sue ipsius majestatis sigillo sigillate, quas predictis duci et ducisse Brabancie super impignoracione predicti ducatus pro certa summa pecunie concessit, quasque ultimate nobilibus et oppidanis ejusdem ducatus ostenderant, de consilio suorum principum et dominorum, et de suo vero scitu et bona voluntate ipsis indulsit sive concessit, quodque predictum ducatum ipsis bene favit et adhuc die hodierna bene favet, et, si aliquis diceret quod hujusmodi litere absque suo scitu et voluntate emanassent, quod hoc non deberent credere, quia non est ita, prout in literis ejusdem tenoris infrascripti clarius ha- betur. (Suit le diplôme du 26 novembre 1413. 682. (1413. 20 octobre.) Geben zu Tetznick des nehsten dinstages nach st. Gallen tage, unser reiche des Behemischen in dem fünfzigsten, und des Romischen in dem sieben und dreisigsten jaren.—Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, ordonne à tous ses sujets du pays de Luxembourg de faire hommage à Elisabeth de Gorlitz et à son mari Antoine, duc de Brabant. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de litres, vol. II, f. 254. RWP. 683. (1413. 20 octobre.) Geben zu Totzinck des dienstages nach sanct Gallentage, unser Reiche des Behemischen in dem funffsten (fünfzigsten) und des Romischen in dem sieben und dreissigsten Jaren.—Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, ordonne à tous comtes, barons, chevaliers, écuyers et tous autres de ses sujets tant du pays roman qu'allemand, de ne pas ajouter créance et de ne pas suivre les ordres contenus dans les lettres qui seraient contre ses droits et ceux d'Elisabeth de Gorlitz et d'Antoine de Brabant. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de litres, v. II, f. 253. 684. 1413. (28 octobre.) Crastino festi st. Symonis et Jude apost. — Robin, seigneur
182 — Huwardus de Altari, filius domini Huwardi suprascripti, ex parte ejusdem sui patris suo- rumque fautorum et adherencium, nullo ab eisdem mandato fundatus. Et quia dictus domi- nus Huwardus cum suis de pleno mandato coram dicto rege non transmisit, sicut fecisse debuisset, idcirco idem dominus rex ordinacionem suam super controversia predicta inter easdem partes pronunciare nequivit, sed mandavit atque scripsit parti utrique quod firma- rent et tenerent de controversia predicta treugas usque ad festum beati Jacobi proxime venturum, prout in literis desuper confectis plenius continetur. Que fuerunt date in Nu- wenhuse prope Pragam, die dominica proxima post festum beate Catharine, post nativitatem Domini M'CCCC'XIII° regnorum suorum anno Bohemie LI' Romanorum vero XXXVIII°. Et sunt dicte litere sic signate. Per dominos Conradum episcopum Pragensem et Johannem de Contremitz, residentes in Furstenstein. Jo. de Bamberg. — Quia vero dominus Huwardus de Altari suique fautores et adherentes sepe dixerunt, quod litere Romanorum et Bohemie regis, quas domini dux et ducissa Brabancie ostenderant nobilibus et communitalibus du- catus Lucemburgensis super impignoracione ejusdem, emanarunt absque scitu et voluntate regis predicti, ideo ipse rex per suas literas patentes, datas in Nuwenhuse prope Pragam, post nativitatem Christi anno M'CCCC XIII' die dominica ante (?) festum beate Catha- rine, regnorum suorum anno Bohemie LIe Romanorum vero XXXVIII', notum facit universis et singulis principibus, spiritualibus et secularibus, comitibus, baronibus, militibus, minis- terialibus, clientibus, universitatibus oppidorum, francisearum, villarum et omnibus aliis, cuiuscumque dignitatis, status vel condicionis existentibus, qui per easdem suas literas fuerunt requisiti, quod litere sue ipsius majestatis sigillo sigillate, quas predictis duci et ducisse Brabancie super impignoracione predicti ducatus pro certa summa pecunie concessit, quasque ultimate nobilibus et oppidanis ejusdem ducatus ostenderant, de consilio suorum principum et dominorum, et de suo vero scitu et bona voluntate ipsis indulsit sive concessit, quodque predictum ducatum ipsis bene favit et adhuc die hodierna bene favet, et, si aliquis diceret quod hujusmodi litere absque suo scitu et voluntate emanassent, quod hoc non deberent credere, quia non est ita, prout in literis ejusdem tenoris infrascripti clarius ha- betur. (Suit le diplôme du 26 novembre 1413. 682. (1413. 20 octobre.) Geben zu Tetznick des nehsten dinstages nach st. Gallen tage, unser reiche des Behemischen in dem fünfzigsten, und des Romischen in dem sieben und dreisigsten jaren.—Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, ordonne à tous ses sujets du pays de Luxembourg de faire hommage à Elisabeth de Gorlitz et à son mari Antoine, duc de Brabant. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de litres, vol. II, f. 254. RWP. 683. (1413. 20 octobre.) Geben zu Totzinck des dienstages nach sanct Gallentage, unser Reiche des Behemischen in dem funffsten (fünfzigsten) und des Romischen in dem sieben und dreissigsten Jaren.—Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, ordonne à tous comtes, barons, chevaliers, écuyers et tous autres de ses sujets tant du pays roman qu'allemand, de ne pas ajouter créance et de ne pas suivre les ordres contenus dans les lettres qui seraient contre ses droits et ceux d'Elisabeth de Gorlitz et d'Antoine de Brabant. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de litres, v. II, f. 253. 684. 1413. (28 octobre.) Crastino festi st. Symonis et Jude apost. — Robin, seigneur
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183 — de Vyschbach et Everlingen, et Catherine de Methzych (Messancy), sa femme, font savoir qu'ils ont fait donation à l'hospice d'Echternach, représenté par Pierre, prêtre, curateur de cet établissement, d'un champ sis à Fele, d'un pré près d'Echternach, etc. Sceaux de Con- rad de Montabaur et de Jean Irhel, échevins à Echternach. Muller, das Bürgerhospital zu Echternach. Luxemb. 1864. 2e édil., p. 343. 685. 1413. (10 novembre.) La veille de la fête de st. Martin. Luxembourg. — Réponse des villes du duché de Luxembourg à l'invitation leur faite par Sigismond, roi des Romains et de Hongrie, en 1413, la veille de la nativité de la Vierge (7 septembre). Elles traitent la question de la succession du duché de Luxembourg à partir de l'empereur Charles IV, et en viennent à l'engagement de ce pays à Elisabeth de Gorlitz et à son époux Antoine, duc de Brabant, auxquels elles se sont naturellement et légitimement soumises; elles finissent par prier le roi des Romains de vouloir bien s'entendre avec ces princes au sujet de cet engagement et de le leur confirmer. Dynter, Chron., t. III, 245. RWP. La Chron, d'Alex. Wiltheim, Coll. Soc. hist. Luxemb. porte : Bey regierung Antonie, hertzoge zu Burgundt, a. 1413, schickt die stadt einen gesandten zu Sigismundo, könig in Ungarn. 686. 1413. (10 novembre.) Uf sinte Mertins avont des heiligen bischoffs. Luxembourg. — Lettre du magistrat de la ville de Luxembourg écrite à Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, tant au nom de la dite ville qu'au nom des autres villes du pays, où il se plaint des ravages causés par la noblesse révoltée contre l'autorité d'Antoine, duc de Brabant, et le supplie de forcer les nobles à la soumission. Le dit magistrat lui envoie aussi copie d'une lettre de Sigismond, roi des Romains et de Hongrie, écrite au magistrat de Luxembourg et la réponse donnée par ces derniers. Dynter, Chron., t. 111, p. 235. RWP. 687. 1413. (26 novembre.) Die dominica proxima post festum beate Catharine. In Nu- wenhuse prope Pragam. — Wenceslas, roi de Bohême, prolonge jusqu'à la fête de st. Jacques 1414, la trève conclue entre Antoine, duc de Brabant, et Huart d'Autel et con- sorts le 24 août 1413, trève qui ne devait durer que jusqu'au 11 novembre 1413. Dynteri, Chron., t. 1II, 238. Analyse. 688. 1413. (26 novembre.) Le dimanche après la fête de ste. Catherine. Neuhaus près de Prague. — Lettres patentes de Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, faisant con- naître à tous et un chacun que c'est avec pleine connaissance de cause et de son propre gré qu'il a délivré à Elisabeth de Gorlitz, duchesse de Brabant, et à son époux Antoine, duc de Brabant, les lettres patentes par lesquelles il leur donne le duché de Luxembourg en enga- gère, invitant chacun à ne pas croire le contraire. Dynther, Chron., t. I1I, 238. RWP. 689. 1413. (26 novembre.) Dominica post festum beate Catharine, regnorum suorum Bohemie LI° Romanorum vero XXXVIII°. In Nuwenhuse prope Pragam. — Wenceslas, romanorum et Bohemie rex, precipit et mandat comitibus et baronibus infrascriptis, et primo Johanni, comiti de Spanhem seniori, quatenus duci Anthonio et Elizabeth, ducisse Brabancie, sue conthorali, super impignoratione ducatus Lucemburgensis ipsis per eum
183 — de Vyschbach et Everlingen, et Catherine de Methzych (Messancy), sa femme, font savoir qu'ils ont fait donation à l'hospice d'Echternach, représenté par Pierre, prêtre, curateur de cet établissement, d'un champ sis à Fele, d'un pré près d'Echternach, etc. Sceaux de Con- rad de Montabaur et de Jean Irhel, échevins à Echternach. Muller, das Bürgerhospital zu Echternach. Luxemb. 1864. 2e édil., p. 343. 685. 1413. (10 novembre.) La veille de la fête de st. Martin. Luxembourg. — Réponse des villes du duché de Luxembourg à l'invitation leur faite par Sigismond, roi des Romains et de Hongrie, en 1413, la veille de la nativité de la Vierge (7 septembre). Elles traitent la question de la succession du duché de Luxembourg à partir de l'empereur Charles IV, et en viennent à l'engagement de ce pays à Elisabeth de Gorlitz et à son époux Antoine, duc de Brabant, auxquels elles se sont naturellement et légitimement soumises; elles finissent par prier le roi des Romains de vouloir bien s'entendre avec ces princes au sujet de cet engagement et de le leur confirmer. Dynter, Chron., t. III, 245. RWP. La Chron, d'Alex. Wiltheim, Coll. Soc. hist. Luxemb. porte : Bey regierung Antonie, hertzoge zu Burgundt, a. 1413, schickt die stadt einen gesandten zu Sigismundo, könig in Ungarn. 686. 1413. (10 novembre.) Uf sinte Mertins avont des heiligen bischoffs. Luxembourg. — Lettre du magistrat de la ville de Luxembourg écrite à Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, tant au nom de la dite ville qu'au nom des autres villes du pays, où il se plaint des ravages causés par la noblesse révoltée contre l'autorité d'Antoine, duc de Brabant, et le supplie de forcer les nobles à la soumission. Le dit magistrat lui envoie aussi copie d'une lettre de Sigismond, roi des Romains et de Hongrie, écrite au magistrat de Luxembourg et la réponse donnée par ces derniers. Dynter, Chron., t. 111, p. 235. RWP. 687. 1413. (26 novembre.) Die dominica proxima post festum beate Catharine. In Nu- wenhuse prope Pragam. — Wenceslas, roi de Bohême, prolonge jusqu'à la fête de st. Jacques 1414, la trève conclue entre Antoine, duc de Brabant, et Huart d'Autel et con- sorts le 24 août 1413, trève qui ne devait durer que jusqu'au 11 novembre 1413. Dynteri, Chron., t. 1II, 238. Analyse. 688. 1413. (26 novembre.) Le dimanche après la fête de ste. Catherine. Neuhaus près de Prague. — Lettres patentes de Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, faisant con- naître à tous et un chacun que c'est avec pleine connaissance de cause et de son propre gré qu'il a délivré à Elisabeth de Gorlitz, duchesse de Brabant, et à son époux Antoine, duc de Brabant, les lettres patentes par lesquelles il leur donne le duché de Luxembourg en enga- gère, invitant chacun à ne pas croire le contraire. Dynther, Chron., t. I1I, 238. RWP. 689. 1413. (26 novembre.) Dominica post festum beate Catharine, regnorum suorum Bohemie LI° Romanorum vero XXXVIII°. In Nuwenhuse prope Pragam. — Wenceslas, romanorum et Bohemie rex, precipit et mandat comitibus et baronibus infrascriptis, et primo Johanni, comiti de Spanhem seniori, quatenus duci Anthonio et Elizabeth, ducisse Brabancie, sue conthorali, super impignoratione ducatus Lucemburgensis ipsis per eum
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184 facta, juxta continenciam literarum desuper confectarum, homagium et debite fidelitatis juramehtum faceret et prestaret, quo sibi tamquam Bohemie regi et duci Lucemburgensi, suo naturali domino, erat astrictus et obligatus. Quo sic facto et prestito, remisit sibi et quitavit eidem homagium et fidelitatis juramentum, donec et tamdiu et quousque ipse, vel sui successores, reges Bohemie, a prefatis duce et ducissa et eorum heredibus dictum du- catum cum tali pecunie summa, pro qua ipsis desuper via pignoris est data et obligata, fuerit redemptus. Qua redempcione facta, tunc ipse Johannes, comes de Spanhem ejus he- redes cum talibus homagio et fidelitate ad ipsum et coronam Bohemie et dictum ducatum Lucemburgensem redibunt et minebunt ; similes litere fuerunt scripte Philippo, comiti de Nassauw et de Sarraponte ; Symoni, comiti de Spanhem et de Vianden ; Nycholao, domino de Hondelsteyn (Hunolstein); Everardo de Mercka, domino de Aerberg (Arenberg); Johanni, domino de Rodemachere; Gerardo, domino de Bolchen ; Johanni, domino de Vestingen (Fin- stingen) ; Petro, domino de Cronenberg, qui domini et comites supradicti nunquam se op- posuerunt duci, nisi solum quod recusarunt sibi facere homagium, nisi rex primitus remi- sisset ipsis juramenta sibi prestita. Dynteri, Chron., 1 III, 239. 690. 1413. 30 novembre. Prague. — Lettres de Wenceslas, roi des Romains et de Bo- hême, invitant le magistrat de la ville de la Roche à ne pas permettre qu'il soit porté quel- que dommage à la dite ville par les adhérents d'Antoine, duc de Brabant à Huard d'Autel et les seigneurs luxembourgeois, ses adhérents, durant la trève faite entre les deux partis. Dinther, Chron., t. 1ll, p. 240. 691. 1413. 30 novembre. Prague. — Lettres de Wenceslas, roi des Romains et de Bo- hême, invitant les nobles et vassaux du château de la Roche à ne prêter aucune assistance à Huard d'Autel et ses adhérents contre Antoine, duc de Brabant, durant la trève signée entre les deux partis. Dynther, Chron., t. III, 241. RWP. 692. 1413. 14 décembre. — Réunion des députés des villes du Luxembourg à Bastogne pour s'entendre au sujet des hommes armés à fournir. Comptes ville de Luxembourg : a. 1413—1414. Primo des xiiij dages decembris ryden here Heinrich von Bettingen und Claes Buschoff mit iiij perden von der stede wegin zu Bastena- chin zu dem Jonckeren von Montyoy und anderen unseren gnedigen herren rade von Bra- bant, und was den anderen gemeynen steden des lants von Luccemburg auch darselbst be- schriven zu kommen umb das icklich stat eyme tzalle gewapende lude zu Dickirchin sulde schicken, und warin uss v. dage und verzeerden vj. gulden. Comptes ville de Luxembourg 1413—1414 : It also unsere gnedige here von Brabant ge- schriven hatte der stat zu Luccemburg und den anderen gemeynen steden das sy sulden tzwene hirer burger van ir iclichen stede zu Bastenachin schicken, daselbst zu sin des xiiij dages decembris, dem Jonckern von Montjoy und andern syme raede, umb das icliche stat solde eyne tzalle reysige gesellen zu Dickirchin in den krych schicken, da wart ordineret dat Luccemburch sulche xij reysige gesellen zu Dickirchin schicken. Also wurden zu Dickirchin geschiket Gleschin schalopp Schufflinge Stuez Kruch, Thomas der schriver, Johan Schume-
184 facta, juxta continenciam literarum desuper confectarum, homagium et debite fidelitatis juramehtum faceret et prestaret, quo sibi tamquam Bohemie regi et duci Lucemburgensi, suo naturali domino, erat astrictus et obligatus. Quo sic facto et prestito, remisit sibi et quitavit eidem homagium et fidelitatis juramentum, donec et tamdiu et quousque ipse, vel sui successores, reges Bohemie, a prefatis duce et ducissa et eorum heredibus dictum du- catum cum tali pecunie summa, pro qua ipsis desuper via pignoris est data et obligata, fuerit redemptus. Qua redempcione facta, tunc ipse Johannes, comes de Spanhem ejus he- redes cum talibus homagio et fidelitate ad ipsum et coronam Bohemie et dictum ducatum Lucemburgensem redibunt et minebunt ; similes litere fuerunt scripte Philippo, comiti de Nassauw et de Sarraponte ; Symoni, comiti de Spanhem et de Vianden ; Nycholao, domino de Hondelsteyn (Hunolstein); Everardo de Mercka, domino de Aerberg (Arenberg); Johanni, domino de Rodemachere; Gerardo, domino de Bolchen ; Johanni, domino de Vestingen (Fin- stingen) ; Petro, domino de Cronenberg, qui domini et comites supradicti nunquam se op- posuerunt duci, nisi solum quod recusarunt sibi facere homagium, nisi rex primitus remi- sisset ipsis juramenta sibi prestita. Dynteri, Chron., 1 III, 239. 690. 1413. 30 novembre. Prague. — Lettres de Wenceslas, roi des Romains et de Bo- hême, invitant le magistrat de la ville de la Roche à ne pas permettre qu'il soit porté quel- que dommage à la dite ville par les adhérents d'Antoine, duc de Brabant à Huard d'Autel et les seigneurs luxembourgeois, ses adhérents, durant la trève faite entre les deux partis. Dinther, Chron., t. 1ll, p. 240. 691. 1413. 30 novembre. Prague. — Lettres de Wenceslas, roi des Romains et de Bo- hême, invitant les nobles et vassaux du château de la Roche à ne prêter aucune assistance à Huard d'Autel et ses adhérents contre Antoine, duc de Brabant, durant la trève signée entre les deux partis. Dynther, Chron., t. III, 241. RWP. 692. 1413. 14 décembre. — Réunion des députés des villes du Luxembourg à Bastogne pour s'entendre au sujet des hommes armés à fournir. Comptes ville de Luxembourg : a. 1413—1414. Primo des xiiij dages decembris ryden here Heinrich von Bettingen und Claes Buschoff mit iiij perden von der stede wegin zu Bastena- chin zu dem Jonckeren von Montyoy und anderen unseren gnedigen herren rade von Bra- bant, und was den anderen gemeynen steden des lants von Luccemburg auch darselbst be- schriven zu kommen umb das icklich stat eyme tzalle gewapende lude zu Dickirchin sulde schicken, und warin uss v. dage und verzeerden vj. gulden. Comptes ville de Luxembourg 1413—1414 : It also unsere gnedige here von Brabant ge- schriven hatte der stat zu Luccemburg und den anderen gemeynen steden das sy sulden tzwene hirer burger van ir iclichen stede zu Bastenachin schicken, daselbst zu sin des xiiij dages decembris, dem Jonckern von Montjoy und andern syme raede, umb das icliche stat solde eyne tzalle reysige gesellen zu Dickirchin in den krych schicken, da wart ordineret dat Luccemburch sulche xij reysige gesellen zu Dickirchin schicken. Also wurden zu Dickirchin geschiket Gleschin schalopp Schufflinge Stuez Kruch, Thomas der schriver, Johan Schume-
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— cher, Arnolt von Bissen, Peter Kesseler und Johan von Heldingen und haent dieselve gelegen zu Dickirchin umb hiren solt. Also der richter, scheffen und eynes deylles burger des mit hir icliche eyndrechtich wurden als nabeschryven steyt, zu wissen, dat gerechent wart vermitz den Richter und Cleschin Schalops , der ein heubtman was derselven soldener, des don- nerstages xv dages in februario und was man den vj gesellen die mit demselven Cleschin eirstmals ussgeryden warin, schuldich von ij maende und ij dagin ir iclichem und geburde ir iclicher des maendes viij guld. zu solde .... und von iij fyantschaffbrieven die iij sloss Esch, Burscheyd und Cleirffe zu senden vj gr. summa cix. guld. ij gr. 185 — 693. 1413. 25 décembre. — La ville de Luxembourg cherche à enrôler des hommes d'armes. Compte ville de Luxembourg 1413—1414 : Item zu Wynachten sante der Richter nae Peter von Dollendorff, das er zu Luccemburg queme umb zu besehen abe man mit hyme eyndrech- tich kunde werden, da er der stede soldener wurde zu Dickirchin zu lyhen, und en konde nit mit hyme eyndrechtlich werden; do dede der Richter vor hin bezalen in Wypprechts huse die er vertzeert hatte, j guldin, und ward Fugel dem bodden geben na hyme zu gaen zu Kettenhem und zu Sirck j. guld. vij gr. 694. 1413. 26 décembre. Jour des Innocents. — Simon, comte de Spanheim et de Vianden, donne en fief des biens sis à Meisborn. Il y est aussi question des dîmes de Mursdorf. Arch. Gouvt. Luxemb. 695. 1413. Fin décembre. — Gardes aux portes de Luxembourg. Comptes ville de Luxembourg 1413—1414 : It. uff st. Thomas abent geven Cleschin Scherer, der zu Dickirchin zu here Erard gesant wart viij gr. — It. geven iiij wachten, mit namen Hans dem becker, dem Jongen Seyler und hire gesellen bussint Judinporte in dem graben zu wachen, nachtes von dem maende vj guld. die gewachent haent umb vor wynachten an buitz paffen vasenacht iij maende, die machent xviij guld. — It. geven zu wynachten ij knechte Bettembourg und syme gesellen die des dages gehut haen an den porten in Dunbuxel von viiij dagen, iclichs dages ij gr. macht xv gr. 696. 1414. — Huwart, seigneur d'Autel et de Sterpenich, reçoit en fief de Jean V, comte de Spanheim, la montagne de Wielhig avec les villages, juridictions, cens et rentes et ce qui en dépend avec une rente de 15 fl., rachetable par 150 fl. Lehman, die Grafen zu Spanheim, II, 200. 697. (1414 n. st.) 1413. 8 janvier. — Clais von Macherin, fils de feu Ludwig, prévôt, reconnaît devoir à son neveu Johan von Rouspourt, bourgeois de Luxembourg, et à Eliza- beth, sa femme, la somme de 55 florins du Rhin en or; en assurance de cette somme, il engage sa part dans les hommes, les biens et les revenus sis au ban de la maierie de Merren près de Luxembourg, et consistant en hommes, femmes, moulins, granges, jardins, champs, près, bois, eaux et pâturages. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Allemand. Sceaux tombés. Fonds Fahne. 698. 1414. 18 janvier. — Elisabeth de Gorlitz envoie une ambassade à son oncle Sigis- mond, roi des Romains et de Hongrie. PUBLICATIONS. — XXV° (1I°) ANNÉE. 24
— cher, Arnolt von Bissen, Peter Kesseler und Johan von Heldingen und haent dieselve gelegen zu Dickirchin umb hiren solt. Also der richter, scheffen und eynes deylles burger des mit hir icliche eyndrechtich wurden als nabeschryven steyt, zu wissen, dat gerechent wart vermitz den Richter und Cleschin Schalops , der ein heubtman was derselven soldener, des don- nerstages xv dages in februario und was man den vj gesellen die mit demselven Cleschin eirstmals ussgeryden warin, schuldich von ij maende und ij dagin ir iclichem und geburde ir iclicher des maendes viij guld. zu solde .... und von iij fyantschaffbrieven die iij sloss Esch, Burscheyd und Cleirffe zu senden vj gr. summa cix. guld. ij gr. 185 — 693. 1413. 25 décembre. — La ville de Luxembourg cherche à enrôler des hommes d'armes. Compte ville de Luxembourg 1413—1414 : Item zu Wynachten sante der Richter nae Peter von Dollendorff, das er zu Luccemburg queme umb zu besehen abe man mit hyme eyndrech- tich kunde werden, da er der stede soldener wurde zu Dickirchin zu lyhen, und en konde nit mit hyme eyndrechtlich werden; do dede der Richter vor hin bezalen in Wypprechts huse die er vertzeert hatte, j guldin, und ward Fugel dem bodden geben na hyme zu gaen zu Kettenhem und zu Sirck j. guld. vij gr. 694. 1413. 26 décembre. Jour des Innocents. — Simon, comte de Spanheim et de Vianden, donne en fief des biens sis à Meisborn. Il y est aussi question des dîmes de Mursdorf. Arch. Gouvt. Luxemb. 695. 1413. Fin décembre. — Gardes aux portes de Luxembourg. Comptes ville de Luxembourg 1413—1414 : It. uff st. Thomas abent geven Cleschin Scherer, der zu Dickirchin zu here Erard gesant wart viij gr. — It. geven iiij wachten, mit namen Hans dem becker, dem Jongen Seyler und hire gesellen bussint Judinporte in dem graben zu wachen, nachtes von dem maende vj guld. die gewachent haent umb vor wynachten an buitz paffen vasenacht iij maende, die machent xviij guld. — It. geven zu wynachten ij knechte Bettembourg und syme gesellen die des dages gehut haen an den porten in Dunbuxel von viiij dagen, iclichs dages ij gr. macht xv gr. 696. 1414. — Huwart, seigneur d'Autel et de Sterpenich, reçoit en fief de Jean V, comte de Spanheim, la montagne de Wielhig avec les villages, juridictions, cens et rentes et ce qui en dépend avec une rente de 15 fl., rachetable par 150 fl. Lehman, die Grafen zu Spanheim, II, 200. 697. (1414 n. st.) 1413. 8 janvier. — Clais von Macherin, fils de feu Ludwig, prévôt, reconnaît devoir à son neveu Johan von Rouspourt, bourgeois de Luxembourg, et à Eliza- beth, sa femme, la somme de 55 florins du Rhin en or; en assurance de cette somme, il engage sa part dans les hommes, les biens et les revenus sis au ban de la maierie de Merren près de Luxembourg, et consistant en hommes, femmes, moulins, granges, jardins, champs, près, bois, eaux et pâturages. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Allemand. Sceaux tombés. Fonds Fahne. 698. 1414. 18 janvier. — Elisabeth de Gorlitz envoie une ambassade à son oncle Sigis- mond, roi des Romains et de Hongrie. PUBLICATIONS. — XXV° (1I°) ANNÉE. 24
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— 186 — Dynteri Chron., t. III, 251 : Postquam vero ad sepefati Anthonii ducis Brabancie et Lym- burgis noticiam pervenit, qualiter dominus Huwardus de Elter suique fautores et complices, ad simulatam de ipsorum pertinaci inobediencia et rebellione excusacionem melius pallian- dam, ad supradictum Romanorum et Hungarie regem mittentes, de dicto duce Anthonio animum ejus informarunt sinistre tamen, qualiter ipse dux predictum ducatum Lucembur- gensem intenderet sibi violenter usurpare et appropriare ac a regno et corona Bohemie et a veris heredibus alienari; quod ipsi, ut asserebant, agnoscentes, dum peticionibus et instanciis dicti ducis de fidelitatis et homagii sibi desuper prestandis juramentis acquiescere noluissent, graves ab eo sustinuerunt injurias et violencias, et adhuc cotidie sustinerent. Quibus quidem persuasionibus ipse dominus Romanorum et Hungarie rex fidem adhibens, animum suum contra dictum Anthonium ducem adeo provocasse videntur, ut per pa- tentes literas suas de eodem duce apud diversos principes, dominos et civitates per Alle- manniam, et signanter Johannem de Bavaria, electum Leodiensem et civitatem Leodiensem super jam dicta usurpacione et appropriacione dicti ducatus Luxemburgis querimonias fa- ceret, mandans proinde in dictis suis literis, quatenus memorato domino Huwardo et suis ad resistendum prefato duci fideliter assisterent, nec eis molestias ab eodem duce inferri, quantum in eis foret, permitterent quovismodo. — Sub cujus mandati vigore dominus Hu- wardus et sui, magis roborati et animati, ab insolenciis non desistentes, dictum ducatum cedibus, incendiis, rapinis et aliis invasionibus diversis, in despectum et detrimentum Ro- manorum et Bohemie regis, eorum domini naturalis, et ducis Anthonii predictorum, ex tunc vastare, opprimere et depopulare non cessarunt, ut hactenus, propter absenciam principum suorum, quasi principe carentes, dicto ducatui ad libitum abutendo, facere consueverunt. — Et licet dictus Romanorum et Hungarie rex per hec scripta sua animum dicti ducis Anthonii quamplurimum provocaverit, quare idem dux aliquando erat intencionis per suas literas patentes supradictis principibus, dominis et civitatibus, ad et contra prelibati regis literas ipsis directas, desuper contentis in eisdem transcribere puram et meram veritatem eorum, que per ipsum in dicto ducatu gesta fuerunt, ut ipsis clare constare posset, quod supra- dictus rex ad ea sic scribenda fuit sinistre informatus per illos, quorum demeritis, infamiis et perjuriis exigentibus merito nulla fides sit adhibenda, que sunt tam notoria quod proba- cione non egent : — Nichilominus ipse dux Anthonius, saniori usus consilio, ob reveren- ciam dicti domini regis, ad scribendum hac vice, aut aliquod durum ex hac re contra ipsum attentare, voluit supersedere, firmiter proponens quod propter sinistram et falsam iniquorum suggestionem veritas finaliter nequibit quoquo modo obumbrari, sed pocius, ne falsitas veritati prejudicet, debeat in lucem permanere; quodque, per exhibicionem reverencie et affectionis erga ipsius dicti regis serenitatem, animum ejus evincere et ad quevis optata cicius poterit inclinare. — Qua propter idem dominus rex, matura deliberacione prehabita, prius ordinavit, quod domina ducissa per se ad supradictum dominum Romanorum et Hun- garie regem, patruum suum, tunc ultra Alpes in Italia, et ad dominum comitem Sabaudie penes ipsum existentem destinaret, prout destinavit, religiosum virum dominum Goswinum, priorem Carthusiensium de Seelhem prope Diest, cum literis credencialibus scriptis in castro suo de Turnhout, die xviii mensis januarii anno XIIII° XIIII°, cum certis instruc- tionibus super materia dissensionis inter eandem dominam ducissam et ducem Anthonium suum consortem dudum mote. Qui quidem dominus prior, postquam suas literas creden-
— 186 — Dynteri Chron., t. III, 251 : Postquam vero ad sepefati Anthonii ducis Brabancie et Lym- burgis noticiam pervenit, qualiter dominus Huwardus de Elter suique fautores et complices, ad simulatam de ipsorum pertinaci inobediencia et rebellione excusacionem melius pallian- dam, ad supradictum Romanorum et Hungarie regem mittentes, de dicto duce Anthonio animum ejus informarunt sinistre tamen, qualiter ipse dux predictum ducatum Lucembur- gensem intenderet sibi violenter usurpare et appropriare ac a regno et corona Bohemie et a veris heredibus alienari; quod ipsi, ut asserebant, agnoscentes, dum peticionibus et instanciis dicti ducis de fidelitatis et homagii sibi desuper prestandis juramentis acquiescere noluissent, graves ab eo sustinuerunt injurias et violencias, et adhuc cotidie sustinerent. Quibus quidem persuasionibus ipse dominus Romanorum et Hungarie rex fidem adhibens, animum suum contra dictum Anthonium ducem adeo provocasse videntur, ut per pa- tentes literas suas de eodem duce apud diversos principes, dominos et civitates per Alle- manniam, et signanter Johannem de Bavaria, electum Leodiensem et civitatem Leodiensem super jam dicta usurpacione et appropriacione dicti ducatus Luxemburgis querimonias fa- ceret, mandans proinde in dictis suis literis, quatenus memorato domino Huwardo et suis ad resistendum prefato duci fideliter assisterent, nec eis molestias ab eodem duce inferri, quantum in eis foret, permitterent quovismodo. — Sub cujus mandati vigore dominus Hu- wardus et sui, magis roborati et animati, ab insolenciis non desistentes, dictum ducatum cedibus, incendiis, rapinis et aliis invasionibus diversis, in despectum et detrimentum Ro- manorum et Bohemie regis, eorum domini naturalis, et ducis Anthonii predictorum, ex tunc vastare, opprimere et depopulare non cessarunt, ut hactenus, propter absenciam principum suorum, quasi principe carentes, dicto ducatui ad libitum abutendo, facere consueverunt. — Et licet dictus Romanorum et Hungarie rex per hec scripta sua animum dicti ducis Anthonii quamplurimum provocaverit, quare idem dux aliquando erat intencionis per suas literas patentes supradictis principibus, dominis et civitatibus, ad et contra prelibati regis literas ipsis directas, desuper contentis in eisdem transcribere puram et meram veritatem eorum, que per ipsum in dicto ducatu gesta fuerunt, ut ipsis clare constare posset, quod supra- dictus rex ad ea sic scribenda fuit sinistre informatus per illos, quorum demeritis, infamiis et perjuriis exigentibus merito nulla fides sit adhibenda, que sunt tam notoria quod proba- cione non egent : — Nichilominus ipse dux Anthonius, saniori usus consilio, ob reveren- ciam dicti domini regis, ad scribendum hac vice, aut aliquod durum ex hac re contra ipsum attentare, voluit supersedere, firmiter proponens quod propter sinistram et falsam iniquorum suggestionem veritas finaliter nequibit quoquo modo obumbrari, sed pocius, ne falsitas veritati prejudicet, debeat in lucem permanere; quodque, per exhibicionem reverencie et affectionis erga ipsius dicti regis serenitatem, animum ejus evincere et ad quevis optata cicius poterit inclinare. — Qua propter idem dominus rex, matura deliberacione prehabita, prius ordinavit, quod domina ducissa per se ad supradictum dominum Romanorum et Hun- garie regem, patruum suum, tunc ultra Alpes in Italia, et ad dominum comitem Sabaudie penes ipsum existentem destinaret, prout destinavit, religiosum virum dominum Goswinum, priorem Carthusiensium de Seelhem prope Diest, cum literis credencialibus scriptis in castro suo de Turnhout, die xviii mensis januarii anno XIIII° XIIII°, cum certis instruc- tionibus super materia dissensionis inter eandem dominam ducissam et ducem Anthonium suum consortem dudum mote. Qui quidem dominus prior, postquam suas literas creden-
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— 187 — ciales primo dicto comiti presentaverat, et suam credenciam juxta sue instructionis formam enarrasset, et de singulis in eadem instructione contentis informasset, cum auxilio ejusdem domini comitis dicto domino regi ex parte domine ducisse, neptis sue, literas suas exhibens, credenciam suam sibi exposuit cum decencia et honore ad hoc debitis et requisitis. — Et primo, ad ipsius domini regis animum informandum de veritate eorum, que ipse dominus rex ex quorundam sinistra persuasione memorato duci Brabancie de usurpacione et appro- priacione predicti ducatus Lucemburgensis imposuisse videtur, in finem quod dicti ducatus, quem quidam inhabitantes nobiles vastare et depopulare nituntur, ulteriori discrimini pre- fati domini regis provida circumspectione obvietur, asseruit serenitati sue, ex parte dicte domine ducisse, quod, cum dominus Romanorum et Bohemie rex, sibi et duci Brabancie, consorti suo, in subsidium sacri matrimonii dedit et solvere promisit certas pecuniarum summas, de quibus dum ad ipsam et eundem consortem suum assecurare, et de cautione sufficienter vellet providere, impignoravit eis et heredibus suis, et sub forma hypotheca- cionis obligavit et tradidit, predictum ducatum Lucemburgensem cum suis attinentiis, ad tenendum et possidendum, donec ipse rex aut sui heredes et successores, reges Bohemie, de ejusmodi pecuniarum summis, pro quibus prefatis duci et ducisse et eorum heredibus dictus ducatus impignoratus est et obligatus, eis debite fuerit satisfaetum, et non ultra. Hoc autem, ut prefata ducissa asserit, est tale jus, et non aliud, quod prelibatus dux et ipsa super dicto ducatu in hac parte habere pretendunt. Et adjunxit se firmiter credere et bene scire, quod memoratus dux, dominus consors suus numquam, verbo vel opere, palam vel oc- culte, super dicto ducatu aliud vel amplius sibi usurpare intenderit quovismodo. — Item secundo exposuit dictus prior prefato domino regi ad longum, qualiter prefati dux et ducissa, vigore literarum super dicta impignoracione per antedictum Romanorum et Bohemie regem ipsis concessarum, fuerunt per prelibatos majorem partem nobilium et omnia dicti ducatus oppida recepti et admissi, cum fidelitatis et obedientie juramentis ad hoc juxta dictarum continen- ciam literarum debitis et requisitis, et non ultra. — Similiter dictus prior exposuit dicto regi processum inter dominum ducem et nobiles sibi in premissis rebelles habitum, ac eciam de tractatu ante Clerve facto, et de diversis literis per dictum Bohemie regem eisdem duci et ducisse nobilibus et terre Lucemburgensi concessis : de quibus quidem literis dicti rebelles et inobedientes nobiles non curantes, et ab insolenciis non desistentes, dictum ducatum quo- tidianis incursibus vastare et depopulare non cessarunt. — Cum itaque constet et evidenter appareat, dictum ducatum et populum sub hujusmodi oppressionibus et invasionibus dictorum rebellium et nobilium, ab una parte, et gravibus sumptibus pro sui et terre defensione, ab alia parte, hactenus fatigatum, ad omnimodam sui destructionem declinare, nec diucius ista sine irrecuparabili dampno posse sufferre ; ideo predicti domini Romanorum et Hungarie regis serenitati humillime supplicat prefata domina ducissa, primo, quatenus super hiis prefatis ducatui et populo de oportuno remedio providere dignaretur, mandans prefatis nobilibus ne ammodo eos invadant, aut quovismodo nocere presumant etc.— Item, cum ex prenarrato processu non videatur, quod prefatus dux quidquam aliud vel amplius ab incolis dicti ducatus petierit vel exegerit quam debitum et jus suum, secundum tenorem et formam dumtaxat literarum, quas sepefatus Bohemie rex sibi et prefate ducisse consorti ejus gene- rose primo concessit, ac secundo ac tercio, aliisque suis patentibus literis approbando con- firmavit; cum eciam probari non possit, nec ex quocumque verbo vel facto elici, quod pre-
— 187 — ciales primo dicto comiti presentaverat, et suam credenciam juxta sue instructionis formam enarrasset, et de singulis in eadem instructione contentis informasset, cum auxilio ejusdem domini comitis dicto domino regi ex parte domine ducisse, neptis sue, literas suas exhibens, credenciam suam sibi exposuit cum decencia et honore ad hoc debitis et requisitis. — Et primo, ad ipsius domini regis animum informandum de veritate eorum, que ipse dominus rex ex quorundam sinistra persuasione memorato duci Brabancie de usurpacione et appro- priacione predicti ducatus Lucemburgensis imposuisse videtur, in finem quod dicti ducatus, quem quidam inhabitantes nobiles vastare et depopulare nituntur, ulteriori discrimini pre- fati domini regis provida circumspectione obvietur, asseruit serenitati sue, ex parte dicte domine ducisse, quod, cum dominus Romanorum et Bohemie rex, sibi et duci Brabancie, consorti suo, in subsidium sacri matrimonii dedit et solvere promisit certas pecuniarum summas, de quibus dum ad ipsam et eundem consortem suum assecurare, et de cautione sufficienter vellet providere, impignoravit eis et heredibus suis, et sub forma hypotheca- cionis obligavit et tradidit, predictum ducatum Lucemburgensem cum suis attinentiis, ad tenendum et possidendum, donec ipse rex aut sui heredes et successores, reges Bohemie, de ejusmodi pecuniarum summis, pro quibus prefatis duci et ducisse et eorum heredibus dictus ducatus impignoratus est et obligatus, eis debite fuerit satisfaetum, et non ultra. Hoc autem, ut prefata ducissa asserit, est tale jus, et non aliud, quod prelibatus dux et ipsa super dicto ducatu in hac parte habere pretendunt. Et adjunxit se firmiter credere et bene scire, quod memoratus dux, dominus consors suus numquam, verbo vel opere, palam vel oc- culte, super dicto ducatu aliud vel amplius sibi usurpare intenderit quovismodo. — Item secundo exposuit dictus prior prefato domino regi ad longum, qualiter prefati dux et ducissa, vigore literarum super dicta impignoracione per antedictum Romanorum et Bohemie regem ipsis concessarum, fuerunt per prelibatos majorem partem nobilium et omnia dicti ducatus oppida recepti et admissi, cum fidelitatis et obedientie juramentis ad hoc juxta dictarum continen- ciam literarum debitis et requisitis, et non ultra. — Similiter dictus prior exposuit dicto regi processum inter dominum ducem et nobiles sibi in premissis rebelles habitum, ac eciam de tractatu ante Clerve facto, et de diversis literis per dictum Bohemie regem eisdem duci et ducisse nobilibus et terre Lucemburgensi concessis : de quibus quidem literis dicti rebelles et inobedientes nobiles non curantes, et ab insolenciis non desistentes, dictum ducatum quo- tidianis incursibus vastare et depopulare non cessarunt. — Cum itaque constet et evidenter appareat, dictum ducatum et populum sub hujusmodi oppressionibus et invasionibus dictorum rebellium et nobilium, ab una parte, et gravibus sumptibus pro sui et terre defensione, ab alia parte, hactenus fatigatum, ad omnimodam sui destructionem declinare, nec diucius ista sine irrecuparabili dampno posse sufferre ; ideo predicti domini Romanorum et Hungarie regis serenitati humillime supplicat prefata domina ducissa, primo, quatenus super hiis prefatis ducatui et populo de oportuno remedio providere dignaretur, mandans prefatis nobilibus ne ammodo eos invadant, aut quovismodo nocere presumant etc.— Item, cum ex prenarrato processu non videatur, quod prefatus dux quidquam aliud vel amplius ab incolis dicti ducatus petierit vel exegerit quam debitum et jus suum, secundum tenorem et formam dumtaxat literarum, quas sepefatus Bohemie rex sibi et prefate ducisse consorti ejus gene- rose primo concessit, ac secundo ac tercio, aliisque suis patentibus literis approbando con- firmavit; cum eciam probari non possit, nec ex quocumque verbo vel facto elici, quod pre-
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188 — fatus dux ea, que a memorato domino rege Romanorum et Hungarie, de antedicta usurpa- cione et appropriacione dicti ducatus imposita sunt, quovismodo pretenderit vel eciam intenderit, vel cuiquam de dicto ducatu de hac re aliquid proposuerit vel proponi fecerit; ideo secundo supplicat prefata domina ducissa domini regis majestati, quatenus, hiis ut dignum videtur attentis, attento eciam quod ipsa de porcione paterne hereditatis nichil preter prefatas pecunias super dicto ducatu sibi assignatas acceperit, et quod prefatus dux maritus suus, ex parte ejus et dicti ducatus et pro defensione ejusdem, graves sumptus fecerit et plurima dampna sustinuerit, ipse prefatus dominus rex dignetur prefatos inobedientes et rebelles nobiles sic per suum mandatum informare et cum effectu ad hoc inducere, ut hac- tenus, quesita et sinistra excusacione postposita, sibi et dicto domino duci ejus consorti faciant, ad quod, secundum Deum et equitatem et predictarum literarum prefati domini Romanorum et Bohemie regis tenorem, ipsos constat esse obligatos. — Qui quidem prior, licet pro sua celeri expedicione multum instanter et sollicite laboravit, propter diversa tamen obstacula dictis dominis regi et comiti occurrencia tam cito non potuit expediri.—Ceterum idem dominus Sabaudie comes, pro suprascripta dissensionis materia tollenda suam dili- genciam interponens, ut per suas literas scriptas Ypporegie die xiiii mensis junii anno XIIII° XIIII', dicto duci Anthonio, cujus sororem habuit in uxorem, transcripsit, dum super hac materia dicto domino regi loqui cepisset, et causam displicencie contra dictum ducem Anthonium concepti, investigaret, inter alia respondit, quod multociens et a pluribus esset sibi scriptum et eciam expressa relacione deductum, quod ipse dux ducatum Lucemburgen- sem ad manus suas et suorum heredum modis impertinentibus conquirere vellet, et a corona Bohemie perpetuo alienare, nobiles de dicto ducatu suis requisicionibus acquiescere nolentes ad juramenta et ad fidelitatem sibi super hoc prestandum violenter urgendo. Dixit eciam se audivisse, quod ipse dux suam uxorem, neptem suam, non secundum decenciam debitam tractaret, nec ei de dote sua provisionem aut caucionem, prout teneretur, fecisset, et quod promissa sua erga dominum Bohemie, fratrem suum, super convencionibus et tractatibus cum eo habitis minime servaret. Etiam asseruit sibi dictum, quod inter ipsum et fratrem suum ipse dux discordias voluit seminare : subjunxit eciam quod a tempore electionis sue dictus dux numquam literam aliquam congratulacionis, nec cujusquam reverencie exhibi- tionem ab ipso duce recepisset: et credit dictus comes quod hoc fecerit eum prioribus cicius fidem adhibere. Postremo asseruit, quomodo multociens audierit, quod imperio sit jus acquisitum in ducatu Brabancie : quod si ita esset, videretur, ut asserit, quod ipse dux An- thonius cum injuria dicti imperii ipsum ducatum detineret. — Super quibus omnibus dictus comes Sabaudie, prout conveniencius potuit, secundum instructionis prefati prioris pro dicti ducis parte et honore respondit. Sed finaliter, post acceptam informacionem, prefatus do- minus rex, primo in Ropollis, presentibus avunculo suo principe Achaye, marchione Mon- tisferrati, vicecancellario suo, et cancellario comitis et aliis quibusdam de ejus consilio, et secundo Ypporegie, presentibus domino cardinali Placentino, marchione Saluciarum et aliis quampluribus, hoc modo super hiis cum dicto comite Sabaudie conclusit: quod eo, que inter supramemoratum regem Bohemie, fratrem suum, et ducem Anthonium, de ducatu Lucemburgensi vel alios, occasione donacionis nupciarum dicte neptis sue, dicti ducis con- sortis, tractata sunt, vult rata habere, et in pleno suo robore permanere, sic tamen quod dicte convencionis limites ipse dux et ducissa non excedentes, nobiles et alios habitatores
188 — fatus dux ea, que a memorato domino rege Romanorum et Hungarie, de antedicta usurpa- cione et appropriacione dicti ducatus imposita sunt, quovismodo pretenderit vel eciam intenderit, vel cuiquam de dicto ducatu de hac re aliquid proposuerit vel proponi fecerit; ideo secundo supplicat prefata domina ducissa domini regis majestati, quatenus, hiis ut dignum videtur attentis, attento eciam quod ipsa de porcione paterne hereditatis nichil preter prefatas pecunias super dicto ducatu sibi assignatas acceperit, et quod prefatus dux maritus suus, ex parte ejus et dicti ducatus et pro defensione ejusdem, graves sumptus fecerit et plurima dampna sustinuerit, ipse prefatus dominus rex dignetur prefatos inobedientes et rebelles nobiles sic per suum mandatum informare et cum effectu ad hoc inducere, ut hac- tenus, quesita et sinistra excusacione postposita, sibi et dicto domino duci ejus consorti faciant, ad quod, secundum Deum et equitatem et predictarum literarum prefati domini Romanorum et Bohemie regis tenorem, ipsos constat esse obligatos. — Qui quidem prior, licet pro sua celeri expedicione multum instanter et sollicite laboravit, propter diversa tamen obstacula dictis dominis regi et comiti occurrencia tam cito non potuit expediri.—Ceterum idem dominus Sabaudie comes, pro suprascripta dissensionis materia tollenda suam dili- genciam interponens, ut per suas literas scriptas Ypporegie die xiiii mensis junii anno XIIII° XIIII', dicto duci Anthonio, cujus sororem habuit in uxorem, transcripsit, dum super hac materia dicto domino regi loqui cepisset, et causam displicencie contra dictum ducem Anthonium concepti, investigaret, inter alia respondit, quod multociens et a pluribus esset sibi scriptum et eciam expressa relacione deductum, quod ipse dux ducatum Lucemburgen- sem ad manus suas et suorum heredum modis impertinentibus conquirere vellet, et a corona Bohemie perpetuo alienare, nobiles de dicto ducatu suis requisicionibus acquiescere nolentes ad juramenta et ad fidelitatem sibi super hoc prestandum violenter urgendo. Dixit eciam se audivisse, quod ipse dux suam uxorem, neptem suam, non secundum decenciam debitam tractaret, nec ei de dote sua provisionem aut caucionem, prout teneretur, fecisset, et quod promissa sua erga dominum Bohemie, fratrem suum, super convencionibus et tractatibus cum eo habitis minime servaret. Etiam asseruit sibi dictum, quod inter ipsum et fratrem suum ipse dux discordias voluit seminare : subjunxit eciam quod a tempore electionis sue dictus dux numquam literam aliquam congratulacionis, nec cujusquam reverencie exhibi- tionem ab ipso duce recepisset: et credit dictus comes quod hoc fecerit eum prioribus cicius fidem adhibere. Postremo asseruit, quomodo multociens audierit, quod imperio sit jus acquisitum in ducatu Brabancie : quod si ita esset, videretur, ut asserit, quod ipse dux An- thonius cum injuria dicti imperii ipsum ducatum detineret. — Super quibus omnibus dictus comes Sabaudie, prout conveniencius potuit, secundum instructionis prefati prioris pro dicti ducis parte et honore respondit. Sed finaliter, post acceptam informacionem, prefatus do- minus rex, primo in Ropollis, presentibus avunculo suo principe Achaye, marchione Mon- tisferrati, vicecancellario suo, et cancellario comitis et aliis quibusdam de ejus consilio, et secundo Ypporegie, presentibus domino cardinali Placentino, marchione Saluciarum et aliis quampluribus, hoc modo super hiis cum dicto comite Sabaudie conclusit: quod eo, que inter supramemoratum regem Bohemie, fratrem suum, et ducem Anthonium, de ducatu Lucemburgensi vel alios, occasione donacionis nupciarum dicte neptis sue, dicti ducis con- sortis, tractata sunt, vult rata habere, et in pleno suo robore permanere, sic tamen quod dicte convencionis limites ipse dux et ducissa non excedentes, nobiles et alios habitatores
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— 189 — dicti ducatus Lucemburgensis ultra id, quod secundum formam dicte convencionis de jure sibi debent, non cogant; et ut dicto fratri suo et nepti sue super dote sua debitum et pro- missa servet. — Et quia, ut asserit, intendit instare apud dictum suum fratrem, ut mittat de suo consilio pro determinacione et decisione questionis inter dictos ducem et nobiles pen- dentis, dictus Romanorum et Hungarie rex voluit ut maneant et serventur inter eundem ducem et nobiles predictos treuge, et quod ab utraque parte interim ab omni impeticione ac molestacione cessetur, donec dictam questionem contingat terminari, prout dictus rex hec per sua mandata ordinare intendebat.... prout in predicti comitis Sabaudie literis lucu- lencius habetur, in cujus fine habetur clausula tenoris sequentis : « Itaque, frater karissime, »ablata, ut spero, isto modo a corde dicti domini mei regis, concepta jam pridem ad vos »disciplicencia, rogo vos, pro bono nunc instaurande inter vos amicitie, quatenus ad ins- »tanciam meam, si forte dictus dominus meus rex scriptis suis aliquo modo provocaverit aut »offenderit, hac vice suspendere velitis, nec aliquod durum ex hac re contra ipsum attemp- »tare, sed pocius eo modo vos erga ipsum exhibere placeat, ut ipse erga vos se vestram »senciens bonam voluntatem, graciose habeat hec erga vos semper recognoscere : michi in »hoc, qui propter honorem et profectum utriusque vestrum istam concordiam inter vos »multum curo, quamplurimum complacendo, qui me ad omnia vobis grata paratum offero »cum affectu, scriptum Yporegie die xiiii" mensis junii. Frater Vester, comes Sabaudie. »— Superscriptio ejusdem litere est talis : Illustri fratri meo Karissimo Brabancie et Lymburgis duci. 699. (1414 n. st.) 1413. 2 février. — Wygand de Esch reconnait avoir été nommé par l'archevêque de Trèves, son justicier (amptman) du châleau de Esch. Catal. Renesse, n° 1029. Allemand. Trois sceaux verts. 700. 1414. Février. — Jean d'Autel, seigneur de Tiercelet, s'empare des biens des bourgeois de Luxembourg à Leudelingen. Comptes de la ville de Luxembourg 1413 —1414 : It. des xj. dages in februario geven Ni- claes dem boddin von eyme brieve zu drage zu Lare, an Joncker Johan von Elter hin zu er- suchin von der burger wegin, den er hir gut zu Ludelingen genomen hatte. vij gr. 701. 1414. — Lettre adressée par les villes du Luxbg. au roi Sigismond. Comptes ville de Luxemb. 1413 —1414: Van dem boddin zu verdigen der van den gemey- nen stedin des lants van Lucc. zu dem kunige von Ungern gesant wart, xxv guld, — It. des viij dages im februario wart der richter von den scheffen und eynes deylles der burger be- scheyd , das er sulde biddin eynen unserer gnedigen herren boddin von Brabant hyme eynen brief von der stede zu bringen, do inne beschlossen was die copie des antworts meister Gerlach von unserem gnedigen herren dem kunige von Ungern mit Arnolt den gemeynen steden hyme geschickt xij guld. — It. geven Johannes schriver des xj. dages in februario von xj copien zu schriven usser der kunigs brieffe von Ungern die meister Gerlach mit Ar- nolt uss lamp...den gesant hatte, welche copie gesant wurde den gemyne stedin, j guld. 702. 1414. 22 mai.— Werner, archevêque de Trèves, fait avec Jean, seigneur de Schlei- den, un burgfried pour le château de Schonenburg dans l'Eifel. Arch. Coblence. Orig. Gorz. Reg.
— 189 — dicti ducatus Lucemburgensis ultra id, quod secundum formam dicte convencionis de jure sibi debent, non cogant; et ut dicto fratri suo et nepti sue super dote sua debitum et pro- missa servet. — Et quia, ut asserit, intendit instare apud dictum suum fratrem, ut mittat de suo consilio pro determinacione et decisione questionis inter dictos ducem et nobiles pen- dentis, dictus Romanorum et Hungarie rex voluit ut maneant et serventur inter eundem ducem et nobiles predictos treuge, et quod ab utraque parte interim ab omni impeticione ac molestacione cessetur, donec dictam questionem contingat terminari, prout dictus rex hec per sua mandata ordinare intendebat.... prout in predicti comitis Sabaudie literis lucu- lencius habetur, in cujus fine habetur clausula tenoris sequentis : « Itaque, frater karissime, »ablata, ut spero, isto modo a corde dicti domini mei regis, concepta jam pridem ad vos »disciplicencia, rogo vos, pro bono nunc instaurande inter vos amicitie, quatenus ad ins- »tanciam meam, si forte dictus dominus meus rex scriptis suis aliquo modo provocaverit aut »offenderit, hac vice suspendere velitis, nec aliquod durum ex hac re contra ipsum attemp- »tare, sed pocius eo modo vos erga ipsum exhibere placeat, ut ipse erga vos se vestram »senciens bonam voluntatem, graciose habeat hec erga vos semper recognoscere : michi in »hoc, qui propter honorem et profectum utriusque vestrum istam concordiam inter vos »multum curo, quamplurimum complacendo, qui me ad omnia vobis grata paratum offero »cum affectu, scriptum Yporegie die xiiii" mensis junii. Frater Vester, comes Sabaudie. »— Superscriptio ejusdem litere est talis : Illustri fratri meo Karissimo Brabancie et Lymburgis duci. 699. (1414 n. st.) 1413. 2 février. — Wygand de Esch reconnait avoir été nommé par l'archevêque de Trèves, son justicier (amptman) du châleau de Esch. Catal. Renesse, n° 1029. Allemand. Trois sceaux verts. 700. 1414. Février. — Jean d'Autel, seigneur de Tiercelet, s'empare des biens des bourgeois de Luxembourg à Leudelingen. Comptes de la ville de Luxembourg 1413 —1414 : It. des xj. dages in februario geven Ni- claes dem boddin von eyme brieve zu drage zu Lare, an Joncker Johan von Elter hin zu er- suchin von der burger wegin, den er hir gut zu Ludelingen genomen hatte. vij gr. 701. 1414. — Lettre adressée par les villes du Luxbg. au roi Sigismond. Comptes ville de Luxemb. 1413 —1414: Van dem boddin zu verdigen der van den gemey- nen stedin des lants van Lucc. zu dem kunige von Ungern gesant wart, xxv guld, — It. des viij dages im februario wart der richter von den scheffen und eynes deylles der burger be- scheyd , das er sulde biddin eynen unserer gnedigen herren boddin von Brabant hyme eynen brief von der stede zu bringen, do inne beschlossen was die copie des antworts meister Gerlach von unserem gnedigen herren dem kunige von Ungern mit Arnolt den gemeynen steden hyme geschickt xij guld. — It. geven Johannes schriver des xj. dages in februario von xj copien zu schriven usser der kunigs brieffe von Ungern die meister Gerlach mit Ar- nolt uss lamp...den gesant hatte, welche copie gesant wurde den gemyne stedin, j guld. 702. 1414. 22 mai.— Werner, archevêque de Trèves, fait avec Jean, seigneur de Schlei- den, un burgfried pour le château de Schonenburg dans l'Eifel. Arch. Coblence. Orig. Gorz. Reg.
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190 — 703. 1414. 24 mai. — Acte par lequel le cardinal de Plaisance notifie à Antoine, duc de Brabant, les décisions de Sigismond, roi des Romains et de Hongrie, au sujet des déhats que ledit duc avait pour la possession du duché de Luxembourg. Dynter, Chron., t. III, 258. RWP. 704. 1414. 14 juin. Ypporegie.—Lettre du comte de Savoie à son beau-frère Antoine, duc de Brabant, lui mandant qu'il a entretenu le roi Sigismond des difficultés existant entre eux et qu'il a cherché à connaître les causes du mauvais vouloir du roi à son égard; que le roi lui a répondu avoir appris que le duc Antoine cherchait à s'approprier le duché de Luxem- bourg et à le distraire de la couronne de Bohême; qu'il ne traitait pas convenablement son épouse, la duchesse Élisabeth, et ne lui donnait pas les garanties stipulées au sujet de sa dot, contrevenant en ceci aux conventions qu'il avait faites avec son frère Wenceslas, roi de Bohême ; qu'il cherchait à diviser lui et son frère Wenceslas; qu'il ne l'avait jamais féli- cité à l'occasion de son élection et n'avait non plus reçu de lui des marques quelconques de déférence; le roi Sigismond ajoutant que le duc Antoine retenait le duché de Brabant con- trairement aux droits de l'empire. Il l'informe enfin qu'à la suite d'un conseil, le roi s'est décidé à ratifier les conventions matrimoniales intervenues entre lui, la duchesse Elisabeth et le roi Wenceslas, sous réserve des droits de la dite duchesse et du pays de Luxembourg, et qu'en autendant une décision sur la difficulté existante entre le duc Antoine et les nobles du duché de Luxembourg, il y aurait continuation de trève. Le comte de Savoie finit par conseiller au duc Antoine, de traiter le roi Sigismond avec déférence et ce dans l'intérêt de ses affaires. Dynter, Chron. 1. III, p. 255—237. RWP. 703. 1414. 3 juillet. Fribourg. — Lettre du comte de Savoie à Antoine, duc de Brabant, l'informant que le désir de Sigismond, roi des Romains, est, qu'il comparaisse en personne avec son épouse à Spire, où Sigismond avait mandé les nobles du duché de Luxembourg, pour terminer les débats qui existaient entre eux et le duc. Dynther, Chron., t. III, 258. RWP. 706. 1414. (6 juillet.) Le vendredi après la fête de st. Ulric. Berne. — Lettre de Sigis- mond, roi des Romains et de Hongrie, en réponse à une lettre d'Elisabeth de Gorlitz, du- chesse de Brabant, sa nièce. Il lui marque l'intérêt qu'il lui porte; lui rappelle que leur maison descend des ducs de Luxembourg et que le duché de ce nom appartient à la cou- ronne de Bohême ; il espère qu'elle viendra avec son mari à la diète de Spire, pour y termi- ner les affaires concernant le même duché. Dynther, Chron., t. III, p. 261. RWP. 707. 1414. 16 juillet. — La ville de Luxembourg informe le duc Antoine de Brabant de l'arrivée de Sigismond, roi de Hongrie, à Strasbourg. Comptes de la ville de Luxemb., 1413—1414: Item des mondages nae ste. Margarete dage wart Cleschin von Busleydin zu perde gesant mit brieffen zu unserem gnedigen heren von Brabant, hin zu wissen laessen, das unser gnedige her der kunig von Ungarn zu Straspurch komen were, und was uss ix dage und haen hyme geven vj guld.
190 — 703. 1414. 24 mai. — Acte par lequel le cardinal de Plaisance notifie à Antoine, duc de Brabant, les décisions de Sigismond, roi des Romains et de Hongrie, au sujet des déhats que ledit duc avait pour la possession du duché de Luxembourg. Dynter, Chron., t. III, 258. RWP. 704. 1414. 14 juin. Ypporegie.—Lettre du comte de Savoie à son beau-frère Antoine, duc de Brabant, lui mandant qu'il a entretenu le roi Sigismond des difficultés existant entre eux et qu'il a cherché à connaître les causes du mauvais vouloir du roi à son égard; que le roi lui a répondu avoir appris que le duc Antoine cherchait à s'approprier le duché de Luxem- bourg et à le distraire de la couronne de Bohême; qu'il ne traitait pas convenablement son épouse, la duchesse Élisabeth, et ne lui donnait pas les garanties stipulées au sujet de sa dot, contrevenant en ceci aux conventions qu'il avait faites avec son frère Wenceslas, roi de Bohême ; qu'il cherchait à diviser lui et son frère Wenceslas; qu'il ne l'avait jamais féli- cité à l'occasion de son élection et n'avait non plus reçu de lui des marques quelconques de déférence; le roi Sigismond ajoutant que le duc Antoine retenait le duché de Brabant con- trairement aux droits de l'empire. Il l'informe enfin qu'à la suite d'un conseil, le roi s'est décidé à ratifier les conventions matrimoniales intervenues entre lui, la duchesse Elisabeth et le roi Wenceslas, sous réserve des droits de la dite duchesse et du pays de Luxembourg, et qu'en autendant une décision sur la difficulté existante entre le duc Antoine et les nobles du duché de Luxembourg, il y aurait continuation de trève. Le comte de Savoie finit par conseiller au duc Antoine, de traiter le roi Sigismond avec déférence et ce dans l'intérêt de ses affaires. Dynter, Chron. 1. III, p. 255—237. RWP. 703. 1414. 3 juillet. Fribourg. — Lettre du comte de Savoie à Antoine, duc de Brabant, l'informant que le désir de Sigismond, roi des Romains, est, qu'il comparaisse en personne avec son épouse à Spire, où Sigismond avait mandé les nobles du duché de Luxembourg, pour terminer les débats qui existaient entre eux et le duc. Dynther, Chron., t. III, 258. RWP. 706. 1414. (6 juillet.) Le vendredi après la fête de st. Ulric. Berne. — Lettre de Sigis- mond, roi des Romains et de Hongrie, en réponse à une lettre d'Elisabeth de Gorlitz, du- chesse de Brabant, sa nièce. Il lui marque l'intérêt qu'il lui porte; lui rappelle que leur maison descend des ducs de Luxembourg et que le duché de ce nom appartient à la cou- ronne de Bohême ; il espère qu'elle viendra avec son mari à la diète de Spire, pour y termi- ner les affaires concernant le même duché. Dynther, Chron., t. III, p. 261. RWP. 707. 1414. 16 juillet. — La ville de Luxembourg informe le duc Antoine de Brabant de l'arrivée de Sigismond, roi de Hongrie, à Strasbourg. Comptes de la ville de Luxemb., 1413—1414: Item des mondages nae ste. Margarete dage wart Cleschin von Busleydin zu perde gesant mit brieffen zu unserem gnedigen heren von Brabant, hin zu wissen laessen, das unser gnedige her der kunig von Ungarn zu Straspurch komen were, und was uss ix dage und haen hyme geven vj guld.
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191 — 708. 1414. 18 juillet.—La ville de Luxembourg va s'enquérir de la direction que prendra le roi Sigismond en quittant Strasbourg. Comptes de la ville de Luxemb., 1413—1414: It. des mitwochin nae ste. Margarete dage wart gesant Arnolt zu perde zu Strasburch, zu vernemen, wohin unser here der kunig von Ungern zuge, und welches landes uss, und was derzelve Arnoit uss vij dagen und hyme geven iiij guld.—lt. geven des donnerstages (19 juillet) nae ste. Margareten dage, Heinrich hussfrouwe son im Gronde, den hillen Leuchin gesant hatte zu Strasburch mit der stede brief an den amptmeister, ein antwort zu heyschin und want derselve sich hindern musste, umb das er botschaff von dem kunig von Ungern zu Luccemburg brechte, so ist hyme zu liebe geven von der stede wegin xij gr. 709. 1414. 27 juillet.—La ville de Luxembourg va s'enquérir de la direction que prendra le roi Sigismond en partant de Coblence. Comptes ville de Luxemb., 1413—1414: It. des mondages vor st. Johans dage Decollationis, geven Rulk. dem schumecher zu Couelentz zu lauffen zu verstaen wohin unser gnedige here der kunig von Ungern hin wurde, ij guld. 710. 1414. 28 juillet. — Réunion à Luxembourg des députés des villes du pays. Comptes ville de Luxemb., 1413—1414 : It. des dinstages uff st. Johans abent Decollationis waren die gemeyne stede zu Luccemburg by ein, den unser here der kunig von Ungern dar zu komen beschriven hatte; do wart ordineret, das here Heinrich von Bettingen von der dutscher stede wegin ryden sulde zu unserem here von Brabant, und wart auch ordineret eynen geryden boddin zu unserem heren dem kunige von Ungern mit brieffen von de ge- meyne stede wegen zu schicken. Also reyt derselver here Heinrich zu unserem heren von Brabant des mondages nae Schadeburgh (Schobermes) und haen hyme und dem boden Arnolt zu unserem heren dem kunige von Ungern geven, also dat die stat Luccemburg geproufft was ir andeyl zu geven, xij guld. xviij gr. 711. 1414. 29 juillet. Anvers. — Lettre de Elisabeth de Gorlitz, duchesse de Brabant à Sigismond, roi de Hongrie et des Romains, en réponse à celle de ce souverain du 6 du même mois ; elle s'excuse de ce que le duc Antoine ne peut se rendre à Spire, par suite de sa pré- sence en France, où il est occupé à négocier un arrangement entre le roi de France et le duc de Bourgogne son frère; elle-même ne peut pas se déplacer à cause d'une infirmité qui lui est survenue. Elle déclare ensuite que le duc Antoine et elle sont prêts à lui envoyer des négociateurs. Dynteri Chron., t. III, 262. 712. 1414. 31 juillet. — Nouvelles lettres adressées au duc Antoine de Brabant sur l'ar- rivée du roi Sigismond. Comptes de la ville de Luxemb., a. 1413—1414 : It. uf st. Peters abent ad vincula, wart Cleschin von Busleyden zu unserem gnedigen hern von Brabant mit brieffen gesant von heren Wynmer, heren Erard, Joncker Gilles von Rodemacher, heren Johan von Tzolveren und von der stede als von des kunigs komen von Ungern, do wart hyme von der stede wegin geven iij gulden. 713. 1414. 8 août. Anvers. — Antoine, duc de Brabant, donne mandat à l'abbé de Ton-
191 — 708. 1414. 18 juillet.—La ville de Luxembourg va s'enquérir de la direction que prendra le roi Sigismond en quittant Strasbourg. Comptes de la ville de Luxemb., 1413—1414: It. des mitwochin nae ste. Margarete dage wart gesant Arnolt zu perde zu Strasburch, zu vernemen, wohin unser here der kunig von Ungern zuge, und welches landes uss, und was derzelve Arnoit uss vij dagen und hyme geven iiij guld.—lt. geven des donnerstages (19 juillet) nae ste. Margareten dage, Heinrich hussfrouwe son im Gronde, den hillen Leuchin gesant hatte zu Strasburch mit der stede brief an den amptmeister, ein antwort zu heyschin und want derselve sich hindern musste, umb das er botschaff von dem kunig von Ungern zu Luccemburg brechte, so ist hyme zu liebe geven von der stede wegin xij gr. 709. 1414. 27 juillet.—La ville de Luxembourg va s'enquérir de la direction que prendra le roi Sigismond en partant de Coblence. Comptes ville de Luxemb., 1413—1414: It. des mondages vor st. Johans dage Decollationis, geven Rulk. dem schumecher zu Couelentz zu lauffen zu verstaen wohin unser gnedige here der kunig von Ungern hin wurde, ij guld. 710. 1414. 28 juillet. — Réunion à Luxembourg des députés des villes du pays. Comptes ville de Luxemb., 1413—1414 : It. des dinstages uff st. Johans abent Decollationis waren die gemeyne stede zu Luccemburg by ein, den unser here der kunig von Ungern dar zu komen beschriven hatte; do wart ordineret, das here Heinrich von Bettingen von der dutscher stede wegin ryden sulde zu unserem here von Brabant, und wart auch ordineret eynen geryden boddin zu unserem heren dem kunige von Ungern mit brieffen von de ge- meyne stede wegen zu schicken. Also reyt derselver here Heinrich zu unserem heren von Brabant des mondages nae Schadeburgh (Schobermes) und haen hyme und dem boden Arnolt zu unserem heren dem kunige von Ungern geven, also dat die stat Luccemburg geproufft was ir andeyl zu geven, xij guld. xviij gr. 711. 1414. 29 juillet. Anvers. — Lettre de Elisabeth de Gorlitz, duchesse de Brabant à Sigismond, roi de Hongrie et des Romains, en réponse à celle de ce souverain du 6 du même mois ; elle s'excuse de ce que le duc Antoine ne peut se rendre à Spire, par suite de sa pré- sence en France, où il est occupé à négocier un arrangement entre le roi de France et le duc de Bourgogne son frère; elle-même ne peut pas se déplacer à cause d'une infirmité qui lui est survenue. Elle déclare ensuite que le duc Antoine et elle sont prêts à lui envoyer des négociateurs. Dynteri Chron., t. III, 262. 712. 1414. 31 juillet. — Nouvelles lettres adressées au duc Antoine de Brabant sur l'ar- rivée du roi Sigismond. Comptes de la ville de Luxemb., a. 1413—1414 : It. uf st. Peters abent ad vincula, wart Cleschin von Busleyden zu unserem gnedigen hern von Brabant mit brieffen gesant von heren Wynmer, heren Erard, Joncker Gilles von Rodemacher, heren Johan von Tzolveren und von der stede als von des kunigs komen von Ungern, do wart hyme von der stede wegin geven iij gulden. 713. 1414. 8 août. Anvers. — Antoine, duc de Brabant, donne mandat à l'abbé de Ton-
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192 gerloo, à Englebert, comte de Nassau, etc., de les représenter auprès du roi Sigismond, lui et sa femme la duchesse Elisabeth, et de traiter sur les difficultés qui les divisent. Dynteri Chron., t. III, 263. RWP. 714. 1414. 9 août et jours suivants. — Les députés de la noblesse et des villes du pays de Luxembourg mandés à Coblence par le roi Sigismond. Comptes de la ville de Luxemb., 1413—1414 : 1t. des donnerstags uf st. Laurencius abent (9 août) wurden gesant von der stede wegin here Heinrich von Bettingen, here Johan von Strassin, Thilman von Bylstein und Thilman der schriver, zu Couelentz, mit anderen Ritter- schaff und stedin des lants von Luccemburg zu unserem gnedigen heren dem kunig von Ungern umb die botschaff zu verhorin die er an die Ritterschaff und gemeynde stede doen wolte, die er by sich zu komen beschriven hatte, und waren uss xvj dage und haent vertzeert in- gerechnet Schyffloen nyder und her uff zu farin buitz zu Machern sy und hire knecht ir vij personen die som xlviij guld. x gr. — It. geven Rulk. zu Macheren zu gaen, zu besehen, abe here Heinrich und die ander der stede freunde von Covelentz dar komen warin, iiij gr.—It. des frydages uff st. Barthelmes dage (24 août) betzalt in heren Jo. Huss von Echternachin vor die burger von Bastenachin und von Arle, die mit unseren herren von Covelentz komen waren, v. gr. 715. 1414. 12 août. — Sigismond, roi des Romains, confirme à Werner, archevêque de Trèves, les possessions et priviléges accordés à Cuno, aussi archevêque de Trèves, par l'em- pereur Charles IV; parmi ces possessions sont Schœnecken dans l'Eiffel et autres. Toepfer, Urkundenbuch de Vögte von Hunolstein, t. II, p. 152, Nurenberg, 1867, cite Günther, Cod. dipl., IV. 171. 716. 1414. Du 15 au 20 août. — Conférences de Coblence. Députés des villes et de la no- blesse du pays de Luxembourg envoyés auprès du roi Sigismond ; députés du duc Antoine envoyés à Coblence à la même fin: ils sont reçus le 17 août par le roi; celui-ci les renvoie à ses conseillers pour traiter avec eux les points à négocier. Griefs du roi. Renvoi des négo- ciations à une autre entrevue. Dynteri Chron., t. III, 262 : Anno supradicto M'CCCC'XIIIIe memoratus dux Anthonius, cupiens, ut dicebat, supradicti Romanorum et Hungarie regis in cunctis licitis et honestis semper obtemperare mandatis, ad satisfaciendum tractatui per dominum comitem Sabaudie inter eosdem dominum regem et ducem Anthonium et dominam ducissam ejus consortem, de quo supra fit mentio, concerto et concordato, suos solempnes ambaxiatores duxit ad pre- dicti domini regis serenitatem transmittendos, in oppido confluencie, Trevirensis dyocesis, tunc existentem, certis potestati et mandato fulcitos per suas patentes literas ipsius impen- dente sigillo communitas.... Qui quidem ambaxiatores, mandatum hujusmodi ambaxiate assumentes, se transtulerunt versus confluenciam, ad dominum regem predictum et venientes Coloniam scripserunt ad eumdem dominum regem pro salvo et securo conductu quem ipsis per suas litteras patentes transmisit. Quo habito, ipsi ambaxiatores de colonia in vigilia Assumptionis beate M. V. recedentes, intraverunt confluenciam in die festivitatis Assump- tionis predicte, qua die fuit ipsis ex parte dicti domini regis dictum, quod in crastinum vellet ipsos audire; qua die, videlicet jovis xvi� augusti, dictis ambaxiatoribus in hora ipsis
192 gerloo, à Englebert, comte de Nassau, etc., de les représenter auprès du roi Sigismond, lui et sa femme la duchesse Elisabeth, et de traiter sur les difficultés qui les divisent. Dynteri Chron., t. III, 263. RWP. 714. 1414. 9 août et jours suivants. — Les députés de la noblesse et des villes du pays de Luxembourg mandés à Coblence par le roi Sigismond. Comptes de la ville de Luxemb., 1413—1414 : 1t. des donnerstags uf st. Laurencius abent (9 août) wurden gesant von der stede wegin here Heinrich von Bettingen, here Johan von Strassin, Thilman von Bylstein und Thilman der schriver, zu Couelentz, mit anderen Ritter- schaff und stedin des lants von Luccemburg zu unserem gnedigen heren dem kunig von Ungern umb die botschaff zu verhorin die er an die Ritterschaff und gemeynde stede doen wolte, die er by sich zu komen beschriven hatte, und waren uss xvj dage und haent vertzeert in- gerechnet Schyffloen nyder und her uff zu farin buitz zu Machern sy und hire knecht ir vij personen die som xlviij guld. x gr. — It. geven Rulk. zu Macheren zu gaen, zu besehen, abe here Heinrich und die ander der stede freunde von Covelentz dar komen warin, iiij gr.—It. des frydages uff st. Barthelmes dage (24 août) betzalt in heren Jo. Huss von Echternachin vor die burger von Bastenachin und von Arle, die mit unseren herren von Covelentz komen waren, v. gr. 715. 1414. 12 août. — Sigismond, roi des Romains, confirme à Werner, archevêque de Trèves, les possessions et priviléges accordés à Cuno, aussi archevêque de Trèves, par l'em- pereur Charles IV; parmi ces possessions sont Schœnecken dans l'Eiffel et autres. Toepfer, Urkundenbuch de Vögte von Hunolstein, t. II, p. 152, Nurenberg, 1867, cite Günther, Cod. dipl., IV. 171. 716. 1414. Du 15 au 20 août. — Conférences de Coblence. Députés des villes et de la no- blesse du pays de Luxembourg envoyés auprès du roi Sigismond ; députés du duc Antoine envoyés à Coblence à la même fin: ils sont reçus le 17 août par le roi; celui-ci les renvoie à ses conseillers pour traiter avec eux les points à négocier. Griefs du roi. Renvoi des négo- ciations à une autre entrevue. Dynteri Chron., t. III, 262 : Anno supradicto M'CCCC'XIIIIe memoratus dux Anthonius, cupiens, ut dicebat, supradicti Romanorum et Hungarie regis in cunctis licitis et honestis semper obtemperare mandatis, ad satisfaciendum tractatui per dominum comitem Sabaudie inter eosdem dominum regem et ducem Anthonium et dominam ducissam ejus consortem, de quo supra fit mentio, concerto et concordato, suos solempnes ambaxiatores duxit ad pre- dicti domini regis serenitatem transmittendos, in oppido confluencie, Trevirensis dyocesis, tunc existentem, certis potestati et mandato fulcitos per suas patentes literas ipsius impen- dente sigillo communitas.... Qui quidem ambaxiatores, mandatum hujusmodi ambaxiate assumentes, se transtulerunt versus confluenciam, ad dominum regem predictum et venientes Coloniam scripserunt ad eumdem dominum regem pro salvo et securo conductu quem ipsis per suas litteras patentes transmisit. Quo habito, ipsi ambaxiatores de colonia in vigilia Assumptionis beate M. V. recedentes, intraverunt confluenciam in die festivitatis Assump- tionis predicte, qua die fuit ipsis ex parte dicti domini regis dictum, quod in crastinum vellet ipsos audire; qua die, videlicet jovis xvi� augusti, dictis ambaxiatoribus in hora ipsis
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193 — assignata coram dicto domino regi comparentibus et audientiam habere expectantibus, fuit ex parte dicti domini regis dicta hora audientie ipsis prorogata et continuata, videlicet ad diem veneris immediate sequentem de mane post missam suam. — Quibus die et hora advenientibus, dicti ambaxiatores in dicti conspectu regis existentes, facta prius reverentia debita, sibi suas literas credentiales ex parte predictorum ducis et ducisse Brabantie reve- renter presentarunt, quibus in absentia archiepiscopi Trevirensis, de suo mandato per ar- chiepiscopum Moguntinensem receptis et perlectis, dicti ambaxiatores per organum Johannis Bont collatione notabiliter et magistraliter prius facta, dictorum dominorum ducis et ducisse, de hoc quod personaliter ad ejus presentiam non venerunt, excusationem fecerunt, afferen- tes sibi servicium etc. et alia dixerunt juxta traditam ipsis desuper formam. Ad que ipse dominus rex respondit, quod domini et domine ipsorum multum affectabat videre personas, quodque mutua ipsorum conventio ipsis ambobus prodesset, et diutina absentia esset nociva. Deinde vero dicto domino rege a dictis ambaxiatoribus petenti, an plura vellent dicere, fuit responsum, quod soli sue majestati de ipsis injunctis suam desiderarent facere relationem. Ad quod ipse dominus rex aliis arduis, ut asseruit, prepeditus negotiis, vacare non valens, misit ad ipsos archiepiscopum Moguntinensem, Theodoricum de Moerse, electum Colonien- sem, Ludovicum comitem palatinum Reni, ducem Bavarie, Reynaldum ducem Gelrie, mar- chionem Badensem et Philippum comitem de Nassouw et Sarraponte, ad audiendum que proponere vellent : quibus dixerunt quod specialiter habebant in mandatis scire et investi- gare causam indignationis sive displicentie dicti domini regis contra dictum dominum ducem Anthonium concepte ; quod ipsi dicto domino regi referentes, eisdem ambaxiatori- bus pro responso reportarunt, quod post prandium rex ipsis predictam sue displicentie cau- sam referret.—Eodem vero die veneris xviia augusti de vespere, dictus rex fecit ipsis referri per archiepiscopum Maguntinensem et marchionem Badensem quatuor articulos ; videlicet : primo, quod ipse dux Anthonius suam uxorem, neptem suam, non secundum decentiam debitam tractaret, et ei de dote sua provisionem, prout tenebatur, non fecisset. 2° Quod ipse dux ducatum Lucemburgensem ad manus suas et heredum suorum hereditarie acqui- rere vellet, et a corona Bohemie perpetuo alienare, nobiles de dicto ducatu suis requisitio- nibus acquiescere recusantes, ad juramenta et fidelitatem sibi super hoc præestandam violenter constringendo. 3° Quod promissa erga sua dominum regem Bohemie, fratrem suum, super conventionibus et tractatibus cum eo habitis, et signanter de capitaneo per ipsum instituto et instituendo, minime servaret. 4° Quod, licet juxta eorumdem conventionum et tractatuum continenciam, castra et oppida dicti ducatus suis servitoribus et fidelibus deberent esse aperta, cum hoc ipsis minime potuit fieri. — Quibus auditis, quia tarde erat ad responden- dum, dominus rex dedit eis dilationem, videlicet ad crastinum diem sabbati xviii augusti, de mane post missam suam. — Die vero sequenti, post missam domini regis, predictis ambaxiatoribus ad respondendum paratis, et audienciam postulantibus, fuit dictum ex parte dicti regis per episcopum Tridentinum et dominum comitem de Luppe, quod expectarent ad vesperam, quia rex alia ardua tunc pre manibus haberet. Quâ hora adveniente, dicti am- baxiatores in presencia domini regis super dictis quatuor articulis taliter responderunt, quod ipse dominus rex quasi stans contentus voluit, quod de eisdem quatuor, quia dicti ambaxiatores habebant mandatum limitatum, non babentes plenam concordandi potestatem, tractaretur in proximo consilio generali constanciensi, requirens quatenus ad dominum PUBLICATIONS. — XXV° (1I°) ANNÉE. 25
193 — assignata coram dicto domino regi comparentibus et audientiam habere expectantibus, fuit ex parte dicti domini regis dicta hora audientie ipsis prorogata et continuata, videlicet ad diem veneris immediate sequentem de mane post missam suam. — Quibus die et hora advenientibus, dicti ambaxiatores in dicti conspectu regis existentes, facta prius reverentia debita, sibi suas literas credentiales ex parte predictorum ducis et ducisse Brabantie reve- renter presentarunt, quibus in absentia archiepiscopi Trevirensis, de suo mandato per ar- chiepiscopum Moguntinensem receptis et perlectis, dicti ambaxiatores per organum Johannis Bont collatione notabiliter et magistraliter prius facta, dictorum dominorum ducis et ducisse, de hoc quod personaliter ad ejus presentiam non venerunt, excusationem fecerunt, afferen- tes sibi servicium etc. et alia dixerunt juxta traditam ipsis desuper formam. Ad que ipse dominus rex respondit, quod domini et domine ipsorum multum affectabat videre personas, quodque mutua ipsorum conventio ipsis ambobus prodesset, et diutina absentia esset nociva. Deinde vero dicto domino rege a dictis ambaxiatoribus petenti, an plura vellent dicere, fuit responsum, quod soli sue majestati de ipsis injunctis suam desiderarent facere relationem. Ad quod ipse dominus rex aliis arduis, ut asseruit, prepeditus negotiis, vacare non valens, misit ad ipsos archiepiscopum Moguntinensem, Theodoricum de Moerse, electum Colonien- sem, Ludovicum comitem palatinum Reni, ducem Bavarie, Reynaldum ducem Gelrie, mar- chionem Badensem et Philippum comitem de Nassouw et Sarraponte, ad audiendum que proponere vellent : quibus dixerunt quod specialiter habebant in mandatis scire et investi- gare causam indignationis sive displicentie dicti domini regis contra dictum dominum ducem Anthonium concepte ; quod ipsi dicto domino regi referentes, eisdem ambaxiatori- bus pro responso reportarunt, quod post prandium rex ipsis predictam sue displicentie cau- sam referret.—Eodem vero die veneris xviia augusti de vespere, dictus rex fecit ipsis referri per archiepiscopum Maguntinensem et marchionem Badensem quatuor articulos ; videlicet : primo, quod ipse dux Anthonius suam uxorem, neptem suam, non secundum decentiam debitam tractaret, et ei de dote sua provisionem, prout tenebatur, non fecisset. 2° Quod ipse dux ducatum Lucemburgensem ad manus suas et heredum suorum hereditarie acqui- rere vellet, et a corona Bohemie perpetuo alienare, nobiles de dicto ducatu suis requisitio- nibus acquiescere recusantes, ad juramenta et fidelitatem sibi super hoc præestandam violenter constringendo. 3° Quod promissa erga sua dominum regem Bohemie, fratrem suum, super conventionibus et tractatibus cum eo habitis, et signanter de capitaneo per ipsum instituto et instituendo, minime servaret. 4° Quod, licet juxta eorumdem conventionum et tractatuum continenciam, castra et oppida dicti ducatus suis servitoribus et fidelibus deberent esse aperta, cum hoc ipsis minime potuit fieri. — Quibus auditis, quia tarde erat ad responden- dum, dominus rex dedit eis dilationem, videlicet ad crastinum diem sabbati xviii augusti, de mane post missam suam. — Die vero sequenti, post missam domini regis, predictis ambaxiatoribus ad respondendum paratis, et audienciam postulantibus, fuit dictum ex parte dicti regis per episcopum Tridentinum et dominum comitem de Luppe, quod expectarent ad vesperam, quia rex alia ardua tunc pre manibus haberet. Quâ hora adveniente, dicti am- baxiatores in presencia domini regis super dictis quatuor articulis taliter responderunt, quod ipse dominus rex quasi stans contentus voluit, quod de eisdem quatuor, quia dicti ambaxiatores habebant mandatum limitatum, non babentes plenam concordandi potestatem, tractaretur in proximo consilio generali constanciensi, requirens quatenus ad dominum PUBLICATIONS. — XXV° (1I°) ANNÉE. 25
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— 194 suum reportarent, ut inferim non invaderet sibi rebelles in patria Lucemburgensi, et quod permitteret ipsos frui redditibus et bonis suis, usque ad determinacionem desuper in con- silio constantiensi faciendam. Item quod dominus ipsorum non permitteret quod sui subditi invaderent regem Francie, attenta confederacione inter ipsos existente. Item, desideravit dictus dominus, quod dominus dux ad tractandum secum veniret infra mensem penes ipsum, in aliquo locorum super Renum : quod si facere non posset, quod quosdam de sue notabili consilio, ad tractandum secum sufficienti mandato fulcitos, destinare curaret in Constancia, stante ibidem futuro per Dei graciam concilio generali. Sic quod dicti ambaxia- tores de mutua ipsorum dominorum regis et ducis convencione cum eodem domino rege tractaverunt per totam diem dominicam xix mensis augusti predicti. — Lune vero XX° ac- cepta licencia, recesserunt; martis XXI venerunt in Coloniam; mercurii XXII in Aquisgra- num ; jovis XIII in Diepenbeke; veneris XXIIII in Diest, et sabbatti XXV in Antwerpia, ubi fecerunt dicto duci Anthonio relacionem de premissis. — Preterea est sciendum, quod de- minus rex aliqua attemptavit contra tractatum inter ipsos habitum; quare dicto domino regi scripserunt per modum subsequentem. — (Suit la lettre du 24 août 1414.) — 717. 1414. 19 août. Datum Confluenti. — Sigismond, rol des Romains, etc., confirme l'abbaye d'Echternach dans ses priviléges. Orig. latin. Arch. Gouvt. G.-D. Cartul. d'Echternach, fol. 17. Ath. Luxemb. RWP. 718. 1414. (24 août.) Le jour de st. Barthélemy.— Lettre par laquelle les ambassadeurs d'Antoine, duc de Brabant, envoyés près de Sigismond, roi des Romains, se plaignent de ce qu'il a fait une infraction au traité conclu entre lui et eux. Dynther, Chron., t. III, 266. RWP. 719. 1414. 23 août (lisez 25 ou 26 août). Coblence. — Lettre de Sigismond, roi des Ro- mains et de Hongrie, aux ambassadeurs d'Antoine, duc de Brabant, en réponse à leur lettre du 24 août 1414. Il se défend de la prétendue infraction dont ils parlent. Dynther, Chron., t. III, 267. RWP. 720. 1414. 13 septembre. — Henri de Bettingen mande à la ville de Luxembourg que lè duc Antoine veut se rendre dans le Luxembourg. Comptes de la ville de Luxemb., 1413—1414 : Uff des heiligen st. Crutz avent Exaltationis (13 septembre) sante here Heinrich von Bettingen von here in Brabant eynen brieff den scheffen und stat von Luccemburg von unseres gnedigen heren von Brabant komen in dat lant von Luccemburg, do wurden die scheffen und burger eynes deylles zu raede, dat man ein abegeschrift desselven briefs senden sulde den anderen steden ; also wurdin iiij boddin ussgesant, ein zu Echternachin, iiij gr. ein zu Dydenhoven, v gr. ein zu Arle und zu Veirte (Virton ou Laferté ?) xvj gr. ein zu Bastenachin x gr., macht 5 guld. xj gr. 721. 1414. 18 septembre.— Nouvelles instructions données à la ville de Luxempourg par Henri de Bettingen. Comptes ville de Luxemb., 1413—1414 : It. des dinstages vur st. Matheus dage sante here Heinrich anderwerve einen brieff von Andewerpen zu Luccemburg und do inne eine tzedel, wye man antworten sulde unserem heren dem kunige von Ungern. Do wurden beschriven und besant die stat Arle, Dydenhoven, Bastenachin und Yvuox, und haen geven dem boddin
— 194 suum reportarent, ut inferim non invaderet sibi rebelles in patria Lucemburgensi, et quod permitteret ipsos frui redditibus et bonis suis, usque ad determinacionem desuper in con- silio constantiensi faciendam. Item quod dominus ipsorum non permitteret quod sui subditi invaderent regem Francie, attenta confederacione inter ipsos existente. Item, desideravit dictus dominus, quod dominus dux ad tractandum secum veniret infra mensem penes ipsum, in aliquo locorum super Renum : quod si facere non posset, quod quosdam de sue notabili consilio, ad tractandum secum sufficienti mandato fulcitos, destinare curaret in Constancia, stante ibidem futuro per Dei graciam concilio generali. Sic quod dicti ambaxia- tores de mutua ipsorum dominorum regis et ducis convencione cum eodem domino rege tractaverunt per totam diem dominicam xix mensis augusti predicti. — Lune vero XX° ac- cepta licencia, recesserunt; martis XXI venerunt in Coloniam; mercurii XXII in Aquisgra- num ; jovis XIII in Diepenbeke; veneris XXIIII in Diest, et sabbatti XXV in Antwerpia, ubi fecerunt dicto duci Anthonio relacionem de premissis. — Preterea est sciendum, quod de- minus rex aliqua attemptavit contra tractatum inter ipsos habitum; quare dicto domino regi scripserunt per modum subsequentem. — (Suit la lettre du 24 août 1414.) — 717. 1414. 19 août. Datum Confluenti. — Sigismond, rol des Romains, etc., confirme l'abbaye d'Echternach dans ses priviléges. Orig. latin. Arch. Gouvt. G.-D. Cartul. d'Echternach, fol. 17. Ath. Luxemb. RWP. 718. 1414. (24 août.) Le jour de st. Barthélemy.— Lettre par laquelle les ambassadeurs d'Antoine, duc de Brabant, envoyés près de Sigismond, roi des Romains, se plaignent de ce qu'il a fait une infraction au traité conclu entre lui et eux. Dynther, Chron., t. III, 266. RWP. 719. 1414. 23 août (lisez 25 ou 26 août). Coblence. — Lettre de Sigismond, roi des Ro- mains et de Hongrie, aux ambassadeurs d'Antoine, duc de Brabant, en réponse à leur lettre du 24 août 1414. Il se défend de la prétendue infraction dont ils parlent. Dynther, Chron., t. III, 267. RWP. 720. 1414. 13 septembre. — Henri de Bettingen mande à la ville de Luxembourg que lè duc Antoine veut se rendre dans le Luxembourg. Comptes de la ville de Luxemb., 1413—1414 : Uff des heiligen st. Crutz avent Exaltationis (13 septembre) sante here Heinrich von Bettingen von here in Brabant eynen brieff den scheffen und stat von Luccemburg von unseres gnedigen heren von Brabant komen in dat lant von Luccemburg, do wurden die scheffen und burger eynes deylles zu raede, dat man ein abegeschrift desselven briefs senden sulde den anderen steden ; also wurdin iiij boddin ussgesant, ein zu Echternachin, iiij gr. ein zu Dydenhoven, v gr. ein zu Arle und zu Veirte (Virton ou Laferté ?) xvj gr. ein zu Bastenachin x gr., macht 5 guld. xj gr. 721. 1414. 18 septembre.— Nouvelles instructions données à la ville de Luxempourg par Henri de Bettingen. Comptes ville de Luxemb., 1413—1414 : It. des dinstages vur st. Matheus dage sante here Heinrich anderwerve einen brieff von Andewerpen zu Luccemburg und do inne eine tzedel, wye man antworten sulde unserem heren dem kunige von Ungern. Do wurden beschriven und besant die stat Arle, Dydenhoven, Bastenachin und Yvuox, und haen geven dem boddin
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193 — zu Bastenachin x gr. zu Arle iiij gr. zu Dydenhoven v gr. und zu Yvoux nit, want sy eynen bodin zu Luccemburg hatten, macht xix gr. 722. 1414. 20 ou 21 septembre. — Réunion des députés des villes à Luxembourg. Comptes de la ville de Luxemb., 1413—1414 : It. des donnerstages uff st. Matheus dage (il y a ici erreur : en 1414 la st. Mathieu était un vendredi 21 septembre) warin der gemeyne stede frunde zu Luccemburg sich zu beradin unserem heren dem kunige von Ungern als von der offenonge eine antwort zu geven. do wart geschicket zu unserem heren dem kunig von Ungern dat antwort zu brengen zu Heydelberch Arnolt der boddin und so er komen was buitz da zu Sarbrücken, wort hyme gesaget, das der kunig zu Nuremberch getzogen were. Also reet er widderumb zu Luccemburg do wart der richter mit hyme eynes, das er zu Nu- remberch reyd, und des dinstages vor st. Michelsdage und hyme geven x guld. xv. gr. 723. 1414. 10 octobre. Berncastel. — Wernher, archevêque de Trèves, promet à Ru- precht, comte de Virnenbourg et à Agnès de Solms, sa femme, qui lui avaient engagé le châtean de Virnembourg et aussi le château et la seigneurie de Schoneck dans l'Eifel pour 40 florins, de pouvoir opérer le rachat pour une pareille somme de 40 florins. Arch. Coblence. Orig. Goerz Reg. 724. (1414. 31 octobre.) Datum Avinion. ij kal. novembris pontificatus nostri anno quinto.—Bulla Johannis pape XXII. de constitutione trium conservatorum monasterii vallis ste Marie. Conservatores sunt : Archiepiscopus Trevirensis, Coloniensis et Argentinensis. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. Mariendal, f. 1. 725. 1414. 8 novembre. Aix-la-Chapelle. — Couronnement de Sigismond comme roi des Romains. Les difficultés entre Sigismond et le duc Antoine augmentent. Chronique de Jean de Stavelot. Bruxelles 1861, p. 149 : En cel ain 1414 le viij' jours de no- vembre, fut a moult grant solempniteit coroneis monsangneur Sigemonde, roy de Hungrie, a roy des Romans, avec sa royne, elle ville d'Aze (Aix-la-Chapelle) dyoceise de Liège... Et fut là monsangneur Johans de Beawier, esleus de Liège.... aussi y fut messire Henri de Vi- seit, abbeit de Stavelot, et relevat le paiis de son abbie de l'emperere, et ly emperere relevat Marche et Erlon dedil abbeit. Dyntery Chron. t. III, 268 : Duci Anthonio venerunt nova, quod supradictus Romanorum et Hungarie rex, convocatis atque congregatis principibus electoribus, spiritualibus et secu- laribus, et aliorum principum, comitum, baronum et nobilium multitudine copiosa, se disposuit proficiscendi versus urbem Aquensem- pro corona regni Germanorum, ut moris est adipiscenda, de qua convocacione diversi diversimode loquebantur: aliqui dixerunt quod rex fecit pro corona sua aquisgrani recipienda : alii dixerunt, quod intendebat duca- tum Lucemburgensem, expulsis officialis ducis Anthonii, ad manus suas recipere; alii vero dicebant, quod ducatum Brabancie conquirere volebat vi armata, et ducem Anthonium ex- pellere. — De quibus quidem novis diversis dux Anthonius animo turbatus, vix credere potuit, quod memoratus dominus rex, in quo nonnisi erga se omne suspicabatur bonum, contra ipsum et ducatus predictos insurgere et oppugnare vellet aut deberet, attento tractatu inter majestatem regiam et ambaxiatores suos novissime in confluencia concordato: ab alia parte idem dux cogitabat, si rex predictam convocacionem pro sua coronacione tantum fecis-
193 — zu Bastenachin x gr. zu Arle iiij gr. zu Dydenhoven v gr. und zu Yvoux nit, want sy eynen bodin zu Luccemburg hatten, macht xix gr. 722. 1414. 20 ou 21 septembre. — Réunion des députés des villes à Luxembourg. Comptes de la ville de Luxemb., 1413—1414 : It. des donnerstages uff st. Matheus dage (il y a ici erreur : en 1414 la st. Mathieu était un vendredi 21 septembre) warin der gemeyne stede frunde zu Luccemburg sich zu beradin unserem heren dem kunige von Ungern als von der offenonge eine antwort zu geven. do wart geschicket zu unserem heren dem kunig von Ungern dat antwort zu brengen zu Heydelberch Arnolt der boddin und so er komen was buitz da zu Sarbrücken, wort hyme gesaget, das der kunig zu Nuremberch getzogen were. Also reet er widderumb zu Luccemburg do wart der richter mit hyme eynes, das er zu Nu- remberch reyd, und des dinstages vor st. Michelsdage und hyme geven x guld. xv. gr. 723. 1414. 10 octobre. Berncastel. — Wernher, archevêque de Trèves, promet à Ru- precht, comte de Virnenbourg et à Agnès de Solms, sa femme, qui lui avaient engagé le châtean de Virnembourg et aussi le château et la seigneurie de Schoneck dans l'Eifel pour 40 florins, de pouvoir opérer le rachat pour une pareille somme de 40 florins. Arch. Coblence. Orig. Goerz Reg. 724. (1414. 31 octobre.) Datum Avinion. ij kal. novembris pontificatus nostri anno quinto.—Bulla Johannis pape XXII. de constitutione trium conservatorum monasterii vallis ste Marie. Conservatores sunt : Archiepiscopus Trevirensis, Coloniensis et Argentinensis. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. Mariendal, f. 1. 725. 1414. 8 novembre. Aix-la-Chapelle. — Couronnement de Sigismond comme roi des Romains. Les difficultés entre Sigismond et le duc Antoine augmentent. Chronique de Jean de Stavelot. Bruxelles 1861, p. 149 : En cel ain 1414 le viij' jours de no- vembre, fut a moult grant solempniteit coroneis monsangneur Sigemonde, roy de Hungrie, a roy des Romans, avec sa royne, elle ville d'Aze (Aix-la-Chapelle) dyoceise de Liège... Et fut là monsangneur Johans de Beawier, esleus de Liège.... aussi y fut messire Henri de Vi- seit, abbeit de Stavelot, et relevat le paiis de son abbie de l'emperere, et ly emperere relevat Marche et Erlon dedil abbeit. Dyntery Chron. t. III, 268 : Duci Anthonio venerunt nova, quod supradictus Romanorum et Hungarie rex, convocatis atque congregatis principibus electoribus, spiritualibus et secu- laribus, et aliorum principum, comitum, baronum et nobilium multitudine copiosa, se disposuit proficiscendi versus urbem Aquensem- pro corona regni Germanorum, ut moris est adipiscenda, de qua convocacione diversi diversimode loquebantur: aliqui dixerunt quod rex fecit pro corona sua aquisgrani recipienda : alii dixerunt, quod intendebat duca- tum Lucemburgensem, expulsis officialis ducis Anthonii, ad manus suas recipere; alii vero dicebant, quod ducatum Brabancie conquirere volebat vi armata, et ducem Anthonium ex- pellere. — De quibus quidem novis diversis dux Anthonius animo turbatus, vix credere potuit, quod memoratus dominus rex, in quo nonnisi erga se omne suspicabatur bonum, contra ipsum et ducatus predictos insurgere et oppugnare vellet aut deberet, attento tractatu inter majestatem regiam et ambaxiatores suos novissime in confluencia concordato: ab alia parte idem dux cogitabat, si rex predictam convocacionem pro sua coronacione tantum fecis-
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196 — set, hoc utique dictis ambaxiatoribus suis indicasset, sibique veniendi ad ipsum in aquis- grani diem prefixisset. Et quia dominus rex hoc non fecit, quod ipsi multum videbatur ex- traneum, idcirco, pro sui ipsius suorumque ducatuum terrarumque Brabancie et Lymbur- gis atque ducatus et terre Lucemburgensis tuicione et defensione, omnes barones, milites et nobiles suorum dicionum, et quoscumque aliunde acquirere potuit, veniendi ad ipsum eum apparatu bellico congregari fecit, quorum aliquos pro custodia et defensione castrorum et oppidorum in terra Lucemburgensi et aliquos in oppido trajectensi et ducatu Lymbur- gensi et terris ultramosanis duxit transmittendum. — Quibus sic peractis, fuit dicto domino regi per nonnullos emulos reportatum quod dux Anthonius, animo et intencione suam im- pediendi coronacionem in aquisgrani, hanc suam fecisset congregacionem, ob quam causam dictus rex ira accensus, fuit contra dictum ducem Anthonium multum commotus : quare ali- qualiter suam retardavit expedicionem, donec principes et proceres advenissent, quibus in unum congregatis, intravit urbem Aquensem, cum decem millibus equitum et amplius, cum solempnitate solitis et consuetis, die vij mensis novembris anni MCCCCXIIII supra- scripti, regnorum suorum Hungarie etc. XXVIII� Romanorum vero electionis anno V°. Ubi fuit die sequenti per dominum Theodoricum de Moerse, archiepiscopum Coloniensem, qui tunc ibi suam primam celebravit missam ut moris est, inunctus, coronatus et consecratus, presentibus archiepiscopo Treverensi, comite palatino Reni, duce Bavarie, duce Saxonie principibus et proceribus, qui sua feuda ibidem, ut moris est, cum solempnitati debita re- levarunt. — Inter quos erant aliqui dicti ducis Anthonii fautores, qui laborabant ad ipsius domini regis animum mitigandum erga ipsum ducem, in tantum quod rex desideravit quod dux ad ipsum ibidem adveniret: quod cum sibi innotuit, illico cum suis nobilibus, quos se- cum habuit, profectus fuit ad oppidum Leeuwense, ubi incunctanter mandavit ad se venire notabiliores dominos in castris et oppidis ultramosanis existentes, animo secum ad dictum dominum proficiscendi. Est verum quod dictus dominus rex, qui proposuerat ab Aquis re- cedere, quia percepit, quod dux Anthonius esset jam in via ad ipsum veniendi, suum reces- sum ad certum diem prorogavit, ipsius ducis Anthonii adventum expectando; post quem diem adhuc per unum diem ibi permansit; sed proh dolor! aliqui de dicti ducis consilio eundem ducem de bono suo proposito averterunt taliter, quod predicti domini regis non adivit presenciam, unde rex, firmiter credens, quod dux suam, si potuisset, libenter im- pedivisset coronacionem, plusquam prius fuit contra ipsum commotus. — Ab aquisgrano recedens cum suis ad Coloniam est profectus, et deinde versus Constanciam ad concilium generale ibi celebrandum. Heu! Heu ! quantum malum perpetrarunt, qui ducem Anthonium, ne regem adiret, dissuaserunt : qui si regis presenciam adiisset, utique secum de omnibus generose convenisset. Parcat illis Deus, si licitum sit pro talibus exorare. 726. 1414. (8 novembre.) Ipsa die coronationis quæ fuit octava novembris. Regnorum nostrorum Hungariæ etc. XXVIII, Romanorum vero V. Datum Aquisgrani. — Lettres de Sigismond, empereur, confirmant les priviléges accordés par ses prédécesseurs à l'abbaye de Stavelot, notamment celui de Charles IV et la bulle d'or de l'empereur Lothaire III, et comminant des pénalités nouvelles contre ceux qui y contreviendront. Recueil des ordonnances de la principauté de Stavelot. Brux. 1864. f. 31. 727. 1414. (18 novembre.) Datum dominica post Martini episcopi.—Henne de Hattstein,
196 — set, hoc utique dictis ambaxiatoribus suis indicasset, sibique veniendi ad ipsum in aquis- grani diem prefixisset. Et quia dominus rex hoc non fecit, quod ipsi multum videbatur ex- traneum, idcirco, pro sui ipsius suorumque ducatuum terrarumque Brabancie et Lymbur- gis atque ducatus et terre Lucemburgensis tuicione et defensione, omnes barones, milites et nobiles suorum dicionum, et quoscumque aliunde acquirere potuit, veniendi ad ipsum eum apparatu bellico congregari fecit, quorum aliquos pro custodia et defensione castrorum et oppidorum in terra Lucemburgensi et aliquos in oppido trajectensi et ducatu Lymbur- gensi et terris ultramosanis duxit transmittendum. — Quibus sic peractis, fuit dicto domino regi per nonnullos emulos reportatum quod dux Anthonius, animo et intencione suam im- pediendi coronacionem in aquisgrani, hanc suam fecisset congregacionem, ob quam causam dictus rex ira accensus, fuit contra dictum ducem Anthonium multum commotus : quare ali- qualiter suam retardavit expedicionem, donec principes et proceres advenissent, quibus in unum congregatis, intravit urbem Aquensem, cum decem millibus equitum et amplius, cum solempnitate solitis et consuetis, die vij mensis novembris anni MCCCCXIIII supra- scripti, regnorum suorum Hungarie etc. XXVIII� Romanorum vero electionis anno V°. Ubi fuit die sequenti per dominum Theodoricum de Moerse, archiepiscopum Coloniensem, qui tunc ibi suam primam celebravit missam ut moris est, inunctus, coronatus et consecratus, presentibus archiepiscopo Treverensi, comite palatino Reni, duce Bavarie, duce Saxonie principibus et proceribus, qui sua feuda ibidem, ut moris est, cum solempnitati debita re- levarunt. — Inter quos erant aliqui dicti ducis Anthonii fautores, qui laborabant ad ipsius domini regis animum mitigandum erga ipsum ducem, in tantum quod rex desideravit quod dux ad ipsum ibidem adveniret: quod cum sibi innotuit, illico cum suis nobilibus, quos se- cum habuit, profectus fuit ad oppidum Leeuwense, ubi incunctanter mandavit ad se venire notabiliores dominos in castris et oppidis ultramosanis existentes, animo secum ad dictum dominum proficiscendi. Est verum quod dictus dominus rex, qui proposuerat ab Aquis re- cedere, quia percepit, quod dux Anthonius esset jam in via ad ipsum veniendi, suum reces- sum ad certum diem prorogavit, ipsius ducis Anthonii adventum expectando; post quem diem adhuc per unum diem ibi permansit; sed proh dolor! aliqui de dicti ducis consilio eundem ducem de bono suo proposito averterunt taliter, quod predicti domini regis non adivit presenciam, unde rex, firmiter credens, quod dux suam, si potuisset, libenter im- pedivisset coronacionem, plusquam prius fuit contra ipsum commotus. — Ab aquisgrano recedens cum suis ad Coloniam est profectus, et deinde versus Constanciam ad concilium generale ibi celebrandum. Heu! Heu ! quantum malum perpetrarunt, qui ducem Anthonium, ne regem adiret, dissuaserunt : qui si regis presenciam adiisset, utique secum de omnibus generose convenisset. Parcat illis Deus, si licitum sit pro talibus exorare. 726. 1414. (8 novembre.) Ipsa die coronationis quæ fuit octava novembris. Regnorum nostrorum Hungariæ etc. XXVIII, Romanorum vero V. Datum Aquisgrani. — Lettres de Sigismond, empereur, confirmant les priviléges accordés par ses prédécesseurs à l'abbaye de Stavelot, notamment celui de Charles IV et la bulle d'or de l'empereur Lothaire III, et comminant des pénalités nouvelles contre ceux qui y contreviendront. Recueil des ordonnances de la principauté de Stavelot. Brux. 1864. f. 31. 727. 1414. (18 novembre.) Datum dominica post Martini episcopi.—Henne de Hattstein,
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— 197 — dit Hartenfels, reçoit en fief d'Elisabeth, comtesse de Spanheim et de Vianden, une rente de 10 florins. Lehman, die Grafen von Spanheim, II, 180. 728. 1414. (24 novembre.) In vigilia Catharine. — Elisabeth, comtesse de Spanheim, de Vianden et duchesse de Bavière, veuve, fait savoir qu'elle entretiendra la communauté de Vianden dans ses anciennes franchises ; elle veut aussi qu'après son décès, le seigneur ou héritier qui viendra à son comté de Vianden, doit, avant d'être reçu comme tel, jurer au préalable de garder, maintenir et conserver ses bourgeois et communauté de Vianden dans leurs priviléges, franchises et droitures. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie authentique. RWP. 729. 1414. 28 novembre. — Réconciliation entre la ville de Luxembourg et sire Gilles de Kettenhem. Comptes ville de Luxemb., 1414—1415 : It. des mitwochin vor st. Endres dage, do die soene intzuschent der stede und Gilles von Kettenhem gemacht was , do tzerdin der richter und die scheffin desselven nachtes in bischoffs huse by dem Jonckern von Nassauw, und by den andern Brabendern ; do wart vertzeert xij gulden und wart dat selve gelach, half zu betzalen uff die stat gelacht, und halff uff heren Gilles, also haen wir betzalt vj guld. 730. (1414. 28 novembre.) Geben zu Prage des Mitwochs vor sant Anders tage. Unse- rer Reiche des Behemischen in dem 51. und des Romischen in dem 38. Jaren. — Wen- ceslas, roi des Romains et de Bohême, mande à Antoine, duc de Brabant, de s'informer auprès de l'archevêque de Trèves, pour quelle somme le château de Schoneck lui est en- gagé et de l'en informer de suite. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. III f. 643. Voir acte du 28 octobre 1404. RWP. 731. 1414. Fin novembre. — Nomination du duc de St.-Pol comme gouverneur du duché de Luxembourg par Antoine, duc de Brabant. Comptes ville de Luxemb., du 11 nov. 1414 au 11 nov. 1415 : It. des samzdages andern dages nae st. Endres dage (1er décembre), warin der Richter, die scheffin und burger eynes deylles gerydin zu Strassin wert, umb mit dem graven von Sempo zu reden uff dem velde do er eirstmals quam zu Luccemburg ein heuffman zu sin, do vertzeerden sy in Thilmanes huse xxviij gr. Chron. Alex. Wiltheim : a. 1414. Walterus, graff von St.-Pol, gubernator zu Lutzemburg, belegert Marville, und begert etliche bürger. Er stirbt zu Yvoix. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 318. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb.: En cette année (1414) Antoine, duc de Brabant, constitua Waleran, comte de St.-Paul, gouverneur de la duché de Luxembourg et comté de Chiny. Comme écrit Enguerrand de Monstrelet, chap. 132, vol. I, le dit Waleran était issu de la seconde branche des comtes de Luxembourg et était beau-père du duc Antoine, qui avait en sa première fille en mariage. Haraeus, en ses annales des ducs de Brabant, rapporte que Waleran mit le siège devant Villeneufve, et obligea la garnison de Jean seig. d'Orchimont de se rendre. Waleran mourut à Yvoix le 12 avril 1415.
— 197 — dit Hartenfels, reçoit en fief d'Elisabeth, comtesse de Spanheim et de Vianden, une rente de 10 florins. Lehman, die Grafen von Spanheim, II, 180. 728. 1414. (24 novembre.) In vigilia Catharine. — Elisabeth, comtesse de Spanheim, de Vianden et duchesse de Bavière, veuve, fait savoir qu'elle entretiendra la communauté de Vianden dans ses anciennes franchises ; elle veut aussi qu'après son décès, le seigneur ou héritier qui viendra à son comté de Vianden, doit, avant d'être reçu comme tel, jurer au préalable de garder, maintenir et conserver ses bourgeois et communauté de Vianden dans leurs priviléges, franchises et droitures. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie authentique. RWP. 729. 1414. 28 novembre. — Réconciliation entre la ville de Luxembourg et sire Gilles de Kettenhem. Comptes ville de Luxemb., 1414—1415 : It. des mitwochin vor st. Endres dage, do die soene intzuschent der stede und Gilles von Kettenhem gemacht was , do tzerdin der richter und die scheffin desselven nachtes in bischoffs huse by dem Jonckern von Nassauw, und by den andern Brabendern ; do wart vertzeert xij gulden und wart dat selve gelach, half zu betzalen uff die stat gelacht, und halff uff heren Gilles, also haen wir betzalt vj guld. 730. (1414. 28 novembre.) Geben zu Prage des Mitwochs vor sant Anders tage. Unse- rer Reiche des Behemischen in dem 51. und des Romischen in dem 38. Jaren. — Wen- ceslas, roi des Romains et de Bohême, mande à Antoine, duc de Brabant, de s'informer auprès de l'archevêque de Trèves, pour quelle somme le château de Schoneck lui est en- gagé et de l'en informer de suite. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. III f. 643. Voir acte du 28 octobre 1404. RWP. 731. 1414. Fin novembre. — Nomination du duc de St.-Pol comme gouverneur du duché de Luxembourg par Antoine, duc de Brabant. Comptes ville de Luxemb., du 11 nov. 1414 au 11 nov. 1415 : It. des samzdages andern dages nae st. Endres dage (1er décembre), warin der Richter, die scheffin und burger eynes deylles gerydin zu Strassin wert, umb mit dem graven von Sempo zu reden uff dem velde do er eirstmals quam zu Luccemburg ein heuffman zu sin, do vertzeerden sy in Thilmanes huse xxviij gr. Chron. Alex. Wiltheim : a. 1414. Walterus, graff von St.-Pol, gubernator zu Lutzemburg, belegert Marville, und begert etliche bürger. Er stirbt zu Yvoix. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 318. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb.: En cette année (1414) Antoine, duc de Brabant, constitua Waleran, comte de St.-Paul, gouverneur de la duché de Luxembourg et comté de Chiny. Comme écrit Enguerrand de Monstrelet, chap. 132, vol. I, le dit Waleran était issu de la seconde branche des comtes de Luxembourg et était beau-père du duc Antoine, qui avait en sa première fille en mariage. Haraeus, en ses annales des ducs de Brabant, rapporte que Waleran mit le siège devant Villeneufve, et obligea la garnison de Jean seig. d'Orchimont de se rendre. Waleran mourut à Yvoix le 12 avril 1415.
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198 — Bertholet, t. VII, p. 225 : Le duc Antoine confia le gouvernement de son duché à Waleran, comte de St.-Pol, connetable de France et père de sa première femme. (Bertholet ne donne pas de date.) Ensuite il conduisit quelques lances à son frère Jean de Bourgogne, surnommé Jean sans peur, dans la guerre qu'il soutenait contre les Armagnacs, partisans de Louis, duc d'Orléans. 732. 1414. 29 décembre. — Le comte de St.-Pol assiége Noville. Comptes de la ville de Luxemb., 1414—1413 : It. des samtzdages vor jairs dage (29 déc.) geven Cleschin Sadeller mit eyme brieve von der stede zu gaen zu dem graven von Sempo, der vor Noville lach, die stat zu intschuldigin, dat sy nit dar komen enkonde, also er ge- schriven hatte. xxiiij gr. De Barante, Hist. des ducs de Bourgogne, t. VII, 190 : a. 1414. .... le sire de St.-Pol faisait la guerre pour son compte dans le duché de Luxembourg et assiégeait le château de Neu- ville-sur-Meuse afin de faire cesser les courses que les gens du seigneur d'Orchimont fai- saient dans tout le pays. — Monstrelet. 733. 1414. Fin de l'année. — Les villes du pays de Luxembourg sont citées par Huart d'Autel devant le tribunal de l'Empire. (Suivent tous les extraits des comptes relatifs à cette affaire.) Comptes villes de Luxemb. 1414 —1415 : It. des sondages vor Wynachten (23 decembre) geven Augustin dem Schroder, mit eyme brieve zu gaen zu joncker Gilles von Rodemacher hin zu suchin in Welschlant, umb raed van hyme zu nemen, wie man antworten sulde, van der sachen wegin , umb das here Huwart die stat vor des Rychs hoeffrichter geheischen hatte und war uss vij dage, xxviij gr. — It. desselven sondages geven dem boddin zu Traur- bach zu gaen mit einem brieve an heren Johan von Tzolveren, hin do zu suchin als von der- selve vorgen. ladonge wegin und er font siner nit do, und muste gaen vort zu Dydenhoven, do fant er hin, xxiiij gr. — It. desselven samtzdages rydin der richter und here Johan von Bettingen mit vij perden zu here Johan von Tzolveren zu Dydenhoven, umb mit hyme zu redin und zu raede zu werdin von der sache wegin die stat vor dat rych ge- laddin was und warin uss ij dage und vertzeerde iij gul. xj gr.— Il. geven uff jairsdach Johannes dem schriver von iiij weltsche brieven zu schriven den weltschen stedin, zu Lucc. zu komen van des vorgen. laddebrieffs wegin , vj gr — It. desselven dages geven Obertin mit eyme brieve zu Macheren za gaen , zu Echternachin und zu Diekirch, das sy hire frunde zu Lucc. schicken wulde, sich mit hin zu beraeden von der vorgen. ladonge wegin, xx gr. — It. des mitwochin und des donnerstages vur ste. Pauwels dage conversionis (23 et 24 janvier 1413) warin der ritter richter joncker Giltz von Rodemacher, die tzwene bruder von Gym- nich, here Johan von der Veyltz, der richter der scheffin, und burger eynes deylles in Thilmannes huse, umb die brieve zu ordiniren , die man unserem heren dem kunige von Ungern und des Rychs hoffrichter schriven solde. Do wart vertzeert ij guld. xix. gr. — It. des sondages nae ste. Pouels dage conversionis reyd Johan der schriver zu Arle zu dem graven von Sempo umb die brieve an den kunig von Ungern und des rychs hoeffrichter zu schriven, und war uss iij dage und haen him gegeven , so vur tzeronge, so vur schriven j guld. xv gr. — It. des mitwochin vur onser frauwe lychtmisse dage (30 janvier 1415) wart
198 — Bertholet, t. VII, p. 225 : Le duc Antoine confia le gouvernement de son duché à Waleran, comte de St.-Pol, connetable de France et père de sa première femme. (Bertholet ne donne pas de date.) Ensuite il conduisit quelques lances à son frère Jean de Bourgogne, surnommé Jean sans peur, dans la guerre qu'il soutenait contre les Armagnacs, partisans de Louis, duc d'Orléans. 732. 1414. 29 décembre. — Le comte de St.-Pol assiége Noville. Comptes de la ville de Luxemb., 1414—1413 : It. des samtzdages vor jairs dage (29 déc.) geven Cleschin Sadeller mit eyme brieve von der stede zu gaen zu dem graven von Sempo, der vor Noville lach, die stat zu intschuldigin, dat sy nit dar komen enkonde, also er ge- schriven hatte. xxiiij gr. De Barante, Hist. des ducs de Bourgogne, t. VII, 190 : a. 1414. .... le sire de St.-Pol faisait la guerre pour son compte dans le duché de Luxembourg et assiégeait le château de Neu- ville-sur-Meuse afin de faire cesser les courses que les gens du seigneur d'Orchimont fai- saient dans tout le pays. — Monstrelet. 733. 1414. Fin de l'année. — Les villes du pays de Luxembourg sont citées par Huart d'Autel devant le tribunal de l'Empire. (Suivent tous les extraits des comptes relatifs à cette affaire.) Comptes villes de Luxemb. 1414 —1415 : It. des sondages vor Wynachten (23 decembre) geven Augustin dem Schroder, mit eyme brieve zu gaen zu joncker Gilles von Rodemacher hin zu suchin in Welschlant, umb raed van hyme zu nemen, wie man antworten sulde, van der sachen wegin , umb das here Huwart die stat vor des Rychs hoeffrichter geheischen hatte und war uss vij dage, xxviij gr. — It. desselven sondages geven dem boddin zu Traur- bach zu gaen mit einem brieve an heren Johan von Tzolveren, hin do zu suchin als von der- selve vorgen. ladonge wegin und er font siner nit do, und muste gaen vort zu Dydenhoven, do fant er hin, xxiiij gr. — It. desselven samtzdages rydin der richter und here Johan von Bettingen mit vij perden zu here Johan von Tzolveren zu Dydenhoven, umb mit hyme zu redin und zu raede zu werdin von der sache wegin die stat vor dat rych ge- laddin was und warin uss ij dage und vertzeerde iij gul. xj gr.— Il. geven uff jairsdach Johannes dem schriver von iiij weltsche brieven zu schriven den weltschen stedin, zu Lucc. zu komen van des vorgen. laddebrieffs wegin , vj gr — It. desselven dages geven Obertin mit eyme brieve zu Macheren za gaen , zu Echternachin und zu Diekirch, das sy hire frunde zu Lucc. schicken wulde, sich mit hin zu beraeden von der vorgen. ladonge wegin, xx gr. — It. des mitwochin und des donnerstages vur ste. Pauwels dage conversionis (23 et 24 janvier 1413) warin der ritter richter joncker Giltz von Rodemacher, die tzwene bruder von Gym- nich, here Johan von der Veyltz, der richter der scheffin, und burger eynes deylles in Thilmannes huse, umb die brieve zu ordiniren , die man unserem heren dem kunige von Ungern und des Rychs hoffrichter schriven solde. Do wart vertzeert ij guld. xix. gr. — It. des sondages nae ste. Pouels dage conversionis reyd Johan der schriver zu Arle zu dem graven von Sempo umb die brieve an den kunig von Ungern und des rychs hoeffrichter zu schriven, und war uss iij dage und haen him gegeven , so vur tzeronge, so vur schriven j guld. xv gr. — It. des mitwochin vur onser frauwe lychtmisse dage (30 janvier 1415) wart
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— 199 — Cleschin Scherer gesant mit brieven von de gemeyne steden wegin des lants von Lucc. zu Con- stantz zu des Rychs hoeffrichter, als von der laddonge wegin, dat Lucc., Arle und Yvoix vor hin geheischen was, von here Huwarts wegin von Elter. Dem haen wir geven vor sine loen viij guld. iiij gr. — It. geven des dinstages nae unseres heren lychamstages (4 juin) Cleschin Scherer der mit brieve gesant wart zu joncker Johan von dem Horne (?) umb mere (nouvelle) von hyme zu vernemen, abe die stat in der Reychsachte were, xij gr. — It. des viij dages junii geven Cleschin Scherer, der mit ernstlicher botschaff und brieve gesant wart zu unserem gnedigen heren von Brabant, hin zu suchin wo er hin finden muchte, iiij guld. — It. des fridages vor ste. Johans dage baptiste (21 juin) rydin here Heinrich von Bettingen und here Gilles von Kettenheim zu Arle, dar die von Yvoix quamen, sich zusa- men zu beraeden , von der achtin wegin, und hatte mit hin viij perden, und warin uss eyne nacht und vertzerdin iij guld. vj gr. — It. des frydages nae st. Johans dage baptiste (28 juin) reyd here Heinrich von Bettingin mit ij perden zu unserem gnedigen heren von Bra- bant mit der stede frunden Arle und Yvoix, als van der achtin wegen, und war uss v wochen, iij dage, und hield auch der stede perd in sinen kosten zu Lucc. xiiij dage, do haen wir hyme vor tzergek geven xly guld. in golde die geweselt wourdin zu xxv gr. und iiij lew. macht xiv guld. xv gr. — It. uff ste Johans dach decollationis (29 août) wart Philipps Heid gesant von der stede wegin Lucc., Arle und Ivoix, als von der achten wegin, zu unserem gnedigen hern dem kunige von Beheim. Dem haen wir von der stede wegin von Lucc. geven xiiij guld. in gulde, die kosten zu weselen iiij gr. som. xiiij guld. iiij gr. — It. des mitwochin vor ste. Matheus dage (18 sept. 1415) geven Cleschin dem sadeller ijlenclichin (eilends) an dem avent zu Arle zu lauffin van der achtin wegin, v gr. — It. des dinstages nae st. Matheusdags (24 sept. 1415) geven demselven Cleschin Sadeller anderwerve zu Arle zu gaen das sie hire frunde zu Lucc. schicken sulden, v gr. — It. desselven dinstdages geven Kryech, der mit brief gesant wart zu unserem gnedigin herren von Brabant von der achtin wegin, iiij guld. — It. des donnerstags vur st. Michelsdage (26 sept. 1415) geven Albertin und Rulkin den boddin , ein zu Everlingen zu heren Robin der ander zu der Schurin (Lagrange) zu dem Rit- terrichter zu gaen , abe sy na Lucc. komen wulden , sich mit hin zu beraedin von der achtin wegin, x gr.—It. des samtzdages vur st. Michelsdage (28 sept.) geven Albertin anderwerwe zu der Schurin zu lauffen , zu dem Ritterrichter, das er zu Boenwege oder zu Hesperingin ko- men wulde, want er nit zu Lucc. komen en wulde, v. gr. (Il paraît que le justicier et autres nobles n'osaient venir en ville, parce qu'elle était mise au ban de l'empire.) — It. uff st. Michelstage (29 sept.) geven heren Nyclaes von Yppelborn vor tzergelt zu ryden zu heren Conrad Beyer sich mit hyme zu beraeden , uff die achte, wye man dar uss komen muchte, iij guld. in golde und iij guld. in muntze, macht vj guld. 1 gr. — It. uff sint Michels dage geven Cleschin Sadeller zu Trier zu gaen an den abt van st. Maximein , das er Orlouff gewen wulde heren Nyclaes von Yppelbourn von der stede wegin zu Constantz, zu rydin.... It. des mondags nae st. Michels dage rydin der richter, die scheffin und burger eynes deylles hin- der den baubusch zu heren Robin von Vischpach, umb sich mit hyme zu beraeden uff die achte, do fourt er 19 broet, win und kese mit hin und hatten auch in Thilmannes huse ver- tzeert zusammen xiiij. gr. — It des dinstages nae st. Michaelsdage (1er oct.) geven heren bred. van Arle, der zu Brabant gesant wart joncker Huwechin van Elter tzyle zu werben, umb das er vort werbin solde an syme vader van der achtin wegin, die uff die stat geburden zu ge-
— 199 — Cleschin Scherer gesant mit brieven von de gemeyne steden wegin des lants von Lucc. zu Con- stantz zu des Rychs hoeffrichter, als von der laddonge wegin, dat Lucc., Arle und Yvoix vor hin geheischen was, von here Huwarts wegin von Elter. Dem haen wir geven vor sine loen viij guld. iiij gr. — It. geven des dinstages nae unseres heren lychamstages (4 juin) Cleschin Scherer der mit brieve gesant wart zu joncker Johan von dem Horne (?) umb mere (nouvelle) von hyme zu vernemen, abe die stat in der Reychsachte were, xij gr. — It. des viij dages junii geven Cleschin Scherer, der mit ernstlicher botschaff und brieve gesant wart zu unserem gnedigen heren von Brabant, hin zu suchin wo er hin finden muchte, iiij guld. — It. des fridages vor ste. Johans dage baptiste (21 juin) rydin here Heinrich von Bettingen und here Gilles von Kettenheim zu Arle, dar die von Yvoix quamen, sich zusa- men zu beraeden , von der achtin wegin, und hatte mit hin viij perden, und warin uss eyne nacht und vertzerdin iij guld. vj gr. — It. des frydages nae st. Johans dage baptiste (28 juin) reyd here Heinrich von Bettingin mit ij perden zu unserem gnedigen heren von Bra- bant mit der stede frunden Arle und Yvoix, als van der achtin wegen, und war uss v wochen, iij dage, und hield auch der stede perd in sinen kosten zu Lucc. xiiij dage, do haen wir hyme vor tzergek geven xly guld. in golde die geweselt wourdin zu xxv gr. und iiij lew. macht xiv guld. xv gr. — It. uff ste Johans dach decollationis (29 août) wart Philipps Heid gesant von der stede wegin Lucc., Arle und Ivoix, als von der achten wegin, zu unserem gnedigen hern dem kunige von Beheim. Dem haen wir von der stede wegin von Lucc. geven xiiij guld. in gulde, die kosten zu weselen iiij gr. som. xiiij guld. iiij gr. — It. des mitwochin vor ste. Matheus dage (18 sept. 1415) geven Cleschin dem sadeller ijlenclichin (eilends) an dem avent zu Arle zu lauffin van der achtin wegin, v gr. — It. des dinstages nae st. Matheusdags (24 sept. 1415) geven demselven Cleschin Sadeller anderwerve zu Arle zu gaen das sie hire frunde zu Lucc. schicken sulden, v gr. — It. desselven dinstdages geven Kryech, der mit brief gesant wart zu unserem gnedigin herren von Brabant von der achtin wegin, iiij guld. — It. des donnerstags vur st. Michelsdage (26 sept. 1415) geven Albertin und Rulkin den boddin , ein zu Everlingen zu heren Robin der ander zu der Schurin (Lagrange) zu dem Rit- terrichter zu gaen , abe sy na Lucc. komen wulden , sich mit hin zu beraedin von der achtin wegin, x gr.—It. des samtzdages vur st. Michelsdage (28 sept.) geven Albertin anderwerwe zu der Schurin zu lauffen , zu dem Ritterrichter, das er zu Boenwege oder zu Hesperingin ko- men wulde, want er nit zu Lucc. komen en wulde, v. gr. (Il paraît que le justicier et autres nobles n'osaient venir en ville, parce qu'elle était mise au ban de l'empire.) — It. uff st. Michelstage (29 sept.) geven heren Nyclaes von Yppelborn vor tzergelt zu ryden zu heren Conrad Beyer sich mit hyme zu beraeden , uff die achte, wye man dar uss komen muchte, iij guld. in golde und iij guld. in muntze, macht vj guld. 1 gr. — It. uff sint Michels dage geven Cleschin Sadeller zu Trier zu gaen an den abt van st. Maximein , das er Orlouff gewen wulde heren Nyclaes von Yppelbourn von der stede wegin zu Constantz, zu rydin.... It. des mondags nae st. Michels dage rydin der richter, die scheffin und burger eynes deylles hin- der den baubusch zu heren Robin von Vischpach, umb sich mit hyme zu beraeden uff die achte, do fourt er 19 broet, win und kese mit hin und hatten auch in Thilmannes huse ver- tzeert zusammen xiiij. gr. — It des dinstages nae st. Michaelsdage (1er oct.) geven heren bred. van Arle, der zu Brabant gesant wart joncker Huwechin van Elter tzyle zu werben, umb das er vort werbin solde an syme vader van der achtin wegin, die uff die stat geburden zu ge-
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200 ben, v guld. — It. des sondages nae st. Reemeyes dage (6 octobre) ryden der richter, die scheffen und burger eynes deyles hinder den baubusch, zu dem hern van Bolche und herrn Robin von Vyschpach umb mit him zu sprechin von der achte wegin, und hatten xij quarte wins, braeten, kese vur xiiij gr. — It. des mitwochin zu morgin vor st. Lucasdage (16 oct. 1415) ryden heren Heinrich von Bettingen, Claes Buschoff, der prior von den predigern, der pastor von st. Michel, iij der ven Ivoix, und ij von Arle, zu Costantz, zu unserm gne- digen hern dem romischen und zu Ungern kunige, und en fonden syner nit da, und ryden vort zu Arragun (Narbonne?) wert, als von der achtin wegin, do haen wir geven dem vorgen. hern Heinrich und Buschoff zu stont do sy enwech rydin, zu tzeronge 130 guld. in golde, iclicher gulden geweselt vur xxV gr. iiij lew macht clij guld. — It. des mitwochin nae st. Lucas dage (23 oct. 1415) geven Arnolt dem Schroder zu Korrich zu gaen zu joncker Huwart von Elter, als von der achten wegin iiij gr. — It. des samtzdages vor allerheiligendage (26 oc- tobre 1415) geven Philipps Heydin , als von des gelts wegin hy me Lucc., Arle und Iuoix geben solden, zu Brabant zu ryden von der achten wegin, viij guld... — It. des frydages vor st. Martinsdage (8 nov. 1415) wart gesant Arnolt der Schroder mil brief von der stede we- gin zu Costanz zu heren Heinrich von Bettingen und Claes Buschoff, und haen hyme geven vor sinen loen vj guld. vj gr. 734. (1415 n. st.) 1414. 10 janvier. Bruxelles. — Lettres patentes d'Antoine, duc de Brabant, contenant plein pouvoir pour les ambassadeurs qu'il envoie près de Sigismond, roi des Romains, afin de traiter les affaires concernant la possession du duché de Luxembourg. Dinter, Chron., t. III, 276. RWP. 735. 1415. 10 janvier. — Le comte de St.-Pol devant Marville. Comptes de la ville de Luxemb., 1414 — 1413 : It. geven des xten dages januarii Schilkin Kryck, der von der stede wegin geschickt wart zu Mairville zu dem grave von Sempo, van eyns brieffs wegin, der unsere here von Ungern den gemeynen steden geschriven hatte; da er vertzeerde iiij guld. 736. (1415 n. st.) 1414. 20 février.—Acte par lequel Gilles de Bohan, écuyer, et Jeanne, sa femme, ont vendu à Willaime de Bohan, écuyer, la totalité de la terre du Boisjean , con- sistant tant en bois, prés, terres, maisonages, jardins, fours, moulins, eaux, cens, rentes, terrages, seigneurie et justice et tous autres héritages dépendant de la dite terre, moyennant 30 frans d'or au coin du roi. Ce vendage est fait pardevant le châtelain et les hommes de flef du château Renault, qui en ont donné l'investiture à l'acquéreur. Les vendeurs ont payé pour droit de quint six frans d'or. Invent. des arch. de Bohan appartenant à M. le Dr Neyen de Wiltz. 737. (1415. 20 février n. st.) 1414. Fer. 4 post Invocavit stil. Trev. Erenbreitstein.— Wernher, archevêque de Trèves, promet aux gens du château et du fond de Schoneck dans l'Eifel de pouvoir faire célébrer le service divin, pendant les temps de guerre, dans la nou- velle chapelle, à l'exception toutefois des jours de grande fête. Arch. Coblence. Temporale. Gorz Regesten. 738. 1415, 23 février. — Les ennemis aux environs de Luxembourg. Comptes de la ville de Luxemb., 1414—1415 : It. des mondages nae st. Mathis dage geven
200 ben, v guld. — It. des sondages nae st. Reemeyes dage (6 octobre) ryden der richter, die scheffen und burger eynes deyles hinder den baubusch, zu dem hern van Bolche und herrn Robin von Vyschpach umb mit him zu sprechin von der achte wegin, und hatten xij quarte wins, braeten, kese vur xiiij gr. — It. des mitwochin zu morgin vor st. Lucasdage (16 oct. 1415) ryden heren Heinrich von Bettingen, Claes Buschoff, der prior von den predigern, der pastor von st. Michel, iij der ven Ivoix, und ij von Arle, zu Costantz, zu unserm gne- digen hern dem romischen und zu Ungern kunige, und en fonden syner nit da, und ryden vort zu Arragun (Narbonne?) wert, als von der achtin wegin, do haen wir geven dem vorgen. hern Heinrich und Buschoff zu stont do sy enwech rydin, zu tzeronge 130 guld. in golde, iclicher gulden geweselt vur xxV gr. iiij lew macht clij guld. — It. des mitwochin nae st. Lucas dage (23 oct. 1415) geven Arnolt dem Schroder zu Korrich zu gaen zu joncker Huwart von Elter, als von der achten wegin iiij gr. — It. des samtzdages vor allerheiligendage (26 oc- tobre 1415) geven Philipps Heydin , als von des gelts wegin hy me Lucc., Arle und Iuoix geben solden, zu Brabant zu ryden von der achten wegin, viij guld... — It. des frydages vor st. Martinsdage (8 nov. 1415) wart gesant Arnolt der Schroder mil brief von der stede we- gin zu Costanz zu heren Heinrich von Bettingen und Claes Buschoff, und haen hyme geven vor sinen loen vj guld. vj gr. 734. (1415 n. st.) 1414. 10 janvier. Bruxelles. — Lettres patentes d'Antoine, duc de Brabant, contenant plein pouvoir pour les ambassadeurs qu'il envoie près de Sigismond, roi des Romains, afin de traiter les affaires concernant la possession du duché de Luxembourg. Dinter, Chron., t. III, 276. RWP. 735. 1415. 10 janvier. — Le comte de St.-Pol devant Marville. Comptes de la ville de Luxemb., 1414 — 1413 : It. geven des xten dages januarii Schilkin Kryck, der von der stede wegin geschickt wart zu Mairville zu dem grave von Sempo, van eyns brieffs wegin, der unsere here von Ungern den gemeynen steden geschriven hatte; da er vertzeerde iiij guld. 736. (1415 n. st.) 1414. 20 février.—Acte par lequel Gilles de Bohan, écuyer, et Jeanne, sa femme, ont vendu à Willaime de Bohan, écuyer, la totalité de la terre du Boisjean , con- sistant tant en bois, prés, terres, maisonages, jardins, fours, moulins, eaux, cens, rentes, terrages, seigneurie et justice et tous autres héritages dépendant de la dite terre, moyennant 30 frans d'or au coin du roi. Ce vendage est fait pardevant le châtelain et les hommes de flef du château Renault, qui en ont donné l'investiture à l'acquéreur. Les vendeurs ont payé pour droit de quint six frans d'or. Invent. des arch. de Bohan appartenant à M. le Dr Neyen de Wiltz. 737. (1415. 20 février n. st.) 1414. Fer. 4 post Invocavit stil. Trev. Erenbreitstein.— Wernher, archevêque de Trèves, promet aux gens du château et du fond de Schoneck dans l'Eifel de pouvoir faire célébrer le service divin, pendant les temps de guerre, dans la nou- velle chapelle, à l'exception toutefois des jours de grande fête. Arch. Coblence. Temporale. Gorz Regesten. 738. 1415, 23 février. — Les ennemis aux environs de Luxembourg. Comptes de la ville de Luxemb., 1414—1415 : It. des mondages nae st. Mathis dage geven
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— 201 — Kriech, die burger, die von Trieren quamen, uff dem wege zu warnen, want die Fyanden den burgeren im walde hire perde genomen hatten, iij gr. 739. (1415. 10 mars n. st.) 1414. Dimanche Lætare. Paris. — Edouard, duc de Bar, marquis du Pont, seigneur de Cassel, déclare que des difficultés se sont élevées entre le duché de Bar et le duché de Luxembourg et le comté de Chiny; que le comte de Vernembourg a pris la forteresse de Sancy, détenue encore en ce moment par Antoine, duc de Brabant. A raison de son amitié et de sa parenté avec celui-ci, il déclare qu'il est intervenu un traité entre eux et qu'il y a trève entre les dits pays et le comte de Vernembourg jusques à Pâques 1416, pendant lequel temps la forteresse de Sancy sera mise sous la garde d'un gentil- homme. Pendant la trève, il y aura une journée à tenir à Marville devant le duc de Brabant pour s'accorder sur les difficultés entre le duc de Bar et le comte de Vernembourg. Le duc de Bar se soumet à la décision du duc de Brabant. Les prisonniers seront entre temps mis en liberté. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 282—288. RWP. Cart. A. f. 132. Bertholet, t. VII. P. just. f. 79. Dom Calmet, Hist. Lorr., t. VI. Preuves, p. 107 et t. III, 328. 740. 1415. 2 avril. — Conférences de Constance. Le concile de Constance fut ouvert le 3 novembre 1414. Le duc Antoine, invité par le pape Jean XXIII, y envoya ses mandataires, tant pour prendre part aux conférences relatives au bien de l'Eglise, que pour traiter avec le roi Sigismond au sujet des difficultés qui les divisaient. Entre les ambassadeurs du duc Antoine se trouvait encore Edmond de Dinter qui, t. III, 273 et suiv. raconte en détail les péripéties diverses des négociations qui eurent lieu. P. 276 : Dux Anthonius, insequendo tractatum inter dictum regem et ambaxiatores suos novissime apud Confluenciam habitum atque factum, constituit nobilem dominum Frideri- cum de Sarwerden et strenuum Johannem de Rynshem, ac dominos abbates et alios supra- nominatos suos ambaxiatores et nuncios speciales, dans ipsis conjunctim, seu majori parti eorum, potestatem plenariam et mandatum speciale, cum domino rege tractandi et concor- dandi, prout in literis suis desuper confectis plenius continetur. (Suivent les lettres du 10 janv. 1414 st. de Cambray.) T. III, 279 : Tandem die martis iis aprilis ambaxiatores, ex parte regis per suum heral- dum demandati, ipsum adierunt in hospicio cancellarii sui existentem; qui statim, ipsos per manus benigne recipiens, petivit pro mandato ipsorum, quo viso et perlecto, pre- sente Johanne borchgravio Nurenbergensi et domini ducis Burgundie ambaxiatoribus, dixit, illud fore insufficiens propter clausulam ratishabicionis omissam: quo dicto aperuit materiam Confluencie per ipsum apertam, dicens quod, licet promissa in literis tractatus matrimonii inter ducem Anthonium et neptem suam comprehensa regi Bohemie fratri suo non essent servata neque sibi, que in eisdem literis eciam esset nominata, quodque ad ducatum Bra- bancie tam racione successionis hereditarie quam devolucionis jus sibi esset acquisitum, nichilominus, quidquid esset, quia questionis materia de hiis et omnibus aliis inter ipsum et ducem Anthonium exorta, que ardua esset, et ponderata, ita bene terminari non posset, neque expediri per literas sive nuncios, sicuti per mutuam ipsorum convencionem; et quia de mense junii tunc proxime venturo, ipse propria in persona, intenderet proficissi versus Niciam,... et transeundo Sabaudiam sperabat, quod dux Burgundie ibi secum deberet con- PUBLICATIONS. — XXVe (1I1e) ANNÉE. 26
— 201 — Kriech, die burger, die von Trieren quamen, uff dem wege zu warnen, want die Fyanden den burgeren im walde hire perde genomen hatten, iij gr. 739. (1415. 10 mars n. st.) 1414. Dimanche Lætare. Paris. — Edouard, duc de Bar, marquis du Pont, seigneur de Cassel, déclare que des difficultés se sont élevées entre le duché de Bar et le duché de Luxembourg et le comté de Chiny; que le comte de Vernembourg a pris la forteresse de Sancy, détenue encore en ce moment par Antoine, duc de Brabant. A raison de son amitié et de sa parenté avec celui-ci, il déclare qu'il est intervenu un traité entre eux et qu'il y a trève entre les dits pays et le comte de Vernembourg jusques à Pâques 1416, pendant lequel temps la forteresse de Sancy sera mise sous la garde d'un gentil- homme. Pendant la trève, il y aura une journée à tenir à Marville devant le duc de Brabant pour s'accorder sur les difficultés entre le duc de Bar et le comte de Vernembourg. Le duc de Bar se soumet à la décision du duc de Brabant. Les prisonniers seront entre temps mis en liberté. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 282—288. RWP. Cart. A. f. 132. Bertholet, t. VII. P. just. f. 79. Dom Calmet, Hist. Lorr., t. VI. Preuves, p. 107 et t. III, 328. 740. 1415. 2 avril. — Conférences de Constance. Le concile de Constance fut ouvert le 3 novembre 1414. Le duc Antoine, invité par le pape Jean XXIII, y envoya ses mandataires, tant pour prendre part aux conférences relatives au bien de l'Eglise, que pour traiter avec le roi Sigismond au sujet des difficultés qui les divisaient. Entre les ambassadeurs du duc Antoine se trouvait encore Edmond de Dinter qui, t. III, 273 et suiv. raconte en détail les péripéties diverses des négociations qui eurent lieu. P. 276 : Dux Anthonius, insequendo tractatum inter dictum regem et ambaxiatores suos novissime apud Confluenciam habitum atque factum, constituit nobilem dominum Frideri- cum de Sarwerden et strenuum Johannem de Rynshem, ac dominos abbates et alios supra- nominatos suos ambaxiatores et nuncios speciales, dans ipsis conjunctim, seu majori parti eorum, potestatem plenariam et mandatum speciale, cum domino rege tractandi et concor- dandi, prout in literis suis desuper confectis plenius continetur. (Suivent les lettres du 10 janv. 1414 st. de Cambray.) T. III, 279 : Tandem die martis iis aprilis ambaxiatores, ex parte regis per suum heral- dum demandati, ipsum adierunt in hospicio cancellarii sui existentem; qui statim, ipsos per manus benigne recipiens, petivit pro mandato ipsorum, quo viso et perlecto, pre- sente Johanne borchgravio Nurenbergensi et domini ducis Burgundie ambaxiatoribus, dixit, illud fore insufficiens propter clausulam ratishabicionis omissam: quo dicto aperuit materiam Confluencie per ipsum apertam, dicens quod, licet promissa in literis tractatus matrimonii inter ducem Anthonium et neptem suam comprehensa regi Bohemie fratri suo non essent servata neque sibi, que in eisdem literis eciam esset nominata, quodque ad ducatum Bra- bancie tam racione successionis hereditarie quam devolucionis jus sibi esset acquisitum, nichilominus, quidquid esset, quia questionis materia de hiis et omnibus aliis inter ipsum et ducem Anthonium exorta, que ardua esset, et ponderata, ita bene terminari non posset, neque expediri per literas sive nuncios, sicuti per mutuam ipsorum convencionem; et quia de mense junii tunc proxime venturo, ipse propria in persona, intenderet proficissi versus Niciam,... et transeundo Sabaudiam sperabat, quod dux Burgundie ibi secum deberet con- PUBLICATIONS. — XXVe (1I1e) ANNÉE. 26
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— venire, quare petivit et multum desideravit, quatenus dux Anthonius penes fratrem suum ibidem adveniret, quem cordialiter videre affectabat, sperans quod, ipsis mutuo congregatis, faciliter omnia concordarentur, quodque dux secum adduceret suos consiliarios de meritis cause hujusmodi informatos, ac jura, et munimenta quibus se juvare vellet in eadem.—Qua responsione audita, dicti ambaxiatores serenitati sue humiliter supplicarunt, quatenus eidem placeret, premissa domino eorum duci literatorie significari, quod liberaliter annuit, in- jungendo cancellario suo quod ipsis fieri faceret literas in bona forma desuper oportunas.... —Quibus sic dictis supervenerunt a casu dominus Huwardus de Altari et dominus Henricus de Rolley, querimonias ipsorum innovantes, et mendosa de duce Anthonio more solito propa- lando. Iidem ambaxiatores, audiencia ad respondendum per dictum regem ipsis benigne concessa, dixerunt non fore oportunum plura dicere, attento quod, ad ejusdem domini Hu- wardi et suorum instanciam importunam, majestas sua regia ordinaverat, quod guerre inter dictum dominum Huwardum et suos, ex una parte, et ducem Anthonium, ex altera, cessa- rent usque ad ipsorum domini regis et ducis conventionem mutuam, vel usque ad presens concilium Constanciense prelibatum. Quod ex parte ducis fuit benigne observatum; sed do- minus Huwardus et sui satellites et complices interim in patria Lucemburgensi fecerunt incendia et rapinas etc. Et antequam suam relacionem complere poterant, dominus Huwardus cepit replicare : quem rex audire contempnens subito tam uni quam alteri partibus silencium im- posuit. Et sic licentia recepta rex iterato per suum cancellarium fecit dictis ambaxiatoribus dici, quod aliqui ipsorum pro concilio generali manerent. (Suit l'autorisation du 3 avril 1415 donnée aux ambassadeurs de partir de Constance.) T. III, 282 : Die jovis IIIIa mensis aprilis... post prandium Haso de Bohemia, et do- minus Herboet de Edelborch dixerunt ipsis, ex parte domini regis requirentes, quod dominus dux, pendente tempore mutue convencionis eorum, daret pacem domino Huwardo et suis, quodque ipsi redditibus suis gaudere possent, et quod captivi hincinde ad predictum tempus relaxarentur. — Die veneris va mensis aprilis ambaxiatores ducis Anthonii, receptis prius per ipsos literis responsionum et salvi conductus, à domino rege licenciam recedendi obti- nuerunt, qui ipsis benigne dixit quod dominus de Winsberch ipsis sui ex parte traderet unum suum familiarem, qui ipsos conduceret, quia conductor cum literis, propter motum exercituum suorum contra Fridericum ducem Austrie, esset ipsis bonus et necessarius.... 202 — 741. 1415. 4 avril. Constance.—Lettres de Sigismond, roi des Romains et de Hongrie, à Antoine, duc de Brabant, lui mandant qu'il a reçu ses ambassadeurs qui lui communique- ront verbalement la réponse sur l'objet de cette ambassade, et lui faisant savoir qu'il espère le voir avec son frère Jean, duc de Bourgogne, au mois de juin suivant, en Savoie. Dinter Chron., t. III, 282. RWP. 742. 1415. (5 avril.) Le vendredi après les Pâques. Constance. — Lettres de saufcon- duit de Sigismond, roi des Romains et de Hongrie pour les ambassadeurs d'Antoine, duc de Brabant qui se retiraient du Concile de Constance. Dynther, t. III, 283. 743. 1415. 5 avril Constance. — Acte par lequel Jean, archevêque de Riga, et Nicolas, évêque de Mersebourg, autorisent les ambassadeurs d'Antoine, duc de Brabant, à quitter le Concile de Constance pour retourner dans leur pays. Dinter Chron., t. II, 281.
— venire, quare petivit et multum desideravit, quatenus dux Anthonius penes fratrem suum ibidem adveniret, quem cordialiter videre affectabat, sperans quod, ipsis mutuo congregatis, faciliter omnia concordarentur, quodque dux secum adduceret suos consiliarios de meritis cause hujusmodi informatos, ac jura, et munimenta quibus se juvare vellet in eadem.—Qua responsione audita, dicti ambaxiatores serenitati sue humiliter supplicarunt, quatenus eidem placeret, premissa domino eorum duci literatorie significari, quod liberaliter annuit, in- jungendo cancellario suo quod ipsis fieri faceret literas in bona forma desuper oportunas.... —Quibus sic dictis supervenerunt a casu dominus Huwardus de Altari et dominus Henricus de Rolley, querimonias ipsorum innovantes, et mendosa de duce Anthonio more solito propa- lando. Iidem ambaxiatores, audiencia ad respondendum per dictum regem ipsis benigne concessa, dixerunt non fore oportunum plura dicere, attento quod, ad ejusdem domini Hu- wardi et suorum instanciam importunam, majestas sua regia ordinaverat, quod guerre inter dictum dominum Huwardum et suos, ex una parte, et ducem Anthonium, ex altera, cessa- rent usque ad ipsorum domini regis et ducis conventionem mutuam, vel usque ad presens concilium Constanciense prelibatum. Quod ex parte ducis fuit benigne observatum; sed do- minus Huwardus et sui satellites et complices interim in patria Lucemburgensi fecerunt incendia et rapinas etc. Et antequam suam relacionem complere poterant, dominus Huwardus cepit replicare : quem rex audire contempnens subito tam uni quam alteri partibus silencium im- posuit. Et sic licentia recepta rex iterato per suum cancellarium fecit dictis ambaxiatoribus dici, quod aliqui ipsorum pro concilio generali manerent. (Suit l'autorisation du 3 avril 1415 donnée aux ambassadeurs de partir de Constance.) T. III, 282 : Die jovis IIIIa mensis aprilis... post prandium Haso de Bohemia, et do- minus Herboet de Edelborch dixerunt ipsis, ex parte domini regis requirentes, quod dominus dux, pendente tempore mutue convencionis eorum, daret pacem domino Huwardo et suis, quodque ipsi redditibus suis gaudere possent, et quod captivi hincinde ad predictum tempus relaxarentur. — Die veneris va mensis aprilis ambaxiatores ducis Anthonii, receptis prius per ipsos literis responsionum et salvi conductus, à domino rege licenciam recedendi obti- nuerunt, qui ipsis benigne dixit quod dominus de Winsberch ipsis sui ex parte traderet unum suum familiarem, qui ipsos conduceret, quia conductor cum literis, propter motum exercituum suorum contra Fridericum ducem Austrie, esset ipsis bonus et necessarius.... 202 — 741. 1415. 4 avril. Constance.—Lettres de Sigismond, roi des Romains et de Hongrie, à Antoine, duc de Brabant, lui mandant qu'il a reçu ses ambassadeurs qui lui communique- ront verbalement la réponse sur l'objet de cette ambassade, et lui faisant savoir qu'il espère le voir avec son frère Jean, duc de Bourgogne, au mois de juin suivant, en Savoie. Dinter Chron., t. III, 282. RWP. 742. 1415. (5 avril.) Le vendredi après les Pâques. Constance. — Lettres de saufcon- duit de Sigismond, roi des Romains et de Hongrie pour les ambassadeurs d'Antoine, duc de Brabant qui se retiraient du Concile de Constance. Dynther, t. III, 283. 743. 1415. 5 avril Constance. — Acte par lequel Jean, archevêque de Riga, et Nicolas, évêque de Mersebourg, autorisent les ambassadeurs d'Antoine, duc de Brabant, à quitter le Concile de Constance pour retourner dans leur pays. Dinter Chron., t. II, 281.
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203 — 744. 1415. 12 avril. Ivoix. — Décès de Waleram, comte de st. Pol, gouverneur du du- ché de Luxembourg. Voir fin nov. 1414. Comptes de la ville de Luxemb. 1414 —1415 : It. des xvj. dages aprilis geven Thilman Stompart, der zu Yvoix gesant wart , umb zu besiehin wye is dem graven von Sempo gyenge, der siech was ; aber er wart uff dem wege gewar dat er doyt was, und keirde widderumb, xij gr. viij lew. — It. desselven dages vorgen. geven demselven Thilman Stompart mit brie- ven zu unserem herren von Brabant zu gaen hin zu wissen laessen , das der grave von Sempo doyt was , ilij guldin. 745. 1415. (13 avril). Des samsdag neyst na quasimodo geniti. — Supplément du Burg- frieden de Larochette par Jean seigneur de Crehange, Jean seigneur de Homburg et Larochette, Diederich seigneur de Dune et de Bruch, Jean de Creange , le jeune, Wynmar de Gymnich seigneur de Dudelingen, Erhard de Gymnich seigneur de Berbourg, Jean seigneur de Larochette, Robin seigneur de Vischpach et Everlingen, Frédéric de Mouffart et Claes de Vischbach , fils dudit Robin , tous coseigneurs (gemeyner) à Larochette. Publ, Soc. hist. Luxemb. a. 1851, t. VII. P. II, p. 21. RWP. 746. 1415. 24 avril. La ville de Luxembourg invite les autres villes du pays à envoyer des députés à Luxembourg qui devront délibérer avec la noblesse. Réunion du 30 avril. Comptes de la ville de Luxemb. 1414—1415 : It. des mitwochin vor st. Marcusdage schreifft die stat von Lucc. den gemeynen steden des lants von Lucc. das sy hirer frunde zu Lucc. schicken wulden , des sondages darnae (28 avril) by die ritterschaff , do haen wir boddeloen betzalt zu wissen: zu Machern ij gr., zu Diekirchin ij gr., die doch dohin giengin hin zu liebe; Abertin zu Echternach zue gaen vj gr. Cleschin Sadeller zu Arle zu gaen, zu Veirton und zu Ivoix xviij gr. zusammen 1 guld. iij gr. — It. geven des dinstages vigilia Philippi et Jacobi (30 avril) Wynant dem schumacher, und dem seyller uff der achte, die tzween dage mit hirem harniesch und arenbresten uff Judenportte huten, iclichem des dages v gr., macht xx gr. Und Cleeblat und syme bruder von eynen nacht uff der banclocktourn zu wachin, iclichem ij gr. macht iiij gr. want die ritterschaff und gemeyne stede zu Luccemburg waren, som. xxiiij gr. 747. 1415. 1er mai. — L'empereur Sigismond entre à Paris et va loger au Louvre; le 10 mai il donna à dîner aux demoiselles et bourgeoises dans l'hôtel de Bourbon et fit présent à chacune d'un jouet. II resta trois semaines à Paris et de là passa en Angleterre. Pierret, t. 1, p. 395. 748. 1415. (6 mai.) Die Johannis ante portam latinam. — Nicolas, avoué et seigneur de Hunolstein promet amitié à Élisabeth, comtesse de Spanheim et de Vianden, duchesse de Bavière, veuve, fille de feu Symon , comte de Spanheim et de Vianden. Töpfer, Urkundenbuch der Vögte von Hunolstein, t. II, p. 152. Nurenberg. 1867. 749. 1415. 16 maij. — Egidius de Vispach, Munsteriensis abbas intellecto quod quidam Zannes Sartoris clericus surreptitie obtinuisset apud sedem apostolicam altare s. Catharinae in cripta situm, contra jus et possessionem monasterii, coram notario et testibus provocat ad dictam sacram sedem contra dictam prætensionem impetrationem et quoscumque processus inde subsecutos et subsequuturos in detrimentum monasterii sui Munsteriensis. Coll. Soc. hist. Luxemb. Reg. Munster, n° 6. Analyse renvoie à t. II, f. 64b.
203 — 744. 1415. 12 avril. Ivoix. — Décès de Waleram, comte de st. Pol, gouverneur du du- ché de Luxembourg. Voir fin nov. 1414. Comptes de la ville de Luxemb. 1414 —1415 : It. des xvj. dages aprilis geven Thilman Stompart, der zu Yvoix gesant wart , umb zu besiehin wye is dem graven von Sempo gyenge, der siech was ; aber er wart uff dem wege gewar dat er doyt was, und keirde widderumb, xij gr. viij lew. — It. desselven dages vorgen. geven demselven Thilman Stompart mit brie- ven zu unserem herren von Brabant zu gaen hin zu wissen laessen , das der grave von Sempo doyt was , ilij guldin. 745. 1415. (13 avril). Des samsdag neyst na quasimodo geniti. — Supplément du Burg- frieden de Larochette par Jean seigneur de Crehange, Jean seigneur de Homburg et Larochette, Diederich seigneur de Dune et de Bruch, Jean de Creange , le jeune, Wynmar de Gymnich seigneur de Dudelingen, Erhard de Gymnich seigneur de Berbourg, Jean seigneur de Larochette, Robin seigneur de Vischpach et Everlingen, Frédéric de Mouffart et Claes de Vischbach , fils dudit Robin , tous coseigneurs (gemeyner) à Larochette. Publ, Soc. hist. Luxemb. a. 1851, t. VII. P. II, p. 21. RWP. 746. 1415. 24 avril. La ville de Luxembourg invite les autres villes du pays à envoyer des députés à Luxembourg qui devront délibérer avec la noblesse. Réunion du 30 avril. Comptes de la ville de Luxemb. 1414—1415 : It. des mitwochin vor st. Marcusdage schreifft die stat von Lucc. den gemeynen steden des lants von Lucc. das sy hirer frunde zu Lucc. schicken wulden , des sondages darnae (28 avril) by die ritterschaff , do haen wir boddeloen betzalt zu wissen: zu Machern ij gr., zu Diekirchin ij gr., die doch dohin giengin hin zu liebe; Abertin zu Echternach zue gaen vj gr. Cleschin Sadeller zu Arle zu gaen, zu Veirton und zu Ivoix xviij gr. zusammen 1 guld. iij gr. — It. geven des dinstages vigilia Philippi et Jacobi (30 avril) Wynant dem schumacher, und dem seyller uff der achte, die tzween dage mit hirem harniesch und arenbresten uff Judenportte huten, iclichem des dages v gr., macht xx gr. Und Cleeblat und syme bruder von eynen nacht uff der banclocktourn zu wachin, iclichem ij gr. macht iiij gr. want die ritterschaff und gemeyne stede zu Luccemburg waren, som. xxiiij gr. 747. 1415. 1er mai. — L'empereur Sigismond entre à Paris et va loger au Louvre; le 10 mai il donna à dîner aux demoiselles et bourgeoises dans l'hôtel de Bourbon et fit présent à chacune d'un jouet. II resta trois semaines à Paris et de là passa en Angleterre. Pierret, t. 1, p. 395. 748. 1415. (6 mai.) Die Johannis ante portam latinam. — Nicolas, avoué et seigneur de Hunolstein promet amitié à Élisabeth, comtesse de Spanheim et de Vianden, duchesse de Bavière, veuve, fille de feu Symon , comte de Spanheim et de Vianden. Töpfer, Urkundenbuch der Vögte von Hunolstein, t. II, p. 152. Nurenberg. 1867. 749. 1415. 16 maij. — Egidius de Vispach, Munsteriensis abbas intellecto quod quidam Zannes Sartoris clericus surreptitie obtinuisset apud sedem apostolicam altare s. Catharinae in cripta situm, contra jus et possessionem monasterii, coram notario et testibus provocat ad dictam sacram sedem contra dictam prætensionem impetrationem et quoscumque processus inde subsecutos et subsequuturos in detrimentum monasterii sui Munsteriensis. Coll. Soc. hist. Luxemb. Reg. Munster, n° 6. Analyse renvoie à t. II, f. 64b.
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204 — 750. 1415. 16 el 19 mai. — La noblesse et les échevins de Luxembourg invitent de nou- veau les villes du plat pays à se réunir à Luxembourg. Comptes de la ville de Luxbg. 1414 — 1415: It, des donnerstages vor pinxsten (16 mai) warin die ritterschaff und die scheffin bey ein, in Heimenhuse, und wurden zu raede umb den gemeynen stedin zu schriven zu Lucc. zu komen; do wurdin vertzeert die der richter hies betzalen 1. guld. xx gr. — It. uff pinxstage (19 mai) geven Cleschin dem sadeller brieff zu dragin an die welsche stede, das sy hire frunde zu Lucc. schicken sulden zu Veirton, Mont- mady, zu Deynvellers und zu Mairville, xxV gr. — It. eyme boddin zu Dydenhoven v gr. eyme boddin zu Etternach und zu Macheren viij gr. und zu Diekirchin eyme bodde vj gr. som. xliij gr. — It. geven Johannes dem schriver als von tzwein maelle er der weltschin stedin brieve geschrieven haet zu Lucc. zu komen, xiij gr. 751. 1415. 22 mai. — Werner, archevêque de Trèves, fait un burgfried avee Jean de Schleiden , seigneur de Junkerad , pour leur commun château de Schonenberg dans l'Eifel. Arch. Coblence. Orig. Gorz, Regesten. 752. 1415. 2 juin (bramaent). — Nyclaez von Lossignon et Johan Francke von Echternach, échevins à Luxembourg, constatent que Heinrich, der schroeder, bourgeois de Luxbg., et Else, sa femme, ont reconnu devoir à sire Nyclaez Steinmetze, prêtre, chapelain de l'autel de la ste Vierge au couvent du st. Esprit à Luxbg. et à ses successeurs chapelains, un cens annuel et perpétuel de un florin du Rhin en or, sur une maison derrière l'église st. Nicolas à Luxbg., pour une somme de 20 florins qu'ils ont reçue du dit Niclaez Steinmetze. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux. Cartul. St.-Esprit, f. 38. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 319. 753. 1415. 12 juin. Louvain. — Lettres patentes par lesquelles Antoine, duc de Brabant, donne pleinpouvoir aux ambassadeurs qu'il envoie près de Sigismond, roi des Romains, de traiter différents points avec ce prince, et de lui prêter foi et hommage en leur nom. Dynter Chron., t. III, 285. 754. 1415. (24 juin). Up sent Johansdach nativitatis Baptiste. — Contrat de mariage entre Guillaume de Merode, fils de Werner de Merode , chevalier, et de Sophie de Weyer, fille de Égide de Weyer, chevalier. Guden. Cod. dipl. t. 1. 1238. 755. 1415. 2 juillet. Confluent. In domo theutonica. — Werner, archevêque de Trèves, donne en fief à la veuve Élisabeth de Spanheim et de Vianden, duchesse en Bavière, les biens des comtes de Spanheim et de Vianden, mouvant de l'archevêché. Temporale. Gorz Reg., p. 337. 756. 1415. Fin août. — Réception à Narbonne par le roi Sigismond des ambassadeurs du duc Antoine de Brabant. Dyntheri Chron., t. III, 284 : Postquam ambaxiatores ducis Anthonii, quos destinaverat ad sacrum generale concilium Constanciense et dominum Romanorum et Hungarie regem inibi constitutum, de Constancia fuerunt reversi, et suam relacionem de hiis que acta fuerant cum eodem domino rege fecerunt, dux Anthonius, proponens cum notabili baronum, militum et
204 — 750. 1415. 16 el 19 mai. — La noblesse et les échevins de Luxembourg invitent de nou- veau les villes du plat pays à se réunir à Luxembourg. Comptes de la ville de Luxbg. 1414 — 1415: It, des donnerstages vor pinxsten (16 mai) warin die ritterschaff und die scheffin bey ein, in Heimenhuse, und wurden zu raede umb den gemeynen stedin zu schriven zu Lucc. zu komen; do wurdin vertzeert die der richter hies betzalen 1. guld. xx gr. — It. uff pinxstage (19 mai) geven Cleschin dem sadeller brieff zu dragin an die welsche stede, das sy hire frunde zu Lucc. schicken sulden zu Veirton, Mont- mady, zu Deynvellers und zu Mairville, xxV gr. — It. eyme boddin zu Dydenhoven v gr. eyme boddin zu Etternach und zu Macheren viij gr. und zu Diekirchin eyme bodde vj gr. som. xliij gr. — It. geven Johannes dem schriver als von tzwein maelle er der weltschin stedin brieve geschrieven haet zu Lucc. zu komen, xiij gr. 751. 1415. 22 mai. — Werner, archevêque de Trèves, fait un burgfried avee Jean de Schleiden , seigneur de Junkerad , pour leur commun château de Schonenberg dans l'Eifel. Arch. Coblence. Orig. Gorz, Regesten. 752. 1415. 2 juin (bramaent). — Nyclaez von Lossignon et Johan Francke von Echternach, échevins à Luxembourg, constatent que Heinrich, der schroeder, bourgeois de Luxbg., et Else, sa femme, ont reconnu devoir à sire Nyclaez Steinmetze, prêtre, chapelain de l'autel de la ste Vierge au couvent du st. Esprit à Luxbg. et à ses successeurs chapelains, un cens annuel et perpétuel de un florin du Rhin en or, sur une maison derrière l'église st. Nicolas à Luxbg., pour une somme de 20 florins qu'ils ont reçue du dit Niclaez Steinmetze. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux. Cartul. St.-Esprit, f. 38. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 319. 753. 1415. 12 juin. Louvain. — Lettres patentes par lesquelles Antoine, duc de Brabant, donne pleinpouvoir aux ambassadeurs qu'il envoie près de Sigismond, roi des Romains, de traiter différents points avec ce prince, et de lui prêter foi et hommage en leur nom. Dynter Chron., t. III, 285. 754. 1415. (24 juin). Up sent Johansdach nativitatis Baptiste. — Contrat de mariage entre Guillaume de Merode, fils de Werner de Merode , chevalier, et de Sophie de Weyer, fille de Égide de Weyer, chevalier. Guden. Cod. dipl. t. 1. 1238. 755. 1415. 2 juillet. Confluent. In domo theutonica. — Werner, archevêque de Trèves, donne en fief à la veuve Élisabeth de Spanheim et de Vianden, duchesse en Bavière, les biens des comtes de Spanheim et de Vianden, mouvant de l'archevêché. Temporale. Gorz Reg., p. 337. 756. 1415. Fin août. — Réception à Narbonne par le roi Sigismond des ambassadeurs du duc Antoine de Brabant. Dyntheri Chron., t. III, 284 : Postquam ambaxiatores ducis Anthonii, quos destinaverat ad sacrum generale concilium Constanciense et dominum Romanorum et Hungarie regem inibi constitutum, de Constancia fuerunt reversi, et suam relacionem de hiis que acta fuerant cum eodem domino rege fecerunt, dux Anthonius, proponens cum notabili baronum, militum et
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203 nobilium comitiva, usque ad numerum trecentarum personarum totidemque equorum, se transferre versus fratrem suum, dominum Johannem Burgundie ducem, tunc in Burgundia existentem, et secum predictum regem adire, per Sabaudiam versus Niciam iter facientes, sicut idem rex hoc dicto duci Anthonio per ambaxiatores suos antedictos et eciam per literas suas ex Constancia significaverat ; sed quia eidem duci Anthonio, dum die xii mensis junii, a. D. M'CCCC XV° paratus fuerat recedendi, supervenerunt certa nova, quod rex Anglie cum hominum armatorum et sagittariorum multitudine permaxima jam mare transfretaverat, et in Normanniam applicuerat, sibi necesse fuit quod specialiter intenderet, et operam daret circa custodiam et municionem castrorum oppidorum et fortalitiorum circa littus maris constitutorum, ad filios suos impuberes, Johannem scilicet et Philippum, per obitum quon- dam avi ipsorum domini Walrami comitis Sancti-Pauli, devolutorum, que quodammodo contigua sunt castris et oppidis que Anglici circa mare habent situata,.... et sic istis legi- timis excusacionum causis obstantibus, versus predictum dominum regem non est profec- tus. — Quapropter Antonius, cognoscens virtutum merita quibus nobiles et egregii viri, do- mini Johannes de Loen dominus de Heynsberch, consanguineus suus, Heinricus de Imber- monte, canonicus aquensis, Johannes de Rynshem, consiliarii et magister Edmondus de Dynter, secretarii sui, viri utique famosi pluribusque experienciis comprobati, decoran- tur, ipsos ordinavit et deputavit ambaxiatores, oratores et nuncios suos speciales, ad acce- dendum sui ex parte ad domini regis presenciam, et omnia et singula facienda que in ipso- rum commissionum literis continentur. (Suivent les pouvoirs du 12 juin 1415.) Dynter Chron., t. III, 287, entre dans de grands détails relatifs à l'ambassade dont il a fait partie. Elle quitta Bruxelles le 13 juin 1415, passa par Paris, Troyes, Dijon, Roeuers, où ils apprirent que le roi Sigismond se rendait à Narbonne, qu'ils atteignirent le 28 août. Les envoyés du duc Antoine furent reçus le jeudi, 29 août, par le roi Sigismond, auquel ils présentèrent leur mandat... P. 289 : Oratores ducis Anthonii, facta prius reverentia decenti, literisque credencialibus presentatis et per dictum dominum regem perceptis atque perlectis, per organum domini Heinrici de Imbermonte sibi dictum Anthonium et dominam ducissam ejus consortem, neptem suam, humiliter recommandantes, obsequiumque eorum afferentes, ac graciam suam implorantes, ipsumque ducem Anthonium, de hoc quod tunc ad ejus presenciam non acces- serat, cum tamen ad hoc paratus fuerat, propter adventum Anglicorum excusantes; certis- que articulis per eundem dominum regem tam contluencie quam Constancie propositis res- pondentes, ac alios dicentes, petentes et facientes juxta predictorum commissionis et ins- tructionis formam ipsis desuper traditam : adjungentes quod, licet dux Anthonius ad mandatum domini regis domino Huwardo de Altari et suis pacem dederit, et Hugonem et Bartholomeum de Altari, Goswinum et alios captivos usque ad eorundem dominorum regis et ducis mutuam convencionem de eorum captivitatibus relaxaverat, nichilominus tamen aliqui prefati domini Hu- wardi satellites de post incolis Lucemburgensis plura dampna intulerunt quam ante.—Et demum, dictis prius per dictum de Imbermonte dicendis, petitisque petendis, respondit rex : quia dux Anthonius ad ipsum propria non venit in persona, si cum eisdem oratoribus tractare deberet, et ducem Anthonium dominum ipsorum recipere tamquam filium, socerum, con- sanguineum et vasallum, oporteret, ipsum primitus scire per quem modum et quare deberet ipsum talem recognoscere et tenere; desiderabat propterea videre potestatem et mandatum
203 nobilium comitiva, usque ad numerum trecentarum personarum totidemque equorum, se transferre versus fratrem suum, dominum Johannem Burgundie ducem, tunc in Burgundia existentem, et secum predictum regem adire, per Sabaudiam versus Niciam iter facientes, sicut idem rex hoc dicto duci Anthonio per ambaxiatores suos antedictos et eciam per literas suas ex Constancia significaverat ; sed quia eidem duci Anthonio, dum die xii mensis junii, a. D. M'CCCC XV° paratus fuerat recedendi, supervenerunt certa nova, quod rex Anglie cum hominum armatorum et sagittariorum multitudine permaxima jam mare transfretaverat, et in Normanniam applicuerat, sibi necesse fuit quod specialiter intenderet, et operam daret circa custodiam et municionem castrorum oppidorum et fortalitiorum circa littus maris constitutorum, ad filios suos impuberes, Johannem scilicet et Philippum, per obitum quon- dam avi ipsorum domini Walrami comitis Sancti-Pauli, devolutorum, que quodammodo contigua sunt castris et oppidis que Anglici circa mare habent situata,.... et sic istis legi- timis excusacionum causis obstantibus, versus predictum dominum regem non est profec- tus. — Quapropter Antonius, cognoscens virtutum merita quibus nobiles et egregii viri, do- mini Johannes de Loen dominus de Heynsberch, consanguineus suus, Heinricus de Imber- monte, canonicus aquensis, Johannes de Rynshem, consiliarii et magister Edmondus de Dynter, secretarii sui, viri utique famosi pluribusque experienciis comprobati, decoran- tur, ipsos ordinavit et deputavit ambaxiatores, oratores et nuncios suos speciales, ad acce- dendum sui ex parte ad domini regis presenciam, et omnia et singula facienda que in ipso- rum commissionum literis continentur. (Suivent les pouvoirs du 12 juin 1415.) Dynter Chron., t. III, 287, entre dans de grands détails relatifs à l'ambassade dont il a fait partie. Elle quitta Bruxelles le 13 juin 1415, passa par Paris, Troyes, Dijon, Roeuers, où ils apprirent que le roi Sigismond se rendait à Narbonne, qu'ils atteignirent le 28 août. Les envoyés du duc Antoine furent reçus le jeudi, 29 août, par le roi Sigismond, auquel ils présentèrent leur mandat... P. 289 : Oratores ducis Anthonii, facta prius reverentia decenti, literisque credencialibus presentatis et per dictum dominum regem perceptis atque perlectis, per organum domini Heinrici de Imbermonte sibi dictum Anthonium et dominam ducissam ejus consortem, neptem suam, humiliter recommandantes, obsequiumque eorum afferentes, ac graciam suam implorantes, ipsumque ducem Anthonium, de hoc quod tunc ad ejus presenciam non acces- serat, cum tamen ad hoc paratus fuerat, propter adventum Anglicorum excusantes; certis- que articulis per eundem dominum regem tam contluencie quam Constancie propositis res- pondentes, ac alios dicentes, petentes et facientes juxta predictorum commissionis et ins- tructionis formam ipsis desuper traditam : adjungentes quod, licet dux Anthonius ad mandatum domini regis domino Huwardo de Altari et suis pacem dederit, et Hugonem et Bartholomeum de Altari, Goswinum et alios captivos usque ad eorundem dominorum regis et ducis mutuam convencionem de eorum captivitatibus relaxaverat, nichilominus tamen aliqui prefati domini Hu- wardi satellites de post incolis Lucemburgensis plura dampna intulerunt quam ante.—Et demum, dictis prius per dictum de Imbermonte dicendis, petitisque petendis, respondit rex : quia dux Anthonius ad ipsum propria non venit in persona, si cum eisdem oratoribus tractare deberet, et ducem Anthonium dominum ipsorum recipere tamquam filium, socerum, con- sanguineum et vasallum, oporteret, ipsum primitus scire per quem modum et quare deberet ipsum talem recognoscere et tenere; desiderabat propterea videre potestatem et mandatum
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206 ipsorum. Quo viso, dixit illud fore limitatum et per consequens non valere; nichilominus dixit illud maturius vellet videre,.... Dixit insuper ad illos de Sabaudia: Quare deberem dare mantellum meum, nisi prius scirem ob quam causam, vel quid pro illo haberem? — Les pourpar- lers continuèrent les jours suivants. Le roi Sigismond demandait toujours une entrevue avec le duc Antoine pour traiter personnellement avec lui sur les difficultés pendantes.... respondit rex verbis theutonicis : Als wy by einander comen, mugen wir gutlichen uber- comen in Gotes namen, en is des aber nit, soe en willen wir ym kein ongelych tun : und des gelikes getruwen wir uns tzu ym, und es is syn scade und der myn, das wir nit by einander comen. P. 291. De domino Huwardo de Altari et suis dixit rex, quod ad ipsorum instantem peticionem semper scripsit de pace tenenda, nunc vero cercioratus quod nollent pacem, haberent igitur guerram, quid ad ipsum. ...Les ambassadeurs congédiés arrivèrent le 28 septembre 1415 à Louvain, où Dynter les rejoignit le lendemain dimanche, 29 septembre. 757. 1415. (18 août). Dominica post assumpt. Marie. Cochme. — Werner, archevêque de Trèves, défend à la comtesse Élisabeth de Spanheim et de Vianden , duchesse de Bavière, d'assumer qui que ce soit dans la communauté des biens quelle tient en fief de Trèves. Arch. Coblence. Temporale. Goerz Reg. 758. 1415. 18 septembre. — Elisabeth de Gorlitz confirme les traités dits Schirmverträge entre Luxembourg et Trèves. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg., t. V. Brux. 1842., p. 223. 759. 1415. (29 septembre). In die sancti Michaelis archangeli. — Schils de Bracht et Agnes, sa femme, reconnaissent avoir fait donation au couvent des Trinitaires à Vianden, d'un pré an dem Luterborn, que lui Schils tient en fief du comté et de la maison de Vianden et qu'il continuera à relever et à desservir. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. Parch. Sceau. RWP. 760. 1415. 8 octobre. Louvain. — Lettres d'Antoine, duc de Brabant, à Sigismond, roi des Romains, lui faisant connaître qu'il compte aller trouver sa majesté dès qu'il lui plaira de le mander. Dynther, Chron., t. III, 293. 761 1415. 17 octobre. — Elisabeth, duchesse de Brabant, résidant à Turnhout, tombe malade. Bien des personnes disent qu'elle a été empoisonnée. Une commission, convoquée par le duc Antoine, et dans laquelle se trouvent plusieurs médecins, constate la fausseté de ces bruits. Le 17 octobre la duchesse était hors péril. Dyntheri Chron., t. III, 296. 762. 1410 à 1415. — Guillaume Langlers, de Virton, reçoit du duc Antoine l'engagère de Harpigny. Bertholet, t. VII, p. 255 : Un autre hommage est de Guillaume Langlers, natif de Virton, qui reçut du même prince (le duc Antoine de Brabant) l'engagère de Harpigny, avec pro- messe de s'acquitter lui et ses descendans, des services prescrits et accoutumés. 763. 1415. 25 octobre. — Antoine, duc de Brabant, tué à la bataille d'Azincourt. Dynteri Chron. t. III, 298 : Le lundi, 21 octobre 1415, le duc Antoine étant à Louvain,
206 ipsorum. Quo viso, dixit illud fore limitatum et per consequens non valere; nichilominus dixit illud maturius vellet videre,.... Dixit insuper ad illos de Sabaudia: Quare deberem dare mantellum meum, nisi prius scirem ob quam causam, vel quid pro illo haberem? — Les pourpar- lers continuèrent les jours suivants. Le roi Sigismond demandait toujours une entrevue avec le duc Antoine pour traiter personnellement avec lui sur les difficultés pendantes.... respondit rex verbis theutonicis : Als wy by einander comen, mugen wir gutlichen uber- comen in Gotes namen, en is des aber nit, soe en willen wir ym kein ongelych tun : und des gelikes getruwen wir uns tzu ym, und es is syn scade und der myn, das wir nit by einander comen. P. 291. De domino Huwardo de Altari et suis dixit rex, quod ad ipsorum instantem peticionem semper scripsit de pace tenenda, nunc vero cercioratus quod nollent pacem, haberent igitur guerram, quid ad ipsum. ...Les ambassadeurs congédiés arrivèrent le 28 septembre 1415 à Louvain, où Dynter les rejoignit le lendemain dimanche, 29 septembre. 757. 1415. (18 août). Dominica post assumpt. Marie. Cochme. — Werner, archevêque de Trèves, défend à la comtesse Élisabeth de Spanheim et de Vianden , duchesse de Bavière, d'assumer qui que ce soit dans la communauté des biens quelle tient en fief de Trèves. Arch. Coblence. Temporale. Goerz Reg. 758. 1415. 18 septembre. — Elisabeth de Gorlitz confirme les traités dits Schirmverträge entre Luxembourg et Trèves. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg., t. V. Brux. 1842., p. 223. 759. 1415. (29 septembre). In die sancti Michaelis archangeli. — Schils de Bracht et Agnes, sa femme, reconnaissent avoir fait donation au couvent des Trinitaires à Vianden, d'un pré an dem Luterborn, que lui Schils tient en fief du comté et de la maison de Vianden et qu'il continuera à relever et à desservir. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. Parch. Sceau. RWP. 760. 1415. 8 octobre. Louvain. — Lettres d'Antoine, duc de Brabant, à Sigismond, roi des Romains, lui faisant connaître qu'il compte aller trouver sa majesté dès qu'il lui plaira de le mander. Dynther, Chron., t. III, 293. 761 1415. 17 octobre. — Elisabeth, duchesse de Brabant, résidant à Turnhout, tombe malade. Bien des personnes disent qu'elle a été empoisonnée. Une commission, convoquée par le duc Antoine, et dans laquelle se trouvent plusieurs médecins, constate la fausseté de ces bruits. Le 17 octobre la duchesse était hors péril. Dyntheri Chron., t. III, 296. 762. 1410 à 1415. — Guillaume Langlers, de Virton, reçoit du duc Antoine l'engagère de Harpigny. Bertholet, t. VII, p. 255 : Un autre hommage est de Guillaume Langlers, natif de Virton, qui reçut du même prince (le duc Antoine de Brabant) l'engagère de Harpigny, avec pro- messe de s'acquitter lui et ses descendans, des services prescrits et accoutumés. 763. 1415. 25 octobre. — Antoine, duc de Brabant, tué à la bataille d'Azincourt. Dynteri Chron. t. III, 298 : Le lundi, 21 octobre 1415, le duc Antoine étant à Louvain,
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207 reçut le soir entre 8 et 9 heures des lettres lui écrites entr'autres par les ducs de Bourbon et d'Aiençon et datées de Peronne du 19 du même mois, qui l'engagèrent vivement à venir combattre les Anglais et à se joindre au roi de France et au dauphin. Le duc Antoine prit sa résolution de suite, convoqua la nuit même ses barons nobles, vassaux et officiers, leur désignant Cambrai pour point de ralliement. Il demanda aussi des secours aux villes de Bruxelles, d'Anvers et de Louvain. Après s'être rendu a Furen, il revint à Bruxelles, le 23 octobre et partit de suite pour Mons en Hainaut, de là à Valenciennes, puis à Lens où il arriva le 24 octobre vers 10 heures du soir. Le lendemain , vendredi, 25 octobre, il se ren- dit à Perves, où il fit célébrer la messe après s'être confessé. Avant la fin de la messe, on vint l'avertir que la bataille contre les Anglais aurait lieu avant midi. Après avoir communié à la fin de l'office, il prit la croix, lui et les siens, monta à cheval et se hâta d'arriver en présence de l'ennemi. — Voici la relation de la bataille donnée par Dynther, t. 11I, 300 : Accidit quod die veneris XXV octobris M.CCCC.XV Francigenis ex una parte, et Heinrico rege Anglie, ex altera, cum potestate magna in campis congregatis, predictus rex Anglie, videns multitudinem Francigenorum suam Anglicorum multitudinem numero prevalere, anxius et trepidus mittens ad principes Francorum, fecit ipsis offerri, si vellent ipsum secure et libere permittere Franciam exire et ad Angliam transfretare, redderet in manus ipso- rum Herfleur et alia castra et oppida per ipsum contra regem Francorum conquesta, nullum deinceps in eodem regno dampnum illaturus. Quod quia principes Francorum acceptare recusarunt, idem rex, attendens quod non in multitudine hominum, sed virtute divina vic- toria de celo venit, in Deo confidens, acies suas ad bellandum discrete ordinavit; videlicet sagittarios ad partem unam, et homines armorum ad aliam. Principes vero Francie, ipsorum arbalistariis et sagittariis necnon famulis abjectis et repulsis, pre nimia superbia proposue- runt, dictum Anglorum regem et suos, vix pugillum sive manipulum hominum contra Fran- cos habentes, quoniam, ut pretendebant, decem viros contra unum haberent, per ipsos tantum et alios nobiles debellare, et in prelio vel capere vel occidere: ordinantes, quod dominus Clingetus de Brabant cum mille et ducentis equestribus deberet turbam sagittario- rum Anglicorum ab acie hominum armatorum separare. Quod cum dominus Clingetus temp- tasset et in Anglicos irruiscet, et propter resistentiam sagittariorum adimplere nequivisset, processit ad castra Anglicorum, omnia ipsorum clinodia, valesias, res et bona depredando. Interim sagittarii Anglicorum maximum impedimentum cum jaculis et sagittis Francis in- tulerunt, et tale quod Anglicis nequiverunt tam cito, ut speraverunt, manualiter appropin- quare. Tunc venit Anglicis ad profectum, et Francis in dampnum, quod arbalistarios suos et sagittarios cum famulis suis retrocedere fecerunt. — Et dum ambe partes ad bellandum manualiter congregate fuerunt, supervenit dux Anthonius prope bellum, ubi stetit quedam arbor spine, sub qua descendit cum paucis nobilibus secum existentibus, quoniam reliqui... tam cito non poterant advenire. Sub qua quidem arbore ipse dux Antonius, quia arma sua adhuc non advenerant, non habens arma propria neque tunicam armorum suorum insigniis decoratam,... induit arma unius sui cambellani... sic intravit bellum cum paucis nobi- libus... intravit cum suis in locum, per quem dictus Clingetus de Brabant ad separandum sagittarios ab hominibus armorum exiverat. Sic, quod venit in primo congressu belli, Cla- mando : Brabant, Brabant, sed proh dolor ! bellum non diu duravit, quoniam francigene per eorum superbiam captivi vel mortui succumbentes, Anglici victoriam reportarunt. — Rex
207 reçut le soir entre 8 et 9 heures des lettres lui écrites entr'autres par les ducs de Bourbon et d'Aiençon et datées de Peronne du 19 du même mois, qui l'engagèrent vivement à venir combattre les Anglais et à se joindre au roi de France et au dauphin. Le duc Antoine prit sa résolution de suite, convoqua la nuit même ses barons nobles, vassaux et officiers, leur désignant Cambrai pour point de ralliement. Il demanda aussi des secours aux villes de Bruxelles, d'Anvers et de Louvain. Après s'être rendu a Furen, il revint à Bruxelles, le 23 octobre et partit de suite pour Mons en Hainaut, de là à Valenciennes, puis à Lens où il arriva le 24 octobre vers 10 heures du soir. Le lendemain , vendredi, 25 octobre, il se ren- dit à Perves, où il fit célébrer la messe après s'être confessé. Avant la fin de la messe, on vint l'avertir que la bataille contre les Anglais aurait lieu avant midi. Après avoir communié à la fin de l'office, il prit la croix, lui et les siens, monta à cheval et se hâta d'arriver en présence de l'ennemi. — Voici la relation de la bataille donnée par Dynther, t. 11I, 300 : Accidit quod die veneris XXV octobris M.CCCC.XV Francigenis ex una parte, et Heinrico rege Anglie, ex altera, cum potestate magna in campis congregatis, predictus rex Anglie, videns multitudinem Francigenorum suam Anglicorum multitudinem numero prevalere, anxius et trepidus mittens ad principes Francorum, fecit ipsis offerri, si vellent ipsum secure et libere permittere Franciam exire et ad Angliam transfretare, redderet in manus ipso- rum Herfleur et alia castra et oppida per ipsum contra regem Francorum conquesta, nullum deinceps in eodem regno dampnum illaturus. Quod quia principes Francorum acceptare recusarunt, idem rex, attendens quod non in multitudine hominum, sed virtute divina vic- toria de celo venit, in Deo confidens, acies suas ad bellandum discrete ordinavit; videlicet sagittarios ad partem unam, et homines armorum ad aliam. Principes vero Francie, ipsorum arbalistariis et sagittariis necnon famulis abjectis et repulsis, pre nimia superbia proposue- runt, dictum Anglorum regem et suos, vix pugillum sive manipulum hominum contra Fran- cos habentes, quoniam, ut pretendebant, decem viros contra unum haberent, per ipsos tantum et alios nobiles debellare, et in prelio vel capere vel occidere: ordinantes, quod dominus Clingetus de Brabant cum mille et ducentis equestribus deberet turbam sagittario- rum Anglicorum ab acie hominum armatorum separare. Quod cum dominus Clingetus temp- tasset et in Anglicos irruiscet, et propter resistentiam sagittariorum adimplere nequivisset, processit ad castra Anglicorum, omnia ipsorum clinodia, valesias, res et bona depredando. Interim sagittarii Anglicorum maximum impedimentum cum jaculis et sagittis Francis in- tulerunt, et tale quod Anglicis nequiverunt tam cito, ut speraverunt, manualiter appropin- quare. Tunc venit Anglicis ad profectum, et Francis in dampnum, quod arbalistarios suos et sagittarios cum famulis suis retrocedere fecerunt. — Et dum ambe partes ad bellandum manualiter congregate fuerunt, supervenit dux Anthonius prope bellum, ubi stetit quedam arbor spine, sub qua descendit cum paucis nobilibus secum existentibus, quoniam reliqui... tam cito non poterant advenire. Sub qua quidem arbore ipse dux Antonius, quia arma sua adhuc non advenerant, non habens arma propria neque tunicam armorum suorum insigniis decoratam,... induit arma unius sui cambellani... sic intravit bellum cum paucis nobi- libus... intravit cum suis in locum, per quem dictus Clingetus de Brabant ad separandum sagittarios ab hominibus armorum exiverat. Sic, quod venit in primo congressu belli, Cla- mando : Brabant, Brabant, sed proh dolor ! bellum non diu duravit, quoniam francigene per eorum superbiam captivi vel mortui succumbentes, Anglici victoriam reportarunt. — Rex
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208 — vero Heinricus Anglie, presumens quod alii francigene fuissent ipsum iterum debellare vo- lentes, fecit clangenti tuba preconizando per suum exercitum precipi et mandari, quod qui- libet suum captivum occidere deberet, sic quod plures principes et nobiles, qui vivi captivati fuerunt, lamentabiliter occisi fuerunt. Quod de duce Antonio est notorium, quoniam post bellum fuit repertus tantummodo in capite et in gutture vulneratus... venit ibi etiam frater Hector, confessor ducis Anthonii, cum nonnullis camere ejusdem ducis, qui ipsum die do- minica XXVII° dicti mensis, longe a loco dicti conflictus et remote a suis ibidem interfec- tum, nudum invenerunt, solum in capite et gutture vulneratum, quem deportaverunt ad oppidum sti Pauli, ubi ipsum in cista plumbea cum speciebus et aromatibus recondiderunt In vigilia vero omnium sanctorum, scilicet die martis, fuit funus ejusdem ducis ductum in Tornaco, ubi... In crastinum videlicet Ila novembris fuit transportatum ad Bruxellam ; tres status Brabantie, ad hoc congregati, funeri obviam iverunt inter Bruxellam et Hal, et in Bruxellam introduxerunt; quod die sequenti Ill' mensis novembris, conduxerunt apud Fu- ram ubi fuit in ecclesia beati Johannis penes primam uxorem suam inhumatum et ecclesiasticis sepulture traditum. Jo. a Leidis, Chron. Belg, Lib. XXXII, C. 20, p. 343: a. D. 1415 apud Blangy... inter Francigenas et Anglos commissum est prælium in festo ss. Crispini et Crispiniani, et ceci- derunt ibidem ex parte Regis Franciæ interfecti gladio, Principes in maxima multitudine, de quibus his fuerunt principales, utpote Antonius dux Lotharingiæ, Brabantiæ et Lim- burgiæ... et Cap. 21 : Deciso igitur Antonio duce in prædicto prælio, corpus ejusdem ducis ad Brabantiam deducitur et sepelitur in Vueren. Aegidius a Roya, in Annales belgici, fft. a. 1620, p. 72: a. d. 1413 cum Angli in Francos irruptiones facerent, atque Calisium, et in fines Artesiæ jam, multis hinc inde perpetratis cædibus et incendiis, pervenissent, rex Franciæ armatus contra ipsos prodiit. Sed rex Angliæ de Francis victoria potitus triumphavit, ducis Burgundiæ, duce d'Alenzon, duce de Baren, et fratre ejus comite de Mary et marchione Pontis, Monfortis, comite de Dommartin, comite de Vaudemont, fratre ducis Lotharingiæ, comite Ronciaci, domino Carolo de Lambret conestabulario Franciæ, archiepiscopo Senonensi, cum multis baronibus, militibus et nobi- libus fere innumeris, ita quod fere 3000 armatorum illa die, qui fuit xxiij. octobris prostrati sunt. Capti sunt ibi dux Aurelianensis, dux Borbonie, comes de Richemont, comes Ven- donii, comes de Eu et pauci milites... Mortuo Antonio duce Brabantiæ, successit ei in du- catu Johannes filius ejus, qui tenuit eumdem duodecim annis. Bertholet, t. VII, p. 235 : La tombe du duc Antoine demeura deux siècles sans épitaphe. Sa première femme et les deux fils qu'il en eût furent enterrés dans la même église de Vuren, et les archiducs Albert et Isabelle eurent soin de la faire orner d'un éloge magnifique que voici: Antonius, Joannes, Philippus, Lotharingiæ, Brabantiæ et Limburgi duces, Ille pater, Hi filii, Cum Joanna Sinpolià matre Commune hoc monumentum habent, parvum magni, sed vel ideo magnam.
208 — vero Heinricus Anglie, presumens quod alii francigene fuissent ipsum iterum debellare vo- lentes, fecit clangenti tuba preconizando per suum exercitum precipi et mandari, quod qui- libet suum captivum occidere deberet, sic quod plures principes et nobiles, qui vivi captivati fuerunt, lamentabiliter occisi fuerunt. Quod de duce Antonio est notorium, quoniam post bellum fuit repertus tantummodo in capite et in gutture vulneratus... venit ibi etiam frater Hector, confessor ducis Anthonii, cum nonnullis camere ejusdem ducis, qui ipsum die do- minica XXVII° dicti mensis, longe a loco dicti conflictus et remote a suis ibidem interfec- tum, nudum invenerunt, solum in capite et gutture vulneratum, quem deportaverunt ad oppidum sti Pauli, ubi ipsum in cista plumbea cum speciebus et aromatibus recondiderunt In vigilia vero omnium sanctorum, scilicet die martis, fuit funus ejusdem ducis ductum in Tornaco, ubi... In crastinum videlicet Ila novembris fuit transportatum ad Bruxellam ; tres status Brabantie, ad hoc congregati, funeri obviam iverunt inter Bruxellam et Hal, et in Bruxellam introduxerunt; quod die sequenti Ill' mensis novembris, conduxerunt apud Fu- ram ubi fuit in ecclesia beati Johannis penes primam uxorem suam inhumatum et ecclesiasticis sepulture traditum. Jo. a Leidis, Chron. Belg, Lib. XXXII, C. 20, p. 343: a. D. 1415 apud Blangy... inter Francigenas et Anglos commissum est prælium in festo ss. Crispini et Crispiniani, et ceci- derunt ibidem ex parte Regis Franciæ interfecti gladio, Principes in maxima multitudine, de quibus his fuerunt principales, utpote Antonius dux Lotharingiæ, Brabantiæ et Lim- burgiæ... et Cap. 21 : Deciso igitur Antonio duce in prædicto prælio, corpus ejusdem ducis ad Brabantiam deducitur et sepelitur in Vueren. Aegidius a Roya, in Annales belgici, fft. a. 1620, p. 72: a. d. 1413 cum Angli in Francos irruptiones facerent, atque Calisium, et in fines Artesiæ jam, multis hinc inde perpetratis cædibus et incendiis, pervenissent, rex Franciæ armatus contra ipsos prodiit. Sed rex Angliæ de Francis victoria potitus triumphavit, ducis Burgundiæ, duce d'Alenzon, duce de Baren, et fratre ejus comite de Mary et marchione Pontis, Monfortis, comite de Dommartin, comite de Vaudemont, fratre ducis Lotharingiæ, comite Ronciaci, domino Carolo de Lambret conestabulario Franciæ, archiepiscopo Senonensi, cum multis baronibus, militibus et nobi- libus fere innumeris, ita quod fere 3000 armatorum illa die, qui fuit xxiij. octobris prostrati sunt. Capti sunt ibi dux Aurelianensis, dux Borbonie, comes de Richemont, comes Ven- donii, comes de Eu et pauci milites... Mortuo Antonio duce Brabantiæ, successit ei in du- catu Johannes filius ejus, qui tenuit eumdem duodecim annis. Bertholet, t. VII, p. 235 : La tombe du duc Antoine demeura deux siècles sans épitaphe. Sa première femme et les deux fils qu'il en eût furent enterrés dans la même église de Vuren, et les archiducs Albert et Isabelle eurent soin de la faire orner d'un éloge magnifique que voici: Antonius, Joannes, Philippus, Lotharingiæ, Brabantiæ et Limburgi duces, Ille pater, Hi filii, Cum Joanna Sinpolià matre Commune hoc monumentum habent, parvum magni, sed vel ideo magnam.
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209 — Antonius Justus, acer et militaris, pugna Azincuriensi coesus VIII. Kal. nov. MCIOXV. Cadaveribusque Hostium obrutus, triduum Et pulcherrimâ morte velut sepultus jacuit, ut Majorem hinc gloriam tumulo inferret. Joanna Antonii uxor, Walerami comitis Sinpolii filia, pulcherrimâ formâ, castissimis moribus, sed ante maritum extincta pridie Idus Aug. MCIOVII. Joannes filius natu major, pietatis ac doctrinæe amans, XIll ætatis anno Dux, XVI. maritus, sed infausto mox conjugio ; XXIII academiæ Lovaniensis conditor dum haud multo post obiit XV Kal. Majas M.CIO.XXVII. Philippus natu minor, tribus annis rerum potitus, cum sponsam e Sicilia Ludovici regis filiam Expectaret, Lovanii in arce fratris fatis concessit, pridie Aug. M.CIOXXX. Sic pater, mater, filii quem vivi amarunt locum mortui illustrant. Sed sereniss. Albertus et Isabella Clara Eugenia Archiduces Austriæ, duces Burgundiæ, Brabantiæ etc. Mutum hactenus monumentum Non passi sine scriptura esse Patris, matris, filiorumque nomine Inscribi voluerunt Postridie die Kal. nov. MDCXVI. Voir de Barante, Hist. des ducs de Bourgogne, t. VIII, p. 1—24, sur la bataille d'Azincourt. 764. 1415. Fin octobre. — Elisabeth, duchesse de Gorlitz, prend les rênes du gouverne- ment du duché de Luxembourg et comté de Chiny. Art de vérifier les dates, t. III, 124: En 1415, Elisabeth de Gorlitz, veuve du duc Antoine, PUBLICATIONS. — XXV° (II°) ANNÉE. 27
209 — Antonius Justus, acer et militaris, pugna Azincuriensi coesus VIII. Kal. nov. MCIOXV. Cadaveribusque Hostium obrutus, triduum Et pulcherrimâ morte velut sepultus jacuit, ut Majorem hinc gloriam tumulo inferret. Joanna Antonii uxor, Walerami comitis Sinpolii filia, pulcherrimâ formâ, castissimis moribus, sed ante maritum extincta pridie Idus Aug. MCIOVII. Joannes filius natu major, pietatis ac doctrinæe amans, XIll ætatis anno Dux, XVI. maritus, sed infausto mox conjugio ; XXIII academiæ Lovaniensis conditor dum haud multo post obiit XV Kal. Majas M.CIO.XXVII. Philippus natu minor, tribus annis rerum potitus, cum sponsam e Sicilia Ludovici regis filiam Expectaret, Lovanii in arce fratris fatis concessit, pridie Aug. M.CIOXXX. Sic pater, mater, filii quem vivi amarunt locum mortui illustrant. Sed sereniss. Albertus et Isabella Clara Eugenia Archiduces Austriæ, duces Burgundiæ, Brabantiæ etc. Mutum hactenus monumentum Non passi sine scriptura esse Patris, matris, filiorumque nomine Inscribi voluerunt Postridie die Kal. nov. MDCXVI. Voir de Barante, Hist. des ducs de Bourgogne, t. VIII, p. 1—24, sur la bataille d'Azincourt. 764. 1415. Fin octobre. — Elisabeth, duchesse de Gorlitz, prend les rênes du gouverne- ment du duché de Luxembourg et comté de Chiny. Art de vérifier les dates, t. III, 124: En 1415, Elisabeth de Gorlitz, veuve du duc Antoine, PUBLICATIONS. — XXV° (II°) ANNÉE. 27
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210 — prit les rênes du gouvernement du Luxembourg après la mort de son époux. L'humeur im- périeuse de cette princesse indisposa d'abord les esprits contre elle et causa un soulèvement dans le duché. Pour le réprimer, elle s'adresse au duc de Bourgogne, son beau-frère, qui lui fournit des troupes, à la vue desquelles tout rentra dans le devoir. Bertholet, t. VIII, p. 238 : Elisabeth de Gorlitz, devenue veuve par la mort du duc Antoine, son époux, prit les rênes du gouvernement dans le duché de Luxembourg. D'abord il s'y éleva des désordres qui entraînèrent ses sujets dans une révolte, qu'ils colorèrent du spécieux prétexte de mécontentement à cause de l'humeur impérieuse dont quelques écrivains accusent cette princesse. Pour la réprimer, elle recourut à Jean-sans-Peur, duc de Bourgogne, son beau-frère, et lui demanda du secours. Le duc, qui avait les plus grands intérêts à ménager Elisabeth, ne manqua pas de se prêter à lui faire plaisir; il lui envoya donc de bonnes troupes, avec lesquelles elle calma l'émotion populaire, se conserva toute son autorité, se fit rendre les hommages ordinaires, continua de prendre le titre de duchesse de Luxembourg et obligea la ville de Trèves (18 septembre 1416) à lui payer la pension annuelle qu'on lui devait.—OBSERV. Je ne sais où Bertholet a puisé ces renseignements : y eut-il des désordres au commencement du règne d'Ellsabeth et une révolte? Eut-elle recours à Jean-sans-Peur? Celui-ci lui envoya-l-il des secours et est-ce par suite qu'elle obtint d'être reconnue par ses sujets? C'est là ce qu'il s'agira de rechercher ultérieurement. Bertels, Hist. Luxemb., p. 64, se borne à dire : ...Denique annis aliquot evolutis idem dux Anthonius circa morinum Gal- liæ Regi, in bello contra Anglum assistens in atroci conflictu occubuit, prole nulla ex Elisa- betha conjuge suscitata. Ducatum tamen Luxemburgensem eo deinceps titulo oppignora- ionis retinuit, quanquam ejus Provinciae subditi potius sese ad Sigismondum ejusque hœredes, quam ad hanc de jure spectare protestarentur. Qua in controversia potiores semper partes obtinuere Burgundi. — Que la duchesse Elisabeth ait été d'une humeur difficile, cela résulte des récits de Dynter insérés plus bas. 765. 1415. 30 octobre.— Le magistrat de Luxembourg se rend à Arlon à la réception du seigneur de Heyntzberch, capitaine du pays de Luxembourg. Comptes de la ville de Luxemb., a. 1414—1415 : It. des mitwochin vor allerheiligin dage (30 octobre 1415) der richter, die scheffin und burger eynes deylles zu Arle zu dem heren von Heyntzberch, do er zu dem eirste als ein heufftman zu Luccemburg komen sulde, und haent mit xvj perden vertzert eyne nacht und des morgens do sy zu Lucc. quamen vertzerden sy in Thilmanes huse by hern Heinrich von Ymbermont zusammen gerechnet vij guld. xv gr. 766. 1415. 31 octobre.— Le seigneur de Heintzberg, lieutenant du pays de Luxembourg, fait son entrée à Luxembourg, qu'il quitte le 3 novembre suivant. Comptes de la ville de Luxemb., 1414—1415 : It. des donnerstages zu morgin, uff allerhei- ligin avent, do der here von Haintzberch zu Luccemburg quam, do wourden viij schutze an Judenporte gestalt, do zu sin, als er queme, die vertzerdin in Cleschin Scherers huse xiiij gr. und uff dem sondage nest daarnae (3 nov.) do reyd der selve here von Heintzberch wid- derrumb enwech. Do wourden aber viij schutze an Judenporte gestalt zu hudin, und vert- zerdin xij gr. macht die som. zusammen xxvj gr. 767. 1415. Novembre. — Les trois États du Brabant envoient à Elisabeth une députation
210 — prit les rênes du gouvernement du Luxembourg après la mort de son époux. L'humeur im- périeuse de cette princesse indisposa d'abord les esprits contre elle et causa un soulèvement dans le duché. Pour le réprimer, elle s'adresse au duc de Bourgogne, son beau-frère, qui lui fournit des troupes, à la vue desquelles tout rentra dans le devoir. Bertholet, t. VIII, p. 238 : Elisabeth de Gorlitz, devenue veuve par la mort du duc Antoine, son époux, prit les rênes du gouvernement dans le duché de Luxembourg. D'abord il s'y éleva des désordres qui entraînèrent ses sujets dans une révolte, qu'ils colorèrent du spécieux prétexte de mécontentement à cause de l'humeur impérieuse dont quelques écrivains accusent cette princesse. Pour la réprimer, elle recourut à Jean-sans-Peur, duc de Bourgogne, son beau-frère, et lui demanda du secours. Le duc, qui avait les plus grands intérêts à ménager Elisabeth, ne manqua pas de se prêter à lui faire plaisir; il lui envoya donc de bonnes troupes, avec lesquelles elle calma l'émotion populaire, se conserva toute son autorité, se fit rendre les hommages ordinaires, continua de prendre le titre de duchesse de Luxembourg et obligea la ville de Trèves (18 septembre 1416) à lui payer la pension annuelle qu'on lui devait.—OBSERV. Je ne sais où Bertholet a puisé ces renseignements : y eut-il des désordres au commencement du règne d'Ellsabeth et une révolte? Eut-elle recours à Jean-sans-Peur? Celui-ci lui envoya-l-il des secours et est-ce par suite qu'elle obtint d'être reconnue par ses sujets? C'est là ce qu'il s'agira de rechercher ultérieurement. Bertels, Hist. Luxemb., p. 64, se borne à dire : ...Denique annis aliquot evolutis idem dux Anthonius circa morinum Gal- liæ Regi, in bello contra Anglum assistens in atroci conflictu occubuit, prole nulla ex Elisa- betha conjuge suscitata. Ducatum tamen Luxemburgensem eo deinceps titulo oppignora- ionis retinuit, quanquam ejus Provinciae subditi potius sese ad Sigismondum ejusque hœredes, quam ad hanc de jure spectare protestarentur. Qua in controversia potiores semper partes obtinuere Burgundi. — Que la duchesse Elisabeth ait été d'une humeur difficile, cela résulte des récits de Dynter insérés plus bas. 765. 1415. 30 octobre.— Le magistrat de Luxembourg se rend à Arlon à la réception du seigneur de Heyntzberch, capitaine du pays de Luxembourg. Comptes de la ville de Luxemb., a. 1414—1415 : It. des mitwochin vor allerheiligin dage (30 octobre 1415) der richter, die scheffin und burger eynes deylles zu Arle zu dem heren von Heyntzberch, do er zu dem eirste als ein heufftman zu Luccemburg komen sulde, und haent mit xvj perden vertzert eyne nacht und des morgens do sy zu Lucc. quamen vertzerden sy in Thilmanes huse by hern Heinrich von Ymbermont zusammen gerechnet vij guld. xv gr. 766. 1415. 31 octobre.— Le seigneur de Heintzberg, lieutenant du pays de Luxembourg, fait son entrée à Luxembourg, qu'il quitte le 3 novembre suivant. Comptes de la ville de Luxemb., 1414—1415 : It. des donnerstages zu morgin, uff allerhei- ligin avent, do der here von Haintzberch zu Luccemburg quam, do wourden viij schutze an Judenporte gestalt, do zu sin, als er queme, die vertzerdin in Cleschin Scherers huse xiiij gr. und uff dem sondage nest daarnae (3 nov.) do reyd der selve here von Heintzberch wid- derrumb enwech. Do wourden aber viij schutze an Judenporte gestalt zu hudin, und vert- zerdin xij gr. macht die som. zusammen xxvj gr. 767. 1415. Novembre. — Les trois États du Brabant envoient à Elisabeth une députation
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— 211 — à Turnhout pour lui présenter leurs compliments de condoléance. Elle prend sa résidence à Bruxelles dans l'hôtel de Jean, duc de Brabant, fils de feu le duc Antoine. Position de la duchesse Elisabeth fixée par écrit, de l'assentiment de ses conseillers luxembourgeois, les frères de Gymnich. Après la mort du duc Antoine, son fils aîné, Jean, âgé de 13 ans seulement, lui succéda dans les duchés de Brabant et de Limbourg. Quant à sa veuve, la duchesse Elisabeth, voici ce que rapporte Dynther, Chron., t. III, 312 : Post ducis Anthonii interitum, inhumacionem, et exequias cum magnis luctu et fletu debite peractis, tres status patrie Brabantie miserunt duos abbates, duos barones, duos nobiles et certos notabiles burgenses ex septem principa- libus oppidis ejusdem patrie Brabancie, per dictos tres status ad hoc deputatos, ad predic- tam dominam ducissam in Turnhout tunc existentem, ipsam de lamentabili interitu dicti ducis Anthonii, ejus mariti, verbis ad hoc debitis et requisitis consolantes, et ex parte dictorum trium statuum obtulerunt eidem, quod, si sibi placeret, ipsam ducere vellent ad quemcumque locum sibi in Brabancia melius placentem, ad suum statum ibi honorifice tenendum; quodque sibi de hujusmodi suo statu taliter provideretur, quod merito deberet contentari; sic quod iidem deputati, ejusdem domine ducisse ad hoc accedente consensu et voluntate, ipsam reverenter duxerunt ad Bruxellam penes ducem Johannem, ejus privignum, in suo hospicio apud Caudenberghe, qui ipsam cum statu quem ibi adduxit benigne recolli- gens, sibi de omnibus necessariis magnifice provideri fecit. — Deinde vero fuit per ante- dictum ducem Johannem, de dictorum trium statuum consilio, pro eadem domina ducissa, honestus et honorabilis status ordinatus et in scriptis redactus, quem primitus per reveren- dum in Christo patrem, dominum Tornacensem episcopum, et nonnullos alios illustris principis domini ducis Burgundie consiliarios, et aliquos ex dicte ducisse consilio, scilicet do- minum Erhardum et Wenemarum fratres de Gymnich, milites, examinatum et notabilem et ho- norabilem judicatum, ipse dux Johannes fecit sibi in scriptis exhiberi, eidem benigne affe- rendo, quod ipsam cum eodem statu vellet tenere expensis suis et in hospicio suo; et casu quo sibi non placeret secum in suo hospicio morari, tunc provideret sibi de notabili domo sive habitatione in Bruxella, aut castrum suum apud Furam sibi apertum traderet, pro statu suo ducendo in eadem : ad quem tenendum sibi traderet annuatim quinque millia coronarum Francie in tribus terminis persolvendarum, tamdiu et quousque sibi foret provisum de suo duario sive dotalicio, sicut deceret. Quem quidem statum sibi, ut premittitur, in scriptis exhibitum ipsa domina ducissa tacite acceptando, cum dicto duce Johanne Bruxelle in hos- picio et expensis suis permansit. 768. 1415. 6 novembre. — Les villes du quartier allemand de Luxembourg envoyent une députation à Elisabeth de Gorlitz. Comptes ville de Luxemb., a. 1414—1415 : Item des mitwochin vor st. Mertinsdage (6 nov.) wourde gesant von der gemeyner Dutscher stede wegin, here Gilles von Kettenhem und ein von Arle, mit heren Wynmer, und dem proste von Dydenhoven, zu unser gnedigen frauwen von Brabant. Do haen wir geven zu tzergelt, wat uff die stat zu der tzyt geburde zu geven xvij guld. in golde ye iiij lewch uff xxv gr. machent xvij guld. v. gr. viij lew. 769. 1415. — Elisabeth, duchesse de Gorlitz, confirme la donation de quelques biens à Bettembourg faite à la chapelle de st. Josse à Luxembourg par Jean et Nicolas Weltzelin. Bertholet, t. VI, p. 61.
— 211 — à Turnhout pour lui présenter leurs compliments de condoléance. Elle prend sa résidence à Bruxelles dans l'hôtel de Jean, duc de Brabant, fils de feu le duc Antoine. Position de la duchesse Elisabeth fixée par écrit, de l'assentiment de ses conseillers luxembourgeois, les frères de Gymnich. Après la mort du duc Antoine, son fils aîné, Jean, âgé de 13 ans seulement, lui succéda dans les duchés de Brabant et de Limbourg. Quant à sa veuve, la duchesse Elisabeth, voici ce que rapporte Dynther, Chron., t. III, 312 : Post ducis Anthonii interitum, inhumacionem, et exequias cum magnis luctu et fletu debite peractis, tres status patrie Brabantie miserunt duos abbates, duos barones, duos nobiles et certos notabiles burgenses ex septem principa- libus oppidis ejusdem patrie Brabancie, per dictos tres status ad hoc deputatos, ad predic- tam dominam ducissam in Turnhout tunc existentem, ipsam de lamentabili interitu dicti ducis Anthonii, ejus mariti, verbis ad hoc debitis et requisitis consolantes, et ex parte dictorum trium statuum obtulerunt eidem, quod, si sibi placeret, ipsam ducere vellent ad quemcumque locum sibi in Brabancia melius placentem, ad suum statum ibi honorifice tenendum; quodque sibi de hujusmodi suo statu taliter provideretur, quod merito deberet contentari; sic quod iidem deputati, ejusdem domine ducisse ad hoc accedente consensu et voluntate, ipsam reverenter duxerunt ad Bruxellam penes ducem Johannem, ejus privignum, in suo hospicio apud Caudenberghe, qui ipsam cum statu quem ibi adduxit benigne recolli- gens, sibi de omnibus necessariis magnifice provideri fecit. — Deinde vero fuit per ante- dictum ducem Johannem, de dictorum trium statuum consilio, pro eadem domina ducissa, honestus et honorabilis status ordinatus et in scriptis redactus, quem primitus per reveren- dum in Christo patrem, dominum Tornacensem episcopum, et nonnullos alios illustris principis domini ducis Burgundie consiliarios, et aliquos ex dicte ducisse consilio, scilicet do- minum Erhardum et Wenemarum fratres de Gymnich, milites, examinatum et notabilem et ho- norabilem judicatum, ipse dux Johannes fecit sibi in scriptis exhiberi, eidem benigne affe- rendo, quod ipsam cum eodem statu vellet tenere expensis suis et in hospicio suo; et casu quo sibi non placeret secum in suo hospicio morari, tunc provideret sibi de notabili domo sive habitatione in Bruxella, aut castrum suum apud Furam sibi apertum traderet, pro statu suo ducendo in eadem : ad quem tenendum sibi traderet annuatim quinque millia coronarum Francie in tribus terminis persolvendarum, tamdiu et quousque sibi foret provisum de suo duario sive dotalicio, sicut deceret. Quem quidem statum sibi, ut premittitur, in scriptis exhibitum ipsa domina ducissa tacite acceptando, cum dicto duce Johanne Bruxelle in hos- picio et expensis suis permansit. 768. 1415. 6 novembre. — Les villes du quartier allemand de Luxembourg envoyent une députation à Elisabeth de Gorlitz. Comptes ville de Luxemb., a. 1414—1415 : Item des mitwochin vor st. Mertinsdage (6 nov.) wourde gesant von der gemeyner Dutscher stede wegin, here Gilles von Kettenhem und ein von Arle, mit heren Wynmer, und dem proste von Dydenhoven, zu unser gnedigen frauwen von Brabant. Do haen wir geven zu tzergelt, wat uff die stat zu der tzyt geburde zu geven xvij guld. in golde ye iiij lewch uff xxv gr. machent xvij guld. v. gr. viij lew. 769. 1415. — Elisabeth, duchesse de Gorlitz, confirme la donation de quelques biens à Bettembourg faite à la chapelle de st. Josse à Luxembourg par Jean et Nicolas Weltzelin. Bertholet, t. VI, p. 61.
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212 — 770. 1416. — L'empereur Sigismond rend derechef visite à Charles VI, roi de France. Pierret, t. I, p. 396. Aegidius de Roya, in Annales Belgici, fft. 1620 p. 72: His diebus (1416) venit Sigismundus, imperator Parisios, ut super statum regni et pace inter principes firmanda aliquid posset disponere ; ubi tam a rege quam a clero et populo honorifice susceptus est. Deinde venit ad Calesium et inde in Angliam, ubi a rege Angliæ honorifice susceptus est; ibique aliquantu- lum immoratus, accersivit comitem Hannoniæ et Hollandiæ; modicum tamen in palam actum est. Post hæc tamen tam ipse quam rex et comes Calesium redierunt..... Imperator per Zelandiam et Hollandiam transiens per Alemaniam et Coloniam ad Constantiense conci- lium, ubi exspectabatur, devenit. 771. 1416. — Plusieurs gentilshommes lorrains s'associent et forment une espèce de con- frérie ou d'ordre de chevalerie, qui devait durer cinq ans. Dans les lettres qui furent dres- sées, on lit aussi les noms de Jean de Beaufremont, seigneur de Fontoy, Jean, seigneur de Rodemach. D. Calmet, Hist. Lorr., t. III, 398. 772. (1416 n. st.) 1415. 29 janvier v. st. — Jeanne de Luxembourg mande à Jean de Lannoy, receveur de st. Pol, de payer sur le produit de la vente des grains, foins et pois- sons de sa recette, la somme de cent livres, levée d'urgence, par Guillaume Blondel, sei- gneur de Grevillers, capitaine des châteaux et forteresses de Fiennes, Belle, Hucqueliers, Ruminghen etc., pour défendre la frontière du Boulonnais, menacée par les Anglais. Arch. Lille. Orig. parch. sans sceau. Analyse due à la complaisance de M. Deplanques, arch. à Lille- 773. (1416 7 février n. st.) 1415. Des fridages na unser lieber frauwendag lichtmisse. — Eyn versigelde heufftbrieff, sprechende von Marien von Korrich , aentreffen den missel sy hatte mit iren drien sonnen Johann, Diederich und Bartelmus, alz umb iren wietomp, den sy vorderen was und desselben sy vermitz ire gemeynde frunde, herrn Erhart von Gymnich, here zu Berperch, und herrn Huwarde von Elter, beide ritter, und Huwarde von Elter, hern zu Holveltz, entscheit worden und bewystomp dez vurs. irs wietomps Kreich (sic) ihre leben lanck off etzlich gutter gehorende zu der herrschafft von Korrich, und vermitz solliche vurgen. bewistom, so vertzeich die vurgen. frouwen Marie uff alle ansprach, heisch, sache, oder vorderonghe, die sy zu der zyt oder darna von vederlichen oder mutterlichen erbe wegen oder von herrn Giltzen von Elter, irs husswirtz seligin, und die vurs. ire drie sunne hei- schen , suchen oder fordern moechte, und geloeffde des verzicht vur eyme notarien zu dun und instrument darüber zu geben. Arch. Gouvt. Luxemb. Registre du siége des nobles. Sentence du 4 septembre 1466. Analyse. RWP 774. 1416. 1er mai. Cambrai. — Baudart de Henin, seigneur de Cuvillers, bailli du Cam- bresis, reconnaît que Jeanne de Luxembourg a, entre ses mains, prêté hommage pour le fief de Perrenmont, fief qu'elle tient en pairie du comté de Cambresis et dont elle a hérité par la mort de son frère Waleran de Luxembourg, comte de Liney et de Si-Pol. Arch. Lille. Orig. en parch. dont les sceaux sont perdus.—Analyse due à la complaisance de M. Des- planques, arch. à Lille. 775. 1416. Des xvj" dages in dem meye. — Eyn versigelte brieff, durch welchen die
212 — 770. 1416. — L'empereur Sigismond rend derechef visite à Charles VI, roi de France. Pierret, t. I, p. 396. Aegidius de Roya, in Annales Belgici, fft. 1620 p. 72: His diebus (1416) venit Sigismundus, imperator Parisios, ut super statum regni et pace inter principes firmanda aliquid posset disponere ; ubi tam a rege quam a clero et populo honorifice susceptus est. Deinde venit ad Calesium et inde in Angliam, ubi a rege Angliæ honorifice susceptus est; ibique aliquantu- lum immoratus, accersivit comitem Hannoniæ et Hollandiæ; modicum tamen in palam actum est. Post hæc tamen tam ipse quam rex et comes Calesium redierunt..... Imperator per Zelandiam et Hollandiam transiens per Alemaniam et Coloniam ad Constantiense conci- lium, ubi exspectabatur, devenit. 771. 1416. — Plusieurs gentilshommes lorrains s'associent et forment une espèce de con- frérie ou d'ordre de chevalerie, qui devait durer cinq ans. Dans les lettres qui furent dres- sées, on lit aussi les noms de Jean de Beaufremont, seigneur de Fontoy, Jean, seigneur de Rodemach. D. Calmet, Hist. Lorr., t. III, 398. 772. (1416 n. st.) 1415. 29 janvier v. st. — Jeanne de Luxembourg mande à Jean de Lannoy, receveur de st. Pol, de payer sur le produit de la vente des grains, foins et pois- sons de sa recette, la somme de cent livres, levée d'urgence, par Guillaume Blondel, sei- gneur de Grevillers, capitaine des châteaux et forteresses de Fiennes, Belle, Hucqueliers, Ruminghen etc., pour défendre la frontière du Boulonnais, menacée par les Anglais. Arch. Lille. Orig. parch. sans sceau. Analyse due à la complaisance de M. Deplanques, arch. à Lille- 773. (1416 7 février n. st.) 1415. Des fridages na unser lieber frauwendag lichtmisse. — Eyn versigelde heufftbrieff, sprechende von Marien von Korrich , aentreffen den missel sy hatte mit iren drien sonnen Johann, Diederich und Bartelmus, alz umb iren wietomp, den sy vorderen was und desselben sy vermitz ire gemeynde frunde, herrn Erhart von Gymnich, here zu Berperch, und herrn Huwarde von Elter, beide ritter, und Huwarde von Elter, hern zu Holveltz, entscheit worden und bewystomp dez vurs. irs wietomps Kreich (sic) ihre leben lanck off etzlich gutter gehorende zu der herrschafft von Korrich, und vermitz solliche vurgen. bewistom, so vertzeich die vurgen. frouwen Marie uff alle ansprach, heisch, sache, oder vorderonghe, die sy zu der zyt oder darna von vederlichen oder mutterlichen erbe wegen oder von herrn Giltzen von Elter, irs husswirtz seligin, und die vurs. ire drie sunne hei- schen , suchen oder fordern moechte, und geloeffde des verzicht vur eyme notarien zu dun und instrument darüber zu geben. Arch. Gouvt. Luxemb. Registre du siége des nobles. Sentence du 4 septembre 1466. Analyse. RWP 774. 1416. 1er mai. Cambrai. — Baudart de Henin, seigneur de Cuvillers, bailli du Cam- bresis, reconnaît que Jeanne de Luxembourg a, entre ses mains, prêté hommage pour le fief de Perrenmont, fief qu'elle tient en pairie du comté de Cambresis et dont elle a hérité par la mort de son frère Waleran de Luxembourg, comte de Liney et de Si-Pol. Arch. Lille. Orig. en parch. dont les sceaux sont perdus.—Analyse due à la complaisance de M. Des- planques, arch. à Lille. 775. 1416. Des xvj" dages in dem meye. — Eyn versigelte brieff, durch welchen die
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213 — gebruder Johann, Diederich und Barthelmes von Elter under sich gestaitdeill hant, also das dem obgen. Johann, vader des Giltzen von Elter (voir sentence du 4 septembre 1466) als vur das altste leen zu rechten staitdeillen worden und beschrieven ist, die herlicheide und borch Korrich, mit dem hogericht und was darzu gehorich ist, und sullen die benanten brüder samentlichen alle jare der frouwen Marien, ire muder, ire lebtage lanck ussrichten, sollich jare gulde sy ir jars schuldich waren, und daruber sy brieff und sigel van in hette. Arch. Gouvt Luxemb. Reg. du siége des nobles. Sentence du 4 septembre 1464. Analyse. RWP. 776. 1416. 17 mai. — Cristine de Straizen, abbesse et tout le couvent de Bonnevoie, re- connaissent avoir relaissé à Coinchen van Eynsbruch et à Grete, sa femme, leur moulin de Hunstorf, leur vie durant, contre un rendage annuel de trois maldres de seigle (kernen), plus un porc de la valeur de trois florins du Rhin. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Partie de deux sceaux. 777. 1416. Des xx" dages in dem meye. — Instrument in dem die frauwe Marie (von Korrich) in nafolgen irer gelobden und verschribonge (voir acte de 1415 des fridages na unser lieber frauwen dag lichtmesse) vur eyme geschworen notarien von keyserlicher ge- walt zu henden irer drier sune (Johan, Diedrich und Bartelmes) lutterlichen vertziegen hait, uff alle ire herschafft, erbschafft und besesse von gulde und renten woe und wie sy das hette, in der herschafft von Korrich, mit irem begriff, zugehore, und was daran hencken moechte, ir nit da von usbehalden , is were von vader, muder, oder von anderen iren alde- ren, und auch von irem husswirde hern Giltzen von Elter, so wie ir die aen erfallen und erstorben, oder sust von gifften zukommen weren, und geloeffte vorter vertzichnisse dieser sachen vur notarien und geleufflichen gezugen under des hoiffs sigel von Triere zu dun in der besten formen sy das ummer gedun moechte. Arch. Gouvt. Luxemb. Reg. du siége des nobles. Sentence du 4 septembre 1466. Analyse. RWP. 778. 1416. Mensis maii die xxi. — Epistola Metzæ de Lantershoven, monialis vallis ste. Mariæ ad magistram Congin von Bochem et priorissam patzen von Hoyngen, confirmari petentis ex necessitate factam alienationem bonorum. Guden, Codex dipl., t. 1, 1242. 779. 1416. — La duchesse Elisabeth de Gorlitz continue à résider à l'hôtel du duc de Brabant à Bruxelles jusqu'en juillet 1416. — Elle s'adjoint d'autres dames d'honneur que celles au sujet desquelles elle s'était entendu avec le duc de Brabant et les États. — Le duc de Brabant et les États lui font des représentations au sujet de son nouvel entourage. — La duchesse s'y refuse et déclare quitter plutôt l'hôtel du duc de Brabant.—Nonobstant les supplications du duc, elle quitte son hôtel et même à pied. — Conduite impérieuse de la duchesse. — Elle quitte furtivement Bruxelles le 16 juillet 1416. — De Hal elle écrit au conseil du duc. Dynteri Chron., t. III, 316: Postquam domini Romanorum et Hungarie regis oratores recesserunt a Bruxella die lune ix mensis marcii anno M'CCCC'XV° (v. st.) domina ducissa continue permansit penes dictum dominum ducem Johannem in hospicio suo apud Cauden- berghe in Bruxella et in expensis suis, de statu sibi ordinato, ut videbatur, bene contenta usque ad mensem julii ex tunc immediate sequentem sub anno Domini M'CCCC-XVI'. In
213 — gebruder Johann, Diederich und Barthelmes von Elter under sich gestaitdeill hant, also das dem obgen. Johann, vader des Giltzen von Elter (voir sentence du 4 septembre 1466) als vur das altste leen zu rechten staitdeillen worden und beschrieven ist, die herlicheide und borch Korrich, mit dem hogericht und was darzu gehorich ist, und sullen die benanten brüder samentlichen alle jare der frouwen Marien, ire muder, ire lebtage lanck ussrichten, sollich jare gulde sy ir jars schuldich waren, und daruber sy brieff und sigel van in hette. Arch. Gouvt Luxemb. Reg. du siége des nobles. Sentence du 4 septembre 1464. Analyse. RWP. 776. 1416. 17 mai. — Cristine de Straizen, abbesse et tout le couvent de Bonnevoie, re- connaissent avoir relaissé à Coinchen van Eynsbruch et à Grete, sa femme, leur moulin de Hunstorf, leur vie durant, contre un rendage annuel de trois maldres de seigle (kernen), plus un porc de la valeur de trois florins du Rhin. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Partie de deux sceaux. 777. 1416. Des xx" dages in dem meye. — Instrument in dem die frauwe Marie (von Korrich) in nafolgen irer gelobden und verschribonge (voir acte de 1415 des fridages na unser lieber frauwen dag lichtmesse) vur eyme geschworen notarien von keyserlicher ge- walt zu henden irer drier sune (Johan, Diedrich und Bartelmes) lutterlichen vertziegen hait, uff alle ire herschafft, erbschafft und besesse von gulde und renten woe und wie sy das hette, in der herschafft von Korrich, mit irem begriff, zugehore, und was daran hencken moechte, ir nit da von usbehalden , is were von vader, muder, oder von anderen iren alde- ren, und auch von irem husswirde hern Giltzen von Elter, so wie ir die aen erfallen und erstorben, oder sust von gifften zukommen weren, und geloeffte vorter vertzichnisse dieser sachen vur notarien und geleufflichen gezugen under des hoiffs sigel von Triere zu dun in der besten formen sy das ummer gedun moechte. Arch. Gouvt. Luxemb. Reg. du siége des nobles. Sentence du 4 septembre 1466. Analyse. RWP. 778. 1416. Mensis maii die xxi. — Epistola Metzæ de Lantershoven, monialis vallis ste. Mariæ ad magistram Congin von Bochem et priorissam patzen von Hoyngen, confirmari petentis ex necessitate factam alienationem bonorum. Guden, Codex dipl., t. 1, 1242. 779. 1416. — La duchesse Elisabeth de Gorlitz continue à résider à l'hôtel du duc de Brabant à Bruxelles jusqu'en juillet 1416. — Elle s'adjoint d'autres dames d'honneur que celles au sujet desquelles elle s'était entendu avec le duc de Brabant et les États. — Le duc de Brabant et les États lui font des représentations au sujet de son nouvel entourage. — La duchesse s'y refuse et déclare quitter plutôt l'hôtel du duc de Brabant.—Nonobstant les supplications du duc, elle quitte son hôtel et même à pied. — Conduite impérieuse de la duchesse. — Elle quitte furtivement Bruxelles le 16 juillet 1416. — De Hal elle écrit au conseil du duc. Dynteri Chron., t. III, 316: Postquam domini Romanorum et Hungarie regis oratores recesserunt a Bruxella die lune ix mensis marcii anno M'CCCC'XV° (v. st.) domina ducissa continue permansit penes dictum dominum ducem Johannem in hospicio suo apud Cauden- berghe in Bruxella et in expensis suis, de statu sibi ordinato, ut videbatur, bene contenta usque ad mensem julii ex tunc immediate sequentem sub anno Domini M'CCCC-XVI'. In
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— 214 — quo mensi ipsa ad se revocavit dominam Claram de Floreville, consortem domini Everhardi Boets militis, et domicellam Katherinam, conjugem Danielis de Ranst, ad morandum secum, que in dicto statu sibi ordinato non erant comprehense, sed loco illarum domina de Hooch- straten baronissa et domina de Bredam militissa, matrone generose vite et morum honestate laudabiliumque probitatum et virtutum meritis quamplurimum decorate et omni mala sus- picione carentes. — Quod dux Johannes et undecim rectores et consiliarii sui, necnon tres status Brabancie percipientes, ipsam super hoc ad partem ducentes redarguerunt, asseren- tes sibi in secreto quod, si ille due, scilicet domina Boets et domicella de Ranst, fuissent reputationis honeste et in vita et moribus non suspecte, utique illas in statu suo penes ipsam dimisissent et ab ipsa non alienassent, quia ipsius domine ducisse generositate at- tenta, que ex potencioribus religionis christiane regibus et principibus traxit originem, ipsam non decuit sine nota tales secum in domo sua tenere suspectas. Quare predictam dominam ducissam affectuose deprecabantur, quatenus de supradicto statu sibi ordinato vellet stare contenta, et si, illis majores ex Brabancia secum habere vellet, illas utique sibi associarent. —Que more aspidis surde aurem suam obturans, dictorum ducis, rectorum et trium statuum monitis salutaribus rejectis, maluit, ut asseruit, dictum dominum ducem et ejus hospicium dimittere quam illas duas, dominam scilicet et domicellam antedictas. — Dux vero, et ejus consiliarii, hoc videntes, ipsam iterato, genibus flexis et flebilibus oculis, rogarunt, quate- nus maneret, et sibi tantum dedecus non faceret. Que tamdiu nolens expectare quod currus suus cum dextrariis adduceretur, ivit pedester ex hospicio dicti domini ducis ad domum domine de Boets sepedicte, et dum currus suus cum dextrariis et alii equi gradarii sibi mittebantur, illos indignanter acceptare recusavit. — Deinde vero, videlicet xvi mensis julii supradicti, ipsa domina ducissa ex Bruxella secrete recedens ivit pergere ad Dominam nostram de Hal, ubi existens scripsit dominis de consilio domini ducis predicti, quod pro tunc secum negocia taliter haberet, quod ipsam festinanter oporteret equitare, ob certas causas que sibi supervenerunt, quas heri nescivit, dum a Bruxella recessisset, quapropter ipsos rogavit, quatenus excusacionem suam erga carum filium suum ducem Brabantie facere vellent, quod tam inavisate recessit, sine licencia a dicto dilecto filio suo capienda, sperando ipsum per Dei graciam breviter revisurum, prout in dicta littera plenius continetur, scripta in Hal, die xvii mensis julii, per ducissam Lucemburgensem, Brabancie et Lymburgensem. 780. 1416. 13 juillet. Prague. — Wenceslas, roi des Romains, donne pleins pouvoirs à son frère, le roi Sigismond, pour revendiquer, dans le duché de Luxembourg et la prévôté d'Alsace, tous les droits appartenant à sa maison et à la couronne de Bohême, et pour s'en remettre en possession. Arch. de Bohême à Prague. Compte-rendu séances Comm. R. d'hist. de Belg., série III, t. VI, p. 226. 781. 1416. 17 juillet. Hal près Bruxelles. — Élisabeth, duchesse de Luxembourg, de Brabant et de Limbourg, écrit au conseil du duc de Brabant, qu'elle a quitté la veille la ville de Bruxelles pour se rendre à Halle en pélérinage; qu'il lui est survenu des affaires qui l'obligent de s'éloigner (equitare); les priant de l'excuser auprès de son cher fils, le duc de Brabant, d'avoir quitté Bruxelles sans l'avoir prévenu et sans avoir pris sa permission; elle exprime l'espoir de le revoir bientôt. Dynteri Chron., t. III, 317. Analyse.
— 214 — quo mensi ipsa ad se revocavit dominam Claram de Floreville, consortem domini Everhardi Boets militis, et domicellam Katherinam, conjugem Danielis de Ranst, ad morandum secum, que in dicto statu sibi ordinato non erant comprehense, sed loco illarum domina de Hooch- straten baronissa et domina de Bredam militissa, matrone generose vite et morum honestate laudabiliumque probitatum et virtutum meritis quamplurimum decorate et omni mala sus- picione carentes. — Quod dux Johannes et undecim rectores et consiliarii sui, necnon tres status Brabancie percipientes, ipsam super hoc ad partem ducentes redarguerunt, asseren- tes sibi in secreto quod, si ille due, scilicet domina Boets et domicella de Ranst, fuissent reputationis honeste et in vita et moribus non suspecte, utique illas in statu suo penes ipsam dimisissent et ab ipsa non alienassent, quia ipsius domine ducisse generositate at- tenta, que ex potencioribus religionis christiane regibus et principibus traxit originem, ipsam non decuit sine nota tales secum in domo sua tenere suspectas. Quare predictam dominam ducissam affectuose deprecabantur, quatenus de supradicto statu sibi ordinato vellet stare contenta, et si, illis majores ex Brabancia secum habere vellet, illas utique sibi associarent. —Que more aspidis surde aurem suam obturans, dictorum ducis, rectorum et trium statuum monitis salutaribus rejectis, maluit, ut asseruit, dictum dominum ducem et ejus hospicium dimittere quam illas duas, dominam scilicet et domicellam antedictas. — Dux vero, et ejus consiliarii, hoc videntes, ipsam iterato, genibus flexis et flebilibus oculis, rogarunt, quate- nus maneret, et sibi tantum dedecus non faceret. Que tamdiu nolens expectare quod currus suus cum dextrariis adduceretur, ivit pedester ex hospicio dicti domini ducis ad domum domine de Boets sepedicte, et dum currus suus cum dextrariis et alii equi gradarii sibi mittebantur, illos indignanter acceptare recusavit. — Deinde vero, videlicet xvi mensis julii supradicti, ipsa domina ducissa ex Bruxella secrete recedens ivit pergere ad Dominam nostram de Hal, ubi existens scripsit dominis de consilio domini ducis predicti, quod pro tunc secum negocia taliter haberet, quod ipsam festinanter oporteret equitare, ob certas causas que sibi supervenerunt, quas heri nescivit, dum a Bruxella recessisset, quapropter ipsos rogavit, quatenus excusacionem suam erga carum filium suum ducem Brabantie facere vellent, quod tam inavisate recessit, sine licencia a dicto dilecto filio suo capienda, sperando ipsum per Dei graciam breviter revisurum, prout in dicta littera plenius continetur, scripta in Hal, die xvii mensis julii, per ducissam Lucemburgensem, Brabancie et Lymburgensem. 780. 1416. 13 juillet. Prague. — Wenceslas, roi des Romains, donne pleins pouvoirs à son frère, le roi Sigismond, pour revendiquer, dans le duché de Luxembourg et la prévôté d'Alsace, tous les droits appartenant à sa maison et à la couronne de Bohême, et pour s'en remettre en possession. Arch. de Bohême à Prague. Compte-rendu séances Comm. R. d'hist. de Belg., série III, t. VI, p. 226. 781. 1416. 17 juillet. Hal près Bruxelles. — Élisabeth, duchesse de Luxembourg, de Brabant et de Limbourg, écrit au conseil du duc de Brabant, qu'elle a quitté la veille la ville de Bruxelles pour se rendre à Halle en pélérinage; qu'il lui est survenu des affaires qui l'obligent de s'éloigner (equitare); les priant de l'excuser auprès de son cher fils, le duc de Brabant, d'avoir quitté Bruxelles sans l'avoir prévenu et sans avoir pris sa permission; elle exprime l'espoir de le revoir bientôt. Dynteri Chron., t. III, 317. Analyse.
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215 982. 1416. Juillet, août? — Ambassade envoyée de Luxembourg à Bruxelles par Élisa- beth de Gorlitz; demande de la duchesse; réponse des trois États du Brabant aux cinq chefs de la demande de la duchesse. Dyntheri Chron. t. III, 317 : Subsequenter vero dicta domina ducissa ex patria Lucembur- gensi, ubi applicuerat, suos certos nuncios et oratores, scilicet Egidium de Rodemacher, do- minum Erhardum de Gimnich et alios, misit cum literis suis credencialibus ad tres status Brabancie, quibus in Bruxella congregatis ex parte dicte domine ducisse proposuerunt ore- tenus quinque puncta, que eciam in scriptis exhibuerunt in vulgari theutonico, continenti- bus in effectu. — Primo, quod sicut tres status Brabancie dicte domine ducisse obtulerunt, quod sibi vellent facere de suo dunario sive dotalicio et ejus statu ac aliis causis ipsam con- cernentibus taliter, quod ipsa se de ipsis erga suos amicos haberet regraciari, quare ipsa domina rogat et requirit, quatenus sibi ipsorum voluntatem et intentionem desuper aperire velint et declarare. — Secundo, ipsa domina rogat et requirit, quod omnes litere ipsam et terram Lucemburgensem attingentes sibi tradantur, et ad manus deliberarentur, et eciam castra omnia sive fortalicia ad terram Lucemburgensem pertinencia. — Tercio, quod terra de Duffel et de Wælhem, quam quondam dux Anthonius, felicis memorie cum dicta domina ducissa in thoro conjugali emit et conquisivit, et litere desuper confecte in manibus suis tra- dantur; et sibi pari modo aliqua alia bona per dictum quondam Anthonium ducem fuerint conquisita in pleno thoro cum eadem, domina ducissa sperat quod hoc sibi juxta legem pa- trie fieri deberet. — Quarto dicta domina ducissa cupit dictos tres status non latere, quod de pecunia sive precaria, quam patria Brabancie dedit, dum ipsa primitus, ad partem Bra- bancie venit, sibi data fuit et concessa summa quinquaginta millium coronarum; quare ipsa rogat et requirit quatenus Wilhelmus van den Berghe et alii, qui ad levandum hujusmodi pecuniam fuerunt instituti, tales habeantur, quod sibi de dicta sua pecunia computum sive racionem reddant et satisfactionem. — Quinto, deficiunt dicte ducisse diversa clinodia sibi pertinencia, de quibus per declaracionem partes dabit in scriptis, ad finem quod de illis contentetur. — Ad que quidem quinque puncta dictis tribus statibus in scriptis exhibita ipsi status in scriptis responderi fecerunt. — Ad primum, de dotalicio et statu etc. mencionem facientem, quod semper dicte domine ducisse perficeretur sive perficere volunt, quemad- modum sibi in Turnhout ex parte trium statuum predictorum per eorum deputatos oblatum fuit atque relatum, videlicet quod dux eam tenere deberet, in quocumque loco sibi in Bra- bancia melius placente, ad statum suum honorifice inibi tenendum, quodque sibi de hujus- modi suo statu taliter provideretur, quod merito deberet contentari. Quod memoratus dux Johannes benigne insequendo, dum ipsa, suo ad hoc accedente consensu, ad ipsum venit in Bruxella, ipsam honorifice, ut decuit, in hospicio suo recolligens, de omnibus necessita- tibus juxta status decenciam providere fecit eidem. Cui de post amicabiliter fecit afferri, quod ipsam cum tali statu conscripto in quadam cedula, quam sibi fecerat exhiberi, vellet tenere, expensis suis propriis, in suo hospicio, et casu quo sibi non placeret secum in hospicio suo morari, tunc provideret sibi de notabili domo sive habitacione in Bruxella, aut castrum suum apud Furam sibi apertum traderet pro statu suo tenendo, ad quem tenendum sibi tra- deret annuatim quinque milla coronarum Francie in tribus terminis persolvendarum, tam- diu et quousque sibi foret provisum de suo dunario sive dotalicio, sicut deceret. Sed quod tres status sibi obtulissent sibi facere fieri de suo dotalicio etc. ipsi tres status non credunt
215 982. 1416. Juillet, août? — Ambassade envoyée de Luxembourg à Bruxelles par Élisa- beth de Gorlitz; demande de la duchesse; réponse des trois États du Brabant aux cinq chefs de la demande de la duchesse. Dyntheri Chron. t. III, 317 : Subsequenter vero dicta domina ducissa ex patria Lucembur- gensi, ubi applicuerat, suos certos nuncios et oratores, scilicet Egidium de Rodemacher, do- minum Erhardum de Gimnich et alios, misit cum literis suis credencialibus ad tres status Brabancie, quibus in Bruxella congregatis ex parte dicte domine ducisse proposuerunt ore- tenus quinque puncta, que eciam in scriptis exhibuerunt in vulgari theutonico, continenti- bus in effectu. — Primo, quod sicut tres status Brabancie dicte domine ducisse obtulerunt, quod sibi vellent facere de suo dunario sive dotalicio et ejus statu ac aliis causis ipsam con- cernentibus taliter, quod ipsa se de ipsis erga suos amicos haberet regraciari, quare ipsa domina rogat et requirit, quatenus sibi ipsorum voluntatem et intentionem desuper aperire velint et declarare. — Secundo, ipsa domina rogat et requirit, quod omnes litere ipsam et terram Lucemburgensem attingentes sibi tradantur, et ad manus deliberarentur, et eciam castra omnia sive fortalicia ad terram Lucemburgensem pertinencia. — Tercio, quod terra de Duffel et de Wælhem, quam quondam dux Anthonius, felicis memorie cum dicta domina ducissa in thoro conjugali emit et conquisivit, et litere desuper confecte in manibus suis tra- dantur; et sibi pari modo aliqua alia bona per dictum quondam Anthonium ducem fuerint conquisita in pleno thoro cum eadem, domina ducissa sperat quod hoc sibi juxta legem pa- trie fieri deberet. — Quarto dicta domina ducissa cupit dictos tres status non latere, quod de pecunia sive precaria, quam patria Brabancie dedit, dum ipsa primitus, ad partem Bra- bancie venit, sibi data fuit et concessa summa quinquaginta millium coronarum; quare ipsa rogat et requirit quatenus Wilhelmus van den Berghe et alii, qui ad levandum hujusmodi pecuniam fuerunt instituti, tales habeantur, quod sibi de dicta sua pecunia computum sive racionem reddant et satisfactionem. — Quinto, deficiunt dicte ducisse diversa clinodia sibi pertinencia, de quibus per declaracionem partes dabit in scriptis, ad finem quod de illis contentetur. — Ad que quidem quinque puncta dictis tribus statibus in scriptis exhibita ipsi status in scriptis responderi fecerunt. — Ad primum, de dotalicio et statu etc. mencionem facientem, quod semper dicte domine ducisse perficeretur sive perficere volunt, quemad- modum sibi in Turnhout ex parte trium statuum predictorum per eorum deputatos oblatum fuit atque relatum, videlicet quod dux eam tenere deberet, in quocumque loco sibi in Bra- bancia melius placente, ad statum suum honorifice inibi tenendum, quodque sibi de hujus- modi suo statu taliter provideretur, quod merito deberet contentari. Quod memoratus dux Johannes benigne insequendo, dum ipsa, suo ad hoc accedente consensu, ad ipsum venit in Bruxella, ipsam honorifice, ut decuit, in hospicio suo recolligens, de omnibus necessita- tibus juxta status decenciam providere fecit eidem. Cui de post amicabiliter fecit afferri, quod ipsam cum tali statu conscripto in quadam cedula, quam sibi fecerat exhiberi, vellet tenere, expensis suis propriis, in suo hospicio, et casu quo sibi non placeret secum in hospicio suo morari, tunc provideret sibi de notabili domo sive habitacione in Bruxella, aut castrum suum apud Furam sibi apertum traderet pro statu suo tenendo, ad quem tenendum sibi tra- deret annuatim quinque milla coronarum Francie in tribus terminis persolvendarum, tam- diu et quousque sibi foret provisum de suo dunario sive dotalicio, sicut deceret. Sed quod tres status sibi obtulissent sibi facere fieri de suo dotalicio etc. ipsi tres status non credunt
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216 — quod per talem modum fuerit eidem domine ducisse relatum; eciam non credunt de hoc one- rati, qui ad ipsam in Turnhout fuerunt destinati, et valde invite super hoc cum eadem domina ducissa tractarent, absque scitu et consensu domini ducis Burgundie et aliorum qui de conven- tionibus matrimonialibus sciunt loqui, quemadmodum ipsamet merito desiderare deberet.— Ad secundum respondetur, quod dicto domino duci Johanni non convenit tam nude recedere a literis et castris predictis, in quibus sive ad quas idem dominus dux credit quod juxta con- tinenciam earumdem literarum magnum sibi jus sit acquisitum et interesse; nichilominus, idem dominus dux, de consilio ducis Burgundie et dicte domine ducisse, proximorum et amicorum sibi, semper faciet, quod justum fuerit et racionis. — Ad tertium de terra de Duf- fel etc. respondetur, quod dictus dominus dux hoc libenter faciet, in quantum jus sive lex patriæ hoc docet, et quod domina ducissa ex parte sua etiam faciet, quod jus patrie indi- cabit. — Quantum ad quartum de quinquaginta millibus coronarum etc. respondetur, quod Wilhelmus von den Berghe, recognovit coram dictis tribus statibus, quod ipse fuit receptor vigore commissionis sibi per quondam ducem Anthonium inclite memorie concesse; unde ipse de mandato domini ducis, fecit computacionem in camera computorum coram magistris camere ejusdem, ad quam se refert, credens quod dicta domina ducissa sibi tenere debeat plusquam mille et septingentas coronas, deprecans quod dicta domina taliter inducatur, quod sibi de hujusmodi summa persolvatur. Et simili modo dixit receptor Antwerpiensis, quod ipse per commissionem dicti ducis Anthonii de hoc fuit receptor, de qua computavit in dicta camera computorum; unde eciam habet quitanciam a dicto domino duce, ad quam se refert. — Ad quintum de clinodiis etc. respondetur, quando dicte domine ducisse placue- rit partes dictorum clinodiorum per declarationem in scriptis exhibere, tunc sibi in hiis fiet, quod fieri tenebitur. 783. 1416. Geben zu Lutzemburg in unserem schloss, des freytags den 18. septem- bris.— Elisabeth, duchesse de Gorlitz, confirme les traités faits antérieurement avec la ville de Trèves par Henri, comte de Luxembourg et empereur des Romains, par Jean, roi de Bohême, le duc Wenceslas et Josse, marquis de Moravie. La ville de Trèves a consenti à lui majorer, sa vie durant, la pension annuelle de 300 florins et à la porter à 400 florins, payable la moitié quinze jours après les Rois, au capitaine du pays de Luxembourg. Pierret, t. I, p. 415 et Preuv. t. I., 81, où ne se trouve cependant que la dernière partie de la charte ; les pages 169 à 180 ont été coupées et enlevées. RWP. 784. 1416. Vendredi 25 septembre.—Joffrit de Nancy, seigneur de Marchiville, chevalier, fait connaître qu'Elisabeth de Gorlitz, duchesse de Luxembourg, de Brabant, de Limbourg, margrave du St.-Empire et comtesse de Chiny, lui a donné en fief et en hommage le châ- teau et la ville de Laferté sur Chier, de telle manière que dit est dans les lettres que le roi de Bohême et des Romains lui avait délivrées. André et Jean, fils du dit Joffrit, promettent, comme leur père, fidélité à la duchesse et au pays de Luxembourg. Arch Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 173 et 162, transcrit dans un relief du 23 sept. 1422. — Aussi copie authentique ext. Wiltheim. — Bertholet, t. VI, p. 273 et t. VII, 252. 785. 1416. 9 octobre. — Henri de Laval, écuyer, prévôt de Virton, fait savoir qu'en sa présence et en celle des hommes féodaux de la châtellenie de Virton, sont comparus Jehan Gaulhiere, receveur de Virton, d'une part, et les manants et habitants de Harnoncourt,
216 — quod per talem modum fuerit eidem domine ducisse relatum; eciam non credunt de hoc one- rati, qui ad ipsam in Turnhout fuerunt destinati, et valde invite super hoc cum eadem domina ducissa tractarent, absque scitu et consensu domini ducis Burgundie et aliorum qui de conven- tionibus matrimonialibus sciunt loqui, quemadmodum ipsamet merito desiderare deberet.— Ad secundum respondetur, quod dicto domino duci Johanni non convenit tam nude recedere a literis et castris predictis, in quibus sive ad quas idem dominus dux credit quod juxta con- tinenciam earumdem literarum magnum sibi jus sit acquisitum et interesse; nichilominus, idem dominus dux, de consilio ducis Burgundie et dicte domine ducisse, proximorum et amicorum sibi, semper faciet, quod justum fuerit et racionis. — Ad tertium de terra de Duf- fel etc. respondetur, quod dictus dominus dux hoc libenter faciet, in quantum jus sive lex patriæ hoc docet, et quod domina ducissa ex parte sua etiam faciet, quod jus patrie indi- cabit. — Quantum ad quartum de quinquaginta millibus coronarum etc. respondetur, quod Wilhelmus von den Berghe, recognovit coram dictis tribus statibus, quod ipse fuit receptor vigore commissionis sibi per quondam ducem Anthonium inclite memorie concesse; unde ipse de mandato domini ducis, fecit computacionem in camera computorum coram magistris camere ejusdem, ad quam se refert, credens quod dicta domina ducissa sibi tenere debeat plusquam mille et septingentas coronas, deprecans quod dicta domina taliter inducatur, quod sibi de hujusmodi summa persolvatur. Et simili modo dixit receptor Antwerpiensis, quod ipse per commissionem dicti ducis Anthonii de hoc fuit receptor, de qua computavit in dicta camera computorum; unde eciam habet quitanciam a dicto domino duce, ad quam se refert. — Ad quintum de clinodiis etc. respondetur, quando dicte domine ducisse placue- rit partes dictorum clinodiorum per declarationem in scriptis exhibere, tunc sibi in hiis fiet, quod fieri tenebitur. 783. 1416. Geben zu Lutzemburg in unserem schloss, des freytags den 18. septem- bris.— Elisabeth, duchesse de Gorlitz, confirme les traités faits antérieurement avec la ville de Trèves par Henri, comte de Luxembourg et empereur des Romains, par Jean, roi de Bohême, le duc Wenceslas et Josse, marquis de Moravie. La ville de Trèves a consenti à lui majorer, sa vie durant, la pension annuelle de 300 florins et à la porter à 400 florins, payable la moitié quinze jours après les Rois, au capitaine du pays de Luxembourg. Pierret, t. I, p. 415 et Preuv. t. I., 81, où ne se trouve cependant que la dernière partie de la charte ; les pages 169 à 180 ont été coupées et enlevées. RWP. 784. 1416. Vendredi 25 septembre.—Joffrit de Nancy, seigneur de Marchiville, chevalier, fait connaître qu'Elisabeth de Gorlitz, duchesse de Luxembourg, de Brabant, de Limbourg, margrave du St.-Empire et comtesse de Chiny, lui a donné en fief et en hommage le châ- teau et la ville de Laferté sur Chier, de telle manière que dit est dans les lettres que le roi de Bohême et des Romains lui avait délivrées. André et Jean, fils du dit Joffrit, promettent, comme leur père, fidélité à la duchesse et au pays de Luxembourg. Arch Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 173 et 162, transcrit dans un relief du 23 sept. 1422. — Aussi copie authentique ext. Wiltheim. — Bertholet, t. VI, p. 273 et t. VII, 252. 785. 1416. 9 octobre. — Henri de Laval, écuyer, prévôt de Virton, fait savoir qu'en sa présence et en celle des hommes féodaux de la châtellenie de Virton, sont comparus Jehan Gaulhiere, receveur de Virton, d'une part, et les manants et habitants de Harnoncourt,
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217 d'autre part, lesquels ont demandé acte d'une sentence prononcée par les dits hommes de fief, portant que les habitants de Harnoncourt ne sont pas tenus de faire le charroi du mou- lin de la Morte-awe (Lamorteau.) Arch, de Harnoncourt, appart. à M. de la Fontaine, ancien gouverneur. Copie authentique. 786. 1416. (17 octobre.) Crastino Galli. Erembreitstein. — Wernher, archevêque de Trèves, défend à Ruprecht, comte de Virnembourg, de faire au château de Schoneck des constructions pour plus de 500 florins. Arch. Coblence. Temporale. Goerz, Reg. 787. 1416. 12 novembre. — Henri de Laval, écuyer, prévôt de Virton, Alexandre Pon- cignon, bourgeois, et Jehan de Bar, clerc juré, gardeurs du scel du tabellionage de la pré- vôté, font savoir que Hue, sire de Marcey, chevalier, a fait don à sa nièce Marguerite d'Estaulle (Etalle), fille de Henri d'Estaule et femme de Gerard de Bastoigne, de tout ce qu'il possède es Thonneil de Verton. RWP. Copie authentique. 788. 1416. 13 décembre. — Jean, duc de Brabant, envoya des ambassadeurs auprès de Sigismond, roi des Romains et de Hongrie, afin de lui faire hommage de tous les fiefs qu'il tenait de lui. Ces ambassadeurs étaient à Mæstricht la veille de Noël 1416, lorsque le roi y arriva d'Aix-la-Chapelle. Ils le suivirent à Liège, où ils furent reçus le jour de st. Etienne, lendemain de Noël. Dynter, Chron., t. III, p. 324 et suiv., entre dans de longs détails sur l'exposé que firent les représentants du duc de Brabant et les réponses du roi Sigismond. Il suffira de rappeler les points qui sont relatifs au Luxembourg. — Le roi Sigismond leur fit à ce sujet diverses observations et entr'autres : « Qualiter ducissa Brabancie, fratris sui regis Bohemie soror atque sua filia, post obitum Anthonii ducis, sui mariti, indebite fuit expulsa, sive ejecta ex Bruxella et Brabancia, ad ejusdem ducisse, suique fratris regis Bohe- mie et suum magnum vilipendium et contemptum, quod ut asseruit, esset publicum, noto- rium et manifestum.— Secundo, quod supradicte sue filie ducisse de conventionibus matri- monialibus quas predictus rex Bohemie, frater suus tractaverat, et etiam de suo dotalicio sive duario ac donatione propter nuptias, de quibus essent littere patentes, adhuc non esset provisum neque satisfactum ; quod tamen minori nobili domine secundum jus sive legem patrie Brabancie fieri teneretur. Item tercio, quod Brabancia contra ipsum tenetur occupata, quam asserunt de jure ad se spectare debere, tam ex devolutione ad imperium, quam heredi- taria successione ducis Wenceslai, quondam Lucemburgensis ac Brabancie ducis, patrui sui.» — Le roi Sigismond ajouta qu'il ne pouvait donner le relief des fiefs demandés, jusqu'à ce qu'il ait été satisfait sur les points ci-dessus, « et etiam donec sibi contemptus et vilipen- dium predicta fuerint emendata, taliter quod dicte sue filie, fratri suo regi Bohemie et suus honor desuper esset conservatus... dixit ultra quidem rex, quod Antonius dux cum domina ducissa, fratris sui regis Bohemie sorore atque sua filia, vixisset sicut sibi placuit, de quo nollet multa dicere, quia erant vir et uxor.»— Les ambassadeurs répondirent à ces points dans les mêmes termes que pendant les négociations précédentes: la duchesse serait partie de son plein gré; qu'elle recevrait son douaire selon que le duc de Bourgogne et ses parents déci- deraient, etc. — Le roi Sigismond leur répliqua fort aigrement; il dit entr'autres : « Quam cito venerit in Constanciam, ipse faceret Brabantinos citari, et ipsos gladio spirituali et etiam PUBLICATIONS. — XXV° (1II°) ANNÉE. 28
217 d'autre part, lesquels ont demandé acte d'une sentence prononcée par les dits hommes de fief, portant que les habitants de Harnoncourt ne sont pas tenus de faire le charroi du mou- lin de la Morte-awe (Lamorteau.) Arch, de Harnoncourt, appart. à M. de la Fontaine, ancien gouverneur. Copie authentique. 786. 1416. (17 octobre.) Crastino Galli. Erembreitstein. — Wernher, archevêque de Trèves, défend à Ruprecht, comte de Virnembourg, de faire au château de Schoneck des constructions pour plus de 500 florins. Arch. Coblence. Temporale. Goerz, Reg. 787. 1416. 12 novembre. — Henri de Laval, écuyer, prévôt de Virton, Alexandre Pon- cignon, bourgeois, et Jehan de Bar, clerc juré, gardeurs du scel du tabellionage de la pré- vôté, font savoir que Hue, sire de Marcey, chevalier, a fait don à sa nièce Marguerite d'Estaulle (Etalle), fille de Henri d'Estaule et femme de Gerard de Bastoigne, de tout ce qu'il possède es Thonneil de Verton. RWP. Copie authentique. 788. 1416. 13 décembre. — Jean, duc de Brabant, envoya des ambassadeurs auprès de Sigismond, roi des Romains et de Hongrie, afin de lui faire hommage de tous les fiefs qu'il tenait de lui. Ces ambassadeurs étaient à Mæstricht la veille de Noël 1416, lorsque le roi y arriva d'Aix-la-Chapelle. Ils le suivirent à Liège, où ils furent reçus le jour de st. Etienne, lendemain de Noël. Dynter, Chron., t. III, p. 324 et suiv., entre dans de longs détails sur l'exposé que firent les représentants du duc de Brabant et les réponses du roi Sigismond. Il suffira de rappeler les points qui sont relatifs au Luxembourg. — Le roi Sigismond leur fit à ce sujet diverses observations et entr'autres : « Qualiter ducissa Brabancie, fratris sui regis Bohemie soror atque sua filia, post obitum Anthonii ducis, sui mariti, indebite fuit expulsa, sive ejecta ex Bruxella et Brabancia, ad ejusdem ducisse, suique fratris regis Bohe- mie et suum magnum vilipendium et contemptum, quod ut asseruit, esset publicum, noto- rium et manifestum.— Secundo, quod supradicte sue filie ducisse de conventionibus matri- monialibus quas predictus rex Bohemie, frater suus tractaverat, et etiam de suo dotalicio sive duario ac donatione propter nuptias, de quibus essent littere patentes, adhuc non esset provisum neque satisfactum ; quod tamen minori nobili domine secundum jus sive legem patrie Brabancie fieri teneretur. Item tercio, quod Brabancia contra ipsum tenetur occupata, quam asserunt de jure ad se spectare debere, tam ex devolutione ad imperium, quam heredi- taria successione ducis Wenceslai, quondam Lucemburgensis ac Brabancie ducis, patrui sui.» — Le roi Sigismond ajouta qu'il ne pouvait donner le relief des fiefs demandés, jusqu'à ce qu'il ait été satisfait sur les points ci-dessus, « et etiam donec sibi contemptus et vilipen- dium predicta fuerint emendata, taliter quod dicte sue filie, fratri suo regi Bohemie et suus honor desuper esset conservatus... dixit ultra quidem rex, quod Antonius dux cum domina ducissa, fratris sui regis Bohemie sorore atque sua filia, vixisset sicut sibi placuit, de quo nollet multa dicere, quia erant vir et uxor.»— Les ambassadeurs répondirent à ces points dans les mêmes termes que pendant les négociations précédentes: la duchesse serait partie de son plein gré; qu'elle recevrait son douaire selon que le duc de Bourgogne et ses parents déci- deraient, etc. — Le roi Sigismond leur répliqua fort aigrement; il dit entr'autres : « Quam cito venerit in Constanciam, ipse faceret Brabantinos citari, et ipsos gladio spirituali et etiam PUBLICATIONS. — XXV° (1II°) ANNÉE. 28
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218 — cum circumjacentibus dominis ad judicium stringere..... Item dixit quod militares ex patria Lucemburgensi, qui ad dictam dominam ducissam, suam filiam, venerant, in despectum ipsius fuerint in Bruxella captivati; qui quidem captivi deberent esse liberi et quiti vel ipse permit- teret quod amici sui tam bonos captivos ex Brabancia acquirerent vice versa. — Dixit in- super, quod Brabancia ex antiquissimis temporibus semper spectasset ad imperium et Ger- maniam, et ad hoc ipse reduceret, vel ad hoc collum suum exponeret, petendo animo irato : vultis esse francigene?» — Sur ce le roi quitta les ambassadeurs brabançons. Dans la suite des conférences, ceux-ci avouèrent, p. 336 : Est verum quod Egidius de Rodemakre, dominus Johannes Tzolveren, dominus Conrardus Montaboer, decanus Arlunensis, Heinricus Scheffeleer et Nycholaus Scalop, in oppido Bruxellensi, secundum legem ejusdem, fuerint arrestati, ad faciendum computum et racionem de officiis ipsorum, que rexerant ex parte quondam ducis Anthonii in patria Lucemburgensi; quodque ad requestam eorum de arresto eorum fuerunt relaxati usque ad certam diem ipsis ad hoc prefixam, ut eorum computa interim prepararent et apportarent juxta stylum camere computorum Bruxellensis.» — On demanda aussi aux Brabancons, p. 334 : « Quod castrum, oppidum et terra de Durbuy, ad patriam Lucembur- gensem spectantia, sibi in manibus suis deliberentur, que domicellus de Monyouw contra ipsam detinet occupata. » — Les Brabançons répondirent : « Quod super hoc dominus dux Brabancie cum domina ducissa eciam libenter tenebit dietam. » 789. 1416. 22 décembre. — Jean von Schonevorst, burgrave de Montjoyen, seigneur de Flamengereyen, de Waley et de Dyepenbecke, déclare à la requête de Jean Rombout, receveur général de Brabant, que sur les ordres de feu Antoine, duc de Brabant, le dit Rombout a fait un voyage dans le Luxembourg du 2 janvier 1412 (n. st.) au 20 juillet même année et y a dépensé en diverses villes et places pour provisions et dons: 1° 24,381 couronnes en or, 2° 1,084 francs, 3° 18,708 florins du Rhin, 4° 3,762 livres 16 escalins, 3° 333 livres, 6° 39,721 couronnes en or, 7° 3,157 florins et demi, 8° 16,722 florins du Rhin, 9° 1256 livres 16 s. 6 hellinck monnaie du Luxembourg, 10° 1702 livres de Brabant, 11° 333 livres, ainsi que le dit Rombout le déclare et le spécifie dans ses comptes. Arch. Gouvt Luxemb. Copie de titres, vol. IV, f. 209 v°. Ce seront les dépenses faites par le duc An- toine de Brabant lors de l'occupation du Luxembourg en 1412. 790. 1416. 26 décembre.— Coynrat, seigneur de Sleide, déclare être homme-lige du pays de Luxembourg, ayant fait hommage au roi des Romains et vouloir servir comme vassal ceux qui détiennent ou détiendront le dit pays. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 281 vo. Allemand. 791. 1417. — Lettre en parchemin par laquelle Gerard Loyenne et Alize, sa femme, vendent au seigneur de Rodemacher tout ce qu'ils ont en la ville de St.-Mard. Arch. Gouvt. Luxemb. Papiers de Rodemacher. Anc. inventaire. 792. 1417. Commencement de janvier. — Le roi Sigismond quitte Liège et se rend à Constance par Luxembourg. Chronique de Jean de Stavelot, Bruxelles, 1861, p. 159—160 : a. 1417 le roi Sigismond, arrivé à Liège le jour de Noël, quitta cette ville le lendemain de la Circoncission (2 janvier) et s'en r'allât par Huy et par la duchet de Lucemborch vers le Concile général de Constance.
218 — cum circumjacentibus dominis ad judicium stringere..... Item dixit quod militares ex patria Lucemburgensi, qui ad dictam dominam ducissam, suam filiam, venerant, in despectum ipsius fuerint in Bruxella captivati; qui quidem captivi deberent esse liberi et quiti vel ipse permit- teret quod amici sui tam bonos captivos ex Brabancia acquirerent vice versa. — Dixit in- super, quod Brabancia ex antiquissimis temporibus semper spectasset ad imperium et Ger- maniam, et ad hoc ipse reduceret, vel ad hoc collum suum exponeret, petendo animo irato : vultis esse francigene?» — Sur ce le roi quitta les ambassadeurs brabançons. Dans la suite des conférences, ceux-ci avouèrent, p. 336 : Est verum quod Egidius de Rodemakre, dominus Johannes Tzolveren, dominus Conrardus Montaboer, decanus Arlunensis, Heinricus Scheffeleer et Nycholaus Scalop, in oppido Bruxellensi, secundum legem ejusdem, fuerint arrestati, ad faciendum computum et racionem de officiis ipsorum, que rexerant ex parte quondam ducis Anthonii in patria Lucemburgensi; quodque ad requestam eorum de arresto eorum fuerunt relaxati usque ad certam diem ipsis ad hoc prefixam, ut eorum computa interim prepararent et apportarent juxta stylum camere computorum Bruxellensis.» — On demanda aussi aux Brabancons, p. 334 : « Quod castrum, oppidum et terra de Durbuy, ad patriam Lucembur- gensem spectantia, sibi in manibus suis deliberentur, que domicellus de Monyouw contra ipsam detinet occupata. » — Les Brabançons répondirent : « Quod super hoc dominus dux Brabancie cum domina ducissa eciam libenter tenebit dietam. » 789. 1416. 22 décembre. — Jean von Schonevorst, burgrave de Montjoyen, seigneur de Flamengereyen, de Waley et de Dyepenbecke, déclare à la requête de Jean Rombout, receveur général de Brabant, que sur les ordres de feu Antoine, duc de Brabant, le dit Rombout a fait un voyage dans le Luxembourg du 2 janvier 1412 (n. st.) au 20 juillet même année et y a dépensé en diverses villes et places pour provisions et dons: 1° 24,381 couronnes en or, 2° 1,084 francs, 3° 18,708 florins du Rhin, 4° 3,762 livres 16 escalins, 3° 333 livres, 6° 39,721 couronnes en or, 7° 3,157 florins et demi, 8° 16,722 florins du Rhin, 9° 1256 livres 16 s. 6 hellinck monnaie du Luxembourg, 10° 1702 livres de Brabant, 11° 333 livres, ainsi que le dit Rombout le déclare et le spécifie dans ses comptes. Arch. Gouvt Luxemb. Copie de titres, vol. IV, f. 209 v°. Ce seront les dépenses faites par le duc An- toine de Brabant lors de l'occupation du Luxembourg en 1412. 790. 1416. 26 décembre.— Coynrat, seigneur de Sleide, déclare être homme-lige du pays de Luxembourg, ayant fait hommage au roi des Romains et vouloir servir comme vassal ceux qui détiennent ou détiendront le dit pays. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 281 vo. Allemand. 791. 1417. — Lettre en parchemin par laquelle Gerard Loyenne et Alize, sa femme, vendent au seigneur de Rodemacher tout ce qu'ils ont en la ville de St.-Mard. Arch. Gouvt. Luxemb. Papiers de Rodemacher. Anc. inventaire. 792. 1417. Commencement de janvier. — Le roi Sigismond quitte Liège et se rend à Constance par Luxembourg. Chronique de Jean de Stavelot, Bruxelles, 1861, p. 159—160 : a. 1417 le roi Sigismond, arrivé à Liège le jour de Noël, quitta cette ville le lendemain de la Circoncission (2 janvier) et s'en r'allât par Huy et par la duchet de Lucemborch vers le Concile général de Constance.
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219 — Bertholet, t. VII, 240 : Vers ces temps (janvier 1417) l'empereur Sigismond vint à Luxem- bourg. Deux objets principaux en furent le motif: le premier regardait la succession à la propriété du duché de Luxembourg, lorsque son frère Wenceslas viendrait à mourir; le second était pour concerter avec Jean, son neveu, les moyens convenables qui pouvaient lui faciliter la possession de la Hollande, à laquelle il prétendait. Durant son séjour, il confirma les priviléges de l'abbaye d'Orval (11 janvier 1417). Trois ans auparavant, il avait fait expé- dier un pareil diplôme en faveur de l'abbé d'Echternach (19 août 1414.) 793. 1417. (10 janvier.) Des neesten sundages nach Epiphanie domini. Geben zu Lut- zemburg. — Sigismond, roi des Romains, confirme à Jean de Schoonvorst, burgrave de Montjoye, les lettres patentes données à Prague le mercredi après st. Pierre et st. Paul 1411, par lesquelles le roi Wenceslas a donné en engagère à Frédéric, fils aîné de Moerse et comte de Saarwerden, la terre de Durbuy. Jean de Schoonvorst est aux droits du dit Frédé- ric, comte de Saarwerden. Il confirme aussi des lettres patentes données sur ce même sujet par Antoine, duc de Bourgogne. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. III, fol. 575. RWP. 794. (1417. 11 janvier n. st.) 1416. Des neesten maentags nae Epiphanie domini, naest ubunge und gewonheit des stiffts zu Trier zu schreiben. Geben zu Lutzemburg. — Elisabeth de Gorlitz, duchesse de Luxembourg, de Brabant et de Limbourg, marquise du St.-Empire et comtesse de Chiny, déclare confirmer les lettres patentes de Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, datées de Prague du mercredi après st. Pierre et st. Paul, don- nant en engagère la terre de Durbuy à Frédéric de Moerse, comte de Sarwerden, pour une certaine somme d'argent; cette créance est échue à Jean de Schœnvorst, burgrave de Mont- joie. Contresigné : de mandato domine ducisse presentibus dominis Eberhard de Gymnich do. Joh. de Solobrio ac decano Arlun. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. III, f. 583. RWP. 793. 1417. 11 janvier. Luxembourg. — Sigismond, roi des Romains, confirme les privi- léges de l'abbaye d'Orval. Bertholet, t. VII, f. 82. P. just. d'après les arch. d'Orval. Arch. Gouvt. Arlon. Cartul. Orval, t. I, 193. d'une copie authentique avec la date en toutes lettres : Undecima die Januarii. RWP. 796. 1417. (13 janvier.) Des neesten mitwochen vur sent Anthoni tag. Geben zu Lut- zemburg.—Sigismond, roi des Romains, de Hongrie, etc., fait savoir : qu'entre les nobles, villes, etc., du duché de Luxembourg et de La Roche, il y a eu division et guerres, qui ont occasionné de grands dommages. Il a voulu, comme roi des Romains et comme héritier des dits pays, de concert avec Wenceslas, roi de Bohême, son frère, y reconstituer la paix et la concorde. Il a donc fait comparaître devant lui à Luxembourg le plus grand nombre des nobles et des députés des villes; il les a entendus et a, de leur consentement, statué: 1° qu'il y aura paix entre les deux partis, dont l'un tenait pour Antoine, duc de Bourgogne; 2° les prisonniers seront relâchés ; 3° il sera statué ultérieurement sur les dommages causés pendant la guerre, et aussitôt que lui Sigismond reviendra de Constance dans le pays de Luxembourg; 4° les guerres privées dans le pays cesseront et les dommages faits seront jugés et estimés d'après la coutume du pays ; 3° la justice interrompue depuis longtemps est
219 — Bertholet, t. VII, 240 : Vers ces temps (janvier 1417) l'empereur Sigismond vint à Luxem- bourg. Deux objets principaux en furent le motif: le premier regardait la succession à la propriété du duché de Luxembourg, lorsque son frère Wenceslas viendrait à mourir; le second était pour concerter avec Jean, son neveu, les moyens convenables qui pouvaient lui faciliter la possession de la Hollande, à laquelle il prétendait. Durant son séjour, il confirma les priviléges de l'abbaye d'Orval (11 janvier 1417). Trois ans auparavant, il avait fait expé- dier un pareil diplôme en faveur de l'abbé d'Echternach (19 août 1414.) 793. 1417. (10 janvier.) Des neesten sundages nach Epiphanie domini. Geben zu Lut- zemburg. — Sigismond, roi des Romains, confirme à Jean de Schoonvorst, burgrave de Montjoye, les lettres patentes données à Prague le mercredi après st. Pierre et st. Paul 1411, par lesquelles le roi Wenceslas a donné en engagère à Frédéric, fils aîné de Moerse et comte de Saarwerden, la terre de Durbuy. Jean de Schoonvorst est aux droits du dit Frédé- ric, comte de Saarwerden. Il confirme aussi des lettres patentes données sur ce même sujet par Antoine, duc de Bourgogne. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. III, fol. 575. RWP. 794. (1417. 11 janvier n. st.) 1416. Des neesten maentags nae Epiphanie domini, naest ubunge und gewonheit des stiffts zu Trier zu schreiben. Geben zu Lutzemburg. — Elisabeth de Gorlitz, duchesse de Luxembourg, de Brabant et de Limbourg, marquise du St.-Empire et comtesse de Chiny, déclare confirmer les lettres patentes de Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, datées de Prague du mercredi après st. Pierre et st. Paul, don- nant en engagère la terre de Durbuy à Frédéric de Moerse, comte de Sarwerden, pour une certaine somme d'argent; cette créance est échue à Jean de Schœnvorst, burgrave de Mont- joie. Contresigné : de mandato domine ducisse presentibus dominis Eberhard de Gymnich do. Joh. de Solobrio ac decano Arlun. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. III, f. 583. RWP. 793. 1417. 11 janvier. Luxembourg. — Sigismond, roi des Romains, confirme les privi- léges de l'abbaye d'Orval. Bertholet, t. VII, f. 82. P. just. d'après les arch. d'Orval. Arch. Gouvt. Arlon. Cartul. Orval, t. I, 193. d'une copie authentique avec la date en toutes lettres : Undecima die Januarii. RWP. 796. 1417. (13 janvier.) Des neesten mitwochen vur sent Anthoni tag. Geben zu Lut- zemburg.—Sigismond, roi des Romains, de Hongrie, etc., fait savoir : qu'entre les nobles, villes, etc., du duché de Luxembourg et de La Roche, il y a eu division et guerres, qui ont occasionné de grands dommages. Il a voulu, comme roi des Romains et comme héritier des dits pays, de concert avec Wenceslas, roi de Bohême, son frère, y reconstituer la paix et la concorde. Il a donc fait comparaître devant lui à Luxembourg le plus grand nombre des nobles et des députés des villes; il les a entendus et a, de leur consentement, statué: 1° qu'il y aura paix entre les deux partis, dont l'un tenait pour Antoine, duc de Bourgogne; 2° les prisonniers seront relâchés ; 3° il sera statué ultérieurement sur les dommages causés pendant la guerre, et aussitôt que lui Sigismond reviendra de Constance dans le pays de Luxembourg; 4° les guerres privées dans le pays cesseront et les dommages faits seront jugés et estimés d'après la coutume du pays ; 3° la justice interrompue depuis longtemps est
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220 rétablie et en conséquence, Jean de Soleuvre, chevalier, est nommé justicier et ce de l'as- sentiment de son frère Wenceslas et d'Elisabeth de Gorlitz ; 6° les sentences rendues autre- fois seront exécutées ; 7° il a examiné les difficultés élevées à l'occasion d'un arrangement qui avait été fait, passé quelques années, quand lui Sigismond avait envoyé à cette fin dans le Luxembourg Louis, duc de Silésie, et Guillaume Hesse de Waldeck et a apporté des dé- cisions qui seront exécutées; celles qui n'ont pas été portées devant lui, le seront devant le lieutenant qu'il laissera dans le pays; 8° du temps du duc Antoine de Brabant, beaucoup de nobles se sont trouvés en opposition avec Jean von Laon, seigneur de Hinzeberg, Ruprecht, comte de Virnembourg et Jean de Schoonvorst et leurs aidants; il examinera les dommages causés à cette occasion et ce dès son retour ; 9° lui et son frère Wenceslas, comme héritiers du pays, et Elisabeth de Gorlitz, aussi longtemps qu'on ne lui aura pas payé sa dot, pour le montant de laquelle le pays lui a été engagé, protégeront le Luxembourg et le maintien- dront dans ses coutumes et ses droits tels qu'ils existaient du temps du roi Jean et de son fils Wenceslas de Brabant. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 288—294. RWP. Chifflet, Alsatia vind. f. 28, ex Arch. Luxemb. 797. 1417. (15 janvier.) Des nehesten frytags vor sand Anthoniitag. Geben zu Lutzem- burg. —Sigismond, Roi des Romains etc., confirme l'archevêque de Mayence, Jean, comme avoué de la Wetteravie. Guden, Codex dipl, t. IV, p. 109. 798. 1417. Quinto decimo die mensis januarii regnorum nostrorum Hungariæ etc. sri- gesimo, Romanorum vere septimo. Datum Lutzemburgi. — Diplôme de Sigismond, roi des Romains, confirmant les priviléges et possessions des monastères de Stavelot et de Mal- médy, et exemptant de tous droits et péages dans tout l'Empire et le duché de Luxembourg, les habitants du pays de Stavelot... « qua propter vobis omnibus et singulis et præsertim »gubernatoribus sive administratoribus ducatus Lutzemburgensis, necnon in Bastonia et in »Durbuy præpositurarum capitaneis sive receptoribus, nunc vel pro tempore existentibus, »districte præcipiendo mandamus, quatenus præfatum abbatem suosque successores et mo- »nasterium prædictum in supradictis ipsorum regalibus, privilegiis, juribus, libertatibus, con- »cessionibus et indultis, prout etiam in nostris et aliorum prædecessorum nostrorum litte- »ris desuper concessis lucidius continetur, non impediant, perturbent, sive molestent, »nec ab ipsis abbate et monachis, præsentibus et futuris in perpetuum quodcumque thelo- »neum, pontalicum, transitum vel exitum aut publicum in terra aquave vectigal per ducatum »Lutzemburgensem, imo per totum Romanum imperium... petent...» Recueil des Ordon. de la principauté de Stavelot. Brux. 1864. f. 33. 799, 1417. 22 janvier. — Johan Franke d'Echternach et Johan von Bettingen, échevins à Luxembg, constatent que Henkin Blume de Redingen, et Else, sa femme, ont reconnu devoir au couvent du St. Esprit à Luxbg. un cens annuel et perpétuel de cinq escalins sur leur maison sise hinder der hellen. Arch. Gount. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux. 800. (1417 n. st.) 1416. 8 mars. — Guillaume de Gymmenich reconnaft avoir reçu en
220 rétablie et en conséquence, Jean de Soleuvre, chevalier, est nommé justicier et ce de l'as- sentiment de son frère Wenceslas et d'Elisabeth de Gorlitz ; 6° les sentences rendues autre- fois seront exécutées ; 7° il a examiné les difficultés élevées à l'occasion d'un arrangement qui avait été fait, passé quelques années, quand lui Sigismond avait envoyé à cette fin dans le Luxembourg Louis, duc de Silésie, et Guillaume Hesse de Waldeck et a apporté des dé- cisions qui seront exécutées; celles qui n'ont pas été portées devant lui, le seront devant le lieutenant qu'il laissera dans le pays; 8° du temps du duc Antoine de Brabant, beaucoup de nobles se sont trouvés en opposition avec Jean von Laon, seigneur de Hinzeberg, Ruprecht, comte de Virnembourg et Jean de Schoonvorst et leurs aidants; il examinera les dommages causés à cette occasion et ce dès son retour ; 9° lui et son frère Wenceslas, comme héritiers du pays, et Elisabeth de Gorlitz, aussi longtemps qu'on ne lui aura pas payé sa dot, pour le montant de laquelle le pays lui a été engagé, protégeront le Luxembourg et le maintien- dront dans ses coutumes et ses droits tels qu'ils existaient du temps du roi Jean et de son fils Wenceslas de Brabant. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 288—294. RWP. Chifflet, Alsatia vind. f. 28, ex Arch. Luxemb. 797. 1417. (15 janvier.) Des nehesten frytags vor sand Anthoniitag. Geben zu Lutzem- burg. —Sigismond, Roi des Romains etc., confirme l'archevêque de Mayence, Jean, comme avoué de la Wetteravie. Guden, Codex dipl, t. IV, p. 109. 798. 1417. Quinto decimo die mensis januarii regnorum nostrorum Hungariæ etc. sri- gesimo, Romanorum vere septimo. Datum Lutzemburgi. — Diplôme de Sigismond, roi des Romains, confirmant les priviléges et possessions des monastères de Stavelot et de Mal- médy, et exemptant de tous droits et péages dans tout l'Empire et le duché de Luxembourg, les habitants du pays de Stavelot... « qua propter vobis omnibus et singulis et præsertim »gubernatoribus sive administratoribus ducatus Lutzemburgensis, necnon in Bastonia et in »Durbuy præpositurarum capitaneis sive receptoribus, nunc vel pro tempore existentibus, »districte præcipiendo mandamus, quatenus præfatum abbatem suosque successores et mo- »nasterium prædictum in supradictis ipsorum regalibus, privilegiis, juribus, libertatibus, con- »cessionibus et indultis, prout etiam in nostris et aliorum prædecessorum nostrorum litte- »ris desuper concessis lucidius continetur, non impediant, perturbent, sive molestent, »nec ab ipsis abbate et monachis, præsentibus et futuris in perpetuum quodcumque thelo- »neum, pontalicum, transitum vel exitum aut publicum in terra aquave vectigal per ducatum »Lutzemburgensem, imo per totum Romanum imperium... petent...» Recueil des Ordon. de la principauté de Stavelot. Brux. 1864. f. 33. 799, 1417. 22 janvier. — Johan Franke d'Echternach et Johan von Bettingen, échevins à Luxembg, constatent que Henkin Blume de Redingen, et Else, sa femme, ont reconnu devoir au couvent du St. Esprit à Luxbg. un cens annuel et perpétuel de cinq escalins sur leur maison sise hinder der hellen. Arch. Gount. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux. 800. (1417 n. st.) 1416. 8 mars. — Guillaume de Gymmenich reconnaft avoir reçu en
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221 — fief de l'archevêque de Trèves un revenu de 12 florins par an, moyennant quoi il renonce à toutes prétentions à son égard. Catal. Renesse, n° 1044. Trois sceaux verts. Allemand. 801. 1417. 26 mars. — Acte constatant des conventions de mariage arrêtées le 3 février précédent entre Henri de Bastogne avec Elisabeth de Vrankenberg. Est annexée l'approba- tion de Jean de Bavière, élu de Liège et comte de Looz, du 31 mai 1417. Coll. Soc. hist Luxemb. Orig. parch. RWP. 802. (1417 n. st.) 1416. 8 avril avant Pâques, stile de Cambray. Bruxelles. — Jean, duc de Lothier, de Brabant et de Limbourg, marquis du St. Empire, mande à la chambre des comptes en Brabant, de porter en compte à Jean Ramboudt, receveur général de Brabant, les frais d'un premier voyage qu'il a fait dans le Luxembourg sur les ordres de feu son père à lui Jean, duc de Brabant, et particulièrement les quittances qu'il produit de Jean von Scoenvorst, burgrave de Montjoye. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. IV, f. 207. 803. 1417. (3 mai.) Up des heiligen Creutz Tage Inventionis. — Lettres par laquelle Conradt, seigneur de Schleiden, déclare à Elisabeth, duchesse de Luxembourg, du Brabant et du Limbourg, qu'il a droit à une rente féodale (Manlehngeld) de 90 florins du Rhin, lui due par le pays de Luxembourg; que depuis trois ans, cette rente ne lui a pas été payée, et qu'il procèdera de façon à se faire payer par force... und darumb so dringt mich noit dazu, dat ich darfur penden mus in dem Lande von Luxemburg, of anderswo, war ich kan of mag... ind welcherley unrait darin vallen mögte, vom roiffe, vom brande, off von doitschlage, des willen ich mich intgen ure gnaden stede und land von Luxemburg gequyt und bewairt han. Recueil imprimé des documents concernant Schleyden, p. 15. RWP. 804. 1417. 7 mai. Erembreitstein. — Wernher, archevêque de Trèves, donne en fief à Jean et à Frédéric de Brandenbourg, frères, la cour de Altzdorf près Biedeburg et autres wie auch mit dem mannlehen Johann's von Wyltz. Arch. Coblence. Temporale. Goerz, Reg. 805. 1417. 16 mai. — Jean de Metzenhuysen renonce à ses prétentions contre l'arche- rêque de Trèves pour réclamations de vassaux. Catal. Renesse, n° 1049. Petit sceau vert. Allemand. 806. 1417. 12 juillet. — Le roi Sigismond mande à ses vassaux et aux villes du mar- quisat de Pont-à-Mousson, qu'ensuite du décès de Edouard, comte de Bar, il a accordé cette terre en fief à Adolphe, duc de Berg, époux d'une duchesse de Bar ; par acte du même jour, il ordonne aux habitants du pays de Luxembourg d'aider et assister le duc Adolphe. Lacomblet, Urkundenbuch, t. IV, n° 104. 807. 1417. (18 août.) In die sancte Helene regine. — Adolphe comte de Nassau et Dietze, Jean, comte de Nassau, Englebert, comte de Nassau, seigneur de Leck et de Breda, et Jean, comte de Nassau, frères, déclarent vouloir entretenir les bourgeois de Vianden dans leurs lihertés et franchises, voulant de plus que celui qui succédera comme comte de
221 — fief de l'archevêque de Trèves un revenu de 12 florins par an, moyennant quoi il renonce à toutes prétentions à son égard. Catal. Renesse, n° 1044. Trois sceaux verts. Allemand. 801. 1417. 26 mars. — Acte constatant des conventions de mariage arrêtées le 3 février précédent entre Henri de Bastogne avec Elisabeth de Vrankenberg. Est annexée l'approba- tion de Jean de Bavière, élu de Liège et comte de Looz, du 31 mai 1417. Coll. Soc. hist Luxemb. Orig. parch. RWP. 802. (1417 n. st.) 1416. 8 avril avant Pâques, stile de Cambray. Bruxelles. — Jean, duc de Lothier, de Brabant et de Limbourg, marquis du St. Empire, mande à la chambre des comptes en Brabant, de porter en compte à Jean Ramboudt, receveur général de Brabant, les frais d'un premier voyage qu'il a fait dans le Luxembourg sur les ordres de feu son père à lui Jean, duc de Brabant, et particulièrement les quittances qu'il produit de Jean von Scoenvorst, burgrave de Montjoye. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. IV, f. 207. 803. 1417. (3 mai.) Up des heiligen Creutz Tage Inventionis. — Lettres par laquelle Conradt, seigneur de Schleiden, déclare à Elisabeth, duchesse de Luxembourg, du Brabant et du Limbourg, qu'il a droit à une rente féodale (Manlehngeld) de 90 florins du Rhin, lui due par le pays de Luxembourg; que depuis trois ans, cette rente ne lui a pas été payée, et qu'il procèdera de façon à se faire payer par force... und darumb so dringt mich noit dazu, dat ich darfur penden mus in dem Lande von Luxemburg, of anderswo, war ich kan of mag... ind welcherley unrait darin vallen mögte, vom roiffe, vom brande, off von doitschlage, des willen ich mich intgen ure gnaden stede und land von Luxemburg gequyt und bewairt han. Recueil imprimé des documents concernant Schleyden, p. 15. RWP. 804. 1417. 7 mai. Erembreitstein. — Wernher, archevêque de Trèves, donne en fief à Jean et à Frédéric de Brandenbourg, frères, la cour de Altzdorf près Biedeburg et autres wie auch mit dem mannlehen Johann's von Wyltz. Arch. Coblence. Temporale. Goerz, Reg. 805. 1417. 16 mai. — Jean de Metzenhuysen renonce à ses prétentions contre l'arche- rêque de Trèves pour réclamations de vassaux. Catal. Renesse, n° 1049. Petit sceau vert. Allemand. 806. 1417. 12 juillet. — Le roi Sigismond mande à ses vassaux et aux villes du mar- quisat de Pont-à-Mousson, qu'ensuite du décès de Edouard, comte de Bar, il a accordé cette terre en fief à Adolphe, duc de Berg, époux d'une duchesse de Bar ; par acte du même jour, il ordonne aux habitants du pays de Luxembourg d'aider et assister le duc Adolphe. Lacomblet, Urkundenbuch, t. IV, n° 104. 807. 1417. (18 août.) In die sancte Helene regine. — Adolphe comte de Nassau et Dietze, Jean, comte de Nassau, Englebert, comte de Nassau, seigneur de Leck et de Breda, et Jean, comte de Nassau, frères, déclarent vouloir entretenir les bourgeois de Vianden dans leurs lihertés et franchises, voulant de plus que celui qui succédera comme comte de
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222 — Vianden, prêtera, avant d'être reçu et admis en cette qualité, le serment d'observer les mêmes libertés. Témoins : Herman Boesin de Waldeck, le jeune; Jehan Clairmond d'Ame- lingen et Jean de Zivel. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie auth. Allemand, aussi traduction en français. RWP. 808. 1417. (18 août.) In die ste. Helene regine.—Englebert, comte de Nassau, seigneur de Leck et de Breda, déclare que les échevins, centenier et communs bourgeois de la ville de Vianden l'ont reçu dans leur ville et lui ont fait hommage, comme héritier naturel du comté de Vianden, lui et son frère; il les maintiendra dans leurs franchises, privilèges et statuts, voulant que le seigneur et héritier de Vianden qui par après viendra, prêtera le ser- ment de vouloir maintenir ces priviléges avant d'être reçu et admis comme comte de Vianden. Arch. Vianden. Orig. allemand. Arch. Gouvt. Luxemb. Français. Traduction. Copie certifiée. RWP. 809. 1417. (23 août.) Feria sexta post Helenæ reginæe. — Adolphe, comte de Nassau et Dietz, déclare vouloir entretenir ses amés et féaux les échevins, centenier, bourgeois et communauté de Vianden dans leurs franchises, priviléges et statuts; il veut aussi que son successeur au comté de Vianden prête, avant d'être reçu et admis, le serment de garder ces mêmes franchises. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie certifiée. Traduction de l'allemand en français. RWP. 810. 1417. (31 août.) Feria tertia post Bartholomei apostoli. — Jean, seigneur de Bubingen et Guillaume de Bubingen, frères, font savoir qu'ils ont eu un différend avec Yde von dem Steinne, cellerière au couvent de Bonnevoie, au sujet d'un cens annuel d'une aime de vin d'un vignoble à Wellesteyn. Il est intervenu un arrangement par lequel le cens ci- dessus d'une aime de vin sera perçu par le dit couvent. Témoins . Thylman, mayeur et Henri de Weirldingen, échevins à Remich. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Quatre sceaux. 811. 1417. (16 septembre.) Des nechsten donnerstages vor sent Matheus des heiligen zwelfboten und evangelisten tage. — Sigismond, roi des Romains, etc., et Jean, comte palatin du Rhin, duc de Bavière et comte de Hollande, font savoir qu'il est intervenu entre eux le traité suivant : le roi Sigismond donne en mariage à Jean de Bavière sa nièce, Elisabeth de Gorlitz, avec les droits de celle-ci sur le pays de Luxembourg, conformément aux lettres lui données par le roi Wenceslas; le roi Sigismond invitera les habitants du pays de Luxembourg à lui être soumis et fidèles; les dits époux posséderont ce pays jusqu'au rachat à faire par lui Sigismond ou ses successeurs; le roi Sigismond interviendra pour que le duc de Bavière obtienne les dispenses nécessaires de la part de l'autorité ecclésiastique; il confirmera les lettres qu'Elisabeth de Gorlitz a obtenues du roi Wenceslas relativement à l'engagère du Luxembourg; dans ces lettres de confirmation il sera dit que Jean, duc de Bavière, possédera le pays de Luxembourg sa vie durant, si Elisabeth de Gorlitz venait à décéder avant son mari et sans laisser d'enfants; Jean, duc de Bavière, donnera en douaire à Elisabeth au moins un revenu de six mille florins du Rhin ; pour le cas où Jean, duc de Bavière, décéderait avant sa femme et sans laisser d'héritiers, celle-ci conservera la rente ci-dessus sa vie durant. Le roi Sigismond donnera en fief à Jean, duc de Bavière, le Hai- naut, la Hollande et la Zelande, et tout ce que les ducs Albert et Guillaume avaient obtenu
222 — Vianden, prêtera, avant d'être reçu et admis en cette qualité, le serment d'observer les mêmes libertés. Témoins : Herman Boesin de Waldeck, le jeune; Jehan Clairmond d'Ame- lingen et Jean de Zivel. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie auth. Allemand, aussi traduction en français. RWP. 808. 1417. (18 août.) In die ste. Helene regine.—Englebert, comte de Nassau, seigneur de Leck et de Breda, déclare que les échevins, centenier et communs bourgeois de la ville de Vianden l'ont reçu dans leur ville et lui ont fait hommage, comme héritier naturel du comté de Vianden, lui et son frère; il les maintiendra dans leurs franchises, privilèges et statuts, voulant que le seigneur et héritier de Vianden qui par après viendra, prêtera le ser- ment de vouloir maintenir ces priviléges avant d'être reçu et admis comme comte de Vianden. Arch. Vianden. Orig. allemand. Arch. Gouvt. Luxemb. Français. Traduction. Copie certifiée. RWP. 809. 1417. (23 août.) Feria sexta post Helenæ reginæe. — Adolphe, comte de Nassau et Dietz, déclare vouloir entretenir ses amés et féaux les échevins, centenier, bourgeois et communauté de Vianden dans leurs franchises, priviléges et statuts; il veut aussi que son successeur au comté de Vianden prête, avant d'être reçu et admis, le serment de garder ces mêmes franchises. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie certifiée. Traduction de l'allemand en français. RWP. 810. 1417. (31 août.) Feria tertia post Bartholomei apostoli. — Jean, seigneur de Bubingen et Guillaume de Bubingen, frères, font savoir qu'ils ont eu un différend avec Yde von dem Steinne, cellerière au couvent de Bonnevoie, au sujet d'un cens annuel d'une aime de vin d'un vignoble à Wellesteyn. Il est intervenu un arrangement par lequel le cens ci- dessus d'une aime de vin sera perçu par le dit couvent. Témoins . Thylman, mayeur et Henri de Weirldingen, échevins à Remich. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Quatre sceaux. 811. 1417. (16 septembre.) Des nechsten donnerstages vor sent Matheus des heiligen zwelfboten und evangelisten tage. — Sigismond, roi des Romains, etc., et Jean, comte palatin du Rhin, duc de Bavière et comte de Hollande, font savoir qu'il est intervenu entre eux le traité suivant : le roi Sigismond donne en mariage à Jean de Bavière sa nièce, Elisabeth de Gorlitz, avec les droits de celle-ci sur le pays de Luxembourg, conformément aux lettres lui données par le roi Wenceslas; le roi Sigismond invitera les habitants du pays de Luxembourg à lui être soumis et fidèles; les dits époux posséderont ce pays jusqu'au rachat à faire par lui Sigismond ou ses successeurs; le roi Sigismond interviendra pour que le duc de Bavière obtienne les dispenses nécessaires de la part de l'autorité ecclésiastique; il confirmera les lettres qu'Elisabeth de Gorlitz a obtenues du roi Wenceslas relativement à l'engagère du Luxembourg; dans ces lettres de confirmation il sera dit que Jean, duc de Bavière, possédera le pays de Luxembourg sa vie durant, si Elisabeth de Gorlitz venait à décéder avant son mari et sans laisser d'enfants; Jean, duc de Bavière, donnera en douaire à Elisabeth au moins un revenu de six mille florins du Rhin ; pour le cas où Jean, duc de Bavière, décéderait avant sa femme et sans laisser d'héritiers, celle-ci conservera la rente ci-dessus sa vie durant. Le roi Sigismond donnera en fief à Jean, duc de Bavière, le Hai- naut, la Hollande et la Zelande, et tout ce que les ducs Albert et Guillaume avaient obtenu
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223 — à ce titre des empereurs et rois des Romains. Le duc Jean de Bavière cédera l'évêché de Liège et le remettra entre les mains du roi Sigismond, qu'il servira fidèlement, ce que fera également le dit roi; le duc Jean susdit assistera Sigismond contre celui de Bâle (sol uns hertzog Johans vurgen. gen den von Basel ussziehen) et payera pour lui la somme de 22 mille florins du Rhin que le roi lui remboursera avant la st. Michel prochain; à défaut de paiement, le duc Jean de Bavière aura pour assurance le pays de Luxembourg. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. 11, f. 294. Pierret, Preuves, t. I1, 292. RWP. 812. 1417. — Jean de Bavière, évêque de Liège pendant vingt-huit ans et fait diacre, renonça à son évéché et demanda dispense au concile de Constance pour épouser Elisabeth de Gorlitz, veuve d'Antoine, duc de Brabant, douairière de la duché de Luxembourg. Mais ce mariage ne reçut pas la bénédiction du ciel. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 324. Mscl. Arch. Gouvt. Luxemb. 813. 1417. (4 octobre.) An st. Francisci tag. Unser Ryche des Behemschen in dem LV. und des Romischen in den XLII jaren. Geben zu Prage. — Wenceslas, roi des Ro- mains et de Bohême, autorise Elisabeth, duchesse de Brabant, à établir un capitaine dans le duché-de Luxembourg, dont la nomination sera cependant soumise à son assentiment, et à conférer les autres emplois inférieurs dans le dit pays. Wir Wentzelau von gottis gnaden Romischer konig, zu allen zyten merer des rychs und konig zu Behem. Bekennen und tun kunt uffentlich mit diesem brieve allen den die yne sehen oder hoeren lesen , das wir durch liebe und fruntschafft willen , die wir zu der hoch- gebornen Elzebethen hertzongynne zu Brabant, unser lieben swester und furstynne, tragen und haben, derselben unserer lieben swester mit woilbedaichtem mute und gutem raite un- serer fursten, herren, edeln und getruwen erlaubt und gegunst haben, erlauben und gunnen ir in crafft dieses briefes als eyn hertzoug zu Lutzemburg, eynen heubtman daselbst in unserm hertzougtum und lande zu Lutzemburg zu setzen und zu machen , der uns, ir und auch dem gemeynen lande nutz bequemlich und fuglich sy, nach irem der gemeynen ritter- schafft und der stete daselbst in dem lande erkentnisze als offte des noit ist und sie das egenant unser hertzougtum und lant zu Lutzemburg innhait und besitzet, doch mit unserme wissen, willen und verhengknisse. Derselbe heubtman auch uns und der egenanten Eize- bethen uff soliche stucke die in den brieven, die wir ir uber das hertzougtum und landt zu Lutzemburg gegeben haben, hulden und sweren sal, uns und ir mit dem egemelten unserme lande und hertzougtum zu Lutzemburg undertenig, gehorsam und getruwelich gewartende zu sin, alle unsere und ire lebtage. Auch so geben wir der egenanten Elzebethen, unserer lieben swester, macht und gewalt in crafft dieses brieves alle kleyne ampt in unserme hertzougtum und lande zu Lutzemburg vurgemelt zu verlyhen und zu vergeben und die die- selben ampt itzont innhaben und ir noch irer briefe lute nicht gehorsamkeit geleiht und getain haben, von denselben ampten zu entsetzen und sie der zu entweren ; doch alletzyt mit unserme gunst, wissen und willen. Und darumb so underruffen (sic) wir auch alle und ygliche briefe, die wir uff die egenante cleyne ampte gegeben haben , und setzen , meinen und wullen, das sie furbaszer mer dheyne crafft noch macht haben sollen, es sy dann das die, die dieselben ampt itzont innhaben und besitzen, der egenanten Elzbethen, unserer lieben swester, gehoirsamkeit und eyde tun und mit denselben ampten gehorsam und
223 — à ce titre des empereurs et rois des Romains. Le duc Jean de Bavière cédera l'évêché de Liège et le remettra entre les mains du roi Sigismond, qu'il servira fidèlement, ce que fera également le dit roi; le duc Jean susdit assistera Sigismond contre celui de Bâle (sol uns hertzog Johans vurgen. gen den von Basel ussziehen) et payera pour lui la somme de 22 mille florins du Rhin que le roi lui remboursera avant la st. Michel prochain; à défaut de paiement, le duc Jean de Bavière aura pour assurance le pays de Luxembourg. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. 11, f. 294. Pierret, Preuves, t. I1, 292. RWP. 812. 1417. — Jean de Bavière, évêque de Liège pendant vingt-huit ans et fait diacre, renonça à son évéché et demanda dispense au concile de Constance pour épouser Elisabeth de Gorlitz, veuve d'Antoine, duc de Brabant, douairière de la duché de Luxembourg. Mais ce mariage ne reçut pas la bénédiction du ciel. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 324. Mscl. Arch. Gouvt. Luxemb. 813. 1417. (4 octobre.) An st. Francisci tag. Unser Ryche des Behemschen in dem LV. und des Romischen in den XLII jaren. Geben zu Prage. — Wenceslas, roi des Ro- mains et de Bohême, autorise Elisabeth, duchesse de Brabant, à établir un capitaine dans le duché-de Luxembourg, dont la nomination sera cependant soumise à son assentiment, et à conférer les autres emplois inférieurs dans le dit pays. Wir Wentzelau von gottis gnaden Romischer konig, zu allen zyten merer des rychs und konig zu Behem. Bekennen und tun kunt uffentlich mit diesem brieve allen den die yne sehen oder hoeren lesen , das wir durch liebe und fruntschafft willen , die wir zu der hoch- gebornen Elzebethen hertzongynne zu Brabant, unser lieben swester und furstynne, tragen und haben, derselben unserer lieben swester mit woilbedaichtem mute und gutem raite un- serer fursten, herren, edeln und getruwen erlaubt und gegunst haben, erlauben und gunnen ir in crafft dieses briefes als eyn hertzoug zu Lutzemburg, eynen heubtman daselbst in unserm hertzougtum und lande zu Lutzemburg zu setzen und zu machen , der uns, ir und auch dem gemeynen lande nutz bequemlich und fuglich sy, nach irem der gemeynen ritter- schafft und der stete daselbst in dem lande erkentnisze als offte des noit ist und sie das egenant unser hertzougtum und lant zu Lutzemburg innhait und besitzet, doch mit unserme wissen, willen und verhengknisse. Derselbe heubtman auch uns und der egenanten Eize- bethen uff soliche stucke die in den brieven, die wir ir uber das hertzougtum und landt zu Lutzemburg gegeben haben, hulden und sweren sal, uns und ir mit dem egemelten unserme lande und hertzougtum zu Lutzemburg undertenig, gehorsam und getruwelich gewartende zu sin, alle unsere und ire lebtage. Auch so geben wir der egenanten Elzebethen, unserer lieben swester, macht und gewalt in crafft dieses brieves alle kleyne ampt in unserme hertzougtum und lande zu Lutzemburg vurgemelt zu verlyhen und zu vergeben und die die- selben ampt itzont innhaben und ir noch irer briefe lute nicht gehorsamkeit geleiht und getain haben, von denselben ampten zu entsetzen und sie der zu entweren ; doch alletzyt mit unserme gunst, wissen und willen. Und darumb so underruffen (sic) wir auch alle und ygliche briefe, die wir uff die egenante cleyne ampte gegeben haben , und setzen , meinen und wullen, das sie furbaszer mer dheyne crafft noch macht haben sollen, es sy dann das die, die dieselben ampt itzont innhaben und besitzen, der egenanten Elzbethen, unserer lieben swester, gehoirsamkeit und eyde tun und mit denselben ampten gehorsam und
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224 — gewartende sin. Mit urkunde dieses briefes versiegelt mit unserer koniglicher majestat in- gesiegelt. Geben zu Prage nach Christi geburt MCCCC° jare und darnach in dem XVII jare an sant Francisci tag, unserer ryche des Behemschen in dem LV. und des Romyschen in den XLII. — Ad mandatum domini regis : Johannes de Bamberg. Aus dem Concept oder einer gleichzeitigen Abschrift auf Papier im kgl. Staats-Archive zu Coblenz copirt. 814. 1417. (4 octobre.) Geben zu Prage an sant Franciscus tage. —Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, déclare permettre à Elisabeth de Gorlitz de réparer et de reconstruire les forteresses qu'elle détient en ce moment ou qu'elle occupera postérieurement, avec l'en- gagement qu'il lui tiendra compte des dépenses. Arch. Gouvl. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 275 ve. RWP. 815. 1417. (4 octobre.) Geben zu Prage an sant Franciscus tage. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, déclare permettre à Elisabeth de Gorlitz, de dégager toutes les for- teresses et villes du pays de Luxembourg, à l'exception de la Roche en Ardenne. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 275 ve. RWP. 816. 1417. (5 octobre.) Geben zu Prage des nechsten dinstags nach sant Franciscus tage. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, déclare en sa qualité de duc de Lu- xembourg , donner plein pouvoir à Elisabeth de Gorlitz, duchesse de Brabant, de recevoir les comptes des officiers en fonctions du temps de son oncle Wenceslas de Brabant et de leur délivrer quittance. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 275 vo. RWP. 817. 1417. Novembre. — Des pillards viennent enlever le troupeau de porcs des bour- geois aux portes de Luxembourg et à Bertrange. Comptes ville de Luxembourg du 11 novembre 1417 au 11 nov. 1418 : It. des samzdages vor st. Clementis dage (20 novembre 1417) wart gesant Swaue der Wever uff die Mussel zu Metz wert, zu besiehen, abe er eirgin (irgend) der burger swine , die in der stigen in Lym- perch genomen warin, ankomen muchte, dieselbe zu bekummern, der ussgewest ist vj dage und haen hyme vor sine loen geven xxv gr. — it. zu derselven tzyt abertin der die Musel abe zu triernwert gesant wart von derselver swine wegin, und war uss v dage, xx gr. — It. des donnerstags vor st. Thomas dage (16 dec. 1417) geven Thomas in dem bongerte und russinger, die der metzeller swinen nae warin gangin, die zu Birtringen genomen waren, zu verstaen , war sy gedreyven warin , xiij gr. 818. 1417. Novembre. — Les troupeaux des bourgeois de Luxembourg sont enlevés à Filsdorf. Comptes ville de Luxbg. 1417 — 1818. — It. geven Johan dem schroder des mondages vor ste Enders dage (29 nov.), der mit brieve uber Musel zu Rouldingen gesant wart an den prost von Dydenhoven, umb das er den burgern hir vyhe zu Vylstorff genomen hatte, xiij gr. 819. 1417. 5 décembre. — Le justicier de Luxembourg et des bourgeois vont au devant de la duchesse de Gorlitz venant de Machern. Comptes de la ville de Luxemb., 1417—1818 : Item des sondages vor unser frauwe dage
224 — gewartende sin. Mit urkunde dieses briefes versiegelt mit unserer koniglicher majestat in- gesiegelt. Geben zu Prage nach Christi geburt MCCCC° jare und darnach in dem XVII jare an sant Francisci tag, unserer ryche des Behemschen in dem LV. und des Romyschen in den XLII. — Ad mandatum domini regis : Johannes de Bamberg. Aus dem Concept oder einer gleichzeitigen Abschrift auf Papier im kgl. Staats-Archive zu Coblenz copirt. 814. 1417. (4 octobre.) Geben zu Prage an sant Franciscus tage. —Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, déclare permettre à Elisabeth de Gorlitz de réparer et de reconstruire les forteresses qu'elle détient en ce moment ou qu'elle occupera postérieurement, avec l'en- gagement qu'il lui tiendra compte des dépenses. Arch. Gouvl. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 275 ve. RWP. 815. 1417. (4 octobre.) Geben zu Prage an sant Franciscus tage. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, déclare permettre à Elisabeth de Gorlitz, de dégager toutes les for- teresses et villes du pays de Luxembourg, à l'exception de la Roche en Ardenne. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 275 ve. RWP. 816. 1417. (5 octobre.) Geben zu Prage des nechsten dinstags nach sant Franciscus tage. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, déclare en sa qualité de duc de Lu- xembourg , donner plein pouvoir à Elisabeth de Gorlitz, duchesse de Brabant, de recevoir les comptes des officiers en fonctions du temps de son oncle Wenceslas de Brabant et de leur délivrer quittance. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 275 vo. RWP. 817. 1417. Novembre. — Des pillards viennent enlever le troupeau de porcs des bour- geois aux portes de Luxembourg et à Bertrange. Comptes ville de Luxembourg du 11 novembre 1417 au 11 nov. 1418 : It. des samzdages vor st. Clementis dage (20 novembre 1417) wart gesant Swaue der Wever uff die Mussel zu Metz wert, zu besiehen, abe er eirgin (irgend) der burger swine , die in der stigen in Lym- perch genomen warin, ankomen muchte, dieselbe zu bekummern, der ussgewest ist vj dage und haen hyme vor sine loen geven xxv gr. — it. zu derselven tzyt abertin der die Musel abe zu triernwert gesant wart von derselver swine wegin, und war uss v dage, xx gr. — It. des donnerstags vor st. Thomas dage (16 dec. 1417) geven Thomas in dem bongerte und russinger, die der metzeller swinen nae warin gangin, die zu Birtringen genomen waren, zu verstaen , war sy gedreyven warin , xiij gr. 818. 1417. Novembre. — Les troupeaux des bourgeois de Luxembourg sont enlevés à Filsdorf. Comptes ville de Luxbg. 1417 — 1818. — It. geven Johan dem schroder des mondages vor ste Enders dage (29 nov.), der mit brieve uber Musel zu Rouldingen gesant wart an den prost von Dydenhoven, umb das er den burgern hir vyhe zu Vylstorff genomen hatte, xiij gr. 819. 1417. 5 décembre. — Le justicier de Luxembourg et des bourgeois vont au devant de la duchesse de Gorlitz venant de Machern. Comptes de la ville de Luxemb., 1417—1818 : Item des sondages vor unser frauwe dage
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225 — Assumptionis(5 déc.), rydden der richter und noch ander burger intgegent unser gnedige frauwe von Brabant zu Machern wert. Do vertzerde sy in Johannes huse in dem Marte xxV gr. 820. 1417. 20 décembre. — Bernard, seigneur de Bourscheit, est prié par la duchesse Elisabeth d'assoupir les difficultés entre la ville de Luxembourg et Jean d'Asselborn. Comptes de la ville de Luxemb. 1417 —1418 : It. geven uff ste. Thomas avont (29 dec. 1417) Thomas in dem bongart, der mit unser gnediger frauwe von Brabant brieven gesant wart von der stedin wegin zu Bourscheyd zu heren Bernhard , hin zu ersuchent, die fian- schaff ab zu dun van Johan von Assouburn, vij gr. 821. 1417. 20 décembre. — Robyn de Sassenheim, seigneur d'Ansembourg, fait savoir qu'il y avait une difficulté entre lui et Béatrix de Wiesell, abbesse, et le couvent du St.-Esprit à Luxembourg au sujet d'un cours d'eau du moulin de Dondelin (Dondelingen); le seigneur d'Ansembourg consent à ce que ce canal passe par ses biens et ceux de ses gens contre la jouissance d'une pièce de terre et une rente annuelle de deux chapons. Arch. Gouvl. Luxemb. Cartul. St.-Esprit, f. 58. Allemand. Relation du monastère du St.-Esprit. f. 322 avec la date du 2 décembre 1417. 822. 1418. — Les Messins détruisent Rodemacher et Moyeuvre. Chron. du chapelain de Metz apud d. Calmet, Hist. Lorr., t. III, Preuvez p. 302: 1418. En celuy an fait Metz grand oeuvre, print Rodemaque et Moyeuvre, sans aultre aide fors que d'eulx, bruslaient ces places toutes deux. 823. 1418. 1 er janvier. — La ville de Luxembourg fait des présents à la duchesse à l'oc- casion de la nouvelle année ; aussi à son entourage. Comptes de la ville de Luxembg. 1417 — 1418 : It. uff jairs avent geven dem richter, die er geben hatte, umb eynen budel, dat gelt darin zu dun, das man unser gnediger frauwen von Brabant uff jairs dage schenckte, viij gr. — lt. zu der selver tzyt geven dem richter die er von der stede wegin dem houegesinde in der burch zu nuwen Jair geven hatt, ij guld. ije xxiiij nuwe gr. vur eynen gulden macht ij guld. ij gr. ij lew. 824. 1418. 10 janvier. — Les Luxembourgeois concourent à la surveillance d'Esch. Comptes ville de Luxemb. 1417—1418 : 1t. des mondages nae der kunige dage (10 janv.) geven Cleschin leyendecker, den der richter in der nacht sante zu Esche nae den schutzen von Lucc. die daselbst lagin und Esche halffen hueden, iiij gr. iiij leweh. 825. 1418. 14 janvier. — Défaite de Guillaume d'Orley et de ses adhérents. Voir 24 déc. 1418. — Le justicier de Luxembourg en écrit aux villes du pays. Comptes ville de Luxbg. 1417 — 1418 : It. des xvj dages januarii geben Albertin , den der richter sante mit brieven zu Echternachin, zu Diekirchin und zu Machern von der gefangin wegin von Beffort, die die burger von Lucc. gefangen hatten, x gr. — It. desselven dages geben Kuwetnagel dem boddin den der richter zu Arle sante mit brieven von derselve ge- vangin wegin, iiij gr. — It. zu derselver tzyt (chandeleur 1418) geven Hennich Trypener die er den vij gefangin von Beffourt in der stede tourn in tzerongin uffgedragin hatte, vij gr. vij lew. — OBSERV. La ville de Luxembourg entretenait un corps de troupes, comme cela résulte des passages suivants se référant au mois de janvier 1418: It. zu der tzyt do die PUBLICATIONS. — XXV° (111°) ANNÉE. 29
225 — Assumptionis(5 déc.), rydden der richter und noch ander burger intgegent unser gnedige frauwe von Brabant zu Machern wert. Do vertzerde sy in Johannes huse in dem Marte xxV gr. 820. 1417. 20 décembre. — Bernard, seigneur de Bourscheit, est prié par la duchesse Elisabeth d'assoupir les difficultés entre la ville de Luxembourg et Jean d'Asselborn. Comptes de la ville de Luxemb. 1417 —1418 : It. geven uff ste. Thomas avont (29 dec. 1417) Thomas in dem bongart, der mit unser gnediger frauwe von Brabant brieven gesant wart von der stedin wegin zu Bourscheyd zu heren Bernhard , hin zu ersuchent, die fian- schaff ab zu dun van Johan von Assouburn, vij gr. 821. 1417. 20 décembre. — Robyn de Sassenheim, seigneur d'Ansembourg, fait savoir qu'il y avait une difficulté entre lui et Béatrix de Wiesell, abbesse, et le couvent du St.-Esprit à Luxembourg au sujet d'un cours d'eau du moulin de Dondelin (Dondelingen); le seigneur d'Ansembourg consent à ce que ce canal passe par ses biens et ceux de ses gens contre la jouissance d'une pièce de terre et une rente annuelle de deux chapons. Arch. Gouvl. Luxemb. Cartul. St.-Esprit, f. 58. Allemand. Relation du monastère du St.-Esprit. f. 322 avec la date du 2 décembre 1417. 822. 1418. — Les Messins détruisent Rodemacher et Moyeuvre. Chron. du chapelain de Metz apud d. Calmet, Hist. Lorr., t. III, Preuvez p. 302: 1418. En celuy an fait Metz grand oeuvre, print Rodemaque et Moyeuvre, sans aultre aide fors que d'eulx, bruslaient ces places toutes deux. 823. 1418. 1 er janvier. — La ville de Luxembourg fait des présents à la duchesse à l'oc- casion de la nouvelle année ; aussi à son entourage. Comptes de la ville de Luxembg. 1417 — 1418 : It. uff jairs avent geven dem richter, die er geben hatte, umb eynen budel, dat gelt darin zu dun, das man unser gnediger frauwen von Brabant uff jairs dage schenckte, viij gr. — lt. zu der selver tzyt geven dem richter die er von der stede wegin dem houegesinde in der burch zu nuwen Jair geven hatt, ij guld. ije xxiiij nuwe gr. vur eynen gulden macht ij guld. ij gr. ij lew. 824. 1418. 10 janvier. — Les Luxembourgeois concourent à la surveillance d'Esch. Comptes ville de Luxemb. 1417—1418 : 1t. des mondages nae der kunige dage (10 janv.) geven Cleschin leyendecker, den der richter in der nacht sante zu Esche nae den schutzen von Lucc. die daselbst lagin und Esche halffen hueden, iiij gr. iiij leweh. 825. 1418. 14 janvier. — Défaite de Guillaume d'Orley et de ses adhérents. Voir 24 déc. 1418. — Le justicier de Luxembourg en écrit aux villes du pays. Comptes ville de Luxbg. 1417 — 1418 : It. des xvj dages januarii geben Albertin , den der richter sante mit brieven zu Echternachin, zu Diekirchin und zu Machern von der gefangin wegin von Beffort, die die burger von Lucc. gefangen hatten, x gr. — It. desselven dages geben Kuwetnagel dem boddin den der richter zu Arle sante mit brieven von derselve ge- vangin wegin, iiij gr. — It. zu derselver tzyt (chandeleur 1418) geven Hennich Trypener die er den vij gefangin von Beffourt in der stede tourn in tzerongin uffgedragin hatte, vij gr. vij lew. — OBSERV. La ville de Luxembourg entretenait un corps de troupes, comme cela résulte des passages suivants se référant au mois de janvier 1418: It. zu der tzyt do die PUBLICATIONS. — XXV° (111°) ANNÉE. 29
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226 — soldener von Lucc. sich mostrirden uff Duvenvelt, do vertzeirden sie in Wypprechts huse vj gr. iiij lewch. — It. des andern dage nae st. Pauwels dage (26 janv. 1418) conversionis, geven von geheysch des richters Wilhem Hut vor ij malder even und Peter von Dollenhoven vor j malder even, soldener zu Lucc. zu liefuisse das sy soldener worden sint xxxviij neuve groschen macht xl. gr. vij lew. 826. (1418 n. st.) 1417. 22 janvier. — Jean Franck d'Echternach et Jean de Bettingen, échevins de Luxembourg, font savoir que Henri, fils de Blume de Redingen et Élisabeth sa femme, ont reconnu devoir annuellement au couvent du St. Esprit à Luxembourg, cinq escalins, de la monnaie comme on vend pain et vin à Luxembourg, sur leur maison sise derrière l'Enfer. Sceaux des échevins. Allemand. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 323. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb. 827. 1418. 28 janvier. — La duchesse Elisabeth séjourne à Arlon. Comptes ville de Luxemb., 1417—1418 : 1t. Des frydages nae st. Pauwels dage conversionis (28 janv.), rydde der richter, here Giltz, here Johan von Bettingen und noch andere burger zu Arle, zu unser gnediger frauwen von Brabant, und warin uss j. nacht, und haent vertzeert mit xj perden vj gulden. 828. 1418. 6 février et jours suivants.— La duchesse Elisabeth et sa cour sont à Luxem- bourg. Comptes ville de Luxemb., 1417—1418 : Item zu vasenacht (6 février) do der hoff zu Luc- cemburg was, do wurden kaufft ij fuder holtzes in dat ræthus, vor die gewapende burger die do inne iij nacht lagen und kosten iij gr. — It. zu der selver tzyt wart vertzeirt von den selven burgern in dryn nachten in wine xlix quarten zu makarole (sic) iij pont kertzen, iilij gr. in brode und kese ij gr., macht xxxix gr. ij lewch. 829. (1418. n. st.) 1417. Op den negensten dag in februario. Gegeven tot Yvois. — Jean, duc de Bavière, seigneur de Voeren et de Woerden, déclare assigner le douaire de noble princesse Elisabeth de Gorlitz, duchesse de Brabant, de Lothier, de Luxembourg, de Limbourg, marquise du St.-Empire et comtesse de Chiny, sur tous ses biens meubles et immeubles, héritages et bijoux en Bavière, en Hainaut, Hollande et Zélande, présents et à venir; elle jouira des revenus de ces biens sa vie durant. S'il venait à prédécéder sans laisser d'héritiers légitimes, ces biens passeront à ses héritiers de droit. Au cas où il laisserait des héritiers légitimes, la duchesse de Gorlitz aura les revenus de la moitié de ces biens. Si la duchesse de Gorlitz mourrait avant lui; on observera les conditions contenues dans les lettres par elle données, sauf toutefois que les 120 mille florins lui dus par le pays de Lu- xembourg passeront aux héritiers de la dite duchesse après le décès de lui Jean de Bavière. Arch. Gouvt. Luxemb Copie de titres, vol. II, f. 301. RWP. Aegidius de Roya in Annales Belgici, fft. 1620, p. 73 : (a. 1418.) Joannes de Bavaria epis- copus tum Leodiensem in manus filii domini de Heynsberge resignans, uxorem accepit relictam Antonii ducis Brabantiæ, neptem imperatoris, et cum ea dominium de Luxemborgh accepit. Ipse quoque comitatum Hollandiæ et Zelandie calumniatus est, allegans sibi aliquod jus in eisdem competere, et tutelam Jacobæ, filiæ comitis Hannoniæ defuncto magis ad se pertinere, quam ad ducem Burgundiæ....
226 — soldener von Lucc. sich mostrirden uff Duvenvelt, do vertzeirden sie in Wypprechts huse vj gr. iiij lewch. — It. des andern dage nae st. Pauwels dage (26 janv. 1418) conversionis, geven von geheysch des richters Wilhem Hut vor ij malder even und Peter von Dollenhoven vor j malder even, soldener zu Lucc. zu liefuisse das sy soldener worden sint xxxviij neuve groschen macht xl. gr. vij lew. 826. (1418 n. st.) 1417. 22 janvier. — Jean Franck d'Echternach et Jean de Bettingen, échevins de Luxembourg, font savoir que Henri, fils de Blume de Redingen et Élisabeth sa femme, ont reconnu devoir annuellement au couvent du St. Esprit à Luxembourg, cinq escalins, de la monnaie comme on vend pain et vin à Luxembourg, sur leur maison sise derrière l'Enfer. Sceaux des échevins. Allemand. Relation du monastère du St.-Esprit, f. 323. Msct. Arch. Gouvt. Luxemb. 827. 1418. 28 janvier. — La duchesse Elisabeth séjourne à Arlon. Comptes ville de Luxemb., 1417—1418 : 1t. Des frydages nae st. Pauwels dage conversionis (28 janv.), rydde der richter, here Giltz, here Johan von Bettingen und noch andere burger zu Arle, zu unser gnediger frauwen von Brabant, und warin uss j. nacht, und haent vertzeert mit xj perden vj gulden. 828. 1418. 6 février et jours suivants.— La duchesse Elisabeth et sa cour sont à Luxem- bourg. Comptes ville de Luxemb., 1417—1418 : Item zu vasenacht (6 février) do der hoff zu Luc- cemburg was, do wurden kaufft ij fuder holtzes in dat ræthus, vor die gewapende burger die do inne iij nacht lagen und kosten iij gr. — It. zu der selver tzyt wart vertzeirt von den selven burgern in dryn nachten in wine xlix quarten zu makarole (sic) iij pont kertzen, iilij gr. in brode und kese ij gr., macht xxxix gr. ij lewch. 829. (1418. n. st.) 1417. Op den negensten dag in februario. Gegeven tot Yvois. — Jean, duc de Bavière, seigneur de Voeren et de Woerden, déclare assigner le douaire de noble princesse Elisabeth de Gorlitz, duchesse de Brabant, de Lothier, de Luxembourg, de Limbourg, marquise du St.-Empire et comtesse de Chiny, sur tous ses biens meubles et immeubles, héritages et bijoux en Bavière, en Hainaut, Hollande et Zélande, présents et à venir; elle jouira des revenus de ces biens sa vie durant. S'il venait à prédécéder sans laisser d'héritiers légitimes, ces biens passeront à ses héritiers de droit. Au cas où il laisserait des héritiers légitimes, la duchesse de Gorlitz aura les revenus de la moitié de ces biens. Si la duchesse de Gorlitz mourrait avant lui; on observera les conditions contenues dans les lettres par elle données, sauf toutefois que les 120 mille florins lui dus par le pays de Lu- xembourg passeront aux héritiers de la dite duchesse après le décès de lui Jean de Bavière. Arch. Gouvt. Luxemb Copie de titres, vol. II, f. 301. RWP. Aegidius de Roya in Annales Belgici, fft. 1620, p. 73 : (a. 1418.) Joannes de Bavaria epis- copus tum Leodiensem in manus filii domini de Heynsberge resignans, uxorem accepit relictam Antonii ducis Brabantiæ, neptem imperatoris, et cum ea dominium de Luxemborgh accepit. Ipse quoque comitatum Hollandiæ et Zelandie calumniatus est, allegans sibi aliquod jus in eisdem competere, et tutelam Jacobæ, filiæ comitis Hannoniæ defuncto magis ad se pertinere, quam ad ducem Burgundiæ....
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— 227 830. (1418. 24 février n. st.) 1417. Uff st. Mathias tag des heiligen apostelen. More trevirensi. — Jean, seigneur de Rodemacher, Cronenbourg et Neuerbourg, promet d'obser- ver le burgfried d'Esch-sur-Süre de 1395, samedi avant St.-Martin, vis-à-vis de Jean, seigneur d'Esch-sur-sůre. Coll. Soc. hist. Luxemb. Simple copie. Voir acte du 6 nov. 1395. RWP. 831. 1418. 27 avril.—Visite de la coupe du Baumbusch, vendue au profit de la ville, par le justicier et les échevins. Comptes ville de Luxembourg, 1417—1418 : It. des mitwochin vur ste Walpurgentage (27 avril 1418) warin der richter und die scheffin gerydden in den Baubusch, den hauwe zu be- siehen den die burger kaufft hatten. Do vertzeirden sy in here Johans huse von Bettingen in wine viiij quarte zu makarele (sic); macht v gr. viij lew. 832. 1418. Mai. — Jean de Bavière, élu de Liège, envoie une députation à Constance et y obtient d'être relevé de son sous-diaconat, comme aussi la dispense de pouvoir se marier avec Elisabeth, duchesse de Gorlitz. De Leodiensi republica. Amstelodami a. 1633. Catalogus antistitum Leodiensium auctore Placentio, p. 377 : ...Insuper anno sequenti (a. 1418) mense maio, ad concilium Constan- ciense missis oratoribus, administrationem quam annis viginti octo possederat, Pontifici ibi eligendo, distribuendam commisit. A quo cum Hypodiaconus esset, ordinis dispensationem implorans, commatri suæ, Ducissæ Lutzemburgensi, relictæ Antonii quondam ducis Bra- bantiæ, matrimonio sociatus est... Quem nonnulli veneno periisse, plerique vero adeo pla- gatum subitanea morte asserunt, quod tot mortibus vindicatum Pontificium, tam subita atque vili occasione omiserit. Obiit anno salutis 1424 nonis januarii. Sepultus in Haga co- mitis in cænobio fratrum instituti predicatorii. 833. 1418. Mai. — Des bourgeois de Luxembourg sont faits prisonniers et conduits à Chivery. Comptes ville de Luxemb., 1417 — 1418 : It. des donnerstags nae pinxten geven Swanen dem wefer, der gesant wart zu Schyvere zu besiehen, abe die burger die gefangen wourden uff dem wege su Esche zu gaen, daselbst legin, viij gr. viij lew. — It. des sondages nest na pinxsten (22 mai 1418) geven Thomas Witzen sone, der gesant wart zu dem beles (bailly ?) von Bair, umb der burger willen die gefangen lagin zu Chivere, xxvj gr.— It. des samzdages na sacramenti (26 mai 1418) ridden der richter, here Heinrich, here Giltz, Thilman von Byl- stein, Buschoff und noch andere burger mit joncker Schiltz von Rodemacher zu Betzstein uff eyne dach zu leisten widder Ulrich von Buvyngen umb der burger wille die zu Chivere gefangin lagin. do vertzerden sy, so zu Betzstein, so in Hennen huse mit dem widderkomen ij guld. viij gr. — It. des iiijn junii geven Kuwetzagel, der mit eyme brieve gesant wart zu Chivere, zu Ulrich van Buvingen von der burger wegin die daselbst gevangin lagin , vij gr... — It. des xvj" dages junii rydden der richter und here Heinrich mit vij perden zu Mairville uff den dach, den unser gnedige frauwe von Brabant frunde leisten , widder die Bairschin, und umb der burger gefangen willen, die Ulrich von Buvingen gefangen hatte, und waren uss vij dage und haet vetzeert viiij guld. ye xxiiij nuwe gr. vur den guld. macht viij guld. xxj gr. viij lew.... — It. des samzdages vor st. Laurentius dage (6 août 1418) vertzerden der
— 227 830. (1418. 24 février n. st.) 1417. Uff st. Mathias tag des heiligen apostelen. More trevirensi. — Jean, seigneur de Rodemacher, Cronenbourg et Neuerbourg, promet d'obser- ver le burgfried d'Esch-sur-Süre de 1395, samedi avant St.-Martin, vis-à-vis de Jean, seigneur d'Esch-sur-sůre. Coll. Soc. hist. Luxemb. Simple copie. Voir acte du 6 nov. 1395. RWP. 831. 1418. 27 avril.—Visite de la coupe du Baumbusch, vendue au profit de la ville, par le justicier et les échevins. Comptes ville de Luxembourg, 1417—1418 : It. des mitwochin vur ste Walpurgentage (27 avril 1418) warin der richter und die scheffin gerydden in den Baubusch, den hauwe zu be- siehen den die burger kaufft hatten. Do vertzeirden sy in here Johans huse von Bettingen in wine viiij quarte zu makarele (sic); macht v gr. viij lew. 832. 1418. Mai. — Jean de Bavière, élu de Liège, envoie une députation à Constance et y obtient d'être relevé de son sous-diaconat, comme aussi la dispense de pouvoir se marier avec Elisabeth, duchesse de Gorlitz. De Leodiensi republica. Amstelodami a. 1633. Catalogus antistitum Leodiensium auctore Placentio, p. 377 : ...Insuper anno sequenti (a. 1418) mense maio, ad concilium Constan- ciense missis oratoribus, administrationem quam annis viginti octo possederat, Pontifici ibi eligendo, distribuendam commisit. A quo cum Hypodiaconus esset, ordinis dispensationem implorans, commatri suæ, Ducissæ Lutzemburgensi, relictæ Antonii quondam ducis Bra- bantiæ, matrimonio sociatus est... Quem nonnulli veneno periisse, plerique vero adeo pla- gatum subitanea morte asserunt, quod tot mortibus vindicatum Pontificium, tam subita atque vili occasione omiserit. Obiit anno salutis 1424 nonis januarii. Sepultus in Haga co- mitis in cænobio fratrum instituti predicatorii. 833. 1418. Mai. — Des bourgeois de Luxembourg sont faits prisonniers et conduits à Chivery. Comptes ville de Luxemb., 1417 — 1418 : It. des donnerstags nae pinxten geven Swanen dem wefer, der gesant wart zu Schyvere zu besiehen, abe die burger die gefangen wourden uff dem wege su Esche zu gaen, daselbst legin, viij gr. viij lew. — It. des sondages nest na pinxsten (22 mai 1418) geven Thomas Witzen sone, der gesant wart zu dem beles (bailly ?) von Bair, umb der burger willen die gefangen lagin zu Chivere, xxvj gr.— It. des samzdages na sacramenti (26 mai 1418) ridden der richter, here Heinrich, here Giltz, Thilman von Byl- stein, Buschoff und noch andere burger mit joncker Schiltz von Rodemacher zu Betzstein uff eyne dach zu leisten widder Ulrich von Buvyngen umb der burger wille die zu Chivere gefangin lagin. do vertzerden sy, so zu Betzstein, so in Hennen huse mit dem widderkomen ij guld. viij gr. — It. des iiijn junii geven Kuwetzagel, der mit eyme brieve gesant wart zu Chivere, zu Ulrich van Buvingen von der burger wegin die daselbst gevangin lagin , vij gr... — It. des xvj" dages junii rydden der richter und here Heinrich mit vij perden zu Mairville uff den dach, den unser gnedige frauwe von Brabant frunde leisten , widder die Bairschin, und umb der burger gefangen willen, die Ulrich von Buvingen gefangen hatte, und waren uss vij dage und haet vetzeert viiij guld. ye xxiiij nuwe gr. vur den guld. macht viij guld. xxj gr. viij lew.... — It. des samzdages vor st. Laurentius dage (6 août 1418) vertzerden der
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228 — richter, die scheffen und die sesse von der weverambach in dem raethuse, do sy dat geit von den gefangen burgern intfingen, Heinrich von Buvingen zu livern xxxvj gr. x lew.— It. geven van geheisse des richters, here Heinrich van Birtringen , dem priester, zu lieve, umb das er dat gelt ve guldin von den gefangen burgern fourte zu Chyvere Ulrich von Buvingin in der selve gefangen wegin zu lievern, xxvij gr. j. lew. 834. 1418. 1er et 15 mai. — Bals à l'hôtel de ville de Luxembourg ; la duchesse Elisabeth participe à la danse. Comptes ville de Luxemb., 1417—1418: It. des sontages eirsten dages meyes zu abent dantzte unse gnedige frauwe von Brabant in der stede raethuse; do wart vertzert, so in wine, brode und keirtzen in Wypprechts huse geholt xvij gr. iiij lew. — It. noch dantzte unser gnedige frauwe uff demselven raethuse uff pinxstdage zu avent; do wart vertzeirt so in keirtze so in wine xv gr. ij lew. 835. 1418. 2 mai. Ehrembreitstein. — Wernher, archevêque de Trèves, donne en fief à Jean, comte de Hoemburg, seigneur de Larochette, le château de Neve. Gunther, IV, 196. Gorz, Regesten. 836. 1418. (24 juin.) Uff sente Johans dach des heiligen apostelen und ewangelisten. — Henri de Bettingen et Jean de Eydel, échevins à Luxembourg, constatent que Coinche Spengeler, bourgeois de Luxembourg et Barbel, sa femme, ont reconnu devoir à la maison teutonique (den duitschen herrn zu Luccemb. zu sente Elsabetten) à Luxembourg, un cens an- nuel de ein pondt der muntzen von Luccemb. genge und geve zu wine und zu brode ; au paiement de ce cens est affectée une maison staende bovent der vleischbencken hinder der kremer stullen. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux. 837. 1418. 9 juillet. — Arrivée et séjour à Luxembourg d'un comte payen. Comptes ville de Luxemb., 1417—1418: 1t. des samzdages vor ste. Margareten dage geven Johan Rousport, die der heydenscher hertzoch in syme huse vertzeirt hatte, dem die stat sine kost und tzeronge iij dage lanck er zu Lucc. lag, schenckte, vj guld. xix gr. 838. 1418. 25 juillet. — La ville de Trèves avertit celle de Luxembourg d'une invasion prochaine de pillards étrangers. Comptes ville de Luxemb. 1417—1418 : It. uff. st. Jacobsdage geven eyme boddin der von Triern her uss gesant wart, die stat und lant von Lucc. zu warnen, so wye dusent pert rysige lude in dat lant van Lucc. tziehen wulde, vor sinen kost, v gr. v lew. — 11. des frydages nae omnium sanctorum (4 novembre) geven eyme boddin den der Marfoyd von Dickirchin ge- sant hatte zu Lucc. eyne warnonge zu dun von reysigen luden, die in dat lant von Lucc. tziehen wulde, v gr. v leweeh. 839. 1418. (7 août.) Des sondages vur sent Laurentius dage des heiligen martir. — Frédéric de Brandenbourg, seigneur de Clervaux, prie Guillaume von Loin, comte de Blan- kenheim et ses adhérents de lui rendre un de ses hommes qu'ils ont fait prisonnier. Ich Frederich van Brandenborgh here zu Clerve don kunt und erkennen mit disme offenen bryeve. Also as des edelen junckeren juncker Wylhem van Loin greve zu Blanckenheim und syne deyner und heiffer myr einen man aiff gevangen und geschetz hant, myt namen Henkin
228 — richter, die scheffen und die sesse von der weverambach in dem raethuse, do sy dat geit von den gefangen burgern intfingen, Heinrich von Buvingen zu livern xxxvj gr. x lew.— It. geven van geheisse des richters, here Heinrich van Birtringen , dem priester, zu lieve, umb das er dat gelt ve guldin von den gefangen burgern fourte zu Chyvere Ulrich von Buvingin in der selve gefangen wegin zu lievern, xxvij gr. j. lew. 834. 1418. 1er et 15 mai. — Bals à l'hôtel de ville de Luxembourg ; la duchesse Elisabeth participe à la danse. Comptes ville de Luxemb., 1417—1418: It. des sontages eirsten dages meyes zu abent dantzte unse gnedige frauwe von Brabant in der stede raethuse; do wart vertzert, so in wine, brode und keirtzen in Wypprechts huse geholt xvij gr. iiij lew. — It. noch dantzte unser gnedige frauwe uff demselven raethuse uff pinxstdage zu avent; do wart vertzeirt so in keirtze so in wine xv gr. ij lew. 835. 1418. 2 mai. Ehrembreitstein. — Wernher, archevêque de Trèves, donne en fief à Jean, comte de Hoemburg, seigneur de Larochette, le château de Neve. Gunther, IV, 196. Gorz, Regesten. 836. 1418. (24 juin.) Uff sente Johans dach des heiligen apostelen und ewangelisten. — Henri de Bettingen et Jean de Eydel, échevins à Luxembourg, constatent que Coinche Spengeler, bourgeois de Luxembourg et Barbel, sa femme, ont reconnu devoir à la maison teutonique (den duitschen herrn zu Luccemb. zu sente Elsabetten) à Luxembourg, un cens an- nuel de ein pondt der muntzen von Luccemb. genge und geve zu wine und zu brode ; au paiement de ce cens est affectée une maison staende bovent der vleischbencken hinder der kremer stullen. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux. 837. 1418. 9 juillet. — Arrivée et séjour à Luxembourg d'un comte payen. Comptes ville de Luxemb., 1417—1418: 1t. des samzdages vor ste. Margareten dage geven Johan Rousport, die der heydenscher hertzoch in syme huse vertzeirt hatte, dem die stat sine kost und tzeronge iij dage lanck er zu Lucc. lag, schenckte, vj guld. xix gr. 838. 1418. 25 juillet. — La ville de Trèves avertit celle de Luxembourg d'une invasion prochaine de pillards étrangers. Comptes ville de Luxemb. 1417—1418 : It. uff. st. Jacobsdage geven eyme boddin der von Triern her uss gesant wart, die stat und lant von Lucc. zu warnen, so wye dusent pert rysige lude in dat lant van Lucc. tziehen wulde, vor sinen kost, v gr. v lew. — 11. des frydages nae omnium sanctorum (4 novembre) geven eyme boddin den der Marfoyd von Dickirchin ge- sant hatte zu Lucc. eyne warnonge zu dun von reysigen luden, die in dat lant von Lucc. tziehen wulde, v gr. v leweeh. 839. 1418. (7 août.) Des sondages vur sent Laurentius dage des heiligen martir. — Frédéric de Brandenbourg, seigneur de Clervaux, prie Guillaume von Loin, comte de Blan- kenheim et ses adhérents de lui rendre un de ses hommes qu'ils ont fait prisonnier. Ich Frederich van Brandenborgh here zu Clerve don kunt und erkennen mit disme offenen bryeve. Also as des edelen junckeren juncker Wylhem van Loin greve zu Blanckenheim und syne deyner und heiffer myr einen man aiff gevangen und geschetz hant, myt namen Henkin
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229 — von Meckel, der vurg. man ist van der heirschaff van Clerve geboren und ist myn gehuilt- man, und begriffen dat mit myme eyde dat dat also ist wys vurg. steit. Und herumb so bede ich myns junckeren genaden vurg. und syn deynre, daz sy mir myn vurg. man los und ledich weder geven wyllen. Dys zu urkund so han ich Frederich vurg. myn ingesigel uff desen offenen brieff gedrucket in den jaren 1418 jaire des sondagises vur sent Laurentius daghe des heilgen martir. — Arch. Cobl. Orig. papier. 840. 1418. 23 octobre. — Frédéric, comte de Moers et de Saarwerden, s'entend avec son frère Jean au sujet de la succession paternelle : Vort sal Johan unse broider alsulchen leene haven as von alders zo der graifschafft von Sarwerden gehoirt hant, as mit namen hondert gulden gelds alle jairs up den geleide zu Arle in dem lande von Luttzemburg. Lacomblet, Urkundenbuch, t. IV, n° 111. 841. 1418. (24 octobre.) Des negsten montag vur der heylgen apostelen dag Symonis und Judæ. — Peter von Osburg déclare faire donation à l'hôpital de Grevenmacher de sa maison en cette ville, avec dépendances, à charge d'y élever un autel et de faire dire une messe. Auparavant Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, duc de Luxembourg, lui avait donné des lettres portant affranchissement des dits biens. Voir actes du 27 février 1439 et 3 août 1446. Arch. hosp. de Grevenmacher. Copie volante. RWP. Knaff, Hist. de Grevenmacher, p. 154. Pierre d'Osbourg, décédé le 26 février 1439. Knaff, ibid. p. 163. 842. 1418. Octobre et novembre. — Séjour de la duchesse Elisabeth à Echternach. Comptes ville de Luxemb., 1417—1418 : It. des donnerstages vigilia Symonis und Juden dage (27 octobre 1418) geven Cleschin von Wyltz dem duchscherer der eilencklichen mit brieven zu unser gnediger frauwen von Brabant zu Echternachin gesant wart, vij gr. vij lew. — It. uff allerheyligen dage rydden der richter, die scheffen und vyl burger, mit joncker Schiltz von Rodemacher zu Echternachin zu unser gnedigen frauwen von Brabant, und warin uss ij dage und haent vertzeirt mit xxxvij perden xx guld. x gr. xj lew. — It. uf st. Mertins avent (10 novembre) geven Thomassin Longart der ijlenclichen gesant wart mit brieven zu unser gnedigen frauwen von Brabant zu Echternachin, viij gr. viij lew. 843. 1418. 1° novembre. — Diederich de Mersche, seigneur de Bettemberch, chevalier, Claes von Roeserin , Gobelgin Lodewich son, von Pillich ; Gyltz de Sterpenich et Arnolt de Sassenheym , Jean , dit Bietsch , Peter de Gondringen et Walter de Berge, tous écuyers, dé- clarent qu'il y a eu des difficultés entre Gyitz de Vischbach, abbé et tout le couvent de Munster à Luxembourg d'une part et Diederich et Jean, frères, de Sassenheym, dits de Schindels, et leurs serviteurs d'autre part: que ceux-ci ayant été fait prisonniers, ils se sont arrangés avec ledit couvent; tous les déclarants sont devenus vassaux du couvent. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 281 vr. RWP. 844. 1418. 1er novembre. — Diedrich et Jean de Schindelts, frères, écuyers, font savoir, qu'ils ont eu des différents avec le couvent de Munster à Luxembourg; qu'ils ont exercé des actes d'hostilité envers ce couvent en pillant les biens de ses sujets à Enscheringen et à Entringen, et qu'ayant été faits prisonniers, ils se sont soumis et sont devenus les vassaux du couvent en assignant trois florins mangeltz sur leurs biens libres à Nospult by Kelle, dé-
229 — von Meckel, der vurg. man ist van der heirschaff van Clerve geboren und ist myn gehuilt- man, und begriffen dat mit myme eyde dat dat also ist wys vurg. steit. Und herumb so bede ich myns junckeren genaden vurg. und syn deynre, daz sy mir myn vurg. man los und ledich weder geven wyllen. Dys zu urkund so han ich Frederich vurg. myn ingesigel uff desen offenen brieff gedrucket in den jaren 1418 jaire des sondagises vur sent Laurentius daghe des heilgen martir. — Arch. Cobl. Orig. papier. 840. 1418. 23 octobre. — Frédéric, comte de Moers et de Saarwerden, s'entend avec son frère Jean au sujet de la succession paternelle : Vort sal Johan unse broider alsulchen leene haven as von alders zo der graifschafft von Sarwerden gehoirt hant, as mit namen hondert gulden gelds alle jairs up den geleide zu Arle in dem lande von Luttzemburg. Lacomblet, Urkundenbuch, t. IV, n° 111. 841. 1418. (24 octobre.) Des negsten montag vur der heylgen apostelen dag Symonis und Judæ. — Peter von Osburg déclare faire donation à l'hôpital de Grevenmacher de sa maison en cette ville, avec dépendances, à charge d'y élever un autel et de faire dire une messe. Auparavant Wenceslas, roi des Romains et de Bohême, duc de Luxembourg, lui avait donné des lettres portant affranchissement des dits biens. Voir actes du 27 février 1439 et 3 août 1446. Arch. hosp. de Grevenmacher. Copie volante. RWP. Knaff, Hist. de Grevenmacher, p. 154. Pierre d'Osbourg, décédé le 26 février 1439. Knaff, ibid. p. 163. 842. 1418. Octobre et novembre. — Séjour de la duchesse Elisabeth à Echternach. Comptes ville de Luxemb., 1417—1418 : It. des donnerstages vigilia Symonis und Juden dage (27 octobre 1418) geven Cleschin von Wyltz dem duchscherer der eilencklichen mit brieven zu unser gnediger frauwen von Brabant zu Echternachin gesant wart, vij gr. vij lew. — It. uff allerheyligen dage rydden der richter, die scheffen und vyl burger, mit joncker Schiltz von Rodemacher zu Echternachin zu unser gnedigen frauwen von Brabant, und warin uss ij dage und haent vertzeirt mit xxxvij perden xx guld. x gr. xj lew. — It. uf st. Mertins avent (10 novembre) geven Thomassin Longart der ijlenclichen gesant wart mit brieven zu unser gnedigen frauwen von Brabant zu Echternachin, viij gr. viij lew. 843. 1418. 1° novembre. — Diederich de Mersche, seigneur de Bettemberch, chevalier, Claes von Roeserin , Gobelgin Lodewich son, von Pillich ; Gyltz de Sterpenich et Arnolt de Sassenheym , Jean , dit Bietsch , Peter de Gondringen et Walter de Berge, tous écuyers, dé- clarent qu'il y a eu des difficultés entre Gyitz de Vischbach, abbé et tout le couvent de Munster à Luxembourg d'une part et Diederich et Jean, frères, de Sassenheym, dits de Schindels, et leurs serviteurs d'autre part: que ceux-ci ayant été fait prisonniers, ils se sont arrangés avec ledit couvent; tous les déclarants sont devenus vassaux du couvent. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 281 vr. RWP. 844. 1418. 1er novembre. — Diedrich et Jean de Schindelts, frères, écuyers, font savoir, qu'ils ont eu des différents avec le couvent de Munster à Luxembourg; qu'ils ont exercé des actes d'hostilité envers ce couvent en pillant les biens de ses sujets à Enscheringen et à Entringen, et qu'ayant été faits prisonniers, ils se sont soumis et sont devenus les vassaux du couvent en assignant trois florins mangeltz sur leurs biens libres à Nospult by Kelle, dé-
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— 230 — pendant de la seigneurie de Scindels. Ont apposé leurs sceaux Claes, seigneur de Hoellvyels, leur beau-père, en qualité de prévôt de Luxembourg, et Robin, seigneur d'Anssebruch, leur cousin. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 275 vo. RWP. 845. 1418. 1er novembre. — Cleeschin von Ettelbrücken, dit Lubesch, et Tyschin von Marteldingen , déclarent qu'il y a eu des hostilités entre sire Gyeltz de Vischbach, abbé et tout le couvent de Munster d'une part, et Diederich et Jean, frères, de Sassenheim, dits de Schindels d'autre part; les déclarants ont été les serviteurs desdits frères qui ont été faits prisonniers. Une réconciliation ayant eue lieu, Cleschin et Tyschin ci-dessus seront les fidèles du couvent. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 279 vo. RWP. 846. 1418. (3 novembre.) Crastino animarum. — Godart de Gluwel se porte caution en- vers le couvent d'Echternach pour son neveu Wynant, fils de sa soeur, reçu dans ledit couvent comme moine. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Echternach, in-folio, p. 222 v°. 847. 1418. (9 novembre.) Feria IV. post Willibrordi. Berncastel. — Otto, archevêque de Trèves, proclame l'élection de Pierre de Hubyn , comme abbé de St. Willibrord à Ech- ternach et invite à présenter des oppositions éventuelles. Arch. Trèves. Cartul. Gorz. Regesten. 848. 1418. (22 novembre.) Gegeven zu Luccembourg in unserer bourch des dinstages voir sent Katherinen dage der heiligen Jungfrauwen. — Élisabeth de Gorlitz, duchesse de Luxembourg, de Brabant , de Limbourg, marquise du St. Empire et comtesse de Chiny, confirme le monastère de Ste. Claire à Echternach dans ses priviléges et ses biens. Témoins Wynnaw et Erhart, frères, de Gymnich, seigneurs de Dudelange et de Berbourg, Jean de Boulay seigneur de Soleuvre, Jean seigneur de Larochette, Diederich seigneur de Mersch, Jean de Brandenberch seigneur de Meysenbourg, Jean de Raville maréchal héréditaire et prévôt de Thionville, Cons seigneur de Holveltz, prévôt à Luxembourg, Schiltz de Ketten- hoven, eschevins à Luxembourg, tous conseillers et féaux de la duchesse. Arch. Gouv. Luxemb. Orig. parch. Aussi vidimus 20 mars 1418, st. de Trèves. RWP. 849. 1418. 24 décembre. — Le 20° jour après Noël de l'année 1417 (14 janvier 1418), Thierry d'Orley, le bâtard , Claisgin Surel ou Huvel de Bettange, Henri de Beaufort, Thierry de Ham, le bâtard, et Claisgin de Grumbach, sous le commandement de Guillaume d'Orley, avaient combattu contre les troupes de la duchesse de Luxembourg; faits prisonniers, ils furent relâchés la veille de Noël 1418, sous la promesse de ne plus rien entreprendre contre leur souveraine, la ville et le pays de Luxembourg. Sceaux de Jean, seigneur de Larochette, et de Thierry, seigneur de Mersch. Arch. Ville de Luxemb. Orig. parch. Au dos est écrit : Urphede des herrn von Orley. RWP. 850. 1419. — Henricus Schlick, ejus uxor et filius, vendunt monasterio Epternacensi villam Diedrichsberg (Dieschbourg) cum appertinentiis pro 125 flor. coram curia feodali mo- nasterii Epternacensis. Coll. Soc. hist. Luxemb. Donationes etc. abb. Eptern. Msct. 8°, f. 345.
— 230 — pendant de la seigneurie de Scindels. Ont apposé leurs sceaux Claes, seigneur de Hoellvyels, leur beau-père, en qualité de prévôt de Luxembourg, et Robin, seigneur d'Anssebruch, leur cousin. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 275 vo. RWP. 845. 1418. 1er novembre. — Cleeschin von Ettelbrücken, dit Lubesch, et Tyschin von Marteldingen , déclarent qu'il y a eu des hostilités entre sire Gyeltz de Vischbach, abbé et tout le couvent de Munster d'une part, et Diederich et Jean, frères, de Sassenheim, dits de Schindels d'autre part; les déclarants ont été les serviteurs desdits frères qui ont été faits prisonniers. Une réconciliation ayant eue lieu, Cleschin et Tyschin ci-dessus seront les fidèles du couvent. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Munster, f. 279 vo. RWP. 846. 1418. (3 novembre.) Crastino animarum. — Godart de Gluwel se porte caution en- vers le couvent d'Echternach pour son neveu Wynant, fils de sa soeur, reçu dans ledit couvent comme moine. Coll. Soc. hist. Luxemb. Cartul. Echternach, in-folio, p. 222 v°. 847. 1418. (9 novembre.) Feria IV. post Willibrordi. Berncastel. — Otto, archevêque de Trèves, proclame l'élection de Pierre de Hubyn , comme abbé de St. Willibrord à Ech- ternach et invite à présenter des oppositions éventuelles. Arch. Trèves. Cartul. Gorz. Regesten. 848. 1418. (22 novembre.) Gegeven zu Luccembourg in unserer bourch des dinstages voir sent Katherinen dage der heiligen Jungfrauwen. — Élisabeth de Gorlitz, duchesse de Luxembourg, de Brabant , de Limbourg, marquise du St. Empire et comtesse de Chiny, confirme le monastère de Ste. Claire à Echternach dans ses priviléges et ses biens. Témoins Wynnaw et Erhart, frères, de Gymnich, seigneurs de Dudelange et de Berbourg, Jean de Boulay seigneur de Soleuvre, Jean seigneur de Larochette, Diederich seigneur de Mersch, Jean de Brandenberch seigneur de Meysenbourg, Jean de Raville maréchal héréditaire et prévôt de Thionville, Cons seigneur de Holveltz, prévôt à Luxembourg, Schiltz de Ketten- hoven, eschevins à Luxembourg, tous conseillers et féaux de la duchesse. Arch. Gouv. Luxemb. Orig. parch. Aussi vidimus 20 mars 1418, st. de Trèves. RWP. 849. 1418. 24 décembre. — Le 20° jour après Noël de l'année 1417 (14 janvier 1418), Thierry d'Orley, le bâtard , Claisgin Surel ou Huvel de Bettange, Henri de Beaufort, Thierry de Ham, le bâtard, et Claisgin de Grumbach, sous le commandement de Guillaume d'Orley, avaient combattu contre les troupes de la duchesse de Luxembourg; faits prisonniers, ils furent relâchés la veille de Noël 1418, sous la promesse de ne plus rien entreprendre contre leur souveraine, la ville et le pays de Luxembourg. Sceaux de Jean, seigneur de Larochette, et de Thierry, seigneur de Mersch. Arch. Ville de Luxemb. Orig. parch. Au dos est écrit : Urphede des herrn von Orley. RWP. 850. 1419. — Henricus Schlick, ejus uxor et filius, vendunt monasterio Epternacensi villam Diedrichsberg (Dieschbourg) cum appertinentiis pro 125 flor. coram curia feodali mo- nasterii Epternacensis. Coll. Soc. hist. Luxemb. Donationes etc. abb. Eptern. Msct. 8°, f. 345.
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— 851. (1419. 17 janvier n. st.) 1418. Uf st. Anthonys dag, more Trev. — Le mayeur et les échevins de la cour (hof) de Bocholtz reconnaissent, que Godefroid de Wiltz leur a donné un homme dans leur cour (uns eynen man in onsse hoiff von Boicholtz geben hait) ; ils s'engagent à lui donner à l'occasion un autre en échange. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux. RWP. 852. (1419. 12 février n. st.) 1418. Dimanche avant St. Valentin. Stile de Trèves.— Guil- laume de Loen , comte de Blankenheim et sa femme Lisi, engagent à Cuno de Brandscheid leurs villages de Wiltingen, Kaepth et Kansheim, pour 200 florins du Rhin. Original avec deux sceaux à Berlin. Rapport Kreglinger sur les archives de Coblence. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. IV, 257. Beyer, Catal. I, 116. 231 853. (1419. n. st.) 1418. 18 février. — Johan von Straissen et Johan von Bettingen , éche- vins à Luxembourg, constatent que Catherine, veuve de Clesches le chaudronnier, a re- connu devoir à l'autel de N. D. dans l'église du St. Esprit à Luxembourg un cens annuel et perpétuel de deux escalins , der muntzen wie man win und brot zu Lucemburg kufft, sur deux moulins staende up der aichten. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Reste un sceau. Relat. monast. St.-Esprit, p. 334. 854. 1419. 6 avril. — Jean de Strassen et Jean de Bettingen , échevins à Luxemb., cons- tatent que Closme, Scholers son, de Soleuvre, et Lucie, sa femme, ont vendu à Jean Gru- wel de Francfort, commandeur de la maison teutonique de ste. Élisabeth à Luxemb. un cens annuel et perpétuel de zwey pond und vier schilling der muntze von Luccemb., wie man win und broidt kufft, sur deux maisons sises rue st. Ulrich, pour une somme de onze florins du Rhin en or. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Un sceau. 855. 1419. Sexta mensis aprilis ind. XII. Pontificatus Martini papae V. anno secundo. Datum Florentini.—Les évêques Angèle de Penestrin, Antoine de Portuen et Antoine d'A- quilegium, accordent des indulgences aux fidèles qui porteront des secours temporels au mo- nastère de Hosingen, diocèse de Liège. On y lit: cum accepimus monasterium de Hoseyo, Leod. dioc. ordinis sti Augustini in honore et sub vocabulo glor. virg. Mariæ fundatum..... propter guerrarum turbines... in suis edificiis defectuosum existit... cupientes ecclesiam dicti monasterii aliquibus spiritualibus donis decorare et indulgentiis... illuminare ut fideles... eo avidius devotionis.. causa confluentes ad eandem ac ad ecclesie et edificiorum ipsius mo- nasterii reparationem et sustentationem manus promptius porrigant adjutrices... Coll. Soc. hist. Luxemb. Origin. parch. — Voir Publ. Soc. Hist. 1847, p. 25. RWP. 856. 1419. (10 avril.) Lundi après le dimanche des Rameaux. Trèves. — Otto, arche- vêque de Trèves, donne en fief à Diederich de Welchenhusen des biens sis à Neuerbourg et ailleurs. Arch. Coblence. Temporale. Goerz Reg. 857. 1419. Présent fait par la ville de Luxembourg à Élisabeth de Gorlitz à l'occasion de son mariage avec Jean de Bavière. Chron. Alex. Wiltheim. Coll. soc. hist. Luxemb. a. 1419 : Als Gorlitz sich zum zweytenmal ver-
— 851. (1419. 17 janvier n. st.) 1418. Uf st. Anthonys dag, more Trev. — Le mayeur et les échevins de la cour (hof) de Bocholtz reconnaissent, que Godefroid de Wiltz leur a donné un homme dans leur cour (uns eynen man in onsse hoiff von Boicholtz geben hait) ; ils s'engagent à lui donner à l'occasion un autre en échange. Coll. Soc. hist. Luxemb. Orig. parch. Deux sceaux. RWP. 852. (1419. 12 février n. st.) 1418. Dimanche avant St. Valentin. Stile de Trèves.— Guil- laume de Loen , comte de Blankenheim et sa femme Lisi, engagent à Cuno de Brandscheid leurs villages de Wiltingen, Kaepth et Kansheim, pour 200 florins du Rhin. Original avec deux sceaux à Berlin. Rapport Kreglinger sur les archives de Coblence. Compte-rendu des séances de la Comm. R. d'hist. de Belg. t. IV, 257. Beyer, Catal. I, 116. 231 853. (1419. n. st.) 1418. 18 février. — Johan von Straissen et Johan von Bettingen , éche- vins à Luxembourg, constatent que Catherine, veuve de Clesches le chaudronnier, a re- connu devoir à l'autel de N. D. dans l'église du St. Esprit à Luxembourg un cens annuel et perpétuel de deux escalins , der muntzen wie man win und brot zu Lucemburg kufft, sur deux moulins staende up der aichten. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Reste un sceau. Relat. monast. St.-Esprit, p. 334. 854. 1419. 6 avril. — Jean de Strassen et Jean de Bettingen , échevins à Luxemb., cons- tatent que Closme, Scholers son, de Soleuvre, et Lucie, sa femme, ont vendu à Jean Gru- wel de Francfort, commandeur de la maison teutonique de ste. Élisabeth à Luxemb. un cens annuel et perpétuel de zwey pond und vier schilling der muntze von Luccemb., wie man win und broidt kufft, sur deux maisons sises rue st. Ulrich, pour une somme de onze florins du Rhin en or. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Un sceau. 855. 1419. Sexta mensis aprilis ind. XII. Pontificatus Martini papae V. anno secundo. Datum Florentini.—Les évêques Angèle de Penestrin, Antoine de Portuen et Antoine d'A- quilegium, accordent des indulgences aux fidèles qui porteront des secours temporels au mo- nastère de Hosingen, diocèse de Liège. On y lit: cum accepimus monasterium de Hoseyo, Leod. dioc. ordinis sti Augustini in honore et sub vocabulo glor. virg. Mariæ fundatum..... propter guerrarum turbines... in suis edificiis defectuosum existit... cupientes ecclesiam dicti monasterii aliquibus spiritualibus donis decorare et indulgentiis... illuminare ut fideles... eo avidius devotionis.. causa confluentes ad eandem ac ad ecclesie et edificiorum ipsius mo- nasterii reparationem et sustentationem manus promptius porrigant adjutrices... Coll. Soc. hist. Luxemb. Origin. parch. — Voir Publ. Soc. Hist. 1847, p. 25. RWP. 856. 1419. (10 avril.) Lundi après le dimanche des Rameaux. Trèves. — Otto, arche- vêque de Trèves, donne en fief à Diederich de Welchenhusen des biens sis à Neuerbourg et ailleurs. Arch. Coblence. Temporale. Goerz Reg. 857. 1419. Présent fait par la ville de Luxembourg à Élisabeth de Gorlitz à l'occasion de son mariage avec Jean de Bavière. Chron. Alex. Wiltheim. Coll. soc. hist. Luxemb. a. 1419 : Als Gorlitz sich zum zweytenmal ver-
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— 232 — heyrathet mit Johan , hertzogen in Beyern , wirdt ihr ein gulder kopff und silber becher pre- sentirt. — Alle freytagh wirdt ein mess gelesen im stadthauss. 858. 1419. (Fin mai?) — Mariage d'Elisabeth de Gorlitz avec Jean de Bavière. OBSERV. Bertholet dit, t. VII, p. 238, que le mariage eût lieu vers la fin de l'année 1418; mais cet auteur ne verse-t-il pas dans une erreur et ne peut-on pas supposer que le mariage entre Jean de Bavière et Elisabeth de Gorlitz n'a été célébré que vers la fin de mai 1419? Ce n'est que depuis le commencement de juin que le second époux d'Elisabeth entre en relations avec les États du pays ; pourquoi aurait-il attendu jusqu'à cette époque pour recevoir les hommages de ses nouveaux sujets, s'il avait été marié dès la fin de l'année précédente? Au fol. 4 des lettres patentes du 14 mai 1717, en faveur du métier des drapiers à Arlon, se trouve la mention que Nicolas de Mondercange était secrétaire de Jean, duc de Bavière et de Luxembourg, second mari d'Elisabeth de Gorlitz. Jo. a. Leidis in Chron. Belg., lib. XXXII. C. 5. p. 327 : Hanc Elisabeth postmodum duxit in uxorem Dux Joannes de Bavaria, tutor Hollandia. et Cap. 21, p. 343: Occiso Antonio duce in predicto prælio, Elisabeth, ducissa Luxenburgiæ, secunda uxor Antonii ducis ejus- dem, sine prole existens, rediit Luxemburgiam, quæe postmodum in maritum assumpsit Ducem Joannem de Bavaria, fratrem Wilhelmi ducis, comitisque Hannoniæ.—Andreas pres- byter p. 41 : Dux Johannes electus Leodiensis... cedens electioni suæ in jam dicta ecclesia, spe prolis Dominam Elisabeth, filiam Johannis, ducis Lusatiæ, qui fuit frater Sigismundi Regis Romanorum, in uxorem duxit. Chron. Corn. Zantfliet apud Martene et Durand, Ampl. Coll. t. V, 408—409 : a. 1418. Do- minus Johannes de Bavaria, electus Leodiensis, pro tunc residens in Dordraco, per procu- ratorem suum in concilio generali Constantiæ cessit et renunciavit pure ac libere omni juri quod sibi in episcopatu Leodiensi, jam per annos viginti octo possesso, posset competere. Quo facto statim matrimonialiter sibi traduxit in uxorem illustrem feminam Elizabetham ducissam Lutzemburgensem, relictam Antonii ducis Brabantiæ, filiam quondam Wensceslai regis Romanorum atque Bohemiæ, cum qua etiam suscepit dominium ducatus Lutzembur- gensis, comitatus de Chigni, et marchionatus de Arlen, etc. Art de vérifier les dates, t. III, 124 : Pour prévenir la renaissance des troubles (voir 1415), Elisabeth donna sa main l'an 1418, à Jean de Bavière, évêque non sacré de Liège, qui ne fit pas difficulté de quitter son siège pour l'épouser. Il fit peu de séjour dans le Luxembourg, étant tout occupé dans la Hollande, dont il avait obligé la comtesse Jacqueline, sa nièce, à le nommer son lieutenant et son héritier présomptif. Berth., 1 VII, 238 : Cependant les coups d'éclat que fit Elisabeth (Bertholet ne dit pas quels ont été ces coups d'éclat) ne disposèrent guère les esprits en sa faveur; comme elle s'en aperçut, elle en craignit les suites et se hâta de contracter de secondes nôces.—Jean de Bavière, évêque de Liège, fut le mari sur qui elle jetta les yeux. Par son appui, Elisabeth espéra prévenir d'ultérieurs troubles et s'affermir de plus en plus dans la jouissance pai- sible de son engagère. En effet, Jean, attiré par une si belle alliance, remit son évêché de Liége entre les mains des Pères du concile de Constance, de qui il obtint pour se marier la dispense de son sous-diaconat, et vers la fin de l'année 1418 il célébra ses nôces avec
— 232 — heyrathet mit Johan , hertzogen in Beyern , wirdt ihr ein gulder kopff und silber becher pre- sentirt. — Alle freytagh wirdt ein mess gelesen im stadthauss. 858. 1419. (Fin mai?) — Mariage d'Elisabeth de Gorlitz avec Jean de Bavière. OBSERV. Bertholet dit, t. VII, p. 238, que le mariage eût lieu vers la fin de l'année 1418; mais cet auteur ne verse-t-il pas dans une erreur et ne peut-on pas supposer que le mariage entre Jean de Bavière et Elisabeth de Gorlitz n'a été célébré que vers la fin de mai 1419? Ce n'est que depuis le commencement de juin que le second époux d'Elisabeth entre en relations avec les États du pays ; pourquoi aurait-il attendu jusqu'à cette époque pour recevoir les hommages de ses nouveaux sujets, s'il avait été marié dès la fin de l'année précédente? Au fol. 4 des lettres patentes du 14 mai 1717, en faveur du métier des drapiers à Arlon, se trouve la mention que Nicolas de Mondercange était secrétaire de Jean, duc de Bavière et de Luxembourg, second mari d'Elisabeth de Gorlitz. Jo. a. Leidis in Chron. Belg., lib. XXXII. C. 5. p. 327 : Hanc Elisabeth postmodum duxit in uxorem Dux Joannes de Bavaria, tutor Hollandia. et Cap. 21, p. 343: Occiso Antonio duce in predicto prælio, Elisabeth, ducissa Luxenburgiæ, secunda uxor Antonii ducis ejus- dem, sine prole existens, rediit Luxemburgiam, quæe postmodum in maritum assumpsit Ducem Joannem de Bavaria, fratrem Wilhelmi ducis, comitisque Hannoniæ.—Andreas pres- byter p. 41 : Dux Johannes electus Leodiensis... cedens electioni suæ in jam dicta ecclesia, spe prolis Dominam Elisabeth, filiam Johannis, ducis Lusatiæ, qui fuit frater Sigismundi Regis Romanorum, in uxorem duxit. Chron. Corn. Zantfliet apud Martene et Durand, Ampl. Coll. t. V, 408—409 : a. 1418. Do- minus Johannes de Bavaria, electus Leodiensis, pro tunc residens in Dordraco, per procu- ratorem suum in concilio generali Constantiæ cessit et renunciavit pure ac libere omni juri quod sibi in episcopatu Leodiensi, jam per annos viginti octo possesso, posset competere. Quo facto statim matrimonialiter sibi traduxit in uxorem illustrem feminam Elizabetham ducissam Lutzemburgensem, relictam Antonii ducis Brabantiæ, filiam quondam Wensceslai regis Romanorum atque Bohemiæ, cum qua etiam suscepit dominium ducatus Lutzembur- gensis, comitatus de Chigni, et marchionatus de Arlen, etc. Art de vérifier les dates, t. III, 124 : Pour prévenir la renaissance des troubles (voir 1415), Elisabeth donna sa main l'an 1418, à Jean de Bavière, évêque non sacré de Liège, qui ne fit pas difficulté de quitter son siège pour l'épouser. Il fit peu de séjour dans le Luxembourg, étant tout occupé dans la Hollande, dont il avait obligé la comtesse Jacqueline, sa nièce, à le nommer son lieutenant et son héritier présomptif. Berth., 1 VII, 238 : Cependant les coups d'éclat que fit Elisabeth (Bertholet ne dit pas quels ont été ces coups d'éclat) ne disposèrent guère les esprits en sa faveur; comme elle s'en aperçut, elle en craignit les suites et se hâta de contracter de secondes nôces.—Jean de Bavière, évêque de Liège, fut le mari sur qui elle jetta les yeux. Par son appui, Elisabeth espéra prévenir d'ultérieurs troubles et s'affermir de plus en plus dans la jouissance pai- sible de son engagère. En effet, Jean, attiré par une si belle alliance, remit son évêché de Liége entre les mains des Pères du concile de Constance, de qui il obtint pour se marier la dispense de son sous-diaconat, et vers la fin de l'année 1418 il célébra ses nôces avec
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233 — splendeur.—Le contrat antenuptiel fut le même que celui qui avait été accordé à Antoine, duc de Brabant; l'empereur Sigismond le ratifia et l'approuva. En suile de quoi les trois États du duché de Luxembourg lui prêtèrent serment de fidélité, et Jean promit par un acte du 10 juin 1419 de maintenir leurs priviléges. — Ce prince y parle d'une différente donation des mêmes domaines, faite par Wenceslas l'an 1411 à Elisabeth sa nièce; il dit : (Berth. VII.P. J, 83.) « Qu'ayant contracté mariage avec la dame Elisabeth de Gorlitz, duchesse de Luxem- bourg, de Brabant, de Limbourg et comtesse de Chiny, les États l'avaient reconnu comme époux légitime, et qu'en cette qualité ils lui avaient juré foi et rendu hommage.» Puis il ajoute que la princesse, suivant la donation que le prince Wenceslas lui avait faite, possédait des droits incontestables sur le duché de Luxembourg et le comté de Chiny, et que résolu de les faire valoir, il jugeait à propos de rendre publique la Chartre où ils étaient contenus.» — Après ce préambule il la rapporte mot à mot. Il conclut ensuite par reconnaître sur sa parole de prince et par forme de véritable serment, qu'il avait reçu et reçevait sous sa pro- tection les prélats, comtes, barons, seigneurs, chevaliers et nobles, les villes et franchises du duché de Luxembourg et comté de Chiny, promet et jure de les maintenir dans leurs priviléges, contumes et usages. Cette chartre est la seule que nous ayons de Jean de Bavière. (Bertholet n'a connu qu'une charte émanée de Jean de Bavière; on trouvera plus bas l'ana- lyse d'un assez grand nombre). Ce prince, plus occupé en Hollande que partout ailleurs, s'y arrêta jusqu'à sa mort, il y fût une source funeste de divisions. 859. 1419. (2 juin.) Am frytag vor dem heiligen Pfingstag. — Par lettres de 1411, ven- dredi avant l'Assomption, Wenceslas, roi des Romains, avait engagé à Elisabeth, du- chesse de Goerlitz, pour une somme de 120,000 fl. le duché de Luxembourg, le comté de Chiny et l'avouerie d'Alsace ; Jean , comte palatin du Rhin et duc de Bavière, s'oblige d'ob- server les lettres d'engagère ci-dessus vis-à-vis des habitants desdits pays. Georgisch Regesta. Lunig, Cod. Germ. dipl. t. II, p. 1674. 860. 1419. (9 juin.) Am freytage nach dem heiligen Pfingstage. — Jean, comte palatin du Rhin, duc de Bavière, déclare que les prélats, comtes, barons, chevaliers et villes du Luxembourg et du comté de Chiny, lui ont prêté hommage, ainsi qu'à son épouse Elisabeth de Goerlitz, duchesse de Luxembourg, en conformité de l'ordre de Wenceslas, roi des Romains. Compte rendu des séances de la Comm. R. d'Hist. de Belg., série I, t. V. Brux. 1842, p. 217.— Au t. VI, p. 226, série III, se trouve l'analyse du même acte sous la date du 9 janvier 1419, avec renvoi aux archives de Prague. 861. 1419. (9 juin.) Aen dem frytag nach dem heiligen pfingstag. — Jean, duc pala- tin du Rhin, duc de Bavière, fils de Hainaut, Hollande et Zelande et seig de Voirne, dé- clare que sa femme Elisabeth de Gorlitz ayant obtenu en dot le pays de Luxembourg, et la ville, la justice et les bourgeois de la ville de Luxembourg l'ayant reçu comme mari et bailli de la dite Élisabeth, il leur a juré de les maintenir dans leurs libertés et franchises. Sceaux de Ruprecht, comte de Virnembourch, sire Guillaume von Egmund, sire Henri Nothaft, et sire Jean de Mierlaer, chevaliers. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 320 vr. RWP. 862. 1419. Le dixième jour du mois de juin. — Jean, comte palatin du Rhin, duc de PUBLICATIONS. — XXV° (11I°) ANNÉE. 30
233 — splendeur.—Le contrat antenuptiel fut le même que celui qui avait été accordé à Antoine, duc de Brabant; l'empereur Sigismond le ratifia et l'approuva. En suile de quoi les trois États du duché de Luxembourg lui prêtèrent serment de fidélité, et Jean promit par un acte du 10 juin 1419 de maintenir leurs priviléges. — Ce prince y parle d'une différente donation des mêmes domaines, faite par Wenceslas l'an 1411 à Elisabeth sa nièce; il dit : (Berth. VII.P. J, 83.) « Qu'ayant contracté mariage avec la dame Elisabeth de Gorlitz, duchesse de Luxem- bourg, de Brabant, de Limbourg et comtesse de Chiny, les États l'avaient reconnu comme époux légitime, et qu'en cette qualité ils lui avaient juré foi et rendu hommage.» Puis il ajoute que la princesse, suivant la donation que le prince Wenceslas lui avait faite, possédait des droits incontestables sur le duché de Luxembourg et le comté de Chiny, et que résolu de les faire valoir, il jugeait à propos de rendre publique la Chartre où ils étaient contenus.» — Après ce préambule il la rapporte mot à mot. Il conclut ensuite par reconnaître sur sa parole de prince et par forme de véritable serment, qu'il avait reçu et reçevait sous sa pro- tection les prélats, comtes, barons, seigneurs, chevaliers et nobles, les villes et franchises du duché de Luxembourg et comté de Chiny, promet et jure de les maintenir dans leurs priviléges, contumes et usages. Cette chartre est la seule que nous ayons de Jean de Bavière. (Bertholet n'a connu qu'une charte émanée de Jean de Bavière; on trouvera plus bas l'ana- lyse d'un assez grand nombre). Ce prince, plus occupé en Hollande que partout ailleurs, s'y arrêta jusqu'à sa mort, il y fût une source funeste de divisions. 859. 1419. (2 juin.) Am frytag vor dem heiligen Pfingstag. — Par lettres de 1411, ven- dredi avant l'Assomption, Wenceslas, roi des Romains, avait engagé à Elisabeth, du- chesse de Goerlitz, pour une somme de 120,000 fl. le duché de Luxembourg, le comté de Chiny et l'avouerie d'Alsace ; Jean , comte palatin du Rhin et duc de Bavière, s'oblige d'ob- server les lettres d'engagère ci-dessus vis-à-vis des habitants desdits pays. Georgisch Regesta. Lunig, Cod. Germ. dipl. t. II, p. 1674. 860. 1419. (9 juin.) Am freytage nach dem heiligen Pfingstage. — Jean, comte palatin du Rhin, duc de Bavière, déclare que les prélats, comtes, barons, chevaliers et villes du Luxembourg et du comté de Chiny, lui ont prêté hommage, ainsi qu'à son épouse Elisabeth de Goerlitz, duchesse de Luxembourg, en conformité de l'ordre de Wenceslas, roi des Romains. Compte rendu des séances de la Comm. R. d'Hist. de Belg., série I, t. V. Brux. 1842, p. 217.— Au t. VI, p. 226, série III, se trouve l'analyse du même acte sous la date du 9 janvier 1419, avec renvoi aux archives de Prague. 861. 1419. (9 juin.) Aen dem frytag nach dem heiligen pfingstag. — Jean, duc pala- tin du Rhin, duc de Bavière, fils de Hainaut, Hollande et Zelande et seig de Voirne, dé- clare que sa femme Elisabeth de Gorlitz ayant obtenu en dot le pays de Luxembourg, et la ville, la justice et les bourgeois de la ville de Luxembourg l'ayant reçu comme mari et bailli de la dite Élisabeth, il leur a juré de les maintenir dans leurs libertés et franchises. Sceaux de Ruprecht, comte de Virnembourch, sire Guillaume von Egmund, sire Henri Nothaft, et sire Jean de Mierlaer, chevaliers. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 320 vr. RWP. 862. 1419. Le dixième jour du mois de juin. — Jean, comte palatin du Rhin, duc de PUBLICATIONS. — XXV° (11I°) ANNÉE. 30
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234 — Bavière, fils de Hainaut, de Hollande, de Zeelande et seigneur de Vorne, fait savoir, qu'il a épousé Isabelle de Gorlitz, duchesse de Luxembourg, de Brabant, de Limbourg et com- tesse de Chiny; que les prélats, comtes, nobles, chevaliers, écuyers et bonnes villes du duché de Luxembourg et comté de Chiny leur ont fait serment et feaulté selon les contenu et teneur des lettres données à la duchesse Isabelle sa femme, par le roi Wenceslas, à Prague, le vendredi avant l'Assomption 1411 ; il leur promet de les laisser dans la jouis- sance de leurs libertés et priviléges. Témoins Ruprecht, comte de Virnenbourg, Willem d'Eg- mond, Henry Noithaft et Jean Mierlay, chevaliers. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 304. Français. Bertholet, t. VII, p. 239. P. J. f. 83. RWP. Pierret, t. 1, 413. Preuves, t. II, p. 296. 863. 1419. (28 juin.) Uff Peter und Pauwels abend. Erembreitstein.— Otto, archevêque de Trèves , fait un burgfried avec Jean de Schleiden , seigneur de Junkerodt, pour le château de Schonenbourg dans l'Eiffel. Arch. Coblence. Orig. Gorz. Reg. 864. 1419. (21 juillet.) Vendredi avant St. Jacques. — Jean Boiss de Waldeck , chevalier, reconnaît avoir reçu une somme de 20 fl. en argent pour être homme féodal de Jean duc de Luxembourg. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 37 vo. Bertholet, t. VII, p. 443. 865. 1419. (25 juillet.) Uff sent Jacobs dag dez heiligen apostelen. — Jean, comte pa- latin du Rhin, duc de Bavière, fils de Hainaut, Hollande et Zelande, promet à Nicolas, avoué et seigneur de Hunolstein, de lui payer la rente annuelle de cent florins que ses an- cêtres avaient en fief du duché de Luxembourg. On y lit: que Nicolas, avoué et sr de Hunol- stein avait été en guerre avec le pays de Luxbg., avant que lui, Jean de Bavière, ne vint dans le Luxembourg: qu'à son arrivée, Otto, arch. de Trèves, a menagé un accommodement entre lui et l'avoué Nicolas, qui a eu lieu comme dessus. Tœepfer, Urkundenbuch der Vögte von Hunolstein, t. II, p. 155. Nurenberg. 1867. 866. 1419. (2 août.) Geven uff neste mitwochen na vincula Petri in dem julio.—Marie de Smelle, abbesse, Grete de Siebenborn, prieure, et tout le couvent de Bardenbourg (Clairefontaine) reconnaissent, que Jean , fils de feu Waleran de Siebenborn, a eu des dif- ficultés avec ledit couvent, au sujet de la moitié du prix de bail de la cense et grange de Buess près Gr..s; la moitié de ce bien appartient à lui Jean et l'autre moitié au couvent. Après de longues procédures, les parties ont fait un arrangement par l'intermédiaire de Jean d'Autel, le jeune, seigneur de Corrich, Arnolt de Holveltz, curé à Dudelingen, arbitres choisis par le couvent et Diederich d'Autel, seigneur de Bertringen , Jean de Strainchamps, échevin et prévôt à Arlon, arbitres dudit Jean de Sepfontaines. Celui-ci cède la moitié de la dite cense au couvent moyennant une rente annuelle de cinq maldres de seigle et autant d'avoine. Témoins: Jean de Nodelingen et Pierre de Grimmelscheydt, hommes féodaux à Arlon. Sceau de Godefroid, seigneur de Brandenbourg, prévôt à Arlon. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau de Clairefontaine assez bien conservé. RWP. 867. 1419. 6 août. — Jean d'Orley, seigneur de la Rochette (zu der vaiss) et Jeannette de Bastogne, sa femme, font savoir qu'ils doivent à Guillaume d'Orley, seigneur de Lintzeren,
234 — Bavière, fils de Hainaut, de Hollande, de Zeelande et seigneur de Vorne, fait savoir, qu'il a épousé Isabelle de Gorlitz, duchesse de Luxembourg, de Brabant, de Limbourg et com- tesse de Chiny; que les prélats, comtes, nobles, chevaliers, écuyers et bonnes villes du duché de Luxembourg et comté de Chiny leur ont fait serment et feaulté selon les contenu et teneur des lettres données à la duchesse Isabelle sa femme, par le roi Wenceslas, à Prague, le vendredi avant l'Assomption 1411 ; il leur promet de les laisser dans la jouis- sance de leurs libertés et priviléges. Témoins Ruprecht, comte de Virnenbourg, Willem d'Eg- mond, Henry Noithaft et Jean Mierlay, chevaliers. Arch. Gouvt. Luxemb. Copie de titres, vol. II, f. 304. Français. Bertholet, t. VII, p. 239. P. J. f. 83. RWP. Pierret, t. 1, 413. Preuves, t. II, p. 296. 863. 1419. (28 juin.) Uff Peter und Pauwels abend. Erembreitstein.— Otto, archevêque de Trèves , fait un burgfried avec Jean de Schleiden , seigneur de Junkerodt, pour le château de Schonenbourg dans l'Eiffel. Arch. Coblence. Orig. Gorz. Reg. 864. 1419. (21 juillet.) Vendredi avant St. Jacques. — Jean Boiss de Waldeck , chevalier, reconnaît avoir reçu une somme de 20 fl. en argent pour être homme féodal de Jean duc de Luxembourg. Arch. Gouvt. Luxemb. Cartul. de 1546, f. 37 vo. Bertholet, t. VII, p. 443. 865. 1419. (25 juillet.) Uff sent Jacobs dag dez heiligen apostelen. — Jean, comte pa- latin du Rhin, duc de Bavière, fils de Hainaut, Hollande et Zelande, promet à Nicolas, avoué et seigneur de Hunolstein, de lui payer la rente annuelle de cent florins que ses an- cêtres avaient en fief du duché de Luxembourg. On y lit: que Nicolas, avoué et sr de Hunol- stein avait été en guerre avec le pays de Luxbg., avant que lui, Jean de Bavière, ne vint dans le Luxembourg: qu'à son arrivée, Otto, arch. de Trèves, a menagé un accommodement entre lui et l'avoué Nicolas, qui a eu lieu comme dessus. Tœepfer, Urkundenbuch der Vögte von Hunolstein, t. II, p. 155. Nurenberg. 1867. 866. 1419. (2 août.) Geven uff neste mitwochen na vincula Petri in dem julio.—Marie de Smelle, abbesse, Grete de Siebenborn, prieure, et tout le couvent de Bardenbourg (Clairefontaine) reconnaissent, que Jean , fils de feu Waleran de Siebenborn, a eu des dif- ficultés avec ledit couvent, au sujet de la moitié du prix de bail de la cense et grange de Buess près Gr..s; la moitié de ce bien appartient à lui Jean et l'autre moitié au couvent. Après de longues procédures, les parties ont fait un arrangement par l'intermédiaire de Jean d'Autel, le jeune, seigneur de Corrich, Arnolt de Holveltz, curé à Dudelingen, arbitres choisis par le couvent et Diederich d'Autel, seigneur de Bertringen , Jean de Strainchamps, échevin et prévôt à Arlon, arbitres dudit Jean de Sepfontaines. Celui-ci cède la moitié de la dite cense au couvent moyennant une rente annuelle de cinq maldres de seigle et autant d'avoine. Témoins: Jean de Nodelingen et Pierre de Grimmelscheydt, hommes féodaux à Arlon. Sceau de Godefroid, seigneur de Brandenbourg, prévôt à Arlon. Arch. Gouvt. Luxemb. Orig. parch. Sceau de Clairefontaine assez bien conservé. RWP. 867. 1419. 6 août. — Jean d'Orley, seigneur de la Rochette (zu der vaiss) et Jeannette de Bastogne, sa femme, font savoir qu'ils doivent à Guillaume d'Orley, seigneur de Lintzeren,
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— 233 — leur frère et beau-frère, la somme de 1522 florins du Rhin en or; en assurance de cette somme ils lui engagent leur part dans le château de Lintzeren, avec dépendances, ainsi que feu leur père et beau-père Jean d'Orley la détenait; ils lui engagent de plus leur part dans le fond (daille) de Zuttingen, leur part de Schittringen et Munespach. Sceau de Jean de Soleuvre, s' de Lagrange, chevalier, justicier des nobles du duché de Luxembourg, Godtuart de Wiltz seig. de Lintzeren, Robin de Saessenheim s' d'Ansenbrouch, Jean de Dollen- dorf, Jean de Hondelingen seigneur de Elle, Martin de Fischpach, Louis de Bredeniss, assesseurs du siège des nobles. Lynster Copybuch, t. 1, f. 114. 868. 1419. 16 août. — Décès de Wenceslas, roi de Bohême, duc de Luxembourg, Andr. Presbyter p. 97: a. 1419 Wenceslaus, rex Bohemiæ, quondam Romanorum rex, sine heredibus moritur. — Balbinus, lib. IV, c. V. p. 432 : ex libris msstis : Wenceslaus rex, audita pragensi tragedia in arce sua nova, prope pagum Cunradiez, d. 16 Augusli a. 1419, ex furore, quem conceperat, apoplexia et sideratione contactus, moritur; vixit an- nis LVIII, ex duplici conjugio nulla prole relicta, imo in eo magicis artibus genituram ex- tinctam Zidek libro chronicorum affirmat. Poloni tamen scriptores quidam filiam ei Euphe- miam tribuunt, seu Offkam, quam Wladislao, Poloniæ regi, desponsatam fuisse asserunt. Ast istud sine dubio de Sophia Wenceslai relicta vidua intelligendum est, et facile ex Zoffka, Offka, id ex Sophia Euphemia fieri potuit, quod linguæ nostræ slavicæ periti non negabunt. Faber, fam. aug. Luxemb. p. 77. Dynteri Chron., t. III. 72. — Wenceslaus rex Bohemie, primogenitus domini Karoli quarti, Romanorum imperatoris a. D. 1375, tempore Gregorii Pape XI’, ad ejusdem domini impe- ratoris instantiam fuit electus in regem Romanorum et per dictum papam confirmatus. Et nichilominus idem imperator de sue imperialis plenitudine potestatis predictum Wenceslaum sub se in Romanorum regem instituit, et aquisgrani coronari fecit..... — Qui quidem rex Wenceslaus diu vixit († 1419) et suo tempore nichil aut modicum boni fecit neque laude seu narratione dignum. Quare Sigismundus, rex Hungarie, frater suus, ipsum captivari pro- curavit, et in vienna captivum detineri, sed per nonnullos suos fideles fuit secrete a capti- vitate liberatus. Fuit etiam bina vice veneno, nescitur per quem, intoxicatus, sed gratia dei et ope medicorum illico curatus; nichilominus propter caloris et siccitatis ardorem, quem propter toxicum in corpore continue sentiebat, semper appetebat bibere, et bibit de facto, ali- quando sobrie ad leticiam, aliquando excessive ad ebrietatem. — Quando vero ad leticiam vel sobrie bibit, tunc fuit optime conversationis, prudens et discretus princeps ; comites et barones et oratores sive nuncios regum et principum ad ipsum venientes honorifice, sicut regalem decet magnificenciam, receptavit, benigne audivit et generose pertractavit, prout ego vidi. — Literas serenissimi quondam Karoli regis et aliorum principum francie, in la- tino scriptas, per nos sibi presentatas, ipsemet aperuit, legit et continenciam ipsarum nobis exposuit, et de statu eorumdem affectuose per nos cerciorari desideravit; similiter et de statu baronum ducatuum brabancie et Lucemburgis, quorum noticiam aliqualem habuit, ut asse- ruit; fuit enim bene literatus, latinum congrue loquens. Meque postea per manum capiens, duxit in quandam aulam, in qua preciose imagines omnium ducum brabancie, usque ad Johannem brabancie hujus nominis tertium inclusive, sunt depicte, quas predictus Karolus
— 233 — leur frère et beau-frère, la somme de 1522 florins du Rhin en or; en assurance de cette somme ils lui engagent leur part dans le château de Lintzeren, avec dépendances, ainsi que feu leur père et beau-père Jean d'Orley la détenait; ils lui engagent de plus leur part dans le fond (daille) de Zuttingen, leur part de Schittringen et Munespach. Sceau de Jean de Soleuvre, s' de Lagrange, chevalier, justicier des nobles du duché de Luxembourg, Godtuart de Wiltz seig. de Lintzeren, Robin de Saessenheim s' d'Ansenbrouch, Jean de Dollen- dorf, Jean de Hondelingen seigneur de Elle, Martin de Fischpach, Louis de Bredeniss, assesseurs du siège des nobles. Lynster Copybuch, t. 1, f. 114. 868. 1419. 16 août. — Décès de Wenceslas, roi de Bohême, duc de Luxembourg, Andr. Presbyter p. 97: a. 1419 Wenceslaus, rex Bohemiæ, quondam Romanorum rex, sine heredibus moritur. — Balbinus, lib. IV, c. V. p. 432 : ex libris msstis : Wenceslaus rex, audita pragensi tragedia in arce sua nova, prope pagum Cunradiez, d. 16 Augusli a. 1419, ex furore, quem conceperat, apoplexia et sideratione contactus, moritur; vixit an- nis LVIII, ex duplici conjugio nulla prole relicta, imo in eo magicis artibus genituram ex- tinctam Zidek libro chronicorum affirmat. Poloni tamen scriptores quidam filiam ei Euphe- miam tribuunt, seu Offkam, quam Wladislao, Poloniæ regi, desponsatam fuisse asserunt. Ast istud sine dubio de Sophia Wenceslai relicta vidua intelligendum est, et facile ex Zoffka, Offka, id ex Sophia Euphemia fieri potuit, quod linguæ nostræ slavicæ periti non negabunt. Faber, fam. aug. Luxemb. p. 77. Dynteri Chron., t. III. 72. — Wenceslaus rex Bohemie, primogenitus domini Karoli quarti, Romanorum imperatoris a. D. 1375, tempore Gregorii Pape XI’, ad ejusdem domini impe- ratoris instantiam fuit electus in regem Romanorum et per dictum papam confirmatus. Et nichilominus idem imperator de sue imperialis plenitudine potestatis predictum Wenceslaum sub se in Romanorum regem instituit, et aquisgrani coronari fecit..... — Qui quidem rex Wenceslaus diu vixit († 1419) et suo tempore nichil aut modicum boni fecit neque laude seu narratione dignum. Quare Sigismundus, rex Hungarie, frater suus, ipsum captivari pro- curavit, et in vienna captivum detineri, sed per nonnullos suos fideles fuit secrete a capti- vitate liberatus. Fuit etiam bina vice veneno, nescitur per quem, intoxicatus, sed gratia dei et ope medicorum illico curatus; nichilominus propter caloris et siccitatis ardorem, quem propter toxicum in corpore continue sentiebat, semper appetebat bibere, et bibit de facto, ali- quando sobrie ad leticiam, aliquando excessive ad ebrietatem. — Quando vero ad leticiam vel sobrie bibit, tunc fuit optime conversationis, prudens et discretus princeps ; comites et barones et oratores sive nuncios regum et principum ad ipsum venientes honorifice, sicut regalem decet magnificenciam, receptavit, benigne audivit et generose pertractavit, prout ego vidi. — Literas serenissimi quondam Karoli regis et aliorum principum francie, in la- tino scriptas, per nos sibi presentatas, ipsemet aperuit, legit et continenciam ipsarum nobis exposuit, et de statu eorumdem affectuose per nos cerciorari desideravit; similiter et de statu baronum ducatuum brabancie et Lucemburgis, quorum noticiam aliqualem habuit, ut asse- ruit; fuit enim bene literatus, latinum congrue loquens. Meque postea per manum capiens, duxit in quandam aulam, in qua preciose imagines omnium ducum brabancie, usque ad Johannem brabancie hujus nominis tertium inclusive, sunt depicte, quas predictus Karolus
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236 — imperator genitor suus inibi depingi fecerat, dixitque ad me, quod illa sua esset geneologia, quodque ipse de propagine Trojanorum, et signanter sancti Karoli magni imperatoris et in- clite domus brabancie descendit, et quod Henricus de Lucemburgo, imperator, proavus suus, habuit filiam (Margaretam) primi ducis Johannis brabancie, ex qua genuit avum suum Johannem Bohemie et Polonie regem. — Quando vero ipse rex Wenceslaus bibit excessive et ad ebrietatem, incurrebat quandam furiam et fuit tunc multum perversus et periculosus. Et dicitur, quod quadam vice cocum suum, quia ad voluntatem suam seu secundum appeti- tum suum sua cibaria non paraverat, ad veru (1) ligatum fecit assari; et quod quodam tem- pore, experiri volens quid decapitandi tempore executionis cogitarent, mandavit pro spicu- latore, cujus compater fuit, et flexis genibus et oculis suis velatis precepit sibi ut ipsum decollaret: et quia ipse spiculator ense modo dissimulans ipsum cum plato in collo percussit, ipse rex surgens dixit spiculatori, quod poneret se super genua: quem velatis oculis de facto tunc decollavit. Accidit eciam quodam tempore, dum ipse rex causa venacionis ad nemus pergeret, reperit ibi unum monachum, et statim a mangone (famulo seu pedisequo) suo petens arbalistam, qua tenta et a pharetra, quam semper ad latus suum ferebat, sagittam ex- trahens, monachum sagittavit taliter quod obiit, dicens astantibus se feram singularem sa- gittasse. Quibus dicentibus: non feram sed monachum, respondit: monachum esse et manere debere in suo claustro, non in silva, ubi esset habitacio et conversacio ferarum. — Audivi eciam de eo dici, quod quadam vice videns ad quemdam parietem scriptum : Wenceslaus alter Nero, statim accepta creta, manu adjunxit hec verba: si non fui adhuc, ero.—Dicitur eciam de eo, quod preter magnos et majores canes maximos per maxime habere desiderabat, et pro illis habendis ad diversas mundi regiones, suos nuncios destinare solebat; quorum inter eosdem maximum in cubili suo et lecto proprio de nocte ad pedes suos secum dormire sive jacere faciebat. Accidit quadam nocte, cum regina sua (Johanna † 1388), que fuit filia Alberti ducis Bavarie et comitis Hannoniensis, Hollandie et Zelandie, mingendi causa de lecto regis surgere sive vasculum, in quo mingere consuevit, capere conabatur, prefatus maximus canis mox ipsam per guttur arripiens, suffocavit. Alii dicunt, quod unus predictorum magnorum canum, qui furiam incurrebat, reginam momordit, a quo morsu ipsa moriebatur.... (Miror equidem, Dynterum nullam fecisse mentionem de Martyrio Joannis Nepomuceni, quem re- ginæ secreta sacramentalia detegere recusantem Wenceslaus de ponte Pragensi dejici ac sub- mergi jussit anno 1383.) Note de l'éditeur. Mais voir 30 mars 1393 et l'auteur y cité. Bertholet, t. VII, 245 : ... Wenceslas vit trop tard qu'il était la cause des abominations des Hussites. Comme sa fureur croissait, il appréhenda pour sa propre vie, et se retira à son château de Vissigrade, ordonnant aux sénateurs de défendre les processions des nouveaux sectaires. Le sénat se mit en devoir d'exécuter ses ordres. Mais les hérétiques, devenus plus hardis par leur impunité antérieure, s'en irritèrent étrangement, et livrés à l'esprit de cruauté qui les possédait, ils s'assemblèrent en foule le 30 juillet 1419, coururent au sénat tumultuairement, y garrottèrent sept sénateurs avec quelques bourgeois, puis les jettèrent par les fenêtres, selon ce qu'ils avaient concerté ensemble, tandis que leurs gens apostés, les recevaient en bas sur des piques, et les faisaient mourir dans ce barbare supplice.— Un (1) Ferreum seu ligneum instrumentum oblongum, cui infiguntur carnes igni torrendæ : Broche.
236 — imperator genitor suus inibi depingi fecerat, dixitque ad me, quod illa sua esset geneologia, quodque ipse de propagine Trojanorum, et signanter sancti Karoli magni imperatoris et in- clite domus brabancie descendit, et quod Henricus de Lucemburgo, imperator, proavus suus, habuit filiam (Margaretam) primi ducis Johannis brabancie, ex qua genuit avum suum Johannem Bohemie et Polonie regem. — Quando vero ipse rex Wenceslaus bibit excessive et ad ebrietatem, incurrebat quandam furiam et fuit tunc multum perversus et periculosus. Et dicitur, quod quadam vice cocum suum, quia ad voluntatem suam seu secundum appeti- tum suum sua cibaria non paraverat, ad veru (1) ligatum fecit assari; et quod quodam tem- pore, experiri volens quid decapitandi tempore executionis cogitarent, mandavit pro spicu- latore, cujus compater fuit, et flexis genibus et oculis suis velatis precepit sibi ut ipsum decollaret: et quia ipse spiculator ense modo dissimulans ipsum cum plato in collo percussit, ipse rex surgens dixit spiculatori, quod poneret se super genua: quem velatis oculis de facto tunc decollavit. Accidit eciam quodam tempore, dum ipse rex causa venacionis ad nemus pergeret, reperit ibi unum monachum, et statim a mangone (famulo seu pedisequo) suo petens arbalistam, qua tenta et a pharetra, quam semper ad latus suum ferebat, sagittam ex- trahens, monachum sagittavit taliter quod obiit, dicens astantibus se feram singularem sa- gittasse. Quibus dicentibus: non feram sed monachum, respondit: monachum esse et manere debere in suo claustro, non in silva, ubi esset habitacio et conversacio ferarum. — Audivi eciam de eo dici, quod quadam vice videns ad quemdam parietem scriptum : Wenceslaus alter Nero, statim accepta creta, manu adjunxit hec verba: si non fui adhuc, ero.—Dicitur eciam de eo, quod preter magnos et majores canes maximos per maxime habere desiderabat, et pro illis habendis ad diversas mundi regiones, suos nuncios destinare solebat; quorum inter eosdem maximum in cubili suo et lecto proprio de nocte ad pedes suos secum dormire sive jacere faciebat. Accidit quadam nocte, cum regina sua (Johanna † 1388), que fuit filia Alberti ducis Bavarie et comitis Hannoniensis, Hollandie et Zelandie, mingendi causa de lecto regis surgere sive vasculum, in quo mingere consuevit, capere conabatur, prefatus maximus canis mox ipsam per guttur arripiens, suffocavit. Alii dicunt, quod unus predictorum magnorum canum, qui furiam incurrebat, reginam momordit, a quo morsu ipsa moriebatur.... (Miror equidem, Dynterum nullam fecisse mentionem de Martyrio Joannis Nepomuceni, quem re- ginæ secreta sacramentalia detegere recusantem Wenceslaus de ponte Pragensi dejici ac sub- mergi jussit anno 1383.) Note de l'éditeur. Mais voir 30 mars 1393 et l'auteur y cité. Bertholet, t. VII, 245 : ... Wenceslas vit trop tard qu'il était la cause des abominations des Hussites. Comme sa fureur croissait, il appréhenda pour sa propre vie, et se retira à son château de Vissigrade, ordonnant aux sénateurs de défendre les processions des nouveaux sectaires. Le sénat se mit en devoir d'exécuter ses ordres. Mais les hérétiques, devenus plus hardis par leur impunité antérieure, s'en irritèrent étrangement, et livrés à l'esprit de cruauté qui les possédait, ils s'assemblèrent en foule le 30 juillet 1419, coururent au sénat tumultuairement, y garrottèrent sept sénateurs avec quelques bourgeois, puis les jettèrent par les fenêtres, selon ce qu'ils avaient concerté ensemble, tandis que leurs gens apostés, les recevaient en bas sur des piques, et les faisaient mourir dans ce barbare supplice.— Un (1) Ferreum seu ligneum instrumentum oblongum, cui infiguntur carnes igni torrendæ : Broche.
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— 237 — officier du roi, à la tête de 300 cavaliers, s'efforça de réprimer le tumulte; mais il fut re- poussé, et obligé de s'enfuir avec perte. Wenceslas était à table lorsqu'on lui apprit la nou- velle d'un si horrible attentat. Consterné au delà de tout ce qu'on pourrait exprimer, il se lève brusquement, et un de ses chambellans lui ayant dit qu'il savait ce complot depuis trois jours, le roi à ces paroles le saisit par les cheveux, le terrasse, le foule aux pieds, et était sur le point de le percer de son poignard, comme en étant l'auteur ou le complice, lorsque les ministres qui l'environnaient, l'en empêchèrent, en le conjurant de ne pas souiller sa majesté par une action si peu digne de lui. Ce fut dans ces accès, et entre les bras de ces courtisans, que ce malheureux prince se sentit frappé d'apoplexie et qu'il en mourut le 16 août 1419, agé de 58 ans, après avoir porté le titre de roi des Romains, 22 et 41 celui de Bohême. De peur que les Hussites n'insultassent à son corps, la reine Sophie le fit transporter clandestinement dans le château de Prague, où il fut déposé dans la chapelle de St. Wenceslas, et enterré au bout que quelques semaines, dans le monastère de la cour, sans aucune cérémonie. Bertholet, t, VII, p. 246 et suiv., dépeint le roi Wenceslas sous les couleurs les plus noires en ajoutant cependant p. 250 que le Luxembourg ne put que se louer de sa modéra- tion ; « il en protégea les monastères, dit-il, et en confirma les priviléges. Mais ce ne furent »là, sans doute, que les effets de son absence et nuilement de sa bonté naturelle.» Petzel, Geschichte der Böhmen, t. 1, p. 319 : König Wentzel war nicht so schwarz, als man ihn gemeinlich zu malen pflegt, wie es schon einige geschichtschreiber dargethan haben. Im anfange seiner regierung war er eben so emsig, und reiste eben so viel , der staatsange- legenheiten wegen, herum, als sein vater Karl IV gethan hatte. In Deutschland wollte er mit güte und friedensschlüsse auf den reichstagen alles richten. Allein in Böhmen bediente er sich der schärfe. Sowohl geistliche, als herren und ritter straffte er am leben. Besonders war er gegen die ersten sehr streng, und verlangte, dass sie ihrem stande gemäss leben sollten. Nach seiner zweiten gefangenschaft aber wurde Wenzel furchtsam, misstrauisch, und sehr langsam in seinen handlungen. So scharf er vorhin gegen verbrecher gewesen, eben so gütig und gleichgültig war er hernach gegen sie. Er verzieh sogar denjenigen sehr leicht, die wider ihn die waffen geführt hatten. Den mönchen gab er nichts. Er hat kein kloster gestiftet. Doch findet man nicht, dass er ihnen etwas genommen hätte. Die grossen eigenschaften des kaisers, Karl des IV, seines vaters, hatte er zwar nicht, aber er hielt über die beobachtung der gesetze sehr streng. Unter seiner regierung war so grosse sicherheit im lande, dass man gold und silber öffentlich auf den strassen tragen und führen konnte, ohne von jemand gehindert zu werden. Wenzel pflegte sich zu verkleiden, und selbst bey den bäckern brod, oder fleisch in der fleischbanke zu kaufen; fand er das gewicht zu gering, so liess er die waare unter die arme theilen, und den betrüger nachdrücklich, zuweilen auch am leben strafen. Wie sehr er sich bemühet habe, den frieden in der kirche und im reiche zu erhalten, ist schon gesagt worden.
— 237 — officier du roi, à la tête de 300 cavaliers, s'efforça de réprimer le tumulte; mais il fut re- poussé, et obligé de s'enfuir avec perte. Wenceslas était à table lorsqu'on lui apprit la nou- velle d'un si horrible attentat. Consterné au delà de tout ce qu'on pourrait exprimer, il se lève brusquement, et un de ses chambellans lui ayant dit qu'il savait ce complot depuis trois jours, le roi à ces paroles le saisit par les cheveux, le terrasse, le foule aux pieds, et était sur le point de le percer de son poignard, comme en étant l'auteur ou le complice, lorsque les ministres qui l'environnaient, l'en empêchèrent, en le conjurant de ne pas souiller sa majesté par une action si peu digne de lui. Ce fut dans ces accès, et entre les bras de ces courtisans, que ce malheureux prince se sentit frappé d'apoplexie et qu'il en mourut le 16 août 1419, agé de 58 ans, après avoir porté le titre de roi des Romains, 22 et 41 celui de Bohême. De peur que les Hussites n'insultassent à son corps, la reine Sophie le fit transporter clandestinement dans le château de Prague, où il fut déposé dans la chapelle de St. Wenceslas, et enterré au bout que quelques semaines, dans le monastère de la cour, sans aucune cérémonie. Bertholet, t, VII, p. 246 et suiv., dépeint le roi Wenceslas sous les couleurs les plus noires en ajoutant cependant p. 250 que le Luxembourg ne put que se louer de sa modéra- tion ; « il en protégea les monastères, dit-il, et en confirma les priviléges. Mais ce ne furent »là, sans doute, que les effets de son absence et nuilement de sa bonté naturelle.» Petzel, Geschichte der Böhmen, t. 1, p. 319 : König Wentzel war nicht so schwarz, als man ihn gemeinlich zu malen pflegt, wie es schon einige geschichtschreiber dargethan haben. Im anfange seiner regierung war er eben so emsig, und reiste eben so viel , der staatsange- legenheiten wegen, herum, als sein vater Karl IV gethan hatte. In Deutschland wollte er mit güte und friedensschlüsse auf den reichstagen alles richten. Allein in Böhmen bediente er sich der schärfe. Sowohl geistliche, als herren und ritter straffte er am leben. Besonders war er gegen die ersten sehr streng, und verlangte, dass sie ihrem stande gemäss leben sollten. Nach seiner zweiten gefangenschaft aber wurde Wenzel furchtsam, misstrauisch, und sehr langsam in seinen handlungen. So scharf er vorhin gegen verbrecher gewesen, eben so gütig und gleichgültig war er hernach gegen sie. Er verzieh sogar denjenigen sehr leicht, die wider ihn die waffen geführt hatten. Den mönchen gab er nichts. Er hat kein kloster gestiftet. Doch findet man nicht, dass er ihnen etwas genommen hätte. Die grossen eigenschaften des kaisers, Karl des IV, seines vaters, hatte er zwar nicht, aber er hielt über die beobachtung der gesetze sehr streng. Unter seiner regierung war so grosse sicherheit im lande, dass man gold und silber öffentlich auf den strassen tragen und führen konnte, ohne von jemand gehindert zu werden. Wenzel pflegte sich zu verkleiden, und selbst bey den bäckern brod, oder fleisch in der fleischbanke zu kaufen; fand er das gewicht zu gering, so liess er die waare unter die arme theilen, und den betrüger nachdrücklich, zuweilen auch am leben strafen. Wie sehr er sich bemühet habe, den frieden in der kirche und im reiche zu erhalten, ist schon gesagt worden.
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238 — ADDENDA. 869. 1888. (25 juillet.) An sant Jacobs tag geben zum Burgleins. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême mande à Philippe, comte de Sarbrucken et de Nassau, qu'il a donné le duché de Luxembourg en engagère à Josse, marquis de Moravie, son cher parent (vetter), et qu'il doit lui prêter obéissance. Wir Wentzlaw von gotes gnaden romischer kunig zu allen tzeiten, merer des reichs und kunig zu Behem embieten dem Elen Philipen, graven zu Sarbrücken und zu Nassaw unserm lieben getrewen unser gnad und alles gut. Liber getrewer. Wann wir dem hochgebornen Josten marggrafen zu Merhern unser lieber vetter und fürsten unser herzogtum und land, zu Lutzemburg mit seinen herscheften, slossen, steten und manscheften und allen andern seinen zugehörungen in phandsweise empfohlen verschriben, und das auch an in gentz- lichen gewiset haben, als das in andern unsern majestet briven daruber geben sind vol- komenlichen ist begriffen, darumb so weisen wir dich an denselben unsern vetter, und ge- bieten dir ernstlichen mit disem brive, das du dich an in furbas mer halden und im ouch gewonliche huldung, eyde und gehorsamkeit tun sollest, nach lauts der egen. unser brive, in aller dermassen als du uns selber butzher getan hast. Geben zum Burgleins nach Christo ge- burte drytzenhundert jar und darnach in dem acht und achtzigisten jare an sant Jacobs tag, unser reiche der behemischen in dem xxvj, und der rhomischen in dem xiij jaren under unserem angedruckten insigel. Ad mandatum domini regis JO. Caminen. Clericus cancel- larius. — Orig. parch. Sceau manque. Collection de feu M° Mothe, notaire à Luxemb.
238 — ADDENDA. 869. 1888. (25 juillet.) An sant Jacobs tag geben zum Burgleins. — Wenceslas, roi des Romains et de Bohême mande à Philippe, comte de Sarbrucken et de Nassau, qu'il a donné le duché de Luxembourg en engagère à Josse, marquis de Moravie, son cher parent (vetter), et qu'il doit lui prêter obéissance. Wir Wentzlaw von gotes gnaden romischer kunig zu allen tzeiten, merer des reichs und kunig zu Behem embieten dem Elen Philipen, graven zu Sarbrücken und zu Nassaw unserm lieben getrewen unser gnad und alles gut. Liber getrewer. Wann wir dem hochgebornen Josten marggrafen zu Merhern unser lieber vetter und fürsten unser herzogtum und land, zu Lutzemburg mit seinen herscheften, slossen, steten und manscheften und allen andern seinen zugehörungen in phandsweise empfohlen verschriben, und das auch an in gentz- lichen gewiset haben, als das in andern unsern majestet briven daruber geben sind vol- komenlichen ist begriffen, darumb so weisen wir dich an denselben unsern vetter, und ge- bieten dir ernstlichen mit disem brive, das du dich an in furbas mer halden und im ouch gewonliche huldung, eyde und gehorsamkeit tun sollest, nach lauts der egen. unser brive, in aller dermassen als du uns selber butzher getan hast. Geben zum Burgleins nach Christo ge- burte drytzenhundert jar und darnach in dem acht und achtzigisten jare an sant Jacobs tag, unser reiche der behemischen in dem xxvj, und der rhomischen in dem xiij jaren under unserem angedruckten insigel. Ad mandatum domini regis JO. Caminen. Clericus cancel- larius. — Orig. parch. Sceau manque. Collection de feu M° Mothe, notaire à Luxemb.
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